Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

 « J’éparpille, moi, façon puzzle »

  dimanche 14 janvier 2024

14 janvier 20234 (20H45) – Caitlin Johnstone, qui n’a pas sa plume dans sa poche, s’est arrêtée à une lettre d’explication de Nancy Waugh, responsable des “normes journalistiques” de la CBC, la principale chaîne canadienne d’information, et chaîne publique. Waugh a reconnu l’emploi de qualificatifs et autres mots descriptifs différents, selon que l’on parle des victimes de l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël, et des victimes palestiniennes de Gaza des bombardements continuels (ils n’ont nullement cessé, ni en intensité) et autres canonnades diverses effectuées “de loin” par rapport à l’objectif, hors-champ visuel... 

« En réponse à de multiples plaintes d’un professeur retraité du Humber College concernant le langage extrêmement tendancieux utilisé par le radiodiffuseur public canadien pour décrire la guerre d’Israël contre Gaza, Waugh a reconnu que la CBC utilisait régulièrement des mots tels que “meurtrier”, “vicieux”, “brutal”, “massacre” et “tuerie” pour parler de l’attaque du Hamas du 7 octobre, alors qu’elle utilisait des mots beaucoup moins chargés d’émotion tels que “intensif”, “implacable” et “punitif” pour décrire les actions d’Israël dans la bande de Gaza au cours des trois derniers mois. »

Les explications de la dame sont les suivantes, ‑– ci-après. Comme on le voit, elles ne portent pas sur les faits, sur les intentions, sur les responsabilités et toutes ces sortes de choses dont finalement il ne faut pas trop s’embarrasser, mais sur l’essentiel, sur les émotions éprouvées par les auditeurs et téléspectateurs, – les ‘voyeurs’, veux-je dire, – de cette sorte de spectacle qu’on leur donne à voir et à entendre. C’est un peu comme un directeur de production répondant à ceux qui font des remarques sur la cohérence et la logique du script et qui répond par l’affirmation dictatoriale du “style émotionnel” du script qui commande tout. Voici ce que nous dit dame Waugh, cela vaut son pesant de scripts émotionnels revus par les communicants de la presseSystème :

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Seule la poésie sauvera le monde...

  mercredi 10 janvier 2024

Au tout début de mes aventures, je n’ai pas beaucoup, sinon jamais vraiment apprécié la poésie formelle, croyant d’ailleurs et fort stupidement que la poésie ne pouvait être que formelle (poèmes, vers, rimes ou pas, etc.). Aujourd’hui, je n’en connais pas plus mais la folie des temps qui est notre véritable vérité-de-situation m’a conduit à penser que seule la poésie sauvera le monde, ‑– avec cette réserve, certes, inexprimé dans le titre mais fort bien présente : “si vraiment le monde le mérite”. J’en suis même venu à penser, ce que je ne pouvais également concevoir de façon organique et rationnelle, que l’on peut trouver partout de la poésie, selon ce que l’audace de votre caractère vous conduit à y mettre, et selon ce que la bienveillance de votre âme est prête à accueillir. C’est aussi dire si moi-même, dans mes écrits, ait désormais comme fidèle compagne la croyance que l’on peut, que l’on doit s’en remettre à la poésie pour tenter d’ouvrir les portes de l’inconnaissable sans chercher, ni à le comprendre, ni à l’expliquer. Ainsi, je crois que l’intuition, cette grande vertu à laquelle je me réfère souvent, est un acte essentiel de la poésie ; et je crois alors que la poésie est fille et mère du verbe, de la beauté et de l’intuition.

Je pense que c’est lors de notre aventure de Verdun, pour ceux qui ont lu ‘Les Âmes de Verdun’, que cette évidence de l’universalité de la poésie m’est apparue dans toute sa splendeur. Je pense à ce court-métrage sur Verdun où toute la bataille, au travers du champ restauré tel qu’il nous apparaissait alors (en 2006-2008, avant que les réformistes-postmodernes période-Hollande soient intervenus, là où “l’herbe ne repousse plus”), était accompagné et transcendé par quelques-uns de la multitude de poèmes qu’inspirèrent la bataille autant que la guerre 14-18 ; Voilà qui compta pour beaucoup dans ce changement si tardif qui s’installa définitivement dans ma conception du rôle de l’écriture, de l’âme et de la beauté conjuguées pour décrire le monde, – et demain peut-être, le sauver ? Je pense précisément, comme à un symbole, à ce poème d’Alan Seeger, ce « J’ai rendez-vous avec la mort » du jeune poète américain engagé dans la Légion Étrangère et mort lors de la bataille de la Somme, en juillet 1916 ; ce poème qui était le préféré de John Fitzgerald Kennedy et que sa fille lui avait récité pour son annniversaire, quelques semaines avant Dallas.

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Mister Z, “image-Depardieu”, ‘Kinzhal’, Kim & Sikorski

  lundi 08 janvier 2024

8 janvier 2024 (14H15) – J’ai cherché beaucoup et longtemps un titre original et n’en ai point trouvé. La tâche était immense : mettre ensemble des choses qui, à première vue, pour le vulgum pecus solitaire et d’un autre temps que je suis, n’ont rien à voir ensemble dans les circonstances où je les réunis. Alors, je vais lâchement au plus simple : réunir par quelques mots symboliques-ou-non ces différents sujets que je traite en commun et qui n’ont rien de commun, – et vogue la galère !

La “galère”, de quoi parle-je donc ? Il s’agit de rien de moins que cette immonde barcasse, ce sabot infâme, cette époque qui nous conduit à de telles acrobaties ; je vous le dis, c’est une galère auprès de laquelle celles où Louis XIV envoyait les malotrus qui s’étaient mal inclinés devant lui ressemblent à un séjour au Club Med’.

Je commence donc cet étrange récit.

Qu’on lui dise de la fermer, mais il claque la porte

Le 2 janvier 2024 dans l’après-midi, je prends la chronique du jour de Christoforou et, pendant les six à sept premières minutes, je ne peux que le suivre dans un fou-rire inextinguible. Christoforou s’arrêter à une interview de Zelenski par ‘The Economist’, et l’on a un extrait de l’interview, un passage avec Zelenski en tout-petit (il n’est pas grand) qui éructe de fureur, qui s’agite, qui bondit de et sur son siège comme s’il était ressort, qui – en langage de théâtreux et de signataire d’une des innombrables pétitions-Depardieu, – surjoue terriblement jusqu’à vous remplir de gêne, puis saisi par la tentation d’un fou-rire inextinguible devant le bouffe pur, l’humain-bouffe dans tout son déchaînement, ce petit homme en tee-shirt et semi-barbe mal taillée, – de l’anathème anti-Poutine à la vertu anti-Depardieu... Vous voyez, un tableau d’époque, avec le mélange du tout avec du n’importe quoi.

Le Créateur contemple son œuvre et ricane

  samedi 06 janvier 2024

6 janvier 2024 (18H10) – Il faut reconnaître aux évènements, depuis octobre 2023, – le 7, anniversaire de Poutine, suivez mon regard Niki Haley, – une coordination presque parfaite. La montée, – non pas “en puissance” qui suppose une manœuvre humaine mais “en paroxysme” qui implique qu’on est trainés, entrainés par le bout du nez, – suit une inclinaison quasiment similaire, au point que l’on pourrait parler d’une pente commune, d’une crisologie commune, d’une pathologie et d’une psychologie communes.  L’Humanité, la Civilisation et la Catastrophe sont enfin réunies, et je ne prétends nullement en être le démiurge, – « Ne me faites pas rire », disait Talleyrand à Lafayette à la Fête de l’Être Suprême.

On va donc dresser ici, non un bilan mais une mesure des choses à ce point où elles nous permettent de le faire. Notre approche sera très générale bien qu’il n’y ait qu’une plume, celle de moi-même PhG, au gouvernail (c’est le ‘Journal’ de PhG, après tout). Mais croyez-moi ! En cet instant rien ne me réjouit moins que d’“être à la barre” d’une barre qui manœuvre à sa guise.

En gros, nous considérons que la fameuse GrandeCrise, – est-ce bien l’expression qu’on lui peut appliquerai, oui ? – se divise en trois grandes entreprises, lesquelles entretiennent de multiples annexes qui prétendent diversement être elles-mêmes autant de “crises” (des “sous-crises”, oui). Nous procédons selon ce saucissonnage qui est le fait des dieux eux-mêmes.

La “guerre de Gaza” selon Homère

Celle-là est extrêmement dynamique, avec des acteurs incroyablement butés, des massacres qui ne se cachent de rien, des plans à n’en plus finir jusqu’à l’embrasement complet de la région. Comme d’habitude, ce sont les américanistes qui mènent la marche en avant et le rythme effréné de production des manœuvres nommées ‘conneries’. Lyrique et toujours appuyé sur sa brillante culture, Alastair Crooke décrit bien la posture américaniste, et convoquant rien de moins que le divin Homère :

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Le “28 du mois...” du colonel Richard Kemp

  dimanche 31 décembre 2023

31 décembre 2023 (16H35) – Je reprends quelques petites gâteries du Russe Martyanov du 29 décembre, juste une revue de détail elle-même reprise d’un canard londonien ; je ne sais lequel et, voyez-vous, entre ‘The Daily Express’ et ‘The Times of London’ de Londres, je n’ai même pas cherché. Il s’agit du colonel à la retraite, British Army Retired, Richard Kemp, qui a également son site. Manifestement, les quatre textes cités proviennent d’une rubrique régulière du susdit officier de Sa Majesté, qu’il doit alimenter dans un des canards cités ou non-cotés. Ce qui est drôle, c’est que le rude Martyanov a eu l’esprit de citer trois/quatre “28 du mois...” de l’année 2023 (comme nous disons “lee 19 courant...”), comme variabilité inconstante et modulatoire du suivi commentarisé de la situation ukraino-ukrainienne.

Je vous les donne dans l’ordre chronologique qui vous permet de vous remémorer l’aventure haletante du suivi communicationnel occidental de la “contre-offensive” de Zelenski-sur-Dniepr. A chaque fois, il y a le titre, avec l’humeur du colonel, et le sous-titre vous donnant un aperçu de la situation.

• Ceci d’abord, en février dernier,  où l’on voit que le colonel se découvre “surpris” d’avoir eu tellement raison d’annoncer le tout-prochain effondrement russe, mais recommande tout de même de continuer à poursuivre notre effort de soutien si vraiment nous voulons permettre à Zelenski d’anéantir totalement les forces russes, – donc du 28 février 2023 :

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Effondrement sur celluloïd

  jeudi 28 décembre 2023

28 décembre 2023 (16H55) – Il y a quelques temps assez courts, un lecteur attirait notre attention, – et même mon attention propre, – sur le film ‘Le monde après nous’ (‘Leave the World Behind’), très récemment sorti sur Netflix, comme production Netflix. C’était le 19 décembre sur le forum du texte du 18 décembre :

« Dans la même veine que Don't Look Up qui vous avait inspiré, vous devriez regarder d'urgence le film Le Monde après nous (Leave the World Behind), produit par… Barak et Michèle Obama.

» Film apocalyptique (encore) truffé de messages subliminaux… »

Petite erreur sans gravité : le commentaire de ‘Don’t look upétait d’Orlov, mais j’avais vu le film et songé à un commentaire dont Orlov s’était chargé à sa manière. Quant au ‘Monde après nous’ (bonne traduction, je trouve), je l’ai vu dès qu’il est sorti sur Netflix (j’ai toujours eu un petit faible pour Julia Roberts, qui vieillit bien), je l’ai trouvé plus que notable, d’une originalité aussi peu hollywoodienne que ‘Don't Look Up’, mais pourtant sans idée précise de commentaire. Viennent ce commentaire de lecteur puis un texte bien mis en valeur de RT.com du 25 décembre, de l’Australien Graham Hryce, avec cette accroche :

« Ce film décrit à la perfection l’apocalypse américaine.

» Quiconque s'intéresse au déclin culturel et politique des États-Unis contemporains devrait voir ‘Le Monde après nous’. »

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Impénétrables sont les voies de l’effondrement

  mardi 26 décembre 2023

26 décembre 2023 (17H40) – On s’arrête sur un texte du Finlandais Marku Siira qui s’attache à la question de “l’effondrement”, – et j’ajoute qu’à mon sens c’est un peu, beaucoup, passionnément que nous parlons encore bien plus de “l’effondrement de l’Amérique”. Il y a deux aspects dans le texte de Siira :

• D’une part, les raisons et les causes rationnelles pour que cet effondrement ne s’effectue pas trop brutalement ;

• D’autre part les inconnus qui existent réellement, avec des potentiels considérables de développements extraordinairement déstabilisants et dont les principaux composants échappent à la rationalité.

Ces deux issues sont présentées sur le fond de la situation présente prolongée des premières crises qui ont suivi la fin de la Guerre Froide et de l’URSS ;

• Notamment l’Ukraine, dont le déroulement a lui-même présenté de nombreuses occurrences inattendues et de surprises extrêmes, – crise qui devait durer deux mois et ne concerner qu’une région de l’Europe sans autre risque ni extension, qui va dépasser les deux ans et concerne le bouleversement du monde entier ;

• ... Mais aussi le phénomène désigné du nom séduisant de “permacrise” qui s’inscrit dans la série de concepts que nous avons développés (notamment) dans notre rubrique ‘Glossaire.dde’ autour du phénomène crisique et qui offre l’idée de la crise devenue le constituant de base de la situation générale, la poutre-maîtresse et  fondamentale du bâtiment à destination destructrice construit pour achever les travaux brutaux et furieux d’effondrement de la modernité. La définition même de notre site (la “crisologie”) renvoie à l’opérationnalisation de la “permacrise”, comme nous la définissons nous-mêmes... L’occasion est bonne, génie publicitaire de PhG, de rappeler ce qu’est notre site et combien il s’inscrit dans la méthodologie opérationnelle de l’effondrement :

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Quelle mèche allumer, camarade ?

  dimanche 24 décembre 2023

24 décembre 23023 à 17H00 – Brusquement, ou bien est-ce la brutalité du constat d’une situation tellement latente qu’elle baigne notre perception jusqu’à nous rendre sourd, – pour certains dans tous les cas le cadeau de Noël de la connaissance des choses en cours c’est un choix qui nous est donné entre diverses catastrophes apocalypses. C’est autant de bombes qui ne demandent qu’à exploser : quelle mèche choisira-t-on ?

Certains haussent les épaules, – comme moi, parfois, de scepticisme et d’inattention ajoutée. Nous sommes tellement au fond de notre trou noir, tellement encalminés dans notre impuissance et notre inconscience, que nous avons peut-être bien dépassé le stade de la mèche allumée (des mèches allumées), et donc de l’explosion (des explosions), sans nous apercevoir de rien. Peut-être et même sans doute, croyez-moi, tout est en train d’exploser autour de nous, – mais avec grâce, je veux dire exploser sourdement.

Les mèches qui grésillent

On parle d’abord de Gaza, où tout traîne horriblement, où les Israéliens, maîtres de l’influence paraît-il, peinent misérablement à faire avancer leur projet fou. Il n’y a pas d’extension de la guerre à proprement parler, c’est-à-dire selon les termes anciens où ‘Tsahal’, qui n’était pas encore l’IDF, foudroyait trois ou quatre pays arabes à la fois, – en 1956 et en 1967. Fini, ce temps-là... Désormais, l’IDF a un cul de plomb et massacre à qui mieux-mieux, “les femmes et les enfants d’abord” comme on dit sur les navires en perdition. Elle trouve sur son chemin des ennemis nouveaux, agiles, insaisissables. Outre le Hamas et le Hezbollah, ce sont les Houthis qui se charge du vrai “bon boulot”, pas celui de Fabius. Ils allument la mèche là où on ne les attend pas, et l’US Navy use ses beaux missiles à un $million l’unité contre les drones comme des mouches.

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Les monstrueux fous d’Innsmouth

  vendredi 22 décembre 2023

22 décembre 2023 (16H35) – Il se passe effectivement aujourd’hui des évènements complètement extraordinaires, hors de la politique, de la géopolitique, de toutes ces manœuvres courantes dont l’histoire est encombrée. Il s’agit d’évènements psychologiques intenses, souvent collectifs, presque sinon sûrement d’une intensité métaphysique, avec des effets extraordinairement paralysants et fascinatoires.

Ils affectent essentiellement les dirigeants de l’Occident-hyperdépressif, mais, par contrecoup, touchent leurs non-interlocuteurs, ou non-“partenaires”, essentiellement les Russes qui tendent à être décrits comme des espèces de monstres innommables, de terribles boucs-émissaires prenant à leur compte une représentation satanique du monde, et qui au lieu d’écarter tous les malheurs qui les et nous menacent, semblent au contraire les attirer avec un malin plaisir pour mieux nous en recouvrir. L’Occident-compulsif avance dans une sorte de terreur effectivement compulsive, complètement surréaliste, une construction phénomènale représentant une sorte de calvaire que les Russes sataniques leur feraient subir, notamment en refusant d’être battus en Ukraine comme il est dit qu’ils doivent être. Un phénomène semblable paraît affecter Israël face aux Palestiniens, – et je pense que nous reviendrons très prochainement sur des aspects plus concrets, des exemples bel bien réels, de ce que je tente d’exprimer, – Mercouris parlant des Russes qui parlent des Occidentaux, Crooke parlant de la psychologie totalement hallucinée des colons israéliens volant leurs terres aux Palestiniens...

Dans le même sens qui est une volonté de tenter d’avancer dans la compréhension des choses extraordinaires qui nous affectent, je développe ici une référence symbolique et littéraire qui renvoie d’une certaine façon au Mystère devant lequel nous nous trouvons, d’un comportement absolument, fou, insensé, incompréhensible selon les références habituelles. Ainsi, je pense qu’il n’est pas absurde de renvoyer nos interrogations à une illustration qu’on trouve dans l’un des contes les plus terribles de H.P. Lovecraft ; l’on pourrait proposer comme image symbolique et référence le conte ‘Le cauchemar d’Innsmouth’, dont Houellebecq dit dans son livre sur H.P. Lovecraft :

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Un ami du genre humain, façon Mister Z

  jeudi 21 décembre 2023

21 décembre 2023 (10H55) – Je ne prétends pas que ce document changera, même de la plus petite manière, l’ordre des choses ni ne convaincra les grands esprits du néant des salons parisiens qui règlent tant de nos affaires du monde. Cioran notait que madame du Déffant, cette femme si brillante que notre philosophe jugeait comme « la femme le plus clairvoyante du siècle », avait montré toute la grâce de l’esprit du monde en parlant du néant qui régnait dans les salons où elle-même régnait :

« Je ne trouve rien en moi que le néant et il est aussi mauvais de trouver le néant en soi qu’il serait heureux d’être resté dans le néant. »

 « Le néant dans un salon, quelle définition du prestige ! », s’exclamait Cioran.

Donc, il (“ce document” signalé plus haut) se noiera sans doute dans la maelstrom, – aka, le tourbillon crisique de notre savoir et de notre perception, – qui nous sert de cadre néantiel, selon la Dudeffant, de nos connaissances et de nos sagesse. Mais, pour la pureté de mon âme, je prétends, moi, lui consacrer une page, – in memoriam...

D’ailleurs, on en a dit un mot hier, ce qui montre que la mémoire devrait en être fraîche, à moins que l’on n’ait point compris la signification de la chose. On a tant de machinations à arranger, tant de sottises à débiter : voici donc, à la mémoire et en l’honneur de ceux qui n’en sauront rien... C’était hier :

« Après tout, les propos de Poutine sont parfaitement corroborés par le document qui a fait surface, cette vidéo montrant le sénateur Lindsay Graham qui est l’un des super-porte-flingues républicain au Sénat de la nébuleuse neocon, avec son acolyte alors encore vivant McCain, haranguant les soldats ukrainiens en décembre 2016 et leur promettant la guerre (et la victoire de l’Ukraine sur la Russie, cela va sans dire et encore mieux en le disant, grâce au soutien indéfectible des USA cela va encore plus vite)... Tout cela est comme allant de soi, sans nécessité de complot et toute cette sorte de choses ; simplement, on passe de “la défensive” à “l’offensive” sous les yeux énamourés du “roi du chocolat”, le président Porochenko, les doigts chargés de l’encre de la signature des accords de Minsk... »

Effectivement, j’ai trouvé cette vidéo sur une ligne YouTube d’un ‘youtubeur’ nommé Glenn Beck, d’ailleurs au milieu d’un sujet qui n’est pas intéressant, qui concerne les déplacements de population entre États de l’Union (je parle des USA, ‘What else ?’) du fait de l’orientation politique de chacun d’eux. La vidéo est ainsi présentée :

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Au plus près dans la tempête de la fin du cycle

  lundi 18 décembre 2023

18 décembre 2023 (15H50) – Voici un petit texte, par la taille, qui a l’avantage d’être court et d’évoquer deux questions qui devraient nous intéresser au plus haut point, surtout nous les ignorants des grandes pensées et processus initiatiques. Il s’agit de la question de l’identification de la période que nous vivons, – “fin de civilisation ou fin de cycle”, et de celle de notre attitude que nous pouvons et devons avoir selon la réponse à la première question.

Le texte est de ‘Michele’ du ‘Blocco Studentesco’, site très intéressant encore récemment cité le 13 décembre 2023 à propos d’une nécessaire relecture de ‘Moby Dick’. Il s’agit d’une équipe rassemblée dans la dynamique d’une réflexion d’un courant largement inspiré des conceptions de la Tradition primordiale (René Guénon). A la première question que l’on évoque, la réponse va de soi :

« En d'autres termes, la phase terminale que nous vivons actuellement ne peut s'expliquer uniquement dans une perspective historico-politique, mais s'inscrit dans un cycle cosmique. Elle touche non seulement les cordes intimes de l'humain, mais aussi celles du divin... »

La deuxième question qui en découle assure l’essentiel de la démarche de ce texte, qui est une leçon de stoïcisme, cela qui va être pour mon compte le sujet de cette page. Il s’agit de déterminer la position qu’il faut avoir, – la situation de soi-même devant ce qui est décrit comme une transition catastrophique inéluctable, comme sont inéluctables les souffrances qui l’accompagnent pour celui qui réalise cette situation, – voire la situation d’en être logiquement conduit à approuver et à appuyer ces conditions catastrophiques, sinon à les accélérer pour faire avancer la fin du cycle qui est ici le fameux ‘Kali Yuga’.

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RapSit-USA2023 : Destitution au long cours

  dimanche 17 décembre 2023

17 décembre 2023 (15H40) – Bien qu’elle fasse l’objet d’une publicité médiatique extraordinairement minimaliste jusqu’à sembler ne plus exister que comme dans un miroir déformant et réducteur, l’enquête de la Chambre des Représentants sur la mise en accusation du président Biden dans but d’envisager une destitution est aujourd’hui, aux USA, l’élément de crise le plus important et le plus prometteur.

Ce qui est important, – pour l’instant dans tous les cas, – c’est moins le résultat que la stabilité institutionnalisée du processus. Cela est rendu possible grâce au nouveau Speakerde la Chambre, – le républicain Mike Johnson, de la droite populiste pro-Trump, relativement inconnu et pour cela élu sans réel obstacle après une période de grand chambard et le départ de McCarthy, – un Johnson qui se révèle extrêmement coriace et résilient. Le silence effectivement extraordinaire de la presseSystème US (fidèlement suivie par sa consœur européenne) témoigne de l’embarras des démocrates dans cette bataille : seul le silence permet de n’en point trop parler. Les amateurs pourront comparer avec le brouhaha qui accompagna les deux enquêtes en mise en accusation contre Trump, pour des motifs conjoncturels dérisoires par comparaison.

Plusieurs points de l’atmosphère, des circonstances et des perspectives doivent être mis en évidence. On poursuivra et conclura par un article de Jonathan Turley exposant son argumentation en faveur du processus en cours, assortie de sa conviction aisément perceptible de la justesse d’une mise en accusation “sérieuse”, – c’est-à-dire ayant plus de fondement institutionnel et juridique que les accusations contre Trump. L’article de Turley n’est pas sensationnel au sens commun de la communication mais il donne un aperçu convaincant et particulièrement bien argumenté de la solidité du dossier. Cela participe bien entendu à ce que nous désignons plus haut comme “la stabilité du processus”.

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L’axe crisique du monde a basculé

  dimanche 10 décembre 2023

10 décembre 2023 (15H15) – Finalement, avec une brutalité qu’on découvre extrême lorsque la réalité nous donne tous ses composants, en quelques semaines qui se concentrent pour nous en quelques jours, le monde a totalement changé sous nos yeux aveuglés par l’intensité du phénomène. Nous le réalisons parce que, justement, des évènements spécifiques dont nous avons bien du mal sur le moment à mesurer l’ampleur et l’importance, se sont empilés en quelques jours, qui nous ont donnés la clef pour distinguer ce changement : là aussi, le globalisme (globalisation contre mondialisation) a donné un résultat de nature différente que la simple addition des évènements.

De quel changement parle-t-on ? L’axe du monde, c’est-à-dire l’axe de la GrandeCrise, – l’axe crisique si l’on veut, – a brusquement basculé.

Ce que nous jugions inéluctable depuis l’intervention russe en Ukraine, après des années de crise larvée et de paroxysmes de cette crise aux USA depuis l’arrivée de Trump en 2015-2016, – cela s’est brusquement produit, – ou paru se produire “brusquement” pour notre seule perception. Quels sont les évènements de ce temps-courant qui ont mis en place et réalisé cette transition fusionnelle ? Tentons d’en suivre la trame en même temps qu’on en défait l’écheveau des significations profondes.

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“Auto-cancellation droit devant !”

  samedi 09 décembre 2023

9 décembre 2023 (17H15) – Le titre, c’est le cri de la vigie au haut du grand mat de la ‘Santa Maria’, le yacht du milliardaire Christopher Columbus, inventeur prétendu de l’Amérique d’ailleurs récemment ‘cancellé’ et renvoyé dans ses palais autocratiques. Cela suffit pour dire que nous allons faire une causerie sur les États-Unis d’Amérique.

Pour la suite, je reprends sans vergogne un passage du texte publié ce même jour ou à peu près, sur ce site et sur le tir au pigeon US ouvert contre Trump et RFK. Vous verrez, nous ouvrons un somptueux sujet.

« Cette prise de position est absolument historique dans l’actuel contexte, lui-même absolument historique : le “parti unique” à la dérive, le DeepState impuissant et bégayant, le complexe militaro-industriel ne sachant plus à quel mode de corruption se vouer... Pour la première fois dans ces temps incertains, il y a un désaccord aux gravissimes conséquences sur le financement d’une guerre scélérate, illégale et inutile pour laquelle les deux ailes du “parti unique” montraient un enthousiasme égal... »

Ce passage concerne évidemment le vote historique du Sénat pour dire son hostilité à la proposition (la possibilité de voter sur la proposition ?) de l’administration Biden de prévoir 61 $milliards pour l’Ukraine dans un ensemble d’un peu plus de $100 milliards d’aide à “l’étranger”. La matière est extrêmement complexe, comme le sont les divers règlements du Congrès, et un autre vote, sinon d’autres votes au Sénat peuvent avoir lieu, notamment la semaine prochaine. On peut écouter notamment dans les 15 premières minutes du programme de Mercouris du 7 décembre, les explications labyrinthiques de ces règlements pour finir par un Mercouris riant de lui-même et reconnaissant que lui-même n’y comprend rien, et que d’ailleurs d’ici le 15 décembre (date du départ du Congrès en vacances), une ultime offensive de l’administration pourrait forcer malgré tout un vote favorable...

Êtes-vous un “revers stratégique” ?

  mardi 05 décembre 2023

5 décembre 2023 (20H25) – Somme toute, les déclarations du ministre (secrétaire à la défense) Lloyd Austin faites ce week-end pour proclamer que la poursuite de la politique israélienne de ‘cancellation’ par bombes sophistiquées des Palestiniens était une grave erreur, a fait bien plus de bruits que je n’aurais cru. La déclaration fut mentionnée dans la page de ce ‘Journaldu 3 décembre et dans des termes qui n’en célébraient nullement une exceptionnalité quelconque :

« Macron rencontre l’avis du secrétaire à la défense US Austin qui parle du même problème dans un discours au Forum Reagan de la Défense nationale à Simi Valley, en Californie. Le ministre parle de “victoires tactiques” (en nombre de morts civils) et de “défaite stratégique” (une seule, mais suffisante pour la catastrophe).

» “Le centre de gravité est la population civile et si vous la poussez dans les bras de l'ennemi, vous remplacez une victoire tactique par une défaite stratégique”, déclaré Austin. Il laisse entendre que les attaques aveugles d'Israël contre Gaza pourraient inciter encore plus de Palestiniens à rejoindre les rangs des milices du Hamas.

» “Cela aggraverait cette tragédie si tout ce qui attendait les Israéliens et les Palestiniens à la fin de cette terrible guerre était plus d’insécurité, plus de rage et plus de désespoir”, a ajouté Austin”. »

... Mais après tout, pourquoi auriez-vous voulu que je sois secoué par cette déclaration ? Austin ne faisait que s’opposer, en vérité, à une doctrine qui avait été appliqué, sinon inventé aux USA et par les USA, et dont les effets réels, – stratégiques justement, – furent et restent extrêmement contestés dans le contexte des deux volets de la Deuxième Guerre mondiale et malgré la victoire finale. Ce fut même une erreur sanglante et stupide, de ce point de vue stratégique... Par contre, pour les massacres, ce fut une réussite.

Il s’agit de la doctrine LeMay dont on ne se prive pas de parler sur ce site. Rappelez-vous que Le May tint l’U.S. Air Force (USAAF jusqu’en 1947, avant de devenir USAF) sous sa main de fer pendant vingt ans, jusqu’en 1964. Dès 1944, LeMay appliquait sa doctrine contre le Japon en ignorant superbement les arguments de ces trouillards du Bomber Command (UK) et de ces couards de le 8th Air Force en Angleterre, qui justifiaient les attaques massives contre les villes allemandes par la recherche et la destruction des capacités de production industrielle allemande. Le Japon, c’était la préférence de LeMay, et plus précisément le Japonais qui était sa cible favorite et quasiment unique :

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Du désordre crisique des tempêtes

  lundi 04 décembre 2023

4 décembre 2023 (18H09) – Nous sommes donc en pleine croisière dans ce que nous pourrions effectivement décrire comme une sorte d’immense “tourbillon crisique des tempêtes”, ou TC/DC [Tourbillon Crisique/Désordre Crisique, – bonheur d’à chaque jour son acronyme nouveau], où le désordre évidemment crisique (‘What else ?’) prime tout le reste, fussent la puissance, la force déchaînée, – où les rugissements et les hurlements des crises sont eux-mêmes emportés par la fureur divine du désordre. Nous sommes pris entre les “Quarantièmes rugissants” et les “Cinquantièmes hurlants”, là où ni les lois ni Dieu Lui-même s’abstiennent de dire leur mot, par mépris, par rage contenue et soudain délivrée, comme dans un silence hurlant et rugissant qui dirait : “Puisqu’ils l’ont voulu, nous les y laissons s’y débattre”.

« ...entre les  “Quarantièmes rugissants”  et les “Cinquantièmes hurlants” des latitudes correspondantes vers le Sud extrême des étendues glacées où jamais le vent ne s’arrête de souffler et la mer de déferler, où les marins disent qu’au-delà vers l’au-delà du Sud Dieu n’est plus.[...]

» ...un vieux dicton des vieux marins des Temps Anciens disait de ces terribles latitudes d’un Sud ressemblant à l’Enfer glacé : Sous les 40 degrés, il n’y a plus de loi, mais sous les 50 degrés, il n’y a plus de Dieu”. »

J’ai, pour cette trouvaille de la terreur humaine pour ce qui dépasse sa condition, une sorte de fascination à la fois respectueuse et terrorisée : ces expressions terribles, – les “Quarantièmes rugissants” et les “Cinquantièmes hurlants”, – qui doivent venir de ma lointaine fréquentation de la mer, comme matelot des anciennes pratiques, ayant goûté à la fois à ses splendeurs cosmiques et à ses colères venus des dieux. Je crois que ces images presque sacrées ont la puissance nécessaire à nous restituer le déchaînement des éléments et la folie des hommes dans cette période, dans ce temps de fureur, dans cette équipée sauvage que nous vivons.

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Le tourbillon crisique toujours plus tourbillonnant

  dimanche 03 décembre 2023

3 décembre 2023 (20H35) – Il est certains jours où, plutôt que tenter de commenter les nouvelles, vous vient la décision fataliste qu’il suffit de les aligner pour avoir un commentaire tout fait. Nous sommes dans l’un de ces jours, aussi l’actualité se réfugie dans ce journal pour appliquer la méthode.

Je crois, en alignant ces nouvelles, que la seule chose qui doit nous rester à l’esprit est l’idée qu’elles sont toutes liées par une même logique, animée par une même force catastrophique. La GrandeCrise est évidemment partout, c’est sa raison d’être

La seule question : l’Ukraine existera-t-elle encore ?

• Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, est une des rares autorités venue du temps de Porochenko (et du Maidan) à rester en place et à critiquer le régime Zelenski. Il dénonce l’autoritarisme et l’absence totale de contact du pouvoir central et suprême avec les pouvoirs intermédiaires comme le sien (pas un seul coup de téléphone, pas une seule rencontre avec Mister Z depuis le début de la guerre).

Il a été l’un des premiers à reconnaître l’échec de la “contre-offensive” et il est extrêmement sombre sur l’avenir.

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Les Lumières de l'ombre

  vendredi 03 novembre 2023

2 décembre 2023 (20H15) – Je me saisis avec le respect et l’estime qui lui sont dues de ce texte si court et si plein de sources d’inspiration. Il rencontre si profondément, je veux dire si intuitivement exactement de la même façon que je procède, certaines idées essentielles que j’ai suivies, sur le site bien sûr et également dans ‘La Grâce de l’Histoire’ (le Tome II, essentiellement).

Il concerne le temps passé mais également le présent, et comme si ce présent n’existait pas en tant que tel, – chose qui passe sur l’instant qu’on le dit, si bien qu’elle ne semble jamais avoir existé. Chose, – le temps passé et le présent, – qui ne peut et ne peuvent exister que sous la forme de l’“éternel présent”, – ennemi juré, ennemi à mort du ‘Great Now’.

Je vais procéder d’une façon un peu différente, hors de mes habitudes, aussi bien dans ‘Ouverture Libre’ que dans les pages de ce ‘Journal dde-crisis’, – en plaçant le texte qui me sert à la fois d’argument et de sujet directement après cette introduction. Il est assez court pour s’insérer, c’est le cas de le dire, dans cette formule.

Le texte est donc de Constantin von Hoffmeister, un nom déjà cité et rencontré sur notre site – notamment avec la présentation d’un de ses articles le 17 novembre 2023, – et il est du 7 novembre 2023 sur le site de l’auteur ‘eurosiberia.net’. Son titre est « Défense du Moyen-Âge » bien que l’anglais indique le pluriel « In Defense of the Middle Ages » sans que je distingue la cause de cet emploi, – restant à voir par ailleurs ce que dit le titre en langue originale. Enfin, je crois que c’est secondaire, et voici donc le texte :

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Retour au réel, en direct, sans filet, comme si vous y étiez...

  samedi 02 décembre 2023

2 décembre 2023 (17H15) – Je considère deux nouvelles, l’une venue de Kiev (Washington), l’autre de Washington (TelAviv), – pour vous rappeler dans l’ordre et le désordre qui sont les protagonistes de ces deux ‘sous-crises’ principales de la GrandeCrise, – et figurez-vous qu’elles (les nouvelles) collent parfaitement. Elles vous disent quelque chose d’autre que ce qu’elles disent chacune de leur côté, quelque chose qui n’est pas la simple addition des deux nouvelles.

Cette évidence m’est apparu du simple enchaînement des titres dans une ligne de lecture. Aucune nouvelle extraordinaire, ni de ‘scoop’ selon le mot stupide si souvent publié et de plus en plus oublié ; mais deux nouvelles qu’on pouvait prévoir ou qu’on ne prévoyait pas encore précisément mais quoi, – et qui se sont annoncés ensemble, sans coordination, sans rien du tout, comme si elles voulaient jouer au hasard... Enfin diable, qu’importe ces ornements de dialectique !

Je veux dire qu’il existe des circonstances de rencontre sans surprise qui, rassemblées, se lisent autrement et vous disent quelque chose de nouveau, – telle chose qui est, elle, une surprise.

Note de PhG-Bis : « PhG n’y pense pas aussitôt, alors j’y supplée, sans trop perturber la machinerie du génie : c’est comme la différence entre ‘mondialisation’ et ‘globalisation’, sur laquelle on revient si souvent ; dans un cas l’addition des choses ne donne que la somme des choses, dans l’autre cette addition donne quelque chose de complètement différent. »

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« Cela [nous] laisse sans voix... »

  jeudi 30 novembre 2023

30 novembre 2023 (14H00) – Ce titre pourrait figurer dans une anthologie des péripéties que j’ai rencontrées dans ma carrière de journaliste, écrivaillon, commentateur, et surtout de ma préférence développée sur la fin pour le sarcasme à la fois attristé et furieux sur ce que “nous” sommes devenus. La phrase vient d’un tweetX de Trita Parsi, du Quincy Institute, passé le 22 novembre et repris dans le texte de Patrick Lawrence, ancien de l’ ‘International Herald Tribune’, publié dans ‘Consortium News’ (accès en traduction française sur le site lui-même,  repris par ‘Réseau Internnational’). Le titre de l’article de Lawrence du 28 novembre vaut pour l’anglais et le français, sans adaptations nécessaires : « Compromissions fatales »...

Et le tweetX de Farsi dit ceci, par traduction assurée par le réseau lui-même, que je me suis permis d’à peine modifier, – notamment le “nous” à la place du “je”, comprenez-vous, comme par une espèce de volonté désespérée de solidarité...

« Cela me [nous] laisse sans voix.

» Les gens de Biden craignaient qu’une pause dans les combats ne permette à davantage de journalistes d’entrer à Gaza et de couvrir le carnage… 

» “Et l'administration s'est inquiétée d'une conséquence involontaire de la pause : elle permettrait aux journalistes un accès plus large à Gaza et l'opportunité d'éclairer davantage la dévastation qui y règne et de retourner l'opinion publique vers Israël.” »

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