Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Une “révolution” du “renseignement”

  mercredi 01 octobre 2025

er octobre 2025 – Aux tout débuts de ce site, en 1999, nous avions entamé une nouvelle définition de ce qu’était en train de devenir l’information grâce à la formidable extension, qui ne faisait que débuter avec les véritables débuts de l’internet, du système de la communication.

La guerre du Kosovo fut pour moi l’occasion de faire abondant usage du terme “virtualisme”, c’est-à-dire la fabrication consciente et élaborée d’une autre réalité que la réalité. C’est ainsi qu’à mes yeux et nos yeux, le Kosovo devint la première “guerre virtualiste”. De ce fait même, la “presse” alternative (Résistance), née grâce à l’internet qui, tel Janus, nourrissait et nourrit les deux partis adverses, devint “notre Samizdat” à la gloire sans cesse réaffirmée.

Sans doute, dès ces débuts, je le reconnais sans hésitation : nous n’avions pas assez insisté, – mais cela nous paraissait évident, – sur l’importance de tous les réseaux d’information dissidents “ouverts”, dont nous sommes nous-mêmes partie prenante. Avec la guerre en Ukraine, cette attitude s’est modifiée et nous reconnaissons aujourd’hui pleinement cette importance, encore plus grande que ce que nous imaginions lorsque nous envisagions une situation de type-Kosovo achevée et donc grandement multipliée. En effet, aujourd’hui, cette situation a complètement révolutionné les services de renseignement, comme le souligne un texte du 28 septembre du site TelegramInfoDefense’, titré (longuement) :

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“Endetté comme Dieu en France”

  vendredi 26 septembre 2025

26 septembre 2025 – Curieux destin que celui de la France, ce pays dont je puis parler en tant que citoyen du dehors après qu’il m’ait expédié en-dehors de la terre où j’étais né comme sur une terre promise comme française à jamais. Depuis, j’ai observé, à partir de divers observatoires “en-dehors” (sauf quelques années à Paris trônant au cœur du “désert français”), l’évolution de ce qui était décidément mon pays.

Mon affection pour lui, malgré les vicissitudes initiales, était très forte puis elle a commencé à décliner jusqu’aux plus basses eaux où nous nous nous trouvons actuellement, où j’ai honte pour lui pour s’être laissé aller comme il fait, jusqu’au fond du fond, pour s’être compromis avec des bandits de rencontre. D’où ma surprise presqu’heureuse, amère et ironique mais réelle, qu’un commentateur italien commence un texte d’analyse de la France par cette proclamation de son indispensabilité, – même si les évènements de référence qu’il nous proposent ne me remplissent pas de joie :

« L’un des enseignements fondamentaux de l’histoire est que, pour comprendre le destin de l’Europe, il faut regarder vers la France. Une vérité qui est probablement valable depuis la naissance de l’État-nation français, mais qui est devenue de plus en plus évidente au fil des siècles, alors que s’y sont produits, – précisément en France, – des phénomènes particuliers comme les Lumières, la Révolution française et l’épopée napoléonienne. »

Bien, malgré le contexte catastrophique, et en admettant que la France est d’une certaine façon le pays des extrêmes et des contrastes, on fera acte de foi. Par pur jeu sémantique je le précise, on opposera à l’analyse que fait Giuseppe Masala, le célèbre proverbe qui n’est plus guère cité, sauf pour les titres de livres, et bien évidemment sur le ton ironique et grinçant qui sied à ce pays en état chronique et permanent  de repentance et d’autoflagellation : « Heureux comme Dieu en France ». Effectivement, le proverbe a été l’occasion d’une controverse où je ne mettrais pas le bout d’un doigt d’un pied.

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Un héros de notre temps

  jeudi 25 septembre 2025

25 septembre 2025 (14H15) – Il y a deux jours, Jeffrey Sachs, ce distingué professeur d’économie devenu un formidable guerrier de la dissidence, répondait aux questions de Danny Haïphong (sur sa chaîne ‘Danny Haïphong Français’ le 24 septembre 2025). Il passait en revue avec fureur les différentes incompétences des dirigeants des pays des pays de l’Occident poussif... Pour résumer son propos, il précisa ceci :

« Nous sommes également dans un contexte où l'Ukraine est dirigée par un petit gang, lui aussi extrêmement corrompu, opérant sous la protection de la loi martiale et, comme aux États-Unis, sans aucun lien avec les besoins du peuple ukrainien ni avec l'opinion publique ukrainienne, qui souhaite massivement que cette guerre cesse. En gros, c'est presque comme si nous étions sous la coupe de gangsters, en Amérique, en Europe et en Ukraine. »

Du coup, on comprend que Zelenski, qui est vraiment “l’un des nôtres” tant au niveau des pratiques que de l’incompétence, soit « un héros de notre temps »... Mieux encore, selon ‘The Economist’ (relayé par RT.com, mazette quelle association), qui montre ici une singulière clarté d’analyse rompant avec l’habituel concert de louanges accompagnant les divers commentaire américanistes-occidentalistes et globalistes sur lui, Zelenski, notre “héros du culte” devant qui se prosternent tous nos dirigeants  :

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Déconstructuration à Doha

  mardi 23 septembre 2025

23 septembre 2025 (16H00) – Je me réfère ici au texte publié ce même jour par notre contributeur Peiman Salahi, qui développe une conception brillantissime de l’interprétation de l’attaque israélienne sur Doha. Ce que Salahi décrit lorsqu’il développe son interprétation, c’est bien ce que nous nommons une déconstructuration de principes et de règles essentielles telles que les impératifs de la diplomatie de la civilisation occidentale, – c’est-à-dire, du Système.

« D’un point de vue civilisationnel, l’attaque souligne les limites de l’universalisme occidental. Israël, en tant qu’avant-poste de l’Occident au Moyen-Orient, a clairement fait comprendre que la survie de son hégémonie prime sur le respect de la souveraineté, de la diplomatie ou du droit international... »

« L’attaque israélienne contre Doha doit être comprise comme un tournant. Il ne s’agit pas seulement du Hamas ou du Qatar; il s’agit des fondements ébranlés d’un système international où la diplomatie bénéficiait autrefois de sanctuaires... » 

« En résumé, la guerre est entrée à Doha non pas à coups de roquettes ou de troupes, mais parce que l’architecture même de la diplomatie a été bombardée...»

Il s’agit d’une interprétation qui décrit une situation opérationnelle très avancée de la déconstruction et de de la déstructuration (déconstructuration) du Système. L’attaque israélienne est directe et d’une puissance considérable, elle se moque absolument de toutes les règles essentielles de la diplomatie, elle les ridiculise avant de leur faire subir un sort fatal. Elle opère cette opération vitale sans la moindre précaution, sur un objectif qui est totalement intégré dans les caractères structurants du Système, qui en est même comme un achèvement proche de la perfection :
• d’une part, implication directe et extrêmement importante de Doha dans le dispositif militaire US ;
• d’autre part, statut du Qatar comme triomphe absolu de la modernité occidentale, comme intégration financière, technologique, de communicationnel et humaine dans le Système ;
• tout cela, dans un milieu social et ethnique qui n’est nullement occidental à l’origine, donc totalement une conquête du Système.

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Douguine, Kirk et la guerre civile

  vendredi 12 septembre 2025

12 septembre 2025 (17H30); – Le philosophe russe Alexandre Douguine a commenté l’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk en donnant sa véritable dimension à l’événement. Douguine reprend les principaux points de son interprétations métahistorique des événements en cours en situant l’événement d’une façon qui nous paraît tout à fait juste, tant dans sa signification la plus haute que par rapport à la situation  courante que nous traversons. Il s’agit de loin du commentaire à la fois le plus ample du point de vue métahistorique et le mieux ajusté du point de vue de la situation politique courante aux USA sans pour autant s’arrêter à la personnalité de Kirk. L’expression de “guerre civile” est plus que jamais d’actualité.

«  “Cela ressemble beaucoup au début d'une guerre civile. Le Parti démocrate est l'Ukraine de l'Amérique. Ou vice versa”, a écrit Dougine, ajoutant que Kirk avait été abattu “à 200 mètres par un sniper qui a disparu ” et suggérant que les véritables auteurs pourraient ne jamais être identifiés – établissant un parallèle avec l'assassinat de John F. Kennedy. »

Douguine a décrit l’atmosphère générale régnant aux USA après l’assassinat. L’extraordinaire disparité de réaction rend effectivement compte d’un climat favorable à une guerre civile, montrant la contradiction violente et agressive des réactions entre les deux bords, et par conséquent la poursuite, sinon l’aggravation (avec l’assassinat) d’un climat né en 2016 avec l’élection de Trump et qui n’a fait que s’amoplifier depuis.

« “Après la confirmation de la mort de Charlie Kirk, l'Amérique a explosé. Trump et le mouvement MAGA ressentent une douleur sincère et une colère intense… Tous les membres du mouvement MAGA ont oublié leurs contradictions et se sont instantanément uni”, a écrit Douguine.

» En revanche, les progressistes n'ont pas pu “contenir leur joie”. Dougine a souligné les propos controversés de Matthew Dowd, collaborateur de MSNBC, et le refus présumé des Démocrates d'honorer Kirk par une prière au Congrès. Il a déclaré que les réseaux progressistes étaient remplis de réactions exubérantes, des personnalités du parti appelant publiquement à l'unité tout en exhortant en privé les militants à ne pas trop exprimer ouvertement leur jubilation. »

A ce point de cette description générale, il faut s’arrêter et s’interroger pour signaler chez divers antiSystème des positions politiques très divergentes en-dehors du seul affrontement dont parle Douguine. Je le fais parce que, dès que j’ai eu connaissance de l’assassinat, et ne connaissant absolument pas Charlie Kirk, je me suis exclamé à propos d’un être qui, en plus d’être assassiné, avait été un homme brave , vertueux et remarquable, – comme l’écrit Johnson, sans que je sache s’il parle de connaissance directe ou de ouï-dire :

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Du Qatar à la Pologne et à l’assassiunat

  jeudi 11 septembre 2025

11 septembre 2025 (15H25) – Qui s’en plaindrait parmi nos penseurs, postmodernes et autres, y compris la longue procession de ceux qui les précédèrent : jour après jour, les tabous se désintègrent ! Dernier en date, l’attaque contre le Qatar, du fait israélien, car Israël est sans aucun doute le meilleur désintégrateur de tabous. Le Qatar avait tout pour figurer sur la liste du tabou à ne pas effleurer : modérateur, chercheur de compromis comme on aime dans le Golfe, en pleine négociation à propos du Hamas, avec une belle, massive, efficace et grandose base US (exceptionnalité oblige) pour défendre son espace aérien. Les Israéliens ont donc attaqué, – décapitation, comme d’habitude, mais raté cette fois. (Mais l’on dit également, – qui le saura ? – que ce sont les services de renseignement turcs qui ont averti le Qatar de l’attaque imminente des Israéliens.)

Paroles d’humaniste, à propos de la direction du Hamas, que Netanyahou avait organisé et mis en place avec le Qatar en 2007, si l’on se rappelle bien... Les paroles sont de l’ambassadeur israélien aux USA, chez lui, à Washington D.C., très gai et le ton ferme et sarcastique semble-t-il :

« “Si nous ne les avons pas liquidés cette fois-ci, nous les liquiderons la prochaine fois”, a déclaré Leiter.

» L'ambassadeur a qualifié le Hamas d'“ennemi de la civilisation occidental” et a soutenu que les actions d'Israël transformaient le Moyen-Orient d'une manière que les États “modérés” comprenaient et valorisaient. “Pour l'instant, nous risquons d'être légèrement critiqués. Ils s'en remettront”, a-t-il déclaré à propos des pays arabes. »

Ainsi soit-il. Trump a faiblement réagi, dix minutes après l’attaque, avertissant le Qatar d’une attaque qui avait déjà eu lieu et qu’il désapprouvait, – oui, oui, oui. Son explication très vague fut vaguement piteuse : “Ce n’est pas moi, je n’étais pas au courant”.

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Le torrent irréfragable de la GrandeCrise

  mardi 09 septembre 2025

  septembre 2025 (16H20) – Je parle de la GrandeCrise, on le sait et le devine, comme d’un phénomène échappant aux circonstances et aux événements, un phénomène qui échappe à la logique de notre destin parce qu’elle en est la créatrice, parce qu’elle se trouve en-dehors et dicte sa logique à notre destin. Elle échappe donc à notre histoire que l’esprit commun croit continuer à vivre, pour tenir la place de la métahistoire. Soyons scientifiques et empruntons leurs formules : “tout se passe comme si” une force d’En-Haut lui avait délégué ce pouvoir et cette fonction, sinon sa légitimité cosmique.

La GrandeCrise ne dépend pas d’une crise, ni des multiples crises que nous nommons “subcrises”, qui éclatent  un peu partout et  qui jamais ne se résolvent. Les moindres incidents, les réflexes les plus banals, les réflexes les plus primaires sont aussitôt exploités dans le sens voulu par la GrandeCrise. Prenez Boris Johnson du temps de sa direction brutale du pays, – entretemps et après son départ de Downing Street, mis en fâcheuse posture pour de juteux incidents de corruption avec de très-vilaines fréquentations selon le simulacre américaniste-occidentaliste (le Vénézuélien Maduro, notamment, pour $270 000) ; souvenez-vous de sa brutalité et de sa grossièreté, en mars-avril 2022, pour empêcher un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie. Vous trouvez là la cause de la circonstance qui a fait de la guerre en Ukraine un formidable détonateur au service de la GrandeCrise (et de la Russie, cette fois comme tant d’autres placée dans le sens qui nous importe).

Ce cher old Boris a agi avec une brutalité toute britannique, moyen du temps de l’empire de la puissance suprémaciste anglo-saxonne, et aujourd’hui devenu son tombeau à cause justement du comportement de ce Premier ministre qui se trompe d’époque. Son acte a fait de la guerre en Ukraine, qui pouvait être aisément contenue localement et ne pas bouleverser l’ordre du monde même si la Russie y gagnait, un événement mondial qui accélère au-delà de toute modération le déchaînement crisique en cours en donnant à cette même Russie la puissance de levier de bouleverser le monde (« Donnez-moi un point fixe et un levier et je soulèverai la Terre », nous dit Archimède)...

En effet, quels résultats ?

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Échos des guerres méprisées, outragées, oubliées...

  vendredi 05 septembre 2025

05 septembre 2025 (14H30) – Le fait est bel et bien que le “monde” américaniste-occidentaliste (notre bloc-BAO) a été grandement impressionné par le formidable défilé militaire chinois commémorant la victoire de la Chine sur le Japon en 1945. (Notez d’ores et déjà les acteurs que je nomme. On en reparlera.) Le ministre US de la défense (Secretary of Defense) Pete Hegseth était en rage, lors de son interview par FoxNews avant-hier. Il a vu dans ce défilé une déclaration de guerre et il a aussitôt pris cette mesure d’urgence, pour éviter un nouveau Pearl Harbor : il faut rebaptiser le ‘Department of Defense’ en ‘Department of War’. Impressionnant...

« “Nous deviendrons bientôt le ministère de la Guerre pour infliger des coups mortels à l'ennemi” – le chef du Pentagone s'indigne du défilé à Pékin. [...]

» Je devrais dire que j'attendrais avant de décider. En fin de compte, c'est la décision du président. Mais je vais vous dire : nous avons gagné la Première et la Seconde Guerre mondiale non pas grâce au ministère de la Défense, mais grâce au ministère de la Guerre. Comme l'a dit le président, nous ne nous défendons pas seulement, nous attaquons, nous ravivons l'esprit militaire au sein du ministère.” »

Outre l’importance opérationnelle majeure de la mesure qui va bouleverser la situation stratégique dans le Pacifiques et en Asie, il y a cette affirmation :

« Nous avons gagné la Première et la Seconde Guerre mondiale non pas grâce au ministère de la Défense, mais grâce au ministère de la Guerre. »

Je ne doute pas une seconde, et vous non plus j’espère, que le ‘We’ de “We won the First World War and the Second World War” indique “nous-Américains” et “nous-rien-qu’Américains”. Ainsi ont-ils gagné non seulement le Seconde, mais aussi la Première, – à eux tous seuls, comprenez-vous ? Et je serais inclinés à croire qu’ils y croient vraiment en attendant la Troisième, –  qui a déjà commencé d’ailleurs, selon les agendas les plus courus.

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« La marche des Anges »

  samedi 30 août 2025

30 août 2025 (16H40) – Il ne m’a pas semblé inintéressant, dans un cadre pourtant assez peu habitué à cette sorte de vaticinations sur l’existence et l’activité hors du cadre strictement humain (strictement homo sapiens) de certaines créatures qui furent longtemps l’objet de la moquerie et de la dérision. Il est vrai que je ne crois pas me tromper, – mais je l’ai déjà écrit à plus d’une reprise, – en observant que nous sommes dans une époque si complètement extra-ordinaire qu’il est à la fois compréhensible et peut-être nécessaire d’aller chercher ailleurs que dans notre seul milieux des explications qui seront nécessairement, elles aussi, extra-ordinaires.

D’ailleurs on le sait bien et je ne m’en cache pas, lorsque j’évoque des “forces supra-humaines” et toutes cette sorte de choses. Et Satan donc, que je cite si souvent, sous le magistère et le contrôle de Guénon ! Nous sommes dans cette sorte d’époque où l’aventure n’est plus sur les mers et sur les terres, mais dans les âmes et dans les psychologies, et plus encore dans les caractères qui recèlent toutes les audaces nécessaires pour policer et utiliser au meilleur escient qui soit les libertés qui nous sont accordées, – et qui en usent ou pas selon ce qu’ils valent, – et qui parfois, et de plus en plus souvent, s’abandonnent dans d’immondes simulacres.

Mon cher Talleyrand, si confit en bondieuseries selon ses évolutions tactiques, – mais disant le vrai selon lui et tel que je l’entends, dans ce cas :

« Il y a trois choses nécessaires pour former un grand homme, d’abord la position sociale, une haute position ; ensuite la capacité et les qualités ; mais surtout et avant tout le caractère. C’est le caractère qui fait l’homme..  Si un des pieds de ce trépied qui doit se maintenir par l’équilibre doit être plus faible que les deux autres, que ce ne soit pas le caractère… que ce ne soit pas le caractère ! »

Bien, nous parlons souvent de Satan, ces derniers temps, et il faut avoir le caractère d’oser le faire Il est donc permis de parler du reste, de Dieu, des Anges, toutes ces choses qui prêtaient tant à faire rire les esprits forts. Je crois qu’il est bienvenu aujourd’hui d’en apprendre un peu plus sur elles, sans nécessairement, – absolument pas, je l’affirme, – sacrifier à une religion ou à une croyance homologuée. Même si, dans le texte qui suit, il est question de la nécessité de passer par la religion chrétienne, comme l’affirme Douguine, ce n’est pas pour autant que je m’incline ; d’ailleurs, nul ne me le demande, alors passons outre.

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Du côté de l’“accélérationnisme nihiliste”

  vendredi 29 août 2025

29 août 2025 (18H40) – Une tuerie contre une école catholique (deux morts, 17 blessés) a donc été réalisée à Minneapolis par le transgenre Robin Wesman (17 ans) dont on a découvert par des écrits laissés par lui qu’il était déçu et amer de sa condition de transgenre, observant qu’il ne peut plus suivre et effectuer certains comportements masculins. Son arme portait la gravure de la phrase  « Kill Trump ». Là-dessus, et sans étonnement excessif, une touche de satanisme, selon ‘Yoshi the Patriot’, sur tweeterX...

« Le tireur du Minnesota a écrit un symbolisme satanique sur ses armes à feu et ses chargeurs qui est très similaire au symbolisme utilisé par les sectes sataniques mondiales violentes appelées Ordre des 9 Angles et 764. Il y a des milliers de membres dans le monde entier déterminés à accélérer l'effondrement du monde occidental. »

Parallèlement, l’incident, qui a été aussitôt traité d’un point de vue idéologique (problème des genres, politisation des LGBTQ+, action anticatholique), est également examiné dans un cadre nouveau révélant un ensemble d’organisations au niveau global dont deux sont citées ci-dessus, agissant sur les réseaux en tant que hackers mais sous-traitant  également à des tarifs divers des actions terroristes diverses et limitées, souvent beaucoup plus symboliquement démonstratives que brutalement efficaces.

Il s’agit désormais d’une activité nouvelle, à la fois revendicatrice d’une posture politique et exerçant un activisme commercial rémunérateur, baptisée ‘swating’ pour désigner une “création d’événements” comme l’on voit dans les officines de publicité et de relations publiques, – tout se tient très fort serré et du type “copier-coller” dans l’étrange univers postmoderne où nous évoluons

Le terme ‘swating’ selon Google/IA :

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Du côté de chez Orlov

  mardi 26 août 2025

27 août 2025 (06H45) – Je sais bien qu’Orlov n’est pas du goût de tout le monde. Pour ma part, je lis et laisse venir, parfois en un désaccord qui peut être assez vite, parfois agacé par son unilatéralisme russo-russe, parfois surpris par la façon dont il écrit si péremptoirement, parfois conduit à reconnaître que certains de ses jugements sont remarquables de clarté et de netteté. D’une façon générale, dans ses qualités je lui reconnais celle-ci qui est pour moi si importante : le sens de l’ironie, et même de l’ironie impassible qui est d’ailleurs et presque un pléonasme.

Ce dernier point est la cause de ce court message, que j’aurais pu utiliser comme titre, s’il n’avait été si long (j’aime les titres courts), au vu de la justesse du propos, – “conneries” équivalant finalement pour le cours de cette guerre si étrange au concept d’“obus” pour ravitailler les soldats de Zelenski :

« ...parce qu'ils ne sont pas capables d'inventer de nouvelles conneries, n'est-ce pas ? Il y a une grave pénurie de conneries en Occident. »

La phrase soulignée de l’emploi d’un corps gras résume, je trouve, fort bien la situation intellectuelle et politique de l’Occident, quoique l’on pense d’Orlov et des Russes. Il est vrai que nous en faisons beaucoup, énormément, mais qu’il nous en manque encore beaucoup. Dont acte.

Pour le reste, je voulais vous faire partager un passage un peu plus long, complètement caricatural (y a-t-il du vrai dans ce qu’il dit ? Je suis incapable de le dire) sur les dirigeants européens durant leur rencontre avec Trump. Malgré ce qu’il nous dit pour donner sa valeur de non-véracité du récit, je me demande justement s’il y a quelque chose de vrai lorsque je me rappelle des trois (Macron, Mers, Starmer), dans leur cabine-salon de train roulant vers un séjour amical à Kiev, en train de manœuvrer façon-caméléon autour d’un petit tas sympathique que l’on aurait ou baptiser “coke”, les trois comme pris en faute, façon élève de cinquième qui se passe des anti-sèches. De toutes les façons, puisque c’est le mot en, vogue et puisque nous sommes au temps de la post-vérité, amusons-nous Folleville !

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Nietzsche et ses “Moments-PhG”

  dimanche 24 août 2025

4 août 2025 (06H00)  Nous (un beau collectif) vous réservons une surprise que je trouve bien utile et assez originale. Il s’agit de reprendre un très vieux texte de la Lettre Stratégique ‘dedefensa & eurostratégie’ (dd&e) datant du 10 septembre 2000, qui prétendait présenter le philosophe allemand Frédéric Nietzsche pour le 100ème anniversaire de sa mort ; de retravailler ce texte, à certains endroits de façon marquante, et de le publier le 25 août 2025 (demain) pour son 125ème anniversaire.

Ce que la relecture puis les modifications décidées ont montré, de mon point de vue, c’est que Nietzsche est de plus en plus “actuel” à mesure que le temps s’écoule :

« Ce que nous lisons chez Nietzsche depuis un siècle, c'est une mise au point et en garde permanente sur la méfiance nécessaire et grandissantes à l'encontre de l'état du monde. Nietzsche est donc absolument actuel, il pèse sur nous et nos pauvres consciences impuissantes d’un poids absolument impitoyable. Il le sera de plus en plus à mesure que le monde s'abîmera dans l'état du désordre postmoderne qu'on lui connaît déjà. »

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Conte russe : Pierre & Zelenski

  lundi 18 août 2025

18 août 2025 (17H30) – Que s’est-il passé à Anchorage, État de l’Alaska ? On peut risquer un million de réponses sans craindre de déborder les ‘factcheckers’ qui, eux-mêmes, n’y comprennent rien. Peut-être un nouveau virage de Trump, le président de la Formule 1 du circuit de Monaco ? On peut toujours l’écrire, d’autant que demain, – c’est une révélation, – est un autre jour. En attendant, on se demande qui, de Mister Z. et de son groupe de gardes du corps européen portait le bouquet aux cinquante étoiles destiné au président.

... Ou bien, s’agit-il d’appliquer la méthode Mercouris ?  

« Bonne journée. Nous sommes dimanche 17 août 2025 et nous sommes en plein milieu de l'hystérie, de la panique, de la confusion, des rumeurs, des spéculations et de la tournure des événements suite au sommet en Alaska entre le président Poutine et le président Trump des États-Unis. La quantité d'histoires, d'exagérations, de distorsions qui circulent un peu partout sur ce que les deux présidents ont réellement discuté et ce qui a été convenu entre eux est, comme je l'avais prévu, énorme et peut-être est-il important, avant de poursuivre ce programme, de faire preuve d'un scepticisme élémentaire. »

On peut également écouter le professeur Gilbert Doctorow, interviewé par Glenn Diesen. Lui aussi se montre d’une prudence considérable quant aux résultats du sommet. Il n’en sort rien d’exceptionnel,  sinon ceci : que Trump a bien fait son virage à 180° en passant de l’affirmation de la nécessité d’un cessez-le-feu sans condition (thèse des Européens et de Mister Z.) à la nécessité de la recherche d’un traité de paix (thèse des Russes) pour arrêter les combats.

Cela donne alors ceci :

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Je n’étais pas à Anchorage...

  samedi 16 août 2025

... Donc, vous ne saurez rien de ce que je n’ai moi-même pas appris. Jusqu’ici, le raisonnement sonne juste bien qu’il soit complètement déployé d’une façon abusive, inutile et fort prétentieuse. Je veux dire pourtant ceci qui est important :

• Cette absence d’information est un fait, mais un fait qui s’avère sans importance car les deux hommes se sont dits peu de choses pour l’organisation de l’avenir, sinon décidé un voyage de retour vers la Russie, très vite, pour une nouvelle rencontre.

• Toutes les conditions de la rencontre ont montré qu’il ne s’agissait que des USA et de la Russie, que les deux pays étendent évoluer d’abord pour eux-mêmes et pour leurs relations. On a beaucoup chuchoté que le lieu choisi, l’Alaska, avait été suggéré par Poutine, pour tout ce qu’il avait signifié de la plus grande proximité entre les deux pays, et notamment les livraisons d’armes US à l’URSS pendant la Deuxième guerre mondiale.

• On parle aussi de la résurrection du projet (McKinley, 1901) de tunnel de Behring entre les deux points extrêmes des USA et la Russie, pour ouvrir une nouvelle “route de la paix”.

... Et certaines autres choses, sans aucun doute. Mais rien de tout cela ne nous importe. Il nous importe d’abord de voir démontré le fait que tout ce qu’on attend d’un événement (spéculations, projets, complots, etc.) ne vaut rien face à la force de la réalité de l’événement accompli. Pour nous expliquer, nous allons nous attacher à une seule chose : cette réalité que nous avons vue des rapports et liens entre les deux hommes. Nous remonterons à l’un de nos favoris du IIème-IIIème siècle.

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La doctrine “Les cons ça ose tout...“

  mercredi 13 août 2025

13 août 2025 (07H30) – En effet, cette phrase devrait être tracée en lettres d’or, disons sur le fronton de l’Élysée qu’on pourrait relocaliser  au 10 Downing Street, sans oublier le Bundestag de la démocratique Allemagne. Il s’agit bien de “notre-Europe” :

« Les plus stupides n'accèdent pas au pouvoir parce qu'ils sont supérieurs, mais parce q ne doutent pas » .

... Ce qui représentent un redoutable plagiat de la phrase fameuse, – Lino Ventura/Michel Audiard, gens d’un autre temps, dans ‘Les tontons flingueurs’ :

« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît »

Des deux phrases, la première est officielle et authentique, datant de 1999 (35 ans après Audiard), des psychologues américains David Dunning et Justin Kruger, qui lui ont donné leur nom : “l’effet Dunning-Kruger”. Nous sommes dans l’ère Dunning-Kruger, qui marquera le paroxysme de la tragédie-bouffe que n’avaient pas vu venir les piètres auteurs de l’effet Corneille-Racine.

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Portrait (à peine rectifié) de Trump

  mardi 12 août 2025

12 août 2025 (12H00) – Ceci, en préparations au sommet glacé mais peut-être chaleureux du grand État de l’Alaska ? Se rend-on compte que la vedette médiatique incontestée en est toujours le président Donald J. Trump ? Oui, on s’en rend compte, l’autre étant classé Diable 6ème dan et reconnu comme très habile depuis fort longtemps

Il est remarquable de constater que dix ans après son entrée en politique, et deux mandats de président, Donald Trump sur lequel des milliers de tonnes d’articles ont été écrits, demeure un personnage relativement énigmatique. Est-il fou ? Est-il manipulé ? Est-il un pantin désarticulé ? Est-il handicapé banal ? Est-il un sadique humiliateur-en-chef des femmes ? Est-il un idiot complet avec un QI négatif ? Est-il une victime de parents abusifs ? Est-il un criminel évadé d’Alcatraz et évoluant sous un faux-nom déguisé en faux-nez ? Est-il un espion de Poutine secrètement marié à Tulsi Gabbard ?

Nous avons rencontré au cours des multiples interviews et dialogues des gens infréquentables qui sont aujourd’hui les plus intéressants, l’un d’entre eux qui nous a beaucoup intéressé. Il s’agit d’un entretien du commentateur russe Mark Sleboda avec le site ‘Dialogue works du Brésilien Nima R. Alkorshid, le 11 août 2025. Sleboda est un remarquable commentateur russe, capable de parler avec une totale liberté de ton et de style, voire avec une réelle brutalité s’il le faut (y compris pour la direction russe s’il en juge ainsi).

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L’Alaska est un mystère sans fin

  dimanche 10 août 2025

10 août 2025 (19H00) – L’Alaska est une des rares “terres rares” à unir l’Amérique et la Russie. Un territoire russe vendu aux USA en 1867 ($7 millions), alors que les relations des USA “démocratiques” avec la Russie tsariste et autocratique était à leur meilleur, – La Russie était le seul pays européen à avoir soutenu le Nord contre le Sud et sa flotte ayant sauvé les Nordistes comme celle de l’amiral de la France royale et autocratique de Louis XVI, – François Joseph Paul, comte de Grasse, – avait sauvé les ‘insurgents’ “démocratiques” en battant la Royal Navy à la bataille de la baie de Chesapeake de 1781. L’Alaska devint un temps, jusqu’au tout début du XXème siècle, une terre glacée d’union des deux grandes puissances.

« En 1867, conclut ce rapport, les États-Unis ont acheté l'Alaska à la Russie pour 7,2 millions de dollars. En 1900, le président William McKinley dévoila son plan pour relier l'Alaska et la Russie afin de créer un réseau ferroviaire mondial qu'il appela “l'avenir de l'humanité”, et le Congrès des États-Unis a approuvé le financement pour cela. Mais l'histoire retient maintenant tristement :

» “Le 14 septembre 1901, le rêve du président McKinley pour ‘l'avenir de l'humanité’, – par la création de son projet de système ferroviaire américano-russe qui aurait détruit la puissance de l'Empire britannique, – a été anéanti par une balle d'assassin, – avec son vice-président résolument pro-britannique Theodore Roosevelt prenant le pouvoir et non seulement abandonnant ce qui aurait pu être l'entreprise la plus édifiante et la plus cruciale de l'histoire humaine, mais utilisant également l'argent alloué par le Congrès américain pour construire le canal de Panama (à partir de 1904), assurant ainsi les guerres mondiales d'un siècle et les bouleversements économiques mondiaux qui ont suivi, même à ce jour”. »

Ainsi l’Alaska est-elle une terre de tous les contrastes, de toutes les espérances et de tant d’espérances déçues sans qu’on sache vraiment où ces espérances nous auraient menés. Le cadre est donc parfait autant qu’inattendu pour un sommet qui a éclaté, comme le reste ces derniers temps, sans avertissement, en plein bouleversement contradictoire et brutal  renversement des tendances déjà dix fois, cent fois renversées. Certes, on s’habitue à Trump mais pas aux surprises d’une métahistoire qui joue avec les événements qui lui conviennent comme un prestidigitateur chargé d’une mission et d’une licence divines. Nous n’avons plus qu’à suivre Trump et Poutine (mais pas Macron, tout entier attaché à la passionnante partie d’un poker des genres autour de Brigitte, mission de la Grande Histoire qui honore le destin de la France, – vous savez, la Grande Nation comme l'on disaiut glorieusement !).

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The fog of the’ sommet

  samedi 09 août 2025

9 août 2025 (06H30) – En d’autres temps, l’annonce d’un sommet des “grands” (France, UK, URSS, USA) puis des sommet des “super-grands” (URSS-USA) était l’annonce de temps enfin devenus plus heureux. C’était le signe que l’essentiel était boucle, relu, approuvé, et qu’il n’y manquait que les signatures et les embrassades. C’était in illo tempore, vous dis-je et, franchement, je ne crois pas que nous y soyons revenus.

Par conséquent et compte-tenu du poids qui pèse sur ma mémoire sans nécessité de convoquer la conscience,, – entre un monde à peu près sensé et un monde complètement fou, – je préfère m’abstenir d’un jugement structuré et décisif pour l’instant jugé qui commence à la rencontre Poutine-Witkoff et qui est loin d’être clos. Certains qualifieront de “pleutrerie intellectuelle” là où il n’y a que la prudence qui attend la lucidité pour avancer un jugement.

... Enfin, pour ne pas en rester là et fournir à nos lecteur un travail essentiellement factuel mais notablement engagé contre Trump le faussaire et aussi contre Poutine le naïf. Je reprends le texte du 7 août de Larry S. Johnson, que je trouve le plus élargi (aux événements accompagnant le sommet) et le plus précis parmi quelques autres que j’ai parcourus ou entendus. Je pense qu’on trouve chez Johnson, sur le fond de son analyse la qualité du travail d’un bon (très-bon) analyste de la CIA. Je tends à partager certaines de ses appréciations, mais tiens à préciser avec résolution que je suis bien loin de les soutenir vigoureusement et catégoriquement.

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Les machines à laver attaquent

  jeudi 07 août 2025

7 août 2025 (19H00) – Pour cette fois, je vais suivre une méthode inédite : présenter d’abord  le texte qui va servir de base, sinon de viande déchiquetée, à mon propos, et l’examiner ensuite, déchet par déchet, pour éclairer sa pleine signification. On fera alors le point, – disons “d’exclamation” pour faire le malin.

Le texte vient du site ‘usa.news-pravda.com’ de ce 7 août 2025. Il provient originellement du site ‘Top War’ et il est présenté sous le titre aguichant de :

« “Provenant aussi des machines à laver ?” – Plus de 6 500 puces électroniques d’origine chinoise ont été décomptées sur le porte-avions de l’U.S. Navy USS ‘Gerald R. Ford’ »

Sans plus attendre, voici le texte en question, – il n’est pas trop long et uniquement factuel, ce qui vous permettra de ne pas perdre le fil de nôtre réflexion.

« Les États-Unis ont décidé de lancer un audit à grande échelle des approvisionnements destinés à l'armée et à la flotte. Cela s'explique par le fait que, récemment, l'utilisation croissante d'éléments de base chinois dans les armes américaines a commencé à être révélée. En gros, l'équipement est américain, mais à la loupe et au tournevis, on découvre…

» Ainsi, le tout nouveau porte-avions américain, l'USS Gerald R. Ford, a utilisé d'importantes quantités d'acier acheté en Chine, ainsi que plus de 6 500 puces électroniques chinoises. Le paradoxe : ce porte-avions américain est assemblé à partir de matériaux et d'éléments produits dans le pays qu'il est censé “contenir” militairement dans la région Asie-Pacifique. Les  “narrateurs” occidentaux n'osent tout de même pas aller jusqu’à écrire : « Un porte-avions américain assemblé à partir de machines à laver chinoises. » Néanmoins, on note que les puces chinoises responsables des mécanismes rotatifs de l'une des antennes de l'USS Gerald R. Ford se révèlent être parfaitement identiques à la base des éléments des “machines à laver” ordinaires.

» Des pièces et composants chinois ont également été retrouvés dans les chasseurs F-35 de 5e génération de l'US Air Force et de la Navy. Et, comme le disent les plus brillants, les États-Unis n'ont toujours pas créé leurs propres armes hypersoniques, car l'usine de Shanghai fournissant ce matériel ne peut pas gérer les commandes de microélectronique… »

Ainsi et après s’être demandé si “l’usine de Changhai ne traine pas volontairement les pieds (la Chine, elle, a de l’hypersonique), je vous propose un petit arrêt standard pour reprendre votre souffle. La suite, peut-être encore plus intéressante, est faite par le directeur d’un think tank américaniste prestigieux qui s’occupe de l’analyse des systèmes avancés, de l’intégration des technologies dans les systèmes d’armes et toute cette sorte de chose... Il s’agit de Brian Clarke, directeur du Center for Defense Concepts, qui fait partie du prestigitissime (plutôt que “prestigissime”, qui fait un peu étriqué) Hudson Institute, l’un des plus puissants et des plus huppés parmi les ‘think tannks’ américaniste, de politique étrangère et de sécurité nationale. Donc, que du beau monde, et des sources absolument sacrées dans leur respect des normes et des réalités du Système.

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A la recherche du Trump perdu

  lundi 04 août 2025

4 août 2025 (19H00) – ll est toujours intéressant de rencontrer un philosophe qui plaisante, qui sarcasme, qui ne prend rien au sérieux, qui s’amuse bien de la profonde inexplicabilité des choses. Lorsqu’il rencontre un personnage hors du commun, il s’interroge en riant sous cape (“Ce type est-il complètement, à moitié ou un tiers dingue ?”). Quand c’est un SDF du coin, ce n’est pas trop gravissime ; quand c’est le président des États-Unis, il y a de quoi réfléchir...

Le philosophe, c’est Douguine. Vous le connaissez, torturé, fièvreux, se perdant avec un délice sérieux dans les labyrinthe de la construction d’un monde nouveau, patriote ardent pour la Sainte-Russie, – Douguine, Russe et bien Russe, qu’on ne s’attend certainement pas à voir pratiquer une sorte d’humour à froid, une ironie pratiquée sans sourire, presque “à la française” du temps où la France existait encore. Ici, avec Trump, c’est bel et bien le cas : la chaos, certes, mais le chaos cosmique, sans limite, décrit avec une sorte de retenue  comme un clin d’œil discret. En lisant ce “A propos” qui n’est rien de moins qu’un portrait de l’animal, on obtient en prime un portrait bien inattendu de Douguine. La surprise est de bon goût.

Il faut se rappeler que, jusqu’alors, Trump était pris au sérieux par Douguine, qui s’acharnait à décortiquer le personnage à la lumière d’une sorte d’eschatologie aussi vaste que les infiniment vastes espaces russes ; tout cela, bien entendu, dans le plus grand sérieux. Ici, le ton a changé et l’on est passé à une sorte de « Java du Diable » qui serait devenu une sorte de “Boogie-woogie de Dieu”.

« On ne peut exclure qu'il se considère comme rien de moins qu’un “Dieu”, et Netanyahou comme son “archange”. »

Soit : comme je vous sens nerveux, je lui passe  la plume. Son intervention est suivie, en soutien, d’une sorte de poème (en russe) d’une sorte de chroniqueur (russe) nommé ‘WarGonzo’...

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