Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
4 décembre 2025 (18H30) – Les Québécois, ou ce qu’il reste chez eux d’une fiévreuse défense de leurs origines françaises d’il y a plusieurs siècles, notamment la langue contre l’international english, n’apprécient pas les titres que l’industrie française du cinéma donnent souvent aux films américains : soit une simple reprise non traduite du titre anglophone, soit une adaptation souvent éloignée du titre original. Ainsi le film, assez fameux, ‘The Groundhog Day’ fut repris en France sous le titre ’Un jour sans fin’, tandis qu’il gardait chez les Québécois une fidélité du type “chacun chez soi”, en donnant une traduction exacte : ‘Le jour de la marmotte’.
Connaît-on le thème du film ? Il est fameux grâce au film : une équipe d’une TV américaniste va sur place, dans la petite ville de Punxsutawney, qui existe bel et bien dans le Connecticut, où a lieu chaque année, effectivement, “le jour de la marmotte” (le 2 février), où l’observation du comportement de l’une ou l’autre marmotte nous annonce que l’hiver est sur sa fin ou qu’il s’annonce au contraire encore plus rude dans les semaines qui viennent.
La trame du film, son aspect fantastique, est fondée sur l’hypothèse d’une “boucle temporelle” évidemment fermée qui offre une répétition infinie de la même journée :
(Suite)
2 décembre 2025 (17H30) – Ce texte aurait du figurer dans la rubrique ‘RapSit-USA2025’, comme c’est d’ailleurs suggéré dans le titre, mais j’aurais été mal à mon aise pour m’exprimer d’une façon directe comme je fais dans mon ‘Journal-dde.crisis’. Or, cette intervention directe me paraît assez nécessaire pour indiquer la perplexité où me plonge le texte ci-dessous, de James Howard Kunstler, sans que je parvienne à trancher et affirmer qui a plutôt raison et qui est plutôt dans la voie de l’erreur. Ma perplexité n’est donc pas feinte et doit orienter toute la lecture de ce texte d’introduction, et alerter le lecteur dans ce sens, – qui est plutôt celui de l’incertitude.
Ce qui sera plutôt mis en évidence, c’est l’extraordinaire fragilité de la communication et l’extraordinaire incertitude qui accompagne les informations ainsi portées à notre connaissance. C’est là le fardeau, – mais aussi l’avantage dans certains cas, – de l’époque de la postvérité qui, finalement, n’a jamais autant mérité son nom.
Notes de PhGBis : « Je crois bien qu’en disant cela, PhG ne met pas en doute l’existence de la Vérité. Mais il la situe si haut, – là où elle doit être d’ailleurs, au contraire de nos croyances, – qu’elle échappe évidemment à l’agencement des manœuvres et initiatives humaines, lesquelles sont en mode de postvérité (voire de non-vérité depuis l’origine). Pour lui, me dis-je, on retrouve le fameux binôme stratégie-tactique emprunté aux termes de la guerre : la stratégie, qui est du domaine entre autres principes essentiels et primordiaux de la Vérité, exclusivement dans son chef, la tactique étant laissée à nos œuvres avec l’amoncellement d’erreurs sincères, de tromperies, de naïvetés, d‘hubris, de sottises et d’inattentions. Seules échappent à cette règle, pour un logocrate comme PhG, les intuitions venues d’au-dessus de nous qui sont évidemment marquées du sceau de la Vérité »
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1er décembre 2025 (18H30) – On peut dire, me semble-t-il, que seuls les Russes restent assez sereins et gardent tout leur calme. Leur seule agitation se manifeste, – mais avec quelle puissance ! – sur les fronts d’Ukraine où leur avancée jusqu’alors jugée “poussive” et sans espoir apparaît soudain pour ce qu’elle est en vérité : mesurée, contrôlée, coordonnée, impitoyable, écrasante, terrible de détermination. L’armée russe accomplit sa mission qui est d’écraser l’armée ukrainienne comme une noix prise dans un casse-noisette gigantesque, qui ne doit rien à Tchaïkovski. L’armée russe désarme l’Ukraine, si possible, – elle se paye le luxe humanitaire d’y songer, – en tuant le moins possible de “frères” ukrainiens. Eller dénazifie également, de la même façon systématique.
... Mais surtout, elle atteint désormais les limites des buts assignés par le président et la direction russes tandis que le triste Zelenski s’abîme dans les rets d’un colossal scandale de corruption qui ruine totalement son simulacre de réputation de “héros” postmoderne et globaliste, avant de le toucher dans ce qu’il lui reste d’œuvres vives. Washington D.C., surtout le président et le Pentagone ont fait une croix sur ce type et voudraient bien s’en arranger avec Poutine. Le reste, les Européens, de Macron le figurant-narcissique aux folles de Bruxelles, Kallas et van der La Hyène, – tout cela n’amuse plus grand monde. Même Lindsay Graham, dans un habile tête-à-queue, vient d’informer la direction ukrainienne qu’il n’y a plus aucune chance pour l’Ukraine de l’emporter.
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29 novembre 2025 (18H50) – Certes, le “nous” est ironique : il désigne les “responsables” (?) européens de cette UE dont nous faisons partie tout en nous situant dans un autre univers, très-très différent. Alors que la bataille fait rage en Ukraine où les Russes balayent partout les défenses ukrainiennes en plein chaos, ”nous”, – ici à ‘dedefensa.org’, – serions plutôt du même univers que cet officiel de l’administration Trump, secrétaire (ministre) de l’US Army, ancien condisciple de J.D. Vance au temps des écoliers, et devenu le remplaçant de l’inimitable Kellogg en apportant avec lui l’état d’esprit de Vance. Ces Temps-devenus-fous sont aussi ceux des paradoxes, quand “nous” trouvons de la vertu aux américanistes contre les Européens.
Le ministre Daniel P. Driscoll, rapportent nos deux lascars Christoforou-Mercouris, a connu de sévères mésaventures à Kiev, à rapporter aux ambassadeurs européens la réalité de l’effondrement ukrainien, – au point d’être qualifié de “répugnant” dans une confidence d’un responsable européen, – au point d’annuler une visite à Londres, sans doute de crainte de se faire lyncher par les ministres et les généraux du Premier Ministre Starmer... Il faut dire, hein, de telles menteries sont insupportables !
Christoforou : « Driscoll, le secrétaire à l'Armée de terre américaine, reconnaît que “l'Ukraine ne peut pas gagner”, qu’elle va connaître “une défaite imminente”, ce sont ses mots, je cite : “une défaite imminente de l'Ukraine”. Il a également déclaré que la Russie continue de surproduire plus que l'Occident et que les États-Unis ne peuvent pas fournir les armes demandées par l'Ukraine pour rivaliser avec la production militaire russe. Des déclarations très intéressantes de la part de Driscoll, des aveux de sa part. »
Mercouris : « Absolument. Et n'oublions pas qu'il est un responsable du Pentagone. Il travaille au Pentagone. Il reçoit vraisemblablement tous les renseignements de la Defense Intelligence Agency et d'autres organismes. Et il a raison. Tout ce qu'il a dit est vrai. Nous allons examiner la situation militaire sous peu. Mais lorsque Driscoll a tenté d'expliquer cela aux Européens, aux ambassadeurs et diplomates européens à Kiev après sa rencontre avec Zelenski et Yermak, les Européens étaient furieux. Un responsable européen a déclaré qu'il était “répugnant” d'entendre tout cela.
Et nous savons maintenant que Driscoll devait se rendre à une réunion à Londres. Apparemment, l'atmosphère était si hostile à son encontre qu'il a décidé d'annuler sa visite, car, encore une fois, les Européens ne voulaient pas entendre cela, et les Britanniques en particulier. Il est extraordinaire de constater à quel point les Occidentaux persistent à vivre dans un monde d'illusions, car c'est clairement ce que leur perception du monde est en train de devenir. »
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28 novembre 2025 (02H30) – Je voudrais m’arrêter à une chronique-débat Mercouris-Christoforou d’avant-hier soir. Le titre, à mon avis, attire déjà l’attention par son caractère inhabituel : « Globalist Ukraine Nihilism », ce qui signifie à peu près si l’on veut en faire une phrase : “Le nihilisme des globalistes en Ukraine”.
Par “caractère inhabituel”, je veux dire qu’il est très inhabituel que deux chroniqueurs du style de nos deux amis, surtout inspiré par Mercouris pour les affaires diplomatiques qu’il conduit avec un soucis léché de la mesure et des usages, emploient un mot aussi peu “diplomatique”, aussi controversé en un sens, que “nihilisme”, qui est l’exact contraire de la démarche diplomatique
La première fois qu’il le cite est à 5-6 minutes du début, et il y reviendra ensuite car il s’agit bien du sujet de l’entretien :
« [Il y a l’idée est qu’il faut un accord] conclu avant l'effondrement de l'Ukraine. Le problème, c'est que de nombreuses personnes à Washington, en Europe et en Ukraine refusent tout accord. Personnellement, je crois que, face au choix entre un accord et l'effondrement de l'Ukraine, elles préfèrent l'effondrement. Je pense que le nihilisme auquel nous sommes confrontés est effectivement d’une telle gravité. Ils travaillent d'arrache-pied pour semer la confusion et rendre les négociations impossibles et vouées à l'échec. Et ils y parviennent. »
(Suite)
25 novembre 2025 – On a dit et redit, – on le découvre à intervalles réguliers comme un secret enfin exposé d’une terrible conspiration, d’un affreux complot, – que l’Europe actuelle est un enfant secrètement reconnu et adoubé de l’américaniste CIA et du globaliste français, né négociant en négoce, Jean Monnet. On le savait déjà, ferais-je remarquer, depuis que les gros bras du PCF peignaient sur les murs parisiens et provinciaux « US Go Home ». Les Russes-Soviétiques, parrains et financiers du PCF, en savaient quelque chose ; après tout, ils s’étaient vu offrir de profiter du ‘Plan Marshall’, et si Molotov, premier “monsieur Nyet” du genre, avait refusé, c’était expressément expliqué par l’argument que la Russie-URSS ne voulait pas mettre en grave péril sa souveraineté et son identité culturelle. Comme on voit, cela date d’avant la Guerre Froide, et d’ailleurs ceci (le refus) explique en bonne partie cela (la Guerre Froide).
Je rappelle ces choses peu connues, notamment l’offre du Plan Marshall faite à la Russie-URSS, pour expliquer une certaine ironie de ma remarque “on le découvre à intervalles réguliers comme un secret enfin exposé d’une terrible conspiration, d’un affreux complot”. C’était déjà à livre ouvert en 1947 et ce n’est pas pour rien que gaullistes et communistes (avec d’autres) ont voté ensemble (en 1953) pour pulvériser la CED, machine de guerre pour partir à la guerre sous contrôle US ; et que les communistes français ont constamment soutenu le “fasciste” de Gaulle dans sa politique atlantiste, ou plutôt anti-atlantiste.
Bien entendu, écris-je sombrement, après le départ de De Gaulle convoqué par son trépas soudain mais auprès duquel il se savait appelé, ces manœuvres de résistance cessèrent peu à peu. Je rappelle tout de même que l’Europe eut une occasion de se libérer et que cette occasion fut refusé par celui que le destin appelait à l’accepter : le ci-devant gaulliste Chirac, le président de la république le plus proaméricain au fond de lui-même de tous les présidents. Cela se passait en mai 1995, quand une brusque tension en Bosnie Herzégovine nécessita l’intervention des forces “de maintien de la paix”, et Chirac, qui menait la manœuvre, refusa de le faire au nom de l’UEO, – seule organisation de coopération militaire européenne, dissoute depuis qu’on se rassure, – où il était pourtant soutenu par les Anglais et les Belges (tous présents militairement avec les Français). Il préféra se tourna vers l’OTAN pour obtenir de cet organisme sa légitimité (?) d’action. Il s’apprêtait à se rapprocher du commandement intégré et espérait en échange un grand commandement (le Sud, avec la Méditerranée). Il ne l’obtint pas, évidemment ; l’US Navy n’allait pas lui confier un certain droit de regard sur la sacro-sainte VIème Flotte, et le croire c’est ne rien connaître à nos “alliés américains”.
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24 novembre 2025 – Le texte présenté ici a la vertu d’être extrêmement clair bien qu’il concerne un problème philosophique et métahistorique de la plus haute importance et de la plus grande complexité : le rôle central de la raison et de la place qu’on lui a attribuée dans la vie intellectuelle, – dans le développement de l’épisode terminal de notre civilisation qu’est la modernité... L’appréciation générale correspond absolument à notre vision, ou bien à ma vision dont je vais donner deux exemples. On peut bien entendu remonter à ce que je considère comme le texte fondateur du domaine dans la démarche de ce site, dans le ‘Glossaire-dde’, sur « La crise de la raison-subvertie »
On présente ainsi, au début du texte référencée, cette “crise de la raison humaine”, ou “raison-subvertie” :
« La crise de la raison humaine qui s’impose aujourd’hui reflète une autre crise qui est celle de notre civilisation, en la rendant plus fondamentale encore qu’elle ne paraît. Nous avons proposé l’expression de “deuxième civilisation occidentale” pour caractériser cette période qui vient depuis la fin du XVIIIème siècle; il s’avère que cette période ainsi décrite pourrait l’être encore mieux comme une “contre-civilisation” qui s’est instaurée à partir de cette fin du XVIIIème siècle pour entreprendre le Grand Œuvre final de la déstructuration, c’est-à-dire la transformation maléfique et destructrice de ce qui était alors la civilisation occidentale. Cette “contre-civilisation”, dans sa puissante envolée caractérisée par sa formation en un système général bientôt défini par un système du technologisme et un système de la communication, se révèle aujourd’hui, de plus en plus puissamment, au-delà même de cette crise destructrice qu’elle incarne... C’est à ce point que nous proposons l’hypothèse que cette crise de civilisation, ou “contre-civilisation”, s’exprime en réalité dans la crise de la raison humaine. »
Depuis, comme d’ailleurs auparavant dans les divers fragments qui conduisirent à ce texte référencé, nous n’avons pas et je n’ai pas cessé de mettre en cause la raison et l’usage que nous en faisons, à la place que nous lui avons assignée. Il y a une lutte constante absolument nécessaire, contre ce que l’esprit sain a détecté comme l’ennemi intérieur, le “monstre en soi-même”, et cette lutte implique soi-même contre soi-même parce que nous nous trouvons dans un système, – le “Système”, – qui englobe tout et nous oblige à des manœuvres tactiques constantes d’acceptation temporaire de certaines de ses règles, avant de les dénoncer en pleine connaissance de cause.
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23 novembre 2025 (07H45) – ... Grave question, qui résume les hésitations gravissimes de l’auteur, et de là cette espèce de jour de congé qu’il s’est octroyé. Mais que je vous explique, venue d’ailleurs, l’exacte significations des différentes initiales dont est fait le titre.
• MTG, c’est Marjorie Taylor-Greene, bien connue désormais. C’est une jeune femme de fer, qui s’est trouvée prise dans le courroux quasi-pathologique de son président vénéré parce qu’elle défend les victimes du trafiquant de jeune chair Epstein et qu’elle s’est battue jusqu’au bout pour qu’on rende publique une partie de ses documents. Trump ne supporte pas, sans qu’on sache vraiment pourquoi, l’idée de cette publication, et il ne supporte pas du tout qu’une fidèle parmi les fidèle ne cède pas devant son courroux. Elle n’a pas cédé, et une fois le vote à l’unanimité obtenu, elle a annoncé sa décision de démissionner dans un fracas de tonnerre qui laisse présager bien des effets. Je crois, je suis sûr que cela n’a rien d’un acte de lâcheté et de capitulation, – on verra plus loin.
• On ne présente plus ‘Mister Z.’, on l’applaudit, on le cajole, on le chouchoute, on le clapote, on s’embrasse parce que l’Occident tient son héros, son Robin des Bois à plus de 100 €millards par an, avec une magnifique dégaine de petite racaille à la tire. Maintenant, c’est un peu différent. En ce moment Zelenski est placé devant une sorte d’effondrement ; pas sur le front, c’est déjà fait et ça continue et on s’est habitué à l’ignorer ; plutôt dans ses affaires personnelles et son gouvernement, qui s’effondrent littéralement sous une avalanche de scandales de corruption. Il y en a tellement, même si on feint de les ignorer, qu’à la fin l’odeur devient incommode. Du coup, la magie tend à disparaître et l’on sent bien que Mister Z. est en train de glisser hors des griffes de notre admiration extatique pour devenir embarrassant, très embarrassant... Et pendant ce temps, les Russes avancent et Trump nous sort son nième plan de paix dont Poutine laisse entendre, du bout des lèvres, qu’“on peut voir”, – mais que rien n’est vu ni fait pour l’instant, sinon l’accélération presqu’involontaire de la déculottée de Mister Z.
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13 novembre 2025 – Cela fait un certain nombre de jours que l’offensive des drones sur la Belgique se poursuit à un rythme que vous imaginez évidemment très fortement alarmé et sur le qui-vive. Pas besoin d’aller chercher bien loin : rien que pour le 11 novembre, voyez l’encombrement invasif de l’espace aérien belgo-européo-otanien, quelque part dans l’espace aérien du vaillant “plat pays” ; ou encore, sur la frontière avec les Hollandai, au-dessus d’une base OTAN couvrant les deux pays ; etc. sans aucun doute.
Rachel Marsden semble, nous semble-t-il, moquer cette levée de boucliers vers le ciel, traçant une audacieuse comparaison entre la “panique” en Belgique des années 1989-1990 concernant des une offensive restée mystérieuse d’OVNIs inconnus au bataillon, et l’actuelle frousse dronesque et évidemment russe. Nous, parce que nous avions le sens de la naïveté, nous nous demandons avec inquiétude, vraiment avec inquiétude, qui pourrait être l’infâme coupable. Figurez-vous que, grâce au ‘Monde’, nous aurions une piste, qui vient des incontables experts ‘top secret” de ceux qu’on désigne sur la pointe des pieds comme des « responsables du renseignement” anonymes »
« “Les pistes convergent vers Moscou”, ont déclaré des “responsables du renseignement” anonymes au ‘Monde’, ce que Moscou dément catégoriquement. »
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10 novembtr 2025 – Nous atteignons actuellement le pire du pire de la dégradation de la politique de sécurité nationale des Etats-Unis sous la direction de Donald Trump, ce si-étrange président, étrange bien au-delà des prospectives idéologiques ou des
Le Brésilien Alkhorshid, directeur et animateur de ‘Dialogue Works’ est l’une des chaînes indépendantes les plus populaires et il interroge un invité. Nous sommes le 9 novembre 2025, interrogeant Scott Ritter (à partir de 14’ 15”), ancien major du Corps des Marines, officier du renseignement, spécialiste des questions de limitation des armements, un des grands noms parmi les commentateurs indépendants. Cet entretien suit les essais des missiles à propulsion nucléaires Bоurevestnik et ‘Poseidon’, c’est-à-dire des essais d’armes pouvant porter des têtes nucléaires, – mais nullement des essais nucléaires, avec l’explosion d’une charge.
Ritter nous explique l’évidence qui concerne la viabilité du premier grand accord de limitation des armements, – l’essai sur la limitation/l’interdiction des tests d’explosions atomiques en air libre annoncé par le président Kennedy lors de son plus grand discours d’août 1963, trois mois avant son assassinat. Ce discours et cet accord sanctionnaient un accord complet entre Kennedy et Krouchtchev à la suite de la crise des missiles de Cuba en octobre 1962.
Cet ensemble d’éléments décrits par Ritter fixe l’essentiel de la crise qui se développe autour des structures de contrôle des armements, – ou, du moins ce qu’il en reste. Cet accord est, si l’on peut dire, le nadir des sous-crises formant la GrandeCrise, puisqu’affectant le sommet absolu des armements de destruction massive créés par les sociétés humaines depuis un siècle. Au-delà de cet accord, c’est l’inconnu, le désert, la terra incognita dévastée ou bien s’ouvrant sur quelque chose de complètement différent.
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9 novembre 2025 – Ce qu’il y a de réellement ad-mi-ra-ble, – dans le sens de “sublime”, ‘Par-delà le Bien et le Mal’, – dans le sanglant et monstrueux abasourdissement-bastringue de l’Ukraine, c’est l’abîme jusqu’aux enfers de Dante entre la représentation absolument enfantine (honneur sacré de la patrie, sacrifice suprême) de ce simulacre et la réalité puante comme un égout débordant de fèces, des affaires traitées entre rats et mafieux de la bande au pouvoir soutenue par le diable américaniste-occidentaliste. Alors, dominant le Tout, lui donnant pleinement sa signification de Rien absolu, règne le Grand Bordel de la modernité déclinante dans la satisfaction de sa gangrène grouillante de vermines. Cela se traduit par les Seigneurs de cette guerre : mensonges, désordre, incompétence, mensonges, chaos infâme, hubris fabriqué, complaisance, mensonges, infatuation, bouffissure, jactance. Là-dessus, je mettrais, comme la casserole sur une bouilloire en ébullition, l’accent sur le désordre arrosé d’une sauce à la bêtise, alliant le plus dérisoire au plus sanglant, la Tragédie-Bouffe majusculée comme on s’habille pour aller saluer le Prince des Ténèbres.
Le premier exemple de cette pathétique circonstance est bien cette aventure de l’actrice superstar et envoyée de l’ONU en Ukraine Angelina Jolie qui perd son garde du corps (un Ukrainien) sous prétexte de mobilisation d’une armée en déroiute. Ce grotesque épisode a même conduit le grandissime professeur Jeffrey Sachs à lui consacrer un compte-rendu complet de son podcast comme s’il s’agissait d’une affaire d’une si grande importance. Le pire est que l’intervention de cet éminent universitaire au prestige incontestable et justifié, était elle-même tout à fait justifiée. Sachs ne s’est pas abaissé ni sali en faisant cette intervention, il a simplement mis en évidence jusqu’à quelles limites du bouffe cette tragédie terrible pouvait descendre. Jolie, elle, n’a pas hésité à se présenter au centre de mobilisation pour réclamer avec fureur son garde du corps en mettant dans le bordel bureaucratique ukrainien un vent de panique qui valait bien la chute de Pokrovsk.
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5 novembre 2025 (03H30) – Il y a quelques années sortit le film ‘Zero Dark Thirty’ (2012), réalisé par Kathryn Bigelow, et décrivant la traque de ben Laden par la CIA, mais surtout, – l’on retint cet aspect-là, – la pratique de la torture pour obtenir des informations. Le film eut un gros succès et l’objet de critiques acerbes. Parfois sensible aux analyses trotskystes, je suivis celle du site ‘WSWS.org’ qui en faisait un film directement financé par la CIA. J’ai vu ce film et ait apprécié sa mise en scène, son soucis du détail technique, la restitution de l’atmosphère de la CIA dans cette absurde “guerre contre le terrorisme”, bref sa solidité ; cela ne signifie pas que je l’ai aimé, mais “apprécié”, c’est bien cela et en dépit des trotskystes...
Quant à sa “glorification” de la torture, je suis un peu sceptique. Tout film sur cette sorte de sujet passe nécessairement par la case “torture” et met en évidence, aussi bien les échecs (très nombreux) de cette méthode qui pêche “techniquement” (et moralement bien entendu) par son inhumanité et son impasse culturelle catastrophique ; et les succès très rares et qui ne valent que s’ils s’appuient sur un soubassement de renseignements obtenus par les méthodes d’infiltration et de retournement en douceur d’agents et s’ils répondent à une situation d’extrême urgence. C’était un film très ambigu mais paradoxalement très bien fait parce qu’il montrait,– involontairement ou pas qu’importe mais massivement, – la faiblesse américaniste de la pénétration-infiltration par absence d’ouverture culturelle hors du cadre de l’“exceptionnalisme américaniste” qui commençait dès cette époque à excéder les spécialistes du domaine. Tous comptes faits, on voyait aussi bien la massive puissance technique et technologique des moyens US dans l’action, et sa pathétique faiblesse humaine dans l’analyse du renseignement.
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3 novembre 2025 (01H00) – Une des plus grandes qualités du philosophe russe Alexandre Douguine que nous citons si souvent par les temps qui courent, est bien d’être aussi peu philosophe que possible dans ses écrits à propos de ces temps-là. Les ‘Considérations inactuelles’ de Nietzsche sont devenues, avec Douguine, des considérations qui grondent d’une actualité brûlante. Ainsi prend-il à son compte ce constat surprenant de la part du porte-parole de Poutine, je veux parler du discret et mesuré Dimitri Pechkov qui pèse chacun de ses mots et m’a tant surpris par son exclamation de l’autre jour :
« Ce que nous n’avons jamais vu auparavant, c’est que les décisions sur des questions fondamentale changent en trois ou quatre jours, parfois même en un seul jour. Comment construire des relations pour le futur ? Comment signer certains documents ? »
Le philosophe Alexandre Douguine a donc compris ce qui fait de ces “temps qui courent” un phénomène insaisissable pour les commentateurs de profession qui s’acharnent jusqu’à l’essoufflement mortel de nous dessiner une vision relationnelle et mesurée de notre avenir. Il a découvert leur particularité essentielle par le biais de ses “considérations très-actuelles” sur le moins philosophe d’entre tous, – Donald Trump, bien entendu. Cette découverte n’est pas pour ajouter un laurier de plus sur le cuir chevelu de l’empereur mais bien pour nous indiquer que “l’empereur” est une illustration parfaite de son époque devenue folle et de l’impossibilité de la dompter av ec des caractères aussi faibles, – se crût-il même réellement “empereur”.
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1er novembre 2025 (16H15) – Un “plan” européen en 12 points pour aller « vers la paix en Ukraine », a été révélé ce 28 octobre 2025 par Radio Free Europe, source indubitablement vertueuse. Je pense qu’il y a là une matière intéressante pour juger la façon dont on doit soi-même calibrer son jugement sur cette sorte d’information, et le faire évoluer sans crainte de se déjuger mais simplement en considérant les évidences des réalités.
L’intérêt (?) de ce “plan” est qu’il constitue une proposition concrète (élaborée et amendée par une vingtaine de pays de l’UE, selon RFL/RL [‘Radio Free Europe/Radio-Liberty’, pour donner le titre exact de cet organisme organisée du temps de la Guerre Froide par la CIA et le Congrès US]). Par conséquent, on peut raisonner sur des données concrètes, destinées en l’état à être officiellement considérées, donc entérinées par les pays de l’UE.
Le “plan” est présenté par ‘RT-Français’ sous un jour assez favorable, dans le sens où le texte met en évidence les aspects fondamentaux positifs (pour la Russie). Par contre, il évite de trop appuyer ni même s’attarder aux détails des (très nombreux) points critiques et fort critiquables du point de vue russe selon la position de la Russie. Les points retenus (et perçus comme positifs) concernent la reconnaissance de réalités de situation (de vérités-de-situation) affirmées par la Russie et jusqu’ici contestées par les Européens. Les points passés très rapidement, et négatifs pour la Russie, concernent essentiellement des processus techniques d’évolution proposés par les auteurs du “plan”.
On cite plus loin quelques éléments d’une critique virulente de ce plan développé par ‘EurodéfenseFrance1’ le 28 octobre sur ‘Telegram’, dans sa rubrique au titre explicite du « Coin des collabos ». On tente d’évaluer quel aspect il importe de retenir, – l’avers ou l’envers de la présentation, – et ce que tout cela nous dit de l’“évolution”, non pas de la situation européenne mais de notre jugement sur l’évolution de la situation européenne (ou, de la même façon et selon d’autres données, “de la situation israélo-palestinienne”, “de la situation américaniste”, etc., – et, pour finir, “de la situation de la GrandeCrise”).
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28 octobre 2025 – L’énigme, c’est Poutine ; l’impasse, c’est la situation internationale bloquée dans des situations de possibilités de conflits ou de fins de conflits, sans que rien ne bouge vraiment. On le sait, on l’a déjà vu à plusieurs reprises et encore récemment dans un sens et l’autre, la position de Poutine est aujourd’hui assez incertaine et l’objet de très fortes critiques pour complaisances et faiblesses vis-à-vis des Occidentaux-compulsifs.
On sait que l’un des grands meneurs de cet assaut critique est Dimitri Medvedev, infiniment plus dur et que de nombreux commentateurs désignent comme le successeur de Poutine. Medvedev, on l’a déjà dit, a abandonné son ton polémique et agressif des trois premières années de la guerre pour adopter un ton critique beaucoup plus mesuré et argumenté, mais qui justement le rend beaucoup plus sérieux dans son système critique, – et cela venant justement venant du fait qu’on approche du terme opérationnel de la guerre, et du moment où des décisions importantes devront être prises pour la suite. On peut le voir dans son dernier message sur ‘Telegram’ du 23 octobre.
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25 octobre 2025 – La psychologie et le comportement de Poutine (tout comme ceux de Trump) constituent un des principaux facteurs de la situation ukrainienne. On sait que Poutine tient une position qu’on dirait paradoxalement “maximaliste” de recherche d’arrangement avec les USA, ou plutôt Trump en particulier, mais il a été jusqu’ici grandement et régulièrement déçu. On peut penser qu’on parvient actuellement, après le nième revirement de Trump, l’un des plus radicaux dans le sens d’un retour dans le camp des neocon maximalistes, n’est pas loin de porter le coup mortel et fatal aux conceptions de Poutine, comme si Anchorage n’avait jamais eu lieu. Cela est dit désormais de façon publique, comme nous le notions hier :
« Car, soyons clairs, c'est, sinon une critique de Poutine, du moins une critique de sa méthode quand Medvedev évoque les nombreux commentateurs qui nourrissent encore des illusions. Eh bien, la personne qui a passé la plupart de son temps à avoir huit conversations téléphoniques avec Trump et à le rencontrer en Alaska, la personne qui a nourri ces illusions, c'est Vladimir Poutine lui-même. »
Et l’on observait une première remarque de Poutine marquant un durcissement de sa position. Comme l’avait précédemment dit Mercouris, décrivant le “fonctionnement” de Poutine :
« Lorsqu’il se sent vraiment en minorité au milieu de sa direction et qu’il constate que les événements justifient leur position, Poutine infléchit petit à petit sa position pour se retrouver au sein de cette majorité... »
(Suite)
17 octobre 2025 (0815) – Dans une très intéressante interview que nous publierons/publions parallèlement au complet, le philosophe russe Alexandre Douguine aborde trois problèmes “transversaux” de notre époque, – c’est-à-dire affectant différents pays et régions parce qu’ils constituent des marques générales d’une époque de bouleversements révolutionnaires où l’affrontement se fait entre globalistes et néo-traditionnalistes. Il s’agit successivement de la “philosophie de la complexité” qui sous-tend l’action de Poutine en faveur de la multipolarité (et de la définition de la multipolarité pour l’occasion) ; de la “révolution de couleur” ; enfin, de la “Grande Europe de l’Est” en formation.
L’intérêt du travail de Douguine est surtout qu’il rend très concret à partir d’exemples et de situations précises dans notre temps des concepts le plus souvent sinon systématiquement demeurés à l’état théorique. Il se dit d’ailleurs lui-même géopoliticien métaphysique, et il ne l’est nullement en théorie.
J’ai trouvé intéressant d’isoler l’un des trois sujets traités, celui de la “révolution de couleur”, ou la mécanique du ‘regime change’, – constamment d’actualité dépits vingt ans. Ce phénomène subversif politique qui me semblait à l’origine être un phénomène ayant constamment existé sous des formes variables mais selon des principes bien connus, est devenu une technique opérative d’acteurs nouveaux (ONG notamment) depuis la chute du Mur surtout, manipulés par des organisations de sécurité d’État bien connues pour être constamment actives dans les domaines de l’influence et de la manipulation. Il y eut des théoriciens de cette forme d’action et des techniques fondées sur les structures étatiques, collatérales ou indirectes. Il y a des historiques de ce phénomène, le plus souvent soigneusement orientés dans un sens progressiste et pseudo-“révolutionnaire” comme l’est par exemple la page Wikipedia. Le caractère idéologique-médiocre de ces interprétations est évident et suit les grandes tendances supranationales regroupées sous le terme ‘globalisme’ ; cette approche est elle-même une “révolution de couleur” de l’esprit et ne peut se concevoir que selon une référence à la modernité que l’on tenterait de sauver par l’apport d’une technologie d’un “hyperlibéralisme” nourri, voire abreuvé jusqu’à l’ivresse par un individualisme total autant que totalitaire.
Douguine adopte une approche complètement différente et que je découvre comme novatrice. Répondant à une tendance nouvelle et ignorée de beaucoup, Il injecte justement le regard du philosophe et du métaphysicien sur des événements bien précis et très actuels, et il donne des explications dépassant le cadre idéologique que je qualifie de médiocre, qui est le courant des esprits de l’époque. Ainsi, le philosophe désintègre le simulacre de la désinformation, littéralement “sans prendre parti”.
16 octobre 2025 à 08H00 – Depuis des années, bien depuis 2017, je suis un auditeur régulier de ‘TheDuran’, le duo Mercouris-Christoforou. Il y a 4 ou 5 ans, ils ont commencé une rubrique où ils débattent ensemble d’un point bien précis, en général moins longuement que chacune de leurs émissions personnelles. Cette émission “à deux” est souvent une sorte d’interview de Mercouris par Christoforou, la maîtrise du premier dans le traitement en profondeur et très documenté des problèmes traités étant largement reconnue. Chaque fois, les interventions de l’un ou de l’autre sont salués par une approbation chez son interlocuteur, ou de simples précisions ou légères mises au point...
Pas ce 14 octobre 2025, où le ton contestataire de Christoforou est brusquement monté tandis que Mercouris s’enlisait dans une explication verbeuse où transparaissaient son admiration pour Poutine et sa difficulté à reconnaître, – il n’en doutait pourtant pas un instant, – que ce même Poutine persistait d’une façon déraisonnable et se trouvait pris par des journalistes en flagrant délit, pour la première fois aussi mauvais et détestable dans une conférence de presse. Celle-ci avait lieu en clôture de la conférence du CIS, à Dushanbe, au Tajikistan.
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13 octobre 2025 (12H45) – Il y a bien longtemps que je ne lis plus ‘The Guardian’ ; un peu par manque de temps et beaucoup parce que je sais bien ce qu’ils vont écrire, dans quel sens, avec quel sérieux et ainsi de suite. Si je me trompe ou bien n’accomplis pas assez bien ma tâche, – mais qu’on en juge sur pièces, sur ce que j’ai écrit, – eh bien, à Dieu vat !. D’ailleurs, qu’on se rassure, j’ai tout de même pris quelque précautions ; je veux dire qu’il y a des amis inconnus mais très sûrs, qui continuent à lire ces titres prestigieux, d’un œil acéré et très critique, et je m’en remets à eux.
Ainsi, Larry C. Johnson, sur son site ‘sonar21.com’, le 12 octobre, qui s’intéresse à Boris Johnson via ‘The Guardian’. L’article choisi n’est pas tendre pour Boris ! Vous direz : pourtant, lui et eux c’est le même combat ? Oui, mais Boris est conservateur, et ‘The Guardian’ est vertueux... Alors.
Il y a notamment cette reprise verbatim d’un extrait de l’article de ‘The Guardian’ par Johnson, dont le titre est : « Boris Johnson a-t-il accepté un pot-de-vin pour maintenir la guerre en Ukraine ? »... Et comme on dit : “Poser la question, c’est y répondre...”
« À son embarquement dans le train de nuit pour l'Ukraine, Boris Johnson était accompagné de son entourage habituel, composé d'assistants et de gardes du corps, sans oublier l'homme qui lui avait donné 1 million de livres sterling.
» Moins d'un an s'était écoulé depuis que Johnson avait accepté ce qui est considéré comme le don le plus important jamais fait à un député. Il provenait de Christopher Harborne, l'un des donateurs politiques les plus importants et les plus privés du Royaume-Uni.
» Harborne, dont les millions ont contribué au financement du Brexit, a versé le paiement à une société privée créée par Johnson après sa démission du poste de Premier ministre. Des documents fuités révèlent que Johnson, défenseur de l'Ukraine pendant et après son mandat, était accompagné de son bienfaiteur en septembre 2023 pour une visite de deux jours, incluant des rencontres avec de hauts responsables. »
C’est le 10 octobre que ‘The Guardian’ a publié son article à partir de documents piratés “à partir de déni de secrets distribués” selon la formule consacrée, et qui sont disponibles ici, sous l’intitulé ‘Boris files’. D’autres documents sont accessibles et dans cet ensemble on trouve les principaux détails des relations entre Boris Johnson et Harborne.
Aussitôt vient la question : qui est ce Harfborne, puisqu’on connaît bien Boris... ?
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12 octobre 2025 (15H30) – Comme nous sommes d’une profonde inculture que je prends soin de ranger avec habileté dans la case féconde de l’inconnaissance, nous ne connaissions rien de Nick Land avant que le philosophe finlandais Markku Siira ne nous en parle, – pas plus tard qu’hier. Un petit rappel pour situer notre démarche ;
« Le 10 octobre 2025 Siira décrit le parcours du philosophe Nick Land, illustrant parfaitement ce type d’avatar qui nous renvoie à nos origines, y compris par le moyen d’une technologie hyper-triomphante (pour remonter le temps, par exemple, et retrouver nos traditions, non ?) :
» [...] “Il est étonnant que Land ne voie pas lui-même la contradiction entre le progressisme technologique et le traditionalisme réactionnaire – ou peut-être que ce paradoxe est justement le cœur de sa philosophie.”
» Le dernier membre de phrase, avec le “peut-être”, est si intéressant et correspond si joliment aux pétillements caractérisant notre époque pleine de surprise. Il est bien possible, – et cela serait une joyeuse farce-bouffe, – que l’hyper-technologie, à force d’être hyper, achève sa révolution (orbitale, selon la remarque d’Hanna Arendt) à son point de départ, dans les bras de la tradition. »
Aujourd’hui, nous retrouvons Siira qui, lui, retrouve Nick Land après une lecture plus attentive de ses derniers écrits. Ses découvertes sont particulièrement exaltantes, pour ce site et pour PhG lui-même, par exemple lorsqu’on relit tant de textes comme celui du 29 mars 2018 (« Conversations avec des forces surhumaines ») ou celui du 7 novembre 2023 (« A la recherche d’une conscience perdue »), sans remonter aux origines de “l’intuition de Verdun”’ (24 novembre 2006).
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