Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Juillet 2025 (10 articles)
30 juillet 2025 (00H30) – Décidément, me semble-t-il, les Italiens disposent de belles voix, de beaux esprits dans ce concert vide d’un assourdissant conformisme qui prévaut en Europe, – et notamment en France, vue de l’extérieur, dans mon pays qui est le “pays de l’intelligence” et qui rabâche sans cesse les mêmes petites querelles idéologiques et sans fin, ornées de mots ronflants et d’une prétentieuse majesté, – comme si Paris était devenue une grande-petite ville de province qui essaye de parler comme la grande-Ville-Lumière des autres temps.
Pourquoi les Italiens ? Parce que je trouve chez eux, une fois de plus, un texte court et précis qui va remuer les profondeurs insondables de notre décadence ; qui le fait à propos de la chose qui a aujourd’hui la toute-puissance de l’acte et de ses effets, le système de la communication ; qui décrit quelque chose d’épouvantablement nihiliste, en désignant les vrais coupables, tout le monde en vérité ; qui réussit pourtant ce miracle ne pas vous laisser dans un état de désespérance accouchant ce nihilisme mortel.
L’auteur (non, l’autrice puisqu’il s’agit d’une dame) ne vous promet pourtant rien d’un espoir fallacieux qui serait de vous dire qu’en pleine tempête invincible vous réussirez à redresser la barre. Croyez-moi, j’ai fait de la voile et j’ai subi au moins quelques tempêtes, dont l’une la plus terrible qu’on puisse imaginer. C’était il y a bien plus d’un demi-siècle et je m’en souviens comme si c’était la nuit dernière, une tempête où nulle puissance humaine ne serait capable de “redresser la barre” lorsque les éléments déchaînés en ont décidé autrement. Alors, la barre, le gouvernail, la grand’voile réduite à un tiers avec deux ou trois ris, la trinquette bordée à contre dans cette allure “à la cape” qui devrait vous immobiliser, tout cela est bouclé et ne vous ne vous appartient plus, – et vous vous trouvez sans le moindre contrôle d’une coquille de noix qui file à plud de trente noeuds vers une côte rocheuse rien qu’avec le vent tapant comme un poing de géant sur le tableau arrière. J’ai vécu un tel moment où vous baissez les bras parce que c’est le bon sens de baisser les bras, avec l’espoir irréfragable que, finalement, les éléments du ciel en fureur décideront de vous épargner en apaisant cette fureur. Tout, absolument tout est perdu et, par conséquent, tout, absolument tout est possible, – même que le Ciel vous pardonne...
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28 juillet 2025 (18H00) – J’ai assez longuement hésité à choisir l’expression qui conviendrait le mieux à ce que j’entends montrer à l’aide de certaines interventions caractéristiques du jour, et d’une chronique courante des événements. S’agissait-il du “Grand Tournant” (mot se rapprochant le plus de ‘Watershed’, utilisé dans son titre par Charles Hugh Smith, signifiant selon le Collins la marque brutale d’une “nouvelle époque”, d’une “nouvelle façon de vivre”) ; ou bien encore “L’ébranlement du monde” (coup d’œil au livre de 2003 de PhG, ‘Chroniques de l’ébranlement’), “Le choc des mondes”, etc.
Finalement, ce fut « La Grande Tectonique des mondes » (n’hésitez jamais devant l’emploi de majuscules dans cette circonstance, l’Académie vous donne sa bénédiction, et non plus sur l’emploi du pluriel pour ‘monde’), pour montrer que ce qui se passe est aussi bien souterrain que sur la sur face du monde, que sur la position du monde par rapport au reste à la suite de tels bouleversements. Je ne veux pas dire qu’aujourd’hui, particulièrement, la chose s’est produite, – mais plutôt qu’aujourd’hui marque la suite courante et hyperaccélérationniste de ce phénomène proprement extraordinaire et que 95,5% à 96,92% des gens (estimations institut de sondage PhG) continuent à ignorer avec un émouvant entêtement et une charmante irresponsabilité.
Vous savez bien, ô vous les ‘happy few’ lecteurs de notre auguste site, de quoi je veux parler : GCES, GrandeCrise, etc. Tous les jours, nous pourrions envisager un tel texte, cela précisément depuis 2015-2016. Cette fois après d’autres et avant la suite, nous nous y arrêtons avec un peu plus de décision à cause de trois événements, à la fois bouffe-stupides, audacieux et synthétiques. La diversité et l’inclusivité des éléments de la catastrophe est extrêmement remarquable, au point que l’on pourrait bien parler d’une catastrophe-Woke.
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RapSit-USA2025, le 24 juillet 2025 à 00H50... – Le philosophe et analyste des religions Rod Dreher, converti au catholicisme puis choisissant pour mieux satisfaire ses convictions la religion orthodoxe, a publié en 2024 son livre ‘Living in Wonder‘ (titre “traduit”, ou plutôt “interprété”, de façon peu satisfaisante selon mon goût qui n’est pas celui dont parle Dreher ‘Comment retrouver le goût de Dieu’). Dreher est un ami de J.D. Vance, mais aussi de Dante Alighieri dont vous savez qu’il est l’auteur du chef d’œuvre universel et absolu de la littérature, – ‘La Divine Comédie’. Ce livre du Dante conte l’odyssée, – Homère n’en serait pas peu fier –, d’un nommé Dante Alighieri dans sa résolution d’aller chercher auprès de Dieu le consentement à sa tentative de se débarrasser du fardeau de ses actions détestables, du poids du mal qui fut en lui et le retint dans les plus basses entreprises terrestres.
Le Dante commence donc son périple par les Enfers, qu’il décrit comme « la sombre forêt » où le poète enfermé dans ses affres comme autant de tortures, chemine, perdu, accablé, horrifié :
« C’est ainsi qu'est née la ‘Commedia’, qui raconte comment un homme appelé Dante perdu dans la “sombre forêt”, a retrouvé le chemin de sa restauration et, ultimement, de Dieu. »
Nous, vous et moi, nous tous, nous sommes « dans la “sombre forêt” » qui constitue notre enfer qu’est cette époque qui nous accable, où s’agitent tant de puissants aux actes détestables dont nous ne savons rien d’assuré, sur lesquels nous ignorons quel jugement porter. Le Diable a tant agité ce brouet nommé ‘Deep State’, selon sa propre recette, que tous les ingrédients semblent s’y être noyés, ou dans tous les cas dissous, et que Dieu lui-même aura bien du mal à « reconnaître les siens ”. Nous ne sommes pas Dieu, le Dante nous en est témoin, mais il reste à nos faibles moyens d’éclaireurs et d’enquêteurs de rechercher ceux qui se rapprochent le plus des premières marches du Purgatoire, et ceux qui sont définitivement pris par les glaces du lac maudit de l'Enfer illustré par une sorte de Jérôme Bosch infernal.
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19 juillet 2025 (17H30) – Commencée sur un rythme trompeur et sous les ricanements entendus de nos excellences des élitesSystème (le « Nous allons faire s’effondrer l’économie russe » du ministre français délégué par Bercy pour nous asséner cette vérité de l’au-delà, lorsqu’on enterrera la Russie ) ; puis engoncée dans un océan de mensonges comme on l’est dans la Mer des Sargasses et des Gorgones, – l’intelligence (au sens extrêmement sinon décisivement américaniste de “renseignement”) de la guerre d’Ukraine semblait nous être réservée, à nous, Occidentaux de la maîtrise du monde. Malgré de plus en plus de dents éclatées et dispersées par les conspirationnistes, il resta longtemps évident que nous ne ferions qu’un bouchée après l’avoir croquée... disons : “à assez belles dents”. De toutes les façons, les Russes, qui sont des sous-hommes d’assez mauvaise qualité, mouraient par millions et millions !
Ce n’est pas tout à fait fini et certains continuent à se dire que le défilé dans Moscou, ce n’est plus pour dans très longtemps. Avec un président comme Trump, pense en ricanant à son tour Andrei Martianov, on peut toujours y croire... Il faut comprendre que la communication, que nous maîtrisons entre la pub et Hollywood, fait la loi chez nous :
« .. Les Russes se précipitent pour acheter des provisions et envahissent les épiceries, les rayons sont vides. La capitulation inconditionnelle face aux États-Unis se prépare à Moscou, avec notamment l'entrée triomphale de Trump à Moscou par l'Arc de Triomphe de l'avenue Koutouzovski, puis le défilé de l'armée américaine sur la Place Rouge et le transfert solennel de toute la technologie militaire russe aux États-Unis. Après cela, Trump est conduit au Tombeau de Lénine et est déclaré maître de l'univers et plus grand artiste de l'accord, puis lauréat du prix Nobel 2025-2089. Puis l'agent des services secrets frappe à la porte et demande : “Monsieur le Président, êtes-vous réveillé ? C'est l'heure du petit-déjeuner.” »
Voilà pour la télé-réalité. Pour le reste, je dirais qu’un sourd et étrange sentiment de panique s’est peu à peu emparé de ceux qui, en Occident-Fake, garde certains accès à des choses avérées, – je parle des “sachants” de l’information secrète et de la stratégie mystérieuse. En effet, de tous côtés ils découvrent des évolutions, des choses nouvelles, des progressions inattendues, dans le chef de l’équipement, la coordination, l’efficacité des forces et équipements russes.
• ïl y a eu et il y a plus que jamais les hypersoniques : on connaît bien, ici, je crois, ce qui n’empêche pas les génies de nos experts otaniens et pentagonesques de se planter régulièrement pendant que se baladent les ‘Orechnik’. Les hypersoniques révolutionnent le grande stratégie, la stratégie continentale et la tactique fondamentale. Bien entendu, nous, à l’Ouest, n’avons rien d’approchant.
• Et puis, il y a les drones.
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18 juillet 2025 (11H50) – Comment “orwelliser” Orwell soi-même ? Cette tâche qui semblait impossible, hors des imprécations de divers régimes enkystés dans une logique du Système toute entière dévolue à la “philosophie de l’optimisme”, – « Nous ne fabriquons pas de parapluie en Amérique car il fait toujours beau » disait le maire de New York avant le crash de 1929, – vient d’être réussie grâce à la méthode-Woke de négation-cancellisation du passé, – « Du ‘Big Now’ à l’éternel présent ».
La chose a été mise en évidence par des observations de l’écrivain britannique Walter Kern, lors d’une interview par Tucker Carlson sur son réseau-X. On lit cela dans le dernier sujet abordé, dans un entretien qui portait surtout sur l’arrestation en décembre 2024 de l’écrivain Luigi Mangione dans le cadre de l’assassinat de Brian Thompson, Président-Directeur-Général de la compagnie d’assurance (American health insurance) dite UnitedHealthcare. (Mangione est un persoinnage intéressant, bien plus que Thomson.)
On trouve en fin d’entretien, un aparté entre les deux hommes sur la commémoration du 75ème anniversaire de la publication de ‘1984’. La transcription écrite de l’intervention de Kern est donnée ici, en traduction automatique et adaptation de la plume qui vous informe là-dessus :
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17 juillert 2025 (16H00) – Je suis tombé, avec une certaine grâce je le reconnais , sur un excellent segment du réseau de “Pascal” (j’ignore son nom mais je me fie à son allure et à sa voix qui respirent l’empathie) de ‘Neutrality Studies’, en version française. Pascal s’attache au plus récent texte de Dimitri Trenine, en rappelant qu’il avait organisé en 2021 sa première table ronde avec Trenine et Anatol Lieven.
Le texte de Trenine est paru en manchette les 14-15 juillet, comme on le signalait dans un texte d’hier où était signalée, – vieux réflexe du journaliste, le “plus vieux mêtier du monde”, – la durée inhabituelle pour RT.com de cet emplacement, signe de l’importance extrême que lui accordent les gens du réseau russe (financé par le gouvernement russe, précisent nos fins limiers type Dupont & Dupond, débusqueurs de FakeNews dans les dirty piece of shit) :
« Les autres, ceux d’en face qui furent réduits à se taire pendant ces siècles de fureur, d’ailleurs beaucoup plus anglo-saxonne qu’occidentale, sont aujourd’hui sur leur garde. Ces pays, devant cette démence cosmique, savent ce qui les attend et ils sont décidés à ne pas attendre. Une petite preuve se trouve dans ce texte de Dimitri Trenine qui est resté de façon très inhabituelle 24 heures (14 et 15 juillet) en manchette de RT.com, qui démarra sur un titre assez retenu pour poursuivre avec son titre définitif :
» D’abord : « Oubliez la détente, Moscou doit se battre jusqu'au bout » ;
» Puis le titre qu’il faut retenir, celui que chacun de nos esprits forts a déjà écrit : « La Troisième Guerre mondiale a déjà commencé »
Pascal nous fait un grand éloge de Trenine, qui trouve chez nous un accueil extrêmement chaleureux. Je me souviens, grâce à notre brillant moteur de recherche, que nous avons pour la première fois parlé de Trenine le 6 juillet 2012 (« Une certaine dissolution »), pour noter que ce Russe, le plus pro-occidental qu’on puisse rêver, commençait à l’avoir mauvaise.
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16 juillet 2025 (15H30) – Il est difficile de continuer à passer sous silence, disons 80% (estimations très prudentes) des comportements du président des Etats-Unis dans les affaires transatlantiques, – pour s’en tenir à ce thème qui nous importe précisément, mais les autres c’est pareil ; difficile aussi de passer sous silence l’extraordinaire saga de la liste de tous ces braves gens des élitesSystème mentionnés sur la liste-qui-n’existe-pas du milliardaire des loisirs de ces élitesSystème Jeffrey Epstein, opportunément suicidé in illo tempore dans la prison de réputation la plus “sécurisé” du pays. La phrase est longue mais l’affaire n’est pas courte... Encore n’abordons-nous pas les affirmations de plus en plus solides, appuyées par Tucker Carlson, de l’appartenance d’Epstein à un réseau du Mossad israélien, qui fut une des premières hypothèses soulevées lors des multiples péripéties menant à l’arrestation puis au “suicide” de Epstein dans son lieu si hyper-sécurisé ; le Mossad, qui doit avoir une belle galerie de vidéos à nous faire visiter sur les loisirs de haute culture de ces messieurs-dame, alias ‘The Masters of Universe’.
Ces remarques d’ordre général sur les agitations de Trump, – le personnage central de la pièce, malgré tout, – se prolongent de décisions extraordinaires concernant cette espèce de magmas nommé “politique étrangère”, comme cet ultimatum de 50 jours à la Russie, et le pseudo-projet particulièrement bienvenu (les Européens, autres gens de bonne compagnie, applaudissent discrètement) mais néanmoins qui doit grandement à la communication nécessairement mensongère du simulacre, de vendre des missiles ‘Tomahawk’ à portée stratégique et de type offensif à l’OTAN pour permettre à cet organisme connu pour ses œuvres de stabilisation des affaires de les livrer (vendus ? Offerts ?) à l’Ukraine, – ventes de missiles américanistes à l’OTAN payés en grande partie par le principal financier de l’OTAN, les États-Unis d’Amérique, etc... Si vous trouvez des affirmations de tourbillon crisique type dans ces épisodes qui comportent tant de narrative arrangeante, nul ne vous le reprochera. Tout cela est vrai mais c’est complètement faux, – tel est mon jugement.
Le but de cet homme (Trump) qui veut la paix à tout prix est d’offrir à un pays en déroute qui massacre ses propres hommes un moyen d’attaquer la Russie en une action provocatrice propre à susciter une escalade phénoménale de l’affrontement. Du pur neocon qui perd la tête recouverte d’un entonnoir fourni par l’intendance de l’établissement psychiatrique concerné ; mais du pur neocon sanctifié par une logique-Trump, qui se veut homme-de-paix (Prix Nobel de la Paix 2025, c’est comme si c’était fait) et que, pour faire la paix, c’est bien connu, il faut d’abord être en guerre.
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13 juillet 2025 (18H15) – Qu’importe de savoir s’il vole, puisqu’il est inspirateur de tant de plumes qui le suivent et l’observent presque comme un Objet Volant Non Identifié. Il est vrai que retrouver une chronique “de la vie copurante” d’un journal quotidien de nouvelles générales, fût-il suisse, consacré au F-35 comme objet quotidien et sans prétention de moquerie, de dérision, c’est assez peu commun. Le F-35, venu tout droit du JSF, aura donc innové en tout puisqu’il permet de démarrer une chronique sur ce ton-là, je veux dire sur de tels détails :
« Les F-35 ne sont plus des avions de combat. Ce sont les épisodes d’une série en streaming live sur Play Suisse. Chaque jour, un rebondissement... »
Il innove tant en tout qu’il arrive à vous convaincre qu’il est un avion de combat en divisant par trois ses capacités de combat. C’est l’aventure qui arrive périodiquement aux F-35 du Royaume-Uni, vous savez ce pays qui, allié à la France macroniste, entend culbuter les Cosaques jusqu’à Moscou...
Je vous parle de la période pour l’année 2024, et plus précisément, au sommet de sa grande forme, entre octobre 2024 et janvier 2025 :
« Les avions de combat F-35 de l'armée de l'air britannique ne sont capables d'effectuer qu'un tiers du nombre de missions fixées par l'objectif du ministère de la Défense en raison d'une pénurie d'ingénieurs, de pièces de rechange et de la corrosion des métaux, a révélé vendredi un rapport du National Audit Office (NAO). »
Là-dessus, puisque j’ai cité ici une littérature directement issue d’une plume russe et donc fort suspecte, j’ajoute pour plus de sûreté ces précisions écrites dans le rapport NAO :
« “Le ministère de la Défense n'a pas été en mesure d'atteindre durablement ses objectifs de disponibilité des avions, ce qui a entraîné des heures de vol inférieures aux besoins en pilotes. En 2024, la flotte britannique de F-35 affichait un taux de capacité opérationnelle (défini comme la capacité d'un avion à effectuer au moins une des sept missions requises) correspondant à environ la moitié de l'objectif du ministère. Son taux de capacité opérationnelle totale (défini comme la capacité d'un F-35 à effectuer toutes les missions requises) correspondait à environ un tiers de cet objectif”, indique le rapport.
» En particulier, entre octobre 2024 et janvier 2025, certains appareils de la flotte de F-35 étaient “indisponibles pour effectuer la moindre mission” car ils étaient en maintenance. »
Surprenant, n’est-il pas ? Rendez-vous compte du magnifique spectacle que nous aurions eu si, au lieu des vulgaires teuf-teuf nommés ‘Spitfire’ et ‘Hurricane’ qui font un bruit de casseroles, les petits gars de la RAF avaient pu disposer de F-35 ? Churchill n’aurait plus eu qu’à changer un peu sa phrase fameuse du 20 août 1940, en espérant plaire à Roosevelt puisqu’il s’agit de zincs américanistes... Quel chemin, quel progrès accomplis depuis !
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7 juillet 2025 (18H00) – Depuis tant de temps, depuis des années où nous suivons la violence des diverses crises qui nous déchirent et constituent la GrandeCrise, nous avons appris à connaître le plus insidieux de nos adversaires, cette machine à produire le mensonge, à inventer la narrative, à monter des simulacres comme l’on met en place le grand chapiteau du “plus grand cirque du mone”. Nous savons que l’outil de la communication, qui peut être la pire et la meilleure des choses mais qui domine tout le reste, est maître absolu de la “réalité” qui nous est restituée, – totalement inventée jusqu’à l’entropie ou bien restituant la vérité-de-situation derrière laquelle nous courons pour nous permettre de constituer la Vérité qui se moque de cette vaniteuse époque dite de la ‘postvérité’.
Depuis tant de temps, nous avons appris à connaître nos interlocuteurs, ces chroniqueurs indépendants, ces guerriers du ‘Samizdat’ comme nous mais progressant devant nous, qui s’instituent nos “sources”. Nos lecteurs savent de qui nous parlons, cités au gré de nos textes. La horde d’imbéciles avec en éclaireurs une cohorte de crétins distribuant les consignes, allant de LCI au New York ‘Times’ et retour, en passant par ministres et secrétaires de coups d’État, ne saura jamais rien de ces gens précieux sinon qu’il faut les éliminer. Nous nommons l’un de ces compagnons, – Alexander Mercouris, qui s’est imposé au fil des années depuis 2015.
Mercouris est aujourd’hui l’une des meilleures sources, l’une des plus précises, véridique et minutieusement vérificatrice jusqu’à l’extrême, rigoureuse, sûre et scrupuleuse, sinon tatillonne jusqu’à épuisement complet, parfois sinon souvent, de ses vidéos-auditeurs. Mais ses excès sont plus que tout la marque de la sûreté des informations qu’il nous donne. Donc, nous l’écoutons...
Si nous faisons toute cette introduction aboutissant à Mercouris, c’est pour préparer certains aspects de l’intervention qu’il a faite hier 6 juillet concernant les résultats des frappes iraniennes contre Israël, – contre le minuscule géant qui tenait (imparfait nécessaire) toute une région du monde sous la terreur de sa soi-disant puissance technologique et opérationnelle, sous la terreur bien réelle celle-là de sa cruauté, de son cynisme et de son absence totale d’humanité et de respect des lois fondamentales de la bonne entente entre les nations. De même, accouchant les monstres qui lui viennent naturellement, Israël manie mieux qu’aucun autre, y compris son “maître” apparent et washingtonien, le mensonge, le simulacre et la censure.
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5 juillet 2025 (16H50) – Je suis toujours resté bien hésitant et même réticent devant les multiples critiques et condamnations que l’on fait continuellement pleuvoir sur “le Sud”, – la Confédération des Etats-Unis (CSA) qui fit sécession en 1861. Je fus toujours attiré, d’intuition et selon un sens difficilement explicable qu’il est des défaites (celle de Lee dans ce cas) où l’on reconnaît la noblesse, la dignité et la valeur d’une cause dans les qualités de celui qui la représente, nécessairement supérieures à celle de son vainqueur venu sur le champ de bataille dans les chemins de fer puants à la fois de charbon et de la corruption des capitalistes.
Note de PhGBis : « J’ai toujours pensé, avec sources à l’appui, que PhG pensait que la chanson “Le Sud”, de Nino Ferrer (chanteur en vogue lors de sa jeunesse, fin des années 1960, qui se suicida en 1998 après s’être dissimulé sous les traits d’un plaisantin à la mode ‘yéyé’ avant de rompre furieusement avec cette mode), évoquait indirectement, – quoi qu’il y parle de la Louisiane, – le Sud des Sudistes de la Confédération. »
J’avais été frappé, il y a une trentaine d’années, de lire dans un commentaire de William Pfaff, historien pourtant de belle tendance libérale dans le meilleur sens du terme (Tocqueville), l’hypothèse qu’il aurait été bien préférable que le Sud l’emportât. Ainsi, expliquait Pfaff, nous aurions évité la constitution de ce monstre épouvantable et catastrophique que sont les USA-Système, les USA-Washington D.C. avec tous leurs complexes militaro-, technologico-, communicatio-, corrupto-, malades de puissance et ivre de bombes et de sang, hystériques d’hégémonie de ce monde d’Alice au Pays des Merveilles qu’ils ont dessinés dans leurs délires.
Pfaff estimait qu’alors l’esclavage aurait rapidement été aboli, pour des raisons économiques, et les Noirs ne serraient pas allé chercher la “liberté” dans les ghettos pourris des grandes villes du Nord et dans les usines puantes où ils étaient payés moitié prix des Blancs et, plus tard, dans les narco-gangs épouvantables de ces mêmes quartiers pourris qui font l’essentiel de la modernité urbaine des USA, qui définissent si parfaitement les USA qui l’ont emporté en 1865 et ce que sont devenus les USA depuis Appomatox.
(Suite)