Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

RapSit-USA2025 : Révolution ! Révolution ?

  mardi 04 février 2025

Un symbole est tombé : la fermeture officielle, ou “cancellation”, de l’agence USAID

Il y a quelque chose de pourri dans l’Article 5

  mardi 04 février 2025

4 février 2025 (02H55) – Qu’on se rassure aussitôt : je parle de l’Article 5 de l’honorable organisation du traité de l’Atlantique Nord. A côté de cela, je pourrais aussi parler, par exemple, du Canada (quoique le piètre Trudeau a déjà baissé une culotte mais il ne restera pas longtemps), et aussi, et surtout puisqu’on pourrait en faire du Shakespeare, du Groenland dont on sait les liens avec le Danemark, qui est ce royaume fameux. Enfin, tout ce qui réunit ce beau monde, à part les brillantissimes idées du président Trump-II, eh bien c’est l’OTAN ; et l’OTAN, c’est le non moins brillantissime Article 5.

Vous savez qu’on continue à en parler, à évoquer, de la part de Trump et de ses hommes, les ambitions des USA dans cette affaire. Par exemple, JD Vance répond à une interview sur le réseau télévisuel de   ‘Breitbart.News’, notamment sur le sujet. Cela donne ceci :

Maria Bartiromo : « Pensez-vous que les États-Unis vont acquérir le Groenland ? »

JD Vance : « Je pense que c’est possible, Maria. Je pense que beaucoup de gens n’apprécient pas à propos du Groenland qu’il s’agit d’une zone vraiment importante pour notre sécurité nationale. Il y a des voies maritimes là-bas que les Chinois utilisent, que les Russes utilisent, et franchement, le Danemark, qui contrôle le Groenland, ne fait pas son travail et n’est pas un bon allié. »

Vous notez que ce n’est pas agressif ni menaçant après que la journaliste ait parlé d’“acquérir” et non de “conquérir”. Mais c’est assez  méprisant et cela reste très impératif au bout du compte, je veux dire qu’on comprend qu’il est inutile de discuter, point final : “Les Danois ne font pas leur boulot dans l’utilisation du Groenland au niveau de la sécurité, alors c’est à nous de nous en charger”.

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La Menace et la Haine

  dimanche 02 février 2025

2 février 2025 (17H55) – Le poste en théorie très puissant de DNI (Director of National Intelligence) a été créé aux USA en 2005. Il a montré depuis une très grande instabilité de personnel et n’a jamais transmuté en autorité effective cette puissance symbolique, comme s’il n’était là que comme une potiche destinée à faire croire qu’une pseudo-autorité surveillait la communauté du renseignement. Les hommes qui l’avaient créé installèrent la tradition d’en faire un monstre dormant : ils l’avaient créé pour répondre aux préoccupations officielles des erreurs sans nombre des divers agences de renseignement, pour se couvrir auprès de l’électorat mais plus encore de l’élite du Système elle-même, sans jamais montrer la moindre intention d’en user véritablement. Ainsi l’élite a-t-elle besoin de mettre en place les outils illusoires du simulacre pour se faire croire à elle-même à la véracité du simulacre.

Soudain, les choses changent et le tonnerre éclate ! On le mesure depuis quelques jours, et surtout depuis quatre jours avec les auditions furieuses et dramatiques de Tulsi Gabbard au Sénat. La panique qui saisit les sénateurs (et je n’exclus pas nombre de sénateurs républicains) s’exprime par cette remarque que l’un d’entre eux aurait pu faire, sinon fait effectivement, auprès d’un journaliste bienpensant qui aurait pris soin, surtout de ne rien répéter :

« Comment ! Cette chieuse à temps plein veut prendre ce poste et s’en servir vraiment ! C’est une sonovabitch, une imposteuse, une ambitieuse très dangereuse ! Elle doit être stoppée net ! »

L’a-t-il dit ? Est-ce une invention du commentaire, une ‘JokingNews’, comme on ne dit pas souvent ? Si vous voulez ? Qu’importe, « Si non è vero... ». Ainsi Gabbard a-t-elle franchi un échelon de plus, peut-être pas loin d’une position suprême, de son étonnante et éblouissante carrière, – et cela, qu’elle soit ou non adoubée par un Sénat qui la hait littéralement, ontologiquement, diaboliquement.

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A la recherche du “million de trop”

  lundi 27 janvier 2025

27 janvier 2025 (17H15) – Le constat qui s’impose est que cette affaire que nous avons nommé « Le million de trop » prend une réelle importance, en même temps qu’une complexité extrême. Elle se place en connexion avec deux ou tyrois polémiques qui marquent les débuts de l’administration Trump-II, essentiellement au  niveau des renseignements et des montages absolument rocambolesques qui ont été présentés comme du comptant et mangé avec grand appétit. Ici, je m’arrête à quelques aspects, notamment à partir d’entretien du duo Larry Johnson-Alastair Crooke et autour de la nomination de Tulsi Gabbard comme DCI.

Un tel foisonnement, une telle complexité, invitent à passer la patate chaude au ‘Journal-dde.crisis’. C’est fait.

Courriel pour Trump

Johnson reprend d’abord le titre du récent article d’Alastair Crooke sur Trump et la Russie (« Is Trump positioning for a ‘no-deal’ with Russia -- or not? ») car c’est le point de départ de son entretien avec lui cette semaine. (Entretien sur ‘Counter Currents’ et intégré dans l’article de Johnson.)

Voici l’introduction de l’article d’Alastair, que reprend Larry Johnson :

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Le rêve de Vladimir Vladimirovitch

  samedi 25 janvier 2025

25 janvier 2025 (18H15) – Les débuts de Trump-II sont extraordinairement agitées, rapides jusqu’à paraître hors de contrôle, et d’une complexité telle dans les contradictions, affirmations fantaisistes, envolées de Trump. Les Russes, d’abord sur leurs gardes, en arrivent désormais à tenter de suivre presqu’avec fascination pour comprendre exactement ce que veut le président Trump et quelle est si politique, et s’il a une politique, etc. Ils ont dépassé le stade des erreurs grossières où Trump se prenait les neurones dans les millions de morts ; Pechkov et Zakharova se sont chargés de le remettre au pas...

Poutine, lui, a fait un usage remarquable de ses vertus de calme, de patience et de bienveillance diplomatique. Il n’a cessé de déclarer qu’il était intéressé à parler dans tous les cas avec Trump, tout en renouvelant les conditions inflexibles des Russes sur l’Ukraine. Mais j’en viens à me demander si Poutine lui-même n’est pas désorienté par Trump et s’il ne songe pas à une autre tactique que celle du simple “tenir, sourire, attendre et voir”. La bienveillance et l’amabilité du président russe évoluent avec une telle insistance que je crois qu’il est permis de se demander s’il n’y a pas chez lui une tactique plus élaborée, qui voit plus loin, qui se permet même d’imaginer qu’il entr’aperçoit de quelle stratégie il s’agit.

Je songe notamment à l’intervention de Poutine dans une interview où il a complètement appuyé la thèse de la fraude antiTrump lors des élections de 2020 et abondé dans le sens trumpiste du “si l’on ne m’avait pas volé la victoire, il n’y aurait pas eu la guerre en Ukraine parce que je n’en voulais pas”. C’est tout de même, de la part de Poutine, soutenir avec une fougue et une netteté qui changent beaucoup de sa prudence habituelle, l’une des thèses les plus contestées, les plus détestées, les plus honnies et haïes du Trump de 2020-2024... Que l’on prenne bien garde à mon propos, où il ne m’intéresse pas de savoir si la chose est vraie ou fausse, mais où il m’intéresse de voir que Poutine-le-prudent, soudainement pris d’emportement, soutient sans la moindre hésitation le Trump le plus polémique que l’on puisse imaginer  dans les impressionnants cénacles de la diplomatie hautement morale du bloc américaniste-occidentaliste :

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Trump à la folie

  mardi 21 janvier 2025

21 janvier 2025 (18H45) – Pour un auteur, parlant des ambitions groenlandaises de Trump, on doit solliciter la théorie de “l’homme fou” (sortie du cerveau de Nixon lors des négociations avec le Nord-Vietnam) appliquée en mode-turbo universel. Le diagnostic vaut en vérité pour tout le programme du nouveau président :

« L’ironie de la stratégie de Trump est qu’elle s’appuie sur les récits mêmes des médias qui le présentent comme une menace pour l’ordre mondial occidental. En exploitant sa réputation de “psychopathe” imprévisible, Trump remodèle l’échiquier mondial d’une manière que ses prédécesseurs n’auraient jamais pu faire.

» L’histoire de l’annexion du Groenland reste peut-être inachevée, mais une chose est claire : la “stratégie du fou” de Donald Trump continue de défier la sagesse conventionnelle, forçant même ses critiques les plus féroces à jouer le jeu. »

Voilà pour le contexte colossal et suprahumain qui jaillit du discours d’investiture de Trump et des deux bonnes centaines d’‘executive orders‘ signé le soir même (Biden déguisé en robot en avait signé 78 sans prendre la peine de les lire ; il s’agissait de battre ce record et ce vieux chicot à plate couture). Pour l’appréciation enthousiaste de l’événement, on a deux plumés prestigieuses qui ne dissimulent rien de leur sentiment.

Douguine d’abord, le philosophe russe créateur de la métaphysique géopolitique :

« Bien sûr, c'est un événement d'importance historique. Je suis étonné de l'inertie de nos experts. C'est-à-dire que quelque chose d'étonnant se passe sous nos yeux. Peut-être que nous pleurerons avec Trump, peut-être que cela entraînera des conséquences très graves pour nous. Trump n'est pas un cadeau. Mais dire que rien ne se passe, que tout se déroule comme prévu, cette idée témoigne du profond provincialisme de la conscience de nos élites. »

Mercouris ensuite, dont on connaît la mesure et l’équilibre du jugement, et qui fait de Trump et de son programme l’équivalent au moins de Franklin Delano Roosevelt (voire Roosevelt + Truman), soit la politique “révolutionnaire” (par rapport à la norme) qui sortit l’Amérique de la catastrophe ontologique de la Grande Dépression :

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Armageddon est en marche`

  lundi 20 janvier 2025

20 janvier 2025 (15H30) – Il est difficile de nous enlever de l’esprit, lorsqu’il s’agit de Trump, la multitude de clichés dont nous avons hérité. Est-ce un clown ou un faux-nez ? Faut-il voir un ultranationaliste intéressé par sa seule Amérique ou un impérialiste déguisé en ‘AmericaFirster’ pour pouvoir mieux manger les moutons égarés dans la région, du Canal au Groenland ?

On ne répond pas, pour l’instant. On se contente de citer quelques mots d’un ancien analyste de l’OTAN, George Beebe, dans un entretien avec Glen Diesen et Alexander Mercouris :

« J'ai essayé de souligner, vous savez, quelles étaient les hypothèses erronées derrière l'approche de Biden et ce que Trump doit faire pour maximiser la probabilité que nous puissions trouver un compromis... Je veux dire,  un compromis auquel les Russes adhèrent, les Ukrainiens adhèrent et que l'Europe soutient.

» Maintenant, il faut voir que l’autre acteur-clef dans ce domaine, dont je n’ai pas abordé la position  et qui est probablement la partie la plus difficile de tout cela, c’est que Trump doit convaincre Washington de la validité de sa politique étrangère.

» Cela peut être encore plus difficile que de convaincre les Russes, les Ukrainiens et nos alliés en Europe d’accepter une sorte de compromis, c’est le plus difficile des défis qui attendent Trump. »

Lisez donc cette citation pour ce qu’elle dit exactement : tous les partenaires nécessaires à l’affaire ukrainienne, y compris les Ukrainiens et les Russes, seront plus faciles à réunir sur un accord de paix que Washington, – c’est-à-dire, l’establishment washingtonien, le Congrès, le ‘DeepState’, les USA-neocon. C’est là le véritable pari, le défi les plus terrible, l’obstacle quasi-infranchissable, du président Trump et de son équipe, nous dit l’auteur russe Youri Baranchik. En d’autres termes, les premières questions posées n’ont que peu d’importance, et Barantchik nous montre aisément que l’activisme de Musk en Europe n’a nullement pour ambition de préparer une conquête de l’Europe qui est déjà archi-faite, mais à mettre à jour, pour les liquider, les cellules du ‘DeepState’ qui sont en place et soutiennent les gouvernements UE-globalistes.

En ce sens qui est le plus profond et le plus décisif qu’on puisse concevoir puisqu’il concerne la “matière vivante” de la mort dispensé par le Système, les sorts des USA et de l’Europe sont effectivement liés. Ils ne le sont pas principalement par un lieu de soumission ou d’hégémonie même si celui-ci existe à cause de la folie et de la couardise des hommes, mais par une infection commune, une pathologie constamment transmissible, qui est la pourriture des structures de décision par une prolifération bureaucratique ressemblant à ces horribles agressions de millions de parasites barnacles sur les baleines ou les ours polaires...

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Trump-Bibi : un froid polaire

  lundi 13 janvier 2025

13 janvier 2025 (14H50) – Mea Culpa, Mea Maxima Culpa… On connaît la chanson. Pour ce cas, elle me convient sans doute parfaitement, par rapport à ce que je croyais et ce que j’ai écrit dans pour un des aspects abordés dans mon texte d’hier.

J’ai rencontré aujourd’hui quelques éclaircissements d’une de mes sources les plus assurées  qui contredisent une interprétation que j’avais présenté hier. Cela concerne les relations de Trump et de Netanyahou. Je m’étais appuyé sur les déclarations de la commentatrice indienne Palki Sharma pour encore  me laisser aller à ce qu’il reste de ce côté mi-sarcastique mi-dédaigneux du regard que je porte sur Trump... Il est possible qu’il soit devenu vraiment plus sérieux, – vraiment encore plus sérieux que je ne le pense, par rapport à Trump-2016.

J’écrivais donc hier, certes en nuançant mon avis faisant de l’incident du passage de la vidéo du professeur Sachs dénonçant Netanyahou une simple erreur d’inattention de Trump, – mais tout de même en cautionnant cette version :

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RapSit-USA2025 : Tempêtes, USA

  dimanche 12 janvier 2025

12-01-2025 (18H10) – Choisissons deux sujets très différents, pourtant complémentaires, pour projeter quelques impressions contrastées sur le désordre américaniste. Le premier concerne la cérémonie d’investiture de Trump, le lundi 20 janvier ; le second concerne les incendies monstrueux autour de  Los Angeles, dans des fronts de mer prestigieux (et très-chics/très-chers).

Bien entendu, il faut prendre ces deux événements comme deux crises simultanées, comme à peu près ce qui se passe d’une quelconque importance politique aux USA aujourd’hui.

Présentez votre invitation

A la prestation de serment de Trump, le lundi 20, il y aura beaucoup de présents et quelques absents remarqués. On s’attache à deux des absents, et sachant bien sûr, à la vitesse du temps, que les choses peuvent changer d’ici le 20 janvier.

• Le silence d’Ursula von Leyen à propos de Trump est assourdissant. Bien sûr, il y a sa “sévère bronchite”. Il y a aussi le fait qu’elle n’a pas été invité. Trump marque ainsi sa distance plus qu’hostile vis-à-vis de l’UE de Bruxelles, et peut-être sa proximité du tandem Fico-Orban, – PM slovaque et hongrois, – que van Leyen hait littéralement et qui le lui rendent bien.

Le silence de von Leyen contraste avec la véhémence quasiment anti-américaine de Kallas, qui assure que, s’il le faut, l’Europe se passera des USA pour faire gagner l’Ukraine et défiler dans Moscou débarrassé de Poutine. Conclusion(s) : von Leyen a plus d’expérience que Kallas, et son dossier-CIA est plus fourni.

• Le Premier ministre Netanyahou a annulé sa venue à la prestation de serment. Drôle de drame, on le croyait ami pour la vie avec Trump. La commentatrice très écoutée du site indien ‘FirstPost’, Palki Sharma, explique que l’Israélien a pris cette décision après qu’une vidéo soit passée sur la chaîne de Trump, sur laquelle on entend le professeur Jeffrey Sachs qualifier Netanyahou de « Obsessed deep, dark SB » (traduit sans précautions propres aux orateurs US : « Sale et sombre fils de pute obsédé »), – cela en plus d’autres qualificatifs plus courants (“criminel de guerre”, “contre l’humanité”, etc.).

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De L.A.-1992 à Hollywood-2025

  jeudi 09 janvier 2025

9 janvier 2025 (15H50) – Il m’arrive plus souvent qu’on ne croit, de jouer avec moi-même au “voyant”. D’une façon générale, je vous épargne ces escapades, par simple courtoisie et sens de l’extrême possibilité-probable du ridicule. Aujourd’hui, j’y sacrifie, – et d’ailleurs plus qu’au “voyant”, je parlerais d’une vision du symbole nous indiquant les heurts de la marche de l’histoire, lorsqu’elle se fait métahistoire.

Chacun doit savoir, avec plus ou moins d’intérêt et de précision, le fantastique incendie qui ravage les alentours de Los Angeles, et jusqu’à quelques points essentiels de l’immense mégapole elle-même. De Hollywood Boulevard ou de Sunset Boulevard, on voit les énormes volutes de fumées de l’incendie tout proche, qui assombrissent le jour comme un crépuscule sans fin.

Non seulement dans l’histoire de la  de Californie mais dans celle des  Etats-Unis, cet incendie aux multiples départs de feu est présenté comme la plus grande catastrophe de cette sorte (un incendie de région activé par des conditions météorologiques exceptionnelles, – un ouragan, habituellement accompagné de pluies, mais cette fois sans pluie et un vent d’autour de 150km/h, sur une région en sécheresse permanente). On peut suivre l’évolution de la catastrophe sur divers sites (‘Breitbart.News’, ‘ZeroHedge.com’), avec des photos extraordinaires des dégâts causés à une ville et à un symbole qu’on jugeait intouchables.

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Trump négociera-t-il le “4ème tournant” ?

  mardi 07 janvier 2025

7 janvier 2025 (18H45) – Ceux qui sont des habitués de Douguine, comme nous sommes, ne manqueront pas de de distinguer dans son dernier texte (pour nous, chronologiquement) sur la théorie du « Quatrième tournant » (« Fourth Turning ») une absence marquée de toute référence à la Russie. Pour un traditionnaliste-nationaliste hyper-russophile comme Douguine, c’est remarquable.

Cela l’est d’autant plus que ce texte, s’il a comme principal sujet une théorie, observe une théorie complètement de notre temps, en train de se faire selon lui (Douguine), et donc complètement d’actualité, – au reste, Trump est cité. D’habitude les textes d’actualité de Douguine sont des textes de métaphysique géopolitique, des textes “de combat”, qui prennent en compte d’une manière centrale la référence de la Russie et de l’eurasisme. Ce n’est pas le cas ici, c’est donc une occasion peu courante chez cet auteur.

Ici, Douguine nous parle du livre de William Strauss et de Nell Howe sur le « Quatrième tournant » (« Fourth Turning »), qui développe une théorie cyclique de l’histoire, de type générationnel, avec quatre étapes. On note aussitôt la correspondance avec d’autres théories cyclique et avec René Guénon bien sûr, avec ce partage en quatre périodes de l’affirmation triomphante, de l’exercice de cette affirmation avec l’usure qui apparaît, du déclin et de la chute. Bien entendu, la constance de ce découpage, qui vient de la nuit des temps, reproduit parfaitement le cycle des quatre saisons, également avec la similitudes symbolique des caractères de ces quatre saisons.

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De Elon à Musk, via l’AfD

  dimanche 05 janvier 2025

5 janvier 2025 (20H50) – Elon Musk est un drôle de numéro. Il est devenu bien difficile de se faire une religion à son propos alors qu’auparavant on le classait dans le tiroir fourre-tout des faiseurs de fric et des allumés de l’avenir post-humanisé avec week-end organisé sur Mars, – et le tour était joué. Aujourd’hui, le cas est devenu moins facile. Les antiSystème/anti-UE les mieux certifiés et les plus pragmatiques ne l’expédient plus à la poubelle mais se saisissent en chantant de ce qu’ils découvrent d’excellent chez lui et pour eux, dans ses propos et ailleurs. Il suffit d’écouter Philippot nous en parler, d’ailleurs et chaque fois avec son avertissement d’un index levé, – “Ce n’est pas pour autant que j’approuve tout ce qu’il dit et fait”.

Vrai ou faux ? Réalité ou simulacre ? “On s’en fout”, répondent ceux-là, on prend ce qu’il nous donne. On se passe désormais les détails de ses démêlés anti-UE, de son soutien à ‘Reform UK de Farage (non sans quelques anicroches avec lui), de ses interventions en faveur de l’AfD allemande (mentionné dans notre texte sur ‘Reform UK’) ; on le voit agir, n’est-ce pas, d’une façon qu’on est accoutumée de nommer “ingérence politique” depuis que Poutine est au pouvoir et n’en fait rien... Mais une “ingérence politique” à ciel ouvert, à-la-Trump, sans prendre de gants.

Arrêtons-nous à ce dernier acte de la tragédie-bouffe en cours. Musk fait beaucoup parler de lui outre-Rhin, notamment chez certains conservateurs traditionnalistes qu’on pensait à cent mille lieux de lui, – et qu’ils l’étaient, sans doute, et le reste, peut-être ; – mais dans ces temps de vitesse hypersonique, tout va si vite...

Tenez, prenez le cas d’une plume de haute tenue qu’il nous est déjà arrivé de citer, Constantin von Hoffmeister. Grand admirateur de Nietzsche, conservateur révolutionnaire affirmé, adversaire absolu de la modernité, et la suite. En tête de son texte du 29 décembre 2024, il cite un Dr. Maximilien Krah, sur X le 28 décembre :

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Pourquoi le Russe nous “fait horreur”

  samedi 04 janvier 2025

4 janvier 2025 (10H10) – Contrairement à ce que les choses pourraient faire croire à certains, et à moi-même dans les moments d’ivresse, ma véritable culture au sens académique et intellectuel du concept est extrêmement réduite. Je suis tout entier fait d’intuition et n’emploie la raison et la logique, sur un fond d’une expérience désormais très ancienne et donc foisonnante, que pour organiser les suggestions de l’intuition avec comme tâche principale d’écarter les fausses intuitions, – celles qu’on se fait à soi-même pour son propre plaisir, – ou pour son “ego”, comme on dit en “an-globalisé” (*).

Ainsi me sont parvenus aux oreilles les noms et quelques très rares citations de Plotin et de Pseudo-Denys l’Aéropagite, qui sont aussitôt devenus des références ultimes, et des citations constantes dans ce site, pour rendre compte de mes choix les plus profonds. Grâce à un texte très récent de Douguine, – autre préférence intuitive de mon chef, – j’ai pu rassembler mes deux lascars dans un cadre générale que l’on nomme “théologie apocritique” (en opposition à la “théologie cataphatique”), qui traverse toutes les grandes religions comme une fondamentalité métaphysique bien au-delà de nos choix et de nos penchants , et bien entendu de nos religions... Dans ce cas, assez rare, l’accès à Wikipédia est prompt et intéressant :

« La théologie apophatique (du substantif grec ἀπόφασις, apophasis, issu du verbe  ἀπόφημι – apophēmi, « nier ») est une approche fondée sur la négation. En dérive la théologie négative, approche qui insiste plus sur ce que Dieu n'est pas que sur ce que Dieu est. Elle se situe à l'opposé de la théologie cataphatique, ou positive. »

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RapSit-USA2025 : La guerre intérieure

  jeudi 02 janvier 2025

2 janvier 2025 (14H00) – Les USA ont été secoués par deux attentats successifs, tous deux clairement liés à ISIS (Daesh) et le mouvement général pro-palestinien à l’heure de l’affrontement avec Israël ; mouvement attaché à une noble cause, mais annexé par divers mouvances terroristes islamistes qui furent à peu près toutes développées par l’entente CIA-MI6 haïe par les Palestiniens, durant les deux ou trois décennies précédentes. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

• Le premier attentat est l’explosion d’une voiture Telsa de location devant l’hôtel Trump de Las Vegas où résidait à ce moment Elon Musk. (On a décompté d’abord un mort et des blessés.)

• Le deuxième attentat est l’attaque d’un camion dans la foule à La Nouvelle Orléans qui a fait (bilan provisoire) au moins 15 morts et des dizaines de blessés. Le chauffeur a été identifié comme Shamsud-Din-Jabbar. Il a été tué.

Ces événements ont créé aux USA une atmosphère de terreur et de chaos, n’excluant pas d’autres attentats bien entendu, et divers autres événements parfois surprenants. Ainsi en est-il de cette manifestation de plusieurs centaines de personnes à New York aux cris de “Intifada Now”.

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RapSit-USA2024 : Apnée gérontocratique

  samedi 28 décembre 2024

28 décembre 2024 (17H35) – Écoutez-le, ce bonhomme. Il vaut tous nos stupides experts couverts de diplômes, de postes privilégiés et d’une capacité de soumission sans égale ; tous nos stupides experts non-cravatés et ce col ouvert sur la mine experte si caractéristique de l’effondrement occidental... Car ils sont les commentateurs de l’effondrement auquel ils participent avec quel zèle.

Écoutez-le, ce Marat Khairulline, ce Russe qu’on désignerait aisément je crois comme un stupide ‘moujik’ des grands espaces évidemment barbares. En quelques lignes, il vous décrit l’Amérique au jugé, sans une rature, parce qu’elle pue...

« L’Amérique d’aujourd’hui est un organisme criblé de lèpre. Elle respire toujours, bouge, déclenche des guerres, complote. Mais c'est un cadavre vivant, qui répand une terrible odeur autour d’elle. Et si c'est ça la vie, alors c'est monstrueux.

» Personne ne comprend comment cela est arrivé, même les scientifiques américains les plus intelligents ne peuvent pas comprendre comment un grand État est arrivé à un résultat aussi triste. »

Le texte est court. L’exemple choisi pour symboliser l’état de décomposition, à l’aide d’une comparaison, est parfait : entre la façon dont les Américains se sont tirés comme volailles affolés d’Afghanistan et la voie poursuivie en Syrie par les Russes, imperturbables, sans le moindre faux-pas, se repliant sur leurs points forts, et là dans l’attente des attaques que les Anglo-Yankees vont lancer, évidemment par crapules ISIS interposées comme marque de fabrique de l’héroïsme anglo-saxons.

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Enfin, notre ‘American Gorbatchev’ ?

  jeudi 26 décembre 2024

26 décembre 2024 (17H30) – Pour notre compte, cela fait plus de 16 ans que nous parlons d’un ‘American Gorbatchev’, après que Gorbatchev lui-même ait été largement cité comme exemple nécessaire pour sauver les États-Unis de l’emportement vers le néant où le conduisait ce fameux ‘ Complexe Militaro Industriel’ ([CMI], devenu entretemps ‘Complexe Militaro-Médiatico-Hollywoodiste--Congressiste-Industriel’) dénoncé en janvier 1961 par Eisenhower. Retenez ce passage et, surtout, le qualificatif de “spirituel”...

« Cette conjonction d’un immense dispositif militaire et d’une grande industrie d’armement est nouvelle dans l’expérience américaine. L’influence totale – économique, politique, et même spirituelle – se fait sentir dans chaque ville, dans chaque parlement d’État, dans chaque bureau du gouvernement fédéral. Nous reconnaissons la nécessité impérative de ce développement. Nous ne devons cependant pas méconnaître ses graves implications. Notre travail, nos ressources et nos moyens de subsistance sont tous concernés. C’est la structure même de notre société. »

Dans les colonnes sans fin de ce site l’idée est sous-jacente depuis longtemps, et notamment dans la mesure où je reste, contrairement à une très large majorité de Russes et un grand nombre de dissidents-résistants, un admirateur de Gorbatchev et un admirateur ‘sur le vif’ puisqu’ayant vécu la période et connu les extraordinaires tensions ainsi que les vagues d’espoir qui la caractérisèrent. Certains ont gardé à l’esprit ce mérite de Gorbatchev d’avoir liquidé ce “monstre” (pas tant l’URSS que le Système qui l’avait investi), nullement sous la poussée des dépenses d’armement US suscitant l’épuisement par nécessité de tenir le rythme (un des premiers contes-simulacre des neocon).

Quoiqu’on en dise enfin, j’estime avec une grande force pour ma part qu’il n’y aurait pas eu un Poutine s’il n’y avait pas eu un Gorbatchev et sans lui l’URSS aurait été liquidée, ou disons liquéfiée avec les USA dans un énorme Système englobant les anciens ennemis-complices de la Guerre Froide. Et on aurait appelé cela : “globalisation”, pour sûr... Parmi ceux que j’aime citer, il y a James Carroll et son bouquin ‘The House of War’ (20 juillet 2006)

« Et regardez le plus grand exemple de ce changement - il a eu lieu en Union soviétique, qui s'est démantelée elle-même. Au lieu de tout mettre sur le dos de l'ennemi extérieur, elle a fait face à ses propres corruptions et s'est démantelée. Ce grand événement du 20e siècle - la disparition non violente de l'Union soviétique - est une source d'espoir que nous, Américains, devrions examiner de plus près. Notre insistance superficielle sur le fait que nous avons “gagné” la guerre froide signifie que nous n'avons pas besoin de regarder ce qui s'est passé de l'autre côté. Sous la direction de Mikhaïl Gorbatchev, en particulier, mais pas seulement lui, et en réponse aux pressions exercées par la base, la révolution de velours, l'Union soviétique nous a offert un moyen de prendre du recul par rapport à la pulsion totalitaire. Et nous devrions comprendre que nous pouvons le faire, nous aussi. Nous pouvons démanteler la structure d'une économie militaire. Nous pouvons transformer notre identité nationale. Nous pouvons cesser d'être une nation fondée sur la préparation à la guerre. Tout cela est possible. Cela s'est produit au 20e siècle et cela peut se produire au 21e siècle. »

Il y a encore beaucoup de choses à dire sur Gorbatchev, et surtout sur les relations Gorbatchev-Poutine, sur ce que Gorbatchev pensait de Poutine (plus intéressant que l’inverse), etc. J’ai mis en annexe un extrait d’une interview de Gorbatchev en 2007, donnant son avis sur Poutine. Ce n’est pas inintéressant.

(Suite)

RapSit-USA2024 : America hyper-Great Again

  mardi 24 décembre 2024

24 décembre 2024 (13H15) – D’abord, on le dit tout net : ce qui s’est passé en Amérique, – assez marqué en 2016-2020 et dans l’hyper folie-bouffe en 2020-2024, avec un pouvoir réduit à une extraordiaire parodie des imaginations les plus extravagantes et abracadabrantesques, – tout cela permet aux imaginations les plus extrêmes (les nôtres) d’envisager la suite. Au reste, Trump est un personnage qui possède une dose remarquable de cartes maîtresses dans le jeu de la folie, ne serait-ce que comme tactique pour désarçonner ses adversaires.

Cela est pour dire que je vais, pour cette fois qui n’est pas la première, prendre quelque liberté avec l’ennuyeuse raison dont toutes les belles âmes réclament la nécessité sans trop s’inquiéter des effets qu’elles nous procurent parfois, – souvent, très-souvent, de plus en plus souvent ces derniers temps de notre morte-raison.

Il s’agit de l’une-l’autre parmi les diverses idées-folles que Trump lance désormais régulièrement (voir hier encore), ce président-élu qui agit comme s’il avait prêté serment, avec Biden comme un grain de folie qui n’est que de poussière emporté dans le vent. Il avait déjà interpellé les yeux dans les yeux le jeune Justin, rouge de confusion et riant jaune, lui demandant pourquoi le Canada ne deviendrait-il pas le 51ème Etat des USA, – “N’est-ce pas, gouverneur Trudeau” ? Il avait également passé un coup de fil à la présidente mexicaine.

Vous vous dites : encore une de ses plaisanteries d’un goût douteux ! Il aura oublié demain. Que nenni, mes amis ! Hier, il remet ça, et de manière plus structurée, – je n’ose dire, “plus sérieuse”, étant une garçon du genre masculin & sérieux:

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Que faire pour la Syrie ? Pleurer

  lundi 16 décembre 2024

16 décembre 2024 (09H00) – Que faire devant le sort de la Syrie ? Moi qui suis si ennemi des épanchements et des émotions, ce seul mot pourtant qui me vient à l’esprit : pleurer. Le gâchis, l’horreur du désordre, la fureur de l’anarchie et de la désintégration des formes, de la pulvérisation des structures, de la transformation des rapports humains en néants diversd de cruauté aveugle.

Combien de temps se sont-ils “battus”, nos preux croisés de la démocratie ? Les Fabius, les Hillary-Clinton, toutes les plumes vertueuses réclamant la liberté au bout du fusil et entretenant les actes de terreur déguisés en actes d’héroïsme comme s’ils prenaient le thé ou la pose devant une caméra TV ? Pour aboutir à cela, des terroristes certifiés conformes, répartis en bandits et gredins armés de leurs incantations divines et de leurs Kalachnikov de contrebande, des camions de dollars imprimés pour cette bonne cause, et pour faire tomber un homme déjà tombé à terre, réduit en poussières et en oubli de soi avant même de capituler, titubant sous la charges des anathèmes de l’Hitler de fortune chargé du péché habituel. Il avait pris sa place dans la file des Hitler dont nous-civilisés sommes les exclusifs producteurs et, aujourd’hui, c’est cet Hitler-là qu’on a “chassé” alors qu’il est parti tout seul, mystérieusement, comme une énigme insoluble et absolument incompréhensible.

Tous ceux qui avait prévu ça depuis des années, qui avaient tant de fois proclamé la victoire se sont soudain rappelés de son existence et ont pensé à tenter l’aventure  alors qu’il commençait à s’effondrer. Tout leur a échappé des mains et la “victoire” s’est transformée en un immense ouragan de sable et de néant leur glissant entre les doigts.. Oui, le résultat, c’est ce cri de guerre furieux, brutal, absolument stupide, dur comme du roc et inconsistant comme le sable du désert qui retentit dans un pays transformé en poussières où les médecins ont renoncé à compter les morts nés d’une violence absolument incontrôlable, s’ébattant dans un vide sidéral de toute trace d’ordre et de civilisation.

C’est Alexandre Mercouris qui nous dévoile le secret de la chose dans une de ses envolées lyriques dont il a le secret, pour le début de son dialogue avec le compère Christoforou, justement intitulé : «  HTS est une ombre »...

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RapSit-USA2024 : La “Trumpisation” de D.C. et du reste

  jeudi 12 décembre 2024

12 décembre 2024 (19H00) – Quelle différence avec 2016 ! Entre un Trump néophyte, traqué par toutes les accusations du monde, effectuant des choix sans aucun discernement, ne songeant pas une seconde à quelle politique il allait conduire, mené par le bout du nez sous les quolibets, – et 2024 où il apparaît impérial, « maître de lui comme de l’univers », avec tous ses adversaires courant se mettre à couvert (obtenir la grâce du gâteux en fin de parcours pour ne pas finir en taule), et une politique qui est tracée d’une main impériale bien qu’il en soit le contraire : entreprendre le retrait de partout dans le monde où c’est possible... De même, ce président-élu si puissant, qui réduit à une cacophonie impuissante l’administration Biden avant même d’être en fonction, est apparu à Paris, lors de la cérémonie de Notre-Dame comme la président du changement radical, et ceux qui l’insultaient avant le 5 novembre sont tous venus faire acte d’allégeance sans se douter de ce qui les attend de l’autre côté de l’Atlantique.

Ensuite, flanqué d’Elon Musk transformé en voltigeur tous-terrains, il est allé à Budapest rencontrer Orban, à la fureur à peine rentrée des mandarins de Bruxelles, der Layen en tête. L’entretien très productif a été suivi d’un long coup de téléphone (une heure) de Orban à Poutine. Conclusion : Orban est le relais de Trump pour l’Ukraine et aussi pour l’Europe. Orban est, pour Trump, l’homme le plus précieux et le plus important en Europe. Tout cela, c’est du lourd, quoiqu’on pense par avance de la politique de Trump à l’extérieur, dont nul ne sait rien de précis.

A Washington, les choses, partis dans la certitude des plus grandes difficultés, se sont nettement améliorées et Trump a très vite établi sa domination. Un point essentiel était l’hostilité supposée de Washington, sénateurs démocrates et républicains avec la presseSystème et la communautés pourrie de la sécurité nationale, tout cela  confondu, contre un homme que l’on soupçonnait des plus noirs desseins pour ces arrangements confortablement diaboliques et corrompus. Cela était notamment représenté par une  opposition faite de rumeurs et de diffamations à quelques-unes de ses nominations pour les postes gouvernementaux, décidées et annoncées extrêmement vite. Cette opposition s’est symbolisée dans une attaque très violente contre le secrétaire à la défense désigné Pete Heghest, notamment menée par quelques sénateurs républicains dissidents, Lindsay Graham en tête. Tout a basculé dans la première semaine de décembre, couronnée par un appui réaffirmé et tonitruant de Trump, et par une rencontre chaleureuse de Graham et de Heghest, le 10 décembre... Dixit Graham, devenu tout sucre tout miel :

Les lauriers de la narrative

  mardi 10 décembre 2024

10 décembre 2024 (10h30) – Ce sera comme une revue de presse, mais uniquement de la presse maléfique que l’on sait, celle qu'il ne faut surtout pas croire... Je vais commencer par citer deux commentaires de lecteurs d’un texte de RT.com de ce matin. Il faut savoir goûter la joyeuse folie des situations, je veux dire, si vous vous rappelez comment, il y a 2-3 jours, les commentateurs accueillirent la chute d’Assad...

On commence par “Jamie Estévez” qui nous dit à propos d’une mésentente sévère entre la Turquie et les USA (voir plus loin) :

« Si l’OTAN se détruit quant à la question de savoir qui contrôle la Syrie, cela pourrait être le plus grand résultat qui puisse jamais résulter de cette catastrophe. »

On enchaîne par “Viable”, qui est beaucoup plus disert et nous expose divers éléments pour bien clarifier l’incroyable bordel qui s’ébauche en Syrie et mettre ainsi en lumière le brouillard impénétrable qui est en train de recouvrir cette ex-nation :

« Les États-Unis, le Royaume-Uni, la Turquie et Israël étaient à l’origine de la prise de contrôle de la Syrie par HTS, mais ces clowns délirants n’ont jamais planifié la suite. Il était évident que le chaos allait survenir, un chaos d’une nature telle qu’ils n’avaient jamais imaginé. Aujourd’hui, les factions kurdes s’affrontent déjà ; bientôt, ce seront les factions terroristes. Déjà, le spectacle de l'horreur a commencé, avec des pendaisons et des décapitations, notamment celle d'un pauvre garçon de 12 ans à Damas. Israël s’empare également de certaines parties de la Syrie pour réaliser son plan du Grand Israël. Le spectacle des monstres sinistres a commencé. Comme le dit le proverbe chinois : “faites attention à ce que vous désirez, vous pourriez bien l'obtenir”. Laissez-moi prendre du pop-corn, m'asseoir et regarder le film d'horreur. »

(suite)