Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

  Mars 2021 (13 articles)

« L’énorme poids du rien »

  mardi 30 mars 2021

30 mars 2021 – Il est extrêmement difficile d’exprimer l’accablement que nous ressentons, d’une façon ou l’autre peu importe, à de très nombreux moments qui semblent se répéter comme à l’identique, alors que nous repassons et repassons par une vision mesurée des choses. Nous sentons l’écrasement d’un terrible poids, d’une pression épouvantable comme d’une tempête infernale qui bouleverse le monde, qui aurait le poids littéralement d’une montagne pesant sur nous, puis aussitôt après, une sorte de faux-calme désenchanté et un peu désabusé, voire las et méprisant.  

C’est une sorte d’écrasement universel assez paradoxal, – ou bien dirions-nous un “écrasement universaliste” très paradoxal ? – mais dans tous les cas, affreusement pressant, étouffant...  Alors que nous identifions l’instant d’après l’espèce de vacuité quasiment absolue d’événements qui n’en sont pas vraiment sinon ceux d’une sorte de Sainte-Folie qui n’a ni sens ni stature ;
• entre une comptabilité d’apothicaire sur la façon enfantine et infantilisante qui nous est demandée dans le fait de se croiser ou dans celui de se réunir comme en bonne et tranquille société, mais selon des façons de collège d’enfants encore mal faits ;
• et l’abyssale bêtise d’épatants zombies si conformes à la bassesse qu’on attend d’eux, la bêtise à tous les sabords, et partant avec une inimaginable et inimitable arrogance à l’assaut des prodigieuses hauteurs du passé qu’ils prétendent réduire de leurs crachats...

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Covid & Wokenisme : comorbidité

  dimanche 28 mars 2021

28 mars 2021 – Pour mon compte, il y eut aussitôt un lien étroit entre la crise-Covid, qui débuta il y a treize mois, et le phénomène de ce que nous nommons ici-bas, à dedefensa.org, du néologisme de “wokenisme”, qui démarra dans toute sa puissance d’idéologisation et toute sa vérité-de-situation communicationnelle avec la mort le 25 juin 2020 de George Floyd, truand notoire, drogué, transformé en Saint-Victime des “violences policières” dans la catégorie racisme & Cie. Mais je n’arrivai pas à établir l’identification profonde, et pour ainsi dire métahistorique, et bien entendu satanique, de ce lien étroit. C’est dire que ma réflexion, au point où j’en suis arrivé de cette identification,  va évoluer essentiellement dans les domaines métaphysiques et symboliques.

Pour cette raison, et cela essentiellement sinon exclusivement pour le wokenisme, je laisse de côté tous les prodromes de la chose ; effectivement, le wokenisme vient de loin, comme on l’a vu souvent, de la French Theory au Politiquement-Correct, avec l’évolution des copies-conformes traversant l’Atlantique en première classer, comme les indigénistes-décolonialistes en France, et toutes les sarabandes sexuelles, intra- et hors-sexe, menu sur sexe et sexe-du-jour, etc., selon l’approche. Quant à la Covid, on rappellera le “principe de précaution” qui est l’une des bases les plus solides de l’effondrement ultime de cette civilisation sans plus de nécessité, – quel joyeux oxymore paradoxal que “l’une des bases les plus solides” et “effondrement” ! Donc, l’une des bases les plus solides structurant l’approche de la pandémie, la façon dont on s’est engouffré dans ce piège, dans cette prison, dans cette impasse terminée d’un cul-de-sac ; et alors, sans tambour ni trompette à propos de la vraie partition au profit d’un simulacre de symphonie, faisant ainsi de cet accident sanitaire la crise  civilisationnelle qu’il est aujourd’hui

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Sublimité de « la guerre en cours »

  vendredi 26 mars 2021

26 mars 2021 – Ce thème a été largement abordé depuis longtemps, au travers de divers commentaires constatant une évolution dans le sens. Nous le faisons très précisément et très explicitement dans ces récents textes, Notes d’analyse du 21 mars 2021, Faits & Commentaires du 24 mars 2021, pour la cause péremptoire et de plus en plus pressante, sinon même bouleversante, qui soutient malgré tout nos pauvres âmes épuisées dans ces jours sans fin, que le phénomène parvient à maturation :

«ºCe qui fait absolument la singularité de la situation présente (par rapport, par exemple à 2012 ou à 2018, où les textes cités furent édités), c’est que nous sommes arrivés à un point de fusion de l’affrontement. La raison en est évidente : le bloc-BAO, qui s’appuie sur des “valeurs” qu’il manipule et dont il fait son miel, est parvenu pour lui-même à un piège terrible qui s’est refermé sur lui. Toutes les “valeurs” dont il usait ont pris des proportions énormes et sont devenues totalitaires, pour lui-même et à l’intérieur de lui-même. » 

L’un et l’autre, les deux textes cités des 21 mars 2021 et 24 mars 2021, présentent les événements antagonistes marquant une nouvelle phase, que nous envisageons comme l’ultime phase  de l’affrontement entre les antiSystème de l’Est et le bloc-BAO.

(On utilise ici cette expressions de “antiSystème de l’Est” pour renforcer l’idée d’un affrontement final autour du Système et contre lui, d’une intensité et d’une simplicité dans les positions d’affrontement des antagonistes, comme jamais vues auparavant ; et bien qu’il n’y pas eu d’“auparavant”, l’affrontement venu et ordonné par le Ciel sans préliminaires, comme joute finale, sans appel, décisive et définitive. Ceci le 24 mars : « Quoi qu’il en soit, et qu’elles le veuillent ou non, ces deux puissances, Russie et Chine, se trouvent complètement dans la posture antiSystème simplement du fait qu’elles combattent une entité qui constitue absolument l’opérationnalisation ultime du Système. »)

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Horizon sans fin

  mardi 23 mars 2021

23 mars 2021 – Madame Ramsay, responsable de la vaccination à Public Health England, l’organisme de santé publique du Royaume-Uni (UK) est de la bande  des “sachants”. Nul ne peut l’ignorer et donc nul ne l’ignore, et surtout pas le gouvernement de Sa Majesté qui écoute ses conseils avec la plus grande attention. Je crois pourtant qu’on aurait préféré l’ignorer lorsqu’on l’entendit, dimanche, à la BBC. Elle nous disait : “mes petits agneaux chéris, vous en avez pour des années et des années”.

Enfin, je laisse la plume à RT.com (UK), pour un rapide compte-rendu assorti d’un clin d’œil à destination du front. (Car cela bastonne dur, à Londres, en Allemagne, à Marseille et ainsi de suite, en dépit de leur “dictature sanitaire” et des diverses interdictions et mesures de restriction et de contrainte qui l’accompagnent.)

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Dans la grosse tête des petits maîtres

  vendredi 19 mars 2021

19 mars 2021 – On le sait, ou bien on le devine et on se le confirme, je n’ai pas une estime excessive pour ces “petits maîtres”, les nouveaux Masters of the Universe  de poche, les poches pleines de $milliards, qui ont accouché sans douleurs des GAFAM et de Big Tech. Je les trouve insignifiants, arrogants, dégoulinants de moraline, et surtout, surtout, d’un conformisme à couper le souffle. Il est bon alors de trouver un élément ou l’autre qui permet d’explorer si tout ce parti-pris que je vous expose a, disons, quelque fondement plus ou moins objectif.

(Notez aussitôt que, selon mon habitude, cette ”objectivité” dont je vous parle n’a rien d’“objectif”, par exemple selon leurs critères à eux, les “petits maîtres”. Je vous parle, moi, d’une sorte d’“Objectivité-Sacrée”, comme il existe le Nombre Sacré ; née de l’intuition haute, chargée aussi bien d’une affirmation cosmique que d’une mission terrestre… Vous voyez bien, avec mes tours et détours, mes imbroglios à moi, je ne suis pas un type fréquentable. On l’a bien compris, à la mesure du succès que je recueille dans mon époque, dans cette époque épouvantable, dont le vieux Lévi-Strauss, au crépuscule de sa vie disait, dans un entretien devenu célèbre : « …et je pense au présent et au monde dans lequel je suis en train de finir mon existence. Ce n’est pas un monde que j’aime »... Mes “petits maîtres”, vous, vous faites absolument partie de ce monde.)

Bref, j’en viens au principal du jour, qui est un document assez précieux et, pour mon compte, extrêmement révélateur… C’est un document dont l’intérêt se trouve, vous l’aurez deviné sinon compris après toute mon intro, plus dans la confirmation de certaines appréciations et d’une psychologie dominante que par la révélation de quelques nouvelles éblouissantes. Il s’agit d’une plongée “sur le vif” dans des réflexions, conversations, etc., de dirigeants de Facebook, en interne. Ainsi dispose-t-on d’une appréciation de ce que sont réellement mes nouveaux-petits Masters of the Universe, comme on dit “nouveaux riches”.

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Destruction incontinente

  lundi 15 mars 2021

15 mars 2021 – Peu importe les détails des circonstances car seul importe ce fait que je tiens de la meilleure source du monde : le Secrétaire Général de l’OTAN Soltenberg (j’en parlais hier) a rencontré le ministre canadien de la défense. L’entretien a duré 20 minutes ; par ces temps troublés, parcourus de crises intenses et de menaces horribles, les sujets d’ordre stratégique et militaire ne durent pas manquer... Le vrai est que dix de ces 20 minutes ont été consacrées aux questions sociétales de l’introduction des pratiques LGTBQ et du wokenisme au sein des forces armées ; après, on a un peu parlé des missiles et de la prochaine guerre avec la Russie.

Cela est pour dire que si le sujet principal semble ici celui des forces armées US tel que nous en avons commencé à en parler hier, le sujet réel touche bien toutes les forces armées de l’extrêmement civilisationnel bloc-BAO, dont le broc-OTAN est l’expression institutionnelle de sa quincaillerie et de son héroïsme casqué-masqué.

Certes, si l’on parle des forces armées US, c’est parce que le débat est ouvert là-bas, qu’il est vif et à visage découvert, et qu’il nous concerne tous en raison de ce qui précède. Il est par ailleurs remarquable, – vertu-Janus de la communication, – qu’il ait été ouvert par un seul homme disposant d’une grande popularité de communication, et qu’il ait été aussitôt relayé par ceux qui étaient mis en accusation, qui ont oublié parce qu’ils sont lourds et inconséquents, que leur meilleure défense en communication c’est le silence de la tombe de l’autre. Le Pentagone a foncé tête baissée dans le chiffon rouge que Tucker Carlson avait agité sous leur nez, pour une cause absolument fondée et d’ailleurs lui-même sans vouloir déclencher une polémique durable (cela est mon avis). Désormais, le Pentagone est au centre d’une controverse absolument fondamentale.

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Lettre à l’Immonde

  dimanche 14 mars 2021

14 mars 2021 – Quelle drôle d’idée d’écrire une lettre à un ectoplasme, car telle est bien la nature d’un Secrétaire Général de l’OTAN, surtout depuis 1999, passées les frasques barbares et infâmantes autant qu’illégales de la Guerre du Kosovo. Pour mon compte, on se souvient à peu près de leur nom et de leur personnalité plus ou moins subreptice jusqu’à Solana, parti en octobre 1999, son forfait accompli (le Kosovo), avec l’intérimaire d’un Britt comme d’habitude aussi arrogant qu’intransigeant (Robertson, 1999-2003), avant d’entrer dans les brumes des pays nordiques. Dès lors, “l’Infâme”, – pardon, “l’Immonde”, – est devenu presqu’invisible, transparent, propre sur lui et sans trop de bruit, – disons “à-bas-bruit” pour faire comme tout le monde. Actuellement, c’est Jens Stoltenberg, aussi sexy qu’une endive au soleil de minuit (Norvège), et il veut révolutionner l’OTAN pour 2030. C’est donc à lui qu’est adressée la lettre.

Après tout, non, c’est une assez bonne idée, une lettre à un ectoplasme... Je veux dire qu’elle offre un bon résumé, et même un exposé implacable de l’infamie qu’est l’OTAN, des infamies qu’a commises l’OTAN, disons depuis 1989-1991. Sauf ceci tout de même, qu’on ignore (c’est mon cas) si une “lettre ouverte” exige une réponse circonstanciée du destinataire, selon le protocole en vigueur au sein du bloc-BAO et en son centre de haute conscience qu’est l’OTAN. Ce serait sûrement jouissif de lire la réponse de la chose, du type “Je vous remercie mon Général, j’ai bien reçu votre courrier très intéressant”, et in French en plus.

... Il faut dire, la “lettre ouverte” du Général de Brigade aérienne (2S) Grégoire Diamantidis n’est pas piquée des vers ; d’autant qu’elle est adressée au nom du Cercle de Réflexion Interarmées qui compte un certain nombre d’autres étoiles parmi ses membres. (Un appel de notes nous renvoie en-dessous du texte où les précisions nécessaires nous sont données.) On y trouve un réquisitoire sans rien laisser de côté, y compris leur folie antirusse.

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Curriculum Vitae  en noir-et-blanc

  vendredi 12 mars 2021

12 mars 2021 – L’autre jour (cela devrait être vendredi dernier), dans l’émission L’heure des Pros (CNews) où l’on rit tout de même un peu plus qu’avec Pujadas ou Apathie sur LCI, Je regardai et entendis Laurent Joffrin défendre avec vigueur la thèse du racisme très- sinon omniprésent en France. (Joffrin est de gauche et régulièrement invité chez Pro, qui a le goût de l’empoignade et du baston ; et c’est très bien ainsi, sans hésitation dans mon chef.) Il  (Joffrin) présenta l’exemple selon lequel un citoyen cherchant un emploi et expédiant son curriculum-vitae aussi acceptable qu’un autre, mais se terminant par son identité où l’on relèverait le prénom de “Mohamed”, avait beaucoup plus de chances qu’un autre par exemple avec le prénom de Philippe (sinon Philippe-Auguste comme je m’interpelle parfois), – beaucoup plus “de chance”, veux-je dire en déplorant l’expression non encore purgée, d’être écarté, d’être ostracisé, d’être racisé en un mot-nouveau.

(Racisme impénitent et sans repentance, et même impossible à repentir parce qu'on ne repentit pas l'irrepentissable. Deux-trois néologisme n'importe comment en un peu plus d'une ligne, mesure de mon émoi et de ma confusion.)

Je me permets d’élargir cette sage observation de défense de la diversité de monsieur Joffrin à toute la sphère de ce que je nomme le bloc-BAO, car nous marchons tous au même rythme du même crincrin inclusif et tolérant, sauf quelques abrutis qui mériteraient, malgré leurs obsessions ancestrales, d’être renvoyés à la Russie (je pense à la Pologne, la Hongrie, l’Iran, le Venezuela, la Syrie, les Houthis, etc.). Bref, Joffrin is right et la racisme est everywhere, comme on dit aux States dans les cocktails petits fours-champagne de Black Lives Matter-Hollywood. A preuve, cette historiette que je lui soumets avec mes meilleurs vœux de tolérance et de diversité. (Il est vrai qu’elle a paru, cette historiette, today sur Russia-Today, c’est dire que c’est à ne pas dire.)

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La bêtise comme élément métahistorique

  mardi 09 mars 2021

9 mars 2021 – C’est une idée qui s’inscrit de plus en plus fortement, je dirais même “férocement”, en moi : dans ces temps si particuliers que nous vivons, l’universalité et la rapidité d’expansion quasiment instantanée de la bêtise caractérisant tous les actes des puissances et directions travaillant pour le service aveugle du Système. (En gros, les acteurs et figurants du bloc-BAO.) Je me disais cela hier, songeant effectivement à “l’enchaînement” (le mot s’y trouve) qui, après l’élimination du monstrueux Trump vécu quasiment un acte “re-fondateur”, pousse la direction actuelle des USA vers tout ce qui provoque le plus sûrement des crises déconstructrice dont ce même Système pourrait faire l’économie s’il avait un véritable projet de domination hégémonique et tyrannique du monde.

On l’écrivait bel et bien dans ce texte-là, qui suivait les remarques que je m’étais faites concernant l’évolution ultra-rapide du Texas, – si “ultra-rapide” que je ne donne que quelques mois, voire quelques semaines si le temps le permet, pour que cette évolution se transmute en une dynamique propre et d’effet déconstructeur provenant de décisions et maladresses des uns et des autres, et devienne alors cause de l’accélération de cette déconstruction, entraînant les uns et les autres, leurs décisions et leurs maladresses.

Voici le passage : « On a le droit d’être fasciné par l’enchaînement des événements, et de s’en demander la cause... Et la réponse jaillit aussitôt, aussi évidente que l’ombre accompagnant le crépuscule, pour se révéler en pleine lumière dans l’aveuglement d’une terrible bêtise prédatrice, entre la haine (elle-même nécessairement aveugle) antitrumpiste des démocrates qui leur fait ignorer tout le reste, et la sénilité pathologique évidente d’un président qui se demande (au Texas, justement) « What am I doing here ? », les deux saupoudrée par une idéologisation intense de tous les aspects de la vie politique. Il faut bien cela pour ainsi pousser, accélérer ce qui est évidemment une logique centrifuge, absolument mortifère pour l’équilibre, sinon l’existence des USA. »

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‘Néo’, de quel puritanisme es-tu le nom ?

  dimanche 07 mars 2021

07 mars 2021 – Regardant un documentaire récent sur le trio Jacqueline Maillan, Poiret & Serrault, nous vîmes une séquence où Maillan grimée en oiseau des îles, d’une teinte fort proche du marron moyen, interprétait « Mon doudou » devant un ballet exotique complétant le spectacle qui pouvait être aussi bien jugé comme une reconstitution comique que comme une satire à peine moqueuse et un rien attendrie (appréciation plutôt paternalo-capitaliste, affreusement). Épatée par les performance (celle-là et d’autres) de nos anciens, notamment ces trois-là, une voix amie me fit cette remarque : « Elle ne pourrait plus interpréter cela aujourd’hui ». La remarque valait aussi bien pour les extraits divers de « La cage aux folles » (un couple d’homosexuels) de Poiret-Serrault, que pour une autre sortie de Maillan, interrogée en 1975 sur les hordes déchaînées des mouvements féministes, et répondant en substance, quelque chose comme : “Toutes ces choses sont ridicules, si vous croyez que les femmes ne pouvaient rien faire ni s’affirmer avant ! Elles le faisaient plus en douceur, mais elles le faisaient, et comment !”

C’est vrai me dis-je sans ménagement, ce ne serait plus possible aujourd’hui. Je pensai alors à cette remarque faite si souvent ces temps-ci de censure extrême, et qui plus est de censure assumée, magnifiée, applaudie, brandie absolument, présentée comme une vertu éducative, – rien de moins ; la phrase souvent dite par ceux qui se veulent critique de cette évolution des temps : « C’est le retour du puritanisme » ; et l’explication, à peu près ceci : “Cela vient de l’Amérique, son fond de puritanisme, absolument irréfragable”.

Ce n’est pas faux certes, mais c’est au moins incomplet, insuffisant ; et cela mérite d’être exploré, non sans préciser que je n’hésiterai pas à employer, très vite dans le texte, l’expression de “néo-puritanisme”.

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Reprise : Requiem pour Serge G.

  vendredi 05 mars 2021

5 mars 2021 – Il y a quelques jours, on s’est un peu arrêté, ici et là, au souvenir de Serge Gainsbourg, 30 ans après sa mort, le 2 mars 1991. Il m’est venu à l’esprit l’idée de re-publier un texte écrit il y a un peu moins de 5 ans, suscité par un film revu alors qui a comme thème musical une chanson qu’il avait enregistrée au moment du tournage du film, suscité ou non par ce film je l’ignore ; le film et le thème musical lui-même étaient intéressants, et le personnage de Serge G. également.

Par ailleurs, il y a eu l’une ou l’autre manifestation de l’intérêt pour lui, à l’occasion de cet “anniversaire”. Dans l’émission de Pascal Praud sur C.News du même jour, son souvenir a été évoqué avec l’invitation de Bernard Pascuito, auteur d’un livre de très-récente et opportune, sinon simultanée publication, ‘La dernière vie de Serge Gainsbourg’. Praud y parla notamment d’une chanson de Gainsbourg avec sa fille Charlotte, ‘Lemon Incest’, dont nous eûmes quelques extraits.

Une participante habituelle de l’émission, Charlotte d’Ornelas, de ‘Valeurs Actuelles’ la jugea « atroce... d’une perversité hallucinante ». Je partage tout à fait ce sentiment, mais vraiment selon une réaction personnelle violente et absolument fondamentale en moi-même, sans la moindre dimension d’un jugement moral, simplement parce qu’en cette matière et dans l’instant cité je ne puis penser à la chose qu’en fonction de cette hypothèse portée à mon cas personnel (enfant de mes parents, parent de mes enfants), et la seule évocation pour moi et imaginée par moi de ce qui n’eut jamais lieu dans mon cas m’est insupportable, pure répulsion dont je ne dis pas une seconde qu’elle doit ou ne doit pas ordonner les mœurs des sociétés...

Par contre, je ne suivrai pas le jugement de d’Ornelas faisant de Gainsbourg un pervers essentiellement et ontologiquement, comme l’on dit d’un personnage qu’il est le Mal personnifié. A cet égard, sur ce point précis, je situe l’accusé exactement selon le jugement de Plotin si souvent cité par moi (pardonnez-moi de le citer et de le re-citer, mais il y a des textes qu’on peut lire dix fois, vingt fois, cent fois, sans jamais s’en lasser, et toujours en en sortant quelque chose de nouveau et de plus haut pour soi-même). On comprendra aisément sa pertinence de circonstance, en lisant le texte repris ci-dessous, de 2016, où je donne mon explication de ce que je crois être une dualité tragique présente chez Serge G. :

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Vaccins, complots & désordre du monde

  jeudi 04 mars 2021

4 mars 2021 – Mettez ensemble la Covid et ses vaccins, les innombrables et extraordinaires complots autour, Louis Farrakhan et The Nation of Islam, le neveu du président Kennedy activant avec fureur sa croisade contre les vaccins, Gates & Melania, et le docteur Fauci, le racisme et l’antiracisme, la communauté africaine-américaine et l’idée d’une “nation africaine-américaine” formée à partir des USA et séparée des USA, etc., – secouez tout cela, soyez vous-mêmes secoués et reprenez un peu vos souffles divers.

... Car il y a un texte intéressant à cet égard, qui rend compte d’une réunion de cette organisation (The Nation of Islam) vieille de près d’un siècle (fondée en 1930) ; qui entretient depuis de nombreuses décennies une grande influence dans la communauté africaine-américaine ;  qui réussit même en 1995 une formidable manifestation de la communauté à Washington, de plus d’un million de personnes ; « The Million-Men March », dont le Wiki fait un compte-rendu historique tout de retenue, à mon avis cette retenue bien excessive marquant combien ils n’osent attaquer ce Farrakhan de front parce que tout ce qui est black est sacré et son influence sur les blacks à mesure, mais combien ils aimeraient bien le faire, l’attaquer décisivement et qu’on n’en parle plus...

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Structure crisique

  mardi 02 mars 2021

2 mars 2021 – Nous avons, vous peut-être et moi sans aucun doute, par instants qui ne sont pas si éloignés cette impression par moment de vide. Pour moi, c’est ‘rien à écrire’, rien qui soit d’un réel intérêt, ou bien qui découvre quelque interrogation, qui retienne l’intérêt d’une façon un peu différente des sottises dormitives et robotiquement mensongère de la presse Système ; alors qu’autour de vous, partout règne “la crise”, même si vous la percevez en plusieurs “crises”, ce qui est déjà la preuve d’une bonne lucidité. C’est un sentiment que j’ai plus d’une fois ressenti, ces derniers temps, depuis que “règne ‘la crise’”. Bien sûr, il y a les obsédantes comptabilité de confinement, les épisodes grotesques et fous de la crise de l’américanisme, mais tout cela se répète, de plus en plus indescriptible à force d’être répétitif. Et pourtant, se dit-on, quelle crise !

Dans une époque où triomphe absolument la communication, la perception subjective (la psychologie) joue absolument un rôle fondamental pour l’appréciation, sinon la compréhension de la démence crisique caractérisant absolument notre époque. Tant d’‘absolument’ dans cette phrase, – comme un signe des Temps n’est-il pas vrai ?...

Notre principal problème à cet égard est justement l’appréciation, sinon la compréhension du phénomène crisique. Il s’agit bien d’abord d’un exercice de définition, nécessaire pour aider notre perception et parvenir à une identité : nous ne vivons pas une crise, ou une succession de crises selon la définition classique du phénomène-“crise”.