Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

  Juillet 2023 (11 articles)

Plus ça change, dde.org !

  jeudi 27 juillet 2023

27 juillet 2023 (21H00) – Les citoyens américains (et non américanistes, qualificatifs réservés à ceux dont l’identité est l’idéologie de l’américanisme), qui adorent utiliser des mots et des expressions françaises (le français “dans le texte” est la langue la plus empruntée dans l’anglo-américain courant), chérissent cette expression, effectivement “en français dans le texte” : « Plus ça change, plus c’est la même chose ». Je l’emploierais ici et sans fausse honte pour justifier cet emprunt d’un de nos textes d’il y a quelques mois, ou peut-être quelques années, – passe le temps, passe l’heure, – qui demandait déjà votre aide et votre soutien...

Lisez ceci et dites-vous que nos tristes temps-devenus-fous mériteraient un Jefferson de 1814, pour porter le jugement qui importe sur l’information “officielle”, ce que nous nommons presseSystème, comptes bancaires, narrative pissant de moraline des oligarques woke et déjà postmodernes... Mais qui irait jurer une seconde qu’un Jefferson serait aujourd’hui autorisé dans les pages du New York ‘Times’ et invité à parler sur un plateau ? Moi pas, qui l’imagine dans la clandestinité de la presse indépendante & alternative (comme nous)...

« Je déplore ... l’état putride dans lequel sont passés nos journaux et la malignité, la vulgarité et l’esprit mensonger de ceux qui écrivent pour eux ... Ces ordures dépravent rapidement le goût du public et diminuent son goût pour la nourriture saine. En tant que véhicules d'information et organes d’observation critique de nos fonctionnaires, ils se sont rendus inutiles en perdant toute capacité à être digne de foi en quelque façon que ce soit... Cela a été produit, dans une large mesure, par la violence et la malignité de l'esprit de parti. »

(Suite)

Rivages inconnus

  jeudi 27 juillet 2023

27 juillet 2023 (16H15) – Au loin dans le Temps, lorsqu’un navire arrivait, au terme d’un long voyage vers l’inconnu qui paraissait sans fin, en vue d’une terre, le premier à la voir était la vigie qui s’exclamait, comme si elle retrouvait un lieu de connaissance : “Terre ! Terre !”. Aujourd’hui, la vigie clame lorsqu’enfin apparaît le rivage tant attendu : ‘Terra Incognita ! Terra Incognita !’ Ainsi faut-il saluer les bruits qui courent désormais de façon insistante que l’on rapporte sous la forme ultra-prudente et extrêmement formelle-solennelle d’Alexander Mercouris :

« Et il y a apparemment désormais des consultations sérieuses à la Chambre chez les Républicains de la Chambre, qui détiennent bien entendu la majorité à la Chambre, concernant la possibilité de commencer une procédure de destitution du président... »

Et notre commentateur gréco-britannique ne cache pas, malgré son langage châtié, l’extrême gravité du cas.

« A nouveau, je suspecte que ce scandale va enfler jusqu’à dominer tous les autres si nous arrivons effectivement à une procédure de destitution... Une procédure de destitution qui me semble extrêmement sérieuse dans son contenu, au contraire des deux récentes procédures [contre Trump, en 2020 et 2021]... Quoi qu’il en soit, cela devrait dépasser et concentrer tous les autres scandales et avoir un effet déterminant sur l’élection présidentielle de 2024... »

D’ores et déjà la bataille est engagée. Les démocrate, qui jugeait absolument nécessaire une procédure de destitution pour des actes incroyablement mineurs, – cas des deux procédures contre Trump en 2020-2021, dont l’une, complètement absurde, après qu’il ait quitté la présidence, – découvrent brusquement que la destitution est un acre d’une extrême brutalité, dont il ne faut user qu’avec une extrême parcimonie de crainte d’écorner la plus petite virgule de la sacro-sainte Constitution des États-Unis.

(Suite)

RapSit-USA2023 : Panique sur la colline

  mercredi 26 juillet 2023

26 juillet 2023 (19H10) – Cette somptueuse époque de simulacre extrême, bien au-delà du mensonge, exposé à une formidable pression de la communication allant du microscope instantané au télescope en millisecondes, nous donne à voir des spectacles qu’aucun Wagner (hors-Prigojine) ni aucun Debord n’aurait osé imaginer une seconde. Aucun des deux n’en aurait eu ni l’imagination folle, ni le paroxysme de la vision, ni l’élan incroyable du visionnaire.

En fait, le spectacle de Washington niant de toutes ses forces la vérité-de-situation qu’il est en train de documenter dans tous les détails au travers des témoignages et des révélations, – le sujet étant la corruption à la fois vertigineuse et abyssale du gang Biden, – ce spectacle relève d’une sorte de magie. On ne peut être à la fois plus négationniste et à la fois plus documentaliste de la chose qu’on dénie de toutes ses forces. Appelez ça schizophrénie, dystopie, strabisme convergent-divergent, ce qu’il vous plaira, mais nous y sommes...

Cette extraordinaire pathologie s’exprime dans le traitement fait à deux hommes. On a vu il y a deux jours celui qu’on applique à Donald Trump ; on voit aujourd’hui celui qu’on applique à Joe Biden, ou plutôt à la famille Biden, ou le “gang” Biden avec l’exploitation du concept de “Famille” dans le sens mafieux.

Il y a actuellement des auditions au Congrès qui secouent la capitale fédérale d’une étrange façon. Que ce soit par le simple “silence des agneau”, que ce soit [surtout] par malformation et déformation, désinformation et falsinformation, – le black-out et le mépris des médias de la presseSystème pour ces évènements est complet, et donc l’écho que nous avons ici, en Europe, quasi-nul ou si fortement endommagé par le voyage. (Qu’importe d’ailleurs, cela dit en passant, – car pour quoi comptons-nous dans ce maelstrom où nous figurons l’ombre des ombres des figurants ?)... Donc, “officiellement” personne n’en parle et pourtant tout le monde en parle.

(Suite)

RapSit-USA2023 : Là est la Suite du Tout

  lundi 24 juillet 2023

24 juillet 2023 (19H15) – Je reconnais bien volontiers une insistance particulière à signaler à mes quelques fidèles lecteurs l’importance essentielle au-dessus de tout et du reste, y compris de l’Ukraine, de la situation du système de l’américanisme. Je parle bien de “système de l’américanisme”, comme je parle souvent d’“américanistes” et non d’“Américains”, parce que je considère que l’esprit de système a complètement perverti aux USA l’“esprit de patrie” qu’on avait tenté d’y installer. Donc, pour mon compte, les États-Unis d’Amérique, ou dit plus rapidement et singulièrement “l’Amérique”, qui n’ont jamais existé en tant que nation, n’existent plus désormais en tant que “pays”. Alors, parlons de “système” en s’interrogeant sur sa direction, comme Mercouris nous dit, d’un air mystérieux (je parle beaucoup de lui dans cette page) :

« ... Et d’ailleurs, on ne sait pas exactement qui contrôle le ministère de la justice [le DoJ]... »

... Et tout cela pour dire : c’est là que “tout se passe” (aux USA), et constater que “tout se passe” dans une très grande discrétion pour nous autres Européens, – et nous autres, Français, pire que tout !, – attachés comme nous sommes aux débris poussiéreux et fumants d’une cause ukrainienne dont nous avons fait un film épique. Nous autres, Européens du Temps-courant, ne brillons pas particulièrement dans le genre film épique comme notre époque le comprend : Gance et Eisenstein ne sont plus dans notre mémoire, et David Lean lui-même est d’un Temps Disparu. L’épique est aujourd’hui plus que jamais hollywoodien, où l’on conserve jalousement les secrets de la vulgarité et du Rantanplan de l‘héroïsme.

... Et tout cela pour arriver effectivement à dire qu’à ignorer le “c’est là que tout se passe”, nous ratons effectivement l’essentiel de l’intrigue, le cœur de l’énigme, le bouquet du paroxysme. Or, hier même, en à peu près 17 minutes, un de mes commentateurs favoris, nous a dessiné un tableau foudroyant du drame épique qui secoue le système de l’américanisme. On en revient donc à Mercouris et à son sujet fort bien orienté par son comparse Christoforou : « Targeting Trump et Protecting Biden », – sans nécessité de traduction, n’est-ce pas..

(Suite)

Cartes sur table

  dimanche 23 juillet 2023

23 juillet 2023 (18H30) – On pourrait commencer ce ‘Rapport de Situation’ sur ‘Ukrisis’, – qui n’est justement plus dans la seule Ukraine, ce dont on se doute depuis un certain temps mais qui s’anoblit d’une déclaration officielle, – par deux remarques qui pourraient être dites sous forme de questions du genre bien connu du “poser la question c’est y répondre”. On préciserait également que les deux remarques-‘questions’ se complètent tout à fait, mais d’une façon assez peu académique et certainement pas selon la démarche d’un expert.

Note de PhG-Bis : « On s’en doutait, parce que PhG n’est ni académique ni un expert. Il se méfie des deux, il s’en défie même avec horreur. On n’étonnera personne en disant cela, et l’on comprendra mieux certaines de ses réactions, notamment dans ce texte... »

• La première des deux remarques peut effectivement être dite sous forme de question consistant à s’interroger : Poutine ne vient-il pas de montrer la justesse du titre d’il y a trois jours, poussé lui aussi par la fatigue qu’il ressent à supporter ce ‘Ukrisis’ sans fin et insupportable avec tous ces mensonges, ces tueries, ces vaines supputations ?

• La seconde sera dite également sous forme de question, pour garder le rythme du faux-suspens : Poutine ne vient-il pas de modifier complètement l’événement, passant d’une guerre limitée à l’Ukraine à une guerre à potentialité générale en menaçant directement un autre pays que l’Ukraine ?

On comprend évidemment que je veux ici parler de cet « échange fascinant » (selon Mercouris) entre le chef du FSB, Narichkine, et le président de la Fédération de Russie. La chose a été dite lors de cette réunion de jeudi, dont Larry Johnson par exemple, donnait un compte-rendu dès vendredi, en traduction le lendemain par ‘Réseau International’). Ce même 22 juillet au soir, Mercouris a fait un long commentaire sur cet échange Narichkine-Poutine, qu’il présenta de cette façon :

(Suite)

Désormais, ‘Ukrisis’ nous fatigue

  jeudi 20 juillet 2023

20 juillet 2023 (18H30) – La tragédie nous émeut et nous terrorise. Le bouffe nous fait rire et nous rend un peu fous. La tragédie-bouffe, elle, si elle représente d’abord une surprise étonnante, finit au bout d’un certain temps par nous fatiguer. A la lettre même de l’expression, nous ne savons sur quel pied et vers quel biais danser : horreur du tragique catastrophique ou rire compulsif de folie-bouffe ? Ainsi commence-t-on à se sentir écrasés d’épuisement, – cette “fatigue” dont l’on parle ici, – avec la guerre d’‘Ukrisis’, et singulièrement à cause du simulacre de l’Ouest-exclamatif et psychoaffectif, l’Ouest qui ne cesse de poser, de récriminer, de se rengorger, de se féliciter, de s’admirer, de se trouver exceptionnel, de s’éblouir lui-même en se trouvant si finaud en son miroir, – et là-dessus aussitôt en accumulant sottises, impuissances, aveuglements, simulacres et ectoplasmes, tout cela bouillant en bouillonnant dans une soupe de mensonges érigés en autant de Vérités clamées du haut de la montagne et sorties des Tables de la Loi...

Un mot résume donc l’attitude de pays de plus en plus nombreux, devant la guerre en Ukraine, et nécessairement devant les simagrées de ceux qui la font durer en l’alimentant : la fatigue, mère de l’exaspération et de la colère. On parle bien entendu de la fatigue de la psychologie, celle qui règle tout, comme lorsque, parlant de la corruption, c’est aussitôt à la “corruption de la psychologie” que je suis conduit à penser.

On a pu mesurer cela lors d’une réunion entre l’UE et les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes au sein du CELACS, en début de semaine à Bruxelles... Surprise, surprise, celui qui tenait une place non négligeable du côté de l’UE, dans la rencontre, comme dirigeant du pays-membre temporairement en position de présidence (succession : tous les six mois), celui-là était de Hongrie... Par Dieu ! Son Premier ministre Orban est l’un des rarissimes, non le rarissime et extrêmement précieux dirigeant d’un pays de l’UE à s’opposer à la politique de bienpensance de l’Ouest-psychorigidif (une trouvaille néologistique de circonstance d’une sorte de PhG-Bis) – je veux dire, cette ignoble politique d’alignement automatique, type-intelligence-artificielle qui aurait pris les mauvaise pilules contraceptives, – à s’opposer donc, le Organ, à la politiqueSystème Washington-Bruxelles en aveugle soutien à Mister Z. d’Ukraine... Et c’est bien lui, Orban, qui parle de “fatigue” !

(Suite)

La guerre des Derniers-Temps aura bien lieu

  samedi 15 juillet 2023

15 juillet 2023 (15H45) – Je ne vais pas trop m’étendre, – “contrairement à son habitude”, observerait sarcastiquement ‘PhG-Bis’. Il est vrai que la nouvelle est courte, sauf si l’on veut entrer dans les détails techniques & juridiques, – ce qui n’est pas plus mon cas. Tout cela pour dire courtement & courtoisement combien la nouvelle est d’importance, à un point où l’on peut en faire un événement d’importance symbolique considérable, pour tout dire métahistorique.

Voici donc : il s’agit du projet de loi adopté par la Douma russe, constituant une mise en place de restrictions telles qu’on peut parler d’“interdiction”, – dans tous les cas, symboliquement et idéologiquement, sans nul doute ! “Interdiction” donc, de la pratique que je qualifierais de sociétale, sinon de progressiste, sinon d’idéologique de l’“idéologie transgenre”, du changement de sexe. (Ils nomment cela, ces gens au langage fourbe de bureaucrates sataniques et d’idéologues pervers : « chirurgie de l’affirmation de genre. »)

Brave homme-chroniqueur, je donne quelques paragraphes de l’article de RT.com, qui détaillent tout de même les aspects sociaux et sociétaux qui font de la chose un acte législatif d’une réelle importance en même temps qu’ils soulignent la connivence évidente entre cette idéologie de la difformation de l’Être et le capitalisme devenu fou en projetant avec une force inouïe l’idéologie du profit dans la pratique médicale et chirurgicale, sous l’inspiration de son tyran satanique :

« La Douma d'État russe, la chambre basse du parlement, a adopté un projet de loi qui imposerait des limites strictes à la capacité des personnes à changer légalement de sexe ou à subir une opération de réassignation.

» Voici les raisons pour lesquelles les députés déclarent avoir parrainé ce projet de loi et comment le nouveau système fonctionnera.

(Suite)

“Il n’est pas l’un des nôtres”

  jeudi 13 juillet 2023

13 juillet 2023 (16H20) – Celui qui tira la leçon des événements qui suivirent, donc avant même que ne surviennent ces événements, fut bien entendu Joe Biden, – who else ? “La Russie devrait cesser d’attaquer la Russie...”, – et alors, tout s’arrangerait !

« La Russie pourrait mettre fin à cette guerre demain en retirant ses forces d'Ukraine, en reconnaissant ses frontières internationales et en cessant ses attaques, ses attaques inhumaines, contre la Russie... »

Il eut malheureusement l’esprit de se corriger aussitôt (« Je veux dire “contre l'Ukraine” ») parce que cet acte manqué psychédélique bien dans la veine du président a un côté baroque qui caractérise certainement au mieux et avec le meilleur esprit du monde l’aspect-bouffe de cette situation. A Vilnius, le président Zelenski fut le principale victime, et de l’aspect-bouffe et des limites à ne pas dépasser dans l’aspect-bouffe. Pendant le temps du sommet, il semble que toute la haine convenue exsudée au jour le jour contre Poutine, le président russe malencontreusement et inexplicablement absent du sommet, était transférée contre et sur le président ukrainien.

(Suite)

Les USA, tout est là !

  lundi 10 juillet 2023

10 juillet 2023 (11H45) – Il devrait nous sembler assez difficile, si nous étions sensible à l’expérience et à sa logique, et à une saine intuition dispensée par les récents événements, de continuer à croire à l’importance directrice du rôle des acteurs humais dans les affaires internationales. On sait que je confie cette conviction à des perceptions, – justement issues de l’intuition, – dont je ne cherche pas à deviner la cause, ni à en annoncer les conséquences.

C’est en bonne partie pour cette raison que j’ai accordé fort peu d’importance au sommet de Vilnius, dans tous les cas dans le domaine du commentaire de prévision. Au contraire, le cours des événements durant cette rencontre peut révéler des situation, susciter des orientations qui vaudront d’être suivies ; on les suivra alors... Mais on verra aussitôt  qu’il ne s’agit nullement de manœuvres contrôlées et préparées de longue date, mais de réactions de contrainte, devant le cours inattendu de l’événement... Ainsi vivons-nous, depuis quasiment huit ans (l’arrivée de Trump), et plus encore depuis 2020 (Covid), et décisivement depuis 2022 (‘Ukrisis’) , – et enfin attendant l’affrontement final.

Lequel ? J’y tiens et je trouve un allié de poids et de choix pour m’appuyer : USA-2024, les présidentielles pour désigner “l’affrontement final” ; et “ allié de poids et de choix” ? Rien de moins que ce vieux crouton d’Attali, – mais dans quelles somptueuses circonstances !

(Suite)

Heureux comme Macron en France (*)

  dimanche 09 juillet 2023

9 juillet 2023 (12H00) – Il est vrai que je n’ai jamais lu Douguine en aussi belle forme ! Ainsi la France existe-t-elle encore puisque c’est bien la France qui le met dans cet état. Au bout de ce texte court, enlevé, sardonique dans le bon sens, aimablement moqueur et impitoyablement ironique, il ne reste pas grand’chose de la France, dépotoir de la modernité... De même, il ne reste pas grand’chose de l’Occident-collectif Ukraine-OTAN compris, dépotoir des dépotoirs de la modernité ; et la Russie devra faire gaffe si elle veut réchapper en pas trop mauvais état au grand nettoyage cosmique du dépotoir universel de tous les dépotoirs de la modernité qui nous attend.

Donc, direz-vous, la France est en avance sur son temps ? C’est ce que je pense depuis que j’ai prêté quelque attention au “persiflage” bien-français (Voltaire, le premier, utilise le mot en 1736), précédé des “mazarinades”, les deux évolutif en un prologue psychologique radical de la Révolution Française, elle-même comme un des trois piliers du “déchaînement de la Matière” et de la modernité. (Et le pauvre Douguine devra alors s’expliquer de son tsar Pierre le Grand qui est allé pourrir la Russie en la trempant dans la potion diabolique de l’Occident-autocorrectif.)

Retour au pays

  samedi 01 juillet 2023

1er juillet 2023 (19H30) – Il y a une semaine, un président parlait avec pompe & sérieux de la situation en Russie. Il parlait de “fissures” qui apparaissaient dans le pays (la Russie), de sa “fragilité” (oui, il s’agit bien de la Russie). L’expression de “guerre civile”, avouons-le, lui brûlait les lèvres, et il paraissait évident que ces pauvres moujiks ne méritent que cela. Il disait gravement, comme un professeur agacé et dérangé par un chahut qui vient d’éclore dans la classe sans son autorisation, remarque à l’égard de l’élève turbulent et, – comment dit-on ? – oui, c’est cela, – “hyperactif”, et déclaré coupable avant tout acte d’enquête... Le prof parlait donc de la Russie, il y a une semaine, avec publication le 25 juin :

« Mais cela montre les divisions qui existent au sein du camp russe, la fragilité à la fois de ses armées et de ses forces auxiliaires comme le groupe Wagner. »

Et alors, qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? « Tout le monde veut son ‘regime change’ sauf la Russie ! », ricane un lecteur de RT.com, en commentaire d’un texte sur le bordel français. Le chahut continue dans la classe, ma parole, mais dans un autre sens et le professeur s’est fait très discret, – sans doute une méthode plus moderne d’enseignement.

Enfin, soyons sérieux, à l’image de la situation ici ou là. Je dois faire un aveu à mes lecteurs : du jour où la guerre en Ukraine a commencé, j’ai quasiment rompu tout contact dynamique et direct avec les sources d’information françaises grand-public et borderline presseSystème, les réseaux télé, les journaux qui m’étaient encore supportables, les vidéos des grandes radios, etc.

(Suite)