Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

  Août 2017 (11 articles)

Harvey-le-Déluge et les pompes de la FLOTUS

  mercredi 30 août 2017

30 août 2017 – L’impitoyable Harvey, le cyclone qui a dévasté et continue à dévaster la ville de Houston sous des flots d’inondations qui semblent le Déluge lui-même, est l’occasion, une fois de plus, de mesurer encore plus haut et toujours en phase d’accélération le degré de folie affectant tant de citoyens de la grande République ; tous ceux-là dont nous parlons sur ce site et dont je vous parle à l’instant, frappés des spasmes orgasmo-maniaques du FTSD-Trump transmués opérationnellement en une haine qui a elle aussi des allures bibliques.

Le fait simple de cet épisode est qu’il n’y a pas seulement ceci que des millions de mètres cubes d’eau sont en train de détruire une ville de plus de 2 millions d’habitants. (Perspectives du fric que tout cela va coûter, prospective très américaniste : Harvey, s’il consent à s’arrêter dans quatre-cinq jours, devrait coûter selon certaines estimations “réalistes” par rapport à l’optimisme officiel entre $500 et $1.000 milliards au Texas. Je crois qu’on est en train de laisser Katrina loin derrière, – d’autant plus que Harvey a lancé un tentacule vers la Louisiane où l’on craint justement une réplique de Katrina.) Mais non, il y a aussi, et il y a eu d’abord sinon essentiellement pour certains pendant au moins une journée, les pompes (les chaussures) de Melania Trump, la FLOTUS (First Lady of the United States).

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Leur révolution culturelle postMaoderne 

  mardi 29 août 2017

29 août 2017 – J’avoue avoir cédé à la séduction facile du jeu de mots en empruntant comme si je l’avais concoctée moi-même cette composition tellement d’époque du néologisme tellement idéologiquement signifiante, – “postMaoderne”, – dans cette citation du texte sur la pauvre Scarlett et le courageux Rhett rejoignant les rangs confédérés quand le Sud a perdu la guerre, – oh ces deux-là comme archi-fucking racistes, – oh dear, reprenez encore un peu de thé, et contemplez la sereine beauté de Park Avenue :

« On voit donc que la révolution culturelle qu’un esprit moyennement ironique et notablement suspect a qualifiée de “postMaoderne” se poursuit aux USA à un très bon rythme, reculant avec une roborative hystérie les limites d’au-delà de l’entropie mentale. »

... Car il est bon de réaliser, soudain comme dans un éclair comme les choses arrivent, – qu’on observe sans vraiment regarder quelque chose en train de se dérouler, disparate, incompréhensible, ridicule, absurde, incohérent, – et soudain, en un éclair, tout se met en ordre et vous réalisez la chose car enfin vous regardez en vérité ! Ce que les Américains sont en train de s’offrir, c’est une “révolution culturelle” à-la-Mao mais selon les normes et les méthodes postmodernes, – d’où la pertinence du néologisme...

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Notre-Pape rock’n’roll

  dimanche 27 août 2017

27 août 2017 – Je ne consacre que très moyennement de mon intérêt aux choses de l’Église, pour diverses raisons dont la plupart sont très banales et pour la cause centrale qui résume le tout que l'orientation de ma réflexion n'avait et n'a nul besoin d'accorder une grande place à cette question, sinon pour le constat de la trahison de son destin par l’Église, et par conséquent son échec et sa chute inéluctable. Je m’arrête au “message papal” de François dont il fut question hier, non parce qu’il est important et malgré qu’il le soit évidemment, mais parce qu’il est absolument symbolique et, dirais-je, il est comme ricanant et persifleur, à la façon que devient le rire-sourire de ce pape évangélique et postmoderne lorsqu’on l’observe avec certaines idées en tête. Je veux dire qu’il y a dans ce rire-sourire comme une sorte de rictus ricanant qui est comme un mot de passe, lorsqu’on accomplit, sans le vouloir et au contraire avec la conscience bonne, l’œuvre du Malin en prétendant faire œuvre chaste de vertu. C’est le cas ici, certes.

... C’est dire que je n’en veux pas à François qui, comme les sapiens sapiens, a sa part de vertu et sa part d’ombre, et qui n’est mauvais quand il l’est que par proximité du Mal et jamais, jamais absolument à cause du Mal en dedans-lui-même (en-dedans François, veux-je dire). Il reste donc à constater qu’avec ce “message papal” sur les migrants-réfugiés, et compte tenu des nombreuses imbrications et des diverses complexités de perception et de communication, François fait une démarche de type progressiste-sociétal, qui le place, – je cite dedefensa.org pour ne pas me répéter en quelque sorte, – 

« ...aux côtés des “philosophes” de la Silicon Valley, de l’activisme de George Soros, des grands cœurs riches et libéraux d'Hollywood, de la presseSystème US telle qu’elle se déchaîne actuellement dans l'hystérie haineuse, de la bienpensance de toutes les grandes entreprises multinationales qui savent valser d'un pays l'autre pour s'adapter aux salaires et des moralistes sans fin des bureaucraties sans fin des institutions européennes ; sans parler, – mais enfin parlons-en, de la gauche-néo-caviar/nouvelle cuisine, certes... »

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Le désenchantement de Dieu

  lundi 21 août 2017

21 août 2017 – Ce titre, Le désenchantement de Dieu, est celui de l’introduction du Tome-III (Le Premier Cercle) de La Grâce de l’Histoire . Je peux ajouter pour “faire complet” que je connais déjà le titre de la conclusion de cette partie du récit, qui le fermera en tout état de cause (je veux dire même si le livre n’est pas achevé, et alors ce sera tout complètement symbolique), – et ce sera Le réenchantement de Dieu. On verra plus tard ce qu’il en sera de son contenu et de ses ambitions (je parle de la conclusion).

J’ai donc choisi de publier le texte complet de l’introduction du Tome-III, déjà très-travaillé de relecture en relecture, au point que je peux dire qu’il est très-proche de ce qui sera publié ou serait publié selon qu’il le sera ou pas. Mais c’est une remarque de pure forme puisque, “publié”, il l’est déjà avec cette page du Journal-dde.crisis.

Cette introduction n’est pas d’une forme générale mais s’attache à un sujet spécifique en s’appuyant sur une chronologie et une activité historiques : au travers de ma carrière dans l’écriture (presse classique, Lettre d’Analyse, livres, internet), étudier et expliquer l’évolution du style de l’écrit que j’ai pratiqué, le lien extrêmement fort de cette évolution non seulement avec le sujet traité mais surtout avec la façon de traiter le sujet. Ainsi est justifiée cette idée que j’ai souvent exprimée de travailler sur l’évolution de la situation du monde de la façon la plus rapprochée et la plus suivie (le travail dit “d’actualité”) en employant directement une méthode que je qualifie de métahistorique, directement métaphysique, qui est d’habitude complètement détachée des événements “au-jour-le-jour”. L’argument essentiel de cette évolution et de cette méthode est que les événements eux-mêmes, que je perçois comme directement métahistoriques au moins depuis le 11 septembre 2001, réclament cette approche ; que le système de la communication, d’une puissance inouïe, contribue à cette nécessité ; que le résultat est une contraction du Temps et une accélération de l’Histoire, contribuant au renforcement décisif de l’argument.

La chronologie de ma carrière, certains événements personnels, certaines situations, complètent l’ensemble en contribuant à faire mieux comprendre, je l'espère, cette évolution dans le chef de celui qui a été l’outil de cette évolution. Je pense que diverses questions qui peuvent venir à l’esprit du lecteur et qui m’impliquent moi-même, aussi bien concernant les sujets traités que l’opportunité de cette publication sur le site reçoivent directement et indirectement leurs réponses dans le texte lui-même. Le fait que cette année de 2017 marque le cinquantenaire de mon activité professionnelle de l’écrit (j’ai commencé le métier de journaliste en novembre 1967) ajoute un aspect anecdotique mais néanmoins symbolique qui a renforcé l’idée de cette publication : on comprend que je suis un “vieil homme” mais que cette condition ne m’enchaîne en rien aux références souvent modernistes concernant les lois et lieux communs terrestres qui nous sont habituels par rapport à notre situation chronologique ; on comprend que seule ma condition personnelle en répond.

(L’utilisation d’astérisques [***] marque le découpage du texte en plusieurs temps de “respiration de la pensée” plutôt qu’en chapitres proprement dits, ce qui serait impropre à mon sens. Ce même texte sera republié prochainement pour figurer dans d'autres rubriques du site.)

PhG 

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D'un temps l'autre...

  dimanche 20 août 2017

20 août 2017 – Au gré du programme de la chaîne Histoire, que j’apprécie comme une compagne de bonne compagnie dans les programmes catastrophiques de télévision, je tombe sur un de ces documentaires très classiques, sans guère d’originalité, très-politiquement correct, mais qui a le simple pouvoir d’éveiller en moi des souvenirs précis et bien documetés. Il s’agit d’une revue classique des événements des années 1970 (The Seventies). Je regardai la chose en passant, sans trop y penser, parce que j’en avais fort peu à retenir et, sans doute me disais-je, rien à en penser.

Il se trouve tout de même que, durant ces années-là, j’étais déjà bien installé dans le métier et je suivais, pour le quotidien où je travaillais, les affaires étrangères et particulièrement les USA. Ce n’est pas une révélation mais cela explique que, si hier je regardais vaguement ce documentaire sans beaucoup d’âme et une attention à mesure, par contre je retrouvais des impressions, des jugements, des appréciations et des sentiments anciens mais précis à propos de ces événements, essentiellement aux USA. Je réalisai soudain, – curieux comme les jugements généraux mais bien enrichis se forment ou se retrouvent en fulgurance, – combien cette époque était extraordinairement agitée, parcourue d’événements d’une rare puissance et d'une extrême violence, et notamment, et particulièrement, pour la situation intérieure des USA. Toute la décennie est comme ça, jusqu’au naufrage du pauvre Carter et de son “Discours du Malaise”, que j’ai rappelé récemment.

Il y avait tout, des troubles publics et un terrorisme divers, puissant et meurtrier dans les premières années de la décennie : la fusillade du campus de Kent University avec plusieurs morts chez les étudiants, les Weather Underground qui fabriquaient des bombes et les faisaient sauter à New York ou à Washington, les Black Panters, que le FBI pourchassait avec une férocité impitoyable et sans le moindre respect des lois, l’enlèvement de Patricia Hearst devenant elle-même une terroriste dans une occurrence extrême du “syndrome de Stockholm” où la victime d’un enlèvement ou d’une prise d’otages finit par épouser la cause de ses ravisseurs... 

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Trump sans Bannon, PhG avec le NYT

  samedi 19 août 2017

19 août 2017 – Ceci nous dit combien ces temps sont étranges : Mercouris, le New York Times et moi sommes d’accord, d’abord sur un point : le départ de Bannon de la Maison-Blanche ne change pas grand’chose dans la situation présente, parce que Bannon n’a jamais vraiment influé sur les événements dans le chef de l’activité de l’administration Trump. Ceci nous dit encore plus combien ces temps sont étranges : je serais plutôt d’accord avec le NYT, contre l’avis de Mercouris, à propos de la situation nouvelle que le départ de Bannon va installer à la Maison-Blanche.

Mercouris pense que, même si Bannon n’a pas apporté grand’chose durant ces sept premiers mois de l’administration Trump, son départ va définitivement libérer la voie pour un contrôle complet de la Maison-Blanche par les militaires, leur assurant indirectement un contrôle complet de la direction politique des USA. (Les généraux Kelly et McMaster à la Maison-Blanche même, le général Mattis au Pentagone.) Le NYT, lui, pense plutôt, et je suis complètement de cet avis, que le départ de Bannon ajoutera un degré de plus de chaos dans une administration qui n’est que chaos : « No matter what, Mr. Bannon’s exit marks a new level of chaos in an administration that’s been defined by chaos. »

Ils auraient pu ajouter, au NYT, qu’ils sont pour beaucoup dans ce chaos, comme toute la presseSystème dont ils sont les inspirateurs, imprimant sur leur luxueux papier-journal une narrative qui n’est que cela, une narrative, dans le but d’empêcher tout fonctionnement adéquat du gouvernement pour prouver que ce gouvernement Trump n’est que chaos et rien que chaos. Mais pourquoi pas, si c’est cela qu’ils veulent ? Je suis complètement à mon aise avec cette perspective, puisqu’ainsi ils attaquent plus le gouvernement dans ses structures que Trump lui-même. D’une certaine façon, ils empêchent les généraux dont Mercouris annonce l’empire sur Trump de l’exercer, cet empire, comme ils devraient le faire au nom du Deep State.

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Charlottesville-en-France

  mercredi 16 août 2017

16 août 2017 – Tout d’abord, il ne faut pas s’y tromper : le nom Charlottesville n’a rien de français, sinon du mot “ville” qui lui est donné en référence à la maîtrise internationale de la langue française au XVIIIème siècle. Ce nom fut donné à cette petite ville (43.000 habitants aujourd’hui) fondée en 1762, en l’honneur de la femme du roi George III, Sophie-Charlotte de Mecklembourg-Strelitz venue d’une des multitudes de principautés et de royaumes de l’ancien saint-Empire et du futur Reich ; ainsi reine d'Angleterre de 1761 à 1818, grand caractère d’une très-grande amie des arts (élève de Bach, admirée par Mozart), remarquable botaniste, favorisant l’éducation avancée des femmes dont celle de ses filles, pesant d’un poids politique grandissant à mesure que son mari sombrait dans la maladie (sans doute une maniaco-dépression sévère).

Tout cela paraîtrait idyllique au premier abord, de même que la ville dont la petitesse rend d’autant plus attachant l’intérêt qu’elle a toujours porté à la culture, notamment sous l’impulsion de Jefferson au départ. Tout cela n’est pas idyllique et s’efface devant les événements de vendredi et de samedi, non qu’ils soient dramatiques et exceptionnellement sanglants, mais parce que je crois qu’on doit les juger si significativement exemplaires de leur temps. Je ne m’attache ici qu’à un seul aspect, pathétique, catastrophique, qui est la mise en évidence d’un fait central, une fois de plus mais cette fois de façon très spectaculaire, je dirais symboliquement très éclairante avec les références à l’histoire des USA comme on le voit dans l’un des deux textes de The Federalist adjoints à l’Ouverture Libre de ce 15 août 2017.

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La liquidation de Robert E. Lee

  mercredi 16 août 2017

16 août 2017 – ... Au fait, qui était Robert E. Lee, ce salopard fasciste dont on abat dans la plus extrême jubilation les statues encore en service dans certains État du Sud, et celle de Charlottesville qui fut la cause hautement progressiste-sociétale de l’attaque des Antifa contre la crapule nazie réunie dans cette ville pour menacer l’avenir de la Grande République ? C’est en effet un des grands mouvements culturels en cours, cette liquidation des symboles du Sud venus de la Guerre de Sécession, bien dans les habitudes des révolutionnaires de notre “déchaînement de la Matière” favori, avec comme première application le néantissement du passé effectué par la Terreur de 1793 dont la France fait une si grande fierté... (*)

A mon sens, le portrait que fait de Lee le Général Ulysse S. Grant (US Grant, le bien-nommé), commandant en chef des armées nordistes, lors de la reddition de Lee dans une petite maison en haut de la colline d’Appomatox, en avril 1865, en vaut bien d’autres, et même il surpasse tous les autres par l’intensité tragique de l’instant. Les deux hommes s’étaient combattus férocement depuis la bataille de Gettysburg de 1863.

Par ailleurs, il est vrai que Grant retrouvait un homme sous les ordres duquel il avait servi notamment lors de la campagne mexicaine de 1847-48, qui avait été major de sa promotion à West Point et l’officier le plus valeureux de l’US Army jusqu’à la Guerre de Sécession. Il est vrai que, deux jours avant d’accepter, le 21 avril 1861, le commandement de l’Armée de Virginie du Nord, Lee s’était vu proposer par le secrétaire d’État de Lincoln le commandement en chef des armées du Nord. Il avait refusé, arguant du fait que son devoir, sa dignité et ses sentiments de patriotisme l’inclinaient absolument à servir la nation et la terre dont il était issu, l’État de Virginie qui venait de faire sécession. Le texte venu des Personal Memoirs de Grant fait partie de l’article « Le paradoxe d’Appomatox », du 06 janvier 2012. (*)

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La guerre nucléaire et le Postulat d’Audiard

  samedi 12 août 2017

12 août 2017 – Somme toute et toutes choses étant bien considérées, je pencherais pour l’idée qu’après tout un conflit majeur entre les USA et la Corée du Nord, sinon un conflit nucléaire voulu comme “limité” au départ mais risquant bien d’impliquer la Chine avec conséquences, qu’une telle soupe grotesque et sanglante jusqu’au carnage effaçant tout le reste serait parfaitement adaptée à notre situation courante. Elle en serait un reflet assez approchant, l’expression d’une colossale vérité-de-situation embrassant notre situation générale, tranchant notre époque, couronnant notre Fin-des-Temps.

D’abord, tout le monde comprend aussitôt qu’il ne peut être question que d’une tragédie-bouffe comme on l’a décrite sur ce site. Je tiens énormément à cette expression, tellement elle sied superbement à cette époque, sa façon de mêler des choses horribles et insupportables, inimaginables de cruauté et très profondément tragiques, avec des comportements, des jugements et des paroles ridicules, des choses grotesques dans le sens de complètement immatures sinon sans rapport avec rien de ce qui compte ; des choses dites un peu comme on en entend dans le théâtre de l’absurde mais interprétées par des crétins ahuris, qui ne jouent pas avec la sensation de dire des choses absurdes ; paroles sans la moindre retenue ni substance de la réflexion et de la mesure, dont on observe les effets et les conséquences dans les secondes qui suivent, la minute ou deux, avec la vidéo qui va avec, et qu’on a, à la troisième minute et à la vidéo d’après, complètement oubliée ; des paroles comme des bulles de savon, sitôt dites avec l’apparence d’un brio de circonstance, sitôt éclatée et réduite à rien et au vide.

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Bombardement kosovar sur Bruxelles

  mercredi 09 août 2017

09 aout 2017 – Avec autorisation de l’Auteur et pour contribuer à faire un peu mieux connaître son Œuvre grandiose et ses œuvres multiples, je me suis convaincu, sous son amicale pression certes, que l’on pourrait passer dans ce Journal-dde.crisis quelques pages de son roman historico-postmoderne, Frédéric Nietzsche au Kosovo... On aurait ainsi un aperçu du contenu, de la forme, de l’histoire.

Il faut signaler que, dans ce chapitre, vous avez les deux principaux personnages, Louis-Beyle chroniqueur et écrivain français et Cassady, journaliste américain du moins dans ses premières apparitions. Louis-Beyle et Cassady viennent de se rencontrer et il y a eu une chimie commune, cette estime que certains êtres éprouvent instinctivement ou intuitivement entre eux. Ils se trouvent à Bruxelles, autour du siège de l’OTAN, au temps de la guerre du Kosovo (mars-juin 1999). Lefébure, qui apparaît aussi dans ces pages, est un personnage bien plus que secondaire, disons accessoire sinon “collatéral”, comme les dommages du même nom, et journaliste bruxellois (bruxellaire) de plus. Il s’agit du chapitre 3 de la Deuxième Partie, « La période Kosovar-Bruxellaire », p.83-87.

(Frédéric Nietzsche au Kosovo est en vente chez l’américain Amazon.fr et chez le français Bookelis.com.)

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Le “Discours du Malaise”

  mardi 08 août 2017

Je me suis laissé aller à regarder la série Fargo dont la première saisons (sur trois) date de 2014, qui est pleine de l’esprit de frères Coen, producteurs de la série et inspirateurs à partir de leur film de 1996 qui lui a donné son nom. La deuxième saison, qui met en série une invraisemblable série de crimes dans une guerre de gangs déclenchée par un couple de parfaits Deplorable-USA, comme dirait Hillary, dans les plaines enneigées et sans fin du Minnesota et les confins boisés du Dakota du Sud, en 1979... Retenez l’année, car c’est bien cela qui m’importe.

Justement, le premier numéro de cette deuxième série de Fargo débute par un extrait du fantastique “Discours du Malaise” (majusculons-le) du président Carter, du 15 juillet 1979. Je me rappelle parfaitement cette époque où, à la suite de la chute du Shah et de la prise du pouvoir par Khomeini que la CIA n’avait évidemment pas vu venir (« Nous n’avions pas prévu qu’un vieillard dirigeant religieux puisse provoquer un tel mouvement », expliqua l’amiral Stansfield Turner, directeur de la dite CIA, lors d’une conférence devant des étudiants le 2 mars 1979), se produisit un “choc pétrolier” d’ampleur assez mineure (interruption de la vente du pétrole iranien). La chose se répercuta par des voies mystérieuses jusqu’à amener une réduction temporaire de l’alimentation en pétrole des USA et un rationnement tout aussi temporaire de l’essence dont le prix avait grimpé considérablement. Le pays sembla alors pris de folie et des scènes indescriptibles se déroulaient dans les zones proches des stations d’essence.

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