Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

  Octobre 2020 (21 articles)

Promenade métaphysique et déferlante

  jeudi 29 octobre 2020

29 octobre 2020 – Prenez ceci, hier en fin de journée, comme rapporté sur C.News, lors d’un des rendez-vous chez Pascal Prau, celui d’hier soir en l’occurrence : le gaulliste (?) Christian Jacob, rapportant la rencontre du gouvernement avec les chefs des principaux partis politiques, vous voyez une rencontre du type- ‘union nationale’, etc. On parle, on parle, et rien ne vient ; et Jacob qui dit finalement à Castex, selon le rapport qu’il nous fait, à nous autres téléspectateurs : « Mais vous n’avez rien à nous dire de concret, sur quoi l’on puisse donner notre avis, simplement pour n’être pas venu pour rien, ensuite vous déciderez ce qu’il vous plaira ? » ;
et finalement, Castex de répondre, masque déployé et Premier ministre au charbon : « Mais non, moi-même, vous savez, je ne sais pas grand’chose » ;
il est tout à fait probable, selon mon avis très ingénu, que Castex soit effectivement et de ce point de vue en panne d’inspiration, sinon d’information ; et il est assez probable également, conclut enfin la rumeur que je privilégie, que Macron lui-même se trouvait dans le même cas.

Je veux dire, pour cette dernière remarque, qu’il s’agit de ma conviction : comme tout le monde, Macron n’est au courant de rien, parce qu’en fait, je veux dire y réfléchissant d’une façon réellement sérieuse, il n’y a rien à savoir que nous puissions vraiment savoir ; nous sommes trop ... tendres, c’est cela, trop irresponsables, trop prisonniers de nos lieux-communs et des slogans fabriqués que nous nous exerçons et nous forçons, comme garnements punis, à sans cesse répéter ; nous sommes beaucoup trop prisonniers de nos mensonges de gentillesse, de bonne compagnie, de bonne volonté, bref de cet emprisonnement de soi-même dans une addition formidable d’autant de nœuds gordiens pour conserver le bon cap du simulacre, et ainsi obéissant aveuglément aux fabrications de nos illusions.

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De Gates (Bill) à l’Apocalypse

  mercredi 28 octobre 2020

28 octobre 2020 – Partout, notamment et surtout en Europe, et en France sans aucun douter, le pouvoir de la communication s’enflamme. La ‘deuxième vague’, dont nul n’attendait qu’elle fût vraiment tsunamique, semble désormais être dénoncée comme pire que tout ce qui avait été annoncé. Jusqu’alors encensé comme un devin, Raoult est désormais cloué au piloris des faux-prophète. Il n’est pas assuré que cela lui importe vraiment. La France attend des mesures terribles avec le discours de Macron ce soir, tandis qu’en général la confusion atteint un stade d’extension maximale, accompagnant ainsi d’une façon originale ce qui est décrit comme une extension exponentielle, complètement imprévue, inattendue, etc., de l’infection  Covid19.

Mais la bataille est loin de se cantonner au seul hexagone, sinon à la seule civilisation européenne qui semble jouer sa tête avec l’offensive de Covid19 sous de nouveaux atours.

(Dans l’interview extrêmement nerveux qu’il donne à Pujadas, hier à LCI, le professeur Ranoult constate que « la civilisation occidentale [de l’Europe, certes, mais disons du bloc-BAO] est [elle-même] extrêmement nerveuse aujourd’hui » ; en un sens, ce constat permet d’avancer l’ hypothèse assez originale qu’en plus d’être un virus, – et éventuellement, sous une forme de ‘réplicant’ avec l’attaque/la ‘vague’ présente décrite comme catastrophique et complètement inattendue d’autre part, – Covid19 peut aussi bien figurer comme symptôme d’une pandémie beaucoup plus large et plus grave, sinon catastrophique, que le véhicule porteur de sa propre pandémie... Bref, la nervosité règne !)

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Plongée “tout schuss” dans le cloaque français

  mercredi 28 octobre 2020

28 octobre 2020 – Rassurez-vous, je ne vais pas parler de Codiv19, je veux dire : pas ici, pas pour l’instant, pas pour ce cas, pas dissimulé pour autant qu’on y viendra, et vite... Je vais parler de cet ensemble BlocBAO-UE-France, avec France soi-même en bout de chaîne, pas du tout chaînon manquant pour autant ; en ‘posture verticale’ comme ils disent, c’est-à-dire souveraineté retrouvée et resplendissante, Macron regnante, salons et plateaux (TV) bourdonnant d’avis péremptoires et tenus avec une main de fer dans les bornes bien calibrées de la très-sage parole politique-correcte selon les normes ; sous l’observation très parisienne et plongées dans les jeux drôles, de rôle et d’esprit, affectionnés dans les divers petits postes de “désintox” et autres Fact-Cheking, sentinelles avec portables très chouettes et directement dénonciateur, du type-Yann Barthès (excellent et sympathique garçon), installés dans les courants doucereux-ricanants de la moraline masquée dotée de la vivacité superbe dite du ruissellement ; en plus postes favoris des gros cahiers de pub en dizaines voire centaines de €millions d’annonce, des belles vertus du Corporate Socialism et des grands esprits de la Woke-Ideology...

Et puis, de l’autre côté, les ricanants, les complotistes-perdus-d’avance, les haineux du troupeau français qu’on exhorte à se défendre contre la Modernité dévorante, en lui crachant face rectal qu’il n’a aucune chance de se défendre parce que des pauvres êtres, moutons pas moins, des perdus d’avance, et les mauvais bergers qui continuent à fulminer, à mépriser le troupeau de ces moutons du type-La Boétie, qu’il pourrait au moins avoir le reste de correction raidie de se défendre, qu’il n’a aucune chance parce qu’il pue et qu’à cause de ça il doit tenter sa chance, qu’il gît là, bêlant et sans espoir. Ceux-là aussi, ces entraîneurs de causes perdues (le troupeau moutonier) dont on prend garde à leur maintenir la tête sous l’eau en les insultant parce qu’ils ne resopirent pas, ceux-là aussi, et encore plus, ils traînent leur paquet de fiante sifflante, Yann Barthès invertis mais aussi bien aiguisés...

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Quelques propos sur la Mort

  lundi 26 octobre 2020

26 octobre 2020 – Il est beaucoup question de ‘mort’, ces temps derniers, si ‘covidiens’ en vérité, où l’on est prêt à mourir pour écarter le spectre de la mort. L’on parle donc beaucoup de ce que l’on connaît fort peu, – de moins en moins, veux-je dire, – et surtout pour l’abaisser de plus en plus.

Je vais profiter, à la fois du travail d’un autre, à la fois de la disposition des archives de ce site, pour présenter deux conceptions de la mort. Il est assuré que, comme d’habitude, le lecteur et Dieu reconnaîtront les siens. On mesurera aisément la bassesse des temps des Derniers Temps, que nous vivons présentement, qui impitoyablement pourchassent tout ce qui pourrait dissimuler la moindre tendance qualitative, le plus petite considération d’une certaine noblesse avec quelque hauteur, toute cette sorte de choses décidément dégradantes et indignes d’égalité. La bataille est aujourd’hui d’une clarté triomphante, tant l’Ennemi s’est complètement mis à découvert pour nous empuantir de toute la puissance de ses hurlements de haine, et espérer l’emporter dans cet ultime coup d’audace, avec la grâce d’un bulldozer.

Aujourd’hui, par ces temps si ‘covidiens’, qu’est donc la mort devenue ? Dans ‘L’idôlatrie de la vie’, texte court pour la collection Tracts de Gallimard, terminé le 2 juin 2020, Olivier Rey le philosophe parle de la mort en parlant de ‘la vie, aujourd’hui’, par ces temps ‘covidiens’ comme l’on parlerait du Smutnoye Vremya, le ‘Temps des troubles’ qui marqua son empreinte dans la terrible Russie du début du XVIIème siècle. Il écrit que « la vie en tant que simple fait d’être en vie  [est] aujourd’hui devenue objet d’idolâtrie », et que cela résulte « pour partie, d’un transfert sur la vie ainsi entendue d’enjeux religieux ».

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L’irrésistible ‘giletjaunisation’ des ‘Covidiens’

  dimanche 25 octobre 2020

25 octobre 2020 – D’abord, entendons-nous sur le thème central, le sous-bassement nécessairement fondamental de cet essai très rapide : il ne s’agit de décrire ni une idéologie, ni un complot, ni un dessein politique, ni une fuite en avant ou une déroute, ni même, – surprise, surprise, – ni même une crise sanitaire. Il s’agit de décrire une mécanique effectivement irrésistible, une sorte de ‘En-Marche’ mais qui marcherait effectivement.

Maintenant, voyons les termes employés dans le titre, qui dépassent le seul jeu des mots qui m’est une si chère pratique, même s’il y sacrifie bien entendu.
• ‘Giletjaunisation’, il me semble avoir déjà vu ce néologisme facile sous la plume de l’un ou l’autre. Je ne réclame donc ici qu’un emprunt de circonstance, mais dans des circonstances qui justifient l’emprunt. Enfin, on comprend end ce que ‘giletjaunisation’ veut dire : transformation d’une cohorte sans but ni caractère en une troupe revendicatrice, assurée d’une tactique affirmée et s’élaborant par la pratique, éventuellement dure et résiliente, qui se juge dans son bon droit de fait comme une évidence, donc sans surprise ni même un certain élément de tragique, dans tous les cas une ferme résolution venue de loin, et tout de même une évolution inattendue.
• Le terme néologique de ‘Covidiens’ me paraît plus rare, mais qu’importe puisque je ne fais pas ici de porte-à-porte pour les droits d’auteur ; je ne fais qu’une fable qui a son poids. Dans ce cadre, on passe aisément du néologisme ‘Covidiens’ (être touché par le Covid, directement ou indirectement) à ‘Bovidiens” puis à “bovidés” ; et encore plus facilement, je veux dire plus vite parce que directement ; de ‘Covidiens’ à “Bovidés”.

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Ami lecteur, entends-tu...

  vendredi 23 octobre 2020

23 octobre 2020 – Nous traversons, comme il est souvent écrit sur ce site et comme moi-même j’y sacrifie, une “étrange époque”. Il est manifeste qu’il n’y a jamais eu une telle transe inexorable, une telle hystérie rampante, – je veux dire que ces choses évitent de se perdre dans des excès voyant pour se concentrer sur l’essence même de la folie qu’elles servent, –pour caractériser ce qu’on est en droit de considérer comme une séquence des Derniers Temps. Le mensonge n’existe plus à proprement le dire ; c’est de réalités différentes que l’on parle, qui se séparent et s’ignorent quoiqu’émargeant à la même ‘réalité’ (?) de simulacres d’une puissance extraordinaire et qui s’affichent comme simulacres impérialistes et furieux. Même du pasteur Robertson, certains se diraient : “Voilà un de nous qui voit loin...”

Je ne vous parle pas d’un coup de canon ni même d’une gorge tranchée bien que ces horreurs existent, mais de ce que nos psychologies dans leur perception collectives puis nos esprits dans leur interprétation personnelle en font. J’ai cité telle et telle référence par facilité, nullement pour m’en inspirer. S’il le fallait, je vous rappellerais simplement ce texte d’avant-hier, dans ce Journal, de Patrick Armstrong, sur la russophrénie, qui mesure la profondeur de l’abîme où nous précipitent les manigances de nos pathologies, comme autant de pandémies que les dieux furieux de notre comportement nous ont envoyés comme grondement de leur fureur.

 Ne percevez-vous pas cette folie qui nous presse, nous encercle, accable nos corps et défait nos psychologies comme une tempête de cytokines arrivée au galop de votre secours pour mieux vous étouffer ?! J’emploie à dessein des références et des analogies qui sont du domaine du constat médical d’affections pathologiques, – pas du domaine médical des grands spécialistes de la médecine qui conduisent leur œuvre de corrupteur  sans en rien comprendre, illustres et grossiers instruments aveugles de forces qui nous dépassent, venus plastronner devant leur Nouveau-Dieu de l’image de la télévision. Il est vrai que nous sommes dans une crise sanitaire qui est désormais totalement, – certains diraient dictatorialement ou despotiquement, cherchant-et-trouvant dans le passé assuré des complots innombrables la conformation de leurs grandes qualités des devins de nos catastrophes sans précédent qui frappent à nos portes dans un bruit terrible, – intégré dans notre Grande Crise d’Effondrement du Système.

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En voilà un qui voit loin-près de nous

  jeudi 22 octobre 2020

21 octobre 2020 – On sait maintenant de source directe sinon de source sûre, plusieurs choses d’une incontestable importance :
1) le président Trump sera réélu, d’une façon qui ne laissera aucune ambiguïté ;
2) l’élection conduira à une insurrection civile, puis à une guerre contre Israël (pourquoi ? Comment ? A préciser) ;
3) cette guerre sera aussitôt suivie, sans contradiction logique ni nécessité d’explication de notre chef, par une période de paix notable mais, nous semble-t-il (plutôt parole d’instinct, d’après ce que je ressent), – assez courte ;
4) puis nous aurons la Fin des Temps, – point final.

Comme on le voit c’est encore, une fois de plus, les USA qui tiennent le premier rôle, même s’il s’agit de destruction, mais sans doute d’une façon qui sauverait la mise à l’honneur de la ‘nation exceptionnaliste’. C’est pourquoi le Bonne Nouvelle, même si nécessairement de nature transnationale et supranationale, et qui aurait pu être classée dans notre rubrique RapSit-USA2020 en raison de ce contexte si évident, est finalement annexée par moi-même, pour mon Journal-dde.crisis, pour qu’on puisse mieux en goûter tout l’effluve et le fumet ; pour que l’on puisse mieux jouer avec la matière du sérieux extrêmement douteux ou de la gravité extrêmement pressante, cachés l’un ou/et l’autre, de la chose.

La personne qui nous dit tout cela n’est pas n’importe qui, ni une personne de peu d’inférence, et pour son importance dans la communication, rien de moins que le pasteur évangéliste (et même télé-évangéliste) Pat Robertson ; 90 ans, bon pied bon œil et pas de Covid, créateur du genre télé-évangéliste avec la première chaîne mise en service fin des années 1950, richissime cela va de soi, ami des présidents des USA depuis longtemps et personnage central de la droite radicale chrétienne aux USA, avec comme position celle d’un “sioniste chrétien”.

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Êtes-vous russophrène, par hasard ?

  mercredi 21 octobre 2020

21 octobre 2020 – Effectivement, Bryan MacDonald nous a offert un nouveau mot pour indiquer une pathologie : “Russophrénie” (“Russophrenia”, d’un article publié par, – Who else ? – RT.com). Il s’agit d’une sorte de pathologie qui fixe la schizophrénie sur un territoire, des circonstances, une patrie, des gens d’une certaine ‘espèce’ et peut-être même (horreur) d’une race, d’une religion, etc. Je veux parler de la Russie, Who else ?

Dans Strategic-Culture.org, Patrick Armstrong s’est emparé du mot avec reconnaissance, saluant MacDonald et son esprit créatif, et il a voulu travailler comme fait un médecin, puisque nous sommes en présence d’une pathologie. Il a donc décidé de distinguer les symptômes de la russophrénie, montrant bien que la maladie, – que dis-je ! Que la pandémie est là, et qu’il s’agit de ne pas se masquer la vérité. Cela se passe donc sur le site précité, le 20 octobre 2020, sous le titre de « Russophrenia,  – or How a Collapsing Country Runs the World »

Je pense qu’il est inutile de traduire ce texte, outre le travail considérable et trop minutieux que cela me demanderait en transférant tous les liens URL qu’on y trouve. En effet, la démarche de Armstrong a été de présenter le “règne de la quantité” dans l’univers de la pathologie et de sa bêtise, si gracieusement représentée par la russophrénie ; soit une sorte de liste référentielle, incroyable par sa longueur, son entêtement, son aveuglement, son élégance, sur les articles écrits sur la Russie, sous le coup des ravages de la russophrénie (je prive le mot de majuscule, comme il se doit pour toute pathologie courante), c’est-à-dire dans les deux sens de la sottise, sur les deux faces du simulacre et ainsi de suite.

On trouve donc une première partie, qui vous renseigne sur l’état absolument pitoyable de ce pays, ignorant, pays du tiers-quart-monde, peuplé de sauvages incultes, vicieux, stupides et méchants, vilains comme des poux, paresseux et incapables ni de se battre, ni de fabriquer des armes ; avec un président criminel, idiot, médiocre, assassin, épouvantable, provincial et analphabète, d’une sottise à faire peur, incapable de faire son travail, qui bave en mangeant et mange en bavant, etc.

... Puis on passe à la seconde partie, qui vous parle d’une monstrueuse puissance (la Russie), qui menace le monde, viole toutes nos fragiles et vertueuses démocraties, qui intervient partout, qui interfère dans toutes nos élections, qui écrase la planète terriblement ; un pays dirigé par un maître du double jeu, un homme habile, épouvantablement talentueux dans l’art de tromper ses adversaires, puissant et fin stratège, un homme très mauvais et remarquablement efficace à la fois...

Voilà, vous êtes russophrène. Vous vivez dans un monde extrêmement bien équilibré, où l’on chute des deux côtés à la fois, où les vertus de raison, de vérité, de tolérance, de nuance, sont développées avec entrain et courage et éclaire notre destin d’une lumière chaleureuse et si rassurante. Vous êtes de votre et de notre temps. Parlez-en au Titanic, il vous confirmera tout cela.

PhG-russophrène

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Paléontologie du New York Times et autres...

  mardi 20 octobre 2020

20 octobre 2020 – Cela fit, dit-on, benoîtement scandale... C’est-à-dire : “scandale sans trop s’en scandaliser”, – car il s’agit, n’est-ce pas, du New York Times [NYT], et que nul, en France, et surtout à Paris, et surtout dans les salons, nul n’échappe à la dévotion, au zèle empressé et servile, que l’on doit à ce monument, – qui, pourtant, n’est pas si impressionnant, de taille veux-je dire, de grâce, d’allure et d’esprit, – mais, n’est-ce pas, ne dit-on pas : « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » ?

Ouf, reprenons notre souffle.

Il s’agit des éditions du NYT où il était annoncé qu’un enseignant français avait été décapité au nom de la religion et de ses enfers. Ainsi le NYT titra-t-il, comme le rapporte un texte de Spoutnik-français à propos duquel les délateurs postmodernes n’oublient jamais de vous alerter sur ce fait qu’il s’agit d’un ‘média d’État’ (russe), comme s’il s’agissait d’une tare ignoble qui provoque aussitôt des malaises physiques peu ragoûtants, y compris à moi l’impassible amphitryon de dde.crisis :

« “French Police Shoot and Kill Man After a Fatal Knife Attack on the Street”, à savoir “La police française tue un homme après une attaque mortelle au couteau dans la rue”

Quelques commentaires ont accompagné cette façon d’habiller avec une grande élégance, du type-Park Avenue mâtinée-BLM (et “violences policières” par conséquent), de la part de la référence-conscience de notre ensemble-civilisationnel. (Un esprit insolent et indiscipliné appellerait bien cela de l’expression buissonnière dite “[LePétomane-civilisationnel”, pour qualifier le NYT et ses flancs gardes type Le Monde, qui défendent la liberté et la diversité rien qu’à l’odeur et fort peu à la musique, – “dommage, dommage”, conclut notre insolent-indiscipliné à l’odorat vigilant.)

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Le féminisme et son Titanic

  lundi 19 octobre 2020

19 octobre 2020 – J’ai noté un passage dans le texte sur le Titanic de Charles Hughes Smith, ou CHS (*), qu’on voit par ailleurs sur ce site. Je l’ai noté, pour un membre de phrase, qui mérite mieux à mon avis que d’être perdu sur un “p’tit coin” de paragraphe. Voici un extrait de la chose, avec, marquée de gras pour l’occasion et par mes soins propres, le passage qui m’importe :

« Qu’ont fait les autorités de ces informations ? Totalement incapables d’agir efficacement, elles ont complètement oublié leur expérience et leur mesure et ont consacré toutes leurs ressources à faire respecter la hiérarchie des classes et l’aspect chevaleresque des relations entre sexes de l’époque : 80% des passagers masculins ont péri et 25% des passagers féminins. »

Je trouve, d’une façon très neutre et très volontairement neutre je le précise parce que je ne veux aucune polémique, que c’est un sujet pour le féminisme, ce constat : qu’on aime ou pas, qu’on décompte ou non, qu’on méprise ou ignore les vieux préceptes réactionnaires (« Les femmes et les enfants d’abord »), ceux-là qui si profondément inégalitaires pour une âme bien nettoyée au Ripolin moderniste, il reste que les femmes ont largement profité des mœurs dans tel ou tel cas où c’était une question de vie ou de mort.

Je rapproche aussitôt une autre remarque, qui concerne un événement chronologiquement très proche du naufrage du Titanic.

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Qui perd gagne & vice-versa

  samedi 17 octobre 2020

17 octobre 2020 – On cite souvent La Boétie, ce si grand ami de Montaigne mort si jeune, parce qu’il sut, avant de mourir, il y a si longtemps, nous parler en des termes superbes et cristallins, de La servitude volontaire, avec cette phrase essentielle et lumineuse, – et qui n’est absolument pas de lui semble-t-il, je le précise avec mon Wiki en mains, – ceci expliquant cela, – et l’on dit donc que c’est du révolutionnaire pourtant-guillotiné Pierre Victurnien Vergneaud, – mais enfin, phrase qui nous servira aussi bien vous en conviendrez :

« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »

Même si elle n’est pas de lui, faisons-en une analyse selon les outils qu’il nous donne, et que nous utilisons à notre guise, en faisant mine de savoir depuis longtemps que ce n’est pas de lui (faisons mine d'embrasser ce que nous ne pouvons étouffer)... Cela signifie que les tyrans ne sont pas “grands” de nature, et donc qu’ils sont ‘petits’ et “faibles’ de nature, et qu’il est donc question de nature, je veux dire d’ontologie ; cela veut dire que nous ne sommes asservis qu’à cause d’une posture (“à genoux”) et nullement par une nature, une ontologie qui serait celle de l’asservissement. Par conséquent, l’étonnement de La Boétie devant la “servitude volontaire” est aisément compréhensible, et nous le partageons, notamment dans le chef des descriptions que les plumes soi-disant révoltées nous présentent de peuples innombrables qui se tiennent, disent ces plumes, innombrables à genoux et sans bouger :

« Chose vraiment surprenante [... qui est ] de voir des millions de millions d’hommes, misérablement asservis, et soumis tête baissée, à un joug déplorable, non qu’ils soient contraints par une force majeure, mais parce qu’ils sont fascinés et, pour ainsi dire, ensorcelés par le seul nom d’un, qu’ils ne devraient redouter, puisqu'il est seul, ni chérir, puisqu’il est, envers eux tous, inhumain et cruel. »

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Requiem-pop pour un barbare intérieur

  samedi 17 octobre 2020

17 octobre 2020 – Pour clore son dernier commentaire, ‘b’, de The MoonofAlabama, termine par ces trois piètres et très courtes, et très tristes phrases concernant les Biden, avec l’un ou l’autre protagonistes de leurs tristes affaires de corruption ukrainiennes, ponctuées par la cosmique hypocrisie de la communication de l’américanisme, presseSystème en bataille, déterminisme-narrativiste en inspirateur, ou bien dira-t-on plutôt ‘aspirateur’ des restes si lointains et si épars de l’esprit de cette civilisation :

« Que les médias américains continuent de nier que Chokine s’en prenait effectivement au propriétaire de Burisma peu de temps avant que Joe Biden ne demande [le] licenciement [de Chokine] est méprisable.
» Les interventions de corruption de Joe Biden en Ukraine empeste tout.
» On peut dire la même chose des affaires louches de la famille Biden avec les entreprises chinoises. »

L’empestation, – c’est-à-dire l’infection, le remugle, la pestilence, l’empyreuma (mot assez rare, certes), etc., qui règnent sur tout et règlent tout dans cette affaire de la présidentielle USA2020, parfaitement symbolisée par la corruption des Biden, bien plus puante ne leur en déplaise que le soi-disant ‘fascismo’ en mode reality-show berlusconesque de Trump, cette puanteur de civilisation en décomposition affecte aussi bien les événements sanglants et tragiques en France.

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T.C.-95 : ‘The fog of the crisis

  jeudi 15 octobre 2020

15 octobre 2020 – Faut-il songer à ‘classer’ les choses crisiques dans cette période d’intense activité sismique secouant le Système, entre catastrophes, complots et reset, chutes et rechutes, confinements et couvre-feu, racialisme et wokeness, président-Covid et The-Donald guéri ? Est-ce bien utile ? Retrouverions-nous, en faisant ce classement, une vérité première, ou simplement une vérité-de-situation comme nous disons, ou contribuerions-nous à rendre encre plus épais le brouillard de la crise... ?

Il y avait le ‘brouillard de la guerre’, – ‘the fog of the war’, que l’on disait fort épais ; il y a désormais, entêtant et terrible, non plus épais mais complètement trompeur, chose cosmique aux limites improbables dissimulant en simulacres insaisissables des ombres indécises et catastrophiques, – il y a désormais le ‘brouillard de la crise’, – ‘the fog of the crisis’... Voilà un changement d’importance.

Prenez donc ceci, une chose parmi d’autres comme un exemple de ce qui ne cesse de me surprendre dans cette confusion tourbillonnante : l’affaire du conflit du Haut-Karabakh, dont certains analystes respectables vous assurent qu’il y a rien de moins qu’un risque de guerre mondiale, qui m’est passé complètement inaperçu jusqu’ici. Par la tournure un peu torturée de l’expression (“qui m’est passée”), j’entends affirmer que je plaide coupable.

Bien que j’en sois évidemment informée par le courant de la communication, cette crise n’a pas éveillé en moi le moindre intérêt de l’analyste. D’où vient cette attitude qui n’est ni délibérée, ni réfléchie, ni volontaire, mais simple réflexe intellectuel d’évidence que je me donne à moi-même ? C’est-à-dire, me dis-je également si je n’ai pas tort, – réflexe d’intuition, ‘simple’ peut-être mais nullement simpliste, et que finalement je crois juste ?

Ainsi le Haut-Karabakh ne compte-t-il pas pour moi comme d’autres disent qu’il faut compter avec lui.

D’un autre côté, méthodologiquement et géographiquement, il y a une sorte de nébuleuse qui s’est formée comme un immense phénomène du cosmos sans fin, dont sont effectivement absentes les crises géopolitiques assez classiques, même si échantillon de la Guerre de 4ème Génération (G4G), comme le Haut-Karabakh ; et cette “sorte de nébuleuse” qui réunit les maillons essentiels d’une nouvelle et gigantesque forme crisique.

Il s’agit principalement du Covid et de l’élection USA2020, parce que ces deux énormes ‘trous noirs’ dévorent gloutonnement tout le reste pour se constituer eux-mêmes en ‘matières’ essentielles constitutives de la Grande Crise (GCES), une sorte de ‘matière noire’ mystérieuse et profonde. Ce sont des ‘ogres’, comme les scientifiques disent des ‘trous noirs’ qui avalent étoiles et galaxies.

(On appréciera comment, notamment par ailleurs avec ‘L’Horizon de l’Événement’ évoqué justement à propos de USA2020, on est d’esprit très cosmique et universaliste dans le sens du cosmos-Univers, sur ce site par les temps qui courent si vite. Beaucoup question, précisément, de ‘trous noirs’, parce que l’image est parfaitement adaptée à ce qui se passe : les crise se dévorent les unes les autres, comme des ogres, pour grossir et se constituer en une irrésistible Grande Crise.)

Cela signifie qu’après un impeccable départ au début de cette année 2020, ‘impeccable’ dans le sens du groupement parallèles et presque coordonnées des dynamiques différentes, notamment des deux gros morceaux, Covid et USA2020, on voit l’ensemble transmuter comme un énorme phénomène galactique et se morpher en un seul gigantesque ensemble. Ce n’est pas le début de la Création d’un monde qui par définition n’a pas de début, ni un Big Bang pour nous donner un peu d’importance, mais tout de même...

Il y a ensemble dans la dynamique tourbillonnaire, le sens de l’aggravation des tensions, avec parfois des interférences, lorsqu’un président des États-Unis se prend une sorte de quick-Covid, comme les nourritures fast-foods qu’on réserve à nos chers obèses. The-Donald, lui, s’est contenté d’un fameux bras d’honneur, – “gardez la monnaie”, – à ses adversaires progressistes-sociétaux, et le voilà de retour sur les tréteaux de la campagne du spectacle !

La façon dont le Covid se mélange avec l’immense ébranlement aux USA, dont la France qui se balance et se ramasse en un saut périlleux renverse dans un régime de ‘couvre-feu’ sans que pas une de ces éminences bureaucratiques et financiarisées ne sache exactement la vérité du danger (lisez celui-là qui n’est pas d’accord), et pour d’excellentes raisons, ni ne sache encore moins ce que c’est qu’un couvre-feu.

(Moi, je sais, c’est lorsque les rues noires de la nuit deviennent comme une prison à ciel ouvert, cette situation qui pourrait se terminer par des gens d’armes qui ouvrent le feu avant de vous dire “Qui va là ?”, parce que l’instant d’avant un des leurs a été étendu raide par la ‘kala’ d’un dealer de marque agréé, migrant de migration récente et opportune, qui prétendait ne pas sortir de sa Porsche Cayenne modèle-2025 standard pour port d’héroïne. Si ce n’est pas cette sorte d’aventure et si tout le monde au contraire continue à se balader, c’est qu’alors le couvre-feu n’est que de carnaval ; crise balançant entre tragique et bouffe, et comment conçoivent-ils d’en sortir, ceux qui dirigent ?)

Il existe dans cet immense ébranlement cosmique des rassemblements crisiques complètement inédits, sans précédents dans la forme et la dynamique, dont on distingue mal le sens et la stratégie, qui manient des mesures à la fois liberticides, incohérentes, sans la moindre coordination s’il devait y avoir eu des intérêts communs, – ce qui n’est pas le cas. Comparez par exemple le comportement de quelques ‘Big Tech’, comme Facebook et Tweeter (qui vont devoir rendre des comptes au Sénat), censurant aussi bien des officiels, des parlementaires, etc., qui font circuler des articles mettant en évidence la corruption ukrainienne (et chinoise éventuellement) si incroyable de Hunter Biden, mettant en cause son père Joe

...Et d’autre part, et dans un tout autre domaine mais qui suscite la même sorte de crise imprudemment liberticide, l’attitude qu’on a vue du gouvernement français sur ce que l’‘ordre de couvre-feu’ et toutes les mesures accompagnatrices peuvent avoir d’également liberticide dans un sens intrusif, presque comme un censeur pouvait faire montre dans l’ancien monde, et lui pour d’excellents motifs, dans les internats de lycée. En même temps et dans la même confusion cosmique, la situation dans ces quelques jours, dans ces quelques heures que nous vivons, donne la sensation de redevenir catastrophique, comme on l’avait ressenti en mars-avril, comme entraînée dans une sorte de colossal Niagara qui assaille cette civilisation aux abois.

A quoi jouent tous ces pouvoirs sans la moindre légitimité ou drapés dans une légitimité aussi vide qu’un squelette décomposé et aussi douteuse qu’une poubelle souillée, éructant dans tous les sens comme s’ils savaient de quoi il s’agit, sans le moindre souci de l’esprit des lois et des coutumes ? Peuvent-ils imaginer aller bien loin sur cette voie ? Pourront-ils exposer longtemps, d’une manière si obscène, la crise du pouvoir dans la postmodernité, l’irresponsabilité et l’extraordinaire abysse du vide intellectuel de ceux-là, eux-mêmes, qui prétendent le porter et le représenter ?

... D’autre part [bis, certes], qui d’autre pourrait les remplacer ? Qui d’autre saurait quoi faire, saurait comment agir, comment reconquérir la légitimité perdue ? Qui d’autre ?!

D’autres questions passant par là se pressent : qu’est-ce qui marche selon le plan prévu et selon nos prévisions, c’est-à-dire conjointement ? Qu’est-ce qui avait été prévu par nos augures, et même par nos augustes et propres visions d’observateurs indépendants ? Rien du tout, niente, nada, nothing, les sacrées choses se dissimulent dans ‘the fog of the crisis’. Nous nous trouvons devant d’immenses ébranlements, de formidables secousses, tout cela qui n’est pas nécessairement brutal dans l’instant où cela se fait, mais au bout du compte, 3-4 semaines, 1-2 mois au plus, valant dérive des continents et fin d’un monde pas moins.

(Attention, nous dit une voix de la retenue dans ce monde de la communication où l’on croirait marcher sur du sable : pas trop de collapsologisme ni d’eschatologisme, s’il vous plaît dites que tout va très bien même “s’il faut que je vous dise...”.)

Alors, il faut bien que je l’avoue, et vous disant avec la plus grande franchise, à la fois touché par une certaine lassitude, peut-être de la fatalité, mais aussi cette intuition qui ne me quitte pas qu’un grand et nouvel ordonnancement du monde tend à préparer sa mise en œuvre... Il ne me déplaît pas d’être ainsi remis à ma place, et dans l’attente que des forces formidables décident de notre sort. Il n’y a aucune hiérarchie à faire dans ces crises, comme s’il dépendait de notre jugement d’en établir l’importance et la dangerosité. Ces crises constituent un ouragan, un cyclone, dont nous sommes les jouets, auxquels nous ne comprenons rien, dans le cadre desquelles chacun des actes de ceux qui prétendent à leur maîtrise n’a comme effet que de mettre en évidence la vanité de ces prétentions.

Le problème avec Trump et la tarentule

  mercredi 14 octobre 2020

14 octobre 2020 – Comme nul n’en ignore, le président Trump, qui se représente, est très fortement assimilé à un homme politique fasciste, sinon plus, à la limite, à un homme politique nazi, et enfin définitivement et décisivement, et pour faire bref, assimilé à Hitler par le biais de la résurrection de Hitler, cette manœuvre étant l’une des favorites du susdit Hitler. (On parle du même.) L’un de mes sites ‘favoris’, – actuellement dans une phase nettement ‘ex-favori’ parce que vraiment accablant et stupéfiant d’indigence et de servitude volontaire à leur doxa, – ce site donc nous présente depuis longtemps comme certitude avérée et vérifiée l’ombre la plus im-monde possible du ventre-fécond de la “bête im-monde” ; mais désormais, pour ces derniers temps particulièrement féconds eux aussi ; d’une façon extrêmement expressionniste dirais-je.  

Les gens de WSWS.org voyaient, déjà en février 2017, « Des nazis à la Maison-Blanche de Trump », dont un  officier SS soi-même, Stephen Miller. L’officier SS était ainsi présenté : « Born into an upper-middle class liberal Jewish family, something went seriously wrong in Miller’s personal development. » (En gros et dit de la façon grossière que mérite l’hypothèse que j’estime arrogante comme dans toute dialectique moderniste et gauchiste [pléonasme], sous cette forme si vous voulez : “Né dans une famille juive libérale du sommet de la classe moyenne, quelque chose a sérieusement déconné dans le développement personnel de Miller”, – bref il est dingue, malade, à envoyer en Vol au-dessus d’un nid de coucous.) Aujourd’hui, il n ‘y a plus de bornes : il s’agit bien de Hitler soi-même, et il y a même une Léni Riefenstahl dans la bande, en sus de l’officier SS Miller :

« Une vidéo tweetée par le président Trump décrivant son retour à la Maison Blanche le 5 octobre 2020 après avoir été hospitalisé avec COVID-19 était clairement calquée sur l'arrivée d'Hitler au Congrès du parti nazi de 1934 dans le film nazi “Triomphe de la Volonté”. »

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N’en croyez pas un mot, ni un Joe

  mardi 13 octobre 2020

13 octobre 2020 – Comme nul ne doit en ignorer, l’Amérique est la terre de tous les possibles, et aujourd’hui, dans les circonstances qui-sont-ce-qu’elles-sont, cela se réalise comme une sorte d’American Dream au Pays des Merveilles, dans un terrible brouhaha. Je veux dire qu’il y a, fort bruyamment j’en conviens, du rêve fabriqué, du simulacre, du post-vérité et de l’after-postvérité (comme on dit aftershave), dans tous les sens et de toutes les façons, de bas en haut et du centre-extrême à l’extrême-centre. La folie est ravageuse, elle tourbillonne et fabrique des ‘trous noirs’ et les événements finissent par se résumer à n’être plus que des ‘horizons d’événement’ (je n’invente rien, ils inventent pour moi, cette étonnante et fascinante expression.)

... Dès lors et quoi qu’il en soit, qu’on puisse, presqu’avec un enthousiasme assuré et même avec de l’extase quasiment extatique pour certains, qu’on puisse disais-je accueillir la perspective d’une écrasante victoire de Joe Biden, et même la pronostiquer comme allant de soi, accepter pourcentage comptant les sondages qui vont bien pour saluer par avance cette “divine surprise”, relève d’une étape majeure des plus hautes montagnes d’un Tour de France de légende, du temps d’Anquetil ou d’Eddy Merckx. Il s’agit d’un exploit de la volonté simulacre.

En février 2020, il y a donc quelques mois d’ici comme l’on dit du Pont-Neuf aux Deplorables, le pauvre Joe se perdait misérablement au cœur et foulé aux pieds de la meute des candidats démocrates à la désignation, piétiné par elle, en queue de pelotons comme un Poulidor corrompu passant par l’Ukraine ; Tamara, elle, liquidée par Tulsi Gabbard, avait déjà jeté l’éponge. Les deux semblaient promis, pour ceux qui s’en rappelleraient, à l’essoreuse de l’Histoire... Et hop ! Lapins sortis du chapeau ! Mais non, z’aviez pas bien compris (sur l’air de « Z’avez pas vu Mirza ? »), c’étaient bien eux que le destin se réservait d’appeler.

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Psychanalyse inquiète de notre-Président

  vendredi 09 octobre 2020

9 septembre 2020 – Macron est vraiment le président de tous les reflux, de toutes les angoisses, de toutes les folles incertitudes, de toutes « les marées du soir » (malgré son jeune âge et la citation de Montherlant)... Ainsi lit-on, à notre sens, l’analyse du ‘communicant’ Arnaud Benedetti, qui semble plutôt savourer une sorte de fonction de psychanalyste quasiment proche de la magie rassurante par la voie du symbolisme, maître dans l’art de la ‘psychanalyse de l’enfance’.

Passons outre et à un autre paragraphe... Voilà comment, toujours et prudemment ‘à notre sens’, la très-récente causerie de Macron au coin du bois relève-t-elle de plus en plus du tour de France sans fin d’un président-enfantin nous confiant ses préoccupations apeurées, de la sorte qui doit l’empêcher malheureusement, sous l’aiguillon funeste et cruel de ses préoccupations, de se laisser docilement et maternellement emporter dans le ‘do-do-l’enfant-do’ réparateur de nos primes-enfances hors-genre et enfui de nos souvenirs, “réparateur” mais soumis à question, “maternellement” mais sacrément soupçonné d’être un “privilège de marmot blanc”.

Ainsi de son interview de mercredi soir, pour entendre la voix chaude et dynamique de notre-président en incursion salvatrice dans ‘les territoires’, – plutôt “quelques territoires des campagnes de la République” que le tout-net et trop-net “les territoires de la République“ dont on craint tant qu’il soient perdus ; ici après les grandes pluies sudistes, produits de l’incompréhensible colère des dieux qui semblent par instant prendre le relais des fausses-vraies attaques marseillaises du Covid parisianisé, suscitant les vraies-fausses insurrections marseillaises, pagnolesques et si attristantes par rapport aux promesses de la globalisation, quoique bombastiquement jubilantes, – « Tu me fends le cœur ! .. Pas vrai Escartefigue, il nous fend le cœur ! » ; car enfin,  “Il me fend le cœur, et à toi il ne te fend rien !”, dit César s’adressant au président-parisien venu porter la bonne nouvelle des sachants décidés à faire capituler sans condition l’infâme Covid.

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L’axe des fous en fer-blanc de l’UE

  jeudi 08 octobre 2020

8 octobre 2020 – Après avoir longuement hésité pour faire ou non quelque chose de sérieux sur cette affaire, non décidément ce ne l’est pas, ce ne peut être sérieux ! Alors, je me permets de vous signaler derechef, dans ce Journal-dde.crisis et sans alarme particulière, que l’axe franco-allemand se trouve embarqué dans une attaque frontale type-Barbarossa contre la Russie à propos du vaudeville-bouffe ‘Navalny-Novichok’.

Sur cette affaire, je ne me prive pas de vous confier qu’à mon avis l’un des plus avisés commentateurs est l’inimitable Dimitri Orlov avec l’impassible ironie-bouffe dont il a le secret hypersonique. Ni Français, ni Allemands, ni Navalny ne méritent plus, dans le champ de la considération je veux dire, dans cette circonstance comme en d’autres, dans cette sidérante époque narcissimus-médiocrissimus-néantissimus, que ce regard moqueur et connaisseur de notre chroniqueur terriblement russe.

...Voici quelques références pour vous tenir au fait de la séquence particulière dite ‘axe des fous en fer-blanc’ déclenchée hier  par une communication de l’exaltant couple des ministres Maas-Le Drian (dans l’ordre, l’Allemand Heiko Maas et le Français Jean-Yves Le Drian). La porte-parole du ministère russe des affaires étrangère, Maria Zakharova-la-pugnace, et également aussi charmante et aussi remarquable danseuses folklorique que débatteuse à la dent dure, nous explique qu’il s’agit de ceci, qui ne plaît guère aux Russes :

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Comment ose-t-il ?

  lundi 05 octobre 2020

5 septembre 2020 – ... Comment ose-t-il, lui Trump, défier la narrative de la presseSystème et le conformisme-Covid19 ? La presseSystème a écumé de rage en découvrant que Trump avait faussé compagnie au sacro-saint pool des journalistes-Système accrédités à la Maison-Blanche ; tous gens en extrême majorité conformément représentatifs de la presseSystème. Trump est parti en balade dimanche après-midi, en SUV super-protégé, protégé par d’autres SUV super-protégés, pour saluer ces grappes de foules stationnant autour de l’hôpital Walter Reed pour lui dire leur soutien ; et il a fait ça sans faire dire à ses chevaliers de la vérité-Système que sont les ‘accrédités’ qu’il se déplaçait.

La petite sortie était une bonne “idée de communication”, ont apprécié les professionnels. Mais il y a l’aspect ‘moral’, n’est-ce pas, et là nous eûmes droit à un déferlement. D’une façon générale, si vous voulez le sentiment était celui-ci : “Comment ?! Ce type n’est pas encore en train de crever ? ...N’est pas déjà mort ?!” On a pas mal mis en évidence l’intervention assurée et vertueuse d’un de ces grands médecins US émargeant à la grande communauté scientifique internationale globalisée, un de ceux qui nous montrent et surtout nous expliquent, depuis des mois, sur tous nos chers petits écrans devenus grands, dans tous les sens, se croisant et s’insultant, leur maîtrise pour nous protéger du terrifiant Covid19, nous les paumés, les incultes, les non-sachants, ceux qu’on destine à une rigoureuse conduite sous surveillance et avant le couvre-feu. Le Dr. James Phillips, attending physician à l’hôpital militaire de Walter Reed, couvert de diplômes et de gloires hypocratiques, s’est donc écrié, tweet dégainé et vertu progressiste ebn bataille :

« Ce SUV présidentiel est non seulement à l'épreuve des balles, mais aussi hermétiquement fermé contre les attaques chimiques. Le risque de transmission de COVID19 à l’intérieur est aussi élevé qu’en l’absence de procédures médicales de défense. L’irresponsabilité est stupéfiante. Mes pensées vont aux gens du Secret Service contraints de jouer dans cette pièce sordide. »

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Larme de Dieu

  samedi 03 octobre 2020

3 septembre 2020 – Le titre pourrait se lire “L’arme de Dieu”, et il serait aussi vrai, peut-être plus juste. (Je ne cesse de faire des titres à tiroir, à plusieurs significations,  jouer avec les mots... ) Qu’importe, ‘larme’ ou ‘l’arme’, Covid19 est sans aucun doute ‘de Dieu’, comme l’on est à son suzerain, tant il montre de brio et prouve à chaque instant, à chaque détour, à chaque nouvelle annonce, non seulement son utilité mais désormais sa nécessité.

Monsieur Alain Jakubowicz, ancien président de la LICRA, tweete, plein d’une grande espérance compassionnelle : « #DonaldJTrump testé positif au #COVID19. Et si Dieu existait ? » Si l’on est un peu soupçonneux, et si l’on croit être dans les petits papiers de Dieu, on conclura que ce message implique qu’il serait de bonne fortune que Trump trépassât, dans tous les cas que le Covid fût punition de Dieu à son encontre et démonstration de la vilénie trumpiste.

La drôlerie du propos, à propos d’une situation qui n’est pas nécessairement drôle mais plutôt étrange selon le deuxième sens du mot (la “drôle de guerre” n’a jamais fait rire personne), est que ce tweet est inséré dans un texte où la personne interrogée nous dit cet avantage paradoxal que la maladie de Trump, s’il ne s’ensuit pas un funeste développement, prive les démocrates de la stratégie d’attaque contre le susdit Trump ainsi transformé en personnage tragique, en ‘gentil’. On nous précise, pour que nul ne s’y trompe que « [l’]un des principaux axes de la campagne de Joe Biden était de taper sur le méchant Trump ; maintenant qu’il est malade, il devient difficile de l’attaquer car ce serait très mal perçu... »

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T.C.-94 : Covid métaphysique

  vendredi 02 octobre 2020

2 septembre 2020 – Difficile de suivre le rythme de l’histoire heure par heure, lorsqu’elle a décidé de se mettre en mode métahistorique-turbo, et qu’elle tient ce rythme en nous informant directement, nous laissant tous ébahis et épuisés. Dans la matinée (à la première heure de ce vendredi dans la nuit), Trump a mis en ligne le tweet suivant :

« Tonight, @FLOTUS  [Melania Trump]  and I tested positive for COVID-19. We will begin our quarantine and recovery process immediately. We will get through this TOGETHER! »

Ce tweet est sans le moindre doute le plus diffusé de tous les tweets-Trump, et peut-être même de l’histoire du tweet en général. Je renonce à donner un chiffre, sinon que nous évoluons dans les millions. Paul Joseph Watson, sur son site Prison Planet, déroule un nombre impressionnant de tweets de réaction à l’annonce de la nouvelle. Il s’agit d’un reflet spontané du climat de folie régnant aux USA, notamment celui de la haine, avec ces tweets stupéfiants qui célèbrent l’événement, souhaitant une mort prompte et sans retour à Trump, etc. : « Les gauchistes célèbrent le diagnostic positif au Covid de Trump ». Nous marchons dans une exo-réalité, pour certains une réalité des enfers, pour d’autres une sur-réalité, – tout ce qu’on veut sauf la normalité, ; peut-être même les gauchistes sont-ils en train de prier, comme de bons croyants soudain devenus, pour la mort rapide et sans un pli de Satan...

Il va sans dire que c’est toute la direction du pouvoir aux USA qui est pour l’instant dans une sorte d’état de décapitation virtuelle puisqu’en nécessité d’être testée et peut-être assignés à une quarantaine, et de toutes les façons plongée dans un désordre extraordinaire. Il y a la chaîne des successeurs constitutionnels du président en cas de disparition, les principaux dirigeants, son vice-président et la Speaker Pelosi, son adversaire Joe Biden, etc. Toutes ces personnes ayant été en contact ou proches de Trump sont effectivement susceptibles de se voir assigné un temps de quarantaine.

J’essaie en vain de donner des indications précises, mais c’est une tâche absurde ; finalement, le désordre de mes indications est le meilleur reflet des effets de l’événement. Il y a quelque chose d’absolument métaphysique dans ces événements, et notamment dans cette infection au Covid, à 35 jours de l’élection. Le président, et un président si absolument furieux et producteur de chaos, qui se moquait du Covid en le défiant, va-t-il disparaître ? ...Ou bien, au contraire, revenir sur la scène et profiter d’un climat de sympathie que susciterait un tel rebondissement, – et alors Covid s’avèrant un allié complètement inattendu et fort généreux, pour celui qui le moquait autant ?

Chaque péripétie extraordinaire, effectivement métaphysique, nous fait encore plus nous persuader que nous vivons une séquence d’événements d’une sorte qui n’existe pas dans notre mémoire historique, qui jamais ne projeta l’Histoire du monde sur une terra incognita secouée de tant de fureurs sismiques. Ce qui me frappe avec une puissance inouïe, ce n’est pas tant le contenu de ces événements, ni leur signification, – ils sont trop rapides pour qu’on puisse y songer, – mais leur rythme sans égal, l’espèce de méthode surhumaine de l’art du contrepied : à peine avez-vous commencé à vous rétablir des effets de l’un, dans un sens, qu’un autre vous envoie sa secousse tellurique, – dans l’autre sens !

Je suis assis à ma machine et ressens un calme étrange, alors que défile la cacophonie des constats, des observations, des réactions hystériques, des fureurs et des angoisses ! Ajouter à cela que la perspective est une période de plusieurs jours de calme, le temps de voir progresser l’infection, pour savoir si elle s’efface ou s’enflamme ; ce calme imposé, comme dans l’œil du cyclone !

Je suis frappé comme par la foudre, – c’est une métaphore, n’est-ce pas, – par l’autonomie des événements dans l’ordonnancement des choses et de leur dynamique. Chaque événement peut être compris et expliqué rationnellement, par notre « superbe raison humiliée et suppliante » de et selon Blaise Pascal ; effectivement « humiliée et suppliante », car l’enchaînement et la dynamique, les rapports de cause à effet, la nécessité et la dérision des événements répondent à un ordre qui n’est pas le nôtre ; à une maîtrise qui nous dépasse et dont nous sommes les jouets.

 Que dire de plus ? J’entends ici et là, partout autour de nous, les machines furieuses de la communication, zombies en bandouillère, qui produisent et crachent leur prévisions, leurs hypothèses, entre quarantaine et 25ème amendement, fourrées au milieu d’une chaîne de successeurs constitutionnels dont les maillons sont autant de gérontes maquillés en gérontocrates, qui font paraître le PolitBuro des années 1980-1985 comme un rassemblement de boy-scouts, jusqu’au dernier possible successeur de la lignée, presque un de la famille puisque un nommé Grassley, un Charles Ernest de l’Iowa à 86 ans... Tout cela se fait et se dit, sur les chaînes d’info, dans une ambiance presque joyeuse et effarée, rigolarde et secouant la tête, dans le genre “On renonce à comprendre” et allons-y, ‘Embrassons-nous Folleville’, ayant décidément choisi le côté bouffe de la chose.

Que dire de plus ? m’interroge encore cette question... Je n’avais qu’à choisir de ne rien écrire, ce qui eût été montrer de la fidélité à la tradition et à la méthode dedefensa.org, et une marque de respect pour ‘notre’ métahistoire. Mais non, justement ! Ces gémissements ne sont pas de mise : si j’ai parlé très vite d’un événement de cette importance dynamique, par son rythme et la surprise qu’il porte, c’est bien entendu pour saluer cette métahistoire et nous rappeler combien nous dépendons d’elle, directement avec le Ciel pourrait-on dire, et combien peu de moyens d’influence, et encore moins d’action, nous pouvons avoir sur elle.

Voilà donc la conclusion : le fait de n’avoir rien à dire en cet instant, et le dire d’une façon si ouverte, c’est prendre la mesure de la dimension extraordinaire de la dynamique des événements qui accompagne l’effondrement du Système dans sa Grande Crise. Alors et compte tenu de ces conditions, le destin du ‘candidat du chaos’ balance entre les enfers où le jette ses ennemis, et la Résurrection où l’attendent ses partisans. En tout état de cause, nous ne pouvons que suivre le spectacle que les dieux ont décidé de monter pour nous.

La découverte de l’Amérique

  jeudi 01 octobre 2020

1er octobre 2020 – ... Ou bien “la (re)découverte de l’Amérique” ? Finalement non. Ce n’est pas l’Amérique qui a changé et qu’on redécouvre, mais bien l’Amérique poussée à son extrême et qui nous apparaît telle qu’elle-même, en majesté, – ou plutôt et pour être plus justes, ‘en obscénité’ et ‘en barbarie’, pour être plus juste.

C’est cela et rien d’autre qu’ils ‘découvrent’, Christophe Colomb innombrables de la modernité, avec le supplément effrayant qu’il s’agit de notre modèle bienaimé, que nous imitons depuis tant de temps, et que nous-mêmes, finalement, sommes de cette même sorte et de cette même eau... “bloc-BAO”, Système, nous y sommes et nous en sommes ! Tout le monde est à bord du Titanic.

Je veux dire, plus simplement après cette introduction tonitruante, que le débat entre les deux brutes a révélé à tous les amis où en est l’Amérique en vérité. Toute notre classe des élitesSystème a pris en pleine figure, sans aucun ménagement et au rythme des insultes de Biden-Trump et des injures de Trump-Biden cette affreuse vérité ; le spectacle de l’affreux duel et du terrible affrontement leur révèle que non seulement la vérité-de-situation est catastrophique, mais qu’en plus elle s’effondre en cascade vers une catastrophe plus grande encore. Je prends une conversation de commentaire très parisien, qui fut exemplaire à cet égard, une émission du programme ‘C dans l’Air’ (celui du 30 septembre sur TV5) qui avait pour cette fois troqué le Covid pour un USA2020 pas piqué des vers.

(Suite)