Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

La doctrine “Les cons ça ose tout...“

  mercredi 13 août 2025

13 août 2025 (07H30) – En effet, cette phrase devrait être tracée en lettres d’or, disons sur le fronton de l’Élysée qu’on pourrait relocaliser  au 10 Downing Street, sans oublier le Bundestag de la démocratique Allemagne. Il s’agit bien de “notre-Europe” :

« Les plus stupides n'accèdent pas au pouvoir parce qu'ils sont supérieurs, mais parce q ne doutent pas » .

... Ce qui représentent un redoutable plagiat de la phrase fameuse, – Lino Ventura/Michel Audiard, gens d’un autre temps, dans ‘Les tontons flingueurs’ :

« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît »

Des deux phrases, la première est officielle et authentique, datant de 1999 (35 ans après Audiard), des psychologues américains David Dunning et Justin Kruger, qui lui ont donné leur nom : “l’effet Dunning-Kruger”. Nous sommes dans l’ère Dunning-Kruger, qui marquera le paroxysme de la tragédie-bouffe que n’avaient pas vu venir les piètres auteurs de l’effet Corneille-Racine.

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Portrait (à peine rectifié) de Trump

  mardi 12 août 2025

12 août 2025 (12H00) – Ceci, en préparations au sommet glacé mais peut-être chaleureux du grand État de l’Alaska ? Se rend-on compte que la vedette médiatique incontestée en est toujours le président Donald J. Trump ? Oui, on s’en rend compte, l’autre étant classé Diable 6ème dan et reconnu comme très habile depuis fort longtemps

Il est remarquable de constater que dix ans après son entrée en politique, et deux mandats de président, Donald Trump sur lequel des milliers de tonnes d’articles ont été écrits, demeure un personnage relativement énigmatique. Est-il fou ? Est-il manipulé ? Est-il un pantin désarticulé ? Est-il handicapé banal ? Est-il un sadique humiliateur-en-chef des femmes ? Est-il un idiot complet avec un QI négatif ? Est-il une victime de parents abusifs ? Est-il un criminel évadé d’Alcatraz et évoluant sous un faux-nom déguisé en faux-nez ? Est-il un espion de Poutine secrètement marié à Tulsi Gabbard ?

Nous avons rencontré au cours des multiples interviews et dialogues des gens infréquentables qui sont aujourd’hui les plus intéressants, l’un d’entre eux qui nous a beaucoup intéressé. Il s’agit d’un entretien du commentateur russe Mark Sleboda avec le site ‘Dialogue works du Brésilien Nima R. Alkorshid, le 11 août 2025. Sleboda est un remarquable commentateur russe, capable de parler avec une totale liberté de ton et de style, voire avec une réelle brutalité s’il le faut (y compris pour la direction russe s’il en juge ainsi).

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L’Alaska est un mystère sans fin

  dimanche 10 août 2025

10 août 2025 (19H00) – L’Alaska est une des rares “terres rares” à unir l’Amérique et la Russie. Un territoire russe vendu aux USA en 1867 ($7 millions), alors que les relations des USA “démocratiques” avec la Russie tsariste et autocratique était à leur meilleur, – La Russie était le seul pays européen à avoir soutenu le Nord contre le Sud et sa flotte ayant sauvé les Nordistes comme celle de l’amiral de la France royale et autocratique de Louis XVI, – François Joseph Paul, comte de Grasse, – avait sauvé les ‘insurgents’ “démocratiques” en battant la Royal Navy à la bataille de la baie de Chesapeake de 1781. L’Alaska devint un temps, jusqu’au tout début du XXème siècle, une terre glacée d’union des deux grandes puissances.

« En 1867, conclut ce rapport, les États-Unis ont acheté l'Alaska à la Russie pour 7,2 millions de dollars. En 1900, le président William McKinley dévoila son plan pour relier l'Alaska et la Russie afin de créer un réseau ferroviaire mondial qu'il appela “l'avenir de l'humanité”, et le Congrès des États-Unis a approuvé le financement pour cela. Mais l'histoire retient maintenant tristement :

» “Le 14 septembre 1901, le rêve du président McKinley pour ‘l'avenir de l'humanité’, – par la création de son projet de système ferroviaire américano-russe qui aurait détruit la puissance de l'Empire britannique, – a été anéanti par une balle d'assassin, – avec son vice-président résolument pro-britannique Theodore Roosevelt prenant le pouvoir et non seulement abandonnant ce qui aurait pu être l'entreprise la plus édifiante et la plus cruciale de l'histoire humaine, mais utilisant également l'argent alloué par le Congrès américain pour construire le canal de Panama (à partir de 1904), assurant ainsi les guerres mondiales d'un siècle et les bouleversements économiques mondiaux qui ont suivi, même à ce jour”. »

Ainsi l’Alaska est-elle une terre de tous les contrastes, de toutes les espérances et de tant d’espérances déçues sans qu’on sache vraiment où ces espérances nous auraient menés. Le cadre est donc parfait autant qu’inattendu pour un sommet qui a éclaté, comme le reste ces derniers temps, sans avertissement, en plein bouleversement contradictoire et brutal  renversement des tendances déjà dix fois, cent fois renversées. Certes, on s’habitue à Trump mais pas aux surprises d’une métahistoire qui joue avec les événements qui lui conviennent comme un prestidigitateur chargé d’une mission et d’une licence divines. Nous n’avons plus qu’à suivre Trump et Poutine (mais pas Macron, tout entier attaché à la passionnante partie d’un poker des genres autour de Brigitte, mission de la Grande Histoire qui honore le destin de la France, – vous savez, la Grande Nation comme l'on disaiut glorieusement !).

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The fog of the’ sommet

  samedi 09 août 2025

9 août 2025 (06H30) – En d’autres temps, l’annonce d’un sommet des “grands” (France, UK, URSS, USA) puis des sommet des “super-grands” (URSS-USA) était l’annonce de temps enfin devenus plus heureux. C’était le signe que l’essentiel était boucle, relu, approuvé, et qu’il n’y manquait que les signatures et les embrassades. C’était in illo tempore, vous dis-je et, franchement, je ne crois pas que nous y soyons revenus.

Par conséquent et compte-tenu du poids qui pèse sur ma mémoire sans nécessité de convoquer la conscience,, – entre un monde à peu près sensé et un monde complètement fou, – je préfère m’abstenir d’un jugement structuré et décisif pour l’instant jugé qui commence à la rencontre Poutine-Witkoff et qui est loin d’être clos. Certains qualifieront de “pleutrerie intellectuelle” là où il n’y a que la prudence qui attend la lucidité pour avancer un jugement.

... Enfin, pour ne pas en rester là et fournir à nos lecteur un travail essentiellement factuel mais notablement engagé contre Trump le faussaire et aussi contre Poutine le naïf. Je reprends le texte du 7 août de Larry S. Johnson, que je trouve le plus élargi (aux événements accompagnant le sommet) et le plus précis parmi quelques autres que j’ai parcourus ou entendus. Je pense qu’on trouve chez Johnson, sur le fond de son analyse la qualité du travail d’un bon (très-bon) analyste de la CIA. Je tends à partager certaines de ses appréciations, mais tiens à préciser avec résolution que je suis bien loin de les soutenir vigoureusement et catégoriquement.

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Les machines à laver attaquent

  jeudi 07 août 2025

7 août 2025 (19H00) – Pour cette fois, je vais suivre une méthode inédite : présenter d’abord  le texte qui va servir de base, sinon de viande déchiquetée, à mon propos, et l’examiner ensuite, déchet par déchet, pour éclairer sa pleine signification. On fera alors le point, – disons “d’exclamation” pour faire le malin.

Le texte vient du site ‘usa.news-pravda.com’ de ce 7 août 2025. Il provient originellement du site ‘Top War’ et il est présenté sous le titre aguichant de :

« “Provenant aussi des machines à laver ?” – Plus de 6 500 puces électroniques d’origine chinoise ont été décomptées sur le porte-avions de l’U.S. Navy USS ‘Gerald R. Ford’ »

Sans plus attendre, voici le texte en question, – il n’est pas trop long et uniquement factuel, ce qui vous permettra de ne pas perdre le fil de nôtre réflexion.

« Les États-Unis ont décidé de lancer un audit à grande échelle des approvisionnements destinés à l'armée et à la flotte. Cela s'explique par le fait que, récemment, l'utilisation croissante d'éléments de base chinois dans les armes américaines a commencé à être révélée. En gros, l'équipement est américain, mais à la loupe et au tournevis, on découvre…

» Ainsi, le tout nouveau porte-avions américain, l'USS Gerald R. Ford, a utilisé d'importantes quantités d'acier acheté en Chine, ainsi que plus de 6 500 puces électroniques chinoises. Le paradoxe : ce porte-avions américain est assemblé à partir de matériaux et d'éléments produits dans le pays qu'il est censé “contenir” militairement dans la région Asie-Pacifique. Les  “narrateurs” occidentaux n'osent tout de même pas aller jusqu’à écrire : « Un porte-avions américain assemblé à partir de machines à laver chinoises. » Néanmoins, on note que les puces chinoises responsables des mécanismes rotatifs de l'une des antennes de l'USS Gerald R. Ford se révèlent être parfaitement identiques à la base des éléments des “machines à laver” ordinaires.

» Des pièces et composants chinois ont également été retrouvés dans les chasseurs F-35 de 5e génération de l'US Air Force et de la Navy. Et, comme le disent les plus brillants, les États-Unis n'ont toujours pas créé leurs propres armes hypersoniques, car l'usine de Shanghai fournissant ce matériel ne peut pas gérer les commandes de microélectronique… »

Ainsi et après s’être demandé si “l’usine de Changhai ne traine pas volontairement les pieds (la Chine, elle, a de l’hypersonique), je vous propose un petit arrêt standard pour reprendre votre souffle. La suite, peut-être encore plus intéressante, est faite par le directeur d’un think tank américaniste prestigieux qui s’occupe de l’analyse des systèmes avancés, de l’intégration des technologies dans les systèmes d’armes et toute cette sorte de chose... Il s’agit de Brian Clarke, directeur du Center for Defense Concepts, qui fait partie du prestigitissime (plutôt que “prestigissime”, qui fait un peu étriqué) Hudson Institute, l’un des plus puissants et des plus huppés parmi les ‘think tannks’ américaniste, de politique étrangère et de sécurité nationale. Donc, que du beau monde, et des sources absolument sacrées dans leur respect des normes et des réalités du Système.

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A la recherche du Trump perdu

  lundi 04 août 2025

4 août 2025 (19H00) – ll est toujours intéressant de rencontrer un philosophe qui plaisante, qui sarcasme, qui ne prend rien au sérieux, qui s’amuse bien de la profonde inexplicabilité des choses. Lorsqu’il rencontre un personnage hors du commun, il s’interroge en riant sous cape (“Ce type est-il complètement, à moitié ou un tiers dingue ?”). Quand c’est un SDF du coin, ce n’est pas trop gravissime ; quand c’est le président des États-Unis, il y a de quoi réfléchir...

Le philosophe, c’est Douguine. Vous le connaissez, torturé, fièvreux, se perdant avec un délice sérieux dans les labyrinthe de la construction d’un monde nouveau, patriote ardent pour la Sainte-Russie, – Douguine, Russe et bien Russe, qu’on ne s’attend certainement pas à voir pratiquer une sorte d’humour à froid, une ironie pratiquée sans sourire, presque “à la française” du temps où la France existait encore. Ici, avec Trump, c’est bel et bien le cas : la chaos, certes, mais le chaos cosmique, sans limite, décrit avec une sorte de retenue  comme un clin d’œil discret. En lisant ce “A propos” qui n’est rien de moins qu’un portrait de l’animal, on obtient en prime un portrait bien inattendu de Douguine. La surprise est de bon goût.

Il faut se rappeler que, jusqu’alors, Trump était pris au sérieux par Douguine, qui s’acharnait à décortiquer le personnage à la lumière d’une sorte d’eschatologie aussi vaste que les infiniment vastes espaces russes ; tout cela, bien entendu, dans le plus grand sérieux. Ici, le ton a changé et l’on est passé à une sorte de « Java du Diable » qui serait devenu une sorte de “Boogie-woogie de Dieu”.

« On ne peut exclure qu'il se considère comme rien de moins qu’un “Dieu”, et Netanyahou comme son “archange”. »

Soit : comme je vous sens nerveux, je lui passe  la plume. Son intervention est suivie, en soutien, d’une sorte de poème (en russe) d’une sorte de chroniqueur (russe) nommé ‘WarGonzo’...

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L'Empire nucléaire-bouffe 'tweete back'

  samedi 02 août 2025

2 août 2025 (17H15) – Est-il vraiment utile, sinon nécessaire, d’en parler ? Eh bien, avec Trump, c’est toujours oui. Il y a toujours dans chaque mot et chaque phrase (assemblage de plusieurs mots, formule également utilisée) un point qui vous arrête et vous interpelle, avec lequel vous pouvez envisager une digression philosophique qui nous éloigne du sujet abordé et qui semblerait un peu angoissant au courant de nos chères populaces réclamant justice, paix et égalité dans la force mais sans trop risquer (“Je place mes sous-marins lanceurs d’engins nucléaires [des SSBN] à bonne distance pour nucléariser Moscou, Poutine é Cie [et Medvedev”).

« Avec ses publications sur les réseaux sociaux, Donald Trump se comporte comme une adolescente droguée. Trump, aspirant à “the Art of the deal”, affole le monde en le plaçant au bord d'une guerre nucléaire et prend d'autres mesures que la Russie ne peut interpréter que comme une attaque des États-Unis contre la mère patrie. », écrit Larry Johnson qui a l’amabilité de prendre Trump au sérieux.

Comme nous ne vous le disions pas hier, – tout en le sachant déjà, bien entendu, parce que nous savons tout – Trump a réagi avec une considérable fureur à l’attaque de Medvedev. D’accord, Medvedev c’était des mots, d’ailleurs bien dans la logique de l’actuel “dialogue” (“Je te hais, moi non plus”) USA-Russie ; mais Trump, c’est aussi des mots qui vous annonce qu’il va “déplacer” deux SSBN plus près d’une des côtes de la -Fédération de Russie... Tiens, les voici, ces SSBN volant en profondeur, pour que nous n’y comprenions vraiment rien du tout, d’autant que c’est par le canal de RT.com et de toutes ces FakeNews insulteuse de la vertueuse Amérique-américaniste :

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Danse de Saint-Guy sur le rythme ‘Big Bang’

  vendredi 01 août 2025

1er août 2025 (16H05) – Comme j’ai déjà dû le faire à plusieurs reprises, je dis une fois de plus que j’ai vécu plusieurs crises majeures, menaçant de conduire  à l’affrontement suprême, durant les années de Guerre Froide. Mais tous comptes faits, – peut-être l’ai-je déjà dit ? Dans tous les cas, je confirme, – celle qui m’a laissé à terme la plus profonde impression sans m’avoir frappé sur le moment (elle fut longtemps tenue secrète) fut celle de 1983-1984. J’en ai repris quelques éléments dans une page récente de ce journal, le 19 septembre 2023, rappelant l’événement autour d’un exercice de simulation de guerre nucléaire de l’OTAN, du nom de code de ‘ABLE ARCHER’, en novembre 1983. Reagan l’avait fait annuler en dernière minute, ayant appris par divers canaux l’état d’esprit des dirigeants soviétiques, qui tremblaient d’une trouille indicible en craignant vraiment une attaque nucléaire occidentale sous couvert de l’exercice.

« Le président Reagan déclare dans ses mémoires, sans se référer aux rapports des services de renseignement britanniques ou à ABLE ARCHER, qu'à la fin de 1983, il avait été surpris d'apprendre que “de nombreuses personnes au sommet de la hiérarchie soviétique avaient véritablement peur de l'Amérique et des Américains” et que “de nombreux responsables soviétiques nous craignaient non seulement en tant qu'adversaires, mais aussi en tant qu'agresseurs potentiels susceptibles de leur lancer des armes nucléaires lors d'une première frappe”. [...]

» Mais une enquête plus approfondie sur l'attitude des Soviétiques, envoyée à la Maison Blanche au début de 1984 par le directeur de la CIA William Casey, basée en partie sur les rapports de l'agent double Gordievsky, eut un effet beaucoup plus grand. Après avoir lu le rapport, Reagan sembla d'une gravité inhabituelle et demanda à [son conseiller] McFarlane : “Pensez-vous qu'ils y croient vraiment ? ...Je n’arrive pas à croire qu’ils pourraient le croire vraiment [que nous pourrions attaquer], – mais c'est une chose à laquelle il faut penser”... »

A cette époque, on ne plaisantait pas avec la possibilité d’une guerre nucléaire, que ce soit le vieux Reagan, où les vieux Secrétaires Généraux du PC de l’URSS (avant le Gorbatchev de 1985) qui se succédaient au pouvoir les uns après les autres pour mourir de gâtisme dans l’année. Quelle différence avec aujourd’hui, où l’on est encore plus gâteux, mais cette fois du côté US. Les vieux ont tous perdu la mémoire des crises d’antan, et ils ont remplacé l’angoisse du vieil âge par l’hyper-frénésie et l’enfièvrement du vieil âge rajeunie aux stéroïdes  et emporté par le paroxysme du simulacre et de l’illusion. On attendait Trump pour liquider Biden, on a eu Trump pour multiplier Biden... Qui dirait qu’on a gagné au change ? Un Raymond Devos eût bien résumé l’affaire...

A nouveau ce texte du 19 septembre 2023 :

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N’écoutez pas ce que je ne vous dis pas

  mercredi 30 juillet 2025

30 juillet 2025 (00H30) – Décidément, me semble-t-il, les Italiens disposent de belles voix, de beaux esprits dans ce concert vide d’un assourdissant conformisme qui prévaut en Europe, – et notamment en France, vue de l’extérieur, dans mon pays qui est le “pays de l’intelligence” et qui rabâche sans cesse les mêmes petites querelles idéologiques et sans fin, ornées de mots ronflants et d’une prétentieuse majesté, – comme si Paris était devenue une grande-petite ville de province qui essaye de parler comme la grande-Ville-Lumière des autres temps.

Pourquoi les Italiens ? Parce que je trouve chez eux, une fois de plus, un texte court et précis qui va remuer les profondeurs insondables de notre décadence ; qui le fait à propos de la chose qui a aujourd’hui la toute-puissance de l’acte et de ses effets, le système de la communication ; qui décrit quelque chose d’épouvantablement nihiliste, en désignant les vrais coupables, tout le monde en vérité ; qui réussit pourtant ce miracle ne pas vous laisser dans un état de désespérance accouchant ce nihilisme mortel.

L’auteur (non, l’autrice puisqu’il s’agit d’une dame) ne vous promet pourtant rien d’un espoir fallacieux qui serait de vous dire qu’en pleine tempête invincible vous réussirez à redresser la barre. Croyez-moi, j’ai fait de la voile et j’ai subi au moins quelques tempêtes, dont l’une la plus terrible qu’on puisse imaginer. C’était il y a bien plus d’un demi-siècle et je m’en souviens comme si c’était la nuit dernière, une tempête où nulle puissance humaine ne serait capable de “redresser la barre” lorsque les éléments déchaînés en ont décidé autrement. Alors, la barre, le gouvernail, la grand’voile réduite à un tiers avec deux ou trois ris, la trinquette bordée à contre dans cette allure “à la cape” qui devrait vous immobiliser, tout cela est bouclé et ne vous ne vous appartient plus, – et vous vous trouvez sans le moindre contrôle d’une coquille de noix qui file à plud de trente noeuds vers une côte rocheuse rien qu’avec le vent tapant comme un poing de géant sur le tableau arrière. J’ai vécu un tel moment où vous baissez les bras parce que c’est le bon sens de baisser les bras, avec l’espoir irréfragable que, finalement, les éléments du ciel en fureur décideront de vous épargner en apaisant cette fureur. Tout, absolument tout est perdu et, par conséquent, tout, absolument tout est possible, – même que le Ciel vous pardonne...

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La Grande Tectonique du monde

  lundi 28 juillet 2025

28 juillet 2025 (18H00) – J’ai assez longuement hésité à choisir l’expression qui conviendrait le mieux à ce que j’entends montrer à l’aide de certaines interventions caractéristiques du jour, et d’une chronique courante des événements. S’agissait-il du “Grand Tournant” (mot se rapprochant le plus de ‘Watershed’, utilisé dans son titre par Charles Hugh Smith, signifiant selon le Collins la marque brutale d’une “nouvelle époque”, d’une “nouvelle façon de vivre”) ; ou bien encore “L’ébranlement du monde” (coup d’œil au livre de 2003 de PhG, ‘Chroniques de l’ébranlement’), “Le choc des mondes”, etc.

Finalement, ce fut « La Grande Tectonique des mondes » (n’hésitez jamais devant l’emploi de majuscules dans cette circonstance, l’Académie vous donne sa bénédiction, et non plus sur l’emploi du pluriel pour ‘monde’), pour montrer que ce qui se passe est aussi bien souterrain que sur la sur face du monde, que sur la position du monde par rapport au reste à la suite de tels bouleversements. Je ne veux pas dire qu’aujourd’hui, particulièrement, la chose s’est produite, – mais plutôt qu’aujourd’hui marque la suite courante et hyperaccélérationniste de ce phénomène proprement extraordinaire et que 95,5% à 96,92% des gens (estimations institut de sondage PhG) continuent à ignorer avec un émouvant entêtement et une charmante irresponsabilité.

Vous savez bien, ô vous les ‘happy few’ lecteurs de notre auguste site, de quoi je veux parler : GCES, GrandeCrise, etc. Tous les jours, nous pourrions envisager un tel texte, cela précisément depuis 2015-2016. Cette fois après d’autres et avant la suite, nous nous y arrêtons avec un peu plus de décision à cause de trois événements, à la fois bouffe-stupides, audacieux et synthétiques. La diversité et l’inclusivité des éléments de la catastrophe est extrêmement remarquable, au point que l’on pourrait bien parler d’une catastrophe-Woke.

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Perdus dans « la sombre forêt » des Enfers...

  jeudi 24 juillet 2025

RapSit-USA2025, le 24 juillet 2025 à 00H50... – Le  philosophe et analyste des religions Rod Dreher, converti au catholicisme puis choisissant pour mieux satisfaire ses convictions la religion orthodoxe, a publié en 2024 son livre ‘Living in Wonder‘ (titre “traduit”, ou plutôt “interprété”, de façon peu satisfaisante selon mon goût qui n’est pas celui dont parle Dreher ‘Comment retrouver le goût de Dieu’). Dreher est un ami de J.D. Vance, mais aussi de Dante Alighieri dont vous savez qu’il est l’auteur du chef d’œuvre universel et absolu de la littérature, – ‘La Divine Comédie’. Ce livre du Dante conte l’odyssée, – Homère n’en serait pas peu fier –, d’un nommé Dante Alighieri dans sa résolution d’aller chercher auprès de Dieu le consentement à sa tentative de se débarrasser du fardeau de ses actions détestables, du poids du mal qui fut en lui et le retint dans les plus basses entreprises terrestres.

Le Dante commence donc son périple par les Enfers, qu’il décrit comme « la sombre forêt » où le poète enfermé dans ses affres comme autant de tortures, chemine, perdu, accablé, horrifié :

« C’est ainsi qu'est née la ‘Commedia’, qui raconte comment un homme appelé Dante perdu dans la “sombre forêt”, a retrouvé le chemin de sa restauration et, ultimement, de Dieu. »

Nous, vous et moi, nous tous, nous sommes « dans la “sombre forêt” » qui constitue notre enfer qu’est cette époque qui nous accable, où s’agitent tant de puissants aux actes détestables dont nous ne savons rien d’assuré, sur lesquels nous ignorons quel jugement porter. Le Diable a tant agité ce brouet nommé ‘Deep State’, selon sa propre recette, que tous les ingrédients semblent s’y être noyés, ou dans tous les cas dissous, et que Dieu lui-même aura bien du mal à « reconnaître les siens ”. Nous ne sommes pas Dieu, le Dante nous en est témoin, mais il reste à nos faibles moyens d’éclaireurs et d’enquêteurs de rechercher ceux qui se rapprochent le plus des premières marches du Purgatoire, et ceux qui sont définitivement pris par les glaces du lac maudit de l'Enfer illustré par une sorte de Jérôme Bosch infernal.

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Sun-Tsu à l’heure du drone

  samedi 19 juillet 2025

19 juillet 2025 (17H30) – Commencée sur un rythme trompeur et sous les ricanements entendus de nos excellences des élitesSystème (le « Nous allons faire s’effondrer l’économie russe » du ministre français délégué par Bercy pour nous asséner cette vérité de l’au-delà, lorsqu’on enterrera la Russie ) ; puis engoncée dans un océan de mensonges comme on l’est dans la Mer des Sargasses et des Gorgones, – l’intelligence (au sens extrêmement sinon décisivement américaniste de “renseignement”) de la guerre d’Ukraine semblait nous être réservée, à nous, Occidentaux de la maîtrise du monde. Malgré de plus en plus de dents éclatées et dispersées par les conspirationnistes, il resta longtemps évident que nous ne ferions qu’un bouchée après l’avoir croquée... disons : “à assez belles dents”. De toutes les façons, les Russes, qui sont des sous-hommes d’assez mauvaise qualité, mouraient par millions et millions !

Ce n’est pas tout à fait fini et certains continuent à se dire que le défilé dans Moscou, ce n’est plus pour dans très longtemps. Avec un président comme Trump, pense en ricanant à son tour  Andrei Martianov, on peut toujours y croire... Il faut comprendre que la communication, que nous maîtrisons entre la pub et Hollywood, fait la loi chez nous :

« .. Les Russes se précipitent pour acheter des provisions et envahissent les épiceries, les rayons sont vides. La capitulation inconditionnelle face aux États-Unis se prépare à Moscou, avec notamment l'entrée triomphale de Trump à Moscou par l'Arc de Triomphe de l'avenue Koutouzovski, puis le défilé de l'armée américaine sur la Place Rouge et le transfert solennel de toute la technologie militaire russe aux États-Unis. Après cela, Trump est conduit au Tombeau de Lénine et est déclaré maître de l'univers et plus grand artiste de l'accord, puis lauréat du prix Nobel 2025-2089. Puis l'agent des services secrets frappe à la porte et demande : “Monsieur le Président, êtes-vous réveillé ? C'est l'heure du petit-déjeuner.” »

Voilà pour la télé-réalité. Pour le reste, je dirais qu’un sourd et étrange sentiment de panique s’est peu à peu emparé de ceux qui, en Occident-Fake, garde certains accès à des choses avérées, – je parle des “sachants” de l’information secrète et de la stratégie mystérieuse. En effet, de tous côtés ils découvrent des évolutions, des choses nouvelles, des progressions inattendues, dans le chef de l’équipement, la coordination, l’efficacité des forces et équipements russes.

• ïl y a eu et il y a plus que jamais les hypersoniques : on connaît bien, ici, je crois, ce qui n’empêche pas les génies de nos experts otaniens et pentagonesques de se planter régulièrement pendant que se baladent les ‘Orechnik’. Les hypersoniques révolutionnent le grande stratégie, la stratégie continentale et la tactique fondamentale. Bien entendu, nous, à l’Ouest, n’avons rien d’approchant.

• Et puis, il y a les drones.

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Extension sans fin du domaine de la connerie

  vendredi 18 juillet 2025

18 juillet 2025 (11H50) – Comment  “orwelliser” Orwell soi-même ? Cette tâche qui semblait impossible, hors des imprécations de divers régimes enkystés dans une logique du Système toute entière dévolue à la “philosophie de l’optimisme”, – « Nous ne fabriquons pas de parapluie en Amérique car il fait toujours beau » disait le maire de New York avant le crash de 1929, – vient d’être réussie grâce à la méthode-Woke de négation-cancellisation du passé, – « Du ‘Big Now’ à l’éternel présent ».

La chose a été mise en évidence par des observations de l’écrivain britannique Walter Kern, lors d’une interview par Tucker Carlson sur son réseau-X. On lit cela dans le dernier sujet abordé, dans un entretien qui portait surtout sur l’arrestation en décembre 2024 de l’écrivain Luigi Mangione dans le cadre de l’assassinat de Brian Thompson, Président-Directeur-Général de la compagnie d’assurance (American health insurance) dite UnitedHealthcare. (Mangione est un persoinnage intéressant, bien plus que Thomson.)

On trouve en fin d’entretien, un aparté entre les deux hommes sur la commémoration du 75ème anniversaire de la publication de ‘1984’. La transcription écrite de l’intervention de Kern est donnée ici, en traduction automatique et adaptation de la plume qui vous informe là-dessus :

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Trenine, une détermination russe

  jeudi 17 juillet 2025

17 juillert 2025 (16H00) – Je suis tombé, avec une certaine grâce je le reconnais , sur un excellent segment du réseau de “Pascal” (j’ignore son nom mais je me fie à son allure et à sa voix qui respirent l’empathie) de ‘Neutrality Studies’, en version française. Pascal s’attache au plus récent texte de Dimitri Trenine, en rappelant qu’il avait organisé en 2021 sa première table ronde avec Trenine et Anatol Lieven.

Le texte de Trenine est paru en manchette les 14-15 juillet, comme on le signalait dans un texte d’hier où était signalée, – vieux réflexe du journaliste, le “plus vieux mêtier du monde”, –  la durée inhabituelle pour RT.com de cet emplacement, signe de l’importance extrême que lui accordent les gens du réseau russe (financé par le gouvernement russe, précisent nos fins limiers type Dupont & Dupond, débusqueurs de FakeNews dans les dirty piece of shit) :

« Les autres, ceux d’en face qui furent réduits à se taire pendant ces siècles de fureur, d’ailleurs beaucoup plus anglo-saxonne qu’occidentale, sont aujourd’hui sur leur garde. Ces pays, devant cette démence cosmique, savent ce qui les attend et ils sont décidés à ne pas attendre. Une petite preuve se trouve dans ce texte de Dimitri Trenine qui est resté de façon très inhabituelle  24 heures (14 et 15 juillet) en manchette de RT.com, qui démarra sur un titre assez retenu pour poursuivre avec son titre définitif :

» D’abord : « Oubliez la détente, Moscou doit se battre jusqu'au bout » ;

» Puis le titre qu’il faut retenir, celui que chacun de nos esprits forts a déjà écrit : « La Troisième Guerre mondiale a déjà commencé »

Pascal nous fait un grand éloge de Trenine, qui trouve chez nous un accueil extrêmement chaleureux. Je me souviens, grâce à notre brillant moteur de recherche, que nous avons pour la première fois parlé de Trenine le 6 juillet 2012 (« Une certaine dissolution »), pour noter que ce Russe, le plus pro-occidental qu’on puisse rêver, commençait à l’avoir mauvaise.

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Trump et le cri fou des mouettes dans la tempête

  mercredi 16 juillet 2025

16 juillet 2025 (15H30) – Il est difficile de continuer à passer sous silence, disons 80% (estimations très prudentes) des comportements du président des Etats-Unis  dans les affaires transatlantiques, – pour s’en tenir à ce thème qui nous importe précisément, mais les autres c’est pareil ; difficile aussi de passer sous silence l’extraordinaire saga de la liste de tous ces braves gens des élitesSystème mentionnés sur la liste-qui-n’existe-pas du milliardaire des loisirs de ces élitesSystème Jeffrey Epstein, opportunément suicidé in illo tempore dans la prison de réputation la plus “sécurisé” du pays. La phrase est longue mais l’affaire n’est pas courte... Encore n’abordons-nous pas les affirmations de plus en plus solides, appuyées par Tucker Carlson, de l’appartenance d’Epstein à un réseau du Mossad israélien, qui fut une des premières hypothèses soulevées lors des multiples péripéties menant à l’arrestation puis au “suicide” de Epstein dans son lieu si hyper-sécurisé ; le Mossad, qui doit avoir une belle galerie de vidéos à nous faire visiter sur les loisirs de haute culture de ces messieurs-dame, alias ‘The Masters of Universe.

Ces remarques d’ordre général sur les agitations de Trump, – le personnage central de la pièce, malgré tout, – se prolongent de décisions extraordinaires concernant cette espèce de magmas nommé “politique étrangère”, comme cet ultimatum de 50 jours à la Russie, et le pseudo-projet particulièrement bienvenu (les Européens, autres gens de bonne compagnie, applaudissent discrètement) mais néanmoins qui doit grandement à la communication nécessairement mensongère du simulacre, de vendre des missiles ‘Tomahawk’ à portée stratégique et de type offensif à l’OTAN pour permettre à cet organisme connu pour ses œuvres de stabilisation des affaires de les livrer (vendus ? Offerts ?) à l’Ukraine, – ventes de missiles américanistes à l’OTAN payés en grande partie par le principal financier de l’OTAN, les États-Unis d’Amérique, etc... Si vous trouvez des affirmations de tourbillon crisique type dans ces épisodes qui comportent tant de narrative arrangeante, nul ne vous le reprochera. Tout cela est vrai mais c’est complètement faux, – tel est mon jugement.

Le but de cet homme (Trump) qui veut la paix à tout prix est d’offrir à un pays en déroute qui massacre ses propres hommes un moyen d’attaquer la Russie en une action provocatrice propre à susciter une escalade phénoménale de l’affrontement. Du pur neocon qui perd la tête recouverte d’un entonnoir fourni par l’intendance de l’établissement psychiatrique concerné ; mais du pur neocon sanctifié par une logique-Trump, qui se veut homme-de-paix (Prix Nobel de la Paix 2025, c’est comme si c’était fait) et que, pour faire la paix, c’est bien connu, il faut d’abord être en guerre.

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Les mille et une vies du F-35

  dimanche 13 juillet 2025

13 juillet 2025 (18H15) – Qu’importe de savoir s’il vole, puisqu’il est inspirateur de tant de plumes qui le suivent et l’observent presque comme un Objet Volant Non Identifié. Il est vrai que retrouver une chronique “de la vie copurante” d’un journal quotidien de nouvelles générales, fût-il suisse, consacré au F-35 comme objet quotidien et sans prétention de moquerie, de dérision, c’est assez peu commun. Le F-35, venu tout droit du JSF, aura donc innové en tout puisqu’il permet de démarrer une chronique sur ce ton-là, je veux dire sur de tels détails :

« Les F-35 ne sont plus des avions de combat. Ce sont les épisodes d’une série en streaming live sur Play Suisse. Chaque jour, un rebondissement... »

Il innove tant en tout qu’il arrive à vous convaincre qu’il est un avion de combat en divisant par trois ses capacités de combat. C’est l’aventure qui arrive périodiquement aux F-35 du Royaume-Uni, vous savez ce pays qui, allié à la France macroniste, entend culbuter les Cosaques jusqu’à Moscou...

Je vous parle de la période pour l’année 2024, et plus précisément, au sommet de sa grande forme, entre octobre 2024 et janvier 2025 :

« Les avions de combat F-35 de l'armée de l'air britannique ne sont capables d'effectuer qu'un tiers du nombre de missions fixées par l'objectif du ministère de la Défense en raison d'une pénurie d'ingénieurs, de pièces de rechange et de la corrosion des métaux, a révélé vendredi un rapport du National Audit Office (NAO). »

Là-dessus, puisque j’ai cité ici une littérature directement issue d’une plume russe et donc fort suspecte, j’ajoute pour plus de sûreté ces  précisions écrites dans le rapport NAO :

« “Le ministère de la Défense n'a pas été en mesure d'atteindre durablement ses objectifs de disponibilité des avions, ce qui a entraîné des heures de vol inférieures aux besoins en pilotes. En 2024, la flotte britannique de F-35 affichait un taux de capacité opérationnelle (défini comme la capacité d'un avion à effectuer au moins une des sept missions requises) correspondant à environ la moitié de l'objectif du ministère. Son taux de capacité opérationnelle totale (défini comme la capacité d'un F-35 à effectuer toutes les missions requises) correspondait à environ un tiers de cet objectif”, indique le rapport.

» En particulier, entre octobre 2024 et janvier 2025, certains appareils de la flotte de F-35 étaient “indisponibles pour effectuer la moindre mission” car ils étaient en maintenance. »

Surprenant, n’est-il pas ? Rendez-vous compte du magnifique spectacle que nous aurions eu si, au lieu des vulgaires teuf-teuf nommés ‘Spitfire’ et ‘Hurricane’ qui font un bruit de casseroles, les petits gars de la RAF avaient pu disposer de F-35 ? Churchill n’aurait plus eu qu’à changer un peu sa phrase fameuse du 20 août 1940, en espérant plaire à Roosevelt puisqu’il s’agit de zincs américanistes... Quel chemin, quel progrès accomplis depuis !

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Une “révélation” dévastatrice

  lundi 07 juillet 2025

7 juillet 2025 (18H00) – Depuis tant de temps, depuis des années où nous suivons la violence des diverses crises qui nous déchirent et constituent la GrandeCrise, nous avons appris à connaître le plus insidieux de nos adversaires, cette machine à produire le mensonge, à inventer la narrative, à  monter des simulacres comme l’on met en place le grand chapiteau du “plus grand cirque du mone”. Nous savons que l’outil de la communication, qui peut être la pire et la meilleure des choses mais qui domine tout le reste, est maître absolu de la “réalité” qui nous est restituée, – totalement inventée jusqu’à l’entropie ou bien restituant la vérité-de-situation derrière laquelle nous courons pour nous permettre de constituer la Vérité qui se moque de cette vaniteuse époque dite de la ‘postvérité’.

Depuis tant de temps, nous avons appris à connaître nos interlocuteurs, ces chroniqueurs indépendants, ces guerriers du ‘Samizdat’ comme nous mais progressant devant nous, qui s’instituent nos “sources”. Nos lecteurs savent de qui nous parlons, cités au gré de nos textes. La horde d’imbéciles avec en éclaireurs une cohorte de crétins distribuant les consignes, allant de LCI au New York ‘Times’ et retour, en passant par ministres et secrétaires de coups d’État, ne saura jamais rien de ces gens précieux sinon qu’il faut les éliminer. Nous nommons l’un de ces compagnons, – Alexander Mercouris, qui s’est imposé au fil des années depuis 2015.

Mercouris est aujourd’hui l’une des meilleures sources, l’une des plus précises, véridique et minutieusement vérificatrice jusqu’à l’extrême, rigoureuse, sûre et scrupuleuse, sinon tatillonne jusqu’à épuisement complet, parfois sinon souvent, de ses vidéos-auditeurs. Mais ses excès sont plus que tout la marque de la sûreté des informations qu’il nous donne. Donc, nous l’écoutons...

Si nous faisons toute cette introduction aboutissant à Mercouris, c’est pour préparer certains aspects de l’intervention qu’il a faite hier 6 juillet concernant les résultats des frappes iraniennes contre Israël, – contre le minuscule géant qui tenait (imparfait nécessaire) toute une région du monde sous la terreur de sa soi-disant puissance technologique et opérationnelle, sous la terreur bien réelle celle-là de sa cruauté, de son cynisme et de son absence totale d’humanité et de respect des lois fondamentales de la bonne entente entre les nations. De même, accouchant les monstres qui lui viennent naturellement, Israël manie mieux qu’aucun autre, y compris son “maître” apparent et washingtonien, le mensonge, le simulacre et la censure.

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Le Sud de Spengler

  samedi 05 juillet 2025

5 juillet 2025 (16H50) – Je suis toujours resté bien hésitant et même réticent devant les multiples critiques et condamnations que l’on fait continuellement pleuvoir sur “le Sud”, – la Confédération des Etats-Unis (CSA) qui fit sécession en 1861. Je fus toujours attiré, d’intuition et selon un sens difficilement explicable qu’il est des défaites (celle de Lee dans ce cas) où l’on reconnaît la noblesse, la dignité et la valeur d’une cause dans les qualités de celui qui la représente, nécessairement supérieures à celle de son vainqueur venu sur le champ de bataille dans les chemins de fer puants à la fois de charbon et de la corruption des capitalistes.

Note de PhGBis : « J’ai toujours pensé, avec sources à l’appui, que PhG pensait que la chanson “Le Sud”, de Nino Ferrer (chanteur en vogue lors de sa jeunesse, fin des années 1960, qui se suicida en 1998 après s’être dissimulé sous les traits d’un plaisantin à la mode ‘yéyé’ avant de rompre furieusement avec cette mode), évoquait indirectement, – quoi qu’il y parle de la Louisiane, –  le Sud des Sudistes de la Confédération. »

J’avais été frappé, il y a une trentaine d’années, de lire dans un commentaire de William Pfaff, historien pourtant de belle tendance libérale dans le meilleur sens du terme (Tocqueville), l’hypothèse qu’il aurait été bien préférable que le Sud l’emportât. Ainsi, expliquait Pfaff, nous aurions évité la constitution de ce monstre épouvantable et catastrophique que sont les USA-Système, les USA-Washington D.C. avec tous leurs complexes militaro-, technologico-, communicatio-, corrupto-, malades de puissance et ivre de bombes et de sang, hystériques d’hégémonie de ce monde d’Alice au Pays des Merveilles qu’ils ont dessinés dans leurs délires.  

Pfaff estimait qu’alors l’esclavage aurait rapidement été aboli, pour des raisons économiques, et les Noirs ne serraient pas allé chercher la “liberté” dans les ghettos pourris des grandes villes du Nord et dans les usines puantes où ils étaient payés moitié prix des Blancs et, plus tard, dans les narco-gangs épouvantables de ces mêmes quartiers pourris qui font l’essentiel de la modernité urbaine des USA, qui définissent si parfaitement les USA qui l’ont emporté en 1865 et ce que sont devenus les USA depuis Appomatox.

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Trump et son tourbillon crisique

  jeudi 26 juin 2025

RapSit-USA2025, le 26 juin 2025 (16H30) – Quelques épisodes qu’on enchaîne, pour développer notre récit, notre fable pour enfants sages, notre narrative pour téléspectateurs satisfaits de l’abrutissement en cours, – pour nourrir notre description d’un président hors du commun et complètement ‘out of control’.

Au lendemain de l’attaque contre les sites iraniens, Trump était rayonnant, emphatique, exceptionnellement entraînant, comme s’il se trouvait au sommet de l’Olympe sans le moindre sherpa. Après avoir composé sa narrative en sélectionnant des indications et des avis que ses subordonnés étaient autorisés à lui donner selon un sens strictement défini, et en y ajoutant ses propres rêveries, il tenait sa « guerre parfaite » (selon Michael Wolf). La narrative disait donc qu’il s’agissait d’une formidable performance opérationnelle sinon esthétique, – disons pour les habitués du style hollywoodien et des grands espaces des cow-boys, – de ses B-2 et des hyper-bombes, terminé de façon magnifique par l’anéantissement du “programme nucléaire iranien”.

• Dans un tel environnement aussi favorable aux conceptions américanistes, on pouvait donc couronner le tout d’un somptueux cessez-le-feu en forme de feu d’artifice, une sorte d’’Apothéose’ habituels aux plus grands des empereurs romains.

• ... Lorsque soudain parut, horreur, une longue analyse-résumée d’un rapport fuité. L’intervention-sacrilège, dans les colonnes libres de tweeterX, était de la cheffe correspondante de la sécurité nationale à FoxNews, Jennifer Atkins. Le rapport en question était celui d’une enquête préliminaire de la DIA sur le bombardement.

« Même si le rapport n’est que d’une “faible fiabilité” en raison du nombre de sources, il laisse présager, par rapport aux ambitions et aux conclusions de Trump, un échec particulièrement sévère... »

• Les suites de cette révélation, qui est reprise partout, provoquent chez Trump une fureur certainement mémorable autant que gigantesque, qui s’exerce de deux façons : une très grande brutalité vis-à-vis des journalistes aux questions desquels il répond par sa narrative totalement contraire aux divagations des espions de la DIA, à laquelle personne ne doit rien avoir à redire. Vis à vis de ses ministres, surtout ceux qui sont concernés par ce domaine (Hegseth, Gabbard), il se montre impitoyable.

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Réflexions sur la “guerre des 12 jours”

  mercredi 25 juin 2025

25 juin 2025 (19H15) – Nous, – pour ce “nous”, voyez “moi et mon double”, – avions d’abord écrit pour ce titre “Réflexion stratégique”... Puis, jugeant le titre trop long et surtout trop explicite j’ai abandonné le “stratégique” pour entrer dans le vague du “Réflexions...” tout court. Phobie des restes de journalisme chez PhG, dira-t-on ? Peut-être mais méfiez-vous du termes “restes” qui vaut aussi bien pour le bien que pour le mal. Si l’on décide qu’ils ne sont bons qu’à être jetés, l’on risque de se fourvoyer dans de bien graves erreurs.

Note de PhGBis : «  Ici et très rapidement, une remarque hors-sujet et pourtant en plein dedans comme PhG lui-même le laisse à penser. Ne prenez pas à la légère ce “phobie des restes de journalisme chez PhG” à propos d’un titre qui doit être court et énigmatique (pas de “titre trop long et surtout trop explicite”). La grande plaie de notre temps de surinformation diffusée en survitesse par une surpopulation qui se fait sur-arrogante vis-à-vis de la vérité, c’est la difficulté de faire lire un texte au complet au lecteur, et le forçant à chercher à comprendre ce que l’auteur a voulu écrire. Pour cela, il faut commencer par le titre : il doit être court, pour frapper et saisir l’attention, et énigmatique pour qu’on ignore complètement ce qu’il présente. »

Cela est pour annoncer que nous allons nous référer à deux textes principalement, qui ne donnent aucune garanties de connaissance et de vérité indiscutable, qui restent dans le flou pour leurs sources et ne justifient leurs positions de jugement et d’information par aucun laisser-passer mais qui ont pour eux justement de ne parler au nom d’aucune autorité constituée et officielle ; ces autorités dont on sait aujourd’hui qu’elle ne peuvent parler, littéralement, sans goinfrer deux ou trois mensonges pour chaque mot prononcé. Le reste est du domaine de la responsabilité de notre approche qui s’appuie essentiellement sur l’expérience et sur l’intuition, avec au-dessus une faiblesse pour un parti (traditionnaliste) dans cet affrontement traditionnalistes-globalistes, dont nous jugeons qu’il porte la vérité, donc qu’il est plus léger, plus bondissant, plus cosmique, plus accordé enfin aux confidences des dieux.

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