Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Mister Z et la “nouvelle coke colombienne”

  dimanche 02 mars 2025

2 mars 2025 (13H15) – Comme c’est la coutume établie depuis assez longtemps, l’hypothèse d’un Zelenski cocaïnomane est un grand classique des avatars de la guerre en Ukraine. C’est le cas à nouveau. Nous-même avons rapidement évoqué cette possibilité, mais sans écarter également celle d’une affection psychologique bien connue ; personnellement, l’écoute attentive de  Zelenski à trois ou quatre reprises ont plutôt renforcé l’impression ici rapportée en écartant de plus en plus l’idée d’une provocation complète ou d’une démarche tactique commandée. Tout simplement, je me faisais en moi-même cette remarque familière qui, aussitôt, enchaînait sur les considérations qu’on a vues : “mais ce type est dingue de prendre cette attitude, dans le contexte où il se trouve”, – donc, comme on le disait hier :

« Le deus ex machina avait manifestement pris une forte dose de cocaïne mondaine et jappait les mots autant qu’il les mangeait, semblable à la fameuse ‘souris qui rugissait’ mais à l’apex de son épisode maniaque plutôt que particulièrement habile. »

Je pense d’ailleurs que l’on pourrait mêler les deux puisqu’effectivement les effets de l’addiction à la cocaïne et de l’épisode maniaque, par exemple d’une maniaco-dépression qui est une pathologie que je connais bien par expérience d’“aidant”, sont assez similaires et s’alimentent les uns les autres. Le fait même d’ailleurs de l’absence de contrôle lors d’une telle rencontre télévisée, manifestée par une plaidoirie arrogante sinon confinant à l’exigence furieuse vis-à-vis des dirigeants US, aussi bien que l’aspect narcissique de son caractère qui a des liens pathologiques, renforcent l’hypothèse, sans aucun doute.

Pour cette raison, je signale ce petit écho venu de ‘usa.new-pravda.com’ à propos de « La nouvelle cocaïne colombienne ». On observera sans surprise que le texte n’est pas tendre et plutôt méprisant que haineux pour Zelenski, ce qui n’est pas une surprise.

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Grosse, grosse, très grosse fatigue

  mercredi 26 février 2025

26 février 2025 (16H50) – Il nous semble préférable d’écarter une tentative d’expliquer minutieusement les péripéties, disons des dernières 72 heures de cette formidable période de basculement du monde. D’autres s’en chargent avec infiniment de talent et les sources qui comptent. On ne s’étonnera pas si nous recommandons nos habituelles sources, notamment le tandem Christoforou-Mercouris. Ce que nous voulons faire, c’est tenter de donner une explication globale des événements en cours... Lesquels, d’ailleurs ?

Pour simple rappel, c’est-à-dire aucune prétention d’en rien expliquer.

• L’intervention, absolument superbe, de Jeffrey Sachs devant le parlement européen, vendredi dernier, a eu un écho énorme en Europe. Sachs, personnage connu, brillant, jusqu’à ces dernières années considéré comme tout à fait “dans la ligne”, a fait une intervention tonitruante, furieuse, remarquablement informé à partir de crises qu’il a vécues de l’intérieur, sur la catastrophique et suicidaire perversion de la politique extérieure atlantiste et otanienne, de son auto-désinformation  jusqu’à l’inversion totale des événements historiques conduisant à la guerre, et des événements courants.

• La chevauchée inarrêtable de Trump, confirmant ses intentions, dont la première est d’établir, – sans arrière-pensées ni plan machiavélique type “séparons la Russie de la Chine”, – de bonnes relations avec la Russie dont il reconnaît le fondement existentiel de son intervention causée par l’extension de l’OTAN. Les Britanniques et l’UE montent contre eux (contre les USA autant que contre la Russie) une “OTAN des mers froides”, pour soutenir l’offensive de communication de Mister Z.

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Lune de haine en “anglosphère”

  lundi 24 février 2025

24 février 2025 (17H30) – Nous allons présenter ci-dessous un texte assez court, basé sur les prévisions uniquement mathématiques d’un mathématicien russe (les Russes excellent dans ce domaine) donnant une évaluation de la situation crisique générale. Georgy Kvacha emploie son modèle,  – fondé sur une théorie des cycles et sur une appréciation de la situation du Temps pris comme valeur métaphysique, – pour montrer qu’il doit y avoir cette année, en 2025, avec la possibilité d’un retard en 2026 ou 2027, une « gigantesque catastrophe globale » essentiellement fondée sur l’évolution catastrophique et très rapide de la situation intérieure US. Il s’agit moins d’un échec de Trump que de l’exacerbation d’une situation de tension centrifuge et de haine idéologique sans précédent dans le pays, – mais surtout, c’est là un point capital, avec l’intervention d’un facteur inattendu : non pas une querelle Europe-USA mais une querelle quasi-familiale USA-UK.

Bien sûr, on peut sourire ; pour un peut, nous dirions : on doit sourire. Nous sommes tellement assurés, malgré tant de démentis, du fondement rationnel des choses et que tout répond à une logique dont nous sommes les maîtres. C’est vrai ça, et les résultats ont été particulièrement brillants, que dis-je : scintillants, ces dernières années. La raison et la logique nous ont montré de quel bois elles se chauffent, de Starmer à Macron, et de Macron à Macron.

Alors, pour ce coup-là, et surtout sans en rien attendre de précis et de sérieux, sans en rejeter avec horreur la perspective pour cause d’hurluberlisme et d’abracadabrantesquerie, voyons la chose, – disons, objectivement, – et qui dit “objectivement” dit : débarrassé des chaînes de la raison et sans nécessité de justifier sa démarche par une Médaille du Mérite.

Laissons le raisonnement général, les annonces spectaculaires du mathématicien Kvacha de côté, et attachons-nous à un passage, qui illustre l’effondrement de l’entente anglo-saxonne (ce que Kvacha nomme “l’ensemble du comité régional de Washington”, que l’on peut aussi nommer “anglosphère”). En un sens, cette idée soutient tout l’aspect opérationnel de la vision-prévision de Kvacha, – et, dans ce cas, avec l’intrusion d’une matière nullement ésotérique ni mathématique, mais tout à fait opérationnelle, avec raison et déraison complètement emmêlées :

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Voyez, à la dérive, notre monde gâteux-archaïque

  jeudi 20 février 2025

20 février 2025 (20H00) – ... Car aujourd’hui, la modernité est devenue gâteuse-archaïque façon Biden, vieillie, usée et trouée par l’usage imbécile et faussaire qui en fut fait. La grande nouvelle du jour, celle qui clôt une période de simulacres et de confusion, celle de la guerre en Ukraine selon les règles démodées et anti-déluvienne, est que amis et ennemis sont sortis de l’ombre et s’identifient clairement. C’est un événement extraordinaire car, comme dit le philosophe de Mésopotamie Bee-Hache-El,

« l’acte stratégique essentiel de tout guerrier d’une juste cause est d’identifier parfaitement son Ennemi Principal, celui qui se fait messager du démon... »

Jusqu’alors, nous barbotions dans un infâme marigot parcourus de fausses nouvelles et de vrais mensonges inventés, où chacun portait un masque dans lequel il ne se reconnaissait même pas. Nous ignorions même tout de l’enjeu précis, à part les Happy Few qui avaient mesuré les dimensions précises du simulacre en s’aidant de références déployées bien au-dessus de nos prétentions et savaient se réfugier habilement dans l’inconnaissance. Puis, en quelques semaines, en quelques jours, tout s’est dénoué.

Note de PhGBis : « J’avouerais, les amis et là-dessus, que je me trouve, PhG et moi, beaucoup plus à mon aise aujourd’hui dans l’immense désordre que nous connaissons, qui devient peu à peu un chaos, qui prend de plus en plus un sens que l’on peut comprendre dans la situation immédiate où nous jettent les événements. Je me réjouis de voir tous ces étranges “populations des plateaux” (LCI, BFM, toute la clique) confrontées à des situations de plus en plus difficile à faire entrer, très vite selon les instructions présidentielles à venir lorsqu’on aura eu Trump au téléphone, dans des cases inverses à celles qui leur furent confiées au départ. »

Je vais essayer d’avancer avec précaution avant de m’attacher aux définitions les plus ambitieuses. L’énigme qui jusqu’alors tenait la clef du drame, c’était le nouveau président américain, le successeur de Biden une fois qu’il fut acté que le vieux crouton était liquidé. Ce fut Trump, – mais qui était Trump ? Le connaissions-nous vraiment ? Disons que nous avons appris à croire le connaître alors que son (sa) (ré)apparition, complètement transformée, n’est rien en elle-même par rapport au personnage, et tout par rapport au courant qui soudain le roule et le porte jusqu’à nous. C’est ainsi qu’il est le symbole utile de la fin d’un Temps et du passage au suivant, avec une extraordinaire brutalité due à la formidable tension qui s’est exercée pour enfin crever ce simulacre fait d’artifices, d’affabulation, de faux, de fourberies et de menteries, d’escorbarderies, de calomnies, de jesuitisme et de momeries.

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La nef des fous devenue folle...

  mardi 18 février 2025

18 septembre 2025 (14H45) – Vous connaissez Mercouris ? J’en parle assez souvent, par souci de la raison et de la mesure de ses analyses. Je lui emprunte ce qu’il m’importe, qui est toujours de première qualité, et j’en fais bon usage avec ce qui m’importe pour mon compte, qui est d’une tonalité différente... Donc, vous voyez le personnage : raison, mesure, diplomatie, prendre son temps pour tenir les émotion de côté, – sans les écraser, non, mais en leur  laissant la place qui importe à l’analyste-Mercouris.

Eh bien, je ne l’ai jamais vu dans un tel torrent d’exclamations ! Plus aucune borne ne le retient, c’en est trop !

Je parle, pour expliquer son état de ce matin, de cette catégorie étrange, qui a survécu à l’extinction des dinosaures, – la catégorie des “dirigeants européens”. Cette engeance met Mercouris hors de lui, par sa déraison, son aveuglement, sa démarche hallucinée et ses raisonnements de zombie. Il dit : « Je suis Anglais, je réside en Angleterre, et j’ai comme Premier ministre ce..., ce... » ; bon camarade, Christoforou lui souffle : « Starmer... »

Il cherche, il cherche désespérément la raison d’une telle engeance, à la fois race méprisable (“les dirigeants européens”) et produit de cette race méprisable (leur besoin de guerre, comme l’on dirait “ma grosse commission”) ; il parle d’eux, race et production de la race, comme autant de faux-zombies plongés dans un simulacre qu’ils entretiennent avec un zèle qui tient, – de la folie, bien entendu..

Mais entretemps, nous constatons qu’il, – Mercouris, – l’a déjà trouvée, cette production extraordinaire, engeance de l’engeance, en réponse à cette question : Pourquoi font-ils ce qu’ils font ?  

« ...Parce qu'ils ont besoin de la guerre ! Ils doivent continuer la guerre pour séparer les Américains et les Russes. C'est de cela qu'il s'agit maintenant. Il ne s'agit plus de changer de régime à Moscou, il ne s'agit plus de briser la Russie ou de détruire son économie ou son armée, ni aucune de ces choses. La priorité absolue est d'empêcher les Américains ou les Russes de parvenir à un accord qui permettrait aux Américains de quitter l'Europe. Voilà ce qu'il est advenu des “dirigeants européens”... »

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Baguenaude dans l’effondrement

  lundi 17 février 2025

17 février 2025 (09H45) – Voici une vision pessimiste, comme nous les aimons bien, – c’est bien connu. Elle est de l’historien russe Andrei Foursov, que j’avoue ne pas connaître, selon une analyse de Markku Siira, traduise et reprise par euro-synergie.hautefort.com du 14 février 2025. Pour lui, Foursov, c’est tout le XXIème siècle, un peu à l’image du XIVème siècle, qui sera le théâtre de désordres sans nom, provoqués de toutes les façons, pour toutes les causes du monde, dans toutes les directions possibles du monde :

« Tout le 21ème siècle sera marqué par des luttes à tous les niveaux: au sein des élites, entre les élites et la classe moyenne, entre la classe moyenne, les classes inférieures et les élites, ainsi qu’au sein des classes inférieures elles-mêmes. C’est une caractéristique typique des périodes sombres. De plus, l’afflux massif de migrants accentue le chaos et crée une situation de mouvement brownien, où il faut savoir tirer parti des opportunités. »

Le reste est dans ce registre, aussi n’est-ce pas à cet égard que ce texte nous intéresse précisément, ou plutôt suscite précisément notre commentaire. C’est une autre phrase, dite par Foursov, et simplement citée par Siira dans son commentaire, d’ailleurs avant la citation ci-dessus. Elle est ici écrite en caractère gras :

« Nous vivons une période de déclin politique et économique, marquée par l’émergence croissante de conflits à travers le monde, dans un climat qui ne cesse de se détériorer. Foursov estime que nous assistons à une accumulation quantitative de tendances négatives, jusqu’au moment où la quantité se transformera en qualité. »

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Un tsunami nommé Vance

  samedi 15 février 2025

15 février 2025 (18H50) – La honte accusatrice pour le donneur de leçon et la fureur haineuse à son encontre, telles sont les réactions d’apparence et d’apparentement au simulacre en cours des élites-Zombie de l’Europe après les différentes interventions du vice-président des États-Unis JD Vance, dont son  discours de Munich. Au-dessus de la honte et de la fureur, ou en dessous si vous voulez, plane une incommensurable pétoche menée sur un rythme de panique que l’on dissimule en-dessous du tapis...

Ces gens-zombies ne comprennent pas ! Ils croyaient avoir tout bon, ils s’attendaient à recevoir de plus en plus d’affectueuses caresses du ‘boss’ d’Outre-Atlantique, le ‘capo di tutti capî’. On avait bien traité Trump de fasciste, mais c’était pour la forme et l’on s’apprêtait à baisser culotte avec l’élégance d’une dame de bonne réputation dans la grande bourgeoisie du XVIème arrondissement. Au lieu de cela, ce JD Vance déclenche l’éclatement d’un orage qui couvait depuis l’élection de Trump, et aux signes duquel ils faisaient la sourde oreille.

Parce que, hein, lire dans le Wall Street ‘Journal’ ces paroles du JD (pour ceux qui s’interrogeraient : JD sont initiales de “James David”, – et pensez en plus qu’il est successeur tout désigné de Trump en 2029 !), – en plus de ses discours dans nos grandes concentrations urbaines emplies de somptueuses occurrences de la vieille histoire de la civilisation la plus haute ; – hein, entendre cette comparaison des zombies avec les Brejnev, les Andropov, les Tchernenko ! Supportera-t-on longtemps ces insultes de cowboys mal dégrossis ou lèverons-nous enfin l’étendard de la Sainte Croisade à laquelle rêve le Saint-Siège du Berlaimont, dans la Sainte Relique autonome de l’Union Européenne à Bruxelles-la-Sainte ? La question est posée et elle relève d’une sorte de sacralisation de la vertu européiste.

« Le vice-président américain J.D. Vance a fustigé les politiciens traditionnels de l’UE pour avoir adopté un “vocabulaire de style soviétique” pour réprimer la dissidence. Dans une interview au Wall Street Journal publiée jeudi, Vance a critiqué les élites de l’UE pour leur incapacité à reconnaître l’écart grandissant entre leurs opinions et celles des citoyens ordinaires sur des questions telles que l’immigration.

» Plutôt que de relever ces défis, a-t-il affirmé, ils préfèrent censurer les voix opposées, en présentant cela comme une lutte contre “la désinformation ou la mésinformation”. »

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Mollesse de la corde raide

  lundi 10 février 2025

10 février 2025 (18H50) – Depuis trois mois que Trump a remporté l’élection, et trois semaines où il détient effectivement le pouvoir avec aucune rupture entre ces deux périodes grâce à une formidable préparation de son équipe, l’évolution de la situation politique générale, donc de la GrandeCrise, a été exceptionnellement rapide. Il semble que l’effet des événements, que les événements eux-mêmes aient précédé notre perception consciente, permettant à notre inconscient de préparer nos psychologies à ces changements.

Nous allons examiner cet aspect central et suprême de notre situation générale à partir d’un “texte-martyr”, – cela dit pour indiquer un texte qu’on prend pour exercer son appréciation critique, positive ou négative, et ainsi mieux définir sa propre position , –  l’article de Fiodor Loukianov, dans RT.com du 9 février :

«  Ce qu’il y a derrière la “révolution culturelle de Trump

» L’establishment américain réalise qu’il ne peut être désormais partout dans le monde. »

L’intérêt du texte de Loukianov, qui est un journaliste et auteur réputé, notamment rédacteur en chef de ‘Global Affairs’ et autres positions qui lui donnent une bonne place dans l’ ‘establishment’ russe, est qu’il examine et mélange sans retenue la politique étrangère (des USA) et la politique intérieure (des USA), en envisageant leurs inévitables et fondamentaux effets mondiaux. Il le fait parce qu’il constate que l’une et l’autre sont entrées dans une ère de complet bouleversement, une ère véritablement révolutionnaire déclenché par le pays qui est par essence l’ennemi de la révolution.

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RapSit-USA2025 : Révolution ! Révolution ?

  mardi 04 février 2025

Un symbole est tombé : la fermeture officielle, ou “cancellation”, de l’agence USAID

Il y a quelque chose de pourri dans l’Article 5

  mardi 04 février 2025

4 février 2025 (02H55) – Qu’on se rassure aussitôt : je parle de l’Article 5 de l’honorable organisation du traité de l’Atlantique Nord. A côté de cela, je pourrais aussi parler, par exemple, du Canada (quoique le piètre Trudeau a déjà baissé une culotte mais il ne restera pas longtemps), et aussi, et surtout puisqu’on pourrait en faire du Shakespeare, du Groenland dont on sait les liens avec le Danemark, qui est ce royaume fameux. Enfin, tout ce qui réunit ce beau monde, à part les brillantissimes idées du président Trump-II, eh bien c’est l’OTAN ; et l’OTAN, c’est le non moins brillantissime Article 5.

Vous savez qu’on continue à en parler, à évoquer, de la part de Trump et de ses hommes, les ambitions des USA dans cette affaire. Par exemple, JD Vance répond à une interview sur le réseau télévisuel de   ‘Breitbart.News’, notamment sur le sujet. Cela donne ceci :

Maria Bartiromo : « Pensez-vous que les États-Unis vont acquérir le Groenland ? »

JD Vance : « Je pense que c’est possible, Maria. Je pense que beaucoup de gens n’apprécient pas à propos du Groenland qu’il s’agit d’une zone vraiment importante pour notre sécurité nationale. Il y a des voies maritimes là-bas que les Chinois utilisent, que les Russes utilisent, et franchement, le Danemark, qui contrôle le Groenland, ne fait pas son travail et n’est pas un bon allié. »

Vous notez que ce n’est pas agressif ni menaçant après que la journaliste ait parlé d’“acquérir” et non de “conquérir”. Mais c’est assez  méprisant et cela reste très impératif au bout du compte, je veux dire qu’on comprend qu’il est inutile de discuter, point final : “Les Danois ne font pas leur boulot dans l’utilisation du Groenland au niveau de la sécurité, alors c’est à nous de nous en charger”.

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La Menace et la Haine

  dimanche 02 février 2025

2 février 2025 (17H55) – Le poste en théorie très puissant de DNI (Director of National Intelligence) a été créé aux USA en 2005. Il a montré depuis une très grande instabilité de personnel et n’a jamais transmuté en autorité effective cette puissance symbolique, comme s’il n’était là que comme une potiche destinée à faire croire qu’une pseudo-autorité surveillait la communauté du renseignement. Les hommes qui l’avaient créé installèrent la tradition d’en faire un monstre dormant : ils l’avaient créé pour répondre aux préoccupations officielles des erreurs sans nombre des divers agences de renseignement, pour se couvrir auprès de l’électorat mais plus encore de l’élite du Système elle-même, sans jamais montrer la moindre intention d’en user véritablement. Ainsi l’élite a-t-elle besoin de mettre en place les outils illusoires du simulacre pour se faire croire à elle-même à la véracité du simulacre.

Soudain, les choses changent et le tonnerre éclate ! On le mesure depuis quelques jours, et surtout depuis quatre jours avec les auditions furieuses et dramatiques de Tulsi Gabbard au Sénat. La panique qui saisit les sénateurs (et je n’exclus pas nombre de sénateurs républicains) s’exprime par cette remarque que l’un d’entre eux aurait pu faire, sinon fait effectivement, auprès d’un journaliste bienpensant qui aurait pris soin, surtout de ne rien répéter :

« Comment ! Cette chieuse à temps plein veut prendre ce poste et s’en servir vraiment ! C’est une sonovabitch, une imposteuse, une ambitieuse très dangereuse ! Elle doit être stoppée net ! »

L’a-t-il dit ? Est-ce une invention du commentaire, une ‘JokingNews’, comme on ne dit pas souvent ? Si vous voulez ? Qu’importe, « Si non è vero... ». Ainsi Gabbard a-t-elle franchi un échelon de plus, peut-être pas loin d’une position suprême, de son étonnante et éblouissante carrière, – et cela, qu’elle soit ou non adoubée par un Sénat qui la hait littéralement, ontologiquement, diaboliquement.

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A la recherche du “million de trop”

  lundi 27 janvier 2025

27 janvier 2025 (17H15) – Le constat qui s’impose est que cette affaire que nous avons nommé « Le million de trop » prend une réelle importance, en même temps qu’une complexité extrême. Elle se place en connexion avec deux ou tyrois polémiques qui marquent les débuts de l’administration Trump-II, essentiellement au  niveau des renseignements et des montages absolument rocambolesques qui ont été présentés comme du comptant et mangé avec grand appétit. Ici, je m’arrête à quelques aspects, notamment à partir d’entretien du duo Larry Johnson-Alastair Crooke et autour de la nomination de Tulsi Gabbard comme DCI.

Un tel foisonnement, une telle complexité, invitent à passer la patate chaude au ‘Journal-dde.crisis’. C’est fait.

Courriel pour Trump

Johnson reprend d’abord le titre du récent article d’Alastair Crooke sur Trump et la Russie (« Is Trump positioning for a ‘no-deal’ with Russia -- or not? ») car c’est le point de départ de son entretien avec lui cette semaine. (Entretien sur ‘Counter Currents’ et intégré dans l’article de Johnson.)

Voici l’introduction de l’article d’Alastair, que reprend Larry Johnson :

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Le rêve de Vladimir Vladimirovitch

  samedi 25 janvier 2025

25 janvier 2025 (18H15) – Les débuts de Trump-II sont extraordinairement agitées, rapides jusqu’à paraître hors de contrôle, et d’une complexité telle dans les contradictions, affirmations fantaisistes, envolées de Trump. Les Russes, d’abord sur leurs gardes, en arrivent désormais à tenter de suivre presqu’avec fascination pour comprendre exactement ce que veut le président Trump et quelle est si politique, et s’il a une politique, etc. Ils ont dépassé le stade des erreurs grossières où Trump se prenait les neurones dans les millions de morts ; Pechkov et Zakharova se sont chargés de le remettre au pas...

Poutine, lui, a fait un usage remarquable de ses vertus de calme, de patience et de bienveillance diplomatique. Il n’a cessé de déclarer qu’il était intéressé à parler dans tous les cas avec Trump, tout en renouvelant les conditions inflexibles des Russes sur l’Ukraine. Mais j’en viens à me demander si Poutine lui-même n’est pas désorienté par Trump et s’il ne songe pas à une autre tactique que celle du simple “tenir, sourire, attendre et voir”. La bienveillance et l’amabilité du président russe évoluent avec une telle insistance que je crois qu’il est permis de se demander s’il n’y a pas chez lui une tactique plus élaborée, qui voit plus loin, qui se permet même d’imaginer qu’il entr’aperçoit de quelle stratégie il s’agit.

Je songe notamment à l’intervention de Poutine dans une interview où il a complètement appuyé la thèse de la fraude antiTrump lors des élections de 2020 et abondé dans le sens trumpiste du “si l’on ne m’avait pas volé la victoire, il n’y aurait pas eu la guerre en Ukraine parce que je n’en voulais pas”. C’est tout de même, de la part de Poutine, soutenir avec une fougue et une netteté qui changent beaucoup de sa prudence habituelle, l’une des thèses les plus contestées, les plus détestées, les plus honnies et haïes du Trump de 2020-2024... Que l’on prenne bien garde à mon propos, où il ne m’intéresse pas de savoir si la chose est vraie ou fausse, mais où il m’intéresse de voir que Poutine-le-prudent, soudainement pris d’emportement, soutient sans la moindre hésitation le Trump le plus polémique que l’on puisse imaginer  dans les impressionnants cénacles de la diplomatie hautement morale du bloc américaniste-occidentaliste :

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Trump à la folie

  mardi 21 janvier 2025

21 janvier 2025 (18H45) – Pour un auteur, parlant des ambitions groenlandaises de Trump, on doit solliciter la théorie de “l’homme fou” (sortie du cerveau de Nixon lors des négociations avec le Nord-Vietnam) appliquée en mode-turbo universel. Le diagnostic vaut en vérité pour tout le programme du nouveau président :

« L’ironie de la stratégie de Trump est qu’elle s’appuie sur les récits mêmes des médias qui le présentent comme une menace pour l’ordre mondial occidental. En exploitant sa réputation de “psychopathe” imprévisible, Trump remodèle l’échiquier mondial d’une manière que ses prédécesseurs n’auraient jamais pu faire.

» L’histoire de l’annexion du Groenland reste peut-être inachevée, mais une chose est claire : la “stratégie du fou” de Donald Trump continue de défier la sagesse conventionnelle, forçant même ses critiques les plus féroces à jouer le jeu. »

Voilà pour le contexte colossal et suprahumain qui jaillit du discours d’investiture de Trump et des deux bonnes centaines d’‘executive orders‘ signé le soir même (Biden déguisé en robot en avait signé 78 sans prendre la peine de les lire ; il s’agissait de battre ce record et ce vieux chicot à plate couture). Pour l’appréciation enthousiaste de l’événement, on a deux plumés prestigieuses qui ne dissimulent rien de leur sentiment.

Douguine d’abord, le philosophe russe créateur de la métaphysique géopolitique :

« Bien sûr, c'est un événement d'importance historique. Je suis étonné de l'inertie de nos experts. C'est-à-dire que quelque chose d'étonnant se passe sous nos yeux. Peut-être que nous pleurerons avec Trump, peut-être que cela entraînera des conséquences très graves pour nous. Trump n'est pas un cadeau. Mais dire que rien ne se passe, que tout se déroule comme prévu, cette idée témoigne du profond provincialisme de la conscience de nos élites. »

Mercouris ensuite, dont on connaît la mesure et l’équilibre du jugement, et qui fait de Trump et de son programme l’équivalent au moins de Franklin Delano Roosevelt (voire Roosevelt + Truman), soit la politique “révolutionnaire” (par rapport à la norme) qui sortit l’Amérique de la catastrophe ontologique de la Grande Dépression :

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Armageddon est en marche`

  lundi 20 janvier 2025

20 janvier 2025 (15H30) – Il est difficile de nous enlever de l’esprit, lorsqu’il s’agit de Trump, la multitude de clichés dont nous avons hérité. Est-ce un clown ou un faux-nez ? Faut-il voir un ultranationaliste intéressé par sa seule Amérique ou un impérialiste déguisé en ‘AmericaFirster’ pour pouvoir mieux manger les moutons égarés dans la région, du Canal au Groenland ?

On ne répond pas, pour l’instant. On se contente de citer quelques mots d’un ancien analyste de l’OTAN, George Beebe, dans un entretien avec Glen Diesen et Alexander Mercouris :

« J'ai essayé de souligner, vous savez, quelles étaient les hypothèses erronées derrière l'approche de Biden et ce que Trump doit faire pour maximiser la probabilité que nous puissions trouver un compromis... Je veux dire,  un compromis auquel les Russes adhèrent, les Ukrainiens adhèrent et que l'Europe soutient.

» Maintenant, il faut voir que l’autre acteur-clef dans ce domaine, dont je n’ai pas abordé la position  et qui est probablement la partie la plus difficile de tout cela, c’est que Trump doit convaincre Washington de la validité de sa politique étrangère.

» Cela peut être encore plus difficile que de convaincre les Russes, les Ukrainiens et nos alliés en Europe d’accepter une sorte de compromis, c’est le plus difficile des défis qui attendent Trump. »

Lisez donc cette citation pour ce qu’elle dit exactement : tous les partenaires nécessaires à l’affaire ukrainienne, y compris les Ukrainiens et les Russes, seront plus faciles à réunir sur un accord de paix que Washington, – c’est-à-dire, l’establishment washingtonien, le Congrès, le ‘DeepState’, les USA-neocon. C’est là le véritable pari, le défi les plus terrible, l’obstacle quasi-infranchissable, du président Trump et de son équipe, nous dit l’auteur russe Youri Baranchik. En d’autres termes, les premières questions posées n’ont que peu d’importance, et Barantchik nous montre aisément que l’activisme de Musk en Europe n’a nullement pour ambition de préparer une conquête de l’Europe qui est déjà archi-faite, mais à mettre à jour, pour les liquider, les cellules du ‘DeepState’ qui sont en place et soutiennent les gouvernements UE-globalistes.

En ce sens qui est le plus profond et le plus décisif qu’on puisse concevoir puisqu’il concerne la “matière vivante” de la mort dispensé par le Système, les sorts des USA et de l’Europe sont effectivement liés. Ils ne le sont pas principalement par un lieu de soumission ou d’hégémonie même si celui-ci existe à cause de la folie et de la couardise des hommes, mais par une infection commune, une pathologie constamment transmissible, qui est la pourriture des structures de décision par une prolifération bureaucratique ressemblant à ces horribles agressions de millions de parasites barnacles sur les baleines ou les ours polaires...

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Trump-Bibi : un froid polaire

  lundi 13 janvier 2025

13 janvier 2025 (14H50) – Mea Culpa, Mea Maxima Culpa… On connaît la chanson. Pour ce cas, elle me convient sans doute parfaitement, par rapport à ce que je croyais et ce que j’ai écrit dans pour un des aspects abordés dans mon texte d’hier.

J’ai rencontré aujourd’hui quelques éclaircissements d’une de mes sources les plus assurées  qui contredisent une interprétation que j’avais présenté hier. Cela concerne les relations de Trump et de Netanyahou. Je m’étais appuyé sur les déclarations de la commentatrice indienne Palki Sharma pour encore  me laisser aller à ce qu’il reste de ce côté mi-sarcastique mi-dédaigneux du regard que je porte sur Trump... Il est possible qu’il soit devenu vraiment plus sérieux, – vraiment encore plus sérieux que je ne le pense, par rapport à Trump-2016.

J’écrivais donc hier, certes en nuançant mon avis faisant de l’incident du passage de la vidéo du professeur Sachs dénonçant Netanyahou une simple erreur d’inattention de Trump, – mais tout de même en cautionnant cette version :

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RapSit-USA2025 : Tempêtes, USA

  dimanche 12 janvier 2025

12-01-2025 (18H10) – Choisissons deux sujets très différents, pourtant complémentaires, pour projeter quelques impressions contrastées sur le désordre américaniste. Le premier concerne la cérémonie d’investiture de Trump, le lundi 20 janvier ; le second concerne les incendies monstrueux autour de  Los Angeles, dans des fronts de mer prestigieux (et très-chics/très-chers).

Bien entendu, il faut prendre ces deux événements comme deux crises simultanées, comme à peu près ce qui se passe d’une quelconque importance politique aux USA aujourd’hui.

Présentez votre invitation

A la prestation de serment de Trump, le lundi 20, il y aura beaucoup de présents et quelques absents remarqués. On s’attache à deux des absents, et sachant bien sûr, à la vitesse du temps, que les choses peuvent changer d’ici le 20 janvier.

• Le silence d’Ursula von Leyen à propos de Trump est assourdissant. Bien sûr, il y a sa “sévère bronchite”. Il y a aussi le fait qu’elle n’a pas été invité. Trump marque ainsi sa distance plus qu’hostile vis-à-vis de l’UE de Bruxelles, et peut-être sa proximité du tandem Fico-Orban, – PM slovaque et hongrois, – que van Leyen hait littéralement et qui le lui rendent bien.

Le silence de von Leyen contraste avec la véhémence quasiment anti-américaine de Kallas, qui assure que, s’il le faut, l’Europe se passera des USA pour faire gagner l’Ukraine et défiler dans Moscou débarrassé de Poutine. Conclusion(s) : von Leyen a plus d’expérience que Kallas, et son dossier-CIA est plus fourni.

• Le Premier ministre Netanyahou a annulé sa venue à la prestation de serment. Drôle de drame, on le croyait ami pour la vie avec Trump. La commentatrice très écoutée du site indien ‘FirstPost’, Palki Sharma, explique que l’Israélien a pris cette décision après qu’une vidéo soit passée sur la chaîne de Trump, sur laquelle on entend le professeur Jeffrey Sachs qualifier Netanyahou de « Obsessed deep, dark SB » (traduit sans précautions propres aux orateurs US : « Sale et sombre fils de pute obsédé »), – cela en plus d’autres qualificatifs plus courants (“criminel de guerre”, “contre l’humanité”, etc.).

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De L.A.-1992 à Hollywood-2025

  jeudi 09 janvier 2025

9 janvier 2025 (15H50) – Il m’arrive plus souvent qu’on ne croit, de jouer avec moi-même au “voyant”. D’une façon générale, je vous épargne ces escapades, par simple courtoisie et sens de l’extrême possibilité-probable du ridicule. Aujourd’hui, j’y sacrifie, – et d’ailleurs plus qu’au “voyant”, je parlerais d’une vision du symbole nous indiquant les heurts de la marche de l’histoire, lorsqu’elle se fait métahistoire.

Chacun doit savoir, avec plus ou moins d’intérêt et de précision, le fantastique incendie qui ravage les alentours de Los Angeles, et jusqu’à quelques points essentiels de l’immense mégapole elle-même. De Hollywood Boulevard ou de Sunset Boulevard, on voit les énormes volutes de fumées de l’incendie tout proche, qui assombrissent le jour comme un crépuscule sans fin.

Non seulement dans l’histoire de la  de Californie mais dans celle des  Etats-Unis, cet incendie aux multiples départs de feu est présenté comme la plus grande catastrophe de cette sorte (un incendie de région activé par des conditions météorologiques exceptionnelles, – un ouragan, habituellement accompagné de pluies, mais cette fois sans pluie et un vent d’autour de 150km/h, sur une région en sécheresse permanente). On peut suivre l’évolution de la catastrophe sur divers sites (‘Breitbart.News’, ‘ZeroHedge.com’), avec des photos extraordinaires des dégâts causés à une ville et à un symbole qu’on jugeait intouchables.

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Trump négociera-t-il le “4ème tournant” ?

  mardi 07 janvier 2025

7 janvier 2025 (18H45) – Ceux qui sont des habitués de Douguine, comme nous sommes, ne manqueront pas de de distinguer dans son dernier texte (pour nous, chronologiquement) sur la théorie du « Quatrième tournant » (« Fourth Turning ») une absence marquée de toute référence à la Russie. Pour un traditionnaliste-nationaliste hyper-russophile comme Douguine, c’est remarquable.

Cela l’est d’autant plus que ce texte, s’il a comme principal sujet une théorie, observe une théorie complètement de notre temps, en train de se faire selon lui (Douguine), et donc complètement d’actualité, – au reste, Trump est cité. D’habitude les textes d’actualité de Douguine sont des textes de métaphysique géopolitique, des textes “de combat”, qui prennent en compte d’une manière centrale la référence de la Russie et de l’eurasisme. Ce n’est pas le cas ici, c’est donc une occasion peu courante chez cet auteur.

Ici, Douguine nous parle du livre de William Strauss et de Nell Howe sur le « Quatrième tournant » (« Fourth Turning »), qui développe une théorie cyclique de l’histoire, de type générationnel, avec quatre étapes. On note aussitôt la correspondance avec d’autres théories cyclique et avec René Guénon bien sûr, avec ce partage en quatre périodes de l’affirmation triomphante, de l’exercice de cette affirmation avec l’usure qui apparaît, du déclin et de la chute. Bien entendu, la constance de ce découpage, qui vient de la nuit des temps, reproduit parfaitement le cycle des quatre saisons, également avec la similitudes symbolique des caractères de ces quatre saisons.

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De Elon à Musk, via l’AfD

  dimanche 05 janvier 2025

5 janvier 2025 (20H50) – Elon Musk est un drôle de numéro. Il est devenu bien difficile de se faire une religion à son propos alors qu’auparavant on le classait dans le tiroir fourre-tout des faiseurs de fric et des allumés de l’avenir post-humanisé avec week-end organisé sur Mars, – et le tour était joué. Aujourd’hui, le cas est devenu moins facile. Les antiSystème/anti-UE les mieux certifiés et les plus pragmatiques ne l’expédient plus à la poubelle mais se saisissent en chantant de ce qu’ils découvrent d’excellent chez lui et pour eux, dans ses propos et ailleurs. Il suffit d’écouter Philippot nous en parler, d’ailleurs et chaque fois avec son avertissement d’un index levé, – “Ce n’est pas pour autant que j’approuve tout ce qu’il dit et fait”.

Vrai ou faux ? Réalité ou simulacre ? “On s’en fout”, répondent ceux-là, on prend ce qu’il nous donne. On se passe désormais les détails de ses démêlés anti-UE, de son soutien à ‘Reform UK de Farage (non sans quelques anicroches avec lui), de ses interventions en faveur de l’AfD allemande (mentionné dans notre texte sur ‘Reform UK’) ; on le voit agir, n’est-ce pas, d’une façon qu’on est accoutumée de nommer “ingérence politique” depuis que Poutine est au pouvoir et n’en fait rien... Mais une “ingérence politique” à ciel ouvert, à-la-Trump, sans prendre de gants.

Arrêtons-nous à ce dernier acte de la tragédie-bouffe en cours. Musk fait beaucoup parler de lui outre-Rhin, notamment chez certains conservateurs traditionnalistes qu’on pensait à cent mille lieux de lui, – et qu’ils l’étaient, sans doute, et le reste, peut-être ; – mais dans ces temps de vitesse hypersonique, tout va si vite...

Tenez, prenez le cas d’une plume de haute tenue qu’il nous est déjà arrivé de citer, Constantin von Hoffmeister. Grand admirateur de Nietzsche, conservateur révolutionnaire affirmé, adversaire absolu de la modernité, et la suite. En tête de son texte du 29 décembre 2024, il cite un Dr. Maximilien Krah, sur X le 28 décembre :

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