Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Août 2025 (14 articles)
30 août 2025 (16H40) – Il ne m’a pas semblé inintéressant, dans un cadre pourtant assez peu habitué à cette sorte de vaticinations sur l’existence et l’activité hors du cadre strictement humain (strictement homo sapiens) de certaines créatures qui furent longtemps l’objet de la moquerie et de la dérision. Il est vrai que je ne crois pas me tromper, – mais je l’ai déjà écrit à plus d’une reprise, – en observant que nous sommes dans une époque si complètement extra-ordinaire qu’il est à la fois compréhensible et peut-être nécessaire d’aller chercher ailleurs que dans notre seul milieux des explications qui seront nécessairement, elles aussi, extra-ordinaires.
D’ailleurs on le sait bien et je ne m’en cache pas, lorsque j’évoque des “forces supra-humaines” et toutes cette sorte de choses. Et Satan donc, que je cite si souvent, sous le magistère et le contrôle de Guénon ! Nous sommes dans cette sorte d’époque où l’aventure n’est plus sur les mers et sur les terres, mais dans les âmes et dans les psychologies, et plus encore dans les caractères qui recèlent toutes les audaces nécessaires pour policer et utiliser au meilleur escient qui soit les libertés qui nous sont accordées, – et qui en usent ou pas selon ce qu’ils valent, – et qui parfois, et de plus en plus souvent, s’abandonnent dans d’immondes simulacres.
Mon cher Talleyrand, si confit en bondieuseries selon ses évolutions tactiques, – mais disant le vrai selon lui et tel que je l’entends, dans ce cas :
« Il y a trois choses nécessaires pour former un grand homme, d’abord la position sociale, une haute position ; ensuite la capacité et les qualités ; mais surtout et avant tout le caractère. C’est le caractère qui fait l’homme.. Si un des pieds de ce trépied qui doit se maintenir par l’équilibre doit être plus faible que les deux autres, que ce ne soit pas le caractère… que ce ne soit pas le caractère ! »
Bien, nous parlons souvent de Satan, ces derniers temps, et il faut avoir le caractère d’oser le faire Il est donc permis de parler du reste, de Dieu, des Anges, toutes ces choses qui prêtaient tant à faire rire les esprits forts. Je crois qu’il est bienvenu aujourd’hui d’en apprendre un peu plus sur elles, sans nécessairement, – absolument pas, je l’affirme, – sacrifier à une religion ou à une croyance homologuée. Même si, dans le texte qui suit, il est question de la nécessité de passer par la religion chrétienne, comme l’affirme Douguine, ce n’est pas pour autant que je m’incline ; d’ailleurs, nul ne me le demande, alors passons outre.
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29 août 2025 (18H40) – Une tuerie contre une école catholique (deux morts, 17 blessés) a donc été réalisée à Minneapolis par le transgenre Robin Wesman (17 ans) dont on a découvert par des écrits laissés par lui qu’il était déçu et amer de sa condition de transgenre, observant qu’il ne peut plus suivre et effectuer certains comportements masculins. Son arme portait la gravure de la phrase « Kill Trump ». Là-dessus, et sans étonnement excessif, une touche de satanisme, selon ‘Yoshi the Patriot’, sur tweeterX...
« Le tireur du Minnesota a écrit un symbolisme satanique sur ses armes à feu et ses chargeurs qui est très similaire au symbolisme utilisé par les sectes sataniques mondiales violentes appelées Ordre des 9 Angles et 764. Il y a des milliers de membres dans le monde entier déterminés à accélérer l'effondrement du monde occidental. »
Parallèlement, l’incident, qui a été aussitôt traité d’un point de vue idéologique (problème des genres, politisation des LGBTQ+, action anticatholique), est également examiné dans un cadre nouveau révélant un ensemble d’organisations au niveau global dont deux sont citées ci-dessus, agissant sur les réseaux en tant que hackers mais sous-traitant également à des tarifs divers des actions terroristes diverses et limitées, souvent beaucoup plus symboliquement démonstratives que brutalement efficaces.
Il s’agit désormais d’une activité nouvelle, à la fois revendicatrice d’une posture politique et exerçant un activisme commercial rémunérateur, baptisée ‘swating’ pour désigner une “création d’événements” comme l’on voit dans les officines de publicité et de relations publiques, – tout se tient très fort serré et du type “copier-coller” dans l’étrange univers postmoderne où nous évoluons
Le terme ‘swating’ selon Google/IA :
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27 août 2025 (06H45) – Je sais bien qu’Orlov n’est pas du goût de tout le monde. Pour ma part, je lis et laisse venir, parfois en un désaccord qui peut être assez vite, parfois agacé par son unilatéralisme russo-russe, parfois surpris par la façon dont il écrit si péremptoirement, parfois conduit à reconnaître que certains de ses jugements sont remarquables de clarté et de netteté. D’une façon générale, dans ses qualités je lui reconnais celle-ci qui est pour moi si importante : le sens de l’ironie, et même de l’ironie impassible qui est d’ailleurs et presque un pléonasme.
Ce dernier point est la cause de ce court message, que j’aurais pu utiliser comme titre, s’il n’avait été si long (j’aime les titres courts), au vu de la justesse du propos, – “conneries” équivalant finalement pour le cours de cette guerre si étrange au concept d’“obus” pour ravitailler les soldats de Zelenski :
« ...parce qu'ils ne sont pas capables d'inventer de nouvelles conneries, n'est-ce pas ? Il y a une grave pénurie de conneries en Occident. »
La phrase soulignée de l’emploi d’un corps gras résume, je trouve, fort bien la situation intellectuelle et politique de l’Occident, quoique l’on pense d’Orlov et des Russes. Il est vrai que nous en faisons beaucoup, énormément, mais qu’il nous en manque encore beaucoup. Dont acte.
Pour le reste, je voulais vous faire partager un passage un peu plus long, complètement caricatural (y a-t-il du vrai dans ce qu’il dit ? Je suis incapable de le dire) sur les dirigeants européens durant leur rencontre avec Trump. Malgré ce qu’il nous dit pour donner sa valeur de non-véracité du récit, je me demande justement s’il y a quelque chose de vrai lorsque je me rappelle des trois (Macron, Mers, Starmer), dans leur cabine-salon de train roulant vers un séjour amical à Kiev, en train de manœuvrer façon-caméléon autour d’un petit tas sympathique que l’on aurait ou baptiser “coke”, les trois comme pris en faute, façon élève de cinquième qui se passe des anti-sèches. De toutes les façons, puisque c’est le mot en, vogue et puisque nous sommes au temps de la post-vérité, amusons-nous Folleville !
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4 août 2025 (06H00) Nous (un beau collectif) vous réservons une surprise que je trouve bien utile et assez originale. Il s’agit de reprendre un très vieux texte de la Lettre Stratégique ‘dedefensa & eurostratégie’ (dd&e) datant du 10 septembre 2000, qui prétendait présenter le philosophe allemand Frédéric Nietzsche pour le 100ème anniversaire de sa mort ; de retravailler ce texte, à certains endroits de façon marquante, et de le publier le 25 août 2025 (demain) pour son 125ème anniversaire.
Ce que la relecture puis les modifications décidées ont montré, de mon point de vue, c’est que Nietzsche est de plus en plus “actuel” à mesure que le temps s’écoule :
« Ce que nous lisons chez Nietzsche depuis un siècle, c'est une mise au point et en garde permanente sur la méfiance nécessaire et grandissantes à l'encontre de l'état du monde. Nietzsche est donc absolument actuel, il pèse sur nous et nos pauvres consciences impuissantes d’un poids absolument impitoyable. Il le sera de plus en plus à mesure que le monde s'abîmera dans l'état du désordre postmoderne qu'on lui connaît déjà. »
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18 août 2025 (17H30) – Que s’est-il passé à Anchorage, État de l’Alaska ? On peut risquer un million de réponses sans craindre de déborder les ‘factcheckers’ qui, eux-mêmes, n’y comprennent rien. Peut-être un nouveau virage de Trump, le président de la Formule 1 du circuit de Monaco ? On peut toujours l’écrire, d’autant que demain, – c’est une révélation, – est un autre jour. En attendant, on se demande qui, de Mister Z. et de son groupe de gardes du corps européen portait le bouquet aux cinquante étoiles destiné au président.
... Ou bien, s’agit-il d’appliquer la méthode Mercouris ?
« Bonne journée. Nous sommes dimanche 17 août 2025 et nous sommes en plein milieu de l'hystérie, de la panique, de la confusion, des rumeurs, des spéculations et de la tournure des événements suite au sommet en Alaska entre le président Poutine et le président Trump des États-Unis. La quantité d'histoires, d'exagérations, de distorsions qui circulent un peu partout sur ce que les deux présidents ont réellement discuté et ce qui a été convenu entre eux est, comme je l'avais prévu, énorme et peut-être est-il important, avant de poursuivre ce programme, de faire preuve d'un scepticisme élémentaire. »
On peut également écouter le professeur Gilbert Doctorow, interviewé par Glenn Diesen. Lui aussi se montre d’une prudence considérable quant aux résultats du sommet. Il n’en sort rien d’exceptionnel, sinon ceci : que Trump a bien fait son virage à 180° en passant de l’affirmation de la nécessité d’un cessez-le-feu sans condition (thèse des Européens et de Mister Z.) à la nécessité de la recherche d’un traité de paix (thèse des Russes) pour arrêter les combats.
Cela donne alors ceci :
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... Donc, vous ne saurez rien de ce que je n’ai moi-même pas appris. Jusqu’ici, le raisonnement sonne juste bien qu’il soit complètement déployé d’une façon abusive, inutile et fort prétentieuse. Je veux dire pourtant ceci qui est important :
• Cette absence d’information est un fait, mais un fait qui s’avère sans importance car les deux hommes se sont dits peu de choses pour l’organisation de l’avenir, sinon décidé un voyage de retour vers la Russie, très vite, pour une nouvelle rencontre.
• Toutes les conditions de la rencontre ont montré qu’il ne s’agissait que des USA et de la Russie, que les deux pays étendent évoluer d’abord pour eux-mêmes et pour leurs relations. On a beaucoup chuchoté que le lieu choisi, l’Alaska, avait été suggéré par Poutine, pour tout ce qu’il avait signifié de la plus grande proximité entre les deux pays, et notamment les livraisons d’armes US à l’URSS pendant la Deuxième guerre mondiale.
• On parle aussi de la résurrection du projet (McKinley, 1901) de tunnel de Behring entre les deux points extrêmes des USA et la Russie, pour ouvrir une nouvelle “route de la paix”.
... Et certaines autres choses, sans aucun doute. Mais rien de tout cela ne nous importe. Il nous importe d’abord de voir démontré le fait que tout ce qu’on attend d’un événement (spéculations, projets, complots, etc.) ne vaut rien face à la force de la réalité de l’événement accompli. Pour nous expliquer, nous allons nous attacher à une seule chose : cette réalité que nous avons vue des rapports et liens entre les deux hommes. Nous remonterons à l’un de nos favoris du IIème-IIIème siècle.
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13 août 2025 (07H30) – En effet, cette phrase devrait être tracée en lettres d’or, disons sur le fronton de l’Élysée qu’on pourrait relocaliser au 10 Downing Street, sans oublier le Bundestag de la démocratique Allemagne. Il s’agit bien de “notre-Europe” :
« Les plus stupides n'accèdent pas au pouvoir parce qu'ils sont supérieurs, mais parce q ne doutent pas » .
... Ce qui représentent un redoutable plagiat de la phrase fameuse, – Lino Ventura/Michel Audiard, gens d’un autre temps, dans ‘Les tontons flingueurs’ :
« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît »
Des deux phrases, la première est officielle et authentique, datant de 1999 (35 ans après Audiard), des psychologues américains David Dunning et Justin Kruger, qui lui ont donné leur nom : “l’effet Dunning-Kruger”. Nous sommes dans l’ère Dunning-Kruger, qui marquera le paroxysme de la tragédie-bouffe que n’avaient pas vu venir les piètres auteurs de l’effet Corneille-Racine.
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12 août 2025 (12H00) – Ceci, en préparations au sommet glacé mais peut-être chaleureux du grand État de l’Alaska ? Se rend-on compte que la vedette médiatique incontestée en est toujours le président Donald J. Trump ? Oui, on s’en rend compte, l’autre étant classé Diable 6ème dan et reconnu comme très habile depuis fort longtemps
Il est remarquable de constater que dix ans après son entrée en politique, et deux mandats de président, Donald Trump sur lequel des milliers de tonnes d’articles ont été écrits, demeure un personnage relativement énigmatique. Est-il fou ? Est-il manipulé ? Est-il un pantin désarticulé ? Est-il handicapé banal ? Est-il un sadique humiliateur-en-chef des femmes ? Est-il un idiot complet avec un QI négatif ? Est-il une victime de parents abusifs ? Est-il un criminel évadé d’Alcatraz et évoluant sous un faux-nom déguisé en faux-nez ? Est-il un espion de Poutine secrètement marié à Tulsi Gabbard ?
Nous avons rencontré au cours des multiples interviews et dialogues des gens infréquentables qui sont aujourd’hui les plus intéressants, l’un d’entre eux qui nous a beaucoup intéressé. Il s’agit d’un entretien du commentateur russe Mark Sleboda avec le site ‘Dialogue works du Brésilien Nima R. Alkorshid, le 11 août 2025. Sleboda est un remarquable commentateur russe, capable de parler avec une totale liberté de ton et de style, voire avec une réelle brutalité s’il le faut (y compris pour la direction russe s’il en juge ainsi).
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10 août 2025 (19H00) – L’Alaska est une des rares “terres rares” à unir l’Amérique et la Russie. Un territoire russe vendu aux USA en 1867 ($7 millions), alors que les relations des USA “démocratiques” avec la Russie tsariste et autocratique était à leur meilleur, – La Russie était le seul pays européen à avoir soutenu le Nord contre le Sud et sa flotte ayant sauvé les Nordistes comme celle de l’amiral de la France royale et autocratique de Louis XVI, – François Joseph Paul, comte de Grasse, – avait sauvé les ‘insurgents’ “démocratiques” en battant la Royal Navy à la bataille de la baie de Chesapeake de 1781. L’Alaska devint un temps, jusqu’au tout début du XXème siècle, une terre glacée d’union des deux grandes puissances.
« En 1867, conclut ce rapport, les États-Unis ont acheté l'Alaska à la Russie pour 7,2 millions de dollars. En 1900, le président William McKinley dévoila son plan pour relier l'Alaska et la Russie afin de créer un réseau ferroviaire mondial qu'il appela “l'avenir de l'humanité”, et le Congrès des États-Unis a approuvé le financement pour cela. Mais l'histoire retient maintenant tristement :
» “Le 14 septembre 1901, le rêve du président McKinley pour ‘l'avenir de l'humanité’, – par la création de son projet de système ferroviaire américano-russe qui aurait détruit la puissance de l'Empire britannique, – a été anéanti par une balle d'assassin, – avec son vice-président résolument pro-britannique Theodore Roosevelt prenant le pouvoir et non seulement abandonnant ce qui aurait pu être l'entreprise la plus édifiante et la plus cruciale de l'histoire humaine, mais utilisant également l'argent alloué par le Congrès américain pour construire le canal de Panama (à partir de 1904), assurant ainsi les guerres mondiales d'un siècle et les bouleversements économiques mondiaux qui ont suivi, même à ce jour”. »
Ainsi l’Alaska est-elle une terre de tous les contrastes, de toutes les espérances et de tant d’espérances déçues sans qu’on sache vraiment où ces espérances nous auraient menés. Le cadre est donc parfait autant qu’inattendu pour un sommet qui a éclaté, comme le reste ces derniers temps, sans avertissement, en plein bouleversement contradictoire et brutal renversement des tendances déjà dix fois, cent fois renversées. Certes, on s’habitue à Trump mais pas aux surprises d’une métahistoire qui joue avec les événements qui lui conviennent comme un prestidigitateur chargé d’une mission et d’une licence divines. Nous n’avons plus qu’à suivre Trump et Poutine (mais pas Macron, tout entier attaché à la passionnante partie d’un poker des genres autour de Brigitte, mission de la Grande Histoire qui honore le destin de la France, – vous savez, la Grande Nation comme l'on disaiut glorieusement !).
(Suite)
9 août 2025 (06H30) – En d’autres temps, l’annonce d’un sommet des “grands” (France, UK, URSS, USA) puis des sommet des “super-grands” (URSS-USA) était l’annonce de temps enfin devenus plus heureux. C’était le signe que l’essentiel était boucle, relu, approuvé, et qu’il n’y manquait que les signatures et les embrassades. C’était in illo tempore, vous dis-je et, franchement, je ne crois pas que nous y soyons revenus.
Par conséquent et compte-tenu du poids qui pèse sur ma mémoire sans nécessité de convoquer la conscience,, – entre un monde à peu près sensé et un monde complètement fou, – je préfère m’abstenir d’un jugement structuré et décisif pour l’instant jugé qui commence à la rencontre Poutine-Witkoff et qui est loin d’être clos. Certains qualifieront de “pleutrerie intellectuelle” là où il n’y a que la prudence qui attend la lucidité pour avancer un jugement.
... Enfin, pour ne pas en rester là et fournir à nos lecteur un travail essentiellement factuel mais notablement engagé contre Trump le faussaire et aussi contre Poutine le naïf. Je reprends le texte du 7 août de Larry S. Johnson, que je trouve le plus élargi (aux événements accompagnant le sommet) et le plus précis parmi quelques autres que j’ai parcourus ou entendus. Je pense qu’on trouve chez Johnson, sur le fond de son analyse la qualité du travail d’un bon (très-bon) analyste de la CIA. Je tends à partager certaines de ses appréciations, mais tiens à préciser avec résolution que je suis bien loin de les soutenir vigoureusement et catégoriquement.
(Suite)
7 août 2025 (19H00) – Pour cette fois, je vais suivre une méthode inédite : présenter d’abord le texte qui va servir de base, sinon de viande déchiquetée, à mon propos, et l’examiner ensuite, déchet par déchet, pour éclairer sa pleine signification. On fera alors le point, – disons “d’exclamation” pour faire le malin.
Le texte vient du site ‘usa.news-pravda.com’ de ce 7 août 2025. Il provient originellement du site ‘Top War’ et il est présenté sous le titre aguichant de :
« “Provenant aussi des machines à laver ?” – Plus de 6 500 puces électroniques d’origine chinoise ont été décomptées sur le porte-avions de l’U.S. Navy USS ‘Gerald R. Ford’ »
Sans plus attendre, voici le texte en question, – il n’est pas trop long et uniquement factuel, ce qui vous permettra de ne pas perdre le fil de nôtre réflexion.
« Les États-Unis ont décidé de lancer un audit à grande échelle des approvisionnements destinés à l'armée et à la flotte. Cela s'explique par le fait que, récemment, l'utilisation croissante d'éléments de base chinois dans les armes américaines a commencé à être révélée. En gros, l'équipement est américain, mais à la loupe et au tournevis, on découvre…
» Ainsi, le tout nouveau porte-avions américain, l'USS Gerald R. Ford, a utilisé d'importantes quantités d'acier acheté en Chine, ainsi que plus de 6 500 puces électroniques chinoises. Le paradoxe : ce porte-avions américain est assemblé à partir de matériaux et d'éléments produits dans le pays qu'il est censé “contenir” militairement dans la région Asie-Pacifique. Les “narrateurs” occidentaux n'osent tout de même pas aller jusqu’à écrire : « Un porte-avions américain assemblé à partir de machines à laver chinoises. » Néanmoins, on note que les puces chinoises responsables des mécanismes rotatifs de l'une des antennes de l'USS Gerald R. Ford se révèlent être parfaitement identiques à la base des éléments des “machines à laver” ordinaires.
» Des pièces et composants chinois ont également été retrouvés dans les chasseurs F-35 de 5e génération de l'US Air Force et de la Navy. Et, comme le disent les plus brillants, les États-Unis n'ont toujours pas créé leurs propres armes hypersoniques, car l'usine de Shanghai fournissant ce matériel ne peut pas gérer les commandes de microélectronique… »
Ainsi et après s’être demandé si “l’usine de Changhai ne traine pas volontairement les pieds (la Chine, elle, a de l’hypersonique), je vous propose un petit arrêt standard pour reprendre votre souffle. La suite, peut-être encore plus intéressante, est faite par le directeur d’un think tank américaniste prestigieux qui s’occupe de l’analyse des systèmes avancés, de l’intégration des technologies dans les systèmes d’armes et toute cette sorte de chose... Il s’agit de Brian Clarke, directeur du Center for Defense Concepts, qui fait partie du prestigitissime (plutôt que “prestigissime”, qui fait un peu étriqué) Hudson Institute, l’un des plus puissants et des plus huppés parmi les ‘think tannks’ américaniste, de politique étrangère et de sécurité nationale. Donc, que du beau monde, et des sources absolument sacrées dans leur respect des normes et des réalités du Système.
(Suite)
4 août 2025 (19H00) – ll est toujours intéressant de rencontrer un philosophe qui plaisante, qui sarcasme, qui ne prend rien au sérieux, qui s’amuse bien de la profonde inexplicabilité des choses. Lorsqu’il rencontre un personnage hors du commun, il s’interroge en riant sous cape (“Ce type est-il complètement, à moitié ou un tiers dingue ?”). Quand c’est un SDF du coin, ce n’est pas trop gravissime ; quand c’est le président des États-Unis, il y a de quoi réfléchir...
Le philosophe, c’est Douguine. Vous le connaissez, torturé, fièvreux, se perdant avec un délice sérieux dans les labyrinthe de la construction d’un monde nouveau, patriote ardent pour la Sainte-Russie, – Douguine, Russe et bien Russe, qu’on ne s’attend certainement pas à voir pratiquer une sorte d’humour à froid, une ironie pratiquée sans sourire, presque “à la française” du temps où la France existait encore. Ici, avec Trump, c’est bel et bien le cas : la chaos, certes, mais le chaos cosmique, sans limite, décrit avec une sorte de retenue comme un clin d’œil discret. En lisant ce “A propos” qui n’est rien de moins qu’un portrait de l’animal, on obtient en prime un portrait bien inattendu de Douguine. La surprise est de bon goût.
Il faut se rappeler que, jusqu’alors, Trump était pris au sérieux par Douguine, qui s’acharnait à décortiquer le personnage à la lumière d’une sorte d’eschatologie aussi vaste que les infiniment vastes espaces russes ; tout cela, bien entendu, dans le plus grand sérieux. Ici, le ton a changé et l’on est passé à une sorte de « Java du Diable » qui serait devenu une sorte de “Boogie-woogie de Dieu”.
« On ne peut exclure qu'il se considère comme rien de moins qu’un “Dieu”, et Netanyahou comme son “archange”. »
Soit : comme je vous sens nerveux, je lui passe la plume. Son intervention est suivie, en soutien, d’une sorte de poème (en russe) d’une sorte de chroniqueur (russe) nommé ‘WarGonzo’...
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2 août 2025 (17H15) – Est-il vraiment utile, sinon nécessaire, d’en parler ? Eh bien, avec Trump, c’est toujours oui. Il y a toujours dans chaque mot et chaque phrase (assemblage de plusieurs mots, formule également utilisée) un point qui vous arrête et vous interpelle, avec lequel vous pouvez envisager une digression philosophique qui nous éloigne du sujet abordé et qui semblerait un peu angoissant au courant de nos chères populaces réclamant justice, paix et égalité dans la force mais sans trop risquer (“Je place mes sous-marins lanceurs d’engins nucléaires [des SSBN] à bonne distance pour nucléariser Moscou, Poutine é Cie [et Medvedev”).
« Avec ses publications sur les réseaux sociaux, Donald Trump se comporte comme une adolescente droguée. Trump, aspirant à “the Art of the deal”, affole le monde en le plaçant au bord d'une guerre nucléaire et prend d'autres mesures que la Russie ne peut interpréter que comme une attaque des États-Unis contre la mère patrie. », écrit Larry Johnson qui a l’amabilité de prendre Trump au sérieux.
Comme nous ne vous le disions pas hier, – tout en le sachant déjà, bien entendu, parce que nous savons tout – Trump a réagi avec une considérable fureur à l’attaque de Medvedev. D’accord, Medvedev c’était des mots, d’ailleurs bien dans la logique de l’actuel “dialogue” (“Je te hais, moi non plus”) USA-Russie ; mais Trump, c’est aussi des mots qui vous annonce qu’il va “déplacer” deux SSBN plus près d’une des côtes de la -Fédération de Russie... Tiens, les voici, ces SSBN volant en profondeur, pour que nous n’y comprenions vraiment rien du tout, d’autant que c’est par le canal de RT.com et de toutes ces FakeNews insulteuse de la vertueuse Amérique-américaniste :
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1er août 2025 (16H05) – Comme j’ai déjà dû le faire à plusieurs reprises, je dis une fois de plus que j’ai vécu plusieurs crises majeures, menaçant de conduire à l’affrontement suprême, durant les années de Guerre Froide. Mais tous comptes faits, – peut-être l’ai-je déjà dit ? Dans tous les cas, je confirme, – celle qui m’a laissé à terme la plus profonde impression sans m’avoir frappé sur le moment (elle fut longtemps tenue secrète) fut celle de 1983-1984. J’en ai repris quelques éléments dans une page récente de ce journal, le 19 septembre 2023, rappelant l’événement autour d’un exercice de simulation de guerre nucléaire de l’OTAN, du nom de code de ‘ABLE ARCHER’, en novembre 1983. Reagan l’avait fait annuler en dernière minute, ayant appris par divers canaux l’état d’esprit des dirigeants soviétiques, qui tremblaient d’une trouille indicible en craignant vraiment une attaque nucléaire occidentale sous couvert de l’exercice.
« Le président Reagan déclare dans ses mémoires, sans se référer aux rapports des services de renseignement britanniques ou à ABLE ARCHER, qu'à la fin de 1983, il avait été surpris d'apprendre que “de nombreuses personnes au sommet de la hiérarchie soviétique avaient véritablement peur de l'Amérique et des Américains” et que “de nombreux responsables soviétiques nous craignaient non seulement en tant qu'adversaires, mais aussi en tant qu'agresseurs potentiels susceptibles de leur lancer des armes nucléaires lors d'une première frappe”. [...]
» Mais une enquête plus approfondie sur l'attitude des Soviétiques, envoyée à la Maison Blanche au début de 1984 par le directeur de la CIA William Casey, basée en partie sur les rapports de l'agent double Gordievsky, eut un effet beaucoup plus grand. Après avoir lu le rapport, Reagan sembla d'une gravité inhabituelle et demanda à [son conseiller] McFarlane : “Pensez-vous qu'ils y croient vraiment ? ...Je n’arrive pas à croire qu’ils pourraient le croire vraiment [que nous pourrions attaquer], – mais c'est une chose à laquelle il faut penser”... »
A cette époque, on ne plaisantait pas avec la possibilité d’une guerre nucléaire, que ce soit le vieux Reagan, où les vieux Secrétaires Généraux du PC de l’URSS (avant le Gorbatchev de 1985) qui se succédaient au pouvoir les uns après les autres pour mourir de gâtisme dans l’année. Quelle différence avec aujourd’hui, où l’on est encore plus gâteux, mais cette fois du côté US. Les vieux ont tous perdu la mémoire des crises d’antan, et ils ont remplacé l’angoisse du vieil âge par l’hyper-frénésie et l’enfièvrement du vieil âge rajeunie aux stéroïdes et emporté par le paroxysme du simulacre et de l’illusion. On attendait Trump pour liquider Biden, on a eu Trump pour multiplier Biden... Qui dirait qu’on a gagné au change ? Un Raymond Devos eût bien résumé l’affaire...
A nouveau ce texte du 19 septembre 2023 :
(Suite)