Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Curriculum Vitae  en noir-et-blanc

  vendredi 12 mars 2021

12 mars 2021 – L’autre jour (cela devrait être vendredi dernier), dans l’émission L’heure des Pros (CNews) où l’on rit tout de même un peu plus qu’avec Pujadas ou Apathie sur LCI, Je regardai et entendis Laurent Joffrin défendre avec vigueur la thèse du racisme très- sinon omniprésent en France. (Joffrin est de gauche et régulièrement invité chez Pro, qui a le goût de l’empoignade et du baston ; et c’est très bien ainsi, sans hésitation dans mon chef.) Il  (Joffrin) présenta l’exemple selon lequel un citoyen cherchant un emploi et expédiant son curriculum-vitae aussi acceptable qu’un autre, mais se terminant par son identité où l’on relèverait le prénom de “Mohamed”, avait beaucoup plus de chances qu’un autre par exemple avec le prénom de Philippe (sinon Philippe-Auguste comme je m’interpelle parfois), – beaucoup plus “de chance”, veux-je dire en déplorant l’expression non encore purgée, d’être écarté, d’être ostracisé, d’être racisé en un mot-nouveau.

(Racisme impénitent et sans repentance, et même impossible à repentir parce qu'on ne repentit pas l'irrepentissable. Deux-trois néologisme n'importe comment en un peu plus d'une ligne, mesure de mon émoi et de ma confusion.)

Je me permets d’élargir cette sage observation de défense de la diversité de monsieur Joffrin à toute la sphère de ce que je nomme le bloc-BAO, car nous marchons tous au même rythme du même crincrin inclusif et tolérant, sauf quelques abrutis qui mériteraient, malgré leurs obsessions ancestrales, d’être renvoyés à la Russie (je pense à la Pologne, la Hongrie, l’Iran, le Venezuela, la Syrie, les Houthis, etc.). Bref, Joffrin is right et la racisme est everywhere, comme on dit aux States dans les cocktails petits fours-champagne de Black Lives Matter-Hollywood. A preuve, cette historiette que je lui soumets avec mes meilleurs vœux de tolérance et de diversité. (Il est vrai qu’elle a paru, cette historiette, today sur Russia-Today, c’est dire que c’est à ne pas dire.)

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La bêtise comme élément métahistorique

  mardi 09 mars 2021

9 mars 2021 – C’est une idée qui s’inscrit de plus en plus fortement, je dirais même “férocement”, en moi : dans ces temps si particuliers que nous vivons, l’universalité et la rapidité d’expansion quasiment instantanée de la bêtise caractérisant tous les actes des puissances et directions travaillant pour le service aveugle du Système. (En gros, les acteurs et figurants du bloc-BAO.) Je me disais cela hier, songeant effectivement à “l’enchaînement” (le mot s’y trouve) qui, après l’élimination du monstrueux Trump vécu quasiment un acte “re-fondateur”, pousse la direction actuelle des USA vers tout ce qui provoque le plus sûrement des crises déconstructrice dont ce même Système pourrait faire l’économie s’il avait un véritable projet de domination hégémonique et tyrannique du monde.

On l’écrivait bel et bien dans ce texte-là, qui suivait les remarques que je m’étais faites concernant l’évolution ultra-rapide du Texas, – si “ultra-rapide” que je ne donne que quelques mois, voire quelques semaines si le temps le permet, pour que cette évolution se transmute en une dynamique propre et d’effet déconstructeur provenant de décisions et maladresses des uns et des autres, et devienne alors cause de l’accélération de cette déconstruction, entraînant les uns et les autres, leurs décisions et leurs maladresses.

Voici le passage : « On a le droit d’être fasciné par l’enchaînement des événements, et de s’en demander la cause... Et la réponse jaillit aussitôt, aussi évidente que l’ombre accompagnant le crépuscule, pour se révéler en pleine lumière dans l’aveuglement d’une terrible bêtise prédatrice, entre la haine (elle-même nécessairement aveugle) antitrumpiste des démocrates qui leur fait ignorer tout le reste, et la sénilité pathologique évidente d’un président qui se demande (au Texas, justement) « What am I doing here ? », les deux saupoudrée par une idéologisation intense de tous les aspects de la vie politique. Il faut bien cela pour ainsi pousser, accélérer ce qui est évidemment une logique centrifuge, absolument mortifère pour l’équilibre, sinon l’existence des USA. »

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‘Néo’, de quel puritanisme es-tu le nom ?

  dimanche 07 mars 2021

07 mars 2021 – Regardant un documentaire récent sur le trio Jacqueline Maillan, Poiret & Serrault, nous vîmes une séquence où Maillan grimée en oiseau des îles, d’une teinte fort proche du marron moyen, interprétait « Mon doudou » devant un ballet exotique complétant le spectacle qui pouvait être aussi bien jugé comme une reconstitution comique que comme une satire à peine moqueuse et un rien attendrie (appréciation plutôt paternalo-capitaliste, affreusement). Épatée par les performance (celle-là et d’autres) de nos anciens, notamment ces trois-là, une voix amie me fit cette remarque : « Elle ne pourrait plus interpréter cela aujourd’hui ». La remarque valait aussi bien pour les extraits divers de « La cage aux folles » (un couple d’homosexuels) de Poiret-Serrault, que pour une autre sortie de Maillan, interrogée en 1975 sur les hordes déchaînées des mouvements féministes, et répondant en substance, quelque chose comme : “Toutes ces choses sont ridicules, si vous croyez que les femmes ne pouvaient rien faire ni s’affirmer avant ! Elles le faisaient plus en douceur, mais elles le faisaient, et comment !”

C’est vrai me dis-je sans ménagement, ce ne serait plus possible aujourd’hui. Je pensai alors à cette remarque faite si souvent ces temps-ci de censure extrême, et qui plus est de censure assumée, magnifiée, applaudie, brandie absolument, présentée comme une vertu éducative, – rien de moins ; la phrase souvent dite par ceux qui se veulent critique de cette évolution des temps : « C’est le retour du puritanisme » ; et l’explication, à peu près ceci : “Cela vient de l’Amérique, son fond de puritanisme, absolument irréfragable”.

Ce n’est pas faux certes, mais c’est au moins incomplet, insuffisant ; et cela mérite d’être exploré, non sans préciser que je n’hésiterai pas à employer, très vite dans le texte, l’expression de “néo-puritanisme”.

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Reprise : Requiem pour Serge G.

  vendredi 05 mars 2021

5 mars 2021 – Il y a quelques jours, on s’est un peu arrêté, ici et là, au souvenir de Serge Gainsbourg, 30 ans après sa mort, le 2 mars 1991. Il m’est venu à l’esprit l’idée de re-publier un texte écrit il y a un peu moins de 5 ans, suscité par un film revu alors qui a comme thème musical une chanson qu’il avait enregistrée au moment du tournage du film, suscité ou non par ce film je l’ignore ; le film et le thème musical lui-même étaient intéressants, et le personnage de Serge G. également.

Par ailleurs, il y a eu l’une ou l’autre manifestation de l’intérêt pour lui, à l’occasion de cet “anniversaire”. Dans l’émission de Pascal Praud sur C.News du même jour, son souvenir a été évoqué avec l’invitation de Bernard Pascuito, auteur d’un livre de très-récente et opportune, sinon simultanée publication, ‘La dernière vie de Serge Gainsbourg’. Praud y parla notamment d’une chanson de Gainsbourg avec sa fille Charlotte, ‘Lemon Incest’, dont nous eûmes quelques extraits.

Une participante habituelle de l’émission, Charlotte d’Ornelas, de ‘Valeurs Actuelles’ la jugea « atroce... d’une perversité hallucinante ». Je partage tout à fait ce sentiment, mais vraiment selon une réaction personnelle violente et absolument fondamentale en moi-même, sans la moindre dimension d’un jugement moral, simplement parce qu’en cette matière et dans l’instant cité je ne puis penser à la chose qu’en fonction de cette hypothèse portée à mon cas personnel (enfant de mes parents, parent de mes enfants), et la seule évocation pour moi et imaginée par moi de ce qui n’eut jamais lieu dans mon cas m’est insupportable, pure répulsion dont je ne dis pas une seconde qu’elle doit ou ne doit pas ordonner les mœurs des sociétés...

Par contre, je ne suivrai pas le jugement de d’Ornelas faisant de Gainsbourg un pervers essentiellement et ontologiquement, comme l’on dit d’un personnage qu’il est le Mal personnifié. A cet égard, sur ce point précis, je situe l’accusé exactement selon le jugement de Plotin si souvent cité par moi (pardonnez-moi de le citer et de le re-citer, mais il y a des textes qu’on peut lire dix fois, vingt fois, cent fois, sans jamais s’en lasser, et toujours en en sortant quelque chose de nouveau et de plus haut pour soi-même). On comprendra aisément sa pertinence de circonstance, en lisant le texte repris ci-dessous, de 2016, où je donne mon explication de ce que je crois être une dualité tragique présente chez Serge G. :

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Vaccins, complots & désordre du monde

  jeudi 04 mars 2021

4 mars 2021 – Mettez ensemble la Covid et ses vaccins, les innombrables et extraordinaires complots autour, Louis Farrakhan et The Nation of Islam, le neveu du président Kennedy activant avec fureur sa croisade contre les vaccins, Gates & Melania, et le docteur Fauci, le racisme et l’antiracisme, la communauté africaine-américaine et l’idée d’une “nation africaine-américaine” formée à partir des USA et séparée des USA, etc., – secouez tout cela, soyez vous-mêmes secoués et reprenez un peu vos souffles divers.

... Car il y a un texte intéressant à cet égard, qui rend compte d’une réunion de cette organisation (The Nation of Islam) vieille de près d’un siècle (fondée en 1930) ; qui entretient depuis de nombreuses décennies une grande influence dans la communauté africaine-américaine ;  qui réussit même en 1995 une formidable manifestation de la communauté à Washington, de plus d’un million de personnes ; « The Million-Men March », dont le Wiki fait un compte-rendu historique tout de retenue, à mon avis cette retenue bien excessive marquant combien ils n’osent attaquer ce Farrakhan de front parce que tout ce qui est black est sacré et son influence sur les blacks à mesure, mais combien ils aimeraient bien le faire, l’attaquer décisivement et qu’on n’en parle plus...

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Structure crisique

  mardi 02 mars 2021

2 mars 2021 – Nous avons, vous peut-être et moi sans aucun doute, par instants qui ne sont pas si éloignés cette impression par moment de vide. Pour moi, c’est ‘rien à écrire’, rien qui soit d’un réel intérêt, ou bien qui découvre quelque interrogation, qui retienne l’intérêt d’une façon un peu différente des sottises dormitives et robotiquement mensongère de la presse Système ; alors qu’autour de vous, partout règne “la crise”, même si vous la percevez en plusieurs “crises”, ce qui est déjà la preuve d’une bonne lucidité. C’est un sentiment que j’ai plus d’une fois ressenti, ces derniers temps, depuis que “règne ‘la crise’”. Bien sûr, il y a les obsédantes comptabilité de confinement, les épisodes grotesques et fous de la crise de l’américanisme, mais tout cela se répète, de plus en plus indescriptible à force d’être répétitif. Et pourtant, se dit-on, quelle crise !

Dans une époque où triomphe absolument la communication, la perception subjective (la psychologie) joue absolument un rôle fondamental pour l’appréciation, sinon la compréhension de la démence crisique caractérisant absolument notre époque. Tant d’‘absolument’ dans cette phrase, – comme un signe des Temps n’est-il pas vrai ?...

Notre principal problème à cet égard est justement l’appréciation, sinon la compréhension du phénomène crisique. Il s’agit bien d’abord d’un exercice de définition, nécessaire pour aider notre perception et parvenir à une identité : nous ne vivons pas une crise, ou une succession de crises selon la définition classique du phénomène-“crise”.

« ...Sous nos yeux à tous. »

  mercredi 24 février 2021

24 février 2021 – « ... Nous sommes en train de devenir un État ... totalitaire sous nos yeux à tous »... La phrase paraîtra anodine aux esprits forts, ceux-là qui, inlassablement et chaque jour, nous dévoilent les mystères de ce monde en fusion, les entrelacs des conspirations et des manipulations dont ils connaissent tous les labyrinthes et entrelacs. Je laisse les esprits forts à leurs occupations.

Il y a, comme ça, des moments, des instants qui vous paraissent soudain emportés et haussés comme par une sorte de grâce ; nullement parce qu’ils vous enchantent ou vous séduisent comme par enchantement, nullement parce qu’ils vous prédisent que vos illusions n’en sont pas et que les lendemains chanteront, mais parce que vous distinguez en eux une profonde vérité . Je dis cela, même, et dans cette époque-là que nous vivons, – même et malgré que cette vérité découvre ce que vous deviniez implicitement sinon explicitement, un champ de désastre catastrophique où règnent les ruines ; tant il est une fulgurance de l’intuition qui dit que rencontrer un instant de vérité dans un univers désintégré par le chaos humain du simulacre, de la narrative , de l’acquiescement au mensonge général, même si cette vérité est terrible, cela conduit effectivement à une restauration complète de votre dignité. C’est cela, un moment de grâce, non pour ce qu’il est mais par ce qu’il vous donne, ce qu’il ranime en vous.

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“A quelle heure la fin du monde ?”

  lundi 22 février 2021

22 février 2021 – On sait bien entendu que l’un des axes de la politique générale de l’administration Biden est une lutte intensive contre ce qu’il est coutume de désigner comme la ‘crise climatique’, marqué officiellement par l’Accord de Paris sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Vendredi, les USA ont à nouveau signé l’Accord, dont Trump avait retiré son pays. On sait bien entendu (suite) que l’administration Biden, qui réagit au quart de tour à tous les composants de la coalition progressiste-sociétale qui le soutient, répond ainsi au groupe des activistes climatiques très puissants au sein de cette gauche New Age regroupée dans le mouvement du wokenisme.

Ici, on s’attache plus particulièrement à des déclarations vendredi lors de l’émission de la CBS ‘This Morning’, de John Kerry, qui est en charge de la crise climatique dans l’administration Biden. Les déclarations de Kerry sont très alarmistes, ici reprises par WND via Breitbart News. Écoutons-le avant d’en discuter, – et, comme on verra, “discuter” plus de l’état d’esprit de Kerry que de la valeur intrinsèque de ses déclarations.

« Le monde n’a plus que neuf ans pour “éviter les pires conséquences” de la crise climatique, a averti le Conseiller Spécial pour le climat du président Biden, l’ancien sénateur et ancien secrétaire d'État John Kerry.
» [L]es scientifiques nous ont dit il y a trois ans que nous avions douze ans pour éviter les pires conséquences de la crise climatique. Trois ans se sont passées, il nous reste donc neuf ans”, a-t-il déclaré au journaliste de CBS et présentateur de l’émission ‘This Morning’, Ben Tracy, dans une interview diffusée vendredi et reprise par Breitbart News.

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Le F-16, ou l'amour fou

  dimanche 21 février 2021

21 février 2021 – Voici le titre : « Le plan de l’USAF pour le remplacement du F-16 prend forme » (« The U.S. Air Force’s F-16 Replacement Plan Is Taking Shape ») ... Alors, vous comprenez, j’en ai le souffle coupé ! Parce que le remplacement du F-16, c’est une affaire réglée (‘a done deal’) depuis 1993 ! Et, peu à peu, en lisant le texte, je me suis dit avec angoisse que j’étais à court de raillerie, que je ne saurais commenter cette chose avec toute l’ardeur qu’elle mérite...

C’est-à-dire qu’il faut lire ce texte, n’est-ce pas, en n’oubliant tout de même pas que :

• le Pentagone lança en 1993 le programme Joint Strike Fighter (JSF, vous voyez ?) ;
• destiné à remplacer, au coût unitaire de 25-40 $millions selon la version, tous les avions de combat, – vous entendez, sonovobitches : ‘tous’ ! (F-15, F-16, F-18, AV-8A, A-10) – de l’USAF, de la Navy, du Marine Corps, pour le XXIe siècle au moins jusqu’en 2075, et idem pour les amis et les copains d’à-bord de l’OTAN et d’alentour, au grand galop, aussi pour les ‘bridés’ de la Corée du Sud au Japon, éventuellement les Russes de Eltsine avant que Poutine ne vienne, et puis deux ou trois clients extraterrestres (tiens, les Martiens, c’est d’actualité et vous comprenez alors ce que ‘Perseverance’ est allé faire sur la “planète rouge” comme on dit) ;

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Big Tech ou la tête (de moineau) ailleurs

  samedi 20 février 2021

20 février 2021 – Qui pourrait rêver, dans le maelstrom actuel des narrative et des radicalisation haineuses, de mettre ensemble, sur la même ligne, selon le même jugement, – l’Australie, le Canada, la Pologne et la Russie ? Qui pourrait rêver d’un cartel plus baroque, un patchwork de perceptions si différentes, parfois opposées, parfois marquées de fureurs antagonistes si imperméables à la mesure ? Eh bien, écoutez ceci : les Big Tech y sont parvenus ! Dans leur suffisance, leur arrogance, leur aveuglement et leur inculture, l’automaticité et l’immaturité des procédures dont ils se sont parés, les “Masters of the Universe” qui nous font trembler parviennent à susciter de telles unions Australie-Canada-Pologne-Russie ! Il faut reconnaître qu’il fallait le faire, et qu’ils l’ont fait.

Voici un compte-rendu assez baroque et assez détaillé pour être largement significatif de la situation à mettre en évidence, que j’emprunte au site WDIM (WhatDoesItMeans), à la réputation si baroque et souvent sulfureuse-complotiste dans le passé, devenu dans diverses occasions, à cause de l’évolution crisique, assez précieux pour les comptes-rendus qu’il nous donne. La traduction du passage est une véritable adaptation, pour s’accommoder du style assez étonnant que WMDI emploie en général. Il s’agit donc des performances censureuses des Big Tech dans la semaine qui vient de s’écouler, illustrant ce qui est désigné comme « Un niveau de censure de masse sans précédent en Amérique » :

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Shakespeare & Molière, en un Acte métaphysique

  jeudi 18 février 2021

18 février 2021 – Je vais tenter de faire un parallèle analogique entre deux auteurs de deux nations différentes, mais toutes les deux chargées de gloire dans ‘nôtre’ Histoire commune, toutes deux ainsi que les deux auteurs constituant des événements à la fois symboliques, archétypiques, métaphoriques, mais aussi du domaine du mythe et du logos autant que de la métaphysique selon une approche que j’affectionne de l’histoire perçue et grandie en de la métaphysique de l’Histoire.

En écartant toute idée et suggestion de concurrence, d’évaluations comparées, du ‘suprémacisme’ (mot bienvenu pour l’un et pour l’autre) de l’un ou de l’autre par rapport à l’un ou l’autre, de susceptibilités nationales, etc. Mon jugement est d’ordre culturel dans le sens le plus large du verbe avec une très-forte dimension psychologique et intuitive, jusqu’à une approche logocratique, à la fois dans le sens civilisationnel et, à nouveau, métaphysique de l’Histoire ; et sans nul parti-pris de ma part entre les deux, bien entendu.

... Car c’est une occasion rêvée, et peut-être, et même sans aucun doute, que ces deux-là, ces deux grandes gloires de la culture et des arts, et de la pensée, se signalent dans un même moment, dans des circonstances complètement liées à l’actualité la plus brûlante, la plus pressante ; dans des conditions dont tout être digne de lui-même devrait avoir honte au nom de lui-même et des autres si les autres se taisent... Dans un temps marqué par une démence au-delà de toute mesure ; par un désir effréné de tuer tout ce qu’il y a dans le passé qui pourrait servir d’enseignement et d’exemple pour ce qui suit, et particulièrement pour notre temps ; par une crétinerie, une sottise, un ébahissement complet de la pensée... Enfin, vous voyez, n’est-ce pas, de quoi, de qui je veux parler...

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Échangerais Trump contre Navalny

  dimanche 14 février 2021

14 février 2021 – Il en a été dit, des choses, après cette farce bouffonne du second procès de Trump visant, celui-là, à sa destitution d’une fonction qu’il n’occupe plus. L’image la plus frappante du point de vue du simuleur-simulé, fut celle du sénateur Schumer, chef de la majorité démocrate au Sénat, qui parla pour caractériser la décision d’acquittement de Trump d’un « vote of infamy ». Nos lecteurs informés ont deviné que Schumer, habile rhétoricien quoique d’une certaine lourdeur, paraphrase le discours fameux, le “Infamy Speech” de Roosevelt du 8 décembre 1941 devant le Congrès, par conséquent allant jusqu’au bout de la grotesquerie de son analogie puisqu’il avait comparé l’‘attaque’ du Capitole du 6 janvier 2021 à l’attaque de Pearl Harbor. Toutes ces mignardises dialectiques mesurent le degré de bouffonnerie extra-stratosphérique (‘On a marché sur la Lune’) où se complet aujourd’hui Washington D.C. devenue définitivement ‘D.C.-la-folle’.

(Phrase complète de Schumer, pour les archives de l’Histoire, en original pour garder tout le poids de cette expression ‘will live in infamy’ : « January 6 will live as a day of infamy in the history of the United States of America. The failure to convict Donald Trump will live as a vote of infamy in the history of the United States Senate.. »)

Plus intéressante après tout, et cela à mon estime et en prenant toutes les respectueuses précautions du monde à l’endroit de cette majestueuse institution qu’est le Sénat des Etats-Unis comme résurgence superbe de la Grande Vertu républicaine (pardon, démocrate) Romaine, est cette possibilité d’une rencontre inédite entre un président en fonction et actif, et un président hors de ses fonctions et certainement désormais très-actif. Il s’agit de la possibilité d’une rencontre entre Poutine et Trump, annoncée, – avec tous les conditionnels qui vont bien, – par le site NewsMax.com, – dans ces termes :

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Covid  forever

  samedi 13 février 2021

13 février 2021– Cette perspective qui m’est revenue plusieurs fois, comme une interrogation terrible et semblant impensable : et si le virus ne disparaissait pas ? Curieux et sarcastique : ce ne serait après tout rien de moins que pour d’autres virus, qui n’ont jamais disparu, qui continuent à circuler, qui se signalent ici et là par une petite poussée et quelques dizaines-centaines de morts, – mais que l’on contient aisément, parce qu’on a trouvé de quoi le traiter, – vaccin, immunité ou bien traitements appropriés, etc., ou bien encore tour de magie d’un marabout ou d’un danseur vaudou ...Voyez : il y a à la fois quelque chose de terrible, de technologiquement et postmodernement ‘unthinkable’ selon l’esprit-covidien, et d’autre part quelque chose de complètement naturel, remontant à la nuit des temps, avec ses surprises et ses traditions...

Quoi qu’il en soit, lisez donc ce que nous dit madame Ammon :

 

« Les personnes lasses d’une pandémie qui a duré plus longtemps que ce qui avait été annoncé pourraient devoir se préparer à une perspective troublante, comme l’a averti la directrice de l'agence européenne de la santé ECDC, qui a déclaré que le Covid-19 resterait probablement en place pour toujours.
» “Il semble très bien adapté aux humains, nous devons donc nous préparer à ce qu’il reste avec nous”, a déclaré hier à l’AFP Andrea Ammon, directeur du Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies basé à Stockholm.
» En fait, Madame Ammon a déclaré qu'il semble plus probable que le virus continue de circuler indéfiniment que de disparaître. “Ce ne serait pas le premier virus qui serait avec nous pour toujours, ce n'est donc pas une caractéristique inhabituelle pour un virus”, a-t-elle ajouté. »

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Narrative du Kaos shakespearien-bouffe

  jeudi 11 février 2021

11 février 2021 – La procédure devant le Sénat des États-Unis constitué en tribunal du cas de la seconde destitution d’un homme-POTUS qui n’est plus institué, selon l’acte d’accusation basé sur une narrative, laquelle est basée sur quelques affirmations du type-“l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme”, évoluant dans son environnement favori du chaos postmoderne de la narrative, – eh bien, cette procédure sombre effectivement dans cet environnement chaotique comme dans un marais de boues putrides et puantes. Ce n’est pas le Titanic parce que ces gens, parodie d’une grandeur-simulacre, n’ont aucun sens de la tragédie ; mais l’Histoire, si elle survit, jugera que ce fut le Titanic d’un simulacre incroyable et horrible.

Le cas de la seconde destitution de Trump est une espèce rare de la tragédie-bouffe, comme l’exceptionnalisme de l’américanisme-wokeniste y invite : une tragédie shakespearienne-bouffe. Nous assistons donc à la destitution de cette sorte de solennité romaine des institutions des États-Unis d’Amérique, – et le Sénat (le Congrès) certes en premier, à égalité avec la Cour Suprême ; et cette destitution valant, à mon avis, comme acte gravissime devant l’Histoire de la délégitimation brutale de l’accusateur.

(De même, je pense que la Cour, la SCOTUS, s’est délégitimée en se défilant dans un cas, refusé pour défaut de ‘standing’ [vice de forme ?], alors qu’il était d’une importance au moins symbolique considérable, sinon tragique, – Texas versus Géorgie, Michigan, Pennsylvanie et Wisconsin.)

Ainsi soit-il : Don’t Cry For You, America, tu l’as bien cherché...

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Salut au poète

  mercredi 10 février 2021

10 février 2021 – Je ne suis pas un critique poétique, comme l’on dit d’un critique littéraire (que je ne suis pas également), et d’ailleurs au fond comme l’on dit d’un ‘critique’ en général... Au reste, il semble bien que je ne sois pas un ‘critique’ considéré institutionnellement. Dire cela pour ce propos-là, celui de ce jour et de cette page, c’est dire une fois de plus que je suis sans étiquette, hors du rangement courant, sans identification sociale, – ni même géographique dans ce que la terre natale a d’humain, puisque d’un pays disparu et dénoncé (l’“Algérie française”), c’est-à-dire émigré sans pays d’accueil ni terre de retour. Ces diverses remarques me conduisent à observer que si ma position peut paraître ‘vertueuse’ comme l’est l’absence de liens qui contraignent, elle est aussi horriblement difficile et lourde à porter parce que cela signifie l’absence de racines.

Pourquoi dire tout cela alors que je ne veux parler que de poésie en cet instant ? Simplement, je crois, pour revendiquer la vertu, – pour le coup c’en est une, à mon sens, – de l’inconnaissance ; et m’autoriser à parler de poésie sans l’autorisation de quelque magistère du genre, et d’une façon qui marque le caractère d’universalité des domaines qu’aborde la poésie.

Aucune connaissance structurée et acceptable, certes, mais de ma part une considération indirecte et absolument fascinée pour la poésie, comme quelque chose de précieux et de haut, offertoire de secrets millénaires. Ce n’est pas pour rien si, d’indistinct sinon d’intuition, j’ai choisi l’image de l’« âme poétique » comme référence et définition de mes ambitions les plus hautes en matière d’écrit, notamment comme source et cascade même de l’intuition.

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Promenade d'un antimoderne dans les ‘F-15’s Follies

  mercredi 10 février 2021

10 février 2021 – Je ne saurais trop vous avertir de nouer votre mouchoir car vous aurez bientôt la gorge nouée à la nouvelle sensationnelle du premier vol du F-15EX pour l’U.S. Air Force. Cela a ranimé dans ma mémoire quelques souvenirs émouvants, du temps où j’étais encore, dans ma belle candeur, un admirateur de la puissance militaire des Etats-Unis, – je parle des années 1975-1977, alors j’étais un habitué des visites à l’OTAN et à l’USAF. J’ai consenti plus tard, dans ma grande générosité et dans ce temps nouveau où j’avais versé dans un antiaméricanisme primaire, il y a de cela quatre ans et demi, à évoquer ce souvenir pour le site dedefensa.org.

(Voir « Disneyland à Ramstein Air Force Base », le 11 juin 2016 : « Cette occurrence d’il y a quarante ans est particulièrement remarquable et concerne USAFE (US Air Force in Europe), ce qui permet d’avoir un point de comparaison précis avec les circonstances actuelles, qui concernent également USAFE. Elle porte sur le déploiement de l’avion de combat F-15 Eagle, dont le développement (programme F-X) commença en 1967, dont le premier exemplaire de présérie vola en 1972, dont le premier exemplaire de série vola en 1975 et montra rapidement ses exceptionnelles qualité faisant de lui l’avion de combat le plus puissant du monde, et dont la première unité opérationnelle fut formée en 1976. PhG put suivre ce processus jusqu’à la cérémonie de déploiement du premier escadron de F-15 à Bitburg, en avril 1977... »)

Bien... Tout cela rapidement évoqué, j’en viens au thème central de cette page, l’exploit du jour, le premier vol du premier Boeing F-15EX : Boeing a annoncé la chose hier, précisant que ce vol de 90 minutes avait été « réussi », ce qui nous comble d’aise. Le pilote d’essai en chef de Boeing Matt Giese nous a confié que ce “nouvel” avion de combat de l’USAF dispose, mais oui, de « systèmes et logiciels avancés ».

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Poutine à Davos-2021, vue sur le Pentagone

  vendredi 05 février 2021

5 février 2021 – Comme vous l’observez, Poutine est de retour, comme si le départ de Trump l’avait replongé dans ses angoisses existentielles (plutôt qu’à des espérances inespérées, je crois) à propos du comportement des États-Unis. Je me demande si la conversation téléphonique qu’il a eue avec “Ol’White Joe” n’est pas pour beaucoup dans ce changement de posture ; je parle du vide, de l’absence, de la sénilité qu’on peut ressentir à discuter avec le vieux nouveau-président ; peur du désordre du pouvoir, de l’absence de contrôle, etc.

Il y a beaucoup de belles casquettes qui font grand cas du discours que Poutine a donné à la réunion restreinte et virtuelle de quelques têtes couronnées, dans la plus stricte intimité, que l’on tenait à Davos, à la fin janvier. Poutine, qui n’est plus venu à cette fiesta depuis 12 ans, était là, en communication virtuelle avec la ‘Davos Crowd’, au côté de son grand ‘pote stratégique’, le Chinois Xi.

Voyez l’enthousiasme de Pépé Escobar, relayant celui de Rostislav Ishchenko, avec un sens inné de la guerre de communication de nos Derniers Temps, qui atteint désormais, démence hystérique en plus, l’intensité de la Deuxième Guerre mondiale (voir notre rarissime emploi du caractère gras) :  « La meilleure analyse approfondie de l’extraordinaire discours de Poutine, d’une source absolument fiable, a été fournie par Rostislav Ishchenko, que j’ai eu le plaisir de rencontrer à Moscou en 2018.
» Ishchenko souligne comment, “en termes d’échelle et d’impact sur les processus historiques,[ce discours] est d’une plus grande force que les batailles de Stalingrad et de Koursk réunies”. Le discours, ajoute-t-il, était totalement inattendu, tout comme l'intervention stupéfiante de Poutine à la conférence de Munich sur la sécurité en 2007, “l’écrasante défaite” infligée à la Géorgie en 2008, et le retour de la Crimée en 2014.
» Ishchenko révèle également quelque chose qui ne sera jamais reconnu à l'Ouest : “80 personnes parmi les plus influentes de la planète n’ont pas ri au nez de Poutine, comme l’on avait fait en 2007 à Munich ; sans bruit, immédiatement après son discours dit publiquement, on passa à la vitesse de l’éclair en séance à huis-clos pour s’entretenir avec lui”. »

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“Un vaccin, ça n’a pas de passeport”

  mercredi 03 février 2021

3 février 2021 – On se rappelle de cette fameuse apostrophe sur l’air d’une des plus fameuses fables retrouvées de notre bon La Fontaine national, quoique sans passeport : “Le vaccin et le passeport”. J’ajouterais, au registre de la rime des lieux communs, qu’“un vaccin se fiche bien des frontières”. Il s’agissait de quelques-uns des points forts de la feuille de route européiste et surtout américaniste (bloc-BAO), globaliste et macroniste, – dans l’ordre et dans le désordre, – au départ de cette aventure, lorsque nous apprîmes tout de même que c’était la guerre... Pas de passeport, pas de frontière, mais tout de même la guerre !

Là-dessus, sans que cela fut dit expressément, il était entendu que les Russes, avec leur poussif et vieillot Spoutnik-V qui apparaissait brusquement comme un simulacre de l’ère soviétique du temps du ‘bip-bip’ de 1956, étaient complètement des juniors-barbares comparés à la technologie occidentale. Là-dessus (suite), je veux dire pour en rajouter dans le sens de cette interprétation, les partenaires du bloc-BAO s’entendaient comme larrons en foire et il ne fut jamais question, jusqu’à ces dernières semaines et passées les brillantes premières et triomphales chevauchées de nos vaccins, de seulement reconnaître l’existence de la Russie sur la planète sanitaire. “Un vaccin, ça n’a pas de passeport”, certes dans le monde globalisé, mais “ça a une nationalité” lorsqu’il s’agit des Russes...

Je le dis et le redis, car ressenti de cette façon sans qu’il soit besoin d’en écrire des tonnes là-dessus. Il était implicitement entendu entre compères, sur rythme Africain-Américain battu depuis Washington (‘Black Lives Matter’, Russie raciste !), qu’on ferait front commun contre la perception même de l’ontologie russe en matière de vaccin. D’autant plus, cela, expliquait-on aux récalcitrants lorsqu’on insistait d’une manière fort impolie, que le ‘V’ de Spoutnik-V faisait débat, comme une sorte de code du KGB or something, terriblement sinistre et menaçant.

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Mr. Deplorables Goes To Wall Street

  mardi 02 février 2021

2 février 2021 – Cela fait maintenant une quasi-décade que les murs de Wall Street, – dite ‘La Rue du Mur’, – résonnent des terribles incursions des divers petits ‘Deplorables’ dissimulés au cœur d’un monstre nommé WallStreetBets. Comme chacun sait (je ne suis pas en avance sur le coup), il s’agit d’une monstrueuse petite machinerie permettant de regrouper des petits, tout-petits investisseurs pour se lancer à l’assaut des murs de ‘La Rue du Mur’.

(D’autres disent que ce n’est pas ça du tout, que c’est du capitalisme déguisé, on verra plus loin, nos habituels-WSWS.org, désormais passés maîtres dans l’art du complotisme, selon les consignes du vieux Léon.)

D’après ce que je peux en juger, moi qui ai vraiment une très faible culture des questions boursières & Co, on consultera ceci (Sakerfrancophone/MoA) ou ceci (Eléments) pour avoir assez bonne vision de l’affaire, et de l’appréciation qu’on en peut avoir. Tout y est original, dans cette machination certainement complotiste et dans tous les cas étrangère à ‘nos valeurs’, comme on n’a pas manqué de le remarquer.

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T.C.-96 : Transmutation opérationnelle de la GCES

  vendredi 29 janvier 2021

29 janvier 2021 – On peut actuellement observer une affirmation éblouissante de puissance de la trajectoire et de la structure des deux grandes crises qu’on a déjà identifiées comme formant les deux composants essentiels de ce que nous avons baptisé Grande Crise de l’Effondrement  du Système (GCES). Il s’agit bien entendu de la crise de la Covid dont le territoire d’activité est global mais dont le centre crisique est dans le cadre de l’UE d’une part ; de la crise du système de l’américanisme, dont le territoire d’activité est d’abord les USA, mais à résonnance et à implication globales, d’autre part. Les deux parviennent à une nouvelle étape de leur maturation.

La crise de la Covid est désormais entrée dans une phase où apparaît concevable la possibilité de sa non-finitude dans les conditions actuelles de son traitement, et alors que le Système s’est décisivement ancré à cette forme de traitement dès l’origine. Il s’agit de la réalisation paradoxale et suggérée ici et là, alors qu’est apparu le vaccin (les vaccins) que l’on jugeait être la clef de la ‘sortie de crise’, qu’il est désormais possible qu’il n’y ait pas de ‘sortie de crise’ dans ces conditions imposées par le Système :

« C’est une idée qui est apparue à mon attention depuis quelques jours, comme je l’ai signalé il y a peu :
» “D’où l’énigme de ce qu’on nomme chez les ‘experts’ la ’sortie de crise’ : quand aura-t-elle lieu, comment aura-t-elle lieu, – aura-t-elle seulement lieu, d’ailleurs ?” »

On voit bien comment la crise de la Covid est complètement intégrée, désormais, dans la crise du Système ; qu’elle est donc désormais, je dirais ‘officiellement’ et à ciel ouvert, effectivement ce qu’on qualifierait d’une façon formelle comme un ‘partenaire institutionnalisé’ de la Crise d’Effondrement du Système, et donc ‘composant institutionnel’ de cette GCES.

Les signes à cet égard ne manquent pas. Le principal “du jour” est l’introduction triomphante, ultra-rapide, d’une myriade de vaccins, suivie de désappointements divers : ultra-lenteur dans la diffusion des vaccins, délais non tenus ; enfin, résultats incertains sinon improbables, jusqu’à de franches déceptions. Il faut avoir à l’esprit que le vaccin est, en Europe, le dernier et suprême argument-barrière pour une ‘sortie de crise’ ; et voilà qu’il n’a prouvé jusqu’ici qu’une chose : que les Britanniques, qui vaccinent à tout-va et défendent leur production, ont bien eu raison de quitter l’UE, tandis que la Commission Européenne a déployé toute son exceptionnelle capacité d’irresponsabilité et d’incompétence dans la façon de traiter ses commandes.

(Autant pour ceux qui se précipitaient pour enfin applaudir “l’Europe, l’Europe !”, au motif que le poids du bloc-UE avait permis d’être servi en priorité dans les commandes de vaccin ; le Diable en rit encore tandis que l’UE retombe dans son marécage d’une réputation d’une bureaucratie, non seulement sans âme mais sans force et dont tout le monde se gausse en la détroussant...)

Le dépit aussitôt survenu du fait de la perception de cette reculade vaccinale, – que ce dépit soit vraiment justifié ou pas nous importe peu, seul compte l’effet, – se traduit par un surgissement d’incivisme jusqu’à la contestation barbare (Hollande, Danemark, Allemagne, France, Italie, UK). En même temps s’installe une nouvelle tension extraordinaire de force, – une surtension électrique, dirait-on, – entre les élites-zombies (sanitaires) et le public, et également à l’intérieur du Système, entre castes et factions impliquées dans la crise-Covid. Les reconfinements généralisés se décident sur un fond de désespoir et de colère, et d’une remarquable Très-Grande Trouille dans les directionsSystème, quand il y en a (cas de l’Italie, où le gouvernement prend ses vacances).

La crise-Covid est donc à un tournant puisque se dessine désormais de façon claire la possibilité d’imaginer une alternative terrifiante : continuer à vivre (?) sans fin dans de si affreuses conditions, ou déclencher une explosion qui touche au cœur du Système. Plus que jamais, la pseudo-‘crise sanitaire’ est politisée à 150%, elle déferle pour apparaître pour ce qu’elle est : une des deux poutres-maîtresses de la GCES. C’est l’Europe, cet acteur fondamental du bloc-BAO qui vit sur l’illusion d’être la réalisation d’une ‘grande Idée’ historique, qui est particulièrement touchée et toute entière emportée par cette crise ; cela se passe sous le regard ironique et énigmatique de Poutine,  qui vient d’absorber son Navalny saisonnier et qui se trouve sans vraiment s’en soucier, proche de sa dose, également saisonnière, de sanctions de l’UE. A côté de ce spectacle, La Nef des Fous originelle fait figure de brochure d’entracte qu’on froisse et jette une fois le spectacle commencé.

Aux USA, où la Covid fait des ravages, la démence a atteint un tel degré qu’on ne se soucie plus guère des milliers de morts et de la détresse sanitaire et hospitalière ajoutée à la pauvreté de l’effondrement économique. Les clowns de ‘D.C.-la-folle’ tiennent le haut du pavé et le devant de la scène, conduit par un personnage extraordinairement ordinaire, bouffon vieillissant, toussant, chevrotant, bégayant et signant les décrets sans y rien comprendre, aux marches de ses 80 ans ; et quelques médiocrités bombastiques, devenus agitatrices révolutionnaires à partir de leurs positions de directions des deux Chambres du solennel Congrès des Etats-Unis d’Amérique : Chuck Schumer, 71 ans, et surtout Nancy Pelosi, 81 ans. La jeunesse révolutionnaires emporte tout sur son passage, comme un Mai68 réincarné pour le XXIème siècle !

L’arrivée de Ol’White Joe paré on ne sait selon quelles références (qui a vraiment mesuré l’envergure de cet affairiste de la politique ?) d’une sorte de sagesse de Grand Manitou, était donc censée apporter un rétablissement de l’ordre et de la puissance dans la Grande République. Quelques imbéciles médiatiques parisiens lui trouvaient même des racines françaises, avec son deuxième nom de ‘Robinet’ ; Macron, l’homme des ‘coups’, a d’ailleurs réussi le coup formidable d’être le premier chef d’État étranger à qui Joe a passé un coup de fil, comme un boxeur amateur satisfait d’en prendre un en pleine poire... Ce n’est pas seulement de la dérision, c’est notre-démence ordinaire.

Pour faire bref, disons que l’entrée en fonction de Biden qui devait tout apaiser en envoyant Trump aux toilettes de l’histoire sans majuscules, a constitué un formidable coup d’accélérateur du désordre mis en place par les quatre années de The-Donald, le “cocktail-Molotov humain”. Rien de moins, beaucoup, beaucoup plus... La façon dont les démocrates développent une sorte d’ordre-bordélique bolchévico-maoïste mâtiné d’anarchie désordonnée et hollywoodienne, qui est d’ailleurs essentiellement communicationnel et suffit largement à bouleverser les psychologies, est absolument stupéfiante. La presseSystème suit, ou plutôt précède : voyez Joe Scarborough, de ‘Morning Joe’ et vedette de MSNBC, complètement dément, entre ayatollah et Goebbels-sur-stéroïdes, au point où l’on se demande s’il ne joue pas un sketch sur ‘la démence de Joe Scarborough’... Ah ah, Société du Spectacle...

Pendant ce temps, on l’a assez dit, se mettent en place les conditions où certains États de l’Union pourraient trouver plus sain et plus productif d’envisager un éloignement du ‘centre’ jusqu’à faire parler de sécession. On sait que le Texas est en première ligne dans cette occurrence, tandis que les innombrables soubresauts de la ‘politique’ révolutionnaire des démocrates, en alimentant et approfondissant la crise du pouvoir washingtonien, a donné aux gouverneurs des États une autorité et une légitimité qu’ils n’ont sans doute jamais connues dans le cadre de l’Union. Ainsi peut-on compléter le champ de ruines que sont devenues les structures de ce gouvernement que Germaine de Staël définissait en 1816 comme « un gouvernement aussi parfait que la raison humaine peut le concevoir ».

(...A condition, cela, que soit réglée la question de l’esclavage. Eh bien, tout se passe comme si rien ne s’était passé en 1863 avec l’Emancipation Act de Lincoln, – ou bien Germaine s’était-elle trompée par affection pour Jefferson puisque ‘Black Lives Matter’ aujourd’hui plus que jamais, notamment grâce aux subventions constantes de George Soros... De fait, personne, aucun personnage historique veux-je dire, n’avait prévu la grandeur et la force du côté bouffe de la tragédie-bouffe que nous montent les USA pour rendre présentable leur suicide.)

Ce que nous avons déroulé, c’est le spectacle de la Grande Crise en cours, la crise du système de l’américanisme en étant la deuxième poutre-maîtresse au côté de la crise-Covid. Tout le reste subsiste, bien entendu, la Russie et la Chine, avec les mauvaises querelles qu’on leur cherche, l’OTAN qui fait du yoga et du sur-place en proclamant son extrême utilité nécessaire, les différentes crises du Moyen-Orient, la question de l’Iran et ainsi de suite. Qui plus est, l’on sait que Biden a formé une équipe, conformément aux consignes que lui susurrerait éventuellement Obama, peuplée des créatures les plus dures de l’équipe Obama, qui fait que l’on parle d’une sorte d’administration Obama-3, que ce serait en plus et selon notre appréciation du va-t-en-guerre potentiel de première intensité.

Mais “tout le reste”, aussi bien que cet “Obama-3 [...] va-t-en-guerre potentiel de première intensité”, ne sont que des considérations accessoires, des accident collatéraux de la Grande Crise bouillonnant en son cœur. Peut-être l’un ou l’autre de ces “accidents collatéraux” fournirait-il une voie de dégagement pour que la Grande Crise trouve enfin le terrain de son explosion finale ; qu’importe même si cela importerait fort en cas de réalisation, l’essentiel reste ce cœur bouillonnant de la Grande Crise, entre les deux axes du bloc-BAO, représentatifs de la civilisation maîtresse du monde comme de la modernité elle-même, et enfin du Système comme clef de voute de l’architecture dantesque et maléfique que nous voyons se dévorer elle-même. La Grande Crise pourrait avoir une ‘aide’ extérieure, un exutoire disons, mais cela n’est nullement nécessaire. Partie comme elle est jusqu’à la finalité de l’effondrement, elle se suffit largement à elle-même ; qui plus est, on apprécie combien son rythme est puissant, extrêmement rapide, extrêmement divers jusqu’à l’imprévisibilité totale (comme on dit “obscurité totale”) comme marque de sa production.

Il en faudrait assez peu pour que nous atteignions le palier crisique et critique d’une désintégration par délitement, épuisement, persistance absolument surhumaine dans l’erreur, voire jemenfoutisme postmoderne et jusqu’auboutisme du type-hybris, jusqu’à nous offrir une sorte d’explosion-lente équivalente à une super-méga-URSS, une URSS dans sa phase gorbatchévienne d’effondrement multipliée par dix.