Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

De 9/11 à Covid-19, God on Our Side

  mercredi 01 avril 2020

1er avril 2020 – Le Washington Post annonçait hier à que les décès dus à la pandémie Covid-19 aux USA avait frappé 3 170 personnes. ZeroHedge.com présentait la nouvelle de la sorte :

« Mise à jour (1100ET) : La nouvelle épidémie de coronavirus aux États-Unis a franchi une nouvelle étape importante : le nombre de victimes a dépassé celui du 11 septembre.
» Selon le Washington Post, le nombre de décès s'élevait à 3 170 à 11 heures du matin, ce 31 mars 2020. Lors de l’attaques du World Trade Center, 2 977 personnes avaient été tuées, ce qui en faisait l’attaque la plus meurtrière sur le sol américain depuis Pearl Harbor. »

On notera bien entendu que la comparaison entre 9/11 et Covid-19 implique que les deux événements sont implicitement, et je dirais même inconsciemment”, considérés comme de même nature. Par conséquent, il apparaît évident, comme allant de soi et allant sans dire, que la pandémie est “implicitement, et je dirais même inconsciemment”, vécue comme “une attaque” lancée par un “ennemi” contre les Etats-Unis.

Le confinement de l’âme

  dimanche 29 mars 2020

29 mars 2020 – Le grand débat implicite qui embrasse la réflexion aujourd’hui, voire la méditation puisque le Grand Confinement nous en laisse le temps, est bien de savoir ce qu’il en sera “après” ; sans compter mais en n’écartant pas que l’on pourrait penser, comme il en fut de Saint-Germain-des-Près, qu’“Il n’y a plus d’après”). Ce qui me paraît remarquable, c’est la diversité des perceptions à cet égard, et cela dans une très grande confusion où le rangement entre pro-Système et antiSystème a de plus en plus de mal à se faire, tandis que les définitions de ce qu’est le Système et de ce qu’est “être antiSystème” paraissent de plus en plus floues, flottantes, improbables et incertaines.

Certes, l’interrogation se fait essentiellement autour de la simple question, – question simplette, question simpliste, question faux-jeton : “Tout redeviendra-t-il comme avant ?”. Il y a des nuances dans la foultitude de réponses, car l’on se précipite pour répondre : nous marchons vers un avenir totalitaire, un confinement perpétuel, un nouvel ordre mondial globalisé, ou bien le contraire de tout cela, et dans les deux cas vous pouvez aussi bien croire que rien ne changera et que tout a déjà changé. (Par exemple : “marcher vers un avenir de confinement totalitaire ? Mais nous étions déjà dans un confinement totalitaire, comme nous l’affirmèrent et nous l’affirment tant d’essayistes, d’écrivains, de grands esprits du passé, et la plus grande vertu de ce confinement était que nous l’ignorions.”).

Tout cela, on en conviendra, n’est que confusion et ne permet certainement pas d’envisager une réponse claire et nette.

(Suite)

T.C.-88 : Intermezzo

  jeudi 26 mars 2020

Une crise respire, elle reprend son souffle pour de nouvelles dévastations qui seront terribles. Il semble bien que l’épisode colossal ouvert au tout début de cette première années de ces néo-Roaring Twenties, essentiellement avec Covid-19 conjointement avec la crise Iran-USA, s’installe dans la nouvelle situation ainsi créée.

(Il faut noter à propos du mot “crise” dans l’évolution du concept, que l’on devrait parler, pour être plus juste, et dans le cas actuel plus que jamais, d’“épisode crisique” dans un gigantesque cadre crisique [la Grande Crise d’Effondrement du Système, ou GCES]. Jamais la continuité et l’entrecroisement de tous ces mouvements crisiques n’ont été aussi forts, avec des crises différentes [Covid-19, Iran, Syrie] s’amalgamant pour former un épisode crisique. L’ensemble de la situation du monde est devenue crisique, ou une seule énorme crise globale et ontologique ordonnant le tout en plusieurs segments, épisodes, etc. Il faut garder cela à l’esprit, même quand l’on emploie le mot “crise” : chaque fois une enquête doit être rapidement revue pour savoir de quelle dynamique l’on parle.) 

Actuellement, que se passe-t-il et comment peut-on parler d’“intermède” (Intermezzo), effectivement comme une respiration du monstre crisique ? Plusieurs points sont à décliner, qui caractérisent effectivement un tel moment de transition, des points qu’il s’agit de prendre en compte comme de nouvelles structures de la situation du monde..

• Le monde entier est fermement installée dans la pandémie Covid-19. Quels que soient ses caractères, son origine, la façon dont on la présente, la déforme, l’enfle ou la dissimule, Covid-19 règne. Tout se fait ou ne se fait pas en fonction de Covid-19. Cette crise a produit son effet majeur de déstructuration et de paralysie à la fois (tout est bouleversé par elle mais rien ne peut se faire sans tenir compte d’elle). Elle est pour l’instant hors de contrôle quant à sa durée, ce qui ouvre toutes les possibilités à la dynamique crisique et interdit au Système de tenter d’y mettre un frein décisif.

• Les effets “collatéraux” (économiques, sociaux, psychologiques) commencent à être mesurés comme des crises en elles-mêmes dévastatrices et de plus en plus centrales. Jamais sans doute dans l’histoire de la modernité ne s’est produit un événement d’une telle ampleur dans le ralentissement/l’arrêt de l’économie, quasiment dans le monde entier. Des segments importants de l’économie sont désintégrés (par exemple, le transport aérien, par conséquent une part importante de l’industrie aérospatiale). La catastrophe sociale enchaîne automatiquement. Le paysage se peuple de ruines complètement improbables, inattendues et indescriptibles : de l’ordre du Système se précipite, comme une cascade gigantesque, le désordre du monde.

• Les “réponses” économiques sont de deux ordres : l’accroissement colossal de l’interventionnisme étatique et national (choix général avec des nuances, sauf aux USA), la tentative désespérée de sauvegarde du libéralisme par le moyen d’un socialisme de subvention des pouvoirs d’argent, dans le désordre d’un pouvoir aux abois dans un affrontement idéologique haineux (USA) ou dans l’impuissance et la paralysie sans la moindre influence des instituions internationalistes et globalistes (UE, OMC, etc.).

• D’une façon générale, l’orientation de la bataille économique passant par l’interventionnisme s’oriente vers le souverainisme, la tentative de restauration du pouvoir et de la légitimité de l’État national, éventuellement des nationalisations et des renationalisations. Aux USA, le désordre se trouve dans la confrontation d’une opposition extraordinairement idéologisée vers le sociétal et un gouvernement prisonnier des puissances d’argent ; par exemple, Boeing a demandé $60 milliards de sauvetage du gouvernement mais refuse absolument de transformer cet argent en actions et présence de la puissance publique dans le Conseil d’Administration. Les probables 30% de chômage aux USA dans deux ou trois mois, – à moins que le dieu américaniste écoute les exhortations au miracle de Trump pour une reprise du travail à Pâques, – constitueront une catastrophe menaçant la stabilité intérieure des USA et la légitimité de Washington D.C., tandis qu’en Europe de telles conditions approchantes constituent une calamité renforçant plutôt les structures régaliennes de solidarité (charge aux gouvernements en place de s’y inscrire, ou non avec conséquences).

• Deux puissances émergent bien entendu dans leurs capacités de riposte à Covid-19 et leurs capacités d’aide extérieure, notamment et sur l'air de l'ironie vers les pays européens de l’UE. La Chine et la Russie renforcent leurs positions respectives dans ce qui tenterait, dans le meilleur des cas, d’évoluer vers un “concert des nations”. Bien que ces deux puissances travaillent (jusqu’ici) à l’intérieur du schéma libéral par pur réalisme et opportunisme, leur position et leur action dans la crise constituent une défaite majeure pour l’ordre libéral, pour les autorités globalistes du bloc-BAO, particulièrement l’UE, et pour les USA. Le remplacement par certaines autorités du drapeau de l’UE par le drapeau chinois ou le drapeau russe en Italie (le principal pays-UE touché par la pandémie, et vers lequel de l’aide importante, chinoise et russe, est transférée) constitue un symbole puissant et puissamment ironique de ce basculement.

• La psychologie collective suit ce bouleversement général en l’identifiant de plus en plus comme une crise du Système (la GCES) alors qu’il y a un mois il n’était question que d’une pandémie dont personne ne mesurait l’effet catastrophique. Les psychologies absorbent donc, en une sorte de révolution (dans le sens orbital), un changement systémique fondamental identifié comme tel, à partir de réactions initiales (d’elles-mêmes, de ces psychologies) au danger d’une pandémie qui fut aussitôt classifiée comme un effet catastrophique de la globalisation.

La fluidité d’urgence et de contamination de la crise n’est nullement arrêtée ni contrôlée, mais ses constituants sont identifiées suffisamment pour susciter une mobilisation constante d’une part, une contestation polémique mettant en cause les pouvoirs libéraux en place d’autre part. Il n’y a pas de désintégration, – sauf peut-être aux USA si la situation n’est pas radicalement redressée, – mais une très forte tension qui maintient ouverte, – non, de plus en plus ouverte la poursuite de la catastrophe en un nouvel épisode crisique où les diverses dynamiques crisiques en cours verraient s’ajouter à elles une contestation politique du système pouvant conduire vers des modifications ou des basculements politiques.

Cela est d’autant plus possible que la principale force dressée contre cette possibilité, les USA de l’américanisme entropique, se trouve dans une crise politique profonde, nullement née de la crise-Covid19 puisque bouillonnant depuis 2015-2016 mais accentuée par elle, qui ne peut être dissipée par rien puisqu’elle se cristallise dans l’élection présidentielle de novembre où s’affronteront deux candidats aussi improbables, aussi contestées, aussi prompts à enflammer les extrêmes, aussi poussés l’un que l’autre à une haine capitale l’un de l’autre.

(La dernière bouffonnerie étant que Biden, célèbre pour ses mains baladeuses, est  publiquement dénoncé pour “harcèlement sexuel” du bon temps des années 1990, lui qui représente le parti des minorités, des LGTBQistes et des féministes du type MeToo. Jamais un candidat [probable] du parti démocrate qui se veut parti de la vertu moderniste, n’a rassemblé autant les tares comportementales des employés du Système émargeant au ‘Vieux-Monde’ : gérontocratie irresponsable, hypocrisie par rapport aux “valeurs” du parti, corruption de lui-même et de toute la famille, comportement personnel de type “machiste”-dents blanches [éternel sourire de Biden-pince-fesses], etc. )

Tout cela vient à partir d’une surprise à la fois totalement inattendue et aisément prévisible, qu’est une épidémie devenant pandémie. Le monde des sapiens-sapiens en a déjà connues beaucoup, mais jamais dans une telle position (la globalisation) où la pandémie est préparée par les liens et les chaînes innombrables comme autant de canaux de contagion qu’a créées la globalisation, et par l’incroyable puissance du pouvoir d’accélération des événements et d’emprisonnement dans tout événement nouveau ou dans l’invention d’événements, du système de la communication.

Le 1erjanvier 2020, nous terminions nos Notes d’Analyse sur « la destitution du Système » par ces observations qui nous semblent complètement justifiées par ce qui a suivies, alors que nous ne savions rien, strictement rien, absolument rien de Covid-19 (madame Buzyn, elle, savait, avec quelques devins d’après-coup) :

« L’image de “la destitution du Système”, – cette fois, “impeachment” pris dans son sens maximaliste, radical et catastrophique, – nous est extrêmement précieuse. Elle rend bien compte, à l’instar de la situation washingtonienne dans “D.C.-la-folle”, de la confusion et de la dynamique à la fois, et de l’indescriptibilité du phénomène. “Indescriptibilité” vient évidemment de “indescriptible”, qui “qualifie quelque chose qui ne peut être décrit à cause de son extravagance ou de sa complexité” ; ou mieux encore et plus justement à notre sens, pour avancer dans notre propos en montrant l’impasse de la  raison-subvertie  où nous met ce processus :
» “...qui décrit quelque chose qui ne peut être décrit”.
» Sans nul doute, Loukianov exprime un sentiment qui est nôtre, déjà plusieurs fois exprimé dans nombre d’articles, selon lequel l’effondrement du Système (sa “destitution” si l’on veut, pour donner à l’événement une forme anecdotiquement humaine) se fait ‘sous nos yeux’ sans que nous n’en voyons rien de ce que notre pauvre raison-subvertie en attend : “Contrairement à la destitution d'un président, la ‘destitution mondiale’ n’exige pas un vote formel pour entrer en vigueur. Cette destitution est déjà entrée en vigueur...[...] Le nouveau paradigme émerge alors que l'ancien s’effondre.”
» Au reste et comme on le sait, d’autres parmi les dirigeants qui sont issus du Système ou doivent s’arranger du Système, avancent un jugement similaire :  Poutine  et  Macron  notamment, quelque surprise initiale que nous ayons éprouvée à rapprocher ces deux noms. C’est bien le signe que l’événement touche les plus habiles comme les plus médiocres, donc qu’il s’agit d’un événement hors des normes de la raison, celle dont Pascal disait : “Que j’aime à voir cette superbe raison humiliée et suppliante !” »

Où est passé Joe ?

  lundi 23 mars 2020

nous jugeons le plus haut, qui est celui du Système dans son destin catastrophique, et considérant avec une argumentation souvent et depuis si longtemps développée sur ce site que tout se joue du sort du Système aux USA, qui sont sa courroie de transmission et son bras opérationnel. Un très-aimable et très-érudit habitué du Forum, “J.C.” que je salue ici, extrayait une phrase d’un texte d’hier, – que je peux citer parce qu’elle résume bien ce propos d’introduction :

« Nous avons toujours estimé que l’Amérique et le “modèle américaniste” constituaient  la clef de voûte du Système, et donc que lorsqu’une crise menacerait directement l’un et l’autre ce serait le Système lui-même qui serait en cause. »

Cela explique notre intérêt sur ce site, et mon intérêt dans ces pages, pour les événements qui secouent les USA et son idéologie globalisante de l’américanisme, – et Dieu sait qu’il n’en manque pas, de ces événements, et qu’ils sont bien mal relayés et encore plus analysés en Europe. Je pense que le suivi de ces événements, surtout depuis que l’Amérique est soudainement, depuis à peine quelques jours, frappée par la panique-Covid19, est bien plus important que l’enquête constante et soupçonneuse sur les causes de la pandémie et les ambitions dictatoriales des pays du bloc-BAO (dont la France, certes) cachées derrière ou supposées apprêtées à s’en saisir, qu’on nous expose sans arrêt ni le moindre repos depuis le Patriot Act de l’automne 2002.

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De Tulsi à Bernie & retour

  samedi 21 mars 2020

21 mars 2020 – Je reconnais par simple loyauté mais sans aucune joie ni empressement avoir été affreusement déçu par la décision de Tulsi Gabbard d’abandonner les primaires. Cette déception ne venait pas de décision elle-même, tellement compréhensible moins par le fait de son absence de la moindre chance d’être désignée que par la situation scandaleuse qui lui était faite d’un  complet ostracisme de sa candidature. Bien entendu, ma déception venait de ceci, comme une évidence, qu’en abandonnant elle apportait son soutien au vieux crouton sénile et par conséquent favori démocrate de Joe Biden, choix unanime et bidouillé de la direction pourrie du DNC démocrate et adoubé par l’establishment.

Certes, je ne fus pas le seul dans cette déception cruelle. La jeune candidate samoane représentant Hawaii à la Chambre avait un nombre respectable de partisans marqués surtout par leur indépendance d’esprit et la qualité de leurs positions critiques du Système, sinon antiSystème. On comprend parfaitement que vienne aussitôt la question, déception ou soupçon, de se demander pourquoi, selon les engagements marqués et si courageux de Gabbard, – justement, pourquoi soutenir Biden et pas Sanders dans ces conditions ?

L’article d’Helen Buyinski, avec son titre « Tulsi Gabbard a perdu sa position morale et sacrifié son avenir politique avec son soutien à Biden-2020 », dit tout de cette amertume que l’on pouvait éprouver. Le pauvre “TTG”, du site SicSemperTyrannisqui n’a cessé de soutenir Gabbard, exprima toute sa stupéfaction, tentant de reprendre espoir avec l’hypothèse bien risquée sinon surréaliste, que le ralliement à Biden conduirait peut-être le favori démocrate (qui a annoncé qu’il ne choisirait qu’une femme de couleur pour colistière) à la choisir comme colistière et candidate à la vice-présidence :

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Le visage hideux du Système

  vendredi 20 mars 2020

20 mars 2020 – Dans les grands événements, dans les grandes catastrophes, souvent un aspect, un détail, une précision, vous arrête plus que le reste pour susciter la réalisation pleine et entière de la tragédie à laquelle vous êtes confronté. Il s’agit de la tragédie à laquelle nous sommes tous confrontés, et qui a pris des allures vertigineuses de course vers les abysses, la tragédie-bouffe qui montre enfin son visage tragique.

J’ai ressenti cela, cette “réalisation pleine et entière”, en lisant ce texte de WSWS.orgdu  20 mars 2020, au titre suffisamment explicite : « L’impérialisme US exploite le coronavirus comme une arme de guerre ». Je crois avoir rarement ressenti à quel point le Système, – pour moi, “impérialisme US”, DeepState, OTAN, regime change, c’est la même boutique, le même travail de déstructuration, de néantisation, la même sordidité la même folie du Mal, c’est le Système enfin, – j'ai rarement ressenti, disais-je, à quel point le Système est tout entier contenu dans L’Enfer de Dante.

Le texte du site WSWS.org, dont on connaît les tendances, la méticulosité, l’endoctrinement et qu’il suffit de prendre ce qui est bon et de laisser le reste, prend le cas spécifique de l’attitude US vis-à-vis de l’Iran. De l’Iran, on dira qu’il s’agit de l’un des trois pays, après la Chine et l’Italie, les plus touchés par Covid-19, et qui se trouve dans une position extrêmement difficile à cause des sanctions US qui le frappent. Voici ce qu’en dit le texte dont je parle, quelques paragraphes pour donner le ton de la chose et distinguer le fond des choses. 

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Le plus bête de tous les virus du monde

  jeudi 19 mars 2020

19 mars 2020 – N’installons pas un suspens artificiel et donnons aussitôt au chat la langue qu’il attend de nous : “le plus bête de tous les virus”, c’est la sottise humaine, particulièrement de nos époques et de nos contrées, surtout quand elle atteint le stade suprême et indépassable de la connerie postmoderne, et qu’elle occupe les places institutionnelles les plus influentes pour l’orientation de la recherche de l’information et de la communication dans notre domaine. Covid-19 nous donne l’occasion d’explorer un coin de cette immensité de la bêtise humaine qui était encore terra incognita.

La chaîne qui nous y conduit ne doit pourtant pas nous surprendre, et pourtant elle a tout de même réussi à me surprendre, moi, le vieil homme recru et revenu de tout, et qui se découvre ainsi encore vulnérable aux mauvaises surprises. Dans quel caniveau sont donc tombés ces brillants représentants de nos responsabilités civilisatrices, et pour le cas, l’un des plus purs joyaux d’entre eux dans le chef emplumé et saumoné du Financial Times (dit-FT pour les cocktails) ? Je parle d’une “fuite” bien organisé, provenant d’un service de l’Union Européenne, que nous nommerons StratCom(Strategic Communications), simplement parce que c’est son titre officiel. StratCom a donc accouché d’un “rapport interne” impliquant, comme agitateur sinon concepteur de ce qui peut être perçu de panique dans la crise Codiv-19, – qui donc ? Qui est impliqué, non accusé, non condamné ? Who else, je vous le demande, sinon la Russie, les Russes, diabolique-Mr.-Poutine & le reste ?

En date du 18 mars 2020, alors que je fêtais dans l’atmosphère festive qu’on imagine mon 76èmeanniversaire, messieurs Michael Peel et Sam Fleming, qui représentent avec une extrême assurance, type-Brexit, la référence-FT à Bruxelles, publiaient  un article digne des plus grandes alarmes, sous le titre impératif de (interprétation dans le sens de la compréhension pour tous) : « L’UE avertit qu’une campagne pro-Kremlin de désinformation sur le coronavirus est en cours. »

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“Choc & effroi” pour la psychologie 

  lundi 16 mars 2020

16 mars 2020 – Il y a deux ou trois jours, alors que commençaient à s’empiler les nouvelles des mesures dramatiques ordonnées contre la crise Codiv-19 perçue comme prenant un tour gravissime, m’est apparue une évidence. Un débat succédait à l’autre sur telle chaîne d’information, et chacun de ces débats marqué par la dramatisation qu’on imagine, réellement palpable, réellement tragique, parfois jusqu’à des extrêmes difficilement supportables.

Je ne parle absolument pas de la réalité des choses dites ni de leur fondement, ni de leur déformation, – vous savez que cet aspect-là est secondaire pour moi tant il est difficile d’y trouver une  vérité-de-situation et tant qu’on n’en trouve pas une, – je parle de l’effet “shock & awe” [“choc & effroi”] que subissent, souvent inconsciemment parfois consciemment, votre perception et donc votre psychologie devant cette sorte de débats, et jusqu’à ces extrêmes lorsque des gens en charge de responsabilités majeures dans cette “guerre” parlent sans barguigner.

Un exemple, venu des USA où la pandémie n’est pas (encore ?) très grave, mais où l’impréparation est évidente et la perspective alarmiste : « Lors d’un échange brutal dans le cadre de l'émission ‘State of the Union’ diffusée hier sur CNN, le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut National des Allergies et des Maladies Infectieuses, a été interrogé : “On estime que des centaines de milliers de personnes aux États-Unis pourraient mourir ou, dans le pire des cas, des millions. Pouvez-vous dire au peuple américain que cela est possible ?” Fauci a répondu : “C’est possible”. »

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 « ... Et toujours le même président »

  vendredi 13 mars 2020

13 mars 2020 – ... Ce titre, c’est effectivement le refrain de la chanson Inventaire-66, de Michel Delpech en 1967. (Chanson très prémonitoire de mai 68 dans le ton, l’esprit de la chose, et la lassitude du vieux président.) Delpech chantait cela pour de Gaulle, on pourrait le reprendre pour Poutine certes. « La possibilité de Poutine  pour l’après-Poutine » est un événement d’une extrême importance qui n’a pas fait tant de bruit, événement à la fois sensationnel et ambiguë, qui doit être soumis à des appréciations spéculatives. Il est écrit dans le texte référencé que la nouvelle « mérite des commentaires plus développés, sur lesquels nous reviendrons à la lumière de nos précédentes interventions, du  19 février 2020  et du  9 mars 2020 » ; je m’y emploie donc ici même et dans l’instant.

Ma première réaction en apprenant la nouvelle a été de surprise, puis aussitôt de rejet de cette surprise. L’idée qui m’était aussitôt venue, par conviction, par intuition, presque “d’instinct” dirais-je, est effectivement dans la ligne des deux textes du site référencés ci-dessus, mais largement prolongés à la lumière de la crise Covid-19 et tout son bastringue extraordinaire d’accompagnement. C’était non seulement la “fin de la patience russe”, mais encore la “fin de la patience” tout court, celle des dieux, manifestées par la pressions des événements extraordinaires que nous vivons. A cette lumière qui est celle des grands moments de la métahistoire, cet acte peut-être un peu arbitraire et en apparence surprenant de l’annonce de la prolongation (je dis bien “l’annonce de...”, et non “la prolongation”) de Poutine me semblait se justifier, – et la surprise devenue ainsi “rejet de la surprise” :

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A nulle autre pareille...

  dimanche 08 mars 2020

8 mars 2020 – Cette qualification (“à nulle autre pareille”) vaut aussi bien pour la pandémie Covid-19 elle-même que pour la crise dont cette pandémie est manifestement le détonateur. Covid-19 est comme une pichenette cosmique donnée au Système déjà si vivement secoué par ses excès et qui, soudain, nous apparaît tel qu’en lui-même, – château de cartes s'effondrant, lignes de dominos s’entraînant les uns les autres, – et plus simplement vu : “le roi est nu”...

Je retrouve quelques intervention ici et là rencontrant le sentiment que j’ai déjà exprimé, d’être devant une épidémie qui, malgré des caractéristiques largement similaires sinon moins violentes que dans de nombreux cas précédents qu’on a connus (que j’ai connus) dans les soixante-dix dernières années, – de la “grippe asiatique” de 1957 à la SRAS de 2003 ou la grippe aviaire H1N1 de 2009, – produit des effets que l’on n’aurait jamais imaginés possibles pour ces divers cas de pandémies équivalentes, dont le centième, dont le millième ne s’en est nullement manifesté.

(Enfin, qu’importent ici ces interrogations sur le détail et la comparaison avec des précédents... “A nulle autre pareille”, est-il écrit de l'événement lui-même.)

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La candidate-qui-n’existait-pas 

  mercredi 04 mars 2020

4 mars 2020 – Le sort de Tulsi Gabbard est peu ordinaire. Figurez-vous qu’elle est encore dans la compétition des primaires démocrates et rien, absolument rien n’est dit sur elle, à son propos, au sujet de son existence même, de ses idées encore moins, ni même sur la singularité de sa position qui pourrait prêter à l’ironie de la part de ceux qui voient en elle une marionnette de Poutine. Des internautes-tweeters vont jusqu’à se lamenter parce qu’il n’y a plus de personne de couleur dans la course, ou plus qu’une seule femme (Elisabeth Warren), ignorant jusqu’à l’existence même de Gabbard et par conséquent la couleur de sa peau. Le silence fait autour d’elle est un fait absolument surréaliste de la démocratie américaniste, du système de la communication, des vertus de la modernité, de notre sens de la liberté d’expression, de notre politiquement hypercorrect, que sais-je encore...

Bien entendu, elle fait des scores ridicules (autour de 1%-2%), mais peu lui importe puisqu’elle a décidé de rester jusqu’au bout ; en un sens, si vous voulez, – du moins je vois les choses ainsi, – elle a décidé de rester pour témoigner formellement du fonctionnement de la démocratie américaniste face à une candidat qui commet l’hérésie absolue de dénoncer les guerres extérieures d’agression et la politique de  regime change  du Système. Ce qui est également surréaliste devant cette candidate-qui-n’existe pas, ce sont les fabuleux efforts faits par le Système (ditto, la direction démocrate dans ce cas, le DNC) pour empêcher que quelque chose ne transpire de son existence, et bien entendu plus encore de son observation que le roi est nu et d’une stupidité à ne pas croire.

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Quatrième Temps Crisique

  mardi 03 mars 2020

3 mars 2020 – Je voudrais faire part à celui qui me lit d’un sentiment général qui me semble devoir beaucoup à ce phénomène, à la fois mystérieux et insaisissable mais où l’on devine une puissance cachée et formidable, qui se nomme “intuition”. C’est dire s’il ne faut pas attendre de démonstration, mais plutôt une escapade aventureuse et pleine d’exhortations. Pour autant, je suis assuré, je ne sais comment ni par quelle machination, que l'escapade n’est pas inutile.

J’ai pris mon temps avant de mesurer l’importance phénoménale, avec une cascade d’effets extérieurs au domaine, – j’en ai déjà beaucoup parlé, – de cette  crise-Covid-19. Je mesure également l’inattention que j’ai montrée sur l’instant à la force des symboles qui font correspondre cette crise à un changement de décade dont plus d’une plume ont signalé la référence centenaire et si fortement significative : les Roaring Twenties menant à la Grande Dépression, et nous, un  siècle plus tard exactement, avec ce Covid-19, l’assassinat métahistorique de Soleimani débouchant dans la même zone de tension sur une quasi-guerre Russie-Turquie mesurée, elle, à la folie mégalomaniaque d’un Erdogan.

Pour compléter  le tableau, on cite l’éruption sans fin de “D.C.-la-folle” ; je veux dire, pour rassembler les principaux événements crisiques, tout cela qui me fait croire que nous avons basculé, au changement de décennie, dans un nouveau temps crisique. Il est vrai que, dans les esprits et dans les psychologies, dans une période crisique si abyssale où la raison est  si suspecte de tant de dévergondages de subversion jusqu’à l’inversion de ce qu’elle prétend être, le symbolisme est d’une capitale importance. Il s’impose alors de faire un classement où les événements terrestres ne seront pas les ordonnateurs, mais le simples conséquences en même temps que les marqueurs de notre avancée générales, par étapes et bonds successifs au cœur des ténèbres de ces Derniers Temps.

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T.C.-87 : Tourbillon de volcans crisiques

  samedi 29 février 2020

29 février 2020 – C’est une occurrence exceptionnelle de voir trois crises majeures que je désigne comme trois “volcans crisiques”, – la crise Covid-19, la crise syrienne et la crise USA-2020, – installer et poursuivre en même temps une puissance de déchaînement de leurs éruptions qui donne au “tourbillon crisique” (T.C.) de notre Grande Crise d’Effondrement du Système une ampleur et un rythme sans précédent ; lesquels sont assurément déconstructeurs comme on développe avec professionnalisme (voir les tours de 9/11) les “démolitions contrôlées” d’immeubles, ils sont assurément entropiques, ils sont assurément infernaux.

Il ne s’agit plus d’un tourbillon crisique composé de crises, mais bien composé de “volcans crisiques” en pleine phase d’activité sismique et explosive, en pleine éruption et éructation. Le tourbillon lui-même, phénomène plein de dynamisme sismique et d’une tension explosive, est composé d’autant d’éléments dynamiques et d’éléments de détonation explosive. Ainsi les choses évoluent-elles dans la méthodologie même de l’événement de notre Grande Crise Générale de l’Effondrement du Sydstème.

Voyons ces trois volcans...

• On a  déjà vu à plusieurs  reprises le caractère extraordinaire de la crise Covid-19. Il s’agit d’événements catégoriels (médicaux) pour l’instant bénins par rapport aux références, et pourtant par contraste de réflexe d’une immense puissance, une réaction hyper-hypertrophiée de la communication, des effets formidables dans des domaines différents et moteurs du Système, avec notamment un krachboursier (“correction” pour les boy-scouts) sans équivalent, non pas en puissance (quoiqu’il soit au niveau des plus importants) mais en nature même (comme on l’a vu : « Mais ce qui est effrayant, c'est que ce krach est totalement différent de tout ce qui s'est passé auparavant... Cela sort de notre expérience habituelle. »)... Ainsi, cette crise au détonateur dérisoire embrase l’un des cœurs grondants du Système et là se trouve l’explosion volcanique, – et nul ne sait où cela s’arrêtera, jusqu’où se déversera la lave brûlante ; tandis que cela se fait, tous les commentateurs-Système de nos informations générales (en France, par exemple, au pays de l’intelligence) s’attachent avec minutie et responsabilité à décortiquer et à analyser la dérision du détonateur, – laissant le champ libre au reste.

• La Syrie est l’objet des bouffonneries tragiques du “calife à la place du calife”. Erdogan a été jusqu’à faire appel à l’OTAN pour la défense de sa sécurité légale dans un territoire illégalement conquis et qui appartient à un autre pays, pour sa lutte contre le terrorisme en luttant au côté des terroristes. L’OTAN ne le cède à personne en matière de bouffonnerie, mais de là à suivre le “calife à la place du calife” sur cette voie baroque et notablement invertie, il y a un pas qui, fort prudemment,  ne fut pas franchi.

Les Russes sont les maîtres, non pas du double langage où l’un (d’apparence et conformiste) remplace l’autre, mais des langages parallèles et en général complètement différents sinon contradictoires, et pourtant assumés et en pleine lumière ; si l’on veut, une prise en compte loyale sinon ironique, hors de toute imposture, de ce fait que nous vivons dans divers univers aux “réalités” parallèles dont la véracité ne cesse d’être mise en doute. D’un côté, il y a de réelles attaques russes contre des forces turques en Syrie, autour d’Idlib, et l’affirmation russe, calme et déterminée, qu’il est impossible d’espérer un accord avec des terroristes (ceux que les Turcs manipulent et soutiennent), donc avec les Turcs dans leur posture actuelle ; d’un autre côté,  il y a ceci, comme si tout allait bien après tout entre Russie et Turquie, avec Moscou jouant au médiateur “neutre” :

« Par ailleurs, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont discuté au téléphone ce 28 février, selon Sergueï Lavrov. Ce coup de fil a eu lieu à l'initiative d'Ankara, a précisé le chef de la diplomatie russe qui a présenté ses condoléances à la Turquie, assurant vouloir éviter que de “telles tragédies” se reproduisent et que Moscou “fait tout pour assurer la sécurité des soldats turcs” déployés en Syrie. Lors de cet échange téléphonique, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont convenu de mettre en place de nouvelles mesures visant à un apaisement des tensions en Syrie, particulièrement dans le nord-ouest du pays, selon des informations du Kremlin rapportées par l'agence Reuters. »

Nous sommes donc au bord d’un affrontement majeur, – rengaine, rengaine, mais jamais aussi proche d’une  vérité-de-situation. Certains des acteurs principaux, à force de bouffonnerie, et bien qu’ils eussent paru d’une nature intéressante  à l’origine, sont devenus des acteurs dérisoires faisant d’actions tragiques des actes dérisoires ; pourtant faisant de ces actes dérisoires de possibles détonateurs pour une confrontation majeure et alors évidemment tragique. Il y a réellement un volcan en éruption, même si les vulcanologues se prennent pour des spéléologues et se croient dans la caverne de Platon, où l’on peut dire et faire n’importe quoi.

• USA-2020 est la troisième éruption. Celle-là est institutionnalisée puisqu’il s’agit d’une élection présidentielle. De même que Trump était la vedette incontestée de USA-2016, Sanders est sans contestation possible celle de USA-2020. Ces élections sont à couper le souffle, par leurs dystopies diverses, les corruptions proclamées et brandies (Bloomberg), l’agitation de toutes les forces souterraines et cachées, mais aussi les pièges successifs que le système de l'américanisme (le Système) se tend à lui-même, et où il tombe avec un empressement admirable. On a déjà longuement et très souvent décrit, sur ce site, cet extraordinaire American Circus, avec réapparition actée ou prévisible-possible de divers monstres-du-Loch-Ness déjà usés (Russiagate, Hillary), avec le candidat le plus improbable et le plus vide sauf ses $61 milliards (Bloomberg). Dominant le tout, il y a la fantastique “probabilité d’une extension du domaine de la crise”, avec la candidature Sanders qui, pour certains est  déjà une certitude ; et si Trump est encalminé dans la crise du Covid-19 avec ses conséquences boursières et économiques, il y a une très-possible victoire de Sanders, événement absolument surréaliste, une hyper-“extension du domaine de la crise” et une éruption volcanique cosmique.

Eh bien, il est tout simplement remarquable et un Signe des Temps qui a une très grande signification que ces trois éruptions aillent de pair et comme l'on dirait en paix entre elles, sans qu’aucune ne parvienne à voler la vedette à l’autre ni d’ailleurs n'y prétende en aucune façon, et donc n'apaisant ou ne contrariant en aucune façon l’éruption de l'un ou de l'autre. Au contraire, ma conviction est qu’une même logique supérieure les anime, dans une direction similaire, sur un rythme partagé, je veux dire selon un arrangement structurel crisique commun. La totalité du monde est entré dans une situation crisique dynamique unifiée et unificatrice à la fois, achevant de faire des relations entre les différentes forces et pays un champ fécond et unificateur pour l’activité volcanique de la Grande Crise Générale.

Nous observons cela, je veux dire ce grand spectacle général et unificateur, au contraire de la stupéfaction provoquée par les structures et les avatars de chaque événement crisique, avec une absence de surprise réelle et comme si tout cela allait de soi, – je parle pour mon compte, et, je pense, pour nombre d’esprits qui ont la même perception. Il ne fait plus aucun doute que nous sommes placés devant un déplacement cosmique des choses et du monde, devant la perspective d’un renversement à la fois catastrophique et apocalyptique, qui nous conduit à porter un regard unificateur sur ces divers événements, – et je dis et répète “unificateur” comme s’il s’agissait finalement de quelque chose d’apaisant, – comme si l’on disait “Enfin, nous y sommes”...

Bien que fort différents, de natures très diverses, ces volcans-crisiques ont tous la même source, le même but, le même usage. Ils existent tous, et ils éruptent pour la même entreprise cosmique, pour le même usage radical, pour la même mission sans retour. Ils sont là, ils explosent devant nous pour apporter leur contribution décisive à l’accomplissement de la mission de l’Effondrement du Système. 

T.C. 86 : Effondrement-en-cours

  mardi 25 février 2020

25 février 2020 – Il y a quelques semaines, ZeroHedge.com publiait le texte d’un commentateur économiste indépendant comme il en pullule aux USA. Le commentateur envisageait trois scénarios pour l’épidémie devenue pandémie du coronavirus : “Bad” (elle reste confinée à la Chine et elle est maîtrisée au bout d’un certain temps), “Ugly” (elle se répand dans d’autres pays mais elle reste sous contrôle et “est maîtrisée au bout d’un certain temps”), “Worse” (elle se répand dans d’autres pays, devient mondiale et hors de contrôle, – et alors, à Dieu vat). Il y a deux jours,  ZeroHedge.com a repris l’idée et constaté que nous venions de passer du “Bad” au “Ugly”.

Parallèlement, ou bien ceci expliquant cela bien sûr, les “marchés” ont commencé à dévisser après avoir superbement ignoré le virus. ZeroHedge.com toujours, qui n’avait cessé d’admonester la stratégie de l’autruche de Wall Street et du reste, nous documente là-dessus, et il suffit de citer l’un des commentaires d’hier, celui de Michael Antonelli, directeur général et stratège de l’évolution du marché chez Baird : « Les données économiques [favorables] ont dès le départ complètement dominé [dans la perception des marchés] les craintes médicales liées au virus. Puis il y a eu un changement subtil la semaine dernière dans la façon dont le marché a perçu le virus. Il avait eu raison d’ignorer le virus en ce sens que le nombre de décès humains ne semble pas être en passe de devenir l’un des pires de l’histoire. Le changement subtil a été l’inquiétude du marché concernant les chaînes d'approvisionnement. Il s’agit maintenant de savoir comment les entreprises continueront à fonctionner dans un monde où les frontières commencent à se fermer. C'est ce qui a commencé à les inquiéter. Vous voyez l’épidémie gagner l’Italie, le Japon et la Corée. Tout d’un coup la Corée et le Japon ont fermé leurs frontières, et maintenant l’Italie, alors tout cela commence à ressembler à une perspective où  toute l’économie mondiale risque de basculer vers un arrêt. »

Certes, l’idée n’est pas nouvelle, disons qu’elle flottait dans l’air et alimentait bien des plumes avisées. Par exemple, ce commentaire dit-“Pensées Impures” de James Howard Kunstler, le 15 février 2020 : « Et si le virus Corona s’avérait être une véritable pandémie super-rapide, et non pas une bestiole à la mode comme le SRAS... S’il infectait des centaines de millions de personnes dans le monde entier ? S’il devenait logarithmique aux États-Unis, comme c'est le cas en Chine aujourd'hui... ? S’il fallait quelques mois, ou une demi-année, pour y parvenir... ? Si les Américains ne prenaient plus l’avion durant cette période ? Ou se repliaient sur eux-mêmes en grand nombre pour ne plus bouger... ? Ou si le gouvernement imposait des quarantaines ? Les partis tiendraient-ils leurs conventions de nomination ? L'élection de novembre devrait-elle être reportée ? [...]
» [...Si] l’élection devait être reportée, nous assisterions à une rupture formidable dans l'histoire politique des États-Unis, dont les conséquences sont encore inconnues. »

Le même jour du 15 février 2020, le très-vénérable PhG-senior confiait sa stupéfaction devant cette dramatisation extrême du commentaire (je ne parle pas de celui de Kunstler mais de ce qu’on ressentait de l’“air du temps”). Je rappelais, et je m’en rappelle encore, combien des pandémies de ma plus tendre époque (la “grippe asiatique” et un peu plus tard la “grippe de Hong-Kong” notamment) s’étaient déroulées sans bouleverser le monde, sans menacer l’essence même de notre civilisation, sans panique excessive ni scénarios cauchemardesque sinon sur les franges du commentaire. 
« Quelle différence, aujourd’hui ! De là, ma stupéfaction, une fois de plus, dans cette époque qui ne cesse de me stupéfier. C’est comme si nous attendions tous ces événement comme une catastrophe inévitable, inéluctable ; comme si nous les appréhendions sans les prévoir, simplement par l’angoisse ou la folie qui nous habite déjà... » 

Et PhG-senior de philosopher à deux-balles, comme il a l’habitude de faire, comme il n’en rate pas une pour le faire...
« Le coronavirus est aussitôt apparu comme un déclencheur de plus, après d’autres et avant d’autres événements de cette trempe, des obsessions et des intuitions que nous impose et dont nous gratifie cette Grande Crise de l’Effondrement du Système, et ainsi nous-mêmes jouets de ces événements qui nous emprisonnent par ce pouvoir qu’ils ont sur nous. Nous en sommes les jouets, mais pour mon compte sans que cela soit déplorable, – au contraire même, laissez-les faire, ces forces d’au-delà de nous car ce sont elles qui nous guident selon une sagesse de l’Au-Delà... »

Aujourd’hui, commencent à apparaître clairement les données disons “techniques” de ce torrent d’appréhensions qui grandit irrésistiblement, dans cette “stupéfiante époque”, à la fois si puissante et si fragile, où l’homme domine tout du cosmos qui l’entoure comme s’il en était le créateur, où l’homme s’effondre d’appréhension et de panique folle à la moindre alerte, faisant passer ce “moindre” au “sérieux” sinon au “gigantesque”, précipitant par sa seule pesanteur psychologique la catastrophe dont il est le pur créateur de tous ses éléments déclencheurs.

Et je comprends alors parfaitement pourquoi les pandémies de mes tendres années passèrent comme firent de tous temps les grandes épidémies, tandis que celle d’aujourd’hui, avant que d’exister vraiment comme une catastrophe extraordinaire, est déjà perçue comme menaçant de l’être, et commence à l’être à cause de cette perception. Il est vrai que nous nous sommes dotés superbement des outils pour activer ce processus, qui sont justement les outils de notre surpuissance, si proches jusqu’à s’y confondre d’être ceux de notre autodestruction :
• pour notre psychologie, la communication, dans toute la folle puissance du système de la communication, qui fait circuler à la vitesse de la lumière la crainte des virus partout avant même que le virus n’existe hors de son lieu d’origine ;
• pour notre économie triomphante et ultra-libérale, la globalisation, qui fait dépendre tous de tous lorsqu’il s’agit d’un enchaînement catastrophique, qui fait que nous dépendons tous de la Chine que le Système a absorbée goulûment et qu’en même temps il exècre au nom de sa morale de schizophrène-paranoïaque (ou paranoïaque-schizophrène, je ne sais), et qui bientôt, lorsque la chose sera consommée, fera dépendre tous de tous, alors que les sentiments qui nous unissent sont d’abord l’hostilité, la méfiance, le soupçon, voire la haine qui sied tant à notre satisfaction de nous-mêmes...

Un autre motif de “stupéfaction” fut de voir combien cette épidémie du coronavirus fut d’abord l’occasion d’activer des avantages politiques basés sur les simulacres de vertu et d’affirmation politique, fondés sur l’hybris et la haine, répandus par la démagogie et la corruption générale des vénalités et des pensées. Pour cette fois, l’antiracisme qui anime notre foi passa aux oubliettes pour nous permettre de dénoncer ce “péril jaune” qui désigne évidemment une particularité de la peau, c’est-à-dire de la race. La chose apparut tout à fait jouable, aussi bien au Pentagone qui rêve de dominer le monde qu’aux salons parisiens qui rêvent de sermonner le monde.

Ainsi, tout en étalant l’extraordinaire appréhension des Grandes Peurs venus des Temps Anciens, nous prîmes le temps de continuer les jeux stupéfiants d’irresponsabilité de nos antagonismes stériles conçus dans nos ateliers producteurs de simulacres. Il est vrai que tout cela est animé par la foi religieuse qui domine le monde, celle de l’ultra-libéralisme, de la démocratie, du suprémacisme anglo-saxon “diversifié” et LGTBQisé comme-il-faut, du Système en un mot.

Mais aujourd’hui, la panique qui sous-tend tous ces sentiments d’affrontements et d’irresponsabilité se fait plus sérieuse, différente, presque comme une sorte de Terreur Sacrée devant des perspectives entrevues, où nous nous percevons liés les uns aux autres dans l’enchevêtrement catastrophique. Et les Bourses de dévisser comme il se doit, au moins pour un lundi presque-noir, disons gris anthracite cela fera l’affaire.

Tout cela se concrétisera-t-il ? Je ne suis pas devin, moi, mais je constate que l’occasion est bonne (certains jugeraient qu’elle est presque “trop belle”, soit pour qu’elle soit réelle, soit pour qu’on n’en profite pas). Il est vrai que le destin de notre catastrophe est si ancré en nous, il habite tant et tant de nos pensées, il pèse avec tant de force et tant de poids sur nos psychologies ; et le monde est là, partout, montrant sa misère incroyable et le produit stupéfiant de notre hybris, la production torrentielle et délirante de nos contradictions, entre surpuissance et autodestruction, bref nous exhortant à espérer, à réclamer, à voir partout les signes annonciateurs de notre catastrophe li-bé-ra-tri-ce. De ce point de vue, le coronavirus et ses multiples conséquences labyrinthiques viennent à point nommé pour donner du sens à ce que nous percevons de notre destin. Nous sommes à la fois fous et désespérés, assurés de nous jusqu’au désespoir et stupéfiés par notre propre folie.

Il y en aura effectivement pour penser et croire que le coronavirus vient à point nommé. Vient-il à point nommé, et vient-il seulement ? Comme dit la chanson de mes tendres années, « the answer, my friend, is blowing in the wind », et seulement pour ceux qui ont l’oreille fine ... Heureusement, grâce au dérèglement climatique de fameuse mémoire, le vent souffle en rafales et en tempêtes, et l’on entend mugir la colère des dieux de l’antique sagesse.

Le SDS, un virus encore plus foudroyant

  lundi 24 février 2020

24 février 2020 – Dans cette saison de pandémie évidemment contagieuse, les mauvaises nouvelles le sont également. Le SDS apparaît parallèlement au coronavirus, au moins aussi foudroyant dans son genre : il s’agit du Sanders Derangment Syndrom, à mettre dans la même catégorie que la pandémie psychologiquement et hystériquement transmissible qui ravage depuis 2016 les USA (et un peu le bloc-BAO), le TDS ou Trump Derangment Syndrom.

Le SDS est si grave qu’il a suscité de manière foudroyante la re-mobilisation des forces anti-pandémique, sous le nom de code de  Russiagate-II. Une première ironie (il faut garder le sourire malgré l’accablement des dangers) est que le virus est issu d’une souche-marraine qui a câliné les symptômes de la pandémie pendant quatre ans avant la pandémie elle-même et qui maintenant crie à la trahison et au désespoir ; une seconde ironie est que les initiales SDS sont aussi celles du groupe gauchiste et activiste-estudiantins le plus radical et le plus influent des années 1960 aux USA, le Students for a Democratic Society qui rassembla jusqu’à 100 000 membres.

(... Je me permettrai de soupçonner que le vieux Sanders qui donne son nom au SDS-2020, aurait bien pu faire partie, alors tout jeune, du SDS-1965... Hypothèse pour exploitation, pour le NYT et le WaPo, pour mettre un peu de beurre dans leurs épinards marxistes-lélinistes.)

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La vérité, “sans crier gare... ”

  samedi 22 février 2020

22 février 2020 – Ainsi y a-t-il de ces “moments” où la  vérité-de-situation jaillit sans crier gare, sans avertissement, sans que nous ayons à la solliciter par une recherche assidue, parce que, je crois, elle repose et apaise l’esprit. C’était hier, sur Sky News, lorsque le porte-parole de Central Command et de l’opérationInherent Résolve de la “coalition”s’est brusquement écarté, en un foudroyant tête-à-queue sémantique, de la narrative officielle concernant les attaques sur Idlib, en Syrie, pour dénoncer les groupes terroristes qui occupent la ville et tiennent la population dans la terreur.

« Il y a une grande variété de groupes là-bas, – ils sont tous une nuisance, une menace et une menace pour ... des centaines de milliers de civils qui essaient juste de passer l'hiver. »

Je cite  ZeroHedge.com, qui illustre cette nouvelle d’une vidéo de 31 secondes montrant le colonel Myles Caggins nous communiquant avec une conviction et une clarté dévastatrice, en un instant remarquable de sincérité, une vérité-de-situation ridiculisant impitoyablement la narrative,qui pèse d’une façon si écrasante sur la communicationSystème unanime de la presseSystème du bloc-BAO.Car vous l’avez certes remarqué, depuis une semaine, et sur un mode crescendo arrosé d’un torrent tumultueux de de larmes humanitaristes, l’on dénonce et voue aux gémonies les impitoyables avions russes et les barbares mercenaires du boucher de Damas qui, il faut le dire dropitement, sont en train de terrifier, de martyriser, d’écraser la population civile et innocente d’Idlib, la forçant au mieux à fuir en laissant tout derrière elle, dans le froid glacial de l’hiver syrien.

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Deux records pour dedefensa.org

  jeudi 20 février 2020

20 février 2020 – Deux records ?

• Le premier est piteux : nous commençons notre cycle mensuel du « 19 courant... » avec une somme de €185 (€220 aujourd’hui)... Du jamais-vu, du tristement jamais-vu.

• Le second est glorieux : 11 470 visites/jour, voilà le nombre moyen de visites quotidiennes pour cette année 2020, selon ce qu’on peut déjà juger être une tendance, sur les 50 premiers jours. Le mois de janvier 2020 nous donne la plus forte moyenne mensuelle qu’ait connu le site : 11 465 visites/jour, et les 19 premiers jours de février donnent une moyenne de 11 533 visites/jour.

Sur cette deuxième annonce glorieuse, je vais ajouter quelques précisions qui montreront l’évolution, notamment depuis 2011-2012, lorsque nous changeâmes de serveur et de comptabilité des entrées pour un système plus reserré. Le nombre moyen de visites quotidiennes en 2012 s’établissait en gros autour de 3 500 visites/jour. (Voir notre texte du  27 février 2012 expliquant la situation d’alors et reprenant les circonstances du nouveau système de comptage : « [N]otre nouveau service de comptage enregistre des visites d’une durée plus importante que le précédent, – trois minutes contre une minute. »)

Depuis, l’évolution a été la suivante :

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Utilité du Sisyphe des startups

  mardi 18 février 2020

18 février 2020 – Impossible de m’y faire, même si parfois j’observe chez lui des tendances plus sympathiques, des idées qui mériteraient d’être développées. Macron est comme un Sisyphe  (*) postmoderne équipé de son mythe dernier modèle mais dont la technologie sera dépassée dans les six mois ; c’est-à-dire un Sisyphe très court, qui s’en tient aux startups, qui ne parvient pas à pousser l’énorme pierre jusqu’au sommet (avant qu’un dieu ne la fasse retomber à son point de départ), ou plutôt qui n’y songe pas, qui l’abandonne avant, par maladresse de la perception suivant une illusion de la communication, parce qu’il se croit au sommet et qu’il se dit déjà qu’il est tout de même un type formidable.

L’énorme roche est à un quart, ou mieux à un tiers de la pente des sondages des électeurs “satisfaits” lorsque le Sisyphe des startups s’arrête, satisfait, sûr de tenir le bon bout, cherchant dans sa poche le discours ad hoc, pendant que la roche lui fausse compagnie et retombe, entraînant dans sa (re)chute un Benalla ou un Griveaux qui passait par là.

Cela est bien malheureux et je me désole. Jamais la France n’aurait pu rêver mieux, c’est-à-dire pire, dans l’exercice de ses prérogatives régaliennes qui semblent toutes fonctionner à front renversé et à contre-emploi de concert, comme pour produire le contraire de ce qu’elles sont censées nous donner, pour un quinquennat qui a sauvagement liquidé une légitimité imaginaire et en vérité jamais consommée, comme un mariage blanc, une douzaine de mois après l’élection.

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Épidémie de stupéfaction

  samedi 15 février 2020

15 février 2020 – S’il fallait me donner un surnom, je choisirais, avec un brin d’ironie, celui de “l’homme stupéfait”. Ne croyez pas que cet état de stupéfaction me paralyse ou me prive d’un jugement médité ; non il m’accompagne en permanence comme une sorte de guide qui m’indiquerait les choses propices à lui-même ; car cette époque si singulière pour mon compte, formidable pour sa capacité d’inversion et de subversion, pour son talent d’affabulatrice de simulacres, l’est d’abord, pour moi, par sa capacité à me stupéfier. Le dernier épisode en date est celui de l’épidémie du fameux coronavirus.

Je suis un vieux bonhomme, recru d’expériences et chargés de témoignages divers. Par conséquent, j’ai souvenir de choses que nombre de mes contemporains ne connaissent pas, dont ils n’ont pas le souvenir, dont ils ne devinent même pas une seconde l’existence, qu’ils ne croient aucunement possible ; car, qui plus est, cette “époque formidable” a coupé les ponts avec le passé pour se  fabriquer son simulacre de passé qui aille bien avec son big Now, et j’en sais plus de vrai que dix bouquins scolaires d’aujourd’hui et quatre ministres dans le début de la quarantaine, dans le gouvernement de leur “nouveau-monde”. Ce que disant, je me permets d’avancer que jamais auparavant dans l’histoire des sapiens sapiens l’on ne vit une épidémie semblable, selon son atmosphère, selon sa narrative et sa perception imposée, selon ses process (cela sonne mieux que “processus’) de communication, selon ses effets psychologiques individuels et globalisés.

Il y a eu un certain nombre d’épidémies de mon temps, notamment au XXème siècle, et j’ai l’expérience de l’effet de communication et psychologique de certaines d’entre elles. Je ne vous parlerai pas de l’épidémie de “grippe espagnole” (tout de même un milliard de contaminés et entre 40 et 100 millions de morts selon les évaluations) ; oui, j’étais encore un peu trop jeune, inexpérimenté, la tête ailleurs. Par contre j’ai vécu à l’âge d’une conscience presque déjà faite, ou déjà faite, notamment le temps de la “grippe asiatique” de 1957 (4 millions de morts, venue de Chine, – tiens donc) et celui de la “grippe de Hong-Kong” de 1968 (un à 2 millions de morts, venue de presque-la-Chine, – tiens donc).

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Aveugles dans la nuit noire du tunnel obscur

  jeudi 13 février 2020

13 février 2020 – Je ne parviens pas à me débarrasser de ma stupéfaction devant le caractère moutonnier er aveugle des serviteurs du Système. USA-2020 en donne un exemple étonnant ; et dans cette occurrence, la conduite collective de la presseSystème est encore plus remarquable et spectaculaire, dans la façon dont elle se complait à montrer sa vilenie et à démontrer l’extraordinaire sottise de sa crétinerie.

Pendant quatre ans, ces gens, milliardaires propriétaires des grands groupes, grands “professionnels” de l’information, animateurs brillants et très chics des talk-shows, acteurs et actrices MeToo reconvertis dans l’analyse politique et la dénonciation transgenre du fascisme (re)naissant, ont tiré à boulets ronges, avec une  endurance exceptionnelle, contre The-Donald. Les “boulets rouges” constituaient un fourbis de narrative, de simulacres, de manipulations mensongères. (Trump, qui ne vaut pas mieux, en faisait autant de son côté mais ce n’est pas le sujet.)

Il en résulte le constat évident que, pendant quatre ans, ces vertueux redresseurs de tort ont fait une promotion formidable du progressisme-sociétal (le soi-disant “marxisme-culturel”), permettant à l’aile gauche sinon gauchiste et furieusement anticapitaliste du parti démocrate, avec le sympathique  The Squad  d’AOC en avant-garde, de devenir une des forces dominantes du pays. Résultat ? Une position formidable dans le public du cher vieux Bernie, faux-révolutionnaire poussé à l’extrémisme gauchiste par ses soutiens de l’ultragauche du parti.

(Suite)