Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
14 septembre 2019 – Jusqu’il y a peu, je restais encore et tout à fait accessoirement pour le peu d’intérêt que je portais au cas, sur un jugement au mieux dérisoire et un peu méprisant pour l’actrice Pamela Anderson. Je connaissais vaguement sa notoriété de mannequin sexy, de playmate pour Playboy (recordwoman des photos de couverture, treize fois entre 1989 et 2011), de vedette de la série Alerte à Malibu, de ses innombrables mariages et liaisons tonitruantes, vidéos dites “porno-érotiques” avec l’un ou l’autre de ses maris, etc., bref l’archétype de celles qu’on catégorise également comme des bimbos.
Entretemps, j’appris, là encore tout à fait accessoirement, qu’elle défendait des causes, notamment celle de la défense des animaux, ce qui n’était pas antipathique. Mais cela restait bien accessoire, et mon jugement restait celui d’une pauvre créature à la fois victime et complice du système de l’entertainment-sexy, qui constitue une des branches actives de déstructuration du Système. Tout cela, jusqu’au jour où j’appris qu’elle était devenue une visiteuse assidue de Assange, coincé dans son ambassade équatorienne de Londres. Cela éveilla mon intérêt pour elle, quoique certains pouvait y voir des missions du type “repos du prisonnier”. On se défait difficilement des jugements accessoires suggérés pour le Système, tant qu’on ne les a pas explorés au plus près pour les pulvériser.
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11 septembre 2019 – Trump a donc sans aucun doute inventé le concept de la présidence en crise permanente, de son propre fait encore plus, et bien sûr aggravé des faits de la haine qu’il suscite et entretient, des attaques de politique intérieure contre lui qui ne cessent pas, d’une non-politique étrangère basée elle aussi sur la crise permanente faite de voltefaces, de brutalité délibérée, d’un mépris des formes structurées, d’une absence de sens par ignorance de ce qu’est le sens des choses. Le monde, et les USA particulièrement, sont certes dans une situation crisique permanente, mais Trump parvient à surenchérir là-dessus et à manufacturer lui-même une présidence crisique permanente ; tout cela, pour fêter le 11-septembre, n’est-il pas vrai ?
Drôle d’anniversaire, indeed.
Plus encore, Bolton écrit de son côté qu’il n’a pas été chassé mais qu’il est parti de sa propre volonté, et qu’il aura « des choses à dire là-dessus ». Comme tweete Susan Glaser, du New York Post, (texte que je saupoudre de mes propres interventions intempestives) : « Je crois que c’est une première pour l’administration Trump [et pour toutes les administrations de l’ère moderne]. Un haut fonctionnaire[de cette importance]ayant fait l'objet d’une mise à pied conteste publiquement la version du Président de cette mise à pied. Bolton deviendra-t-il le premier des conseillers de sécurité nationale que Trump a chassé en l’humiliant publiquement à rompre avec lui [et avec tous les usages du Système] en révélant ce qui s’est vraiment passé dans les coulisses ? »
Trump devrait titrer les Mémoires qu’il écrira plus tard, après ses deux, trois ou quatre mandats successifs de dictateur fasciste (chœur des vierges folles), – The Art of the Crisis. Alors que je ne cesse d’écrire que les sapiens sapiens n’ont plus aucune prise sur les événements, certainement je me dois de faire amende honorable permanente pour ce point précis, pour confirmer que Trump constitue la seule exception à la règle, ce qui est en soi un exploit parce que l’exception est de taille : son rythme à cet égard ne faiblit pas... Sorte de sapiens sapiens complètement inhabituel et hors des standards, pour le meilleur et pour le pire, avec préférence pour la seconde option.
Trump est bien le seul à savoir, à pouvoir imposer des crises en somme gratuite de sa propre volonté et autorité, donc des crises dont le premier effet est d’aggraver directement la situation crisique de “D.C.-la-folle” avec conséquences automatiques sur la situation crisique du monde. S’il y réussit aussi bien, c’est parce que ces crises qu’il provoque vont dans le sens vertigineux du désordre, qu’elles alimentent directement le “tourbillon crisique” qui caractérise la situation du monde, comme si elles étaient le fruit d’une sorte de volonté délibérée quoiqu’inconsciente montrant qu’il est gouverné par des forces supérieures que ce personnage sans profondeur et occupé à d’autres tâches plus pressantes ignore évidemment. Nous le notons pour lui.
Trump est un instrument du Ciel sans que son plein gré en soit informé, Trump est un bon petit soldat du désordre du monde nécessaire à la Grande Crise de l’Effondrement du Système. Médaille d’or assurée.
Pour ce cas du commentaire immédiat de cet évènement sensationnel, je ne m’attarde nullement à regretter ni à me réjouir du départ de Bolton, bien qu’il s’agisse du fauteur de guerre le plus patenté qu’on puisse imaginer. On verra plus tard, seul l’essentiel de la violence de l’événement compte pour l’instant.
Ce qui compte pour l’instant de cette heure-là (04H00) du 11-septembre (2019), c’est bien les conditions de ce départ, comme ce départ lui-même qui démontrent l’extraordinaire instabilité du pouvoir exécutif de la plus arrogante, la plus insolente, la plus présomptueuse, la plus cruelle et la plus catastrophiquement décadente puissance du monde ; cette instabilité-là qui ne peut désormais et plus que jamais que durer en s’amplifiant toujours et encore. On reconnaîtra son rôle important, non plutôt rôle primordial, lorsque l’effondrement sera acté.
6 septembre 2019 – Un mien ami me faisait remarquer ce qui lui paraît être un manquement dans dedefensa.org, par rapport notamment à ce qui se fit dans ce site dans certaines périodes du passé. Il parlait du Règne de la Quantité, que je mets en italique par référence à l’ouvrage-clef de René Guénon certes, parce qu'il me sert dans ce texte de référence unique. J’ignore si j’ai bien perçu le sens de sa remarque, – et nullement une critique, je crois, – mais je reconnais y avoir été sensible, exactement comme ce texte le démontre évidemment.
Pour moi, le Règne de la Quantité se manifeste essentiellement, je dirais presque exclusivement tant est grande sa puissance dans ce domaine au niveau du système de la communication, et notamment bien entendu de l’information qui est le produit essentiel de ce “règne”. On sait que tous les outils, tous les engagements, toutes les folies et les résistance qui marquent cette “étrange époque” comme s’il s’agissait d’actes et d’événements accomplis, se manifestent “essentiellement, je dirais presque exclusivement” dans ce champ de la communication. C’est la véritable puissance qui règle les événements du temps de notre “étrange époque”. Le système de la communication exerce un empire sur notre perception et sur notre esprit, et, pour ceux qui identifient cette vérité-de-situation et se battent avec acharnement et courage pour n’y pas céder d'une façon fautive, sur notre capacité à exercer un jugement sélectif face à son déferlement continuel et convulsif, et donc à combattre avec une éventuelle très grande efficacité ce qui est en lui de la perversité absolue du Règne de la quantité. Observer cela, c’est définir l’action permanente que tout honnête homme doit mener, et que je tente de mener personnellement, “honnête homme” ou pas...
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4 septembre 2019 – Si vous lisez l’ami Orlov du jour à propos du “stalinisme 2.0” à installer aux USA pour redresser l’économie selon les vœux de Trump (Make America Great Again), vous vous dites :“Il ironise”, car c’est l’esprit et le style de notre auteur. Si vous lisez WhatDoesItMeans de Sorcha Faal à propos de la “révolution culturelle” (“2.0” ?) à-la-Mao qui a d’ores et déjà démarré aux USA, vous vous dites : “Il complotiste” parce que c’est la tendance et l’irrépressibilité de ce site étrange de plus en plus adapté à notre “étrange époque”. (Vous noterez d’ailleurs que, pour arriver au “stalinisme 2.0”, Orlov identifie l’étape intermédiaire d’une “révolution culturelle” de même facture.)
Mais que voulez-vous, c’est comme cela les nouvelles aux USA depuis des mois et des mois, voire des années, en augmentation exponentielle, comme un tsunami, – depuis USA-2016, me semble-t-il. Même Wall Street panique à la pensée d’une sorte de coup d’État bolchévique qui se profile si l’un des deux démocrates parmi les favoris, – Warren ou Sanders, – finissait par l’emporter en 2020, comme Lénine en Octobre 17.
L’endurance de l’évolution comme une révolution, la capacité de transmutation en un monstre toujours plus monstrueux de la crise intérieure, voilà la situation des USA, entre “stalinisme 2.0” et “‘révolution culturelle” à-la-Mao. Tout cela est un spectacle si stupéfiant que ni un Homère, ni un Dante ni un Shakespeare, gens de grande sagesse derrière leur grande connaissance de la folie humaine, n’aurait pu le concevoir. Peut-être, tout juste, l’énigmatique Général Robert E. Lee qu’on a récemment privé de statues pensait-il comme s’il le devinait, songeur et impénétrable, à ce destin affreux de la Grande République qui l’avait vaincu, à ce moment infiniment triste où il remettait les outils de sa capitulation à son ancien subordonné, confondu de gêne et d’une si profonde estime contrarié, le Général Ulysse S. Grant, à Appomattox, un jour d’avril 1865.
Voyez-vous comme je bascule, d’un jour sur l’autre, – d’une terrible menace de la crise nucléaire post-FNI machinée par des fous de guerre, se déroulant selon un processus stratégique conduisant à l’impensabilité du conflit catastrophique ; à une folle menace complètement machinée par des idéologues emportés par un affectivisme débridé contre un monde devenu insupportable, et déroulée selon un processus psychologique conduisant à l’incontrôlabilité du désordre sans limites.
Quelle est la plus grave menace américaniste, la menace extérieure ou la menace intérieure ?
Quelle est la plus grave menace produite par ce monde devenu fou ? celle qui est rationnellement stratégique dans son déroulement, celle qui est rationnellement idéologique dans ses ambitions, et toutes deux aussi irrationnelles que le “déchaînement de la Matière” ? Quel est l’incendie le plus grave, la menace du feu nucléaire ou l’embrasement de la psychologie ? Je veux dire si l’on veut dire autrement, ne s’agit-il pas du même “feu dans les esprits”, comme disait GW Bush en se référant à Dostoïevski sans savoir de qui il s’agissait ? (*)
Dostoïevski est bienvenu dans ce débat, naturellement ; lui qui, selon Mircea Marghescu (**), a dans son œuvre romanesque qui dépasse en la transcendant la littérature, révélé « le débat occulté entre l’homme traditionnel et l’homme moderne, entre les défenseurs de la tradition et les pionniers du progrès ». Depuis Les Possédés, le “déchaînement de la Matière” a fait son chemin et l’incendie a embrasé tous les esprits qui prétendent aujourd’hui conduire l’action de l’homme sur le monde et même contre le monde, tous ces “pionniers du progrès” emportés par l’incendie qui gronde dans leurs esprits.
Car si je mets en balance ces deux menaces, – celles que je nomme successivement menace extérieure et menace intérieure de l’américanisme, – si j’égrène les catégories de l’incendie, c’est pour le confort de la dialectique et la sûreté de l’argument. Car l’on sait bien qu’au bout du compte c’est le même feu qui brûle dans tous ces esprits, que ce soit celui d’un Bolton ou celui d’une Elizabeth Warren ; c’est le feu du progrès, le feu de la liberté, le feu de la modernité, le feu qui rend fou... Les américanistes sont, à cet égard, les incendiaires patentés et assermentés de la modernité qui a embrasé le monde bien au-delà de ce que peut nous apporter le dérèglement climatique en fait de malédiction, – sinon à tenir, fort justement, le dérèglement climatique comme une production de la modernité et un enfantement de l’incendie de l’esprit, – au choix, complotiste ou contre-complotiste...
Ainsi mets-je tous les espoirs, finalement, dans la vigueur de cet “incendie dans l’esprit”, comme étant, – c’est un principe de la pyrotechnie comme simulacre de la combustion des incendiaires sur commande, – toujours plus grande lorsqu’on est proche du foyer que lorsqu’on s’en éloigne. L’isolationnisme de l’américanisme va dans ce sens, qui ramène tout au foyer, au cœur grondant de son exceptionnalité, et par conséquent je crois qu’on peut avoir l’espoir que l’incendie de l’esprit saura brûler l’esprit irrémédiablement perverti avant que celui-ci ne parvienne à allumer le feu nucléaire, que la menace intérieure dévorera l’américanisme avant la mise à feu de la menace extérieure de l’américanisme.
Mais à part ça madame la Marquise, bien entendu tout cela n’est que de la com’.
(*) Sans doute a-t-on oublié la chose mais je crois que nous en reparlerons... La formule du “feu dans les esprits” a probablement été employée par ailleurs, outre G.W. Bush et Dostoïevski, mais c’est du premier citant sans doute le second que je la tire, à partir d’un excellent commentaire de Justin Raimondo du 21 janvier 2005, présentant le discours d’investiture de GW Bush du 20 janvier 2005 sous le titre : « W et Dostoïevski – George W. Bush est un homme possédé. » Voici quelques extraits du texte de Raimondo, en ayant à l’esprit que tout cela annonce ce qui se passe aujourd’hui, peut-être encore bien plus que le 11-septembre :
« “Parce que nous avons agi dans la grande tradition libératrice de cette nation, des dizaines de millions de personnes ont gagné leur liberté. Et comme l'espoir fait naître l'espoir, des millions d'autres la gagneront à leur tour. Par nos efforts, nous avons ainsi allumé un feu, un feu dans l'esprit des hommes. Il réchauffe ceux qui font confiance à son pouvoir ; il brûle ceux qui combattent le progrès qu’il apporte. Et un jour, cet incendie indompté de la liberté atteindra les coins les plus obscurantistes de notre monde.”
» Un feu, un incendie dans l'esprit, – sûrement, pensai-je, les rédacteurs de discours de Bush ne peuvent pas avoir inséré cette phrase sans en connaître l'origine littéraire. Il est tiré du roman de Dostoïevski ‘Les Possédés’... »
[...]
» C'est probablement le discours le plus inquiétant et même le plus effrayant jamais prononcé par un président américain. [...] Bush ressemblait plus à Trotski s'adressant à l'Armée rouge qu'à un président américain s'adressant à son peuple. Le ton militant, ouvertement idéologique, avait un air absolument bolchévique...
[...]
» ...George W. Bush est un homme possédé – et que Dieu nous vienne en aide si nous n'arrivons pas à le maîtriser. »
(**) Homunculus, Critique dostoïevskienne de l’anthropologie , de Mircea Marghescu, éditions L’Âge d’Homme, 2005.
3 septembre 2019 – Il est bien difficile de se déprendre de l’empire exclusif d’un jugement catégorique ; pour ce qui concerne Macron, et pour ma part, il n’en a pas manqué ; et c’est d’ailleurs toujours le cas, je veux dire que ce jugement catégorique ne s’est pas complètement dissipé… Il est alors paradoxal d’examiner ses récentes activités avec un œil si indulgent, et envisager même des perspectives de bouleversements importants et créateurs pour disons “notre parti” sur cette question des relations entre la Russie et la France, celle-ci qui est devenue un sujet important ces deux dernières semaines, un sujet d’argumentation, de proclamation, de polémique, de désaccord c’est selon.
(Je ne parle pas ici des salons, des talk-shows et autres zombiesSystème qui ont fait de l’antirussisme le miel de leur intelligence toute entière saisie et pressée par l’affectivisme… Plus, divers privilèges, positions, renvois d’ascenseur et réputations, jusqu’au PC par terrorisation certes, mais l’affectivisme sans aucun doute et l’affectivisme en premier ; car l’affectivisme, cette curieuse maladie de l’esprit où l’émotion se fait prendre pour l’intelligence, l’affectivisme est bien là, j’en suis persuadé, et c’est leur façon d’être honnêtes avec eux-mêmes ; je crois qu’ils croient aux causes dont ils seront plus tard les premiers à déplorer les effets, cela pour citer par pur artifice analogique de grammaire un grand ancêtre qui fut souvent cité ces dernières années… Bref, ceux-là, aucun intérêt pour nous.)
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31 août 2019 – Dans l’intense agitation diplomatique qu’a suscitée le président français Macron au moins depuis le 19 août (visite de Poutine à Brégançon), parmi les divers points remarquables mis en évidence l’un des plus insolites est l’emploi de l’expression “État profond” par Macron, et le brouhaha fait autour de cela. Les réseaux “fakenewsistes” russes ont deux textes intéressants là-dessus, Spoutnik-France le 27 août 2019 avec un texte de Hakim Salek interviewant le spécialiste français des relations internationales Romain Mielcarek, et RT-France le 29 août 2019, avec un texte reprenant toute cette “affaire” sémantique et ses significations politiques (« Emmanuel Macron face au défi de “l’État profond” »).
Fort justement, on nous avertit que cette expression a été popularisée disons “officiellement” aux USA par Donald Trump, qui fait en permanence fort grand fracas de sa “guerre” contre le DeepState ; il n’en reste pas moins que l’emploi de l’expression par un président français, comme l’a fait Macron, constitue un événement certes sémantique, mais aussi et d’abord un événement de communication qui a une forte résonnance politique. Il y a d’abord un point important qui est le phénomène de la reprise, dans la séquence politique actuelle, de cette expression par les plus hautes instances officielles ; le texte de RT-France cite un intervenant sur tweeter qui fait cette remarque :
« Par ailleurs, avant d’être utilisée par [Trump, l’expression] l’était par les milieux dits ‘complotistes’, ce que n’ont pas manqué de souligner plusieurs internautes. “Il faudra quand même m’expliquer comment un parti prétend lutter contre les ‘fausses nouvelles’ et la désinformation quand le Président lui-même (et du coup les députés LREM) reprennent et normalisent un vocabulaire complotiste comme ‘État profond’ », s’inquiétait l’un d’entre eux sur Twitter. »
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29 août 2019 – Je l’avoue ingénument et sans barguigner, je ne lis quasiment jamais les textes officiels, discours, communiqués, etc. Je me dis que d’autres s’en chargent et mettent en évidence les choses importantes qui y ont été dites, et que d’ailleurs le conseiller en com’ de l’orateur ou de l’inspirateur aura pris soin de souligner. A la rigueur, j’ai même l’un ou l’autre mien ami qui lit tel ou tel texte pour sa convenance personnelle et me signale ce qui doit l’être.
Et puis il survient ceci que nous envisageons un texte ou l’autre assez rapidement sur le sujet des relations de la France et de la Russie, et ainsi suis-je conduit à lire des extraits du discours du président français “aux Ambassadeurs”, puis bientôt avec l’idée de jeter un coup d’œil sur le texte officiel. Je sais bien qu’il ne s’agit pas nécessairement de ce que Macron a effectivement dit, puisqu’il y a toujours cette mention, en une fort belle langue, – « Seul le prononcé fait foi » – mais quoi, il s’agit d’un texte officiel. Je dis cela car mes remarques vont porter sur le fond et sur la forme, successivement.
Quant au fond, le président français dit beaucoup de choses importantes et intéressantes, dont certaines sont inédites et fracassantes, – dans tous les cas l’une d’entre elles sans aucun doute. Je donne ici deux citations qui annoncent la Bonne-Nouvelle et dont j’attends encore et en vain le fracas et les exclamations dans les analyses fiévreuses des commentateurs du domaine, dans la presseSystème dans tous les cas, qui est grassement payée, qui se doit de suivre les choses actuelles et dans l’instant… (Je souligne de gras les très courts “éléments de langage” comme ils disent, qui arrêtent absolument mon attention, qui me laissent sans voix.)
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27 août 2019 – Je l’avoue, j’ai trouvé cette séquence extraordinairement pathétique, à la fois marquée du désespoir le plus profond, d’une sorte d’indicibilité de l’humiliation et de l’imposture, et puis aussi presque comme un apaisement serein, une ardeur discrète et roborative, comme quelqu’un qui vous confie avec une voix douce et d’ailleurs : “Vous savez, je suis hors de ce monde désormais”. J’ignore si cela pourrait avoir eu lieu en un autre temps, en un autre lieu, — au cœur de notre Grande Crise, sous un pont à Las Vegas qui seraient comme le souterrain d’où Dostoïevski nous envoyait ses notes, – mais je suis assuré qu’il n’y a que là et dans ces temps étranges et maudits que nous portons, épuisés, que cela peut avoir lieu au vu et au su de notre puissance de communication qui donne ainsi la mesure de l’infamie, qui la multiplie et qui la hurle, qui la sanctifie par le sacrilège de l’inversion comme ferait le diable lui-même.
Curieusement, Sputnik a fait deux textes sur ce même sujet, le second du 24 août à 18H03 ajoutant quelques détails à celui du 22 août à 01H39, et notamment la vidéo d’une TV hollandaise qui a retrouvé cette star du porno devenue SDF, et l’interrogeant dans son souterrain, sur fond de tentes improvisées, de boîtes en carton et de débris divers. Pour mieux fixer les détails de cette étrange rencontre je fais suivre le texte du 22 août, le plus court, en ajoutant qu’une souscription a été ouverte pour elle, sur JustGiving, pour arriver à £50 000, pour des soins médicaux et dentaires, pour un abri plus sûr, voire un programme d’assistance qui pourrait assurer ce qu’on nommerait après tout sa “réinsertion”. (Au moment où l’article était écrit, le 22 août, on avait atteint $80 ; actuellement, £395.)
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25 août 2019 – Cette curieuse manie qu’ils ont de se réunir à G7, alors que certains ne cessent de répéter qu’à sept ils ne représentent qu’une petite partie du monde qui importe, que certains affirment qu’ils ne veulent pas négocier entre eux et qu’ils sont bien plus forts tout seul qu’avec les autres parmi les sept, que certains annoncent quelque chose comme pour avoir le plaisir assuré d’être contredit par d’autres, que certains signent tel chiffon de papier nommé comme il vous plaira (communiqué, déclaration commune ou déclaration isolée, ou “message commun”, ou brouillon égaré, etc.) pour pouvoir dire aussitôt, ou très vite, “mais non, je n’ai rien signé”.
Bien, à cet égard Biarritz ne déroge pas à la tradition de l’inutilité de cette sorte de réunion ; mais écrivant cela emporté par l’élan des franchises convenues, c’est pour aussitôt découvrir qu’il y a des erreurs dans mon propos ; que j’aurais pu dire au contraire que ce G7 “ne déroge pas à ce qui est désormais la tradition de l’utilité de cette sorte de réunion”. Je parle ici de “tradition” comme un hacker ou un trader parle de la continuité qui s’est établie entre les événements des trois quatre dernières semaines, avant la rupture de la tradition, entre le mois dernier et le mois prochain..
Depuis quelques années, disons deux ou trois décennies, le G7 a changé de nature, et par conséquent de tradition. Désormais, sa fonction conforme à sa nouvelle tradition, car l’on est dans une époque où, en politique également, l’on change de tradition comme de déclaration solennelle, c’est de nous montrer non pas l’état du monde mais le désordre du monde. Cette réunion, c’est comme un microcosme du passé refait complètement au goût du jour, de ces pays qui se disaient les plus puissants et qui sont aujourd’hui les plus en avance dans le cours grondant et furieux de la désintégration du monde de leur civilisation, donc toujours dans leur position de leader, et qui se rassemblent pour nous dire : “la désintégration continue, de plus belle et de plus en plus vite, et avec elle le désordre, nous veillons à cela”.
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24 août 2019 – Nul ne parvient à se débarrasser vraiment de l’“affaire Epstein”, avec son “suicide apparent” qui ne parvient pas à prendre sa place dans la glorieuse rubrique-Système des “affaires classées”. Très curieusement sinon de façon révélatrice (on va le voir), ceci se signale à notre vigilance, ceci qui doit encore renforcer notre attention et nourrir nos interrogations : la façon dont, pour la deuxième fois depuis le 10 août, le Washington Post relance les doutes et les soupçons avec des articles très structurés et très détaillés.
A ce point sur lequel je veux débuter cette petite chronique sur un ton anecdotique qui nous conduira tout de même là où je voudrais nous emmener, je vous dirais mon étonnement du comportement de mes “amis” trotskistes de WSWS.org que je suis avec beaucoup d’intérêt et de respect, et aussi un certain attendrissement devant la façon étrange dont ils tournent leur approche du sujet. On l’avait déjà vue dans un texte d’avant (du 14 août), cette tendance assez touchante pour que la doctrine reste bien droite et que le Grand-Léon ne les gronde pas d’Ici-Haut où on l’a accueilli :
« On s’en aperçoit à la lecture régulière de nos insolites amis de WSWS.org qui, à décrire la schizophrénie de Washington D.C./“D.C.-la-folle”, parviennent difficilement à dissimuler leur propre schizophrénie. Il ne fait en effet aucun doute pour WSWS.org que le Système, – c’est-à-dire la ploutocratie réactionnaire-capitaliste de D.C., – veut effectivement “enterrer” l’affaire du “suicide apparent” d’Epstein après avoir commis, ou laissé commettre le forfait. On en revient donc au constat présenté plus haut et aussitôt affiché par WSWS.org “que cette affaire devrait être conclue presto-pronto selon la narrative officielle, suivie de l’habituel ‘Circulez, il n’y a rien à voir’”, suivi effectivement du second constat : “Le problème est qu’il n’y a pas vraiment de narrative officielle”. »
Cette fois, c’est vraiment encore mieux, parce que l’essentiel de l’article de ce 23 août (pas plus tard qu’hier) est consacré au plus récent article du 21 août du WashingtonPost, et surmonté du titre : « Why is the New York Times still trying to sweep the Epstein case under the rug? » (“Pourquoi le NYT est-il toujours en train d’essayer de passer l’affaire Epstein sous silence ?”) Moi qui sais bien, comme WSWS.org d’ailleurs, pourquoi le NYT est effectivement “toujours en train d’essayer” ce qu’on sait bien, je me demande pourquoi mes gentils amis de WSWS.org n’ont pas titré leur texte plutôt comme ceci : « Why is the Washington Post still trying to put the light on the Epstein case’ inconsistencies and contradictions ? » (“Pourquoi le WaPo est-il toujours en train d’essayer de mettre en lumière les inconséquences et les contradictions de l’affaire Epstein ?”)
(Suite)
23 août 2019 – Trump s’exclame, exulte, tempête ! Il s’écrie “Wow !” Il fait venir ce pauvre besogneux de “Staches” (Bolton), qui range ses bombes avant d’attaquer le fameux pétrolier iranien : “See that ! See that ! I am the Antechrist for these Dems bastards ! I love it !” Il fait venir ce gros-cul de Pompeo-the-Pompeux, qui met en place le 666ème(le chiffre de la Bête) projet d’invasion du Venezuela : “Mike, I’m the King of Israel, the God of the Second Coming ! Do you believe that ?” Contrairement au fameux roman énigmatique, Trump est “un Roi avec divertissement”.
Redevenons... euh... sérieux...
Trump a provoqué une tempête dont les thèmes sont terribles, d’une sensibilité et d’un caractère presque religieux, – Israël et ses liens avec les USA, les juifs américains, l’antisémitisme... Ayant provoqué cette tempête terrible qui a allumé un terrible incendie, il s’est empressé de souffler sur les braises avec entrain, en tweetant des affirmations remarquables ; l’un d’elles selon lesquelles, d’après l’un de ses admirateurs, il ne serait rien de moins que le personnage central de la Seconde-Venue (Second Coming) de Jésus, – donc qu’il serait Jésus et nul autre. “Wow !” , commente-t-il.
(Suite)
18 août 2019 – Mais non, finalement le “suicide apparent” ne l’est pas du tout, suicide et bien suicide après tout. Après les révélations du WaPo qui ont ranimé les commères du complotisme, la sentence officielle est tombée, comme Epstein lui-même est tombé, tombant et se suicidant à la fois, certes sans l’aide de quiconque, et se brisant l’os hyoide, – et cette sentence est : Epstein est innocent de tout complot contre lui, il s’est bien suicidé tout seul. Certains vont jusqu’à remarquer pour s’en moquer avec une certaine légèreté certes, la rapidité avec laquelle le diagnostic de l’autopsie a été bouclé après l’article du WaPo alors que l’on traînait jusqu’ici sans vraiment se presser, en faisant l’important, le préoccupé, le professionnel assermenté, en jugeant gravement le cas extrêmement complexe, empêchant de parvenir rapidement à une conclusion satisfaisante pour tous et qui dissipe tous les doutes déplacés à propos de la rectitude et de la vertu des autorités.
Entretemps, l’on avait appris que le corps d’Epstein avait été demandé à ces mêmes autorités, sans doute pour lui donner des funérailles décentes, conformément aux canons de la foi dont on connaît la mansuétude pour le pêcheur de cette sorte. Il semble que la personne qui ait fait cette demande se soit identifiée elle-même comme “un associé d’Epstein”, sans doute pour le garder, embaumé, exposé dans un catafalque au siège de Epstein Associates, Inc.
(Suite)
11 août 2019 – Je ne vais nullement porter grave préjudice à mes nombreux lecteurs, en les assommant du pullulement de soupçons évidents et d’hypothèses terribles, de sarcasmes, d’ironies et de persiflages divers, à propos de cet événement qui va jusqu’à faire tweeter à certains claviers impeccablement-Système qu’ils vont, eux, “finir par croire aux innombrables théories complotistes”. La liquidation d’Epstein par suicide librement consenti et sans la présence de son avocat est tellement évidente que moi-même, je me refusais à énoncer cette évidence de sa liquidation prochaine par pur souci d’éviter l’invraisemblance : une telle évidence, c’est invraisemblable !
J’ai pêché à cet égard par pur intellectualisme, en surestimant la sophistication intellectuelle des possibles comploteurs avec pourtant leur infinie puissance, et en sous-estimant l’incroyable degré d’incompétence ou de corruption c’est selon, de l’American Goulag, – certes les deux additionnés ou pris séparément, comploteurs-possibles et American Goulag, pour aboutir au suicide. Mais tout cela, finalement, importe peu, dans tous les cas pour le temps présent qui nous importe.
Ce que j’ai perçu de plus singulier, finalement, c’est, dans le public des élites et de la direction du système de l’américanisme, chez les dissidents du Système eux-mêmes, bref chez tous ceux dont la voix porte et s’entend même si c’est pour s’affronter les uns les autres, j’ai perçu passé le premier instant du choc de la nouvelle une sorte de commune incrédulité générale et stupéfaite, transcendant absolument tous les partis, les cabales, tous les coupables, les incapables, les parasites, les responsables, même ceux qui ont comploté si complot il y a, tous frappés par ce même constat qui les met pourtant tous en cause et dont pourtant ils s’exonèrent tous : “Ils ont osé !” Qui est donc ce “Ils“ ?
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10 août 2019 – On a vu hier notre analyse selon laquelle la question de la possession d’armes à feu (armes en vente libre) aux USA est passée du domaine “moral” et “progressiste-sociétal” au domaine clairement politique, lié à l’actuelle tension entre la droite et la gauche, les progressistes-sociétaux et les conservateurs, etc., notamment dans la perspective de la possibilité d’une “guerre civile”. La chose est résumée par cette phrase « Ainsi et comme on l’a vu, la question de la vente libre ou non des armes à feu devient-elle une question d’armements de ceux qui vont affronter la guerre civile, ou bien la déclencher, ou bien se défendre contre elle, etc. », avec l’apport du commentaire d’un lecteur sur le Forum du texte.
Là-dessus, je m’arrête à un texte très court publié par un collaborateur du colonel Lang, Robert Willmann, sur Sic Semper Tyrannis le 8 août. Willmann signale un texte extrêmement érudit, de la revue juridique de la Law School de Charleston (édition de l’hiver 2012), sur les événements qui conduisirent directement, à partir d’une situation politique de grande tension où l’on trouve les causes fondamentales du conflit, à ce que nous appelons la “Guerre d’Indépendance” des USA.
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5 août 2019 – Depuis 2008, semble-t-il, à chaque élection présidentielle aux États-Unis, surgit un accident inattendu, une sorte de Joker, un candidat qui n’a aucune chance qui, soudain, semble avoir une chance. En 2008, on crut quelques semaines qu’Obama était ce Joker avant qu’on ne découvre qu’il s’agissait d’une carte-maîtresse et consentante de l’aile gauche du Parti Unique. Le véritable Joker, cette année-là, ne le fut pas trop longtemps. Il fallut attendre 2012 pour vraiment croire, sinon pendant quelques mois disons pendant quelques semaines, que Ron Paul, l’indomptable vieux sage, était un véritable Joker. Puis le vieux sage fut, après une belle résistance, gobé par l’aile droite du Parti Unique.
En 2016, le Joker fut... Vous savez bien qui, et plus encore qu’il fut élu. Trump ne peut pas être le Joker 2020, il a déjà servi. Ainsi sommes-nous d’ores et déjà à la recherche du Joker 2020. Il se pourrait que l’on puisse s’arrêter un peu plus sérieusement à l’hypothèse que Tulsi Gabbard soit ce Joker. Elle ne cesse d’enchaîner plusieurs dynamiques qui lui donnent une position importante dans le système de la communication :
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1er août 2019 – On aurait pu croire qu’on le qualifierait de serial-raper, à l’image des serial-killer, parce qu’ainsi on aurait eu l’impression de rester, disons dans le même domaine, la même spécialisation, et qu’ainsi l’on aurait conservé une certaine cohérence même si c’est celle du Malin comme dirait tel moine qui aurait fait vœu de silence et de solitude, sans crainte de l’acédie, devant l’étrangeté de la turpitude du monde de notre “étrange époque”. Mais non, le fameux quotidien de référence a d’autres projets, d’autres révélations.
Le New York Times, qui ne craint pas les aspects les plus croustillants et lunatiques dans cette affaire pleine de simulacres, choisit, pour qualifier Epstein, le terme de serial-illusionist. (C'est assez classe, non ?) Cette idée conduit la longue analyse-NYT du 31 juillet 2019 où l’on est informé des projets d’Epstein, de transgénisme, de transexualisme, de transfécondationnisme, de transcongélationnisme (j’aurais pu écrire cryogénisation, mais c’est un peu trop simple pour lui, et pas assez pour moi) ; ce dernier domaine est détaillé pour nous confirmer qu’il s’agit essentiellement de la congélation de sa tête et de son pénis (transpénisme ? transérectionnisme ?) qu’il importait de conserver, selon les projets à long terme d’Epstein, pour cette démarche toute entière consacrée au culte du transhumanisme sous toutes ses formes possibles. (Des amis, nous précise le NYT, auraient précieusement recueilli ces confidences lors d’élégants dîners que donnait le serial-illusionist.)
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Le vénérable sage des paléoconservateurs qui a acquis une influence considérable de “conscience du conservatisme”, Patrick Buchanan, donnait le titre suivant à son commentaire du 23 juillet : « Une nation du “Nous contre Eux” »...
« L'Amérique, disent-ils, sera si inaltérablement changée dans quelques années que votre espèce n’exercera plus jamais le pouvoir politique, et votre Amérique disparaîtra dans une Amérique différente où ‘The-Squad’ et les gauchistes de même opinion établiront le programme.
» Les ‘Deplorables’, qui se comptent par dizaines de millions, accepteront-ils un avenir où eux, leurs enfants et les enfants de leurs enfants seront soumis à la domination permanente de personnes qui les détestent visiblement et les considèrent comme racistes, sexistes et fascistes ?
» L'Amérique de la classe moyenne de l’origine s’enfoncera-t-elle doucement dans cette profonde nuit ? »
Le pays-continent baptisé “Nouveau-Monde” qui nous a donné l’hypercapitalisme globalisé, lequel nous a donnés l’expansion infinie des bénéfices par l’ouverture sans fin et sans bornes des frontières des nations aux migrations à très bas-salaires, est entré dans la phase ultime de la polarisation qui est l’insurrection notamment à cause de ce qui est perçu, symboliquement encore plus qu’opérationnellement, comme l’immigration sans contrôle porteuse de quelque chose qui ressemblerait à une sorte de ‘Grand Remplacement’-Made-In-USA. (Je parle de ‘Grand remplacement’ au sens symbolique et à l’effet symbolique de l’expression, pas au sens statistique qui est la seule voie de la perception des technocrates.) Cette “étrange époque” accouche un monde devenu fou où l’épicentre de l’explosion par concentration du potentiel explosif de cette folie se trouve exactement où apparurent, comme autant de plantes vénéneuses parées du charme des nouveautés exotiques, les germes de cette folie.
29 juillet 2019 – Il est vrai que l’écologie, “le climat”, toutes ces sortes de choses, ont une côte grandiose en ce moment. Les machines à pub, les “éléments de langage”, les grandes âmes progressistes, les milliardaires censeurs et postmodernes, les gardiens du temple du politiquement correct, tous s’ébattent dans l’extase écologique. “Il faut sauver le monde !” leur dit l’entraînante Greta Thunberg, à la dégaine incroyablement proffe d’un institut luthéro-catholique pour jeunes filles de la haute société ; “Nous sauverons le monde !” répondent-ils en chœur et d’une seule voix.
Face à ce nouveau “6-Juin-44 postmoderne”, – “sauver le monde”, What else !– nombre de guerriers antiSystème réagissent comme le spasme de Pavlov, par un déchaînement anti-complotiste puisque la crise climatique interprétée en mode-Système est nécessairement le dernier complot à la mode. L’affrontement inévitable, et manufacturé pour ne pas être évité, est sanglant et sans espoir de résolution. Il est fait plutôt pour boucler chacun à double tour dans ses convictions, – et dans ce cas, pour conforter les zombieSystème dans leurs positions. C’est une bataille de communications à verrous fermés. Le seul qui s’en sort indemne est le Système, et jusqu’au paradoxe : dans leur opposition farouche au politiquement correct (Système) qui décrète la crise du climat, les antiSystème en viennent à assurer qu’il n’y a pas de crise du climat, et par conséquent qu’en l’occurrence le Système est blanc comme neige, – signe décisif de l’absence de réchauffement climatique.
C’est un labyrinthe terminé par une impasse.
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27 juillet 2019 – D’abord, il faut savoir que RT.com a ouvert une rubrique spéciale sur son site, Tulsi Gabbard News, où il rassemble toutes les nouvelles qu’il (RT.com) a publié sur la candidate aux primaires présidentielles Tulsi Gabbard. “On vous l’avait bien dit” diront ceux qui ne cessent de nous dire que Gabbard est un missile hypersonique actionnée directement de sa datchapar le président Poutine, sur les conseils de l’Ingénieur des Âmes, le glorieux camarade-Staline qui s’y connaissait si bien en “idiots utiles”.
... Ou bien serait-ce que les journalistes de RT-com font bien leur travail ? (Quel est l’“idiot utile” qui m’a soufflé cette question ?)
On va finir par croire (bis) que j’en pince pour la Gabbard. Intellectuellement, ce n’est pas faux : comment une jeune femme comme elle peut-elle avoir les tripes de poursuivre comme elle le fait face à la fureur du système de la communication, là où tant d’individus bénéficiant de la gloire des sunlights et des interviews complaisants capitulent fort rapidement pour prendre la route des “éléments de langage” du Système ? Arriver à faire écrire au New York Times qu’elle fait moins de 1% dans ses propres sondages-NYT pour les primaires démocrates et, la ligne suivante, que sa candidature est « historique », effectivement il faut en avoir...
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25 juillet 2019 – Ca devait faire pschitt, ça a fait “pouet-pouet”…Soyons plus rigoureux et disons-le, et je le dis : cela devait être explosif et ce fut un pétard mouillé qui ne nous a même pas rafraîchis, nous autres, par ces temps de canicule infâme et écrasante. Toutes les images sont bonnes pour décrire l’incroyable fiasco que fut l’audition du procureur spécial Mueller, hier, au Congrès des États-Unis où piaffaient les démocrates. ZeroHedge.com, qui décrit le désastre, va même chercher comme référence de son jugement l’anarcho-gauchiste Michael Moore, pourfendeur du capitalisme et des fascistes associés, qui ne prend pas de gants pour asticoter ses amis démocrates qui mettaient tous leurs espoirs dans Mueller, pour avoir la peau de Trump :
« Nous ne vous demandons pas de nous croire sur parole. Il suffit de lire le cinéaste Michael Moore, qui rend compte parfaitement de la sombre humeur des démocrates lors de la prestation de Mueller, mercredi :
» “Vieil homme frêle, incapable de se souvenir de choses évidentes, trébuchant, refusant de répondre aux questions essentielles… Je l'ai dit en 2017 et Mueller l'a confirmé aujourd'hui”, a tweeté Moore, ajoutant : “Vous tous, experts, modérés et démocrates boiteux, qui avez dit au public de faire confiance à l'estimé Robert Mueller, – fermez-là désormais.” »
Tout content Trump, qui tweete-en-masse comme on l’imagine, notamment un segment du présentateur Sean Hannity, sur FoxNews, nous entretenant sur le thème « La chasse aux sorcières est finie ! ». Il est vrai, d’après une quasi-unanimité rarement atteinte ces dernières années à “D.C.-la-folle”, que le Procureur Spécial s’est montré absolument, comment dire, –“déplorable”, comme dirait Hillary. Moi qui n’ai rien vu de son témoignage sinon un coup d’œil ici ou là, je peux le confirmer : la plus grande affaire d’influence et d’ingérence du XXIème siècle, le terrible Russiagate, fut donc confié à un médiocre bureaucrate, péquenot des dossiers laborieux, incapable de se rappeler des points essentiels de son rapport, etc., etc.
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