Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
20 août 2020 – Le dernier texte de :la rubrique “T.C.” (“Tourbillon Crisique”) date du 30 mai 2020, ce qui fait très loin et très inhabituel. Dieu sait s’il n’a pas manqué d’événement pour justifier l’appel à “T.C.” ; c’est simple, on pourrait parfois penser que chaque jour est un spasme gigantesque de plus du “Tourbillon Crisique“ du monde.
(Bien entendu, Covid19 est passé par là, même là s’il n’est pas directement concerné. Il a décisivement et sans retour bouleversé la psychologie.)
C’est un peu pour cela que j’ai délaissé cette rubrique “D.C.” : parce que chaque jour presque devrait s’y inscrire. En cela aussi, et vis-à-vis de mes références personnelles, je répéterais que nous sommes entrés dans une “nouvelle ère-nouvelle”. (Les “ères-nouvelles” défilent aujourd’hui à la vitesse des jours et des heures folles.) Je dirais même que cette “nouvelle ère-nouvelle” mérite bien cette étrange formulation, car il s’agit peut-être bien, voire sans le moindre doute, d’une forme différente d’“ère-nouvelle” par rapport à ce que nous avons connu.
Il n’y a pas qu’un simple aspect quantitatif : des crises de plus en plus importantes, qui s’accumulent, qui surgissent de plus en plus vite, qui s’intègrent, qui tourbillonnent, qui mugissent, etc. Il y a aussi un aspect qualitatif inédite, concernant la forme ou le ‘modèle’ de la crise (concept pris en général), sa spécificité, mais aussi son originalité, sa complexification dans la mesure où le domaine touché n’est normalement (?) en rien crisique. Dans cet aspect qualitatif, il y a également un chapitre important qui est dévolu à la question des contradictions qui est devenue d’une considérable et incroyable importance, qui projette les uns et les autres dans des situations inattendues, à partir des positions diverses qu’ils affirment, sans qu’ils se doutent de ce que ces choix leur réservent.
Un exemple me revient souvent à l’esprit. Ce sont les mêmes, – en général dissidents et antisystèmes, et se réclamant implicitement d’être de ‘bons’ antisystèmes par leur dénonciation des antiSystème jugés trop entreprenants ou utopiques dans leur bataille , – qui, d’une part, se plaignent que les exigences dites de ‘sécurité sanitaire’ (le confinement, ou bien le port obligé du masque), est non seulement attentatoire à la liberté (ce qui n’est pas faux), mais surtout dénoncent une vaste opération (oserais-je dire ‘complot’ ?) destinée à isoler l’individu, en le coupant des autres, en le ‘désocialisant’, en l’amollissant, en le mettant définitivement à merci d’une sorte de dictature indéfinissable ; si vous voulez et pour faire bref, “vaste opération” destinée à le ‘zombifier’ en son isolement extrême, seul avec son impuissance, pour l’empêcher de s’opposer aux forces sombres qui nous assaillent. Les mêmes vont diraient d’autre part, sinon vous disent dans un même souffle que ce qui favorisent ces ‘forces sombres’ et leur permet d’imposer le confinement ou le masque pour nous zombifier, c’est que nous, – c’est-à-dire eux, les gens, le peuple, sont d’ores et déjà abrutis, servilement volontaires pour être serviles, complètement anesthésiés dans leurs i-pad/i-phone et leur ‘tourisme de masse’ (ou bien, disons ce qu’il en reste) ; bref, résumons, tout ça d’ores et déjà ‘zombifiés’ dans tous les sens.
Pour faire bref justement, ceci : ainsi cherche-t-on à ‘zombifier’ dans une vaste opération, coûteuse, bruyante, suspecte, des masses molles frappées d’aboulie sauf pour la servilité, bref des masses d’ores et déjà ‘zombifiées’. Le grand complot porte sur la zombification de ceux qui sont déjà zombifiés.
(Moi-même, si je peux me permettre un aparté, me suis trouvé dans une situation où j’ai glorifié le confinement après tout... Voyez ci-dessous, en note [*], un rappel de ma perception du confinement, effectivement interdicteur de ma liberté.)
Voilà le type de contradiction qui est apparue un petit peu ces dernières années, qui s’installe et nous inonde avec brutalité et dans le plus grand fracas ces derniers mois avec Covid. L’événement fait du champ de bataille crisique, désormais, plus un affrontement au sein du camp antisystème, mais un peu comme si plus personne ne se réclamait du camp du Système et se disait d’une façon ou l’autre antisystème. (On notera l’absence de majuscule, par rapport à mon antiSystème, qui est une toute autre affaire.)
C’est ainsi, je crois que nous sommes entrés dans une “nouvelle ère-nouvelle”, c’est-à-dire une “ère-nouvelle” qui n’a plus aucun lien de parenté, ni avec ce qui a précédé, ni avec ce qui a existé. Cette “nouvelle ère-nouvelle” est caractérisée par son caractère absolument, totalement et même totalitairement crisique. La substance même du temps et du monde, des événements, des affrontements, des parti-pris, de tout ce qui est terrestre et ne fait pas appel à une référence supérieure, tout cela est crisique, ou matière dynamique de crise, et donc soumis à la relativisation qu’impose la crise ; et dans ces circonstances, vous vous trouvez dans une difficulté considérable, quasiment sans une issue qui vous permettrait de rétablir même temporairement de la stabilité, d’identifier qui est qui, qui est de votre parti, qu’est-ce que c’est que votre parti et ainsi de suite.
Nous sommes sur une terre mouvante qui bouge à chaque pas, qu’animent sous nos pieds de terribles secousses telluriques, un monde en crise totale et totalitaire, terra incognita marquée par la fureur des dieux et le feu grondant de l’enfer. Ainsi en est-il des crises, et de la plus grande d’entre elle, la GCES-totalitaire. (Voilà bien un concept nouveau sur lequel il faudra se pencher à partir de l’idée de la GCES : la ‘crise-totalitaire’.)
Dans un tel magmas et torrent de lave, il est impossible d’en rester à des considérations terrestres, et notamment, et essentiellement, s’en tenir à des références terrestres pour fixer sa position, la faire évoluer, la fixer à nouveau. Il faut une sorte de ‘Ligne Générale’ dont le trait est tracé par au-dessus de nous. Voilà le rôle principal du Système dans mon cas, majusculé pour le distinguer, qui est le représentation opérationnelle du Mal qui règne sur la terre. Il ne s’agit pas d’une ‘création’ de circonstance, une référence surgie de nulle part pour jouer les utilités. Je perçois le Système comme cette “représentation opérationnelle” du “déchaînement de la Matière” d’à partir de la fin du XVIIIème siècle, laquelle, par les moyens de la modernité façonnant les psychologie vers le pire, par les outils bien-connus (systèmes du technologisme et de la communication) qui séduisent les Sapiens-Sapiens pour en faire des exécutants, déclenchent le séisme de toutes les infamies qui avaient été précieusement rangées depuis plusieurs siècles en un arsenal de dévastation.
Ainsi je dispose de ma référence négative, contre quoi je me situe, la chose qui domine le reste dans le domaine de la malédiction et de l’effondrement, et alimente l’empire qui nous enferme depuis plus de deux siècles. Si vous voulez, c’est mon étoile polaire. Aujourd’hui, dans cette crise-totalitaire où la confusion règne, où nul ne sait dire s’ils ne trahit pas à l’instant ce qu’il chérissait l’instant d’avant, par simple goût de la vanité de s’en tenir à ses propres conceptions, je me tiens ferme en référence à mon étoile polaire, qui est ma bataille-totalitaire contre le Système.
Notre monde a finalement basculé dans le plus complet subjectivisme, qui aurait dans les salons la réputation de pouvoir s’avérer être un outil décisif pour le Système. Pour qui sait y faire et riposter mortellement, il y a “Janus” à portée de main et le moment est venu, comme il était envisagé il y a deux jours... « ...[P]our mener à son terme la phase historique à laquelle il a présidé et que les choses puissent se mettre de façon à se transmuter en une fondation métahistorique qui serait ouverte sur les possibilités de l’avenir, le Système doit effectivement se découvrir complètement en semant tous les malheurs qu’il est capable d’engendrer et de produire selon la logique subversive et la dynamique du “déchaînement de la Matière”. Il doit complètement “jeter le masque”, dirions-nous selon une image à double sens dans les temps de la pandémie Covid19. »
Pour cela, il faut tenir ferme, comme on le doit dans un ouragan qui semblerait signer votre arrêt de mort, pour affronter tous les périls (« la montée des périls », disait le général). Le fait est que l’époque, la “nouvelle ère-nouvelle”, est absolument structurée pour être le théâtre de cet affrontement final, suivi d’effondrement. Il n’y a plus de crise, nous sommes la crise.
(*) Un rappel de ma perception du confinement, lorsque j’écrivais le 29 mars 2020 :
« Je n’ai pas peur du confinement ni n’en souffre nullement. Pour vous dire le vrai, par nature et par la nature de mon travail que je considère comme une mission, je me suis confiné moi-même depuis des années et des années, peut-être bien depuis 30 ans dans l’esprit de la chose. Sur le tard, je suis devenu intransigeant et ne veux plus rien voir du monde de cette époque “étrange et monstrueuse” que je n’aime pas jusqu’à l’ignorer absolument comme l’on dédaigne, – curieusement et paradoxalement jugeront certains, bien que mon métier soit de la connaître dans tous ses états et dans tous ses vices, ce que je fais bien plus et bien mieux que tant et tant d’être qui y vivent comme l’on s’y vautre.
» Ainsi puis-je vous dire que l’on peut faire de belles et saines choses dans une épopée de confinement. Il importe que ce confinement que le monde (le Système) vous impose, vous en fassiez une forme de refus de ce monde (le Système). Un confinement n’est pas nécessairement l’acquiescement d’une servilité, – seuls les esprits prompts à se soumettre peuvent y songer, – cela peut être aussi la défiance inébranlable de la résistance.
» Vous ai-je dit le moment le plus heureux, le plus joyeux de ma journée ? La matin, à la fine pointe de l’aube, ma chienne Marie et moi. Pas un bruit, plus rien de ce grondement sourd du trafic de la grande nationale dans la vallée, aucune trainée de condensation dans le grand ciel bleu, pas une voiture dans mes petits chemins de fortune menant à la forêt, là-bas, tout près, rien que la nature qui chante (les oiseaux n’ont jamais été si joyeux et si bavards)... Alors, je rêve un peu, – “Rêvons un peu”, disait Sacha ; le jour où ils ordonneront, triomphants et épuisés, la fin du Grand Confinement, leur répondre avec un amical doigt d’honneur, pour leur dire : “Non non, nous continuons comme nous avons appris à vivre, d’une nouvelle façon, avec quelques petits aménagements, notre propre organisation vous voyez, c’est tout... Sortis du Système et confinés hors de lui, nous ne voulons plus y retourner, car que ferions-nous d’une équipée désolée au milieu du champ des ruines de la modernité ?” »
16 août 2020 – Je lis donc ce texte d’un journaliste, Robert Bridge, qu’il m’arrive de consulter régulièrement, parfois sur RT.com (bien sûr, vilain garnement !), parfois sur Strategic-Culture.org. Je parcours son article du 15 août sur le second site mentionné, au titre finalement assez sympa : « Une romance progressiste inoubliable : quand le confinement Covid19 rencontre la ‘Cancel Culture’ » ; d’abord l’œil un peu distrait, disons en diagonale, parce que pas encore fluently english ; jusqu’à cette phrase qui m’arrête : « J’étais sur le point de cliquer sur cet article avec un profond dégoût quand quelque chose sur la photo d’illustration sollicita mon attention... »
L’article de Bridge détaille d’abord une scène d’un match de base-ball entre les équipes d’Oakland et de Houston. Il y a une furieuse ou chaleureuse mêlée de réclamation ou de félicitations, je ne sais, à la fin du match et sous la plume du journaliste dont Bridge lit l’article. Je crois qu’il s’agit d’une querelle ou d’une exclamation parce que, me semble-t-il, il se pourrait bien qu’un joueur n’ait pas respecté le geste-barrière de la ‘distance de sécurité’, justement en cette fin du match, lorsque les adversaires se congratulent. D’où la réaction de Bridge, dans le genre nausée, parce que l’incident est vraiment le centre d’attention et de réflexion de l’article qu’il lit et que cela lui apparaît comme bien dérisoire et certainement illustratif de notre étrange époque : « J’étais sur le point de cliquer sur cet article avec un profond dégoût... »
...Mais qu’est-ce qui attire donc son attention, à Bridge ? Les gradins, mais c’est bien sûr ! Bridge s’aperçoit que les gradins clairsemés (“distance-barrière”, friends) sont en fait parsemés, non de spectateurs mais de figurines comme des sortes de mannequins grossièrement taillées dans du carton-bouillie de très mauvaise qualité (je veux dire : pas trop cher) selon une silhouette humaine vue de face et franco de port, et sur laquelle on a collé une photo en couleur d’un visage (souriant, très souriant, très-très) et du buste qui va avec. Première surprise (quoique la trouvaille se retrouve ailleurs, sur d’autres gradins, pour se sentir moins seul, mais peut-être bien sans photos je ne sais).
(Suite)
14 août 2020 – Cette époque, mes amis, est éblouissante : c’est-à-dire que lorsqu’on la regarde, on est aveuglé par l’éclat des choses et des événements ; et par certains côtés, là où elle ne pue pas, elle est plus simplement et plus décisivement sublime, je veux dire sans retour possible. Je vous dis ça à propos du vaccin, le fameux tueur de Clovis19 (nom de code de qui-vous-savez)n car c’est bien la plus fameuse des occurrences qui nous frappent.
Comme vous le savez également, car vous savez tout, l’intervention de Poutine a été un énorme pavé dans la mare, – ce qui signifie en réalité, si vous lisez entre les lignes : “un énorme complot dans la mare”. Libé en a fait son super-titre à partir du traitement au MI6-007 conseillé par le docteur épidémiologiste fameux, Sir James Bond : « Ne dites jamais jamais ».
(Le journal bien-parisien a confondu, je trouve d’une façon terriblement suspecte, avec « Tomorrow Never Die ». Pour ne pas être dupe et comme on le remarque, je choisis nombre de mes URL de référence dans la presse en ligne extrêmement suspecte, donc russe. C’est pour brouiller les pistes et permettre au complot que je développe de se former.)
(Suite)
12 août 2020 – Ne comptez pas sur moi pour vous détailler le CV de la candidate-VP choisie par Joe, avec ses diverses bifurcations, son ambition aux dents longues jusqu’à laisser des raies accusatrices sur le parquet, son opportunisme ondoyant et sa démagogie pour toutes les saisons. Kamala Harris, – c’est le nom de la Belle-au-Joe-dormant, – est taillée sur mesure, avec sa réputation de dure type-“law-&-order” et sa récente reconversion progressiste-sociétale, avec sa situation extrêmement aisée qui la met facilement dans les fameux 0 ;1% (revenu cumulé d’un peu plus de $1,8 million en 2018, avec son mari avocat très célèbre et très-très cher, et elle-même sénatrice de Californie) ; avec son origine croisée très LGTBQ-BLM mais aussi un petit zeste d’originalité (père jamaïcain et mère tamoule), et ainsi de suite. Du cousu-main et du plaqué-or, et le choix de Joe aussitôt approuvé par la Lady McBeth démocrate-sociétale (Hillary) et le Iago démocrate-progressiste (Bernie Sanders).
Ce qui m’intéresse, c’est de vaticiner un peu autour de ce “ticket” si improbable, entre une sénatrice pleine de feu et de voltefaces de 57 ans, et un vieux crouton gâteux de 77 ans, noyé dans ses obsessions, dans ses incertitudes cognitives, dans sa démence souriante et explosive, dans son masque anti-Covid et aujourd’hui encore peut-être pas vraiment informé qu’il est candidat à la présidence. Tous les gens sérieux sont d’accord, – et notamment WSWS.org qui retrouve un peu de sa verve et de son venin pour l’occasion, – pour dire que Harris est la candidate-VP préférée du parti, du Complexe, du Corporate Power, de Soros et du Système.
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10 août 2020 – Voilà au moins une entame qui a le mérite de la netteté, du tranchant, qui ne s’attarde pas dans les détails ni dans les fioritures, qui vous trace droitement votre avenir à nous tous. Ce n’est pas décevant. Voici donc ce qui nous attend, disons d’ici 2022, pour le centenaire du début du dégommage de la République de Weimar, et pour la raclée historique reçue “en temps réel” par le président sortant-sorti :
« Le lingot cote déjà 55.630 euros, à Paris, soit +27,01 % depuis le début de l’année. À Londres, l’once d’or est passée, en un an, de 1.500 à 2.030 dollars. Ces 30 derniers jours, son prix a grimpé de 1.800 à 2.030 dollars. Jusqu’où l’or et l’argent vont-ils monter ? Réponse : augmentation continue du cours de l’or jusqu’au déclenchement de l’hyperinflation au printemps 2021, puis augmentation accélérée et à la verticale du cours de l’or, avec explosion probable, entre-temps, de la zone euro, jusqu’à l’effondrement du Système en 2022. Bref, le schéma exact de la République de Weimar en 1923. Le seul élément réjouissant de la folle saga qui nous attend : Macron, le beau parleur, ne sera pas réélu... »
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7 août 2020 – J’éprouve en ce moment particulièrement un grand plaisir à lire les chroniques d’Orlov, puisque quasi-exclusivement rédigées pour nous décrire l’effondrement du système de l’américanisme. On comprend que je ne peux que me sentir conforté dans mes appréciations intuitives, encore plus quand les textes consultés s’ébrouent naturellement dans une ironie spontanée, qui suggère une certaine distance du jugement et une dérision certaine pour les agitations humaines en-cours, particulièrement américanistes.
Dans sa chronique du jour, un passage arrête mon attention, et me conduit à renchérir et développer en élaborant à partir de ses remarques qui ne manquent pas de profondeur, derrière le style enlevé et moqueur. C’est ce passage où Orlov parle de Chomsky :
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6 août 2020 – En un sens, l’énorme catastrophe de Beyrouth qui, à deux jours près, se situe au jour du 75èmeanniversaire d’Hiroshima, nous rappelle tragiquement, presque métaphysiquement comme si le Ciel veillait sur nos sottises incontinentes, – ce qu’est une guerre nucléaire ; parce que, justement, les explosions de Beyrouth ont semblé être “nucléaires”, que l’analogie est tout de suite venue à l’esprit, touchant aussi bien les officies, les commentateurs, les dessinateurs politiques, éventuellement votre serviteur-PhG soi-même, toujours fasciné par cette remarque métaphysique de l’homme de science, désespéré et stupéfié par la beauté de l’enfer de feu et de force, découvrant l’horreur sublime de sa création, et murmurant : « Plus clair que mille soleils ».
Même les divers explorateurs et découvreurs de complots complotistes se sont servis de la tangente nucléaire qui permet sans aucun doute de faire monter la sauce, et l’on comprend que cela ne peut nous étonner une seconde. Ces volontaires des ‘forces spéciales’ de la plume dissidente et alternative ont reçu un entraînement de commandos tous-terrains, – soit qu’ils évoquassent, ces complotistes de complots, une arme nouvelle et évidemment mystérieuse, soit qu’ils identifiassent un nouvel épisode spécial de la guerre asymétrique mondiale ; ou alors, bien plus classiquement, qu’ils aient immédiatement vu là où il fallait regarder, une attaque israélienne à l’arme tactique nucléaire (les précisions étant détaillées avec force, on peut aller voir ici ou bien ailleurs) sur fond de complot globaliste du type business as usual, avec Netanyahou en guide de nos phantasmes...
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5 août 2020 – Je ne suis pas du genre à m’exclamer devant les catastrophes qui nous frappent. Je ne vois rien à écrire qui soit d’une grande originalité ni d’une grande aide. Ma compassion est d’une sorte banale, qui va à tous les événements de cette nature, par simple réflexe de solidarité.
Mais voilà que je déroge à cette règle, et que je ne l’ai décrite que pour dire avec plus de force que je ne l’ai pas respectée.
J’ai été frappé par Beyrouth jusqu’à ressentir presqu’avec angoisse le fracas extraordinaire des explosions, et couronné, bien entendu, par les images de la chose. Pourquoi cela s’est-il passé de cette façon inhabituelle pour mon compte ?
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2 août 2020 – Cette semaine, Boeing a annoncé qu’il allait cesser (en 2022, disent-ils s’ils existent encore) la production du 747, amicalement surnommé dans des temps plus heureux Jumbo Jet. Les commentaires ont fusé, citant la première mise en service de cet avion en janvier 1970. Cela m’a ramené à quelques souvenirs précisément du mois précédant cette date.
J’étais alors encore jeune et fringant...
Une invitation de Boeing était arrivée à mon journal où j’étais déjà connu pour mon intérêt constant pour les choses de l’aviation. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Je partis pour New York pour un vol de présentation du 747 pour la “presse internationale” hors-Anglosphère, un New York-Seattle à bord d’un des proto-Jumbo, suivi d’une visite de Boeing à Everett, près de Seattle. C’était au début de décembre 1969. J’arrivai à New York alors qu’on annonçait partout l’arrestation de Charles Manson, l’espèce de rocker-gourou, et Jésus-Christ réincarné, qui avait mené des jeunes filles du ‘culte-Manson’ dans le massacre de Sharon Tate et d’amis qui se trouvaient chez elle, en août 1969. C’étaient les Sixties et l’ère du Verseau...
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1er août 2020 – Les caprices de l’actualité mettent en évidence combien cette actualité peut s’arranger pour nous donner des signaux nous permettant de lire en elle comme à livre ouvert et hors des simulacres, c’est-à-dire hors de toute contrainte de sa hiérarchie de surveillance, tournant les interdits du dogme comme si l’on s’en jouait. Elle s’appuie pourtant sur une narrative pleine de dévotion religieuse dans sa forme, un conformisme dont on craint de dévier comme l’on craint l’excommunication d’une religion qu’on vénère et qu’on craint à la fois.
Madame Chantal Delsol résume comme ceci la conformation du simulacre du temps dans « Le crépuscule de l’universel », son dernier ouvrage de février 2020 : « La morale des droits de l’homme a acquis pour son compte le caractère sacré autrefois porté par la religion originelle. Notre morale est, littéralement, devenue une religion, la seule religion qui nous reste après la fin de la chrétienté. La ferveur qu’elle suscite, l’organisation de ses rites par l’intermédiaire de ses prêtres, ne laisse aucun doute là-dessus. Que s’est-il passé ? Arendt et Voegelin avaient montré l’aspect religieux des totalitarismes du XXème siècle. Probablement nous trouvons-nous, avec l’humanitarisme, devant une nouvelle expression religieuse. »
29 juillet 2020 – Au départ, je veux dire la première fois que j’entendis et réalisai la force de l’expression, cette expression de “tempête de cytokines” arrêta complètement mon attention. Désormais, me référant au texte publié ce même jour sur ce site, je commence à comprendre pourquoi.
Ce qui m’avait arrêté lors de l’apparition dans le grand public des remarques sur les “tempêtes de cytokines”, c’est l’image que je m’en était faite de ces cellules immunitaires comme des soldats chargés de la protection de quelque chose qui peut être vous-mêmes, semblant soudain prises de folie et se conduisant d’une façon qui met en danger gravement cela qu’on est censé protéger, jusqu’à ce que la mort s’ensuive sans le moindre mot de regret dans nombre de cas. Cette interprétation simpliste avait pourtant, déjà, quelque chose de symbolique. Il me semblait qu’on y trouvait quelque chose de notre terrible époque, notamment dans le sens de la psychologie déchaînée, de l’inversion, de la perte de l’autorité, de l’ignorance de la responsabilité dans telle ou telle tâche sacrée que le destin vous aurait assigné.
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26 juillet 2020 – Prenons les dernières 24 heures, avec mes activités diverses autour du site et de la communication de l’information, pour effectivement vous faire part de cette observation.
D'un premier point de vue on observe que se termine le texte des « Notes sur un péril jaune-zombie », qui développe une analyse sur les tensions gravissimes entre les USA et la Chine, avec détour vers la Russie, et les manœuvres des USA pour essayer de gruger la Chine sur la question des armes stratégiques. D’une part, tout le monde s’entend pour convenir de l’importance de l’affaire, qui pourrait bien conduire à un véritable conflit. D’autre part, on prend soin de noter qu’il s’agit essentiellement du rôle et des actes des USA ; d’ailleurs il y a cette phrase, dans la conclusion, indiquant que tout repose sur les machinations américanistes : « Comme on le voit, nous ne prêtons pas un rôle essentiel à la Chine, ni même à la Russie dans cette affaire. »
Certes, l’on ridiculise la “non-stratégie” US, et sans vergogne ni la moindre pusillanimité. (« [E]lle est vide, elle ne signifie rien, elle sonne creux, stratégie sans vie et sans colonne vertébrale sinon de la substance d’un éclair au chocolat (selon le mot du vice-président Theodore Roosevelt sur le président McKinley) ; stratégie molle comme une montre de Dali, sans dessein véritable (ni dessin tout court), stratégie de réaction sinon de réflexe, et alors de réflexe pavlovien ; stratégie nihiliste sans divertissement, pour clamer la gloire d’une puissance en décomposition extrêmement avancée, et qui se reconnaît à l’odeur. »)
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25 juillet 2020 – L’horreur m’a saisi ce matin quand je vis le chiffre de la donation mensuelle mise à jour (pour ce jour du 25 juillet, sur la barre des donations). Je fus saisi, rien de moins, par une poussée d’hexakosioihexekontahexaphobie. Je me dis aussitôt que j’allais passer un court message aux lecteurs de ce Journal-dde.crisis, pour leur faire part de cette soudaine terreur.
Car l’hexakosioihexekontahexaphobie a un rapport de phobie direct du “nombre de la Bête”, c’est même sa définition intégrale.
“666”... Comme le dit si bienWiki dans son langage bref et précis, à l’abri de tout ésotérisme-complotiste car l’on sait se tenir : « L’hexakosioihexekontahexaphobie (littéralement, “peur du nombre 666” : en grec ancien, “six cent soixante six” soit “hexakosioï hexêkonta hex”) est une peur qui tire son origine du verset 13:18 de l'Apocalypse, l'un des livres de la Bible. Ce verset indique que le nombre 666 est le nombre de la Bête, bête associée à Satan ou à l'Antéchrist. Issue de la foi chrétienne, cette peur a été très popularisée, le nombre 666 étant utilisé comme un symbole par des films d'épouvante et exploitée par diverses rumeurs. »
(Suite)
23 juillet 2020 – On dira : “Mazette, faire une poussière de tant de €milliards ! Ah non, il va fort !”. Mais j’y tiens dur comme fer, sans barguigner, sans la moindre hésitation, avec toute ma méprisante considération, comme celle que Montherlant mettait lorsqu’il composa ce titre.
€Milliards, dites-vous ? Du papier électroniquement imprimé, leur hybris en poids, en tonnes de papier, et des zéros, beaucoup de zéros, de zéros partout, des zéros à l’infini comme Koestler, alias Kepler, l’avait calculé ; d’ailleurs, la même chose que la Fed, ce qui est si essentiel pour l’assurance de nos certitudes serviles et empressées ; qui se ressemble s’accouple, s’enchevêtre et s’entasse aveuglément, mimétiquement, nihilistement ; le règne de la quantité-turbo, sur une montagne de papier-journal...
Le sommet de l’UE a fabriqué un simulacre, toujours le même qui tourne en boucle depuis deux tiers de siècle, rapiécé, usé, flottant et filoutant glorieusement dans ses coutures et ses grossiers rapetassages, avec son ballet de marionnettes-zombifiées, poignées de mains remplacées par ces touchers de coudes et ces masques sur lesquels sont peints les sourires estampillés Berlaymont-1956, et tout cela bien entendu, et pour faire bref, qui les fait ressembler à des trisomiques-21 traités au sérum de la postmodernité. Si l’on ne trouve pas de vaccin, on pourra faire un sommet bruxellois où l’on conviera Covid19 : il en mourra d’indignité et de terreur devant la vigueur vertueuse et la vertu vigoureuse de ce chevalier plus blanc que blanc, c’est-à-dire non-blanc selon BML ; et ainsi la pandémie sera-t-elle vaincue, Grouchy une fois de plus terrassé par Blücher, et par l’UE sacrebleu ! Allez, cessons toutes ses masquerades et faisons aussitôt ce sommet pour enfin liquider Covid19 en très-grandes pompes ! Trump en sera tweet-bé.
(Suite)
22 juillet 2020 – Comme on l’a vu hier en détail dans ce Journal-dde.crisis, on parle beaucoup du parallèle entre les USA, bientôt USSA (United Socialist States of America) si Black Lives Matter l’emporte aux présidentielles. Si vous voulez, effondrement pour effondrement, avec la cerise sur le gâteau que ce sont surtout les commentateurs des USSA qui évoquent le scénario et ses similitudes avec l’URSS. L’invité d’hier dans ces pages, le Russe Artem Loukine mentionnait précisément ce phénomène en introduction de son texte sur le sujet :
« ...Aujourd’hui, ce ne sont pas les spécialistes russes, mais plutôt les spécialistes américains qui prédisent une montée du sécessionnisme aux États-Unis, car “la pandémie et les protestations ont mis en évidence les divisions régionales aux Etats-Unis”. Certains vont même jusqu’à affirmer que l’adhésion au mouvement de sécession des États devrait aboutir à des “entités plus heureuses et moins corrompues”, confédérées dans une version nord-américaine de l’UE... »
Sans doute aiguillonné par cette remarque de Loukine, RT.com a été chercher un de ces textes américanistes sur la chute du système de l’américanisme comme double de la chute de l’URSS, et l’a publié dans ses colonnes. Cela donne « Today’s USA : striking similarities to pre-collapse USSR », du professeur d’Histoire à l’Université de Princeton Harold James. On lit ce texte ci-dessous et l’on voit que l’auteur accorde une importance considérable au dollar, au rôle et à l’avenir du dollar, d’une façon qui est, d’une façon paradoxalement contraire à son propos, incomparable avec ce qui s’est passé dans le cas de l’URSS...
(Suite)
21 juillet 2020 – Quelque chose que je ne serais pas loin de qualifier de “fait incontestable”, ce qui est un acte d’audace inouïe dans cette époque de simulacre et de narrative, se trouve dans ceci que l’accord est en train de se faire : 2020 est une année horrible, l’annus horribilis de notre époque, de notre temps, de notre civilisation. Il y a un accord d’une sorte bien rare aujourd’hui sur cette perception, – Politiquement-Correct et antiSystème pour une fois unis dans une même perception, comme si à ce point de jonction catastrophique tout le monde s’entendait à percevoir le même, un seul monde.
C’est bien cela, comme une sorte de Moment historique d’unité catastrophique de l’observation, de la perception et de l’angoisse d’un désordre cosmique, grâce à l’apport singulier du système de la communication : « ...[E]n même temps que nous subiss[ons] cet événement d’une force et d’une ampleur extrêmes, nous observ[ons] cet événement en train de s’accomplir et, plus encore, nous nous observ[ons] les uns les autres en train d'observer cet événement. »
Ainsi n’ai-je plus à poursuivre l’exploration intuitive des perceptions diverses pour découvrir celles qui me renforcent en m’inspirant et celles qui me contredisent en m’instruisant, dans la perception de la catastrophe. Mon travail est plutôt, désormais, de distinguer les nuances enrichissantes pour la pensée et le jugement dans cette cascade d’analyses appréhensives ou assurées de la catastrophe qui se déroule, sur laquelle nous nous penchons tous, – puisque nous sommes si nombreux jusqu’à à peu près tous du même jugement sur la chose. Comme l’on dit souvent de tel ou tel événement humain important, – mais cette fois il s’agit de quelque chose de surhumain qui est hors de notre contrôle, – la question n’est plus de savoir “si” ni même “quand” puisque c’est en train de se faire, mais “comment” et “jusqu’où”.
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19 juillet 2020 – Par “la crise” dans le titre, j’entends le sens le plus vague et le plus général possible. Il s’agit du phénomène absolument crisique caractérisant ce temps ; que ce soit la GCES, Covid19 et la menace d’extinction des dinosaures de l’industrie avancée, USA2020 et la Grande-Émeute2020, le Moyen-Orient avec la Syrie, l’Iran, Israël, la Russie diabolique et la Chine insatiable-insaisissable, la financiarisation du monde et les dettes stratosphériques, la surveillance policée et la violence policière, le terrorisme pseudo, manufacturé et explosif, l’environnement saccagé jusqu’à l’extinction du monde et la zombification des esprits comme alternative à une angoisse suicidaire, la folie “genriste” et le tourbillon des identités incertaines, la subversion et l’inversion partout... Liste crisique sans fin, certes, mais on comprend de quoi je veux parler.
Dans mon métier, mon sacerdoce de l’écriture et de la communication suivant les événements du monde au jour le jour en leur cherchant leur dimension métahistorique, – dans ce métier, il y a 15 ans, 20 ans ou un quart de siècle, chacune de ces sous-crises, et sous-sous-crises aurait justifié une mobilisation extraordinaire des vigilances et des analyses, suscité un quadrille diplomatique intense et dans l’urgence, engendré des rencontres sur un fond d’alarme anxieuse, des conférences, des motions, des compromis et des accords hâtivement ficelés ; et, enfin rassurés, l’on soupirerait “Le monde n’est pas passé bien loin d’une conflagration générale”.
Aujourd’hui, tout cela va et vient dans un bruit de tonnerre à terroriser un Kissinger, et nous sommes incapables de saisir une miette de ce temps crisique pour l’observer avec sérieux et en donner une explication. Les crises vont et ne s’expliquent pas ; elles ne daignent pas ; elles ne s’arrêtent pas, elles ne laissent rien à voir, elles agissent...
“Chez ces crises-là, monsieur, on ne s’explique pas, on tonne”, dirait-on, paraphrasant le poète-chanteur.
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16 juillet 2020 – Je m’attarde un peu à cette affaire Weiss-NYT (démission de Bari Weiss du New York Times [NYT], assortie de la publication par Weiss sur son site de la lettre justifiant sa décision, qu’elle a adressée à A.G. Sulzberger, propriétaire du journal). Je crois qu’on n’a pas (encore ?) accordé assez d’importance à cet événement, important d’autant et même surtout parce qu’il est accompagné d’un document (la lettre de démission) donnant une description, – brève mais assez remarquable selon ce que j’en peux juger, – de la situation à l’intérieur du NYT, dans la rédaction.
Certes, on peut développer l’argument en partie vrai de l’évidence de la ‘ligne’ suivie par le NYT, comme fait Nebojsa Malic, sur RT.com. On retrouve l’argument tout au long de son article, commençant déjà par le titre : « New York Times has double standards & serves woke mob? Bari Weiss’ shocking resignation letter only states the obvious » (ce qui donne à peu près ceci, tenant compte que l’expression “woke mob” [*], difficilement traduisible, désigne les contestataires MLB & gauchistes divers en action dans les rues : « Le New York Times a un double discours et sert la contestation gauchiste ? La lettre de démission choquante de Bari Weiss ne fait qu’énoncer une évidence »).
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13 juillet 2020 – Jeudi dernier, sur CNN, le maire de New York City, Bill de Blasio, fit « quelques remarques surprenantes, déclarant que les manifestations de protestation dans les rues [attention, uniquement des BLM] sont parfaitement autorisées, tout en annonçant l’interdiction des événements de foule jusqu’en septembre ». Bien entendu, il s’agit de la défense en hérisson contre Covid19, qui est le producteur et le manufacturier-complotiste d’une relance particulièrement forte de la pandémie du coronavirus aux USA, depuis autour de deux semaines.
C’est aussi aux USA que la crise du Covid19 est le plus radicalement “politisée” sinon “idéologisée”, comme le montre la décision de Blasio impliquant que parce que l’on proteste contre le racisme au nom des Black Lives Matter, on est immunisé contre le virus. Cette idée devrait d’ailleurs être plus répandue, permettant de lutter contre deux fléaux “de Dieu & Compagnie” à la fois : la pandémie et le racisme. Cette “politisation”/“idéologisation” est bien résumée par Alexis Toulet dans Le Sakerfrancophone :
« En caricaturant à peine, si l’on parle de confinement et de distanciation :
» • Une partie des gens de droite répondra “Pas question, ça interfère avec la liberté, et d’ailleurs à quoi serviraient masques et gel contre ce virus transmis par la 5G comme chacun sait, tout ça est antipatriotique !”
» • Pendant qu’une partie des gens de gauche répondra “Pas question, ça interfère avec la justice raciale, et d’ailleurs vous êtes coupable vous aussi, venez manifester et vous repentir avec nous, sinon c’est que vous devez être raciste”.
» On objectera peut-être que ce sont là des positions extrêmes et extrémistes. Peut-être, mais tout se passe comme si c’étaient celles-là qui avaient droit de cité les premières, et qui déterminaient l’action – ou plutôt l’inaction – des politiques.
» Comment lutter contre une épidémie ? Solution de la gauche américaine : des manifestations de masse à répétition dans tout le pays. Solution de la droite américaine : meeting de campagne dans un endroit fermé et les masques c’est antipatriotique. »
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9 juillet 2020 – Parlant de choses et d’autres, – certes, les sujets ne manquent point pour qui sait laisser quelques instants la presseSystème de côté, – Bill Blain, fameux stratège financier de la City, un dur de dur que plus rien n’étonne, nous dit sur son site TheMorningPorridge sa stupéfaction sans bornes désormais, sans-fin, bien au-delà de l’hystérie ; car même les durs “que plus rien n’étonne” sont saisis par cette élégante “stupéfaction sans bornes”...
Blain nous avoue sans détour ni fausse honte, ce 8 juillet 2020, dans un texte qui se termine par l’annonce que « les mois à venir seront... bruyants » :
« J’ai toujours pensé que le fameux “Il faut croire à 6 choses impossibles avant le petit déjeuner” d’Alice au Pays des Merveilles était l’une des choses les plus drôles jamais écrites. Jusqu'à cette année... J’ai compris qu’il s’agit d’un simple constat courant à faire tous les jours pour le monde, dans cet âge du Covid19. Je n’arrive pas à distinguer et à mesurer jusqu’à quel point les différents composants de la société deviennent confus, contradictoires, inconséquents, déconcentrés et déconcertants...»
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