Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

La narrative en ripailles & chamailles

  dimanche 06 août 2023

6 août 2023 (15H50) – Nous le répétons : c’est en 2014, à l’occasion de la première phase ukrainienne du “coup de Kiev”, que nous avions déterminé le concept de déterminisme-narrativiste. Il avait totalement déterminé l’attitude des pays de l’Occident-compulsif face à ces évènements : les saluer comme une “libération” de l’Ukraine gagnée par les foules démocratiques, – résumé de la narrative, – alors que tout venait d’une machination classique, sinon grotesque du Système et de ses employés (Nuland en premier) du système de l’américanisme. Ce dernier cas est celui, – osons le mot : de la “réalité”. Dans le cadre du déterminisme-narrativiste, qui obligeait les “narrateurs” à suivre le déterminisme de leur narrative , nous proposions de nommer les éclairs de cette “réalité” des vérités-de-situation.

Depuis, le fil rouge de notre histoire devenue métahistoire s’identifiant le développement de ces deux “perceptions” (!), n’a cessé d’accroitre la divergence entre elles. Depuis le 24 février 2022, jour du déclenchement de l’OMS (Opération Militaire Spéciale) russe, c’en est fait : les deux “perceptions” s’opposent frontalement. C’est un fracas de tonnerre qui ne cesse de s’amplifier, de gronder et de rouler.

Un de nos commentateurs favoris, très sensible à cette idée de l’Occident-addictif et à ses narrative comme autant de prises de coke, s’affirme de plus en plus comme un observateur minutieux des bouleversements pathologiques dans les psychologies hystériques, et des catastrophes politiques qui s’ensuivent, découlant de cette “addiction” à la narrative qui les oblige, qui les détermine (déterminisme-narrativiste). Ce commentateur est l’ami Alastair Crooke, et les Français traduisant ses textes emploient le mot “récit” pour traduire très justement le mot. Nous préférons garder narrative pour bien marquer l’ascendance indubitablement anglosaxoniste de la “Méthode”, – comme l’on dirait d’un Descartes anglosaxonisé puis finalement converti à l’américanisme.

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Il est plus tard que tu ne crois

  vendredi 04 août 2023

4 août 2023 (18H45) – Pour cette fois, je le promets, je ferai court. E céderai très vite la plume à un maître de l’analyse spectrale de la crise du monde. Il s’agit de l’ami Alastair Crooke, un Anglais comme on n’en fait plus du tout, maître de la mesure des formes et de la correspondance entre elles de ces formes.

Ainsi nous décrit-il dans un texte à la fois dense et rapide, tous les entrelacs de cette crise colossale et immense, et vous comprenez que tout est lié et que tout se tient. Pas besoin de complot, la bêtise des hommes et la dégénérescence d’une civilisation suffisent, l’une et l’autre chevauchant sur l’arrogance, l’irresponsabilité et l’hystérie.

Vous allez du wokenisme aux frasques des Biden, donc de la crise de l’américanisme à la guerre en Ukraine, de l’Europe en ruines aux bureaucrates de Bruxelles qui ont créé l’exceptionnalisme de la chose, – obéissant ainsi à l’observation de leur maître-Audiard, – « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».

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561 ans ou 641 ans ? Les dieux délibèrent...

  jeudi 03 août 2023

3 août 2023 (16H45) – Je rappelle les faits, votre honneur : hier après-midi, dans la bourdonnante rédaction de l’organe que vous lisez, quelqu’un ou bien quelque inspiration venue des dieux eut l’idée de prendre l’absurde au pied de la lettre. (D’ailleurs, qui peut dire que qualifier l’absurde d’“absurde” n’est pas en soi une absurdité ? Qui ?) Puisque le texte d’Ilya Tchoukanov nous indiquait que les accusations cumulées et accumulées contre Trump lui réservaient potentiellement un séjour en prison de 641 ans, pourquoi ne pas utiliser cet élèment dans un titre devenu ainsi aguichant et énigmatique (« RapSit-USA2023 : les 641 ans du président ») ?

En effet, Tchoukanov écrivait, et ceci que nous avions repris dans notre texte :

« S'il est reconnu coupable de tous les chefs d'accusation, l'ancien président des États-Unis pourrait écoper jusqu'à 641 ans de prison (soit plus de 25 condamnations à perpétuité consécutives). »

Là-dessus, ou plutôt quelques heures et une nuit plus tard, je tombe en arrêt sur un titre dont je vais apprendre qu’il vient au départ d’un tweetX de l’équipe Trump, qui parle de “561 ans de prison”. Le tweetX fait effectivement l’objet d’un texte qui, lui aussi, utilise la peine de prison comme ‘argument’ : 

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L’échappée d’AMLO

  mardi 01 août 2023

1er août 2023 (08H40) – Moi qui ai toujours eu un faible pour le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO), je ne peux que voir le renforcement de mon estime dans sa dernière incartade vis-à-vis des USA et du Système que sert cette puissance (les USA) en cours d’effondrement. Il s’agit de la réunion organisée par l’Arabie Saoudite les 5-6 août 2023 à Djeddah, pour discuter de la paix en Ukraine, c’est-à-dire du “plan de paix” ukrainien revenant à une capitulation sans conditions de la Russie. Habileté suprême, la Russie n’est pas invitée à cette farce-bouffe montée par les uns et les autres pour regagner un peu dec crédit chez la vieille ferraille finissante.

AMLO n’est pas d’humeur à mettre son faux-nez et ses habits de clown pour participer à la farce-bouffe, alors que tant d’autres pays, y compris quelques vertueux BRICS au côté de la horde otanienne, y participent. Il faudra plus d’un discours et de commentaire de lecteur pour me convaincre de la vertu de l’exercice. Peut-être MbS avait-il besoin de combler ses vacances et de “faire sérieux“ aux yeux de la “communauté internationale” et de Joe Biden ? C’est ça ? Une occasion en solde ?

D’abord, la réaction d’AMLO, – et chapeau bas, pour nous tous qui prétendons à l’indépendance de jugement...  

« “Discuter de la paix en Ukraine n'a de sens que si Kiev et Moscou y participent”, a déclaré lundi le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador. “Étant donné que ce n'est pas le cas pour les prochains pourparlers en Arabie saoudite”, a-t-il ajouté, son pays n'a pas l'intention d'y participer.

» “Si l'Ukraine et la Russie acceptent de chercher des options pour parvenir à la paix dans ce conflit, nous y participerons, si les parties en conflit sont d'accord et se réunissent à cette fin”, a déclaré le président lors de sa conférence de presse régulière.

» “Nous ne voulons pas que la guerre entre la Russie et l'Ukraine se poursuive”, a ajouté M. AMLO. “C'est très irrationnel, les gens souffrent beaucoup, les gens meurent, et les seuls bénéfices vont à l'industrie de la guerre, aux fabricants d'armes.” »

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Plus ça change, dde.org !

  jeudi 27 juillet 2023

27 juillet 2023 (21H00) – Les citoyens américains (et non américanistes, qualificatifs réservés à ceux dont l’identité est l’idéologie de l’américanisme), qui adorent utiliser des mots et des expressions françaises (le français “dans le texte” est la langue la plus empruntée dans l’anglo-américain courant), chérissent cette expression, effectivement “en français dans le texte” : « Plus ça change, plus c’est la même chose ». Je l’emploierais ici et sans fausse honte pour justifier cet emprunt d’un de nos textes d’il y a quelques mois, ou peut-être quelques années, – passe le temps, passe l’heure, – qui demandait déjà votre aide et votre soutien...

Lisez ceci et dites-vous que nos tristes temps-devenus-fous mériteraient un Jefferson de 1814, pour porter le jugement qui importe sur l’information “officielle”, ce que nous nommons presseSystème, comptes bancaires, narrative pissant de moraline des oligarques woke et déjà postmodernes... Mais qui irait jurer une seconde qu’un Jefferson serait aujourd’hui autorisé dans les pages du New York ‘Times’ et invité à parler sur un plateau ? Moi pas, qui l’imagine dans la clandestinité de la presse indépendante & alternative (comme nous)...

« Je déplore ... l’état putride dans lequel sont passés nos journaux et la malignité, la vulgarité et l’esprit mensonger de ceux qui écrivent pour eux ... Ces ordures dépravent rapidement le goût du public et diminuent son goût pour la nourriture saine. En tant que véhicules d'information et organes d’observation critique de nos fonctionnaires, ils se sont rendus inutiles en perdant toute capacité à être digne de foi en quelque façon que ce soit... Cela a été produit, dans une large mesure, par la violence et la malignité de l'esprit de parti. »

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Rivages inconnus

  jeudi 27 juillet 2023

27 juillet 2023 (16H15) – Au loin dans le Temps, lorsqu’un navire arrivait, au terme d’un long voyage vers l’inconnu qui paraissait sans fin, en vue d’une terre, le premier à la voir était la vigie qui s’exclamait, comme si elle retrouvait un lieu de connaissance : “Terre ! Terre !”. Aujourd’hui, la vigie clame lorsqu’enfin apparaît le rivage tant attendu : ‘Terra Incognita ! Terra Incognita !’ Ainsi faut-il saluer les bruits qui courent désormais de façon insistante que l’on rapporte sous la forme ultra-prudente et extrêmement formelle-solennelle d’Alexander Mercouris :

« Et il y a apparemment désormais des consultations sérieuses à la Chambre chez les Républicains de la Chambre, qui détiennent bien entendu la majorité à la Chambre, concernant la possibilité de commencer une procédure de destitution du président... »

Et notre commentateur gréco-britannique ne cache pas, malgré son langage châtié, l’extrême gravité du cas.

« A nouveau, je suspecte que ce scandale va enfler jusqu’à dominer tous les autres si nous arrivons effectivement à une procédure de destitution... Une procédure de destitution qui me semble extrêmement sérieuse dans son contenu, au contraire des deux récentes procédures [contre Trump, en 2020 et 2021]... Quoi qu’il en soit, cela devrait dépasser et concentrer tous les autres scandales et avoir un effet déterminant sur l’élection présidentielle de 2024... »

D’ores et déjà la bataille est engagée. Les démocrate, qui jugeait absolument nécessaire une procédure de destitution pour des actes incroyablement mineurs, – cas des deux procédures contre Trump en 2020-2021, dont l’une, complètement absurde, après qu’il ait quitté la présidence, – découvrent brusquement que la destitution est un acre d’une extrême brutalité, dont il ne faut user qu’avec une extrême parcimonie de crainte d’écorner la plus petite virgule de la sacro-sainte Constitution des États-Unis.

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RapSit-USA2023 : Panique sur la colline

  mercredi 26 juillet 2023

26 juillet 2023 (19H10) – Cette somptueuse époque de simulacre extrême, bien au-delà du mensonge, exposé à une formidable pression de la communication allant du microscope instantané au télescope en millisecondes, nous donne à voir des spectacles qu’aucun Wagner (hors-Prigojine) ni aucun Debord n’aurait osé imaginer une seconde. Aucun des deux n’en aurait eu ni l’imagination folle, ni le paroxysme de la vision, ni l’élan incroyable du visionnaire.

En fait, le spectacle de Washington niant de toutes ses forces la vérité-de-situation qu’il est en train de documenter dans tous les détails au travers des témoignages et des révélations, – le sujet étant la corruption à la fois vertigineuse et abyssale du gang Biden, – ce spectacle relève d’une sorte de magie. On ne peut être à la fois plus négationniste et à la fois plus documentaliste de la chose qu’on dénie de toutes ses forces. Appelez ça schizophrénie, dystopie, strabisme convergent-divergent, ce qu’il vous plaira, mais nous y sommes...

Cette extraordinaire pathologie s’exprime dans le traitement fait à deux hommes. On a vu il y a deux jours celui qu’on applique à Donald Trump ; on voit aujourd’hui celui qu’on applique à Joe Biden, ou plutôt à la famille Biden, ou le “gang” Biden avec l’exploitation du concept de “Famille” dans le sens mafieux.

Il y a actuellement des auditions au Congrès qui secouent la capitale fédérale d’une étrange façon. Que ce soit par le simple “silence des agneau”, que ce soit [surtout] par malformation et déformation, désinformation et falsinformation, – le black-out et le mépris des médias de la presseSystème pour ces évènements est complet, et donc l’écho que nous avons ici, en Europe, quasi-nul ou si fortement endommagé par le voyage. (Qu’importe d’ailleurs, cela dit en passant, – car pour quoi comptons-nous dans ce maelstrom où nous figurons l’ombre des ombres des figurants ?)... Donc, “officiellement” personne n’en parle et pourtant tout le monde en parle.

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RapSit-USA2023 : Là est la Suite du Tout

  lundi 24 juillet 2023

24 juillet 2023 (19H15) – Je reconnais bien volontiers une insistance particulière à signaler à mes quelques fidèles lecteurs l’importance essentielle au-dessus de tout et du reste, y compris de l’Ukraine, de la situation du système de l’américanisme. Je parle bien de “système de l’américanisme”, comme je parle souvent d’“américanistes” et non d’“Américains”, parce que je considère que l’esprit de système a complètement perverti aux USA l’“esprit de patrie” qu’on avait tenté d’y installer. Donc, pour mon compte, les États-Unis d’Amérique, ou dit plus rapidement et singulièrement “l’Amérique”, qui n’ont jamais existé en tant que nation, n’existent plus désormais en tant que “pays”. Alors, parlons de “système” en s’interrogeant sur sa direction, comme Mercouris nous dit, d’un air mystérieux (je parle beaucoup de lui dans cette page) :

« ... Et d’ailleurs, on ne sait pas exactement qui contrôle le ministère de la justice [le DoJ]... »

... Et tout cela pour dire : c’est là que “tout se passe” (aux USA), et constater que “tout se passe” dans une très grande discrétion pour nous autres Européens, – et nous autres, Français, pire que tout !, – attachés comme nous sommes aux débris poussiéreux et fumants d’une cause ukrainienne dont nous avons fait un film épique. Nous autres, Européens du Temps-courant, ne brillons pas particulièrement dans le genre film épique comme notre époque le comprend : Gance et Eisenstein ne sont plus dans notre mémoire, et David Lean lui-même est d’un Temps Disparu. L’épique est aujourd’hui plus que jamais hollywoodien, où l’on conserve jalousement les secrets de la vulgarité et du Rantanplan de l‘héroïsme.

... Et tout cela pour arriver effectivement à dire qu’à ignorer le “c’est là que tout se passe”, nous ratons effectivement l’essentiel de l’intrigue, le cœur de l’énigme, le bouquet du paroxysme. Or, hier même, en à peu près 17 minutes, un de mes commentateurs favoris, nous a dessiné un tableau foudroyant du drame épique qui secoue le système de l’américanisme. On en revient donc à Mercouris et à son sujet fort bien orienté par son comparse Christoforou : « Targeting Trump et Protecting Biden », – sans nécessité de traduction, n’est-ce pas..

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Cartes sur table

  dimanche 23 juillet 2023

23 juillet 2023 (18H30) – On pourrait commencer ce ‘Rapport de Situation’ sur ‘Ukrisis’, – qui n’est justement plus dans la seule Ukraine, ce dont on se doute depuis un certain temps mais qui s’anoblit d’une déclaration officielle, – par deux remarques qui pourraient être dites sous forme de questions du genre bien connu du “poser la question c’est y répondre”. On préciserait également que les deux remarques-‘questions’ se complètent tout à fait, mais d’une façon assez peu académique et certainement pas selon la démarche d’un expert.

Note de PhG-Bis : « On s’en doutait, parce que PhG n’est ni académique ni un expert. Il se méfie des deux, il s’en défie même avec horreur. On n’étonnera personne en disant cela, et l’on comprendra mieux certaines de ses réactions, notamment dans ce texte... »

• La première des deux remarques peut effectivement être dite sous forme de question consistant à s’interroger : Poutine ne vient-il pas de montrer la justesse du titre d’il y a trois jours, poussé lui aussi par la fatigue qu’il ressent à supporter ce ‘Ukrisis’ sans fin et insupportable avec tous ces mensonges, ces tueries, ces vaines supputations ?

• La seconde sera dite également sous forme de question, pour garder le rythme du faux-suspens : Poutine ne vient-il pas de modifier complètement l’événement, passant d’une guerre limitée à l’Ukraine à une guerre à potentialité générale en menaçant directement un autre pays que l’Ukraine ?

On comprend évidemment que je veux ici parler de cet « échange fascinant » (selon Mercouris) entre le chef du FSB, Narichkine, et le président de la Fédération de Russie. La chose a été dite lors de cette réunion de jeudi, dont Larry Johnson par exemple, donnait un compte-rendu dès vendredi, en traduction le lendemain par ‘Réseau International’). Ce même 22 juillet au soir, Mercouris a fait un long commentaire sur cet échange Narichkine-Poutine, qu’il présenta de cette façon :

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Désormais, ‘Ukrisis’ nous fatigue

  jeudi 20 juillet 2023

20 juillet 2023 (18H30) – La tragédie nous émeut et nous terrorise. Le bouffe nous fait rire et nous rend un peu fous. La tragédie-bouffe, elle, si elle représente d’abord une surprise étonnante, finit au bout d’un certain temps par nous fatiguer. A la lettre même de l’expression, nous ne savons sur quel pied et vers quel biais danser : horreur du tragique catastrophique ou rire compulsif de folie-bouffe ? Ainsi commence-t-on à se sentir écrasés d’épuisement, – cette “fatigue” dont l’on parle ici, – avec la guerre d’‘Ukrisis’, et singulièrement à cause du simulacre de l’Ouest-exclamatif et psychoaffectif, l’Ouest qui ne cesse de poser, de récriminer, de se rengorger, de se féliciter, de s’admirer, de se trouver exceptionnel, de s’éblouir lui-même en se trouvant si finaud en son miroir, – et là-dessus aussitôt en accumulant sottises, impuissances, aveuglements, simulacres et ectoplasmes, tout cela bouillant en bouillonnant dans une soupe de mensonges érigés en autant de Vérités clamées du haut de la montagne et sorties des Tables de la Loi...

Un mot résume donc l’attitude de pays de plus en plus nombreux, devant la guerre en Ukraine, et nécessairement devant les simagrées de ceux qui la font durer en l’alimentant : la fatigue, mère de l’exaspération et de la colère. On parle bien entendu de la fatigue de la psychologie, celle qui règle tout, comme lorsque, parlant de la corruption, c’est aussitôt à la “corruption de la psychologie” que je suis conduit à penser.

On a pu mesurer cela lors d’une réunion entre l’UE et les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes au sein du CELACS, en début de semaine à Bruxelles... Surprise, surprise, celui qui tenait une place non négligeable du côté de l’UE, dans la rencontre, comme dirigeant du pays-membre temporairement en position de présidence (succession : tous les six mois), celui-là était de Hongrie... Par Dieu ! Son Premier ministre Orban est l’un des rarissimes, non le rarissime et extrêmement précieux dirigeant d’un pays de l’UE à s’opposer à la politique de bienpensance de l’Ouest-psychorigidif (une trouvaille néologistique de circonstance d’une sorte de PhG-Bis) – je veux dire, cette ignoble politique d’alignement automatique, type-intelligence-artificielle qui aurait pris les mauvaise pilules contraceptives, – à s’opposer donc, le Organ, à la politiqueSystème Washington-Bruxelles en aveugle soutien à Mister Z. d’Ukraine... Et c’est bien lui, Orban, qui parle de “fatigue” !

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La guerre des Derniers-Temps aura bien lieu

  samedi 15 juillet 2023

15 juillet 2023 (15H45) – Je ne vais pas trop m’étendre, – “contrairement à son habitude”, observerait sarcastiquement ‘PhG-Bis’. Il est vrai que la nouvelle est courte, sauf si l’on veut entrer dans les détails techniques & juridiques, – ce qui n’est pas plus mon cas. Tout cela pour dire courtement & courtoisement combien la nouvelle est d’importance, à un point où l’on peut en faire un événement d’importance symbolique considérable, pour tout dire métahistorique.

Voici donc : il s’agit du projet de loi adopté par la Douma russe, constituant une mise en place de restrictions telles qu’on peut parler d’“interdiction”, – dans tous les cas, symboliquement et idéologiquement, sans nul doute ! “Interdiction” donc, de la pratique que je qualifierais de sociétale, sinon de progressiste, sinon d’idéologique de l’“idéologie transgenre”, du changement de sexe. (Ils nomment cela, ces gens au langage fourbe de bureaucrates sataniques et d’idéologues pervers : « chirurgie de l’affirmation de genre. »)

Brave homme-chroniqueur, je donne quelques paragraphes de l’article de RT.com, qui détaillent tout de même les aspects sociaux et sociétaux qui font de la chose un acte législatif d’une réelle importance en même temps qu’ils soulignent la connivence évidente entre cette idéologie de la difformation de l’Être et le capitalisme devenu fou en projetant avec une force inouïe l’idéologie du profit dans la pratique médicale et chirurgicale, sous l’inspiration de son tyran satanique :

« La Douma d'État russe, la chambre basse du parlement, a adopté un projet de loi qui imposerait des limites strictes à la capacité des personnes à changer légalement de sexe ou à subir une opération de réassignation.

» Voici les raisons pour lesquelles les députés déclarent avoir parrainé ce projet de loi et comment le nouveau système fonctionnera.

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“Il n’est pas l’un des nôtres”

  jeudi 13 juillet 2023

13 juillet 2023 (16H20) – Celui qui tira la leçon des événements qui suivirent, donc avant même que ne surviennent ces événements, fut bien entendu Joe Biden, – who else ? “La Russie devrait cesser d’attaquer la Russie...”, – et alors, tout s’arrangerait !

« La Russie pourrait mettre fin à cette guerre demain en retirant ses forces d'Ukraine, en reconnaissant ses frontières internationales et en cessant ses attaques, ses attaques inhumaines, contre la Russie... »

Il eut malheureusement l’esprit de se corriger aussitôt (« Je veux dire “contre l'Ukraine” ») parce que cet acte manqué psychédélique bien dans la veine du président a un côté baroque qui caractérise certainement au mieux et avec le meilleur esprit du monde l’aspect-bouffe de cette situation. A Vilnius, le président Zelenski fut le principale victime, et de l’aspect-bouffe et des limites à ne pas dépasser dans l’aspect-bouffe. Pendant le temps du sommet, il semble que toute la haine convenue exsudée au jour le jour contre Poutine, le président russe malencontreusement et inexplicablement absent du sommet, était transférée contre et sur le président ukrainien.

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Les USA, tout est là !

  lundi 10 juillet 2023

10 juillet 2023 (11H45) – Il devrait nous sembler assez difficile, si nous étions sensible à l’expérience et à sa logique, et à une saine intuition dispensée par les récents événements, de continuer à croire à l’importance directrice du rôle des acteurs humais dans les affaires internationales. On sait que je confie cette conviction à des perceptions, – justement issues de l’intuition, – dont je ne cherche pas à deviner la cause, ni à en annoncer les conséquences.

C’est en bonne partie pour cette raison que j’ai accordé fort peu d’importance au sommet de Vilnius, dans tous les cas dans le domaine du commentaire de prévision. Au contraire, le cours des événements durant cette rencontre peut révéler des situation, susciter des orientations qui vaudront d’être suivies ; on les suivra alors... Mais on verra aussitôt  qu’il ne s’agit nullement de manœuvres contrôlées et préparées de longue date, mais de réactions de contrainte, devant le cours inattendu de l’événement... Ainsi vivons-nous, depuis quasiment huit ans (l’arrivée de Trump), et plus encore depuis 2020 (Covid), et décisivement depuis 2022 (‘Ukrisis’) , – et enfin attendant l’affrontement final.

Lequel ? J’y tiens et je trouve un allié de poids et de choix pour m’appuyer : USA-2024, les présidentielles pour désigner “l’affrontement final” ; et “ allié de poids et de choix” ? Rien de moins que ce vieux crouton d’Attali, – mais dans quelles somptueuses circonstances !

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Heureux comme Macron en France (*)

  dimanche 09 juillet 2023

9 juillet 2023 (12H00) – Il est vrai que je n’ai jamais lu Douguine en aussi belle forme ! Ainsi la France existe-t-elle encore puisque c’est bien la France qui le met dans cet état. Au bout de ce texte court, enlevé, sardonique dans le bon sens, aimablement moqueur et impitoyablement ironique, il ne reste pas grand’chose de la France, dépotoir de la modernité... De même, il ne reste pas grand’chose de l’Occident-collectif Ukraine-OTAN compris, dépotoir des dépotoirs de la modernité ; et la Russie devra faire gaffe si elle veut réchapper en pas trop mauvais état au grand nettoyage cosmique du dépotoir universel de tous les dépotoirs de la modernité qui nous attend.

Donc, direz-vous, la France est en avance sur son temps ? C’est ce que je pense depuis que j’ai prêté quelque attention au “persiflage” bien-français (Voltaire, le premier, utilise le mot en 1736), précédé des “mazarinades”, les deux évolutif en un prologue psychologique radical de la Révolution Française, elle-même comme un des trois piliers du “déchaînement de la Matière” et de la modernité. (Et le pauvre Douguine devra alors s’expliquer de son tsar Pierre le Grand qui est allé pourrir la Russie en la trempant dans la potion diabolique de l’Occident-autocorrectif.)

Retour au pays

  samedi 01 juillet 2023

1er juillet 2023 (19H30) – Il y a une semaine, un président parlait avec pompe & sérieux de la situation en Russie. Il parlait de “fissures” qui apparaissaient dans le pays (la Russie), de sa “fragilité” (oui, il s’agit bien de la Russie). L’expression de “guerre civile”, avouons-le, lui brûlait les lèvres, et il paraissait évident que ces pauvres moujiks ne méritent que cela. Il disait gravement, comme un professeur agacé et dérangé par un chahut qui vient d’éclore dans la classe sans son autorisation, remarque à l’égard de l’élève turbulent et, – comment dit-on ? – oui, c’est cela, – “hyperactif”, et déclaré coupable avant tout acte d’enquête... Le prof parlait donc de la Russie, il y a une semaine, avec publication le 25 juin :

« Mais cela montre les divisions qui existent au sein du camp russe, la fragilité à la fois de ses armées et de ses forces auxiliaires comme le groupe Wagner. »

Et alors, qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? « Tout le monde veut son ‘regime change’ sauf la Russie ! », ricane un lecteur de RT.com, en commentaire d’un texte sur le bordel français. Le chahut continue dans la classe, ma parole, mais dans un autre sens et le professeur s’est fait très discret, – sans doute une méthode plus moderne d’enseignement.

Enfin, soyons sérieux, à l’image de la situation ici ou là. Je dois faire un aveu à mes lecteurs : du jour où la guerre en Ukraine a commencé, j’ai quasiment rompu tout contact dynamique et direct avec les sources d’information françaises grand-public et borderline presseSystème, les réseaux télé, les journaux qui m’étaient encore supportables, les vidéos des grandes radios, etc.

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La “créolisation” de nos remords

  vendredi 30 juin 2023

30 juin 2023 (20H40) – Le 19 juin, nos grands amis d’Outre-Atlantique fêtèrent le ‘Junetenth’, – un assemblage des mots ‘june’ (juin) et ‘nineteeth’ (19), pour rappel symbolique du 19 juin 1865 jour où fut proclamé la fin de l’esclavage dans l’État du Texas, deux mois après la fin de la Guerre de Sécession. Ne me demandez pas pourquoi cet événement, cette date, le Texas, peut-être le dernier État à proclamer la chose, etc., – car ce qu’il importe de savoir pour mon propos est que ‘Junetenth’ est un jour de fête fédérale aux USA, pour commémorer la fin de l’esclavage. Le 19 juin n’est pas encore très loin derrière nous et la commémoration fut l’occasion de la publication de diverses études sur la question...

Bien, – nous savons notamment :

• que l’esclavage, surtout sinon essentiellement des Noirs (la “traite négrière”), est un des fondamentaux de l’arsenal dialectique du wokenisme, se fondant sur le racisme, sur l’oppression inégalitaire en fonction de la race, sur l’anticolonialisme et l’indigénisme, sur le “privilège blanc”, etc. ;

• que l’esclavage est d’autant plus “d’actualité” aux USA qu’une campagne wokeniste (et démocrate) est en cours pour “indemniser” les Africains-Américains de cette oppression passée, à raison d’un $million pour chaque citoyen US de race noire ; bien entendu, les avis sont très divers sur ce projet et il s’agit d’une campagne hautement polémique et antagoniste, qui se place dans l’affrontement général en cours aux USA.

Cela, c’était pour esquisser la toile de fond sur laquelle je vais venir placer, en avant-plan, quelques mots sur une étude spécifique publiée à ‘occasion du ‘Junetenth’, – mardi dernier exactement, sur Reuters, avec reprise sur RT.com L’idée était d’examiner la généalogie des six présidents actuellement en vie, pour découvrir combien et lesquels ont dans leurs ancêtres des possesseurs d’esclaves. Le résultat est, comment dire ? – assez “drôle” dans le sens où l’on dit “drôle de guerre” et ‘Drôle de drame’ ; quelque chose, vous savez, où vous ignorez si l’on doit éclater de rire ou étouffer une larme avec gêne, un peu de tragédie-bouffe si vous voulez...

(Suite)

Evgueni et « La clémence d’Auguste »

  mardi 27 juin 2023

27 juin 2023 (19H05) – Je commence par un avertissement ferme et sans retour, hors duquel la lecture de ce texte est inutile : Je ne fais ni des comparaisons, ni des analogies, mais l’on pourrait dire : une métaphore limitée à des situations et des actes bien précis. Prigojine n’est pas Cinna, Poutine n’est pas Auguste, – et, accessoirement, je ne suis pas Corneille, – enfin, pour ce dernier cas on peut discuter. Pour autant on voit s’amorcer mon propos : apprécier l’attitude de Poutine vis-à-vis de Prigojine à la lumière de cette immense tragédie de Pierre Corneille, – « Cinna, ou la clémence d’Auguste ».

En effet, Poutine  a bel et bien montré de la clémence – quels que fussent et soient ses arrière-pensées – vis-à-vis des Wagner révoltés, et surtout de leur chef, Prigojine. On sait que le président russe n’est en général pas un tendre avec ses adversaires, et particulièrement avec les oligarques quand ceux-ci s’opposent à lui, comme le rappelait encore, il y a trois jours, le pétulant Bhadrakumar.

Andrei Korybko observe à plusieurs reprises que Poutine a montré de la clémence avec Prigojine dans cette affaire. Bien entendu, il ne manque pas d’expliquer cette clémence par des matières d’intérêt et d’opportunité. D’abord, en expliquant le geste par la stature de la position de Poutine et sa volonté d’éviter des troubles internes en agissant brutalement contre des soldats, y compris leur chef, qui s’étaient conduits de façon héroïque dans plusieurs batailles en Ukraine.

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Combat de boxe dans une goutte d’eau

  dimanche 25 juin 2023

25 juin 2023 (17H00) – Dans l’affaire qui nous occupe, – devinez quoi, – on devine que je m’intéresserai plus à l’effet de communication qu’elle a produit sur la position de Poutine et la situation de la Russie qu’au démêlage et au détricotage du nœud gordien que constitue l’aventure dite, – pour sourire, – du ‘Wagnergate’. C’est dire qu’on ne peut pour l’instant, et peut-être pour toujours, comprendre ce qui s’est vraiment passé durant ces 2-3 derniers jours entre Moscou et Rostov-sur-le-Don et divers autres lieux de la même région. (D’ailleurs, est-il d’un réel intérêt de savoir ?)

Pour mesurer cet effet de communication “sur la position de Poutine et la situation de la Russie”, on s’en rapporte par exemple aux commentaires de notre bonne vieille et courageuse  presseSystème. « Vladimir Poutine a créé lui-même le pire de ses cauchemars » fut le titre de l’éditorial du ‘Financial Timesde samedi, alors qu’on se trouvait en plein ‘Wagnergate’, séquence putsch militaire avec Prigozine dans le rôle-clef et pas encore de ‘Happy End’. C’est RT.com qui signale la chose sous le sobriquet d’“interprétation la plus apocalyptique” :

« Le Financial Times a offert l'une des interprétations les plus apocalyptiques de la situation. “Il est difficile de croire que Poutine puisse survivre à ce genre d'humiliation”, a écrit l'éditorialiste Gideon Rachman dans une tribune publiée également par le Irish Times. “Son prestige, son pouvoir, voire sa vie, sont désormais en jeu”. Gideon Rachman n'a cité aucune preuve à l'appui de son affirmation selon laquelle la vie de M. Poutine pourrait être menacée. »

On répète, dans la langue d’origine, le jugement donc-apocalyptique de Gideon Rachman, qui est l’une des plumes les plus ‘rock’n’roll’ du l’austère quotidien qui domine l’Olympe de la presseSystème, – plus encore que le NYT... Je répète ce titre, dirais-je, pour qu’on en pèse toute la mesure et tout le bon sens, et parce qu’il sort d’une plume consacrée de l’intelligence même de la pensée occidentale-fictive, – et parce que, somme toute, « it is hard to believe » un tel jugement, si emporté, si hystérique, si halluciné :

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Obama & Prigozine, ou ‘Wagner’ en Crimée

  samedi 24 juin 2023

24 juin 2023 (17H00) – Dans ces temps aventureux, je voudrais faire un parallèle qui l’est tout autant, aventureux, mais qui présente quelques vertus. On s’en étonnera peut-être parce qu’il y a d’un côté un événement énorme qui se poursuit et, de l’autre, l’événement d’un instant qu’on a déjà oublié. Ce qui m’intéresse pourtant, c’est une interprétation parallèle, pour montrer des similitudes cachées et, par conséquent, le rôle de révélateurs de ces deux événements.

Les deux événements sont les suivants :

• Prigozine et le PMC ‘Wagner’, bien sûr, dans une sorte de remake à la sauce postmoderne d’un passage ou l’autre de l’année 1917.

• Une déclaration d’Obama à CNN, à propos des événements de 2014 (il était alors président) en Ukraine, et spécifiquement le cas criméen, avec l’intervention de l’armée russe à l’appel des autorités locales, un référendum et le rattachement à la Russie.

Je passe rapidement les deux choses en revue, avec le principal que je m’attache à en dire, selon ma perception. Puis on verra bien où je veux en venir, si je le sais moi-même...

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 ‘dde.org’ entre HIMARS et ‘Storm Shadow

  jeudi 22 juin 2023

22 juin 2023 (20H50) – Hier, ces remarques (de Mercouris et de Johnson), enregistrées d’une vidéo du 20 juin, nous parurent assez remarquables, dans tous les cas symboliquement, pour mettre en évidence l’extraordinaire et catastrophique climat de mensonge et de simulacre qui pèse sur nous tous, qui nous empoisonne littéralement, qui nous dévore. J’écoute Mercouris depuis longtemps et c’est la première fois que je l’entends, lui si mesuré et si strict, proche d’être emporté par la colère dont il se sent habité à l’évocation de la catastrophique infamie :

Mercouris : « Je ne connais pas de conflit où les gens ont été aussi catastrophiquement mésinformés... Je n’ai jamais connu un temps où une guerre a été aussi catastrophiquement rapportée que celle-ci... Franchement, je commence à devenir vraiment furieux de ce que je lis... »

Johnson : «... Vraiment, je partage votre colère et votre dégoût... »

Symbole disais-je donc : je pense que cette courte anecdote résume absolument ce que nous sommes en train de vivre. Tous les réseaux officiels de nos pays, les radios, les TV, les journalistes, partagent la même rengaine mensongère, effrayant double absolument déformant et inverti de la réalité. Ces gens sont notre mort autant que la leur si nous ne résistons pas.

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