Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
22 juin 2023 (14H45) – J’appartiens à une génération où l’on vénérait encore les “vieux sages”. C’était par exemple le cas de Konrad Adenauer, qui semblait indestructible et dont on disait que son incroyable allant avait beaucoup à voir avec la prise régulière d’une sorte de potion magique & mystérieuse, où le suc de testicules de bouc ou de taureau, – c’est bien dit n’est-ce pas, avec une charmante incertitude ? – avait son mot à dire. Quoi qu’il en soit, l’homme domina tout l’après-guerre allemand, cette terrible épreuve de relèvement, jusqu’à sa rencontre, presque une idylle, avec de Gaulle. Il fut ensuite traîtreusement éliminé par ses “amis” et le traité de Paris charcuté par le parti atlantiste au Bundestag, au sein de la CDU-CSU.
Je veux dire, par cet exemple anodin, qu’alors la vieillesse, lorsqu’elle était encore active, était protégée par une aura de sagesse ; vieux certes, plus lent peut-être, mais cette lenteur également pour le temps de la réflexion d’où naissaient des manœuvres aimables et irrésistibles. Grand admirateur de Talleyrand, je trouve que son plus grand exploit se situe au crépuscule de sa vie, lorsqu’il était déjà épuisé par la vieillesse, au cours de la très longue conférence de Londres (1830-1831) qui aboutit à la formation d’une Belgique neutre et évita une guerre européenne que les jusqu’auboutistes du rattachement à la France auraient sans doute provoquée. Une fois de plus, Talleyrand, alors ambassadeur de France à la Cour de Saint-James, était seul contre les autres grands du continent puisque tous les soupçons convergeaient vers la France, et il sut suffisamment bien y faire pour semer la zizanie chez eux en conduisant à une issue installant une paix qui profita à la France.
Pourquoi cet éloge des vieux ? Parce que leur expérience et leur sagesse suppléent à leurs forces déclinantes, parfois dans une mesure confondante ; parce qu’ainsi ils prennent leur temps et ils sont maîtres du Temps... Mais notre époque, avec la GrandeCrise qui la caractérise, a même réussi à subvertir cela ! L’éloge est donc celui des “vieux d’hier”.
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14 juin 2023 (17H40) – Hier donc, un article sur ce site se terminait par ces mots, où est évidente l’allusion au livre de H.G. Wells datant de 1898 :
« Ce n’est pas une nouvelle Guerre Froide, c’est une ‘Guerre des Mondes’. »
Cela suivait notamment l’intervention du président français qui, après une séance fraternelle avec ses brillants collègues polonais et allemand, annonçait le programme pour les prochaines semaines et mois. Ce serait une “victoire la plus victorieuse possible” et aussitôt les négos avec Poutine, convoqué sur l’heure, bien trop content de revenir au club grâce au brillant Français et à la France-éternelle, – « accablée d’Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions [...] mais redressée [...] par le génie du renouveau ! », selon le best-seller, ‘Vision de Macron’, récemment publié par l’énigmatique C2G (ou C de G, pour les puristes)..
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10 juin 2023 (18H00) – Est-il nécessaire de vous confier que je serais bien en peine de vous donner une analyse de la bataille en cours ni même de son issue malgré les signes qui s’accumulent dans ce sens. Vous comprenez de quelle bataille je veux parler ? Alors, vous comprenez également ma mesure et ma prudence.
Note de PhG-Bis : « D’autres se chargent de ce rude travail, au moins celui de l’analyse de la bataille. PhG est particulièrement impressionné par le travail de ‘Simplicius-The Thinker’, la dernière référence dont parle toute l’AMC (‘Alternative Media Community’, comme dit Korybko de la presse indépendante, que PhG nomme « Notre Samizdat »). Jetez un coup d’œil chez Simplicius, vous mesurerez son travail, et la difficulté colossale de donner une image cohérente de la bataille. »
Mais autre chose m’a frappé que cette difficulté de jugement et d’analyse qui m’interdit de me prononcer nettement et clairement, – cette autre chose qui n’est pas sans importance. On en a une idée lorsqu’on entend ici et là une référence à la grande bataille de Koursk, de l’été 1943, qui fut avec Stalingrad le tournant de la Deuxième Guerre mondiale. En général, c’est pour laisser entendre qu’une grande victoire russe est en vue ; moi aussi, je reprends cette analogie de Koursk sans tenir compte des facteurs quantitatifs si incomparables (nombre des forces, essentiellement), mais dans un but différent même si je comprends tout à fait et fort bien la cause générale de l’analogie.
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9 juin 2023 (14H30) – J’ai trouvé ça assez charmant et naïf, si américain, à la fois religieux et rigoureusement institutionnel avec une remarquable tenue des uniformes et des drapeaux, et puis également totalement cacochyme et absolument effrayant... Beau mélange, n’est-ce pas ?
Il s’agit du « Woke-Pentagone ? » (vous pouvez laisser tomber le point d’interrogation) dont on vous parle souvent sur ce site parce que je considère la chose comme un phénomène extraordinaire. La vitesse, l’autoritarisme avec lequel la transformation, que dis-je la transmutation s’est institutionnalisée vous coupent et nous coupent le souffle.
Alors, quel est le propos ? Vous aviez (vous l’avez toujours, d’ailleurs) le “Gay Pride”. Maintenant, vous avez le “DOD Pride” (DoD pour Departement of Defense, alias Pentagone). Mercredi, un aéropage de personnalités du Pentagone (avec un sous-secrétaire à la défense pour les questions de diversité et d’inclusion, – un latino, – et la générale, – une dame, – commandant le Space Command) présidait une manifestation destinée à célébrer le “mois de la fierté”, alias “DOD Pride”. Il s’agit de la période de l’année où l’entraînement accéléré à l’inclusivité sera intensifié, – y compris pour les Marines, les SEAL, la Delta Force et les forces spéciales.
Au cours de la cérémonie, comme on peut voir sur une vidéo, tout le décorum des forces armées a été déployé, drapeaux des diverses forces, hymne au drapeau des États-Unis (par un baryton black de l’US Army) et enfin une prière dite par la sergente Copeland, US Army également, black et femme à la fois, qui remercie Dieu, notamment, pour « avoir permis à des personnes LGTBQ de servir dans les armées... Amen ».
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5 juin 2023 (20H50) – Pas de meilleure façon de commencer que de s’inspirer jusqu’au plagiat de la façon de commencer son texte d’hier (cette nuit, avec le décalage horaire) d’une des nouvelles références vedettes du monde-dissident, ‘TheThinker’, ou mieux encore ‘Simplicius-TheThinker’. Il parle de la journée d’hier (dimanche pour lui), mais on peut prendre la chose pour la séquence samedi-lundi :
« Voici un “résumé”, un rapport de mise à jour que je me devais de faire après l'une des journées les plus folles de la guerre jusqu’à présent, en termes d'absurdité pure et simple des événements. »
En effet, il y eut rarement, dans cette étrange guerre d’Ukraine, un tel amoncellement de nouvelles, vraies, fausses, semi-fausses et semi-vraies, incompréhensibles ou trop évidentes, sans loque entre elles ou liées par une logique mystérieuse, etc. (Mais très vite, j’en suis sûr, nous verrons encore pire et plus bouffon.) Il y eut de nombreuses réactions et commentaires autour des “invasions” ukrainiennes (et autres) de la région de Belgorod en Russie, des remous en Ukraine aussi bien qu’en Russie où autant Prigozine et ses ‘Wagner’s boys’ que Kadirov et ses Tchétchènes offrirent de venir protéger la frontière de Belgorod. Il y eut, selon le ministère russe de la défense, les débuts de la grande “contre-offensive” ukrainienne, deux fois bloquée et repoussée, tandis que des critiques s’élevaient contre Poutine et le même ministère pour n’avoir pas fait assez pour protéger Belgorod.
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4 juin 2023 (13H40) – D’abord il y eut ce tweet, de Javier Blas, journaliste de Bloomberg.News. Lisez-le en anglais, langue suprême de la globalisation, puis sa traduction française, pour bien enfoncer le couteau dans la plaie, et tourner, tourner, tourner pour chercher à faire vraiment très mal, mœurs de barbare...
« A First ! », – “Une première !”, le sacrilège dans toute son horreur d’apostasie ultime...
« In 23 years covering OPEC, this is a first.
» Under pressure from Saudi Arabia, OPEC has banned journalists from Reuters, the Wall Street Journal, and Bloomberg (including myself) from attending the group’s ministerial meeting in Vienna this weekend #OOTT. »
« En 23 ans de couverture de l'OPEP, c'est une première.
» Sous la pression de l'Arabie saoudite, l'OPEP a interdit aux journalistes de Reuters, du Wall Street Journal et de Bloomberg (dont moi-même) d'assister à la réunion ministérielle du groupe à Vienne ce week-end #OOTT. »
Il faut bien comprendre ce que cela signifie ! L’on parle de journalistes de la presse anglo-saxonne, et surtout américaniste, – qui plus est avec un intérêt et un sujet financier et global. La première presse du monde, la presse exceptionnaliste, au-dessus de toutes les autres et même d’une toute autre nature, quasiment divine, détentrice de toute la Vérité à 120%, totalement indépendante, libre, sans aucune pression d’aucune part, indifférente aux injonctions du Système et de ses porte-chèques, reflet absolu de la vérité de la modernité, qui fait trembler les forts et les non-anglo-saxons, qui règle la marche du monde, qui fait respirer et éjaculer Wall Street. Tout ce qui met en question et agresse cette presse est sacrilège pur, et devrait être puni comme tel.
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2 juin 2023 (08H20) – Il est vrai, quelles que soient les meilleures intentions du monde, que l’ultimatum que Mister Z. a adressé ... à l’OTAN, – selon le ‘Financial Times’, – est une chose absolument terrible. Résumons : “Si je n’entre pas dans l’OTAN sur le champ et sans crier gare, je ne viens pas à la réunion d’exception de cette organisation, le 11 juillet à Tallin”. Ingrida Simonyte, première ministre d’Estonie, qui invite, a aussitôt commenté, en balbutiant et peut-être bien au bord des larmes :
« Ce serait si triste... Euh... Une victoire de la Russie. »
La sémillante ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock a observé que ce n’était pas possible en temps de guerre. Quand la guerre se sera terminée, on étudiera cette demande de faire entrer en grande pompe, l’Ukraine augmentée de la Russie. Quelques heures plus tard, au sommet des ministres des AE de l’UE en Moldavie, Mr. Z., évidemment présent, était moins pressant sur l’ultimatum, il demandait simplement l’entrée dans l’OTAN et dans l’UE cette année, pour tous les pays ayant une frontière avec ma Russie, – et peut-être quelques autres après tout, sinon la Russie elle-même.
Ainsi vont les nouvelles. Ajoutez-y une petite (nouvelle) selon laquelle les USA et l’Allemagne, et l’UE en fidèle suiveuse, critiquent la Pologne et le parti PiS au pouvoir pour préparer une “commission sur l’influence russe, 2007-2022” destinée à éliminer des prochaines élections le leader du PO (parti libéral-globaliste) Donald Tusk, – anciens PM polonais et président de l’UE, grand ami des globalistes triomphants, – et vous avez une idée de l’unité et de l’ordre régnant au sein de l’Occident-sédatif. Commentant cette triste affaire qui oppose divers grands écarts entre eux, – entre traditionnalistes-faux jouant le jeu globaliste et les globalistes-vrais utilisant les traditionnalistes-bidon pour leur dessein, – Andrew Korybko conclut :
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31 mai 2023 (16H45) – Au début, je m’étonnais, je trépignais, je triomphais, je me scandalisais... C’était au début, quand j’étais sérieux. Aujourd’hui, je l’avoue, cette lecture est une bonne lecture de détente, une sorte de souvenir nostalgique qu’on assure et qu’on goûte, avec une certaine, comment dire ? Ben, nostalgie justement, en peine séance de nostalgique fara-niente... Pensez donc ! Je suis avec le JSF, qu’on a voulu peinturlurer en F-35 pour qu’il passe inaperçu (‘stealthy’), depuis 30 ans exactement ! Oui, je le jure, c’est en 1993 qu’on a commencé à parler du programme JSF, qui avait alors un autre acronyme avec un “A” quelque part en plus, prestement abandonné pour être JSF en 1994. Vous vous rendez compte du feuilleton ? De la romance des vieux époux ? De mes jeunes années, des plus belles années de notre vie, à nous autres aujourd’hui vieillards furtifs (‘stealthy’) ?
Car avec le JSF, c’est chaque jour, ou disons chaque année, la mousson, une sorte de ‘Nina’ des conneries et des pannes dans la panne de la panne, chaque année pannes réparées et renouvelées, pannes pires que pannes d’auparavant... Un miracle de durée, une aubaine des belles manchettes de la presse ‘American Wonderland’, l’‘American Dream’ en 3D, en 4D, en 5D, à la fois sans fin et infini, un rêve dont on ne voit pas la fin, dont on n’imagine pas la fin ; imaginer ‘The End’, comme à Hollywood, et voir un F-35 décoller et voler normalement, comme tout le monde, tenant son assiette sans décrocher, sans glisser avec le moteur qui s’emballe, – voler médiocrement bien, quoi, – mais ce serait d’un triste !
Ainsi est-ce sans surprise que je suis vertement interpellé par un titre de cette presse honnie et défendue qu’est RT.com, que je lis en cachette, à la sauvette car je sais bien ce qu’elle vaut... Qui nous conte, – quoi ? Les derniers déboires du grand copain du JSF qu’est le GAO, cette Cour des Comptes US qui, chaque année à la même époque, dépose sa petite commission sur le seuil du JPO (‘Joint Strike Fighter Program Office’), devenu je crois, whopping trouvaille de com’, le ‘Joint Strike Fighter Wing’ pour nous faire croire qu’il vole (non, je me trompe, c’est la boutique du F-35C de la seule Navy)... Enfin, n’essayez plus de comprendre et oyez les bons vœux du GAO, circa-2023 :
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23 mai 2023 (19H00) – Pour nous, – pour dde.org, pour moi, – Joseph de Maistre est toujours une évocation, une rencontre, une mémoire, une lumière heureuses. Depuis que je l’ai rencontré, il constitue un des piliers de ma façon de penser ; qui plus est, l’ayant rencontré, je me suis aussitôt assuré qu’il était l’homme de mon temps, c’est-à-dire l’homme de la GrandeCrise.
Note de PhG-Bis : « PhG ne le dit pas, alors je le dis pour lui : lorsqu’il parle de Maistre, ne sortez pas votre arsenal de lieux communs dans l’impasse de la Bienpensance – sur Maistre-réactionnaire et le reste. Il n’en a cure, PhG. Ce n’est ni son affaire, ni sa connaissance, ni son intérêt, ni sa référence. Pour lui, Maistre c’est bien autre chose.... D’ailleurs, qu’on en juge ! »
... Par conséquent, j’ai eu mon attention retenu par la parution d’un nouveau livre sur Maistre, et par une interview de l’auteur que je reprends ci-dessous. (Sur le site d’‘Éléments’, ‘Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme’, par l’agrégé de philosophie et docteur en poétique et en littérature Marc Froidefont.) L’intérêt de la chose est également qu’elle me conduit, moi, à revenir sur Maistre dont je n’ai plus guère parlé sur la longueur depuis longtemps.
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15 mai 2023 (10H00) – Voici un texte (original comme ceci) du philosophe italien Andrea Zhok, – avec cette question qui me vient aussitôt : comment les Italiens si soumis au diktat US peuvent-ils avoir tant d’esprits brillants et libres ?... Peut-être trouve-t-on la réponse dans le texte de Zhok, puisqu’il s’agit du texte d’un homme complètement désespéré et désenchanté, et pourtant un texte qui n’est au bout du compte ni l’un ni l’autre, absolument pas.
La partie essentielle du texte est réservée à la description de ce qui est devenu en quelques folles et fulgurantes années le problème central de notre GrandeCrise, que nous nommons souvent “simulacre” dans toute la puissance du système de la communication, que certains nomme “The Empire of Lie’ (colonel Macgregor, à propos des USA). C’est ce “problème central” qui fait écrire à Zhok, à propos du “discours public”, de tout ce qui est parole officielle et intervention de la presseSystème en bruit de fond :
« [...L]a recherche de la vérité et la gestion du discours public en Occident sont désormais des options incompatibles. [...]
» Nous vivons dans un monde où le mensonge instrumentalisateur est désormais la forme dominante du reportage d'intérêt public... »
Depuis 2020 pourrait-on dire, avec le Covid, et surtout avec la guerre en Ukraine continuant la crise de 2014 qui avait greffé la branche pourrisseuse de cette nouvelle règle fondamentale de la vie politique et sociale (et sociétale, donc !), bref la vie publique, nous en sommes à ceci qu’observe le philosophe :
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9 mai 2023 (17H30) – Je m’attache à un détail qui concerne l’expression de “Great Depression”, que je croyais absolument réservée aux USA à la période 1929-1936. Je découvre, au travers d’une traduction reprise ci-dessous, le texte italien d’Emanuel Pietrobon, dans ‘InsideOver.com’, qui emploie exactement l’expression américaine, – reprise dans cette citation du texte original en caractère gras, –pour désigner notre période actuelle (au plus large, 1999-2023 et courant...)
« La classe dirigente ha contezza e consapevolezza della Great Depression, emblematizzata dalle epidemie di suicidi, dalla crisi degli oppioidi e dalla capillarizzazione delle stragi, e sa che dalla risoluzione di questo insieme intricato di problemi dipendono, più che il soft power in erosione, la sicurezza e il futuro degli Stati Uniti. Perché il rischio è che, stando a quanto viene sussurrato nei corridoi che conducono alle stanze dei bottoni, l’America arrivi già vinta al redde rationem con la Repubblica Popolare Cinese. »
Je trouve d’abord, dans une première réaction, cet emploi un peu trompeur, ou bien exagéré, – et sans doute est-il bien cela quant à l’importance de l’événement dans le cadre strict de l’histoire des USA comme entité existante avant la crise, subissant la crise, et s’extrayant momentanément de la crise par un artifice (et de quelle taille ! Rien de moins que la Deuxième Guerre mondiale et sa mobilisation). Tous comptes faits, pourtant et s’accordant à l’expression “s’extrayant momentanément”, je m’avise que la reprise est acceptable dans la mesure où l’on considère que nous vivons, avec la crise actuelle aux USA, une poursuite vers l’épisode final de la même ‘Grande Dépression’ des années 1930, après un hiatus de quelques décennies où les effets psychologiques de cette crise furent momentanément écartés.
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5 mai 2023 (20H00) – Nous l’avons tous vécue, « La journée d’hier... », en assistant à l’événement et en notant, en passant et à tout hasard, son caractère assez remarquable, peut-être historique, voire métahistorique. Cette attaque contre le Kremlin, avec des engins qu’on pourrait peut-être bien acheter un peu partout (comme on dit “dans toutes les bonnes pharmacies”), avait à la fois un côté profondément tragique et un côté extrêmement bouffe. Peut-être que la fameuse tragédie-bouffe, ce concept que nous déployons bien souvent, n’est pas l’assemblage de deux aspects antinomiques mais bien leur fusion totale : ce qui est tragique a également un côté bouffe, et vice-versa...
Le désordre de la communication (encore plus que de l’information : vous savez que je tiens à cette nuance) fut considérable. Je vous donne l’avis d’un homme du domaine, dont je vous ai souvent dit que je le tiens pour remarquable, – Alexander Mercouris ce matin :
« La journée d’hier fut l’une des plus dangereuses de cette période de la guerre d’Ukraine. Je devrais aussi ajouter qu’en termes de l’information, ce fut, de mon point de vue, l’une des plus chaotiques...
» Tant de choses survenant dans tant de lieux différents, avec tant d’interprétations différentes de ce qui était en train de se passer, venant de tant de personnes différentes, [tout cela fit] qu’il fut extraordinairement difficile de donner un sens aux événements en cours... »
Mercouris s’y emploie pourtant, avec son brio habituel. Écoutez-le et vous aurez une bonne idée de ce que l’on peut penser de cette affaire, lui-même exposant le jugement, argumenté avec soin, que les Ukrainiens du Zelenskistan ne peuvent en être étrangers. La chose est exposée clairement, c’est-à-dire que le chaos est détaillé avec un soin et une logique remarquables. Mais le chaos reste le chaos, même si c’est, – “chaos bien ordonné commence par soi-même”, à adresser aux auteurs de l’attaque...
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1er mai 2023 (15H00) – Me baladant subrepticement sur des sites que plusieurs de mes médecins m’ont déconseillé de suivre pour le bon équilibre de mon cœur, – et pour éviter de choper le Covid-24, – je tombai innocemment sur deux textes successifs. Ils m’ont fait réfléchir sur les vanités de ce monde et l’injuste courroux dont la Grande République est l’objet, en plus d’un constat de la puissance du système de la communication et des effets d’entraînement, sinon de mode, qui s’ensuivent.
Je m’explique, en quelques paragraphes... Mais d’abord, des citations, car il n’est rien de plus agréable pour la lecture que ces retraits en italiques qui vous font respirer une autre plume au long de textes fastidieux que tel ou auteur, – un Grasset ou un PhG, vous voyez, – se croit autorisé à publier pour ce qu’il croit être l’édification de ceux qui s’aventurent à le lire. Ainsi ai-je découvert ces accusations étonnantes de « piège économique » et de « terrorisme financier », – quelle diffamatoire fureur est-ce là !
D’abord, ces gens de ‘Spoutnik-Afrique’, qui viennent piétiner ces superbes platebandes africaines formées avec grâce et harmonie par des rangées de billets verts, – les ‘Greenbacks’, disent les connaisseurs du slang, les ‘folk singers’ de la Grande Dépression et autres victimes...
« Le billet vert domine comme monnaie de référence dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais dans le contexte actuel le dollar américain continue de s'affaiblir, développe auprès de Sputnik le panafricaniste Paul Ella, analyste financier et géostratège, président de l’association African Revival. Il se fait l’écho du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui a récemment déclaré qu’il est impossible d’empêcher la transition vers les paiements en monnaies nationales entre les États, ce qui réduirait la part du dollar dans l’économie mondiale.
» Le dollar représente environ 60% de toutes les réserves en devises au monde, contre 20% seulement pour l'euro. Par conséquent, les États-Unis peuvent “faire du chantage à la planète entière”, analyse l’expert. “L'Europe est tout simplement le vassal des États-Unis, elle est toujours en train de faire du suivisme de la politique américaine”, considère-t-il.
» Pourtant, la situation ne va pas perdurer, selon lui:
» “Cela ne peut juste pas continuer parce que différents pays dans le monde se rendent bien compte qu'il s'agit d'un piège économique, d'un étau duquel il faut absolument se sortir”.
» Ces pays “se rendent compte que ce n'est plus possible de rester enfermé dans la logique unique de la pensée économique américaine”. »
La deuxième anecdote remarquable, – encore des Russes ! A RT.com, ceux-là, – nous conte les aventures d’un banquier indien qui se dit qu’il y aurait bien une place à prendre, pensant à sa roupie natale et hindouiste...
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24 avril 2023 (14H35) – Il est intéressant de mesurer l’effet de la candidature du neveu de John Kennedy à la présidentielle-2024. Je me suis tout de suite intéressé à la nouvelle dès qu’elle eut acquis une réelle consistance, laissant penser que cette candidature aurait lieu, tandis qu’elle était largement ignorée. Ce fut chose faite, la candidature, quelques jours après cet article du 7 avril 2023 que j’avais délibérément placé dans l’ombre tragique de l’assassinat de Dallas, de novembre 1963.
Mon appréciation était que la charge tragique et bien réelle du nom contribuait à donner à l’événement une importance qu’on ne pouvait sous-estimer.
« Il est évident que la candidature de Kennedy va perturber le système de l’américanisme, – notamment parce que, à cause de son nom, il est plus difficile à écarter, à ostraciser, voire à être éliminé, – terme délicat pour un Kennedy. En bonne logique, on peut admettre que la candidature Kennedy peut trouver une ouverture en offrant aux démocrates une perspective nettement anti-guerre. On peut imaginer des alliances étranges, entre cette sorte de démocrates, – Tulsi Gabbard pourrait redevenir démocrate ! – et la droite populiste et libertarienne du parti républicain. Et pendant ce temps, les “fédéraux” seraient à la poursuite de Trump pour le mettre en prison sous le regard des balbutiements de Biden ? Vous imaginez le cirque ?! »
Le fait est que l’on a à la fois pas beaucoup et beaucoup parlé de cette candidature. La presseSystème l’a prise avec des pincettes, et souvent avec un côté pisse-vinaigre en raison des services à rendre au Système. Les Kennedy étaient adorés au début des années1960, aujourd’hui on se méfie d’eux parce qu’ils ont un peu trop réfléchi. Après tout, c’est bien “à cause” de l’assassinat de John que la CIA inventa le mot de “complotisme” en 1966, qui fait florès aujourd’hui, qui est comme un déclic pavlovien pour faire jaillir détestation et haine de tous ceux qui mettent en cause les vertus du Système et de ses narrative, – dont celle de l’exécution de JFK.
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2 avril 2023 (13H30) – Depuis de nombreux mois, je guette l’établissement d’une connexion directe (la connexion indirecte est évidente) entre Ukrisis dans son sens le plus strict, réduite à l’Ukraine et à ses conséquences directes, et la crise “intérieur” américaine. Je pense bien l’avoir trouvée et, pour la clarté des choses, une plume amie proposera l’expression de ‘Wokrisis’ pour l’identifier, –
Note de PhG-Bis : « Avec le mélange d’une syllabe de ‘wokenisme’ venu de ‘Woke’ : wokenisme, et le même ‘krisis’ que dans Ukrisis, on obtient ‘wokrisis’... Woke-wokenisme, crise identitaire sans précédent, jusqu’à l’ultime caricature de l’absurde, qui touche tous les aspects de la culture des USA et tout ce qui en découle dans tous les domaines, jusqu’à des abysses de néantisation. Par conséquent, embrasse parfaitement la crise suprême et finale du système de l’américanisme.
» Lorsqu’il veut donner un exemple de cette universalité du woke aux USA, Mike Adams, vu hier, cite les mathématiques soumis à une critique radicale systématique parce que “raciste“ : “Si un élève estime que, pour lui, deux plus deux égale cinq, on est tenu d’accepter sa règle individuelle”. Exemple d’un domaine touché qui m’a rempli d’une ironique jubilation : “Pourquoi les USA ne parviennent-ils pas à réaliser des missiles hypersoniques et abandonnent des programmes ? Parce qu’ils ont des Woke-ingénieurs”. Et je suis sûr que ce n’est absolument pas faux, pas du tout une galéjade »
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20 avril 2023 (21H30) – Durant toute la crise des euromissiles (de 1977 à 1987), et en général durant cette décennie Gorbatchev des années 1980, Mitterrand et Thatcher, qui ne s’aimaient pourtant guère, se tinrent fermement côte-à-côte pour repousser toute tentative de l’URSS et/ou des USA de faire figurer leurs arsenaux nucléaires dans les négociations sur les armes nucléaires “de théâtre à longue portée” (LRTNF, pour ‘Long-Range Theatre Nuclear Forces’, toute ue classe de missiles nucléaires dont la destruction fut décidée par le traité INF de décembre1987 entre les USA et l’URSS). De même lorsqu’on évoquait la possibilité que ces arsenaux soient partie prenante dans une négociations sur les armes stratégiques nucléaires... Quelles que soient les dénominations données à ces armes selon les missions et les capacités, Français et Britanniques sont dans une autre catégorie quantitative que les USA et l’URSS (la Russie).
L’argument français, – les Britanniques sont plus discrets, selon les époques, compte tenu du fait qu’ils dépendent entièrement des USA, – est donc que l’arsenal français (autour de 350 têtes nucléaires) ne peut quantitativement figurer dans une négociation pour des accords de réduction avec des pays ayant plusieurs milliers de têtes nucléaires. C’est ce qu’a répété la porte-parole du ministère français des affaires étrangères :
« Mercredi, la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a déclaré que Paris ne pourrait participer à d'éventuelles négociations sur le contrôle des armes stratégiques que si la Russie et les États-Unis réduisaient considérablement leurs arsenaux nucléaires pour les ramener au niveau des arsenaux français. »
Là-dessus, le porte-parole de Poutine, Dimitri Pechkov, est interrogé à propos de cette déclaration : quelle est la position des Russes ? La réponse est tranchante comme une lame de rasoir, – ce qui n’est pas l’habitude de Pechkov, – ce qui indique bien qu’il a reçu instruction d’être tranchant, du plus haut niveau, de montrer la plus grande fermeté possible :
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19 avril 2023 (17H25) – J’admire immensément ceux qui peuvent parler avec une certaine sureté des aventures, des ambitions, des buts et de la signification des ‘Pentagon Papers-II’, – on leur donne ce nom d’emprunt puisque la désignation est aujourd’hui courante mais il faut alors rendre à Ellsberg, l’homme des ‘Pentagon Papers’ de 1971, – devenant alors ‘Pentagon Papers-I’, – ce qui lui revient historiquement. J’avoue poursuivre mon odyssée de l’inconnaissance assumée de cette fuite majeure attribuée avec assurance à un gamin de la Garde Nationale (Air) du Massachussetts, mais avec la conviction que cette inconnaissance est le signe assuré d’une situation générale extraordinaire.
Je vais m’attacher à un exemple, parce qu’il est fameux et goûteux me semble-t-il. Un autre signe des temps est que l’on n’éclate pas de rire ni d’un haussement d’épaule en le citant, et notamment parce que l’auteur de l’analyse est une plume énigmatique qui a déjà prouvé son introduction dans les couloirs des mystères politiques. Il s’agit de John Helmer, dont nous écrivions ceci en juin 2016, – et il n’y a aucune raison pour que je change un mot de ce jugement d’il y a sept ans :
« A la fin de son article, Zuesse cite une autre source, John Helmer, sur son site ‘Dances with Bear’. Helmer est un citoyen américain vivant depuis très longtemps à Moscou, à la fois dans le monde des affaires mais aussi dans celui de la communication, soit comme correspondant, soit comme éditeur indépendant. Il est en général considéré comme une source disons “originale”, à l’image d’un Israël Shamir, avec des contacts inédits dans divers milieux de direction, en Russie et avec des connexions US. Il fait en général clairement partie des commentateurs US de type “dissident” par rapport au Système, sinon clairement antiSystème (selon les sujets)... »
Dans son texte du 15 avril 2023, Helmer compare cette fuite des ‘Pentagon Papers-II’ à « un râle d’agonie de l’empereur mais pas encore de l’empire ». Il se réfère aussitôt à l’histoire de Rome, à la liquidation de Caligula comme début de l’agonie, à une succession d’empereurs divers jusqu’aux dernières créatures fantomatiques, quelques siècles plus tard...
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16 avril 2023 (19H30) – Je m’arrête à un texte court, dense, bien structuré comme c’est le cas de le dire, sorte d’éditorial donnant un résumé du processus de déconstruction, – “déconstructuration” pour moi. La version originale, en italien, se trouve sur le ‘Blocostudentesco.org’, sous la signature d’‘Andrea’, et en traduction française sur ‘euro-synergies.hautefort.com’ le 15 avril.
« Libéralisme et société postmoderne » nous expose donc la sorte d’entité sociétale issue de Mai-68 et décorée par les philosophes déconstructeurs, pour finalement mieux s’accorder, – jusqu’à la passion, comme un coup de foudre, – à la nouvelle sorte de capitalisme de la postmodernité.
« Le modèle de société dans lequel nous sommes immergés et qui se trouve actuellement dans une situation de changement et de radicalisation de certains de ses aspects (plus grand contrôle individuel, suppression de nombreuses libertés, etc.) peut être inscrit dans le processus d'affirmation, au cours de l'histoire, de différentes instances, principalement le néolibéralisme et le postmodernisme philosophique mis en avant par les Français de Mai 68, processus qui a profondément influencé le développement de l'histoire actuelle, en observant comment un grand nombre de personnalités en accord avec cette sphère de valeurs ont occupé ou occupent des positions importantes.
» Une généalogie complète et exhaustive de l'émergence de ces phénomènes nécessiterait du temps et une analyse difficile; en revanche, certains aspects intéressants peuvent être mis en évidence. Le néolibéralisme peut être considéré comme une évolution naturelle du libéralisme classique, qui s'est affirmé en raison de certaines contingences historiques et politiques autour des années 1970, mettant en relation étroite le capitalisme et la technoscience avec les effets désastreux que nous connaissons aujourd'hui.
» Il en ressort que certains aspects présents à notre époque, tels que les droits civiques arc-en-ciel, l'individualisme absolu, les atteintes aux identités, peuvent être ramenés aux mêmes paradigmes de cette raison libérale qui a d'abord colonisé la sphère de l'économique pour ensuite conquérir tous les aspects de notre vie. La réflexion philosophique postmoderne, qui s'est développée dans l'intempérance culturelle du Mai 68 français, où ces questions se sont développées à l'origine, est en fait liée aux mêmes fondements que ce qu'elle prétendait nier. Des auteurs comme Foucault, Deleuze, Lyotard, Derrida et, dans une certaine mesure, Baudrillard ont mis en avant des conceptions fonctionnelles à l'appareil économique en place. Sans entrer dans les détails, on observe généralement une dissolution du sujet et une méfiance absolue à l'égard de toute forme de sens historique, avec une érosion complète, dans une pluralité de théorisations, de concepts tels que l'État, la société, l'histoire, l'essence et l'identité.
» La dimension subjective n'est perçue que sous un angle négatif, tout comme la dimension historique. Des théories sont développées qui incarnent parfaitement les exigences du libéralisme classique, métabolisé par la dynamique du marché. Ces visions ont conduit aux conceptions qui imprègnent la société actuelle : l'assujettissement et la dissolution complète du sujet, la disparition de la dimension historique, l'absence d'un but qui unit et définit l'homme avec sa communauté et, en général, une chute continue vers la sphère du privé. Une réflexion que l'on croyait anti-système et révolutionnaire a en fait ouvert encore plus le champ à la domination des lois du marché sur l'homme, fruit de la raison libérale, dans son subjectivisme le plus radical, qui n'est rien d'autre que l'expression avancée du capitalisme le plus débridé. »
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10 avril 2023 (12H30) – Voilà qu’on commence à nous dire que c’est la panique au Pentagone et un peu partout chez les amis, les divers petites mains de l’aventure zélenskiste. Cela fait peur à tout le monde, les fuites, et plus encore les “fuites” entre guillemets, – je veux dire, parfaitement identifiées dans leur intentionnalité. Voyez le Washington ‘Post’ résumé par notre diabolico-fidèle RT.com, – en ayant à l’esprit que c’est moins le « haut niveau de panique » que nous voulons vous décrire que la cause de la chose et ce qui se cache derrière.
« Plusieurs responsables occidentaux interrogés par le ‘Post’ ont déclaré qu'ils essayaient toujours d'évaluer les dommages causés par des dizaines de documents de sécurité nationale divulgués ces derniers jours, beaucoup se demandant comment la violation était passée inaperçue pendant si longtemps. Alors que les premiers reportages médiatiques sur l’affaire ne sont apparus que cette semaine, un lot de documents avait été partagé sur la plateforme de chat Discord fin février et début mars. L'authenticité des renseignements reste non vérifiée.
» Deux responsables américains ont déclaré au ‘Post’ que la direction du Pentagone avait “restreint le flux de renseignements” en réaction à la fuite. Une source a décrit les mesures comme inhabituellement strictes et témoignant d'un “haut niveau de panique” parmi les hauts gradés. Les responsables américains et leurs partenaires étrangers ont été “stupéfaits” et même “exaspérés” par le niveau de détail fourni dans les documents, qui ont révélé comment les États-Unis “espionnent leurs amis et leurs ennemis”, indique le rapport, suggérant que les fichiers pourraient secouer le monde diplomatique. »
Ce tapage, ce tohu-bohu ne cesse de m’étonner, – je veux dire, quant à la fragilité de nos dirigeants, leur crainte de “fuites”, d’ailleurs selon et concernant des informations qui s’avèrent fabriquées par eux-mêmes, fausse, abracadabrantesques, et que l’on connaît déjà ainsi que leurs manipulations. (Voyez et écoutez Stephanopoulos parler d’une des “informations” contenues dans le premier paquet de documents, qui est l’affirmation publique, d’il y a un mois, du ministre anglais de la défense Wallace, selon laquelle 97% de l’armée russe est en Ukraine, – quelle ridicule canard, et voilà tout le poulailler qui s’affole !)
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7 avril 2023 (18H30) – Qui n’a pas vécu ces années 1960-1963 ne peut mesurer ce que fut la popularité et la notoriété de John F. Kennedy (JFK) et de la famille Kennedy. Le nom est resté, dans sa signification politique, et métahistorique avec l’assassinat des deux frères, en 1963 et en 1968. Comme l’écrit RT.com, Robert F. Kennedy Jr. a au moins l’avantage de la notoriété et du souvenir de la popularité, – celle de son père Robert (RFK) valant bien, lors de la campagne de 1968 jusqu’à son assassinat, celle de son oncle John de 1960-63.
“RFK Jr.”, tel est en effet le slogan emblématique de sa campagne présidentielle de 2024, puisqu’à nouveau un Kennedy se lance dans la campagne pour la désignation par le parti démocrate de son candidat pour 2024 :
« Robert F. Kennedy Jr., fils du candidat à la présidence de 1968 Robert F. Kennedy et neveu de l'ancien président John F. Kennedy - tous deux assassinés, – a déposé sa déclaration de candidature auprès de la Commission électorale fédérale mercredi. Il est devenu, avec l'auteure de livres de développement personnel Marianne Williamson, les deux premiers candidats démocrates à entrer dans la course, pour affronter probablement Joe Biden, âgé de 80 ans, qui a indiqué qu'il avait l'intention de se représenter bien qu'il soit déjà le président le plus âgé de l'histoire du pays. [...]
» Kennedy avait fait allusion à une candidature à la Maison Blanche ces dernières semaines, déclarant dans un message sur Twitter le mois dernier qu'il souhaitait que ses partisans l'aident à décider s'il allait défier Joe Biden. “S'il semble que je puisse réunir l'argent et mobiliser suffisamment de personnes pour gagner, je me lancerai dans la course. Si je me présente, ma première priorité sera de mettre fin à la fusion corrompue entre le pouvoir de l’État et celui des entreprises, qui a ruiné notre économie, brisé la classe moyenne, pollué nos paysages et nos eaux, empoisonné nos enfants et nous a privés de nos valeurs et de nos libertés. Ensemble, nous pouvons restaurer la démocratie américaine”... »
Son programme de politique étrangère est également explosif par rapport aux normes de l’establishment, du DeepState et de l’écrasante influence des neocon qui pèse sur Washington et orchestre à l’aide d’une masse de fausses notes la politique extérieure la plus folle et la plus stupide qu’on puisse imaginer... “Politique étrangère” qui est née avec la seule balle qui fit l’essentiel du travail (la “balle magique” tirée par le seul et unique Lee Harvey Oswald qui ajoutait à une capacité surhumaine de tireur un don extrahumain d’ubiquité lui permettant d’être ensemble avec lui-même et au même moment dans plusieurs endroits à la fois).
... Bien, résumé du programme de politique étrangère de RFK Jr., sur un tweet du 4 avril :
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