Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
25 mars 2019 – Prenant prétexte d’une initiative des historiens du site, marquant, – un jour trop tard, comme d’habitude, – l’anniversaire de la funeste “guerre du Kosovo”, la vraie, celle qui commença avec l’agression otanienne, je décidai de confier à ces pages quelques souvenirs, réflexion, et même un extrait d’un roman dont je ne vous cacherai pas une seconde l’affection que je lui porte. Il est vrai que j’ai vécu ces jours fiévreux du déclenchement de cette guerre, pour l'essentiel à Bruxelles certes, et à peine à l’OTAN où j’aurais pu être plus souvent mais qu’en général j’évitais comme la peste tant l’atmosphère y était irrespirable.
L’infamie dégage une auteur absolument épouvantable, pestilentielle, comme l’égout d’une gargote de basse fortune, où même les filles faciles sont absolument sans joie. Je crois que c’est à partir de cette époque que je décidai inconsciemment de ne plus jamais mettre les pieds à l’OTAN, ce qui me fut assez facile par ailleurs puisque je n’avais vraiment plus rien à y faire, et encore moins à glaner.
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25 mars 2019 – Notre lecteur “JC”, si actif et passionnant sur le Forum, fait une remarque qui me concerne directement puisque dans ce Journal et m’arrête aussi net, de crainte d’un quiproquo concernant les Gilets-Jaunes qui en sont à l’Acte-19, – et qui, je l’avoue, m’ont étonné, dans le bon sens (on verra plus loin, et c’est l’essentiel de ce propos) :
« Là où je ne suis pas du tout d'accord avec PhG c'est sur la qualification de “monstre incontrôlable” du mouvement qu'initient et symbolisent les GJ. Car les GJ symbolisent pour moi tout le contraire : ils symbolisent la société des vrais gens, des gens ordinaires, la société de ceux qui tentent de vivre et de penser comme des gens ordinaires. »
La remarque de “JC” dans le Forum de ce texte concernait un passage du même, « La pub et les Gilets-Jaunes », qu’il a lu trop vite sans nul doute : « Elle [la pub] a joué un grand rôle en rendant collective cette terrible frustration, elle a contribué très fortement à créer ce qui est, du point de vue du Système (de l'avorton-Macron, son délégué), un monstre incontrôlable. » On comprendra évidemment que cette expression de “monstre incontrôlable”, telle qu’elle est placée ici, correspond au point de vue, à la perception, à l’appréciation du Système et de l’avorton : « du point de vue du Système (de l'avorton-Macron, son délégué) ». Je pense que la chose n’est pas discutable, d’autant que je n’ai cessé d’écrire toute l’estime et même l’admiration que j’avais pour les GJ, sans me soucier de chercher un sens dans leur mouvement, un plan, une stratégie, assuré pour mon cas par le constat de cette expression presque sacrée d’une colère qui vient du fond des temps et de la souffrance pour frapper de plein fouet cette époque crisique.
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22 mars 2019 – Un grand mystère subsiste à propos des Gilets-Jaunes, sur la cause opérationnelle exacte et profonde de leur fureur collective qui s’exprime depuis novembre 2018 ; et d’ailleurs, à mon sens, même mystère pour la vague de populisme général qui déferle sur le monde... Je parle bien ici, de “la cause opérationnelle exacte”, précisément identifiée, et non pas la cause intellectuelle générale qui n’est nullement un mystère, dont tout sens commun conviendra qu’elle se trouve dans l’iniquité, la corruption, la pourriture du Système et de son néo-capitalisme, la financiarisation, les écarts abyssaux entre les plus riches qui ne cessent de devenir plus riches et les pauvres (en général) qui ne cessent de s’appauvrir, etc.
Je tente donc de percer ce mystère à partir d’une activité que j’ai pratiquée dans les années 1960, qui est la publicité (la “pub”). En un sens, ce texte, ici, complète celui du 3 septembre 2018, avec son titre “Pubagandastaffel”. Dans ce texte de septembre 2018, je développais mon constat de l’extraordinaire idéologisation de la publicité en faveur du Système, aujourd’hui par rapport aux années 1960 ; à mon sens, et pour compléter ce constat, bien plus efficace en influence que la presseSystème, la propagande officielle, les narrative des experts et philosophes subventionnés, des zombieSystème qui dirige nos simulacres de gouvernement, etc.
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21 mars 2019 – Avez-vous vu cette formidable similitude de pensée entre deux géants de l’époque ? D’un côté, le président Donald Trump, restitué en français dans dedefensa.org, donc inondé par la langue de la lumière de l’intelligence séculaire de la “Grande Nation” en forme olympique, Trump suggérant qu’il pourrait bien “y avoir guerre civile” (comme un arbitre dirait : “il pourrait bien y avoir penalty”) si les hystériques-USA continuent à hystériser “D.C.-la-folle” ; de l’autre, l’ondulant, froufroutant, souriant-clignotant et suggérant Michel Apathie, – et chuchotant comme un vrai complotiste “Je ne prends pas position, je ne le souhaite pas n’est-ce pas, je fais un constat”, – observant comme une vraie vigie ce même 20 mars (LCI) que l’appel à l’Armée du Roi dont Sa Majesté venait de nous aviser en solennelle clôture de Son Haut-et-Grand Conseil, eh bien cela vous a un petit air de Civil War, non mais sans rire... (les sondages disent de même, Apathie est toujours du côté des sondages.)
Car le mois de mars, vous pouvez m’en croire, – et pour cause !, – c’est bien le mois des fous...
Ainsi faut-il que ces choses soient considérées sérieusement. Il faut dire que ces deux historiques compères-complices-adversaires que sont la France et l’Amérique-USA, la première ayant permis que l’Histoire pourtant rétive accouchât la seconde, semblent aujourd’hui suivre un destin similaire ; comme on se retrouve... Certes, et ce sont de bien étranges retrouvailles alors que les deux pays sont conduits par deux personnalités remarquables, parfaitement illustratives, chacune leur tour et chacune à leur façon, de l’étonnant hyper-narcissisme et de la surpuissance du simulacre de communication caractérisant l’ère postmoderne.
Dotés d’une égale ultra-satisfaction d’eux-mêmes, Macron et The-Donald dansent tous deux sur un volcan grondant qu’ils ont largement contribué à choyer et à réveiller sans mesurer, – mais que leur importe ? – combien cette agitation fait d’eux des pompiers pyromanes, combien leurs folies se répandent dans les structures et les élites de ce qu’ils sont censés réparer et conduire. Venus du cœur du Système, tous deux ébranlent le Système par les effets de leurs actes inconsidérés ; ils sont ainsi des personnages historiques, véritables “bouffons du roi” d’eux-mêmes puisqu’ils sont rois, activant la mécanique de la connexion surpuissance-autodestruction qui est en vérité la véritable fonction du code nucléaire dont les charge leurs très-hautes responsabilités.
Y “aura-t-il guerre civile” ou pas ? Là n’est pas la question, puisque dans cette époque de la communication et du simulacre, l’évocation seule de la chose suffit à la substantiver. D’ores et déjà, ces deux puissants pôles historiques que sont ces deux pays, symboles chacun à leur façon des puissances et des contradictions inouïes de la modernité, sont entrés dans des phases d’agitation extrême qui contribuent à l’accélération de l’autodestruction de l’ensemble-modernité qui est le nécessaire habillage du Système. Nous sommes en guerre-civile.
C’est dans cette conjonction significative de psychologies exacerbées au plus haut sommet de l’État, d’événements créés par leur seule évocation et dont toutes les populations semblent à la fois les craindre et les appeler comme dans un paroxysme libérateur, que se tient un des enjeux essentiels de la Grande Crise d’Effondrement du Système. Nous ne sommes plus, ni dans la géopolitique, ni même dans la communication ; nous sommes à la jointure finale d’un cycle métahistorique, là où les forces suprahumaines développent leur élan ; et les si faibles psychologies de nos dirigeants réduites aux soubresauts de la communication sont les plus affectées, et plongées dans la folie des temps par où nous sommes obligés de passer.
Enfin, il s’avère que l’on pourrait être conduit à penser que Macron-Trump (MacTrump ?) ne sont pas moins que deux fous débridés et leurs guerres civiles des fictions narratives qui peuvent percer le continuum espace-temps aujourd’hui si vulnérables et survenir dans la vérité-du-monde, – qui vont venir peut-être, et brutalement... On “pourrait être conduit”, certes, et l’on n’aurait pas tort, et cela ne serait pas méditer dans la dérision que semblent être ces deux fous. Leurs folies sont nécessaires, elles sont quasiment leur vertu-centrale, parce que, par leur outrance, par leur extrémisme spécifique d’être une folie en plus, elles contribuent puissamment à détruire la folie en place, cette sorte de folie extraordinaire devenue “folie ordinaire” qu’est le Système...
Somme toute, l’Histoire, qui sait ce qu’elle fait bien mieux que nos bavardes cohortes de communicants, fait bien de donner une telle importance à ces deux pays, avec leurs présidents-fous. Ces deux-là tiennent leurs rôles, montrant avec éclat l’inversion catastrophique où nous sommes plongés. Ces deux pays sont d’un poids symbolique considérable et leur malheur exprimant le désordre infini de la subversion dont ils ont eux-mêmes accouchée est le signe fulgurant de l’immense crise de la Chute.
Bref... Stay tuned, comme l’on dit.
18 mars 2019 (*) – Puisque des lecteurs, à commencer par notre lecteur-commentateur et ami “jc”, si précieux au Forum et grand-érudit, et par monsieur Fabrice Vivier que je salue chaleureusement certes, m’ont fait la grâce de remarquer mon petit signe qui était si peu prémédité, qui m’est venu naturellement sous la plume, notamment en raison du symbolisme de l’âge après tout (**), j’en profite pour enchaîner sur une chose qu’il me plaît de confier, attendant l'occasion pour le faire... Il s’agit d’une citation lié à mon anniversaire par le hasard d’un agenda, et qui me semble me correspondre tout à fait au point qu’il m’arrive de douter du hasard (dans ce cas comme dans tous les autres).
Une courte explication d’abord. Je suis un vieil amateur de La Pléiade, avec l’habitude d’en acheter deux-trois l’an ; et régulièrement depuis l’apparition en 2000 de l’agenda-Pléiade avec ses diverses particularités si littéraires et notamment une citation par semaine, regroupant l’achat de deux volumes en fin d’année pour disposer de l’agenda de l’année suivante. Cette année 2019, j’ai eu la curiosité dès que je l’eus en ma possession, en novembre 2018, d’aller voir la citation de la semaine de mon anniversaire. C’était la première fois que j’avais ce geste, sans délibérer ni rien, sinon encore une fois à cause du symbolislme de cet âge des trois-quarts de siècle. J’inscrivis aussitôt en haut de page : « 75 ans, – voilà qui me convient parfaitement », avec une flèche jusqu’à ces quelques lignes de la citation, qui sont de Jean-Paul Sartre, dans Les Mots (***) :
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18 mars 2019 – La France est le cadre d’un étrange théâtre, où le burlesque irresponsable côtoie le tragique involontaire, comme l’on dirait qu’il y a une “France-bouffe” pour remplacer notre “grand récit national”. Il y a ce contraste surprenant, ou bien dirais-je pathétique, entre un ministre qui “drague en boîte” et son président qui skie sur la montagne, et “la plus belle avenue du monde” qui brûle. Là-devant, le commentaire hésite, balbutie, tonne, revendique et met en accusation, et moi je reste sans voix.
Je suis comme cet officier fameux de la Très-Grande Amérique, dans la matinée du 7 décembre 1941 à Pearl Harbor, devant les structures brisées et les coques éventrées des puissants cuirassés de la Flotte du Pacifique, et disant, songeur : “Je sais que nous allons gagner mais je me demande bien comment”. Moi, devant Macron-sur-ski et les Champs-Élysées qui brûlent, je me dis sans mot dire : “Je sais que ces actes méritent d’être commentés mais je me demande bien à quelle fin utile.” Notre époque semble être devenue le temps de la fin de non-recevoir pour ce qui est du commentaire des choses que l’on désigne comme des “événements”.
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18 Mars 2019 – Cela fait déjà très longtemps que le groupe VIPS (Veteran Intelligence Professionals for Sanity) fonctionne. Il a été formé en 2002 par d’anciens cadres, démissionnaires ou retraités, des agences de renseignement US ou proches (département d’État, Pentagone) regroupés au nom d’une opposition aux déformations politiques du renseignement, toujours actives dans le milieu mais devenues extrêmes et grossières après 9/11, avec la bande regroupée autour de Cheney et les divers neocon infiltrés dans l’administration GW Bush. Appelons les VIPS les “dissidents du renseignement” (la “CIA dissidente”disions-nous la première fois que nous en fîmes état, en août 2007, à notre petit train-train).
Très vite, les VIPS ont pris l’habitude d’intervenir collectivement, d’une manière professionnelle, en rédigeant des mémorandums destinés au président, parfois à des dirigeants de haut niveau, sur les affaires brûlantes où narrativeet déterminisme-narrativistefonctionnent à plein gaz. Je me suis toujours demandé combien de ces mémorandums sont arrivés à leur destinataire principal (le président), pour me répondre à moi-même, impérativement : “Jamais”.
16 mars 2019 – Rappelez-vous... Je veux dire : “rappelle-toi, PhG !” Ce devait être en 1976 ; pendant une année j’avais été une sorte de rédac’chef de la petite, chétive et poussiéreuse revue Aviation & Astronautique, rebaptisée Aviastro dans l’espoir de faire plus hip-hop, et nous travaillions ensemble sans beaucoup nous apprécier, le directeur et moi. Nous étions cette fois, – je ne sais quel mois de 1976, – à Paris, et nous rencontrions Bernard Lathière, alors nouveau patron d’Airbus, alors que les toutes premières et minables commandes se profilaient à peine dans cette aventure à propos de laquelle les grands esprits rationnels, européens et giscardiens en France faisaient des remarques acides sur cette “folie des grandeurs”, sur cette “France vieillie et rancie qui se croyait encore au temps de Louis XIV”..
Par ce rapide souvenir, je veux dire ceci : Airbus est 100%, sinon 120% français, tout comme l’espace, les missiles, les hélicos, etc., tout ce qui se qui aujourd’hui se targue d’être “européens” et de faire la grandeur de l’Europe est français d’origine, et d’ailleurs nous-mêmes (Européens) incapables d’exploiter proprement puisqu’avec ce réflexe clinique de baisser la culotte dès qu’“il” apparaît. (Je parle du Parrain, le capo di tutti capi, Tonton-Sam si vous préférez.) Alors, à cette époque des années 1970, après de Gaulle tout le monde en Europe ricanait devant l’affaire Airbus et le reste... Évoquant tout cela, je veux simplement suggérer qu’on pourrait croire qu’il y a de quoi être fier, – comme un Français courant peut se targuer d’être fier de Chambord et du château de Versailles, de Balzac, de Proust et de Céline, des locomotives d’Alsthom, de Jeanne d’Arc, de Talleyrand, d’Édith Piaf et de Marcel Dassault. On “pourrait” mais c’est dépassé ; désormais, ouste le “Français courant” ! Va donc enfiler ton gilet-jaune.
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13 mars 2019 – Depuis que j’ai vu cette émission sur Guénon et me suis permis d’en recommander la vision aux lecteurs de ces pages, je me suis moi-même intéressé plus précisément à cet extraordinaire métaphysicien si peu “à la mode” et qui pourtant bouleverse souterrainement le XXème siècle pour mieux nous préparer à l’orage catastrophique que nous affrontons aujourd’hui. Je compte bien y revenir à telle ou telle occasion, ce qui est la raison de cette numérotation des “Guénon actuel”, – tant effectivement il est “actuel”.
J’ai suivi depuis l’une ou l’autre piste que l’on nous signale dans ces 54 minutes de conversation… Notamment la somme considérable (1224 pages plus quelques pages de photographies) de Xavier Accart, sur Guénon ou le renversement des clartés, – Influence d’un métaphysicien sur la vie littéraire et intellectuelle française (1920-1970). Je viens de recevoir le bouquin et ai commencé à le feuilleter en diagonale rapide, et m’arrêtant notamment à un sous-chapitre du chapitre intitulé « Guénon fut-il la référence d’un camp politique pendant la guerre ? », avec réponse négative bien entendu.
11 mars 2019 – Je trouve que cette chronique de l’inimitable Orlov tombe à pic : « Pourquoi les capitalistes détestent-ils les socialistes ? » On parle ici des vrais socialistes, n’est-ce pas. Il n’est pas question d’évoquer les “socialistes”, sociaux-démocrates européens, les plus zélés porteurs d’eau-friquée des capitalistes qu’on puisse rêver. (Par exemple, présenter Attali comme “socialiste-historique-mais-réaliste”, et mourir de rire...)
Orlov parle simple, plein de bon sens commun, avec des questions directes, et des réponses qui le sont tout autant, tranchantes et sans répliques à force de simplicité. Les employés-Système défenseurs du capitalisme qui vous décrivent avec horreur ce qui pourrait arriver si l’on songeait au socialisme, ont le cul posé sur un amoncèlement formidable de catastrophes, d’incendies, d’entropisation épouvantables, de “là où il passe l’herbe ne repousse pas” qui représentent ce qui arrive effectivement, non pas lorsqu’on songe au capitalisme mais lorsqu’on applique notamment et particulièrement depuis bientôt quatre décennies, le capitalisme neocon intégral, sans frein ni limites, sans restriction ni mesure.
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10 mars 2019 – Que Wayne Madsen, dans sa vindicte pour ne pas dire sa haine (vraiment, il n’aime pas Trump !), en soit néanmoins remercié, pour mon compte dans tous les cas. Grâce à lui et parce qu’il y a toujours une part d’inculture en nous, pour mon compte donc puisque je n’en connaissais rien du tout, voici un mot de plus, moi “qui passais sans le voir“, que je glisse avec délice dans mon arsenal dialectique, ce par quoi les guerres se gagnent aujourd’hui ; voici la kakistocratie...
(« De l’anglais kakistocracy, attesté en 1644 chez Paul Gosnold. Emprunté au grec ancien κάκιστος, kakistos (“pire”), superlatif deκακός, kakós (“mauvais”), avec le suffixe cratie(“gouvernement”). Gouvernement par les pires personnes, ou par des personnes considérées comme particulièrement médiocres. » [Selon Wiki, Ave.])
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7 mars 2019 – L’on comprend que je puisse y voir un signe, c’est-à-dire un Signe des Temps, lorsque se produit une rencontre du commentaire, sur le fond catastrophique et furieux d’une crise dont plus personne ne voit ni la possibilité du terme ni la résolution jamais avec les outils courants de la rationalité et de la technique de la postmodernité. C’est ce que j’ai pensé en lisant le texte d’Alastair Crooke mis en ligne par l’auteur (traduction proposée ce matin) en même temps que je publiai le texte sur “Guénon actuel”, – avec ce passage de Crooke :
« Et… Où avons-nous entendu quelque chose comme ça auparavant ? Eh bien, dans les réflexions du philosophe politique italien Julius Evola, dans ses réflexions d’un traditionalisme radical de l’après-guerre, – L’homme au milieu des ruines, – dans lequel il plaide pour une défense et une résistance contre le désordre de notre époque. Ce sont les écrits d’Evola et d’autres auteurs du même genre [de défenseurs de la Tradition primordiale] qui ont soutenu les intellectuels russes tout au long de leur période sombre du communisme tardif, puis du néolibéralisme sauvage... »
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5 mars 2019 –Je recommande avec force que l’on prenne une heure de son temps pour regarder l’émission Les Idées à l’endroit, sur TV-Libertés, animé par Alain de Benoist (le titre de l’émission renvoie à un de ses très-nombreux livres) : l’émission n°22, qui doit être de courant février, et consacrée à « René Guénon et la Tradition primordiale ».
(De Benoist reçoit dans son émission quatre universitaires, essayistes, éditeurs, tous spécialistes de René Guénon, de son influence, de sa place dans l’histoire des idées : Jean-Pierre Laurant, Xavier Accart, David Bisson et Pierre-Marie Sigaud.)
Métaphysicien d’intuition, Guénon est dans l’histoire des idées un curieux phénomène, d’une très-discrète et très-extrême importance, selon des idées ou plutôt une Grande Idée par définition intemporelle, c’est-à-dire une Idée inactuelle mais qui n’a jamais été aussi actuelle. Guénon est le messager de notre-Fin-des-Temps, et sa discrétion, presque sa transparence dans l’essentiel de sa carrière par contraste avec les habitudes tonitruantes des salons intellectuels, sont la mesure inverse de la puissance du message qu’il porte. (Les intervenants évoquent même la silhouette physique presque inexistante de Guénon, la banalité de sa conversation, l’espèce d’inexistence du personnage au profit de son seul propos écrit : « Il vivait à travers sa plume, il était un pur intellectuel, il était sa plume » [Xavier Accard].)
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4 mars 2016 – Je ne connais rien de plus simple à traduire, et pourtant de plus producteur d’hésitations et objet de multiples tractations entre les mots qui s’équivalent presque (notamment “riddle” et “enigma”), que la fameuse citation de Churchill de 1939, à propos du pouvoir soviétique : «It is a riddle, wrapped in a mystery, inside an enigma...» (disons : « C’est un rébus enveloppé de mystère, glissé dans une énigme... »). Il n’est aujourd’hui plus question de rien de “soviétique” et pourtant il semblerait que la fameuse formule churchillienne redevienne actuelle pour Poutine, près de 19 ans plus tard (après l’arrivée de Poutine un pouvoir).
Cela posé comme introduction de cette page, il est vrai qu’il existe, comme écrit par ailleurs sur ce site pour présenter un texte de PCR-Hudson qui en témoigne, « un courant (du côté des habituels soutiens de la Russie) qui commence à grossir, qui identifie une baisse conséquente de la popularité de Poutine et surtout du gouvernement, des difficultés intérieures grandissantes, etc. » C’est ce que je me disais encore, lisant le texte d’Orlov mis en ligne avant-hier, où je trouvais Orlov particulièrement et même un peu trop audacieusement optimiste-euphorique sur la situation (intérieure) russe. Depuis quelques jours, circulent l’un ou l’autre article extrêmement pessimiste d’état des lieux et de prospective de la situation russe, à partir de sites de toute confiance anti-presseSystème, qui trouve beaucoup de lecteurs, signe de l'urgence et de la pertinence du propos. (*)
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2 mars 2019 – Qu’on me pardonne si j’insiste, d’autant que je ne peux m’en expliquer parce que je parle là en bonne partie d’intuition, et certainement sous l’empire de l’intuition. L’insistance concerne ce que j’estime être l’importance de l’audition de l’avocat “marron-glacé”, Michael Cohen, ainsi que paradoxalement la sincérité de son témoignage, devant le Commission de Surveillance de la Chambre des questions dont il a été question dans la page précédentede ce Journal-dde.crisis.
C’est à la lecture du texte de WSWS.org sur cette audition que mon esprit a complété la perception de ce que je tendrais à considérer comme une intuition, que j’énoncerais simplement par la conviction que l’on trouve là une vérité-de-situation fondamentale. Il s’agit de l’idée, dont j’avoue qu’elle peut paraître saugrenue, qu’avec l’interminable et sordide témoignage de l’avocat-marron, l’on avait la description très proche de l’authenticité de Trump dans son contexte de nature, c’est-à-dire de “la Famille Trump” selon l’emploi du terme de “Famille” dans la Cosa Nostra (équivalent et prolongement US de la Mafia), désignant un gang très puissant et très structurée, et disposant d’un territoire, sous le contrôle quasiment-légalisée selon les normes de la pègre, d’un Boss (d’un Capo) et de sa propre famille, et autour, intégrés à cette matrice, les principaux opérateurs de la “famille”.
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1er mars 2019 – Il est faux de dire que nous vivons dans le temps du mensonge selon l’argument que, dans les sphères publiques du Système (essentiellement dans la communication, de l’entertainment aux politiciens), personne ne dit quoi que ce soit qui corresponde à la réalité observée avec loyauté par lui-même. Cela ne signifie pas que tout le monde “ment” mais plus simplement que la réalité n’existe plus ; loyal ou pas, qui pourrait, sans faire une enquête à ce propos selon une procédure très spécifique et la conviction de la nécessité d’une telle enquête venue d’un jugement libre et indépendant, en dire quoi que ce soit qui en représentât une part incontestable ?
Comme on le sait si l’on lit attentivement les pages de ce site, il y a effectivement pour nous, pour moi, cette vérité-de-situation universelle que la réalité est désintégrée. Pour “les sphères publiques du Système”, cela signifie que chacun se replie complètement sur sa narrative qui doit avoir l’avantage de plaider pour le parti qu’il défend. Dans ces milieux, la loyauté d’observation a complètement disparu, remplacé par la soumission à la narrative de son parti, – “soumission”, autre mot et mot de subversion et d'inversion pour “loyauté” lorsque le simulacre de cette narrative a remplacé la réalité désintégrée.
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26 février 2019 – Ayant hier quelques échos de la cérémonie des Oscars, je me disais que nous sommes vraiment dans une époque où la vérité-de-situation laisse partout ses signes que nous ignorons absolument, complètement, avec un entêtement extraordinaire... S’il y a aujourd’hui un événement politique qui me surprend et me rend incrédule, et même me désoriente, c’est l’espèce d’aveuglement complet que nous montrons par rapport à l’évolution de l’Amérique (des USA). Toutes nos belles plumes commentateuses (*) sont totalement tournées vers le phénomène Trump à la sauce des salons et de la presseSystème, qui (la majorité) pour le maudire, qui (la minorité) pour célébrer la “révolution” qu’il a lancée ; personne ne semble envisager l’hypothèse selon laquelle Trump est d’ores et déjà un phénomène du passé, qui a donné, du point de vue antiSystème, tout ce qu’il pouvait donner, et qui se contente d’entretenir son principal apport, – lequel permet à une nouvelle situation, extraordinaire, de se dessiner pour éventuellement s’installer en toute majesté démocratique aux USA.
Cette hypothèse est complètement de mon parti.
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22 février 2019 – Il faut voir autant qu’entendre Finkielkraut, convoqué dans les grands réseaux du Système après l’agression verbale de samedi contre lui, qui ne s’est pas déroulée comme le Système aurait voulu qu’elle fut, laisser venir la question, lui bouillant, qu’on voit et qu’on sent au bord de l’exaspération incontrôlable, et soudain explosant sur les derniers mots de son interrogatrice un peu sévère par un : « C’est ignoble ».
Ce « C’est ignoble » signale l’insurrection de l’intelligence qui refuse de tomber dans les rets de la folie.
Nous sommes à ce moment où Finkielkraut parle de l’épouvantable Schiappa qui, dans une interview de Valeurs Actuelles, met un peu, beaucoup, pas loin de “passionnément” je crois bien, sur le même pied à peu près (comme on dit “en même temps”), La Manif pour tous et les terroristes islamistes.
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15 février 2019 – Mon attention a été attirée par un des titres de tête de l’édition quotidienne du site Infowars.com, du tonitruant Alex Jones, parce qu’il porte sur une intervention d’Éric Zemmour, cela deux jours après avoir déjà fait un titre sur le même Zemmour :
• 13 février 2019 : « L’intellectuel français Zemmour : les élites organisent l’“invasion” des migrants pour en, faire leur propre classe de serviteurs – Les Européens doivent être remplacés parce qu’ils refusent désormais d’assurer leurs tâches subalternes pour des bas salaires. »
• 15 février 2019 : « Zemmour : les élites se sont révoltées et ont cessé de guider les gens qu’elles inspiraient – La riposte va conduire à une “terrible confrontation”. »
On connaît Infowars.com et l’on connaît Zemmour. Si l’on peut imaginer de les mettre sur une même ligne, très largement considérée, – en gros la ligne souverainiste très largement populiste et hyper-complotiste pour Infowars.com, en gros la ligne souverainiste modérément populiste et très fortement intellectualisé dans le sens historique pour Zemmour, – les deux s’adressent à des publics très différents, très américain-standard en anti-establishmentpour le premier, très français et marqué d’une haute culture historique qu’il oppose à la dérive postmoderne des élites pour le second. Le pro-capitalisme américaniste populaire et technologique d’Infowars.com est très loin de s’accorder à l’antiaméricanisme et l’antimodernisme de Zemmour. (L’idée que le Français Zemmour puisse devenir une référence qui n’a plus besoin d’être définie pour un site comme Infowars.com, hyper-américain, est également complètement inattendue et étonnante.)
(Suite)
12 février 2019 – Diverses indications montrent que le “tourbillon crisique” (T.C.) qui sert de thème à cette rubrique atteint un point d’incandescence à force de rapidité dans son tournant d’enroulement sur lui-même. Nous avons moins besoin d’argumenter que de laisser les événements parler eux-mêmes, c’est-à-dire hurler à nos oreilles :
Voici que s’avance la crise de « La plus grande redistribution de la richessede l'histoire – Des taxes négatives, des limites drastiques à la propriété privée et la destruction du dollar arrivent… et c’est le meilleur des cas », écrit la société de Conseil d’Investissement Indépendant SMC (Sovereign Man Confidential), parlant pour les USA comme pour le reste. Dans son style ironique et imagé, James Howard Kunstler décrit la fuite en avant, vent arrière et tempête portante, du “navire du socialisme” aux USA :
« C'est ainsi que le parti démocrate a hissé le drapeau du “socialisme’ sur le mat d’artimon planté dans sa coque en train de se désontégrer et qui navigue vers le bout du monde... [...] Il n'y a pas d'idées cohérentes dans l'arène politique pour le moment. Nos perspectives sont vraiment trop alarmantes. Alors, montez à bord du navire du socialisme et voyez si cela vous rassure de naviguer jusqu’au au bout de la terre. Mais attention au terrible roulis de la tempête. C’est du jamais vu. ».
Pour l’UE également, la situation se révèle pour ce qu’elle est dans toute sa dimension catastrophique, ainsi que le note Jacques Sapir : « Nous y voilà. La semaine qui vient de s'écouler a vu le visage réel de l'Union européenne est en train se dévoiler. Et, ce visage est assez hideux à regarder. Telle Méduse, c'est un visage qui peut pétrifier d'horreur qui le regarde. » Mais contrairement à ce que pourrait laisser croire ce jugement pourtant justifié puisque l’UE est ressentie comme telle avec les conditions et les pressions dictatoriales qu’elle impose aux Britanniques pour leur Brexit, ce qui fait le plus peur à la bureaucratie européenne c’est que cette affaire si embrouillée et si terrible fasse paraître l’EU encore plus Méduse qu’elle n’est et n’éloigne d’elle ses États-Membres, et n’enflamme plus encore la colère des foule et des rues où nous attendent les barricades. C’est promis, on entend cette sorte d’appréhension angoissée dans les couloirs des institutions européennes.
Pendant ce temps, l’Italie ne cesse de galoper au rythme du “modèle” qu’elle a fiché en plein cœur de l’UE. ZeroHedge.com rapporte la galopade effréné du vice-Premier Salvini, l’homme fort du gouvernement qui marche la main dans la main avec son partenaire M5S pour cette affaire spécifique mais essentielle d’un affrontement frontal avec l’establishmentfinancier internationale, et avec sa branche italienne qu’est la Banque centrale d’Italie. D’une déclaration l’autre hier et avant-hier, et que note scrupuleusement le flegmatique Financial Times, le site US termine son analyse par ce qu’il croit être le sens fondamental de la manœuvre, avec comme terminus la sortie de l’euro...
« L’idée de liquider l’or de l’Italie afin de financer des dépenses plus élevées de l’État semble être venue de Beppe Grillo, cofondateur du Mouvement des 5 Etoiles, qui avait écrit en septembre dernier : “Cela nous permettrait de mettre enfin un terme à cette histoire agaçante du fait ‘qu’il n’y a pas d’argent’”, ajoutant “pourquoi les citoyens devraient-ils vendre leurs colliers et pas l’État?”
» Si Salvini est vraiment sérieux à propos de la vente de l’or, cela apporterait des moyens financiers intéressants aux dirigeants populistes de l’Italie : la Banque d’Italie possède la troisième plus grande réserve d’or du monde aprèsv les USA et l’Allemagne, avec 2 452 tonnes selon le World Gold Council, qui se négocieraient au prix actuel à un peu plus de 103 milliards de dollars.
» Bien entendu, cette somme est minime par rapport à l'endettement total de l'Italie de 2 350 milliards d'euros, ce qui laisse à penser que si Salvini s'orientait réellement vers la suppression des contraintes légales de son pays vis-à-vis des pouvoirs financiers, la prochaine étape serait de déclarer la dette souveraine du pays “odieuse”, c’est-à-dire nulle et non avenue, suivie en fin de compte par l’Italexit et le retour à la lire italienne. »
“Bien entendu” est l’expression d’emploi le plus courant parce qu’elle marque tout ce qui va de soi dans cette immense crise de cosmos du monde... “Bien entendu”, la France n’est nullement absente de cet inventaire catastrophique, elle qui navigue dans la tempête depuis plus d’un trimestre, sans discontinuer. La France, soumise à la dérisoire tentative d’imposer une “dictature démocratique” dans le chef d’une caricature, un avorton du type-reductio ad absurdum, navigue dans la tempête au rythme d’une navigation macronienne, ainsi définie par Karine Bechet-Golovko :
« Notre cher Président nous abreuve jusqu’à l'écœurement de ses sorties médiatiques, plus profondes les unes que les autres, sans oublier que sa Grande tournée post-électorale s'y prête, faisant pâlir de jalousie le fantôme de Khrouchtchev. Entre monopole de l'écran, tentation de surveillance des journalistes et fantasmagorie complotiste anti-russe, la gouvernance en mode Macron nous présente un mélange malsain de puérilité, logiquement accompagné par une image de soi pour le moins surévaluée. Bref, une statue virtuelle géante d'un gamin capricieux. Plus sérieusement, tout se prête à une parodie de tentation dictatoriale, car même pour être dictateur il faut de la carrure. Et un Etat... »
“...Et une police”, ajouterions-nous, car l’on entend de ce côté des craquements annonciateurs de la mince de la glace. Cela reflète les soubresauts de la vigueur de la répression, de l’emploi des engins LBD-40, avec division entre “les polices” pour la responsabilité des effets d’un ordre général donné par un pouvoir totalement réduit à la plus vulgaire répression du style Pinochet-sur-Seine. « Toutes placées sous l'égide du ministère de l'Intérieur, les forces de sécurité sont censées présenter un front uni. Cependant, l'usage qui a été fait des moyens intermédiaires de défense – notamment des LBD 40 – divise au sein de l'institution », note RT-France.
Prenant en compte les conséquences médiatiques et de communication, l’émotion de l’affectivisme des blessures cruelles qu’influent ces engins, il finit par paraître normal que les différents services dégagent leurs responsabilités ou lancent des accusations, – comme on voit avec un échange de tweets, – “bien entendu”, – entre gendarmerie et police. Tout cela semble se perdre dans des détails de comptabilité bien dérisoires, mais à l’heure de la toute-puissance de la communication à partir de quoi se forgent les engagements politiques et les fidélités corporatistes, plus que jamais “le Diable est dans les détails”...
« Un décompte du nombre de tirs de LBD 40, révélé par L'Essor et confirmé par Le Monde, montre que de novembre 2018 au 26 janvier, 8 163 tirs ont été recensés pour la police, tandis que la gendarmerie n'a utilisé cette arme que 1 065 fois sur la même période – soit un ratio d'environ un pour huit. »
Revenons pour terminer ce rapide tour du chaos du monde, – avec nombre d’escales laissées de côté pourtant, – à l’annonce pompeuse et pourtant qui n’est pas sans fondement de SMC sur « La plus grande redistribution de la richesse de l'histoire ». Qu’on nous permette de les citer plus en longueurs dans leur raisonnement, eux qui s’adressent aux investisseurs assez vulgaires du sérail de Wall Street et alentour cherchant avec entrain un moyen de mettre leurs richesses à l’abri des vents tempétueux qui se sont levés.
« Il se produit actuellement un changement massif dans le monde entier. Et si vous avez des actifs de quelque nature que ce soit (épargne à la banque et autres, ou même une maison), vous devez lire ce message avec attention.
» Des idées socialistes radicales envahissent le monde d’aujourd’hui comme je ne l’ai jamais vu auparavant. Et un nombre croissant de politiciens socialistes se préparent à la présidence américaine en 2020: des personnalités telles que Elizabeth Warren, Kamala Harris et Bernie Sanders. Ces candidats (et candidats potentiels) diabolisent les riches. Ils sont à la recherche de sang. Et ils vont l’obtenir.
» Ce ne sont là que quelques-unes des idées avancées par ces politiciens: taux d’imposition progressifs à 70% (ou plus), pénalités annuelles pour avoir une certaine somme d’argent, soins de santé gratuits, éducation gratuite, etc. Mais ce problème n’est pas le cas uniquement aux États-Unis… les mêmes idées font des vagues en France, au Royaume-Uni et dans la plupart des autres grandes économies du monde.
» Mais avant de vous donner des détails sur les législations qui font peur et sur les implications négatives pour votre richesse et votre liberté, discutons de la façon dont nous en sommes arrivés là…
» Nous sommes à un tournant de l'histoire
Un “tournant de l’histoire“, quel “tournant de l’histoire“ ? Acceptons pour cette fois où se manifeste cette crise de la civilisation du monde où il en est autant que la crise de toutes les civilisations du mondedepuis que le monde existe peut-être ; pour une fois une leçon d’histoire ancienne, presque d’un quasi-retour aux racines immémoriales des traditions de la part d’un investisseur américain de la plus pure et vulgaire doctrine du rapport d’argent (abonnement annuel 1 000 dollars moins un)… Il nous dit de remonter à 4 000 avant J.C. pour retrouver trace du socialisme qui permet les révolutions de brutales redistributions des richesses et nous serions bien en peine de débattre là-dessus, – dans ce cas, nous laissons les détails aux détails..., – parce que nous nous en tenons à cette remontée dans le passé comme dans les leçons de la tradition, comme la concevait par exemple un Evola (« C’est une pensée “originelle”, elle ne remonte pas en arrière dans le temps, elle s’élève verticalement hors du temps en direction du noyau transcendant… » [Giovanna Monastra, “Julius Evola, des théories de la race à la recherche d’une ethnologie aristocratique”, Nouvelle Écolen°47, année 1995].)
Voici donc le leçon du passé de SMC : «La disparité des richesses et la montée ultérieure du socialisme ne constituent pas un phénomène nouveau ... Cela remonte aux anciens Sumériens, vers 4000 av. J.-C. L’ancienne tenue des registres sur des dalles de pierre montre comment le roi-prêtre au pouvoir a distribué les biens de la société à la population.
» Le socialisme se reproduit à Babylone au milieu du XVIIIe siècle av. J.-C. quand le roi Hammourabi a effacé toutes les dettes de ses citoyens ... Puis en Égypte, en 323 av. J.-C. et en Chine, vers 145 avant JC ... Et encore dans la Rome antique sous Solon, quand il dévalua la monnaie, annula ses dettes et augmenta ses impôts (les riches payant 12 fois plus d'impôts que les pauvres).
» Puis la Révolution française à la fin des années 1700 ... »