Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Les fèces du psychopathe

  mercredi 05 janvier 2022

5 janvier 2022 – C’est une sensation étrange, nouvelle, à la fois excitante et vertigineuse de juger solide l’hypothèse que se trouve à la tête d’un grand pays ce qu’on nomme “psychopathe”. (Comme on voit, un psychopathe n’est pas nécessairement un tueur. Par contre, dans le cas évoqué, je le verrais bien avec une tendance nettement psychotique.)

Je me rappelle que, lors de la campagne présidentielle de 2017, avait circulé une vidéo d’un psychiatre italien, le professeur Segatori, décrivant Macron comme tel, – un psychopathe ; on avait chuchoté grandement, – “complots”, “FakeNews”, paranoïa, – mais il semblerait peut-être que ce n’était pas si mal vu ; je retrouve une page de ce ‘Journal’, de cette époque, du 8 mai 2017 :

« Hier, sur ce qui doit être l’esplanade du Louvre, en plus de l’absence de Daladier il n’y avait pas de Talleyrand pour rire sous cape. Il n’y avait, planant au-dessus de tout cela, que ce que le professeur Segatori, psychiatre italien qui me semble être de bon renom, nous décrit le 3 mai 2017 (*) du Macron, originalement caractérisé comme un psychopathe narcissique et dangereux bloqué en l’état depuis l’âge de 15 ans, marié avec sa violeuse implacable et représentant le monde comme simulacre à son image, avec le seul souci stratégique de la théâtralité de la sorte qu’il nous a montrée tout au long de la campagne. Segatori ne rit pas sous cape, lui, il est inquiet et mesure très sérieusement “...à quel point de danger se trouve un pays comme la France face à un [président] de ce genre”. »

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Grand Jeu 2022

  dimanche 02 janvier 2022

2 janvier 2022 – J’écoute le bruit du vent, ce qu’on nommerait “bruit de fond” ou bien, d’une façon plus contemporaine, quelque pensée “à bas-bruit”, et j’y distingue un petit air d’optimisme pour la rencontre, le 10 janvier de l’an 2022, entre Russes et Américains (rendons-leur leur nationalité officielle, pour le coup). Plusieurs auteurs et commentateurs d’habitude sceptiques et sarcastiques, dans tous les cas qui se veulent “réalistes” et ne s’en laissent pas compter par le simulacre américaniste, laissent par contre percer une attente dans le sens d’un accord. Quelques-uns sont même franchement optimistes, suggérant que la direction US aurait été brusquement privée d’une partie importante de son “idiotie”. (Xavier Moreau, de ‘StratPol’, dans son bulletin du 1er janvier 2022, qui parle d’un « Nouveau Yalta » à propos de cette réunion à partir du 10 janvier.)

A cet égard, j’avais retenu un commentaire de ‘Sputnik.News’, du 23 décembre 2021, suite aux diverses déclarations de Poutine. Deux analystes occidentaux y étaient notamment cités, dont le docteur Doctorow que j’ai l’habitude de parfois consulter, et dont on connaît l’indépendance de jugement.

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Survivre en 2022

  vendredi 31 décembre 2021

31 décembre 2021 – Je me demandais effectivement comment clore cette année horrible, qui fut plus horrible que ne fut 2020, et qui annonce une année plus horrible encore que 2021, et que ce sera 2022 où nous sommes d’ores et déjà pour ainsi dire. Je pense qu’il était de bon ton de choisir comme thème, quelque chose qui tournerait autour de la “survie”, et déjà le titre choisi, – « Survivre en 2022 », – ne restait plus qu’à en écrire le texte.

Je l’avoue aussitôt, les Britanniques du site ‘Unherd.com’ m’ont bien aidé, ils ont été en quelque sorte mon “Eureka !”. Ce jour, 31 décembre 2021, ils ont choisi de republier ce qu’ils jugent être l’un de leurs deux meilleurs textes de l’année (« Best of 2021 »), et il se trouve qu’il s’agit d’un texte qui eut un grand retentissement en France bien qu’il fût paradoxalement en anglais d’abord, et d’un de nos grands (si rares aujourd’hui) écrivains.

Nous-mêmes, nous choisîmes de le publier, avec un commentaire d’introduction et suivi d’une référence absolument superbe, tout cela convenant à merveille pour décrire l’immense Grande Crise où se trouvent plongés le monde, la civilisation, et ce qu’il reste de sapiens en nous. Pour faire court sur les protagonistes de la chose, avant d’en dire quelques mots d’aujourd’hui 31 décembre, et avant de reprendre le tout, on reprend le ‘chapô’ de première page et comme en-tête de l’ensemble, suivi du premier paragraphe qui servit d’avertissement “technique” sur le travail ainsi accompli.

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La “trêve des confiseurs”

  mercredi 29 décembre 2021

Laissons des expressions comme “jamais auparavant”, “sans précédent”, “du jamais-vu”, “époque sans pareille”, “événement unique dans l’Histoire” et autres banalités dites et redites du genre. Plus rien ne convient à ce que nous vivons. Dans cette période des “fêtes”, entre Noël et Jour de l’An,  que nous appelions in illo tempore non suspecto du tout “la trêve des confiseurs” en en faisant “tradition”, où rien ne se passait que du bon temps, où l’on prenait son temps et le temps d’une trêve, – aujourd’hui aucun temps n’est plus disponible pour cette sorte d’apaisement.

Je parle pour la France et ses échéances électorales, mais aussi pour ses dirigeants-bouffe face à Covid, qui est bien plus qu’en 2020 ‘personne de l’année’, transgenre et féminimasque (nouvelle recrue du non-genre féminisme-masqulin) qui transcende les genre ; je parle de la “ceinture de feu” (Ukraine, Biélorussie, OTAN, etc.) autour de la Russie, prête à exploser, autour de laquelle cliquètent comme des chenilles de char des bruits de Guerre Mondiale ; je parle de l’incroyable ‘Mister Biden’ et de sa besogne d’effondrement que nous décrit Orlov ; je parle du week-end de Noël, confiseurs ou pas mais sans aucun doute déchaînement et protestation antivaxx, ou anti-Covid, à travers le monde, parfois avec accents et parfums de Fronde... J’en passe sans nul doute mais cela me suffit pour me permettre de vous dire qu’il y a 30 ans, 40 ans, 50 ans, cette période de “trêve” était vraiment sacrée, et nous n’avions, nous autres gens de l’information par la communication, qu’à explorer et racler anxieusement nos fonds de tiroir pour trouver quelque sujet d’article dans l’air du temps. Mais aujourd’hui, quel rythme ! Quelle puissance, quel bouleversement ! Quelle belle allure, d’ailleurs...

Comprend-on ce que je veux dire lorsque je prends à mon compte cette remarque que, désormais et d’une façon impitoyable, « les événements mènent les hommes plus que les hommes ne font les événements ». Certains croiraient qu’il en fut toujours ainsi mais je parle ici de perception et de communication qui sont les outils dont nous disposons pour mieux mettre à profit nos connaissances dans les temps qui nous sont impartis. Et alors, il n’en fut pas “toujours ainsi”, bien au contraire.

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Apologie contrainte de Vladimir Poutine

  dimanche 26 décembre 2021

26 décembre 2021 – L’auteur considéré ici, dont le texte est placé ci-dessous, est un conservateur chrétien, également chroniqueur sportif et grand amateur de musique rock et de jazz. Mais, par-dessus tout, pour ce qui me concerne, un commentateur que je classerais entre populiste et libertarien, et soutien sans complexe de Trump, qui publie dans les colonnes du site ‘RedState.com’, l’un parmi les plus huppés et les plus “sérieux” dans la nouvelle vague de sites populistes apparus avec la période Trump.

Cela situe Jerry Wilson comme un conservateur assez classique, au jugement éclectique mais très fortement marqué par l’américanisme historique, celui d’avant la Grande Corruption post-1945, celui qu’illustrent également les isolationnistes ou les paléoconservateurs, les patriotes qui soutiennent les caciques républicains-Système avec une moue de mépris et une bonne dose de méfiance bien placée. Il ne faut pas trop attendre de ces gens, qui sont de la génération qui a fait son éducation politique au temps du triomphe du reaganisme, qu’ils jugent les Russes avec moins de méfiance qu’ils n’en mettent dans leur attitude vis-à-vis des républicains du Système. Ils ont hérité des générations précédentes des réflexes anticommunistes qui, au bout du compte, semblent devoir pour toujours les empêcher de juger sereinement les Russes.

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dedefensa.org à l’ombre de 2022

  vendredi 24 décembre 2021

24 décembre 2021 – Comme je l’écrivais encore récemment, « Il m’arrive effectivement, de loin en loin, d’utiliser d’une façon délibérée et sans vaine honte, ce ‘Journal’ pour participer à l’effort de guerre du site pour lui-même. Cela s’appelle subsister pour poursuivre le combat. » Pour ce faire, je ne fais que reprendre l’argumentaire alors développé, que vous lisez ci-dessous, si vous en avez le cœur.

Dans ce monde extraordinaire où règne une extraordinaire bêtise satisfaite de sa vacuité et bouffie de son extrême puissante, il ne reste qu’une seule façon de “résister” : pousser encore plus et pousser encore la lourde bêtise dans sa surpuissance pour qu’elle parvienne enfin à bon port, prête à exploser d’être à bout de souffle : le port de l’autodestruction.

Ne comptez sur rien ni sur personne pour vous éclairer sur cette course catastrophique qui nous réserve une nécessaire renaissance, sinon sur ceux qui se sont repliés dans leur indépendance et à bonne distance, hors de l’influence des zombies et des hystériques, pour faire perdurer une vision détachée de notre destin. C’est la connaissance intuitive par l’inconnaissance des manœuvres du Système agonisant. Nous sommes de ces glorieux Samizdat.

Ce message est par conséquent pour vous demander votre soutien, qui représente une part du combat commun. (La chute dans le style est inévitable...) Voyez notre décompte à ce jour, ayez à l’esprit ce dont nous avons besoin (*), – certes,  c’est toujours la même chose au même moment de chaque mois ; et puis, au bout du compte, vous autres lecteurs, agissez comme votre conscience de cette situation extraordinaire d’une rupture civilisationnelle vous pousse à faire, avec les moyens et la détermination que vous avez.

Ajouterais-je que, bien entendu, la somme jusqu’ici réunie pour notre objectif mensuel (*) est très, très éloignée du montant qui nous est nécessaire pour continuer à fonctionner normalement ? “Bien entendu, PhG, c’était inutile de le dire...”

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T.C.-102 : La course sur le fil

  jeudi 23 décembre 2021

23 décembre 2021 – Par les temps qui courent, le Temps accélère au-delà de toute possibilité concevable depuis le ‘Big-Bang’. Les événements semblent tester l’option selon laquelle si vous imposez une accélération à ce qui est déjà “nos temps-devenus-fous”, vous pourriez provoquer un paroxysme du paroxysme qui, soudain, délivrerait des forces cachées précipitant l’effondrement, ou les effondrements que tout le monde attend inconsciemment comme une libération d’une tension de folie devenue insupportable.

Ainsi se présente 2022, sur deux fronts dits de potentiels “paroxysmes de paroxysme” :
• la situation de structure crisique d’un premier front d’affrontement international, se subdivisant entre des deux fronts d’affrontement entre blocs (disons, pour l’heure et dans une situation susceptible de changements), un “bloc-Système” [bloc-BAO, indeed] et un “bloc-antiSystème” [les compères Chine-Russie] ;
• la situation de structure crisique du front (intérieur) des États-Unis d’Amérique, où la séparation entre “bloc-Système” et “bloc-antiSystème” existe en substance mais se heurte trop à diverses spécificités contradictoires pour être tout à fait clairement identifiée.

Ces deux fronts sont entre eux, en réalité, dans une course bien plus que  dans un affrontement. Les deux participants évoluent de concert, comme dans une finale des Jeux Olympiques (même en Chine) où “l’important est de participer” mais l’enjeu suprême est de ne pas gagner. En d’autres mots, lequel des deux paroxysmes parviendra le premier à la médaille d’or du “paroxysme du paroxysme”, conduisant la structure crique au finale de la Grande Crise GCES ? Importante question, peut-être celle qui dominera l’année 2022-cruciale (une de plus).

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Que faire ? L’“irresponsabilité responsable”

  mercredi 22 décembre 2021

22 décembre 2021 – Voici Poutine et Xi qui se parlent, une fois de plus quoiqu’en virtuel, à propos de la conduite à tenir collectivement et d’une façon coordonnée, face à la folie continue et inextinguible comme un feu de forêt en Californie du bloc-BAO, exprimant en tout empressement de conformisme la pression de nos temps-devenus-fous. Que peut-on faire de plus que ce que nous faisons ? se demandent Xi-Poutine. Cette sorte d’entretiens est désormais crédible ; le Saker-US affirme que Russes et Chinois se coordonnent à fond, malgré les certitudes mesurées des experts du Cercle de la Raison, inventeurs du mouvement perpétuel :

« Selon les médias russes citant des “sources diplomatiques”, la Chine a apporté son soutien total aux exigences russes [concernant l’ultimatum russe sur l’Ukraine et la sécurité en Europe].  Ce que cela signifie ou implique n’est pas clair, mais c’est la première indication que l’ultimatum russe a été coordonné avec les Chinois et que la Chine aura un rôle à jouer dans la prochaine action des Russes si les États-Unis rejettent les demandes russes. »  

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Comment nos pieds-nickelés en sont-ils arrivés là ?

  lundi 20 décembre 2021

20 décembre 2021 – ... Comme ça, par pure bêtise, faiblesse de caractère, atrophie de la pensée, désorganisation dans l’inorganisation, illusions sans fin des simulacres alors que les simulacres ne cessent pas d’être de plus en plus grossiers. Je parle donc du chapitre Covid & conséquences de notre piètre destinée, parce qu’il est tout de même fameux.

Je me rappelle que ma première réaction fut d’être “un homme stupéfié” ; sans besoin de complots, d’endormissement zombifié du troupeau, de desseins diaboliques des élites corrompues, de toutes ces choses dont les oppositions souvent hystériques aux actes des dirigeants nous saoulent absolument, ces dirigeants avec leurs négateurs et redresseurs de tort moralinisés dans le même mode mais en configuration déni et police politique, tout ceci et tout cela vous faisant une pièce à très-grand spectacle de la sorte “comment je suis devenu un totalitarisme-bouffe” alors qu’il n’y a nulle part, d’aucun de ces deux côtés, nul courage, – cette chose si simple, – de reconnaître erreurs, excès, emportements, vanités, hybris de toutes les couleurs, abrutissements crépusculaires...

Non, j’ai eu ma première réaction “comme ça”, parce que, mon Dieu, c’était l’évidence de l’expérience. C’était à peine au tout début (le 15 février 2020) et tout, absolument tout y était déjà... Lisez même si c’est un peu long, ou bien continuez, à bondir, – d’une conférence de vanité à l’eau de rose-fluo du petit jeune homme bien propre sur lui débitant ses incroyables niaiseries et piètres fadaises à deux balles savourées par deux lèche-cul, ses phrasettes de kiosque de gare pleines de vide et de rien (Z. a raison dans son jugement), – à une furieuse narrative d’une diatribe-l’autre sur le complot d’esclavagisation-volontaire du troupeau des veaux-consentants plus bêtes que nature ne fait, se bousculant vers plus de sottise et de veulerie, bouffis de la certitude de la Servitude volontaire.

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L’abysse du Sacré

  vendredi 17 décembre 2021

17 décembre 2021 – C’est une scène dont je m’interroge s’il est bien utile que je la rapporte ; tant pis, allons-y. C’est un poivrot vautré sur le trottoir, déjà bien avancé, et le trottoir et le poivrot. Il me hèle. Je suis de bonne composition et, pour cette fois, n’évite pas cette inutile passade.

Il se lance dans un invraisemblable sabir, voue aux gémonies l’époque et ses avatars, et le plus affreux de cette scène est bien qu’il n’a pas tort. Il affirme péremptoirement, pour illustrer son propos :

– Y’avait la Mer des Sargasses, Y’a l’Océan des Connasses !

Je lui fais remarquer que, pour ce cas, il est bien temps de relever qu’il ne fait pas grand cas de l’égalité des genres, puisqu’après tout dans cette matière-là, le genre dit-masculin, – les “connards” pour ce cas, – a largement sa place, ô combien. Alors, il répond, magnifique :

– C’est comme Baudelaire ! Voilà pour la rime ! C’est comme Cyrano ! Va pour le panache !

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Conforme à son rang

  lundi 06 décembre 2021

6 décembre 2021 – Nous nous entendons là-dessus, je crois, par un signal secret qui s’est partout répercuté et que les fines oreilles ont aussitôt saisi. La campagne de l’élection présidentielle de 2022 en France a commencé hier. Tous les facteurs nécessaires pour en faire une campagne tragique, tels qu’ils ont été identifiés ces derniers mois, se trouvaient présents et se sont signalés en tant que tels, – à commencer par la violence des jugements, des gestes et des mots, – car la violence est bien la marque de la tragédie et sans elle, parce que la tragédie nous a conduit où nous sommes, rien ne se fait de réellement tragique.

Je crois avoir entendu monsieur Mélenchon dire de Z. qu’il est « un ennemi du genre humain ». J’avais lu dans un ‘Crapouillot’ de l’immédiat après-guerre, du temps de Galtier-Boissière, que Romi avait justement dit cela, – « un ennemi du genre humain », – de Louis-Ferdinand Céline. J’ai oublié qui était ce Romi, un critique ou un chroniqueur qui signait parfois dans le ‘Crapouillot’, je ne sais plus, et n’en retrouvé nulle part trace de lui dans le matériel documentaire de notre époque qui oublie si vite son passé, – mais quoi, tout le monde l’a oublié. Tout le monde se souvient de Céline, et certains continuent à penser cela (« ennemi du genre humain ») de lui dans le pays de la liberté et de la Révolution Française.

Z., lui, a dit de Macron qu’il est quelque chose comme le “rien”, qu’il est “personne” une sorte de “grand vide”, un mannequin “en plastique”, une caricature de trou noir engloutissant tout ce qui est forme et ordre. C’est, de la part du “polémiste d’extrême-droite” comme l’on dit, cela constituant la carte de visite, l’identité irrédentiste du candidat-Z pour les aboyeurs-bonimenteurs de la presseSystème tous à leur poste, comme chacun sait, pour nous sauver enfin du fascisme, – bref, “rien” et “vide” sur fond de “trou noir”, c’est une vision critique de Macron à la fois philosophique et cosmologique, et l’on peut y trouver son compte. Pour ce qui est des deux corps du Roi, je vous confierais qu’il y en a au moins un qui se trouve dans les lambeaux perdus de la République, dans d’innombrables petits tas de poussières des “quartiers difficiles”. La haute fonction régalienne de président, ce Macron il nous l’a cochonnée grandiose.

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Bloc-BAOstan à guichets fermés

  dimanche 05 décembre 2021

5 décembre 2021 – Je pense que Pépé Escobar va finir par risquer le pire à force d’en rire ; et Lavrov va bien, un jour ou l’autre, éclater de rire au bout de son exaspération.... Car se pose ce bien grave problème : comment voulez-vous continuer (1) à commenter et (2) à négocier, avec cette extraordinaire bande de Pieds-Nickelés zombifiés qui nous sert de direction stratégique/géopolitique/métahistorique ? Escobar a décidé de nommer l’OTAN “NATOstan”, Lavrov de nous donner une copie de tous les e-mails échangés avec les Français et les Allemands à propos de l’accord de Minsk, pour que tout le monde puisse en rire en considérant leur actuelle position par rapport à ce qu’ils promirent.

Vous l’avez deviné, on vous parle d’Ukraine à nouveau, où se concentrent tous les feux actuels du zèle guerrier du bloc-BAO (selon Escobar, l’on pourrait dire : ‘BAOstan’) ; alors pourtant qu’on vous annonce depuis des années que tout se passe du côté de de la Chine, de l’Asie et du Pacifique ; mais bah... Il ne faut pas trop s’inquiéter d’un point de vue géopolitique, sinon pour considérer, pour la chronique  et pour l’instruction autant que pour le point de vue de “l’idiot de la géopolitique” (comme on dit “l’idiot du village”), l’étrange évolution de nos singuliers temps-devenus-fous.

Là, au contraire, du point de vue de la stratégie psychopolitique, le sujet devient grandiose s’il s’agit de comprendre et de définir la politique étrangère des USA principalement, mais suivie avec un zèle considérable par le “bloc-BAOstan”...

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Covid, le ‘Great Revelator

  samedi 04 décembre 2021

4 décembre 2021 – Je connais (un peu) le Covid ; je ne connais pas du tout, puisque je viens de le découvrir, le philosophe, poète et environnementaliste anglais Paul Kingsnorth de forte notoriété dans les milieux “engagés”, organisateur de rassemblement ou de chaînes engagées dans des recherches de sauvegarde de la planète ; je l’imagine un peu romantique, ermite à ses heures, pourtant fort bien considéré dans l’élite intellectuelle britannique, et “libérale” dans le sens de la culture et ainsi de suite, donc penchant paresseusement à gauche mais néanmoins lecteur du ‘Guardian’..

Je suis tombé un peu par hasard sur lui, – mais on sait, depuis le ‘Big Bang’, que le hasard fait bien les choses ; disons en feuilletant mon internet, c’est-à-dire ma longue liste de “favoris” où l’on trouve des “favoris” un peu moins favoris que d’autres, que je ne vais consulter qu’épisodiquement... Et ‘Unherd.com’, où j’ai rencontré Kingsnorth, est manifestement un truc de haute volée, rassemblant des intellectuels britanniques, pas trop idéologisés mais tout de même penchant plus souvent à gauche qu’à droite. Restons-en là pour les circonstances de fortune, suffisantes pour mesurer l’exemplarité du cas.

Donc, je trouve une interview (vidéo) de Kingsnorth, et le même jour (30 novembre) un texte de lui, tout cela sur ‘Unherd.com’. La présentation de l’interview attire mon attention :

« Paul Kingsnorth considère que la guerre des vaccins est symptomatique d'une division plus large entre deux visions du monde fondamentalement différentes : il les appelle “Thèse” et “Antithèse”. En ce qui concerne le Covid, la “Thèse” est le point de vue de l’Establishment : les confinements sont nécessaires pour contenir le virus, les masques fonctionnent, les vaccins sont sûrs et les personnes qui les remettent en question sont mal avisées ou pire. Lorsque le Covid-19 a frappé pour la première fois, Kingsnorth a adopté le point de vue de la “Thèse”.

» Mais au cours des derniers mois, son point de vue a changé. Comme il l'écrit dans ‘UnHer’ d’aujourd'hui, le moment de cristallisation est arrivé lorsqu'il s'est réveillé en apprenant que le gouvernement autrichien avait “interné un tiers entier de la population”. Cette décision, écrit-il, lui a donné “froid dans le dos”... »

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Danse autour d’un champ de bataille

  dimanche 28 novembre 2021

28 novembre 2021 – Une “guerre” sourde se déroule autour d’un champ de bataille pour l’instant virtuel, nommé Ukraine. On assiste à une formidable “guerre de communication”, – plus qu’une guerre de la seule information tant est grande la complexité exotique, – où des alliances inédites de circonstance sont activées pour la séquence crisique actuelle.

On devrait mettre, je pense, comme symbolique de cette guerre de communication, deux interventions médiatiques importantes qui sont caractéristiques de cette sorte d’“alliance de circonstance”. Elles sont dirigées essentiellement contre le “parti de la guerre” aux USA, mais aussi dans une certaine mesure, – et c’est une nouveauté, – contre un éventuel “parti de la guerre” qui prendrait forme en Russie. Je crois qu’on peut avancer que jamais autant qu’aujourd’hui dans l’actuelle période (depuis 1989-91 et surtout depuis 9/11) ne sont apparues aussi nettement des fractures internes aux communautés nationales de sécurité des deux puissances (surtout aux USA), dérangeant complètement l’habituel jeu des ‘unions nationales’ dans une perspective de conflit.

• Aux USA, ce qui doit retenir notre attention c’est une intervention d’une experte reconnue, l’ancienne officier de la Defense Intelligence Agency Rebekka Koffler, spécialiste appréciée de la Russie et auteure d’un livre très documenté et faisant autorité sur les intentions supposées de Poutine : ‘Putin’s playbook : Russia’s secret polan to defeat America’.

Elle envisage dans un article de Fox.News du 27 novembre les possibilités de guerre entre la Russie et les USA via un conflit de la Russie avec l’Ukraine. Elle est largement citée et approuvée par le colonel Pat Lang sur son site ‘Turcopolier’, qui publie une partie importante de son article. Lang est un ancien de la DIA, comme Koffler, ce qui est bien assez pour nous indiquer l’analyse générale de la situation que fait le service de renseignement du Pentagone.

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Rêveuses rêveries germaniques

  samedi 27 novembre 2021

27 novembre 2021 – Je prends ma plume attristée et quelque peu venimeuse pour évoquer, de mon côté, une relation franco-allemande du passé à l’aube d’une nouvelle relation puisque nouvelle équipe à Berlin. Cette équipe-là, exposée sans détour par la case “bienpensance” par Maxime Perrotin interrogeant Pierre-Yves Rougeron, et définie dans le chapeau par la maxime de Léo Ferré « Quand c'est fini, n-ni-ni, ça recommen-ence », que je renforcerais par le fort bien-fondé “Plus ça change, plus c’est la même chose”.

C’est dire combien piteuses sont les perspectives après et peut-être avec (si 2022-catastrophe) un président français qui a tout fait pour rendre structurelle la posture de soumission empressée de la France. Macron fut à la fois l’intrigant et le machiavel des opérations anti-françaises “réussies” par l’Allemagne, et donc au final un président français niais et cocu pareillement. Tout pour être réélu.

Pour autant, il faut dire que le terrain était bien préparé. La relation franco-allemande fut, depuis l’après-guerre, en tous points une succession éminemment catastrophique. L’épisode le plus étonnant et le plus mal interprété fut celui de la tentative gaulliste de 1958-1963, avec l’échec retentissant que l’on sait. De Gaulle joua sur Adenauer, qu’il séduisit magnifiquement, alors qu’Adenauer était en bout de course et sur le départ, et ne put lui donner qu’un Traité de Paris, immédiatement amendé par la cabale proaméricaniste du Bundestag et vidé de toute substance. Jusque-là, rien à dire, sinon la fatalité des hommes qui passent et de la vieillesse qui l’emporte.

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Les généraux parlent d’Ukraine

  jeudi 25 novembre 2021

24 novembre 2021 – Difficile à suivre, l’Ukraine, entre l’intoxication, le simulacre, les coups de téléphone, les provocations, le torrent tumultueux de la communication et l’éventuelle réalité des choses sur notre étrange planète des temps-devenus-fou.

...Note personnelle PhG : « Pour cette raison de la “difficulté de suivre”, je prends en charge depuis quelques temps l’essentiel de la surveillance de tel ou tel domaine (ici, l’Ukraine), sur ce site, pour mieux faire entendre qu’il s’agit d’une interprétation subjective, soumise aux aléas de la perception. Hors des USA, qui bénéficient d’une rubrique autonome (‘RapSit-USA202...’), d’autres domaines seront/sont traités de cette façon dans le ‘Journal-dde.crisis’). Ces choix renvoient à une réalité politique et métahistorique : la folle accélération qui semble sans fin des événements, et les flots de communication qui les accompagnent, où il est extrêmement difficile d’extraire des constats acceptables pouvant éventuellement dépasser le jour et l’heure où ils sont publiés. Cela autorise, voire nécessite des analyses subjectives, que j’espère être sous ‘vrai drapeau’ de l’intuition. Bien entendu, lorsqu’un événement du même domaine est fixé en une crise bien structurée avec une communication sérieuse et solide, le commentaire est pris/repris par les rubriques habituelles du site. »

... Cela dit pour bien fixer ce qui peut l’être, il faut reconnaître comme un fait indubitable l’exceptionnalité du coup de téléphone du 23 novembre entre les deux chefs militaires les plus élevés en fonction en Russie et aux USA, le général Gerasimov, chef d’état-major des forces armées russes, et le général Milley, président du comité des chefs d’état-major des forces armées US. Il faut rappeler ici que le singulier général Miley devient coutumier du fait (au contraire de Gerasimov), d’établir des contacts directs inhabituels avec des généraux de l’“autre camp” pour traiter de sujets certes militaires mais qui sont surtout des faits politiques de la plus haute importance. Il le fit avec le général commandant les forces armées chinoises Li Zuocheng à deux reprises, le 30 octobre 2020 et le 8 janvier 2021. (Les révélations de Bob Woodward sur ce fait [dans son livre ‘Peril’] n’ont pas été démenties et semblent devoir être prises comme du comptant.)

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T.C.-101 : Braises hurlantes entre nos doigts

  lundi 22 novembre 2021

22 novembre 2021 – Il est inutile de s’exclamer et de poser des question décisives à l’aide d’images suggestives (“au bord du gouffre”, “effondrement”), – parce que nous y sommes depuis longtemps. Chaque pic d’hystérie, de terreur et de folie est une étape de plus, comme dans un Tour de France qui serait un Tour de l’Enfer. Ainsi en fut-il, ce week-end, d’une intensité, d’une diversité, d’une brutalité de communication folle d’où même les violences physiques n’étaient pas absentes ! Et plus que jamais, puisqu’ils l’ont voulu, la globalisation est en marche, celle du pire pour eux bien entendu...

Globalisation de la révolution

Avez-vous vu cette révolution covidienne, anti-vaxx, fureur des foules dans tous les coins de la planète ?! Deux nuits d’émeutes à Rotterdam et à La Haye, « une orgie de violence », la police tire à balles réelles ; plusieurs dizaines de milliers à Vienne, où a été décidée le premier “internement” des non-vaccinés ; 35 000 à Bruxelles, avec affrontements ; plus de 100 000 à Zagreb, la plus forte manifestation de l’histoire de la Croatie ; au Danemark ; et ainsi de suite...

« AP News qualifie les manifestants d’“"extrême droite”, mais des dizaines de milliers de personnes éprises de liberté ont manifesté dans toute l'Europe contre les nouvelles mesures tyranniques de santé publique, telles que les confinements partiels et complets, les passeports sanitaires et les vaccinations obligatoires.

» Des manifestations contre les nouvelles restrictions liées au virus ont été observées en Autriche, en Croatie, en Italie, en Irlande du Nord, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. En dehors de l'Europe, des manifestants ont été vus dans plusieurs villes du Canada, d’Australie, du Japon et même des États-Unis. Certains ont marqué la journée de samedi dans le cadre d'un rassemblement “Liberté mondiale” pour protester contre les restrictions du COVID-19 et les obligations en matière de vaccination. »

« Nous ne céderons jamais ! » disent-ils. Le texte de ‘ZeroHedge.com’ dépassait les 250 000 lectures en 12 heures ce matin (307 000 en fin d’après-midi, maintenant), résultat exceptionnel pour ce site, et plus encore pour un texte qui ne concerne pas les USA.

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Perfect storm” devenant bouffe

  vendredi 19 novembre 2021

19 novembre 2021 – La “crise” en Pologne et Biélorussie ? Pour tout dire, je constate que si elle s’avère être un “perfect storm” comme on l’avait écrit, l’ouragan est non seulement polonais mais de plus en plus bouffe comme c’est l’usage et comme cela était signalé...

« C’est ce qui fait le charme étrange et troublant de cette étrange tragédie-bouffe, où le tragique peut atteindre des sommets sans pourtant n’y pas dissimuler une trace de bouffe à hauteur. »

Il est intéressant, autant qu’amusant d’une certaine façon, de lire les titres successifs parus dans la journée d’avant-hier, à propos de cette affaire entre Pologne et Biélorussie avec nombre d’autres acteurs, sur le site de ‘Sputnik.News’. En l’occurrence, je pense que les sources russes sont les plus neutres dans cette crise ; cela, dans la mesure où la Russie n’y est mêlée que contre son gré ou bien indirectement quel que soit le profit qu’elle en tirerait éventuellement, – beaucoup moins partisane dans un sens ou l’autre, que l’UE, que l’Allemagne, que la Pologne, que la Biélorussie, qui ont chacune un jeu qui leur est propre – et qu’elle (la Russie) cherche une porte de sortie la plus arrangeante possible.

Justement, la succession des titres permet de mesurer à la fois la confusion, le désordre et la désinformation régnant de tous les côtés à une cadence de mitrailleuse dans le défilé des nouvelles. Il est inutile de s’attacher au contenu des textes, tous pleins de positions contradictoires, de nouvelles orientées et sans lendemain, encore une fois du côté des acteurs mentionnés.

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Mergitur Nec Fluctuat

  jeudi 18 novembre 2021

18 novembre 2021 – C’était bien une de ces rencontres qu’on n’imagine pas, d’apprendre que le colonel Pat Lang, ancien officier de la Defense Intelligence Agency et du site anciennement ‘Sic Semper Tyrannis’ devenu ‘Turcopolier.com’ (j’ignore la signification), n’est rien de moins qu’un ‘fan’ de Stéphane Bern...

Contrairement à ce qu’on pourrait croire trop vite, nous ne sommes pas, dans ce cas avec Stéphane Bern, ni dans la paillette ni dans la rubrique des têtes couronnées. Nous sommes dans la rubrique d’une immense tristesse de ces personnes, étrangères à la France, souvent anglo-saxonnes voire américaines, qui ont toujours eu pour ce pays, et particulièrement la “Ville-Lumière” qui brillait (temps passé) en son sommet, une de ces affections qui transcendent l’histoire et les nations pour s’exprimer au nom du patrimoine de l’art de la civilisation, comme un trait liant toutes les civilisations constitutives de la mémoire de l’espèce, de sa gloire, de sa justification et de sa raison d’être.

C’est un emprunt d’article que Lang inscrit dans sa rubrique, de Anne-Elizabeth Moutet, cette journaliste française devenue quasiment britannique, presque avec l’accent, à force de collaborer avec les journaux britanniques. Présentement et depuis 2007, elle est ‘columnist’ au ‘Daily Telegraph’, et le texte cité est un commentaire du 16 novembre 2021sur « Les gens[qui] fuient un Paris dévasté par la gauche », sur le site de Lang, le 17 novembre 2021, terminé par un rapide commentaire du colonel...

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T.C.-100 : Un “perfect storm” polonais

  vendredi 12 novembre 2021

12 novembre 2021 – La Pologne vaut bien une rubrique qui ressemble à une sorte de “messe crisique”. (“La Pologne vaut bien une ‘messe crisique’ ?”) Donc, pour elle, nous revenons à la rubrique “T.C.” (explications dans notre “Note Substantielle & Historique” [*], ci-dessous). La Pologne est aujourd’hui un vrai “Tourbillon Crisique”, au point qu’on pourrait parler, selon l’expression anglo-américaniste de “perfect storm”. Il justifie une plaisante analogie du mot de Napoléon sur la capacité des Polonais à être saouls avec dignité :

“Soyez en crise si vous voulez, mais soyez en crise comme les Polonais !”

Tant de crises, tant de crises et tant de crises y sont rassemblées “en une”, tourbillonnant, valsant, valdinguant ; avec contradictions, paradoxes, thèses et antithèses, Système et antiSystème, simulacres et langues d’ébène... Au point que l’on serait conduit à penser ce que, finalement, je vous dis droitement et sans barguigner : n’attendez rien de clair, de tranché, de martial, n’attendez pas une explication décisive, sans peur et sans reproche, un verdict sans appel, un “Circulez il n’y a rien à voir puisque tout est limpide”. Attendez-vous à un extraordinaire paroxysme du désordre du monde et oubliez tous vos sermons et notes idéologiques, sur “le bon, la brute & le méchant”, sur le contraste en noir et blanc, sur le tic manichéen et ainsi de suite... Et n’oubliez pas votre joker : l’inconnaissance ! 

Non, pour autant, que la Pologne soit seule en cause, – oh, il s’en faut de beaucoup, de tant et tant ! C’est ce qui fait le charme étrange et troublant de cette étrange tragédie-bouffe, où le tragique peut atteindre des sommets sans pourtant n’y pas distinguer une trace de bouffe à hauteur, qui est « qui est comme [l]a signature... » (Guénon) de ces temps-devenus-fous.

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