Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

C’est Catwoman qu’il leur faut

  vendredi 26 juillet 2024

26 juillet 2024 (15H30) – Finalement, je trouve Alexandre Douguine non seulement excellent philosophe, l’un des rares et des seuls qui vaille dans notre époque aride et morne comme un sermon de Lucifer, mais également un philosophe qui ne dédaigne pas de se moquer dans le cours tortueux des actualités du jour et d’expédier les imbéciles à l’aide de quelque imagerie de leur niveau. Je dis cela pour introduire son petit texte après tout bien savoureux sur Kamala Harris, interprétée en ‘Marvel Style’, comme font aujourd’hui toutes les pin ups de Hollywood à l’imposante poitrine, – voyez Scarlett Johansson, qui fait partie du contingent hollywoodien qui se trouve plongé dans un travail de réfection et de Renaissance de la civilisation.

Bref, Douguine n’a rien trouvé de mieux, – et Dieu sait si je le comprends, – pour interpréter l’extraordinaire bordel de l’asile washingtonien que de nous renvoyer à la BD purement américaniste du ‘Marvel Style’, – Captain America, Super(wo)man, The-Avengers... Kamala, celle qui rit toujours entre ses dents, l’a inspiré à cet égard et il en a fait une Catwoman de la politique, virevoltant, voletant et ferraillant d’un méchant l’autre... Cette femme est une tragique, cela ne fait aucun doute.

Douguine nous offre ainsi une prospective qui nous rappelle un aspect de l’‘Empire’ que nous avons trop tendance à oublier lorsque nous énumérons les infamies et les vilenies qu’il ne cesse de commettre : sa culture extraordinairement basse, vulgaire, clinquante comme des verroteries d’explorateurs songeant à amadouer les natifs, envahissante comme les hideuses plantes grimpantes des vieilles usines abandonnées dans la rouille et dans les ruines d’une civilisation enfouie, d’une puissance telle que cela, – cette culture –, ne peut être que le produit de la laideur et de la bêtise que suggère cette caractéristique, s’exprimant en un hubris d’un insondable nihilisme. Sous ce projecteur hollywoodien, l’ ‘Empire’ apparaît n’être qu’un toc, une pâle imitation pour touristes ignares, parfaite image de la modernité en attente patiente et tout à fait obéissante de la catastrophe dont on vous dit que c’est l’Apocalypse. (Notez bien, sur la fin du texte de Douguine, la référence à la ‘Civil War’.)

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Moment de lévitation

  lundi 22 juillet 2024

22 juillet 2024 (17H00) – Lorsqu’à un moment quelconque, mais néanmoins précis, j’appris, ou bien l’on m’en a informé, que Biden abandonnait la course à la présidence, j’ai respecté une sorte de minute de silence. Depuis, cette minute n’a pas cessé, bien plus d’une minute au reste. Je n’étais plus capable de réflexion ou de commentaire, comme si l’événement n’en méritait pas, ou comme si je n’avais plus la force d’en faire.

C’est alors que je compris que, bien plus qu’une “minute de silence”, il s’agissait d’un “instant de lévitation”, où je m’extrayais de tout ce remue-ménage insensé, cette cavalcade incompréhensible, cette marche au pas au son d’une musique absolument cacophonique et complètement inaudible malgré le tintamarre qui l’accompagne ; lorsque, littéralement, on se retire du monde, pour flotter au-dessus, le calme retrouvé, songeant finalement à l’inutilité de s’exclamer devant ce qui arrive, mis à l’abri sur les hauteurs de l’Olympe de tous les accidents humains lorsque la folie les saisit.

« Lorsqu'on lui a demandé si les dirigeants russes avaient été surpris par la décision de M. Biden de se retirer de la course, Pechkov [porte-parole de Poutine] a répondu : “Franchement, ce qui s'est passé aux États-Unis ces dernières années nous a appris à ne pas être surpris par quoi que ce soit”.  »

Tout s’est passé avec urne sorte de fluidité presque surnaturelle, comme les choses que l’on rencontre dans les moments de lévitation (essayez-vous verrez). Il s’agit de cette sorte d’instant privilégié où les choses reprennent leurs proportions normales, où “Joe Biden” redevient un pauvre vieillard à demi-conscient, lorsque la cohorte de bandits qui l’entoure, qui pour le protéger et profiter de son dernier souffle, qui pour l’agresser pour “sauver la démocratique”, devient indécente et éprouve une sorte de honte qui la fait se taire.

C’est pendant ce temps-là, “à l’insu de son plein gré”, que Biden nous a communiqué sa décision. Mais était-ce vraiment lui ? “Joe Biden” existe-t-il encore, et d’ailleurs exista-t-il jamais ? Ces moments de lévitation se satisfont pleinement de l’inconnaissance, au contraire vous la goutez comme un nectar précieux, et vous vous dites, vous interrogeant sur la réelle présence, sinon la réelle existence de “Joe Biden” annonçant qu’il n’est plus candidat : “Comme c’est étrange”.

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Tragédie-bouffe démocratique en rang d’Ognon

  samedi 20 juillet 2024

20 juillet 2024 (17H45) – Je prétends aujourd’hui, où le rare (cette année) soleil de juillet écrase de sa chaleur les contrées démocratiques du centre du monde, autour de Bruxelles, vous entretenir sur un mode léger et ébahi des deux grands drames électoraux qui secouent nos deux grands et beaux pays-jumeau, Amérique et France.

Dans les deux cas, la tragédie électorale devenue tragédie-bouffe semble basculer complètement vers son côté bouffe, comme si nous ne pouvions supporter cette catastrophe de l’effondrement de notre civilisation qu’en nous en moquant... Comme l’on dit, plus lourdement que Bossuet j’en conviens :

Les dieux se rient de ceux qui se font croire à eux-mêmes pour nous en faire accroire, qu’ils ont montré extrêmement leurs vices pour pouvoir mieux nous assurer de leurs vertus cachées”.

Parlons d’Amérique, d’abord, objet principal de mon intérêt et de mes préoccupations de “crisologue” (expert en crisologie). La situation en est arrivée à un point, – je parle du côté-bouffe, du côté des démocrates, – où le président et les siens (famille, proches et compagnons d’arnaque), sous la protection de la menace d’infection du Covid présidentiel, se trouvent repliés et fermement barricadés dans la propriété présidentielle du Delaware. Ainsi, raisonnent la tribu Biden et sa “garde rapprochée”, “Nous interdisons d’accès tous ceux qui veulent presser le président de démissionner...” (Obama, Hillary et les divers dirigeants et donateurs du parti démocrate.)

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Pourquoi pas ‘Irangate’ ? Impossible...

  mercredi 17 juillet 2024

17 juillet 2024 (17H50) – Une marque indubitable du succès de l’opération de Butler, Pennsylvanie, dans le cours du système de la communication une fois de plus en phase-tsunami, c’est le nombre de théories, false flags, complots, montages, démontages qui fleurissent dans tous les coins et dans tous les sens, – et avec quelle rapidité, cela ! Ils viennent aussi bien du côté des amis de Trump que du côté de ses complices, que du côté de ses adversaires, que du côté de ses accusateurs haineux. Il ne faut pas s’épuiser à tenter de les décompter, de les expliquer ni de les expliciter. Il suffit de constater cette abondance tempétueuse allant en tourbillonnant en tous sens, pour mesurer la puissance de l’événement et constater qu’il s’agit bien d’un très important tournant.

Pour autant, on peut se permettre de choisir, dans cet impressionnant menu, un plat du jour particulièrement relevé dans le chef d’un complot contre le candidat républicain bien-heureusement découvert par les “services de renseignement US”

• En effet, les “services de renseignement US”, – une source très-sûre, pour sûr, – vous disent qu’ils n’excluent pas d’autres tentatives d’assassinat contre Trump d’ici l’élection. On en reste ébahis, stupéfiés, cloués sur place : est-ce bien vrai ? Mais enfin !, comment n’y avions-nous pas pensé ?! Vraiment, ces “services de renseignement US” travaillent fort bien dans l’analyse prospective, – mélange de bon sens, d’expérience, de professionnalisme et d’intuition métaphysique ; ils ne cessent de me surprendre par leur originalité espiègle et rêveuse pour débusquer les véritables coupables au visage patibulaire, et prévoir ceux qui se cachent dans l’ombre avant de passer à l’action...

• Lisez voir un peu, d’une source indiscutablement assurée, puisque venant des Russes (‘SputnikNews’) qui, – on vous l’assure, par-Dieu !, – n’ont absolument rien à voir dans cette affaire :

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Le Temps se contracte, l’Histoire accélère

  dimanche 14 juillet 2024

14 juillet 2024 (14H00) – L’Histoire suit ses plans, et elle le fait sur un rythme irrésistible d’accélération, choisissant pour cela de contracter le Temps qui lui est imparti. La tentative d’assassinat de Trump, que tout le monde prévoyait et attendait tout en se disant “Cela ne se fera jamais, c’est trop gros”, a donc eu lieu et, – si l’on peut dire d’une façon objective qui écarte l’émotion servant un peu trop souvent à aveugler la pensée, – dans les meilleures conditions possibles à la fois pour le candidat Trump, pour l’aggravation dramatique de la situation de désordre et de discorde civile aux USA, pour un nouveau rebondissement furieux de la GrandeCrise au milieu des interrogations et des accusations les plus diverses.

C’est comme si tout se déroulait selon un plan divin : les choses les plus extraordinaires et les plus fantasmées à la fois, – impossibles à réaliser parce qu’extraordinaires et fantasmées, – s’imposent comme s’il s’agissait d’évènements nés sans difficultés ni obstacles de la nature même du monde. Le fait simple et terrifiant à la fois est que le monde est devenu une crise en fusion permanente, et qu’il s’agit évidemment de la GrandeCrise qui se poursuit comme l’éruption du plus grand volcan de l’histoire tectonique du monde.

Elle ne nous laissera aucun répit pour s’accomplir ; Elle est irrésistible et emporte tout sur son passage. Elle change la civilisation et le monde d’une manière irréversible, dont nous n’avons aucune idée et dont il faut accepter de n’avoir aucune idée. Si, comme le montre deux photographies prises d’un film en quelques dixièmes de seconde, Trump n’avait pas légèrement tourné la tête au moment de l’impact la balle aurait fait éclater cette tête et l’incontrôlable désordre se serait installé.

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Surprenante surprise, quoique sans surprise

  lundi 08 juillet 2024

8 juillet 2024 (10H10) – Cette époque étant faite d’une crise sans fin parcourue de surprise en surprise, on ne sera pas surpris d’être une fois de plus surpris. Je l’ai été donc par ce résultat qui montre d’une part la puissance de l’action coordonnée de forces d’influence qui se haïssent entre elles, d’autre part par l’extraordinaire volatilité obtenue par la peur et l’hallucination de la population. C’est un bon moment pour les techno-complotistes de sortir leur bazar dialectique, à commencer par “les oppositions contrôlées”, pour faire de Macron le Diable qui renaît de ses cendres et peut encore mieux préparer le Great Reset, nième chapitre. Vraiment, cette sorte de commentaires repris jusqu’à plus soif sans jamais se fixer n’est pas ma tasse de thé, ni de gros vin qui tâche.. Je crois que les gens simples qui suivent passionnément la politique mille fois recommencée et même les autres sont sortis incrédules de ce résultat fait pour enfanter d’étranges lendemains, à nouveau pleins de surprises.

La seule chose qui aurait dû m’alerter c’est ce sentiment rapporté par un ami qui est une bonne source, en visite il y a quelques jours à Paris pour un travail innocent et qui se retrouva au milieu d’une famille électrifiée par la venue mille fois recommencée du fascisme-simulacre.

Cette impression avait inspiré, mais pas assez fortement peut-être, mais après tout le bon sens y a sa place, – le passage suivant de ce texte du 3 juin 2024 :

« L’état de déchaînement nerveux de la France en général, dans de telles circonstances, est absolument considérable et furieux ; il alimente, comme un immense déferlement d’une nature devenue folle, quelque chose comme un chaos totalement déconstructurant. La route reste entièrement ouverte à Macron pour la suite de sa mission à contre-sens, comme elle l’est pour un germe de contagion, un homoncule proliférant, jusqu’à une sorte de folie qui le mettra dans la même situation que Joe Biden. »

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Orban le pédagogue

  dimanche 07 juillet 2024

7 juillet 2024 (17H30) – Dans cette formidable époque, on reprend sur le voyage d’Orban, son entretien avec Poutine, et l’effet de tempête qui s’ensuit, dans la mesure où il rencontre parfaitement et symboliquement un travail sur la rupture entre les élites et les peuple, – en réalité, rupture entre les élites et la réalité. Ce n’est pas pour rien que nous faisons quelques pitreries sémantiques en parlant des “ZélitesZombie”, ou “élitesSystème”.

Il y a en ce moment, par les temps qui courent si vite, beaucoup d’exemples classiques en cours de cette rupture. Il s’agit même d’une cataracte, d’un raz-de-marée, d’une avalanche à cet égard ! Comme toujours, dans ces jours qui sont du type-métahistorique où la métaphysique de l’histoire se manifeste directement dans les événements quotidiens et leurs commentaire pour ceux qui savent, il y a des textes talentueux et édifiants sur ce phénomène. Malheureusement, ils sont à trouver seulement et essentiellement, sur notre Est d’au-delà de l’Ukraine tant les sources de l’esprit critique et du libre-arbitre qui détermine l’“âme poétique” sont complètement taries chez nous, asséchées, aveuglées. 

Note de PhG-Bis : « Lisez le texte de Rachel Marsden, dans RT.com et sur notre site en français repris de RT-France, mené à la vitesse de l’éclair, et présentant en détails l’infamie du Système dont ils sont les serviteur zélés et empressé : “Pourquoi les électeurs de l’UE se rebellent contre l’establishment”. »

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Badaboum ! Et tombent les masques

  vendredi 05 juillet 2024

5 juillet 2024 (15H50) – Il se passe des évènements subreptices mais considérables : comme dirait le conteur des énigmes de foire et de bazar, “Les masques tombent”. Je parle ici de nos “Maîtres du mode”, ceux qui ne sont pas du tout comploteurs mais qui, dans la pénombre et dans le clair-obscur, tirent les ficelles des diverses marionnettes accréditées à figurer dans la légende démocratique. L’urgence des affaires qui mettent en péril les personnages mis par eux aux postes opérationnels, qui dévoilent ainsi leurs faiblesses et leurs fragilités, qui leur font commettre des impairs, qui les confrontent à des réalités dont ils ne se doutaient pas de l’existence, cette urgence est telle et si pressante qu’elle fait sortir de cette pénombre et de ce clair-obscur rembrandtien quelques-uns de ces “Maîtres du monde” furieux du comportement des marionnettes.

Ainsi s’aperçoit-on que tous les complots dénoncés par des farfelus subversifs ont finalement une certaine réalité structurelle, – sauf celle de porter l’étiquette “complot”. Cela ne me gêne aucunement, ayant toujours considéré la politique, dans tous les cas dans sa tactique nécessaire, comme un agrégat de manœuvres machiavéliques réussies ou poussives qui implique, entre autres armes courantes, le moyen du complot qui est le nœud de toute action concertée à couvert. Mais comme cette hypothèse classique est devenue depuis quelques temps un des principes centraux du Mal dénoncé  par la politique de la moraline, sa mise à découvert a de quoi gêner certains, et faire jubiler d’autres (sans rien leur apprendre) en toute discrétion, comme votre serviteur.

Effectivement, quand les comploteurs et les tireurs de ficelle montrent leurs visages d’habitudes lissés par un onguent dispensateur de vertu, on peut se dire, il faut se dire que les affaires ne vont pas terriblement bien.

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Paysages de Dante

  mercredi 03 juillet 2024

3 juillet 2024 (13H15) – Puisque la France fait beaucoup parler d’elle, parlons-en à notre tour. Ce sera un petit mot au contraire de nos habitudes, – parce que d’habitude nous ne disons rien de la France qui ne compte pas (qui ne compte plus) mais que là, par ce singulier accident de la dissolution à ce moment où elle se fait, elle recommence à peser d’un certain poids... Reste à voir dans quel sens et de quelle façon.

Je précise aussitôt que mon “nous en parlons à notre tour” qui nous sort de nos habitudes ne signifie pas “prendre parti pour” (tel parti, tel candidat, etc.), mais plutôt pour signaler et identifier contre quoi nous nous élevons (et contre qui par voie de conséquence). Nous ne pouvons espérer une seule seconde que quiconque résoudra sans aller voir ailleurs la crise française qui fait partie de ce vaste ensemble nommé par nous GrandeCrise.

Par conséquent, il n’y a rien qui puisse susciter chez nous, et chez moi itou, un vote de soutien, même tactique, – sans pour autant dénoncer ou critiquer ceux qui entendent effectuer des “votes tactiques”, – c’est l’affaire de chacun, qui n’a rien à faire dans un jugement général. Je me présente donc, non en partisan ni en candidat, mais en observateur, et certainement un observateur critique dont on dira : “il a beau jeu de faire le beau parleur”. Que voulez-vous, c’est ma façon de me détendre, moi qui n’ai pas le cœur aux slogans ni aux entraînements de militants exacerbés ; en échange, nul ne me donnera une voiture de fonction ni une haute fonction de Commissaire du Peuple.

Mon but final est de mettre en lumière et d’identifier pour expliquer mon jugement un processus de déconstructuration alimentés par ceux qui ont mis en place des processus nihilistes de déconstructuration puisque la seule activité dont ils sont capables est celle de la déconstructuration. Il s’agit de la fameuse démarche dite de « “Déconstructuration” du déconstructeur » où nous déterminions que les techniques de déconstructuration employées par les artisans de la situation actuelle, – où le courant de déconstructuration s’est nécessairement constitué lui-même en structures, – finissaient par attaquer et déconstructurer leurs propres structures, les structures constituées par eux-mêmes pour accomplir leur besogne. (Voir notamment ce même 10 février 2020, illustrant un cas de surpuissance-autodestruction.)

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Joe & Manu, la main dans la main

  lundi 01 juillet 2024

1er juillet 2024 (14H50) – Ah, je les admire (est-ce le mot ?), ceux qui nous prévisionnent, qui nous donnent un calendrier extraordinaire des événements extraordinaires à venir. Même lorsqu’il s’agit de dire “Je ne sais pas”, ils le disent avec tant d’assurance et de clins d’œil entendus qu’il nous semble qu’à ne rien savoir du tout, ils en savent plus long qu’ils ne disent.

Moi, on l’a peut-être remarqué, – l’a-t-on remarqué ? – je ne connais rien des choses inconnues et terribles qui viennent. Je suis comme le frère jumeau de Dupontel dans ‘Second tour’ :

« Il ne connaît rien mais il sait tout », à savoir pour ressortir la vieille lune adaptée au thème courant, qu’« il sait qu’il ne connaît rien »...

Par exemple, savoir que les derniers événements ont poursuivi et conduit d’une façon éclairante et révélatrice le destin commun de Manu et de Joe, sur la voie psychiatrique lorsqu’elle se permet de prendre des allures métahistoriques. Sans rien connaître de l’issue des événements extraordinaires qui les touchent et qui semblent suggérer une certaine communauté de destin, – encore lui, –  je trouve que c’est déjà en savoir beaucoup, d’ailleurs sans la moindre connaissance assurée, suivant la pure intuition. Je vous rappelle les événements épars qui parsèment leurs chemins personnels, lointains pour Manu, tout proche pour Joe, tous deux investis d’importantes fonctions et de joujoux remarquablement nucléaires à l’heure où ça pétarade.

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Une salade de débats

  vendredi 28 juin 2024

28 juin 2024 (13H00) –Non, c’est vrai, je n’ai rien suivi du “débat” (?) Biden-Trump, mais simplement vu et lu ici et là une ou l’autre séquence, assez pour me rendre compte qu’il se fit sans surprise et que l’irréelle situation du monde fut exposée, complètement nue, à la feinte et générale surprise des ZélitesZombie du parti du progrès des terres du Globalistan. L’un des très courts (9 secondes ?) extraits les plus diffusés est celui où l’on voit plus qu’on entend la fin d’une intervention de Biden sur la question des frontières, puis le début de la réponse de Trump à l’incitation du présentateur de CNN. Cela donne à peu près ceci :

Président Biden : « ... gaspo, biggo, argh... border patrol... broulm, pfuittt...hooupp...»

Présentateur de CNN : « Your answer, president Trump ? »

Président Trump : « I don’t understand what he said… »

Plus tard, un avis de Van Jones, ancien ami et “frère” d’Obama parlant de la performance de Biden : « ce fut vraiment pénible. » Le ‘Guardian’, qui fit tout son possible pour sauver les meubles selon l’argument que si Biden fut souvent erratique et inaudible, on laissa Trump mentir à son aise sans relever ses mensonges. 

Note de PhG-Bis : « C’est drôle, mais dans l’argument mentionné ici, et qu’on retrouve souvent, on croirait, avec à peine un peu d’imagination, comprendre ceci : si l’on avait relevé tous les énormes mensonges de Triumph, eh bien cela aurait été bien mieux pour Biden, comme une résurrection, vous comprenez ? Je veux dire La-Résurrection ! Nous sommes dans un domaine-religieux, comprenez-vous, et finalement si Biden va si mal, c’est à cause du mauvais sort que le Satan aux cheveux oranges lui a jeté... Essayez, jugez de toute la situation et de l’extraordinaire entêtement du maintien de Biden dans l’adoration inconditionnelle des fidèles, tout cela s’éclaire et se justifie ! »

Quoi qu’il en soit, il fallait bien reconnaître ce que leurs yeux et leurs oreilles avaient vu et entendu, comme leurs lecteurs à qui ils ne pouvaient le cacher. Comme l’écrit furtivement Betsy Reed avant de passer aux “mensonges” de Trump dans son rapport pour le fameux quotidien anglais : 

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Passent les présidents...

  jeudi 27 juin 2024

27 juin 2024 (14H00) – Il existe une singulière analogie entre le destin et le sort de deux présidents si différents : Macron en France, Biden aux USA. Si l’on voulait observer les choses d’un point de vue symbolique, métaphorique et, – pour les humoristes qui disent le sérieux derrière les jeux de l’esprit, – aussi bien spirituel. Certains pourraient dire que Macron a décidé la dissolution pour disposer d’un événement qui poursuit l’analogie avec Biden, certes lui-même “événement permanent” mais confronté au redoutable obstacle et “super-événement” de la réélection, – s’il survit, s’il parvient à garder son déséquilibre en naufrageant sans sombrer. D’ailleurs, si Macron nous paraît en meilleure forme physique, certains de ses comportements psychologiques équivalent à leur façon au comportement du président américaniste, – si pas pire, dirais-je en y ajoutant la fourberie de se dissimuler derrière une situation cognitive acceptable.

Mieux encore, quoique logique poursuivie de l’analogie : les deux présidents parlent ou bégayent des risques de “guerre civile” dans leurs deux beaux pays. Ils en dénoncent les auteurs vaguement identifiés (plutôt à droite-extrême, mais la gauche-très-extrême peut faire l’affaire s’il le faut) alors qu’ils en sont eux-mêmes les matrices fécondes et indiscutables. Ainsi l’analogie entre deux hommes si différents d’apparence, – quoique je n’ai pas encore mentionné leur communauté d’une corruption absolument assumée et chimiquement pure comme rente viagère et sans le moindre remord, – va effectivement du symbolique au spirituel. Ils agissent tous deux comme deux envoyés d’une sorte de Satan dont le but serait de détruire parallèlement deux pays à la fois si différents et antagonistes dans divers domaines, à la fois si proches jusqu’à l’identique dans certains autres.

Note de PhG-Bis : « Voir notamment, ces divers extraits de ‘La Grâce de l’Histoire’, Tome I, où il est essentiellement question des deux pays, de leur communauté de destins, de leurs inéluctables différences : le 11 décembre 2009, le 3 avril 2010 et le 16 mai 2010. »

Les opinions publiques et les ZélitesZombies (ou pas Zombies) des deux pays sont persuadés que la catastrophe qui touche leur pays est sans équivalent et qu’elle est la cause de tout le chambardement que l’on constate aujourd’hui. Aussi, bien que ces deux pays soient pour beaucoup dans l’affirmation d’un grand rôle, sinon d’une cause, dans un peu tout et notamment la guerre en Ukraine, aucun ne s’intéresse vraiment à la situation en Ukraine et au sort des Ukrainiens, ni au reste d’ailleurs, ramenant tout à leur propre catastrophe.

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Quoi qu’il en soit, une victoire

  mercredi 26 juin 2024

26 juin 2024 (18H40) – Il me semble inutile, par rapport à la méthodologie de ‘dedefensa.org’ de se tenir hors des flux immédiats des nouvelles et des réflexions sur les avancées d’une situation extraordinaire et hors de contrôle d’une façon courante, de développer justement nouvelles et réflexions sur le développement exceptionnel du cas Julian Assange. Nombre de commentaires et de développements dans la presse dissidente nous disent tout ce qu’il faut savoir, – un considérable enthousiasme bien compréhensible, nuancé de méfiance et du constat qu’Assange restera un homme sous surveillance et très limité dans ses possibilités professionnelles et politiques (voir et écouter par exemple Mercouris et Brian Berletic), avec la menace d’une nouvelle inculpation et demande d’extradition... On pourrait y voir une sorte d’assignation à résidence (pendant 25 ans) dans son pays d’origine, l’Australie.

Quoi qu’il en soit, l’image est celle d’un Assange marchant, montant dans un avion, libre, sans être fliqué ni menotté. Quoi qu’il en soit, comme le dit l’ancien analyste de la CIA et ‘lanceur d’alerte’ John Kiriakou, dans l’émission ‘The Final Countdown’, de ‘Sputnik-News’, avec les animateurs Ted Rall et Angie Wong, – et l’on garde aussi bien l’affirmation de l’élément de la surprise que celui de la victoire :

« ... cette évolution surprenante, – ‘C’est une victoire’ ».

Kiriakou a connu lui-même une évolution similaire à celle d’Assange. Après avoir fuité et révélé l’existence du programme des bases secrètes de torture de la CIA, il a accepté un compromis avec une légère peine de prison que le département de la Justice a été conduit à proposer sous la pression de l’opinion publique et au très-grand dam de la CIA.

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Le Vietnam de Poutine

  dimanche 23 juin 2024

23 juin 2024 (18H30) – J’avoue souffrir, comme nombre de mes compagnons européens, même de culture géopolitique sinon spirituelle, voire poétique, y compris d’idéologies différentes sinon hostiles, d’une certaine méconnaissance et/ou d’un désintérêt naturels pour les grandes régions géopolitiques de l’Asie dans sa partie nordiste. Comme la géopolitique mondiale n’est en rien ma spécialisation ni mon travail, contrairement à ce que certains pourraient croire, cette méconnaissance ou cette indifférence ne sont nullement combattues par la recherche d’une rigueur de l’apprentissage et d’un travail de “suivi”.

Tenez, par exemple la Corée du Nord, dont on parle beaucoup en ce moment et dont je vais parler justement... Jusqu’ici, j’avais peu de considération et beaucoup d’indifférence pour ce pays qui paraissait au regard de passage un peu étrange, sinon bouffon ou bien d’un autre temps, d’un autre univers. Je souffrais du même travers que nous avons pour la facilité du stéréotype américanisé et conforme aux consignes de la modernité, de cette faiblesse de connaissance qui n’est pas toujours compensée par la sagesse de ce savoir qui sait également vous avertir des limites de vos connaissances. Bref, il s’agissait d’ignorance et nullement d’inconnaissance et je n’y connaissais rien. Eh bien, ce qui s’est passé ces derniers jours (la visite de Poutine) m’a servi de leçon.

J’ai trouvé le texte d’Andrew Korybko d’il y a quelques jours, (« Russia’s Mutual Defense Pact With North Korea Is A Geopolitical Game-Changer »), – concis et précis à la fois pour me faire prendre conscience de l’importance de l’événement jusqu’à en faire un ‘game-changer’. Il explique comment on parvient aisément à cette conclusion, qui souligne l’habileté de la manœuvre de Poutine, en établissant des liens solides avec un pays qui trouve, de son côté et avec cette démarche russe, une échappatoire bienvenue à une sorte d’“isolement amical” où il se trouvait du fait du voisinage écrasant mais inévitable de la Chine.

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Le vertige de la page barbouillée

  mercredi 19 juin 2024

19 juin 2024 (20H15) – Je parle ici, à la fois en tant que celui qui fait son travail, – disons écrivain et “commentateur” au sens le plus largissime, – et en tant que celui qui mesure les caractères de la situation qui est l’objet de son travail, – disons “l’état et la situation du monde”, en toute humilité mais avec un certain acharnement. Je ne cesse de me surprendre moi-même par les constats où m’amènent mes observations, en prenant bien garde, à chaque occasion, de n’en tirer aucune conclusion qu’on voudrait définitive. Vous comprenez, nous sommes dans un temps où, d’un côté, l’on se chamaille avec beaucoup d’entêtement pour fixer les conditions d’une négociation qu’on croirait parfois marquée du signe de l’anathème, et qui paraît nécessaire et inévitable l’instant d’après. Parallèlement, on continue à supputer avec une précision remarquable les possibilités existantes d’un conflit nucléaire dont chacun sait bien qu’il dispose dans ses options celle de la destruction du monde. Tout cela voltige au milieu d’escadrons de mensonges et d’escouades de simulacres ...

Mais, revenant à la situation de l’écrivain commentateur dont je vous entretenais au début, je fais la remarque suivante, qui ne cesse de me hanter l’esprit et de me poser des problèmes de choix, selon laquelle la hantise principale, la catastrophe de son travail pour le travailleur de l’écrit est bien connue sous l’expression de :

« Vertige de la page blanche »,

lorsque à les sujets se font rares et n’offrent plus de champ à l’inspiration et lorsque meurt l’inspiration...

... Alors qu’aujourd’hui, disons depuis quelques années mais en ce moment à un rythme foudroyant d’accélération, la catastrophe de mon travail doit être énoncée sous l’expression de :

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Permettez-moi de ne pas pleurer pour nous

  mardi 18 juin 2024

18 juin 2024 (03H50) – Inspiré par le texte de Nicolas Bonnal du jour sur les côtés plutôt sombres, – disons nuances de gris foncé, – du gaullisme, j’ai choisi de repasser un texte du 3 novembre 2020 où je disais beaucoup de mes sentiments sur l’Algérie, sur les rapportsd des pieds-noirs avec les Arabes, leurs origines, leurs statuts et leurs actes au cœur de l’histoire de France contemporaine.

3 novembre 2020 – Comme chacun sait, avec moi-même parlant de mon monumental lectorat, je suis un observateur attentif, chenu et persévérant des multiples malheurs du monde. Je ne me cache en rien du parti que j’embrasse, lorsqu’il est écrit dans le chapô d’un texte : « Pour notre plus intense satisfaction, leur bêtise règne... » Le parti de la bêtise est chose bien connue, à droite, à gauche et ailleurs, et chacun en règle de cotisation y reconnaîtra les siens, frileusement regroupés autour du Système même quand on joue au simulacre complotiste de l’anti-système.

 Les événements de la semaine dernière et certes à suivre, pour ces quelques jours venus de cette « douce France, cher pays de mon enfance », et aujourd’hui-demain [le 3 novembre] illustrant ce qu’il reste de notre ‘American Dream’ qui prétend guider le monde dans un simulacre de l’Empire de Rome, ces événements extraordinaires comme d’habitude ont l’heur de ne pas me désespérer, malgré leur caractère tragique.

Au contraire, je dois le proclamer ! Une telle évolution catastrophique évoquée ici a toutes les bonnes chances d’avoir l’heur de m’emplir l’âme de satisfaction. L’expression “avoir l’heur de...” vient de l’approximatif latin agurium, lui-même venu du rigoureux latin augurium désignant les augures comme autant de promesses de félicité ; je veux donc dire que j’éprouve une intense satisfaction dans ce que nous annoncent en vérité ces événements, et pour cela pouvoir annoncer solennellement : “César, ô César Auguste, il semble bien que les augures soient diablement bonnes, encore plus pour les lupanar, latrinae et lustra que pour les élections légitimistes en cours... ”

Il faut que je m’explique précisément à l’égard de la situation française, – ce qui nous importe expressément et prioritairement, au moins pour les prochaines 24-48 heures, au rythme où vont les choses. Actuellement, la situation française est caractérisée par deux crises parallèles mais presque à se toucher, et qui se touchent et se rejoignent par instants, qui fusionnent même, qui se fondent comme deux en un, comme c’est le cas depuis jeudi dernier. Disons pour illustrer le propos selon un thème actuel de civilisation, qu’il est difficile de faire sur un ‘plateau’-TV ou tout autre lieu de haute culture, un débat sur Covid19 sans parler à un instant ou l’autre du terrorisme islamiste et de ses vilenies, et vice-versa exactement, aussi rapidement et aussi radicalement. Covid, terrorisme, on dirait les jumeaux tétant gloutonnement aux mêmes mamelles genrisées et racisées de notre hypermodernitré. Il m’apparaît complètement incontestable que l’évolution des choses va dans le sens de la ‘politisation’, et le sens le plus haut, pour le meilleur ou pour le pire et plus dure sera la chute, de tous les éléments de cette hypercrise qu’on pourrait juger à l’origine, pour l’élément qu’on devine (Covid19) en maîtrise de la dynamique, complètement innocente à cet égard de la susdite politisation ;
il m’apparaît donc complètement incontestable, du point de vue opérationnel...
• que vous ne pouvez parler du terrorisme islamiste si souvent consulté et commenté aujourd’hui, sans évidemment aborder un thème politique aux horizons vertigineux... Ainsi en ont décidé à la fois le ‘Politiquement-Correct’ [PC] et l’affectivisme qui sont les forces poussant l’essentiel du jugement politique, notamment sur le thème du Choc des civilisations, pour reprendre le titre du livre du professeur Huntington, dans les thèses duquel barbotent le terrorisme postmoderniste et ses activités subordonnées telles que le trafic de drogue, les contrats pour la CIA, les trafics d’organes et d’enfants, les équipes de tournage des dégâts et horreurs causés par les attaques chimiques d’Assad à venir [lieu du tournage encore non-déterminés], les montages complets dits ‘de simulacre’ destinés à désintégrer absolument la vérité, à désorienter la perception de la réalité jusqu’à la folie, etc. ;
• que vous ne pouvez évoquer l’actuelle crise dite Covid19 sans aborder, au-delà de l’approche sanitaire, un problème plus secret et profond que le philosophe Olivier Rey résume en citant l’anglais T.S. Eliot, dans un de ses poèmes, – qui est la question du “prix de la vie” à partir de ce qu’il nous reste de “l’essence de la vie”, non parce que nous avons été enchaînés par des Inquisiteurs et des Comploteurs, comme nous en informent les spécialistes, mais parce que nous avons désacralisé la vie, que nous l’avons bafouée, abaissée, humiliée, et que nous nous supportons nous-mêmes, dans cette absence de vie, de plus en plus difficilement, jusqu’à nous haïr secrètement...

La paix selon Poutine

  samedi 15 juin 2024

15 juin 2024 (19H00) – D’abord, il y a la tactique de circonstance. Alors qu’on se rassemble péniblement à Lucerne pour une “conférence de la paix” (en Ukraine) à laquelle personne ne croit une seconde, Poutine vient d’abattre tout son jeu : voici la paix selon la Russie, présentée par le président russe devant une grande conférence de tout le personnel et les hauts-fonctionnaires du ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie. Poutine a à l’esprit, suivant l’échec de Lucerne, une initiative qu’on pourrait dire “du Sud Global” pour le prochain G20 de novembre au Brésil, pour un plan de paix en Ukraine.

Note de PhG-Bis : « Voyez Mercouris là-dessus [+ ce soir] , sur les propositions de Poutine, il vaut les commentaires de 3 ou 4 articles du NYT et du FT et de deux douzaines de ministres des AE des pays de l’OTAN, – mais tout cela en bien, n’étant pas passés à la censure ni à l’autocensure, et terminant par la phrase rapide et décisive du président russe : “Si vous n’acceptez pas cette proposition, préparez-vous à la défaite”. »

Zelenski s’est précipité pour la récuser sinon la refuser avant de l’avoir lue, oubliant que cette proposition ne lui ait en aucune façon destinée puisque, pour Poutine, Zelenski est un président totalement illégitime, donc un non-acteur qui occupe en imposteur une fonction à laquelle il n’a plus aucun droit. La proposition de la “paix poutinienne” le précise d’ailleurs explicitement. Ainsi les gens se parlent-ils à partir de et vers des mondes différents.

On connaît les grandes lignes de cette “proposition de paix” qui est citée comme une “capitulation”, – quand elle est citée, – par tous les commentateurs agréés de la presseSystème et de l’“alterpresseSystème” (nouvelle catégorie américaniste-occidentaliste et socio-professionnelle, dite ‘New Age,’ – être contre le Système en soutenant le Système contre les antiSystème qui attaquent le Système pour être soi-même le seul antiSystème, – Comprenne qui pourra et celui-là s’y reconnaîtra dans le grand simulacre du système de la communication).

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France d’abord

  mardi 11 juin 2024

11 juin 2024 (19h25) – Deux choses étaient remarquables avant ces élections européennes, plutôt admises comme des non-dites, choses allant de soi :

• Comme toutes les élections européennes, celles-ci n’avaient guère d’importance sur le plan national. Même les plus acharnées des européistes tenaient cela pour acquit, avec une moue de mépris pour “les mases” qui ne comprennent rien et sans trop s’attarder sur ce que ce fait (le vote pour le PE) disait de son attrait pour “les masses” auxquelles il est destiné et qu’il était censé séduire.

• S’agissant d’élections européennes tenues pour peu d’importance pour les diverses situations nationales, on ne tiendrait guère compte des grands problèmes internationaux dans lesquels l’UE se trouve engagé, et notamment la guerre en Ukraine.

En théorie, ces deux choses non-dite se sont révélées exactes, mais contre toute attente elles ont produit un effet majeur et parfaitement inverse à celui qu’on pouvait en attendre si on en avait attendu quelque effet. Au lieu de ne point avoir ces élections européennes à l’esprit, on n’eut guère que cela à l’esprit une fois qu’elles furent accomplies. Ce qui devait servir à ne pas inquiéter l’Europe dans l’esprit des votants, servit au contraire comme instruments principaux chez eux pour s’inquiéter de l’Europe dans le sens de la plus complète dénonciation.

• Ces élections n’avaient pas d’importance dans les diverses petites chamailleries internes ? Eh bien, servons-nous en pour régler leur compte à certaines de ces chamailleries.

• Elles ne concernent pas nos problèmes ? Mais elles concernent les causes indirectes de nos problèmes et c’est ainsi qu’elles seront traitées, notamment à propos de cette guerre d’Ukraine qui a rendu folle la place de Bruxelles en même temps qu’elle ruine “l’Europe des nations”.

Ainsi, certains pays ont joué un rôle important, sinon essentiel, et l’un d’entre eux se distingue absolument parmi tous les autres, celui qu’on jugeait justement embourbés dans une sorte de marigot de mélasse et d’excréments, comme figés dans l’ignominie, sans plus la moindre conscience des exigences de son passé et de sa grandeur. Vous vous doutez bien que c’est de la France dont je parle.

Curieusement, ou bien alors tout au contraire d’une façon extrêmement caractéristique et significative, c’est la France, par la voie et la voix de son président si habile d’habitude pour réduire les catastrophes en résidus négligeables, qui fit de ce scrutin une catastrophe majeure pour lui-même et tout son système alors qu’il auraiut pu jouer au ‘Bel indifférent’.

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Surprise sans surprise

  lundi 10 juin 2024

10 juin 2024 (16H30) – C’est bien connu, les élections européennes, tout le monde s’en fout et cela ne sert à rien. Même quand cela donne des résultats quasiment antiSystème, je veux dire nucléaires à-la-Poutine, cela ne sert à rien.

Comme dit un lecteur de 80 balais qui répond à un autre qui se réjouissait de la rouste prise par Macron :

« Macron a rien pris du tout.

» Il a terminé la partie du boulot qui lui incombait et il commence à passe le flambeau à la connasse sioniste pour la suite à venir qui sera pas triste.

» Et il va continuer à sévir en tant que Président du Conseil de l'Europe et MLP entérinera tout ce qu'il voudra lui faire approuver.

» Comme Meloni en Italie.

» Franchement je regrette pas de pas être mort du virus fantôme. Ca m'aurait fait chier de pas voir la suite de ce merdier et de comment tout le monde y plonge en chantant.

» Après tout quand pendant 80 ans tu as vu des jobards s'assoir sur tous les godes qui passaient sans jamais prendre de décision radicale, ou agir pour plus le faire, tu dois en déduire que ça leur plaît.

» On aura pu voir en moins de dix ans un Juif nazi en Ukraine et bientôt une Nazi sioniste en France.

» Personne pourra dire qu'il a pas été averti.

» Et pas la peine de flipper ou culpabiliser : Que vous ayez voté ou non les résultats étaient écrits sur les murs. Avec un scrutin qui servait à rien... »

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Talentueuse diplomatie européenne

  dimanche 09 juin 2024

9 juin 2024 (08H55) – A quoi sert le sommet européen de Lausanne sur “la paix en Ukraine” ? Les désistements se sont abattus sur lui comme un orage de mousson. Résultat final : Zelenski se retrouvera sans doute seul avec les fidèles et finauds dirigeants des pays de l’UE (on sait que même Biden fut l’un des premiers à se défiler) ; tout le reste sera constitué de sous-fifre, à commencer par l’immensément inutile Kamala Harris... Autant dire, personne, – à part les Européens, sacrebleu !

Alors, à quoi sert ce sommet ? Le but n’était pas tant la paix que l’affirmation favorable à l’Ukraine-de-Zelenski de la plus grande partie de la “communauté internationale”. C’est chou blanc. Mais il reste pourtant une raison, sur laquelle certains insistent, et notamment l’ami Mercouris (hier, au début de son programme). La re-légitimation de Zelenski.

Zelenski  a été touché par l’argument légaliste de Poutine : ce monsieur n’est plus président, selon la Constitution. Son mandait s’est terminé le 23 mai et n’a pas été renouvelé ; l’argument de l’état d’exception ne tient pas au regard de l’un des articles de la Constitution, il ne peut être avancé que sur un vote du Parlement qui n’a pas eu lieu. Légalement, Zelenski n’est plus président de l’Ukraine. Pour Mercouris, les lambeaux de la conférence de Lausanne doivent servir à une re-légitimation de facto, au moins de la part des dirigeants des pays de l’UE, qui sont ses principaux soutiens.

 « Le vrai but de la conférence c’est de rallier le plus possible de pays autour du plan ukrainien, comme l’a reconnu implicitement le chancelier Scholz lui-même. Si Zelenski dépense autant de temps pour un but inatteignable de faire la paix, c’est d’abord pour rallier autant de dirigeants de pays à la conférence et, de ce fait, de faire reconnaître Zelenski comme président de l’Ukraine malgré la fin de son mandat...  »`

Nous nous retrouverons donc entre Zelenski et les dirigeants européen, en “entre soi”. De ce fait l’isolement non seulement du monde américaniste-occidentaliste, mais encore plus de l’Europe de l’UE elle-même (sans les USA) apparaitra plus forte que jamais, bien plus que la re-légitimation de Zelenski. D’ailleurs, cette re-légitimation aura tout à fait l’air d’une magouille qui ne trompe ni n’intéresse personne et ainsi le jugement de Poutine sera-t-il ratifié..

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