• Parmi les signatures régulières que nous affectionnons et auxquelles nous prêtons grande attention sur le net, il y a celle du russe Dimitri Orlov. • Il est le créateur d’une forme de pensée que l’on pourrait désigner comme une “science de circonstance”, une “science” suscitée par les circonstances même que nous traversons et que nous décrivons et désignons nous-mêmes comme la Grande Crise de l’Effondrement du Système (GCES) : la “collapsologie”, ou “science de l’effondrement”. • Nous pensons que suivre régulièrement ses écrits est d’un intérêt qui rencontre complètement l’orientation de dedefensa.org : cela peut être fait grâce à nos excellents rapports avec Le Sakerfrancophone, qui reprend systématiquement les textes d’Orlov (en général deux par semaine) et les traduit en français. • Avec l’accord du Sakerfrancophone, que nous remercions bien chaleureusement, nous allons donc reprendre les textes d’Orlov dans cette rubrique propre intitulée “Le monde d’Orlov”. • Son fonctionnement est régi par les mêmes règles que celui d’Ouverture Libre mais cette rubrique a désormais une place structurelle dans dedefensa.org. • Le premier texte, une interview d’Orlov par Le Sakerfrancophone du 15 juin 2016, à l’occasion de la sortie en français du livre d’Orlov (Les cinq stades de l’effondrement aux éditions Le retour aux Sources) sert parfaitement de présentation de cet auteur.
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La rencontre qui s’est récemment tenue entre Trump, Poutine et leurs entourages respectifs sur une base militaire américaine près d’Anchorage, en Alaska, n’a pas la signification qu’on lui a donnée. Contrairement à une opinion largement répandue, elle n’avait pas grand-chose à voir avec l’opération militaire spéciale menée par la Russie pour démilitariser et dénazifier l’ancienne Ukraine – cette tâche est menée à bien par l’armée russe, sans l’aide des États-Unis ou de leurs laquais européens. Ce qui s’est passé en Alaska était plutôt une tentative de transfusion d’énergie psychique de Vladimir Vladimirovitch Poutine, le dirigeant russe depuis un quart de siècle, qui se tient aux côtés de grands leaders russes tels que Pierre Ier (le Grand), Ivan IV (le Terrible) et Joseph Staline. Poutine n’est pas seulement respecté et admiré, il est aimé par son peuple et son taux de popularité oscille autour de 80 %, ce qui est tout à fait inaccessible pour tous les dirigeants occidentaux. L’égrégore des dirigeants russes, qui existe depuis mille ans, même s’il n’a pas toujours été en bonne santé, est bien vivant, peut-être plus fort que jamais, incarné par Vladimir Poutine. (Suite)
Si ce sujet vous intéresse, vous devriez probablement commencer à suivre vendredi les communiqués officiels qui seront vraisemblablement publiés par les parties russe et américaine à l'issue de la rencontre. Vous pouvez également regarder la conférence de presse commune, s'il y en a une. Ensuite, si vous souhaitez vous informer de manière responsable, il serait préférable de faire une pause d'au moins une semaine afin de laisser le temps aux analystes compétents de faire leur travail. Au lieu de cette hygiène informationnelle, beaucoup de gens sont soumis à une hystérie totale. Les médias occidentaux et les blogueurs diffusent en boucle des fausses nouvelles et des commentaires alarmistes (car il y a peu de nouvelles réelles à rapporter). Ils se concentrent principalement sur qui a dit quoi, ignorant le fait que le qui n'a pas d'importance et que le quoi n'a aucune conséquence. En particulier, toute phrase contenant le nom « Zelensky » est garantie d'être pure absurdité. L'hystérie collective des médias occidentaux est tout à fait justifiable : les dirigeants européens et ukrainiens (j'hésite à les appeler ainsi) sont de plus en plus désespérés de rester d'une manière ou d'une autre dans la course, alors que les enjeux sont pour eux plus élevés que jamais. Un désespoir similaire est palpable parmi les anti-Trump de la rive occidentale de l'Atlantique. Trump et ses partisans deviennent eux aussi désespérés : (Suite)
Comme vous le savez peut-être, Donald Trump a été élu pour accomplir une mission. Si vous pensez que cette mission consiste à rendre à l’Amérique sa grandeur (MAGA), alors vous devez désapprendre cette fausse information. Il n’existe aucune force connue dans l’univers capable de sauver de la faillite un pays dont le PIB s’élève à 30 000 milliards de dollars et dont la dette publique totale avoisine les 150 000 milliards de dollars. A ce chiffre approximatif de 150 000 milliards de dollars correspond une dette fédérale de 37 000 milliards de dollars, à laquelle s’ajoutent les dépenses non discrétionnaires inscrites dans des lois que le Congrès n’ose pas toucher et qui représentent aujourd’hui près des trois quarts de toutes les dépenses fédérales. Cela représente également environ les trois quarts de la valeur totale détenue aux États-Unis par ses gouvernements (étatiques, fédéraux et locaux), ses entreprises, ses banques et ses citoyens. Lorsque cette dette disparaîtra, comme cela arrivera inévitablement, et que les paiements cesseront ou deviendront sans valeur en raison de l’inflation, les Américains perdront en moyenne les trois quarts de leur richesse, même s’il est beaucoup plus probable que la plupart des gens perdent tout, en raison de la combinaison d’une dépression économique et d’une hyperinflation, tandis que les riches continueront à s’enrichir. Par conséquent, MAGA n’est qu’un rêve stupide destiné à attirer des imbéciles qui brandissent des drapeaux et portent des casquettes MAGA, et j’espère sincèrement que vous n’en faites pas partie. Alors, que doit faire Trump ? Pour répondre à cette question, il suffit d’examiner qui l’a mis là où il est. Et il s’avère que c’est une bande de milliardaires ! La raison pour laquelle ils veulent le maintenir à la Maison Blanche est évidente : ils disposent des informations que j’ai exposées dans le paragraphe précédent et veulent profiter du temps qui leur reste pour passer du statut de milliardaires à celui de trillionnaires [Plus de 1000 milliards de dollars, NdT]. L’astuce qu’ils ont imaginée pour y parvenir consiste à demander à Trump de faire fluctuer les marchés financiers, en informant ses amis à l’avance de ses intentions, afin qu’ils puissent utiliser des techniques de délit d’initié pour acheter à bas prix et vendre à prix fort, s’enrichissant ainsi à chaque fois. (Suite)
Les dirigeants européens s’affairent à élaborer des plans de remilitarisation, se préparant à une attaque russe, ce que les Russes, de manière tout à fait insultante, n’ont pas l’intention de faire. Mais peu importe : si les Russes ne veulent pas attaquer l’Europe, l’Europe peut peut-être attaquer la Russie à la place ? Cela vous semble-t-il être une idée particulièrement stupide ? Peut-être, mais même un tel niveau de stupidité ne suffirait pas à faire dérailler le projet de remilitarisation de l’Europe. Il faudrait plus que de la stupidité : un manque d’argent, peut-être, ou un manque de capacité industrielle. Quoi qu’il en soit, le plan des élites européennes est le suivant : Dépenser beaucoup d’argent emprunté dans des systèmes d’armement inutiles, empocher une partie de cet argent et le placer à l’étranger. Provoquer la Russie pour qu’elle déclenche une guerre en commettant un génocide contre les populations russes dans tous les endroits où elles sont concentrées en grand nombre (Estonie, Lettonie, Lituanie, Transnistrie, Chypre, Russie elle-même). Subir une défaite humiliante et déclarer une capitulation sans condition. S’enfuir vers un paradis tropical et profiter de sa richesse mal acquise, laissant aux Russes le soin d’essayer d’atténuer la catastrophe humanitaire qui s’ensuivra (Suite)
Le temps qui passe et le cycle des actualités ont atténué la douleur de la guerre des douze jours. Les cendres imaginaires des installations nucléaires iraniennes, que Trump imagine encore avoir réduites en miettes par des bombes thermonucléaires, ne figurent plus en bonne place dans le bavardage incessant des médias grand public. Nous pouvons désormais résumer froidement certains des résultats de la guerre des douze jours (G12J) entre Israël et l’Iran, les actions des États-Unis et leur absence, et… déclarer sans équivoque l’Iran vainqueur. Un personnage de la littérature populaire nous aidera à illustrer notre raisonnement. Voici Don Fanucci, tiré du roman « Le Parrain » de Mario Puzo. Comme les plus littéraires d’entre nous s’en souviennent peut-être, l’ascension de Vito Corleone au sommet de la hiérarchie mafieuse a commencé par une série d’événements qui l’ont entraîné dans le monde du crime. Vito travaillait comme marchand et espérait mener une vie paisible en Amérique. Mais à cause d’un mafieux local surnommé « La Main Noire », il perdit son emploi, se lia avec des petits bandits locaux et, par conséquent, ce même Fanucci exigea une part de leurs revenus criminels. Nous devons maintenant suivre attentivement le raisonnement du jeune Vito, qui l’a conduit à se lancer dans un processus de transformation qui l’a amené à devenir Don Corleone, le Parrain. Vito se souvenait qu’un jour, des voyous avaient entaillé le cou de Fanucci, pas trop profondément, mais suffisamment pour faire impression. Par la suite, Fanucci avait engagé quelqu’un pour tuer l’un des voyous, mais les deux autres avaient survécu, ayant acheté leur liberté. Vito en conclut que personne ne se cache derrière la « Main noire », car aucun chef mafieux qui se respecte ne laisserait en vie des voyous qui ont osé le mutiler et le déshonorer, et aucune des grandes familles du crime ne permettrait à des voyous de verser le sang d’un membre de leur gang en toute impunité. Il était impossible de s’acheter la liberté, car accepter un tel paiement aurait été en soi une honte et, dans de tels cas, l’autorité et le respect incontestés sont bien plus importants que l’argent. Après avoir réfléchi à tout cela, Don Corleone tue Fanucci et prend sa place. (Suite)
Les gens ont tendance à s’émouvoir beaucoup lorsqu’il est question d’Israël, surtout maintenant que les Israéliens ont rendu très difficile de les considérer autrement que comme des maniaques génocidaires, certains d’entre eux se prélassant en buvant de la bière tout en regardant des gens mourir de faim juste derrière la barrière de haute sécurité qui entoure Gaza, le plus grand camp de concentration au monde. Les Israéliens n’ont pas inventé les camps de concentration (ce sont les Britanniques qui l’ont fait pendant la guerre des Boers, de 1899 à 1902) ; ils n’ont pas non plus inventé les usines de la mort avec des touches charmantes telles que promettre aux prisonniers une douche avant de les gazer, ou saigner à mort des enfants russes kidnappés pour obtenir du sang destiné à transfuser des soldats blessés (c’était les Allemands nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, 1941-1945) mais les Israéliens ont ajouté quelques touches personnelles, comme attirer des gens affamés avec la promesse de nourriture, puis les abattre. Et puis il y a les belvédères équipés de jumelles high-tech pour observer avec délectation les champs de la mort de Gaza, et les excursions en bateau le long de la côte pour faire de même depuis les eaux de la Méditerranée, où les prisonniers n’ont pas le droit de pêcher… Oh, et ces charmants t-shirts israéliens représentant une Palestinienne enceinte se faisant tirer dessus : « Une balle, deux morts ! Youpi ! » (Suite)
Jusqu’au début du siècle dernier, l’Europe occidentale restait un symbole de progrès, de puissance économique et de planification stratégique réussie. Aujourd’hui, l’UE est un système qui se consume lui-même. Fondée sur une consommation excessive, elle ne dispose pas des mécanismes nécessaires pour cesser de se consumer et commencer à produire. Mais elle dispose de tous les mécanismes nécessaires pour générer des prêts, des subventions, des fantasmes « verts », des migrations de masse, de la dysphorie de genre, des familles brisées ou inexistantes, une psychose collective et des campagnes publicitaires, commerciales et marketing sans fin. L’État consumériste privilégie la consommation actuelle au détriment de la production future : l’argent est facilement alloué aux prestations sociales, aux salaires des fonctionnaires, à l’achat de biens importés, bref, au maintien d’un mode de vie devenu habituel. En conséquence, les investissements dans l’entretien des infrastructures (routes, usines, centres de recherche), dans le renouvellement technologique, dans l’éducation (tout ce qui contient le mot « études » n’est pas considéré comme tel) ou dans la défense (donner encore plus d’argent aux entrepreneurs américains corrompus du secteur de la défense n’est pas non plus considéré comme tel) sont insuffisants. Ce résultat n’est pas le fruit de la corruption politique ou managériale, de la malversation ou de l’incompétence : c’est ainsi que le système est censé fonctionner et il fonctionne bien pour atteindre son objectif déclaré, qui est de maintenir la population pacifique tout en la laissant s’éteindre en raison de taux de natalité catastrophiquement bas parmi la population autochtone, tandis que des vagues de migrants rongent les entrailles de la société. (Suite)
Qui a gagné ? Pour répondre à cette question, laissez-moi vous raconter une histoire. Certains pourraient appeler cela un « récit », mais il s’agit simplement d’une histoire. Je vous laisse décider si elle est entièrement factuelle ou quelque peu fictive (certaines personnes pointilleuses peuvent toujours relever certains détails qui ne cadrent pas avec l’ensemble), mais je vais m’efforcer de rester aussi fidèle que possible à la réalité. Il était une fois un pays appelé Usania, qui était (en apparence) dirigé par des fous. Il y avait beaucoup d’Usaniens sensés parmi lesquels choisir, mais aucun d’entre eux ne voulait être président. Comme l’a si bien dit le grand écrivain usanien Kurt Vonnegut, « seuls les fous veulent être président ». En effet, fous ou non, les présidents n’étaient pas autorisés à diriger l’Usania, mais faisaient seulement semblant de le faire en raison d’un système appelé « chèques et impayés ». Ou quelque chose comme ça. Cela dissuadait les Usaniens sensés de se présenter à un poste aussi ridicule. Et comme ils étaient tous fous, les présidents n’étaient, très judicieusement, pas autorisés à diriger réellement l’Usania, et cette prérogative était secrètement confiée à des personnages obscurs qui étaient tenus autant que possible à l’écart du public. Ces apparatchiks n’étaient jamais soumis à l’examen du public et ne se présentaient jamais aux élections ; par conséquent, il n’existait aucun mécanisme de contrôle permettant d’éliminer les idiots, les psychopathes et les kleptomanes de leurs rangs. Une dégénérescence totale s’ensuivit, rampante au début, puis éclatant au grand jour lorsque le monde entier fut contraint d’assister à la transformation de l’Usania, vers l’an 2020, en un chaos irréformable, ingouvernable et en proie à des conflits internes. À cette époque, l’Usania était à court de fous qui voulaient devenir président, et ils ont donc « élu » (façon de parler, car l’Usania n’a jamais vraiment été une démocratie) un vieil homme sénile nommé Joe qui n’avait jamais travaillé de sa vie (hanter les couloirs du Congrès ne compte pas) et qui a titubé pendant quatre ans en tant que soi-disant fou en chef, essayant de serrer la main de fantômes, reniflant et mordant les gens et passant le plus clair de son temps à se cacher pendant que des apparatchiks falsifiaient sa signature sur d’innombrables documents officiels, y compris ceux qui les graciaient de toute infraction, réelle ou imaginaire, qu’ils avaient commise ou non, ou qu’ils envisageaient peut-être de commettre. (Suite)
Le récent duel de douze jours entre Israël et l’Iran, qui a opposé des roquettes et des drones, avec la participation exceptionnelle de quelques missiles Tomahawk américains et d’une poignée de bombes antibunker, s’est conclu de manière soudaine et, pour le moins, peu concluante. « Qui a remporté cette course ridicule ? », ont demandé les animaux. Il s’ensuivit quelques murmures sans réponse. « Finalement, le dodo dit : « Tout le monde a gagné, et tout le monde doit avoir un prix. » » Alice distribua alors des bonbons, dont elle avait trouvé une boîte par hasard dans la poche de son tablier. Bien sûr, tout n’était pas rose. Toutes les parties ont subi des dommages. Israël a subi des dommages estimés à plus de 10 milliards de dollars (une estimation approximative, qui revient à environ mille dollars par homme, femme et enfant israéliens). Israël a également démontré son incapacité à protéger son petit territoire contre les frappes de missiles et de drones iraniens, même avec l’aide des navires de guerre américains et britanniques stationnés au large des côtes méditerranéennes, qui ont tenté d’intercepter tout ce qu’ils pouvaient. Quant aux avantages que cette attaque a procurés à Israël, il n’y en a eu aucun. L’Iran a subi des dommages encore plus importants, notamment en termes de pertes humaines, parmi lesquelles figurent des hauts responsables du gouvernement, de l’armée et du programme nucléaire iraniens. Trois sites iraniens participant au programme nucléaire iranien ont également été endommagés. Mais l’Iran a également beaucoup gagné grâce à cette attaque. Le plus important est peut-être que l’Iran a démontré la capacité de ses missiles hypersoniques (que ni les États-Unis ni Israël savent fabriquer) à pénétrer les boucliers antimissiles américains et israéliens. (Suite)
De nombreux journalistes tentent de couvrir en direct la guerre entre Israël et l’Iran. Les commentateurs ne manquent pas non plus pour donner leur avis sur l’attaque israélienne contre l’Iran et sur la réponse de ce dernier, certains allant même jusqu’à prédire l’issue du conflit. Pour ma part, je préfère prendre du recul et laisser les événements se dérouler. En attendant, voici quelques similitudes et différences à prendre en considération, au cas où vous décideriez de choisir votre camp dans ce conflit en vous basant sur des données concrètes plutôt que sur la propagande ou vos caprices. L’Iran et Israël sont les deux dernières théocraties de la planète. L’Iran est une république islamique présidée par un ayatollah et, à ce titre, est un retour à une époque révolue depuis plusieurs siècles. Israël est un État ethno-religieux qui se définit comme un « État juif », la judéité étant à la fois une ethnicité et une religion. En tant que tel, il s’agit d’un retour à une époque remontant à plusieurs millénaires, où les dieux tribaux, comme le dieu juif Jéhovah, faisaient fureur. Cela fait de la guerre israélo-iranienne une sorte de combat de dinosaures : deux reliques anachroniques s’affrontant, non pas avec des crocs et des griffes (ou des lances et des épées), mais avec des drones et des roquettes high-tech (nous sommes après tout au XXIe siècle). La grande majorité de la population mondiale, qui croit en la laïcité, la liberté de religion (même pour les juifs) et la séparation de l’Église et de l’État, devrait être pardonnée si elle décide de rester en retrait et de laisser ces deux fossiles politiques s’entre-détruire. Mais là s’arrêtent les similitudes. Les différences, en revanche, sont assez frappantes. L’Iran ne possède pas d’armes nucléaires. Il est signataire du TNP (Traité de non-prolifération). Il autorise l’AIEA à inspecter ses installations nucléaires. Il rend compte des mouvements d’uranium enrichi. Et pour tout cela, il est soumis à une pression internationale constante, à des sanctions et déclaré comme une menace uniquement en raison de sa capacité purement théorique à fabriquer des armes nucléaires. Pendant ce temps, les ingénieurs nucléaires iraniens travaillent sous le poids d’une « fatwa »(déclaration religieuse ayant force de loi) qui rend les armes nucléaires « haram », c’est-à-dire interdites. (Suite)
Il doit être assez déconcertant pour un pays qui dépense plus pour sa défense que les dix nations suivantes réunies de se retrouver soudainement sans défense face aux attaques d’adversaires qui ne font pas partie de son cercle et qui neutralisent sa puissance militaire. Et pourtant, c’est exactement ce que les Américains ont dû réaliser à la suite de la récente attaque ukrainienne contre des aérodromes militaires russes. Les dégâts ont été assez limités ; les quelques bombardiers et un avion de transport vieillissant qui ont été endommagés ne faisaient pas partie de la force de dissuasion nucléaire. Mais en tant que projet de démonstration, l’attaque a été un succès : quiconque peut introduire clandestinement dans un pays un ou deux conteneurs maritimes contenant des drones relativement bon marché équipés de charges explosives, les positionner à moins de 10 km d’une installation militaire, puis les diriger vers la cible à l’aide d’une connexion Internet sans fil peut semer le chaos dans l’armée de ce pays et, s’il en possède une, dans sa force de dissuasion militaire apparemment si importante. Si les Ukrainiens disposent de la technologie nécessaire pour mener une telle attaque, tout le monde en est capable. À ce stade, tout le monde s’accorde à dire qu’environ la moitié du matériel de guerre fourni au régime de Kiev finit par être vendu sur le marché mondial des armes à une grande variété d’acteurs, y compris des acteurs non étatiques tels que les cartels de la drogue mexicains. (Certaines armes antichars portatives envoyées par Trump aux Ukrainiens pendant son premier mandat ont ensuite refait surface au Mexique.) Les recettes ont été utilisées pour enrichir les fonctionnaires ukrainiens corrompus (y en a-t-il qui ne le sont pas ?). (Suite)
Cette semaine, alors que les représentants de Kiev et de Moscou se réunissaient à nouveau à Istanbul pour une réunion technique (et non une négociation) afin d’échanger des mémorandums et d’organiser l’échange de prisonniers et de corps de soldats (beaucoup de corps ukrainiens, très peu de corps russes), trois types d’attaques terroristes attribuées au régime de Kiev ont eu lieu. • Des drones FPV déployés à partir de conteneurs maritimes introduits clandestinement en Russie et pilotés à distance via le système Starlink d’Elon Musk ont détruit plusieurs avions militaires russes dans les régions de Mourmansk, Irkoutsk, Ivanovo, Ryazan et Amour. À Mourmansk, des hommes de la région ont lancé des pierres et des bâtons pour empêcher les drones FPV de décoller du fond d’un conteneur de fret, puis ont incendié l’ensemble de l’installation. Les opérateurs des drones ont réussi à endommager trois Tu-95MS/MSM et deux Tu-22M3 (bombardiers stratégiques à capacité nucléaire), tous âgés d’au moins 40 ans (bien que modernisés), ainsi qu’un avion de transport militaire An-12 qui était de toute façon prêt à être mis au rebut. À Ivanovo, d’anciens avions AWACS, tous prêts à être mis à la ferraille et certains sans moteur mais décorés pour paraître complets sur les images satellites, ont été, hum, endommagés ; tant pis pour les services de renseignement militaire occidentaux. Ces événements ont provoqué l’hyperventilation de certaines personnes qui ont discuté de la manière dont ils auraient pu déclencher une certaine clause de la doctrine nucléaire russe, ce qu’ils n’ont pas fait en raison de l’absence de la qualification « grave ». • Une tentative totalement infructueuse d’utiliser des drones et un sous-marin pour faire sauter les supports du pont du détroit de Kertch. Aucun de ces drones n’a pénétré le dispositif de protection constitué de barrières et de filets qui protège les supports du pont et n’a même pu photographier les « palets » en béton armé qui protègent les supports. La circulation sur le pont a été interrompue pendant un certain temps, puis a repris sans incident. (Suite)
Je devais passer à la radio au Royaume-Uni ce matin, mais le programme a été bouleversé et je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de lire un article sur Zero Hedge (que je consulte parfois par pur ennui) intitulé « Trump comprend-il ce qui se passe dans la guerre en Ukraine ? » [par Portfolio Armor], qui m’a amené à conclure que presque personne (du moins parmi les personnes citées dans cet article) ne comprend vraiment ce qui se passe dans la guerre en Ukraine. C’est très triste. L’article commence par citer l’intrépide leader américain, Donald Trump, tiré de sa tribune libre sur Truth Social : J’ai toujours eu de très bonnes relations avec Vladimir Poutine, mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU ! Il tue inutilement beaucoup de gens, et je ne parle pas seulement des soldats. Des missiles et des drones sont tirés sur des villes ukrainiennes, sans aucune raison. J’ai toujours dit qu’il voulait TOUTE l’Ukraine, pas seulement une partie, et peut-être que cela s’avère être vrai, mais s’il le fait, cela mènera à la chute de la Russie ! De même, le président Zelensky ne rend pas service à son pays en tenant de tels propos. Tout ce qui sort de sa bouche cause des problèmes, je n’aime pas ça, et il vaudrait mieux qu’il arrête. C’est une guerre qui n’aurait jamais commencé si j’avais été président. C’est la guerre de Zelensky, de Poutine et de Biden, pas celle de « Trump ». Je ne fais qu’aider à éteindre les grands incendies qui ont été allumés par une incompétence flagrante et par la haine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu à cet éclat en suggérant poliment que Trump était peut-être émotionnellement bouleversé. Ce n’est pas que Trump ne comprend pas, c’est qu’il n’essaie même pas. Poutine n’est pas fou. Il ne tue pas beaucoup de gens (à moins que vous ne considériez les soldats et les mercenaires ukrainiens comme des êtres humains, ce qu’il ne fait pas). Les missiles et les drones russes ont détruit des installations militaires ukrainiennes et un navire porte-conteneurs rempli d’armes (c’était vraiment un beau coup !). Détruire des installations militaires n’est pas un moyen de conquérir un territoire ; cela nécessite de l’infanterie. Les missiles et les drones détruisent les installations militaires, en particulier celles utilisées pour fabriquer des drones, car il est plus efficace de détruire les usines de drones que d’abattre les drones. Ce que dit Zelensky non seulement n’aide pas, mais cela n’a même aucune importance. Et c’est bien la guerre de Trump, car il a promis d’y mettre fin (ce qu’il aurait facilement pu faire en cessant toute aide militaire à l’Ukraine, mais il ne l’a pas fait). (Suite)
omme l’indique clairement le site web de l’OTAN, « l’OTAN est une alliance politique et militaire de pays d’Europe et d’Amérique du Nord ». Notez l’ordre des adjectifs : politique vient avant militaire. Ce n’est pas un hasard : l’OTAN n’a en effet aucune importance sur le plan militaire. Son seul succès a été de démembrer la Serbie pour créer le Kosovo. La destruction de la Libye ne peut guère être considérée comme un succès. Mais l’OTAN a certainement réussi sur le plan politique, puisqu’elle s’est considérablement agrandie. Entre l’effondrement de l’URSS et le début de l’opération militaire spéciale de la Russie dans l’ancienne Ukraine, elle a absorbé la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, l’Albanie, la Croatie, le Monténégro et la Macédoine du Nord. L’OTAN avait également l’intention d’ingérer l’Ukraine et la Géorgie, mais elle a échoué et s’est ensuite contentée de la Finlande et de la Suède, plus faciles à digérer, comme lot de consolation. L’expansion est l’une des principales fonctions de l’OTAN. Les nations nouvellement ingérées doivent former leurs armées et les équiper principalement d’armes fabriquées aux États-Unis, conformément aux normes de l’OTAN, inspirées pour l’essentiel de l’Allemagne nazie, ce qui nécessite une bureaucratie tentaculaire et gigantesque. Une autre fonction majeure de la bureaucratie de l’OTAN est de planifier et d’organiser des exercices d’entraînement au cours desquels les armées des différents membres de l’OTAN collaborent pour attaquer la Russie ou repousser une attaque russe (car il n’y a pas d’autres ennemis à envisager), sans se laisser décourager par le fait qu’attaquer la Russie serait un pur suicide et que la Russie n’a aucun intérêt à attaquer les pays membres de l’OTAN (mais qu’elle est prête à les détruire s’ils l’attaquent). Cette dernière précision entre parenthèses mérite d’être développée. Bien que l’OTAN soit censée être une organisation défensive, elle n’a en réalité jamais défendu aucun de ses membres. Elle a participé à diverses opérations offensives menées par les États-Unis (en ex-Yougoslavie, en Irak et en Afghanistan). L’article 5 de la charte de l’OTAN stipule qu’en cas d’attaque contre un membre de l’OTAN, les autres membres de l’OTAN doivent se consulter pour venir en aide au membre de l’OTAN qui souffre, mais chaque membre est libre de décider de l’aide à apporter (qui peut se limiter à lui envoyer une boîte de délicieuses sucettes). Plus important encore, il n’y a aucune disposition stipulant que si un membre de l’OTAN est attaqué, les autres membres de l’OTAN doivent se suicider volontairement en tentant de défendre ce membre. (Suite)
’interromps notre programme habituel pour vous présenter un point de vue sur les négociations directes entre la Russie et ce qui reste de la République socialiste soviétique d’Ukraine, gravement affaiblie, organisée par les bolcheviks Lénine, Staline et Khrouchtchev et à qui l’ancien bolchevik Eltsine (qui était ivre à l’époque) a inexplicablement accordé l’indépendance. Istanbul 2.0 n’est que la deuxième version d’Istanbul 1.0, avec à nouveau dans les rôles principaux l’assistant de Poutine, Medinsky, et son équipe. Cet après-midi, ils sont censés commencer à exercer leurs mâchoires contre celles d’une troupe de figurants venus de Kiev. Avant Istanbul 1.0, il y a eu Minsk 2.0, et avant cela, Minsk 1.0, et tous ces plans se sont avérés être des efforts cyniques et hypocrites visant à retarder les efforts russes pour libérer des territoires peuplés de Russes qui, pour une raison quelconque (parce qu’Eltsine était ivre à l’époque ?), se sont retrouvés du mauvais côté d’une frontière administrative de l’ère soviétique sans signification internationale. Istanbul 1.0 était un bon plan pour fédéraliser, démilitariser et dénazifier les anciennes régions ukrainiennes, mais il a été sabordé par Boris Johnson, un imbécile avec une coiffure ridicule, sur ordre de Washington. Il s’est rendu en personne à Kiev et a ordonné au régime de Kiev de se battre jusqu’au dernier Ukrainien. Et c’est exactement ce que fait le régime, avec déjà plus d’un million d’Ukrainiens morts. Ces combats n’ont pas bien tourné pour le camp ukrainien et, en conséquence, la Russie a ajouté quatre nouvelles régions (Lougansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson) — en bonne et due forme, par référendum public et conformément au droit international, quoi qu’en pensent ou en disent les autres. (Suite)
Depuis la signature supposée de l’accord supposé entre les États-Unis et les dirigeants supposés de ce qui était autrefois l’Ukraine, accordant aux États-Unis un accès total aux ressources naturelles, y compris les terres rares, présentes sur ce qui reste du territoire ukrainien, j’attendais un signal de la part d’une source officielle occidentale indiquant que quelqu’un reconnaissait à quel point cet « accord » était éphémère. Et ce signal est enfin arrivé sous la forme d’un article du Financial Times intitulé « Pourquoi l’accord de Trump sur les ressources ukrainiennes ne portera pas ses fruits avant une décennie ». Peut-être les rédacteurs du FT attendaient-ils eux aussi un signal officiel, tel que la signature de l’accord par Vladimir Zelensky, dont le mandat de président de l’Ukraine a expiré il y a un an et deux jours, mais il n’y a rien de plus officiel que cela pour le régime actuel de Kiev. Remplacez « pendant une décennie » par « jamais » pour atteindre le fond de la réalité, mais, comme M. Trump aime à le dire, « ne jamais dire jamais ». Examinons donc très brièvement ce qu’impliquerait le lancement de la production de terres rares en Ukraine. Attention, « pendant une décennie » n’est pas gravé dans le marbre. Eric Rasmussen, qui a eu une carrière riche et diversifiée à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et, surtout, qui est aujourd’hui à la retraite (les personnes à la retraite sont en général beaucoup moins susceptibles de mentir que celles qui tentent encore de conserver leur emploi), a déclaré que « cela pourrait prendre 10 à 15 ans ». Mais cela pourrait aussi prendre beaucoup plus de temps, voire ne jamais se produire. (Suite)
Aujourd’hui marque le 80e anniversaire du suicide d’Adolf Hitler. Selon des archives russes récemment rendues publiques, son cadavre, qui n’avait pas été complètement brûlé, a pu être identifié grâce à ses soins dentaires coûteux (il avait des dents horribles). C’est quelque chose qui mérite d’être célébré ! Dans un registre beaucoup moins important, aujourd’hui marque également la fin des 100 premiers jours du second mandat de Trump à la présidence. Dans la politique américaine, sans raison valable, cette période est considérée comme la fin de la « lune de miel » : une période pendant laquelle le nouveau président, bien que traditionnellement détesté par près de 50 % de l’électorat, est censé bénéficier du bénéfice du doute. Les sondages d’opinion montrent que la lune de miel ne s’est pas bien passée ; sa cote de popularité a chuté de 18% depuis son investiture. Il n’est pas non plus très populaire auprès de ses amis : après sa proposition maladroite d’annexer le Canada, 64% des Canadiens considèrent désormais Trump comme un ennemi. Une manœuvre similaire avec le Groenland a fait chuter de 52% à 20% l’opinion favorable des Danois, auxquels le Groenland appartient depuis 1039 ans, à l’égard des États-Unis. Au-delà des simples opinions, les résultats financiers de l’économie américaine n’ont pas non plus satisfait tout le monde. La croissance du PIB américain est désormais estimée à -2,5 %, tandis que le S&P 500 a chuté de 9,3 %. Tout cela fait passer le second mandat de Trump pour la pire présidence américaine depuis 70 ans. Mais ce n’est que le début des mauvaises nouvelles, car la guerre commerciale que Trump a déclarée au monde entier, qu’il a qualifiée de « jour de la libération » et qui consiste à imposer des droits de douane à tous ses partenaires commerciaux proportionnellement à leur excédent commercial avec les États-Unis, a déclenché une réaction en chaîne qui entraînera une forte inflation des prix à la consommation, une chute du dollar américain, une hausse des taux d’intérêt et des rayons vides dans les magasins. Mais il pourrait s’agir d’un simple mauvais timing. Les États-Unis enregistrent d’énormes déficits commerciaux depuis des décennies et Trump a ressenti le besoin de faire quelque chose pour y remédier — une volonté louable, même si le résultat sera inévitablement très impopulaire auprès des masses. (Suite)
Bien que le sujet de l’ancienne Ukraine ne soit plus très présent dans les médias occidentaux (il y a des préoccupations plus urgentes, telles que la guerre commerciale avec la Chine, la démondialisation rapide et l’effondrement financier imminent des États-Unis), certains efforts sont encore déployés pour parler de négociations de paix (ou de négociations de cessez-le-feu) avec l’ancienne Ukraine, comme s’il s’agissait d’une entité avec laquelle des négociations étaient possibles. J’ai moi aussi l’intention de consacrer beaucoup moins d’attention à l’Ukraine, qui monopolise depuis un peu trop longtemps l’espace médiatique, d’autant plus que la victoire de la Russie est acquise depuis près de deux ans, mais avant cela, j’aimerais expliquer à mes lecteurs pourquoi l’ancienne Ukraine n’est pas un sujet de négociation, mais un simple objet – d’abus, de dégradation et de génocide. L’appareil d’État ukrainien (fédéral et régional, puisque toutes les autorités régionales sont nommées par Kiev) est composé de quelques milliers de personnes, à commencer par Zelenski. Ces personnes travaillent sous contrat pour divers groupes criminels/mafieux qui sont eux-mêmes détenus et dirigés par un ensemble de groupes globalistes qui contrôlent une grande partie de l’UE et la moitié des États-Unis. Les familles de ces personnes ont été évacuées vers l’Occident, leurs économies sont placées dans des banques occidentales et leurs autres actifs (biens immobiliers, investissements) se trouvent également en Occident. Elles possèdent toutes un passeport occidental en plus de leur passeport ukrainien. Elles sont en mission temporaire dans l’ancienne Ukraine et ont toutes des plans d’évacuation qui peuvent être mis en œuvre à court terme.
Les gens qui ne connaissent rien à la vie réelle ont tendance à parler d’une bulle financière qui menace d’éclater, qui est sur le point d’éclater ou qui (pour les commentateurs financiers apocalyptiques) a déjà éclaté, alors prenez votre sac plein de Corned Beef et de cartouches de fusil et partez vous réfugier dans les collines. Mais ce n’est qu’une jolie petite bulle de savon, remplie d’air chaud et humide et d’arcs-en-ciel, qui s’est doucement envolée du bain moussant d’une petite fille rieuse ; n’est-ce pas ? Bien sûr, il s’agit d’une bulle financière, pas d’une bulle de savon, et cela rend la situation grave : elle pourrait transformer des multimilliardaires en simples milliardaires, et des multimillionnaires en simples millionnaires, et ainsi de suite. Cela pourrait les obliger à réduire les généreuses allocations de leurs nombreuses épouses, maîtresses et concubines, qui feraient alors la moue, bouderaient et refuseraient peut-être même de leur accorder quelques faveurs sexuelles impliquant des lanières, des fouets et autres accessoires. Et nous savons tous à quel point cela serait gênant pour quelqu’un qui a été très vilain et qui a besoin d’être puni. Peut-être ne s’agit-il pas du tout d’une bulle, mais d’un abcès purulent et hideux qui s’est propagé dans le sang et provoque une septicémie. À mesure que la septicémie s’installe, le sang commence à coaguler et à former des caillots, coupant l’apport en oxygène aux doigts, aux mains, aux bras, aux orteils, aux pieds et aux jambes, provoquant la nécrose de divers tissus et le développement de la gangrène. Des mesures vitales doivent alors être prises, notamment l’administration d’antibiotiques et l’amputation des membres gangrenés. L’ancienne secrétaire au Trésor Janet Yellen semble privilégier cette deuxième analogie ; elle a comparé les effets des droits de douane récemment introduits par Trump à « la pire blessure que l’on puisse s’infliger ». En effet, les amputations dues à une gangrène liée à une septicémie laissent des plaies chirurgicales qui peuvent être qualifiées de vilaines si le chirurgien est un charlatan incompétent. (Suite)
L’accord proposé sur les terres rares que l’administration Trump tente de négocier avec le régime de Kiev (ou « terre brute », comme l’a parfois dit Trump lui-même) a suscité beaucoup d’attention. Au départ, Zelensky a proposé que les États-Unis aident l’Ukraine à exploiter ses gisements de terres rares. Pour étayer son affirmation selon laquelle l’Ukraine recèle d’abondantes terres rares, Zelensky a présenté une carte papier de l’Ukraine sur laquelle les gisements de terres rares étaient délicatement ombrés à l’aide de crayons de couleur. Il s’est avéré que cette carte provenait d’une très ancienne étude géologique de l’époque soviétique. Les géologues russes avaient reçu l’ordre de partir à la recherche de terres rares et, ô surprise, ils en ont trouvé. Cela signifie-t-il que ces gisements sont économiquement viables ? Non, pas du tout ! Cela signifie simplement que des traces d’éléments de terres rares peuvent être trouvées dans la terre d’une région donnée à un niveau d’environ 1 partie par million, ce qui équivaut à 1 gramme de terres rares pour chaque tonne de terre ou de roche excavée, broyée, tamisée et soumise à un processus d’extraction chimique. Mais la concentration utile pourrait être bien moindre et la roche en question est dans certains cas du granite, qui n’est pas un matériau facile à broyer en une poudre fine. (Suite)