Istanbul 2.0

Les Carnets de Dimitri Orlov

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Istanbul 2.0

J’interromps notre programme habituel pour vous présenter un point de vue sur les négociations directes entre la Russie et ce qui reste de la République socialiste soviétique d’Ukraine, gravement affaiblie, organisée par les bolcheviks Lénine, Staline et Khrouchtchev et à qui l’ancien bolchevik Eltsine (qui était ivre à l’époque) a inexplicablement accordé l’indépendance.

Istanbul 2.0 n’est que la deuxième version d’Istanbul 1.0, avec à nouveau dans les rôles principaux l’assistant de Poutine, Medinsky, et son équipe. Cet après-midi, ils sont censés commencer à exercer leurs mâchoires contre celles d’une troupe de figurants venus de Kiev. Avant Istanbul 1.0, il y a eu Minsk 2.0, et avant cela, Minsk 1.0, et tous ces plans se sont avérés être des efforts cyniques et hypocrites visant à retarder les efforts russes pour libérer des territoires peuplés de Russes qui, pour une raison quelconque (parce qu’Eltsine était ivre à l’époque ?), se sont retrouvés du mauvais côté d’une frontière administrative de l’ère soviétique sans signification internationale.

Istanbul 1.0 était un bon plan pour fédéraliser, démilitariser et dénazifier les anciennes régions ukrainiennes, mais il a été sabordé par Boris Johnson, un imbécile avec une coiffure ridicule, sur ordre de Washington. Il s’est rendu en personne à Kiev et a ordonné au régime de Kiev de se battre jusqu’au dernier Ukrainien. Et c’est exactement ce que fait le régime, avec déjà plus d’un million d’Ukrainiens morts. Ces combats n’ont pas bien tourné pour le camp ukrainien et, en conséquence, la Russie a ajouté quatre nouvelles régions (Lougansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson) — en bonne et due forme, par référendum public et conformément au droit international, quoi qu’en pensent ou en disent les autres.

Nous arrivons ici à un problème que le plan Istanbul 2.0 pourrait ou non aider à résoudre. En effet, trois des quatre nouvelles régions russes sont partiellement occupées par les troupes ukrainiennes. Il incombe à la partie russe de veiller à ce que cette occupation soit temporaire : sécuriser le territoire souverain russe est un devoir sacré et ne pas le faire n’est pas une option. La Russie peut donc offrir un choix au régime de Kiev : se retirer volontairement des terres russes ou poursuivre la guerre, auquel cas ses troupes quitteront ces régions, mais dans des sacs mortuaires.

Ce n’est qu’un début. Il incombe également à la Russie d’atteindre les objectifs déclarés de l’opération militaire spéciale (SMO) dans l’ancienne Ukraine, à savoir la démilitarisation, la dénazification et la neutralité de l’ensemble du territoire. Ces exigences ont été prévues par Istanbul 1.0, mais le régime de Kiev a ensuite reçu l’ordre de ses maîtres de l’OTAN de continuer à se battre jusqu’au dernier Ukrainien. Ce qu’il a fait. Les maîtres de l’OTAN pensent maintenant qu’il est temps de suspendre les combats, de se regrouper, de se réarmer et de se réentraîner, puis de reprendre le chaos ; d’où l’insistance récente de l’Occident pour un cessez-le-feu temporaire.

Le 13 Mai 2025, Club Orlov – Traduction du ‘Sakerfrancophone


Note du Saker Francophone

Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.

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