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Qui a gagné ? Pour répondre à cette question, laissez-moi vous raconter une histoire. Certains pourraient appeler cela un « récit », mais il s’agit simplement d’une histoire. Je vous laisse décider si elle est entièrement factuelle ou quelque peu fictive (certaines personnes pointilleuses peuvent toujours relever certains détails qui ne cadrent pas avec l’ensemble), mais je vais m’efforcer de rester aussi fidèle que possible à la réalité.
Il était une fois un pays appelé Usania, qui était (en apparence) dirigé par des fous. Il y avait beaucoup d’Usaniens sensés parmi lesquels choisir, mais aucun d’entre eux ne voulait être président. Comme l’a si bien dit le grand écrivain usanien Kurt Vonnegut, « seuls les fous veulent être président ». En effet, fous ou non, les présidents n’étaient pas autorisés à diriger l’Usania, mais faisaient seulement semblant de le faire en raison d’un système appelé « chèques et impayés ». Ou quelque chose comme ça. Cela dissuadait les Usaniens sensés de se présenter à un poste aussi ridicule.
Et comme ils étaient tous fous, les présidents n’étaient, très judicieusement, pas autorisés à diriger réellement l’Usania, et cette prérogative était secrètement confiée à des personnages obscurs qui étaient tenus autant que possible à l’écart du public. Ces apparatchiks n’étaient jamais soumis à l’examen du public et ne se présentaient jamais aux élections ; par conséquent, il n’existait aucun mécanisme de contrôle permettant d’éliminer les idiots, les psychopathes et les kleptomanes de leurs rangs. Une dégénérescence totale s’ensuivit, rampante au début, puis éclatant au grand jour lorsque le monde entier fut contraint d’assister à la transformation de l’Usania, vers l’an 2020, en un chaos irréformable, ingouvernable et en proie à des conflits internes.
À cette époque, l’Usania était à court de fous qui voulaient devenir président, et ils ont donc « élu » (façon de parler, car l’Usania n’a jamais vraiment été une démocratie) un vieil homme sénile nommé Joe qui n’avait jamais travaillé de sa vie (hanter les couloirs du Congrès ne compte pas) et qui a titubé pendant quatre ans en tant que soi-disant fou en chef, essayant de serrer la main de fantômes, reniflant et mordant les gens et passant le plus clair de son temps à se cacher pendant que des apparatchiks falsifiaient sa signature sur d’innombrables documents officiels, y compris ceux qui les graciaient de toute infraction, réelle ou imaginaire, qu’ils avaient commise ou non, ou qu’ils envisageaient peut-être de commettre.
Lorsque le moment de l’« élection » est arrivé et que l’incapacité de Joe est devenue flagrante, il a été remplacé à la hâte par une femme indienne mentalement retardée dont les qualifications pour cette haute fonction se résumaient à son absence de testicules et à sa peau foncée à la mode — cela et son rire dément, qui la qualifiait effectivement de folle. Sa faiblesse d’esprit étant devenue un sujet de discussion publique, elle a perdu les « élections » au profit d’un véritable fou : un bouffon narcissique et grandiloquent nommé Donald, qui avait déjà tenté de devenir le fou en chef, avec des conséquences désastreuses, mais qui s’est présenté pour en redemander. Ses qualifications pour diriger comprenaient son expérience dans la fraude immobilière, l’organisation d’établissements de jeux d’argent, l’organisation de concours pour femmes aux gros seins et aux dents bien visibles et de faux combats de catch, ainsi que le rôle principal dans des émissions de téléréalité avec beaucoup de pions à qui il pouvait dire « Vous êtes viré ! » chaque fois que l’un d’eux faisait une erreur.
Le 2 Juillet 2025, Club Orlov – Traduction du Sakerfrancophone
Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.