• Parmi les signatures régulières que nous affectionnons et auxquelles nous prêtons grande attention sur le net, il y a celle du russe Dimitri Orlov. • Il est le créateur d’une forme de pensée que l’on pourrait désigner comme une “science de circonstance”, une “science” suscitée par les circonstances même que nous traversons et que nous décrivons et désignons nous-mêmes comme la Grande Crise de l’Effondrement du Système (GCES) : la “collapsologie”, ou “science de l’effondrement”. • Nous pensons que suivre régulièrement ses écrits est d’un intérêt qui rencontre complètement l’orientation de dedefensa.org : cela peut être fait grâce à nos excellents rapports avec Le Sakerfrancophone, qui reprend systématiquement les textes d’Orlov (en général deux par semaine) et les traduit en français. • Avec l’accord du Sakerfrancophone, que nous remercions bien chaleureusement, nous allons donc reprendre les textes d’Orlov dans cette rubrique propre intitulée “Le monde d’Orlov”. • Son fonctionnement est régi par les mêmes règles que celui d’Ouverture Libre mais cette rubrique a désormais une place structurelle dans dedefensa.org. • Le premier texte, une interview d’Orlov par Le Sakerfrancophone du 15 juin 2016, à l’occasion de la sortie en français du livre d’Orlov (Les cinq stades de l’effondrement aux éditions Le retour aux Sources) sert parfaitement de présentation de cet auteur.
La semaine dernière, des milliers de téléavertisseurs ont explosé au Liban, mutilant des centaines de personnes et en tuant des dizaines d’autres. Il s’agissait d’une attaque terroriste à grande échelle visant les membres du Hezbollah – le Parti de Dieu, un parti islamiste chiite libanais – tout en épargnant les médecins travaillant dans les hôpitaux libanais, qui avaient été avertis de rendre leurs téléavertisseurs à l’avance par des parties encore inconnues. Les téléavertisseurs qui ont explosé contenaient des piles contenant une petite quantité de tétranitrate de pentaérythritol, ou PETN, un explosif puissant, qui était incorporé dans le processus de fabrication des piles. Le PETN est une poudre non volatile et est très difficile à détecter en petites quantités, surtout s’il est encapsulé dans le corps en plastique d’une pile.
(Suite)
Ceci vient de tomber : https://sledcom.ru/news/item/1915443
« Le Comité d’enquête de la Fédération de Russie a identifié toutes les personnes impliquées dans la mort de Russell Bentley et les circonstances des crimes commis. La Direction principale des enquêtes militaires du Comité d’enquête de la Fédération de Russie a achevé l’instruction de l’affaire criminelle contre les militaires des forces armées de la Fédération de Russie Vitaly Vansyatsky, Vladislav Agaltsev, Vladimir Bazhin et Andrei Iordan. Selon le rôle de chacun, ils sont accusés d’avoir commis en groupe des actes dépassant manifestement le cadre de leur autorité, d’avoir fait usage de violence physique et de torture ayant entraîné la mort de la victime par négligence, ainsi que d’avoir dissimulé un crime particulièrement grave en déplaçant la dépouille du défunt vers un autre lieu (partie 5 de l’article 286 du code pénal de la Fédération de Russie, paragraphe « a » de la partie 2 de l’article 244 du code pénal de la Fédération de Russie, partie 4 de l’article 33 et partie 2 de l’article 316 du code pénal de la Fédération de Russie).
» Selon l’enquête, le 8 avril 2024, dans la ville de Donetsk, les militaires Vansyatsky, Agaltsev et Iordanov ont utilisé la violence physique et la torture contre lui, entraînant sa mort. Le même jour, Vansyatsky et Agaltsev ont fait exploser avec un bloc de TNT une voiture VAZ 2115 dans laquelle se trouvait son corps. Le 9 avril 2024, sur les instructions de Vansyatsky, un militaire de la même unité, Bazhin, a dissimulé un crime particulièrement grave en déplaçant les restes de Bentley de la scène de crime.
» Les accusés sont actuellement en train de se familiariser avec les éléments du dossier pénal. Par la suite, l’acte d’accusation sera soumis à approbation et envoyé au tribunal.»
La version des faits la plus logique est la suivante : “Bentley a été arrêté alors qu’il filmait les conséquences d’un bombardement ukrainien sur une unité militaire et a été pris pour un espion”.
(Suite)
C’est un paradoxe évident qui, d’une manière ou d’une autre, passe largement inaperçu. Les États-Unis dépensent plus pour leur armée que les neuf pays suivants réunis, soit près de 40 % de ce que le monde entier dépense pour son armée.
Et ce qu’ils obtiennent pour tout cet argent est tout simplement effroyablement mauvais :
La liste est encore longue, mais ces cinq points devraient suffire à vous faire comprendre que quelque chose ne va pas du tout : l’argent dépensé pour l’armée américaine est, de toute évidence, mal dépensé. En outre, la situation financière des États-Unis est aujourd’hui une triste plaisanterie : les paiements d’intérêts sur la dette fédérale dépassent les dépenses de défense et le déficit du budget fédéral s’apprête à dépasser les 2 000 milliards de dollars par an. Aux dernières nouvelles, la dette fédérale américaine s’élevait à environ 35 300 milliards de dollars et augmentait d’environ 4 000 milliards de dollars par an. Les intérêts sur cette dette s’élevaient à 1 100 milliards de dollars par an (3 milliards de dollars par jour). Les paiements d’intérêts sont à peu près le double de ce qu’ils étaient il y a quelques années et ne peuvent qu’augmenter.
(Suite)
L’époque intéressante dans laquelle nous vivons devient de plus en plus intéressante. À l’heure actuelle, il devient difficile de trouver en Occident un expert quelconque qui ne pense pas que la guerre de l’Ukraine contre ses propres Russes, et maintenant contre la Russie elle-même, est une cause perdue. « Pourquoi donner encore plus d’argent et d’armes à un camp qui a déjà été vaincu ? », demandent-ils, avant d’écouter attentivement l’écho étouffé qu’ils reçoivent en réponse. Voyez-vous, les politiciens occidentaux qui ont donné plus de cent milliards de dollars à la cause ukrainienne ne peuvent pas se permettre de perdre la face, ce qui se produirait inévitablement s’ils admettaient ouvertement que la cause est perdue.
Laissons-les couver et mariner dans leur propre jus empoisonné aussi longtemps qu’ils le souhaitent ; nous, en revanche, sommes prêts à tirer certaines conclusions sur l’issue la plus probable pour les anciens territoires ukrainiens une fois que le régime de Kiev aura cessé de résister et se sera effondré. Ces conclusions n’ont pas besoin d’être fondées sur des présupposés idéologiques, des opinions politiques ou des vœux pieux : il suffit de regarder les chiffres.
Au début de l’opération militaire spéciale (OMS) de la Russie en Ukraine, en février 2022, une mauvaise surprise est survenue. Il s’est avéré que les Ukrainiens (en tant que société, et non en tant qu’individus vivant sur ce territoire) ne se sentent pas membres d’un peuple unique et fraternel avec les Russes. En outre, plus de la moitié de cette population a été amenée à rêver de la victoire sur la Russie (sur la base d’informations vraiment ridiculement inexactes), alors que l’on pensait initialement que des idées aussi idiotes pouvaient être entretenues par cinq à dix mille nazis au cerveau endommagé (en raison d’une carence en iode) originaires d’Ukraine de l’Ouest. Apparemment, trente années passées dans le désert de l’« indépendance ukrainienne » et l’aide abondante des ONG américaines avaient induit un tel degré de dégradation mentale que des centaines de milliers d’Ukrainiens marcheraient volontiers vers une mort certaine des mains de l’armée de terre, de la marine et de la force aérienne russes.
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Au cas où cela vous aurait échappé, les États-Unis ne sont pas une démocratie. Une étude de l’université de Princeton menée par Gilens et Page a effectué une analyse de régression sur plus d’un millier de décisions de politique publique, et a déterminé que l’effet de l’opinion publique sur la politique publique est nul. C’est exact, nul. La façon dont vous votez n’a pas d’importance, elle n’affecte pas le résultat de façon mesurable. Par extension, cela vaut également pour les manifestations, l’organisation, le fait de s’asperger d’essence et de s’immoler par le feu sur les marches du Sénat américain, ou toute autre activité que vous pourriez entreprendre. Cela n’influencera en rien les détenteurs du pouvoir.
Mon billet précédent a donné lieu à plusieurs versions de la même question : Mais qui est vraiment aux commandes ? Qui sont les marionnettistes ? Ce billet a été publié pour la première fois le mardi 13 mai 2014 sur https://cluborlov.blogspot.com. Il devrait répondre à cette question. Les marionnettistes ne sont pas des humains mais des sacs d’argent.
Cette relation est la suivante : le soutien du public à une question donnée peut varier de 0 % à 100 % ; la probabilité que la politique publique suive reste bloquée à 30 %. Peu importe que vous votiez ou non, vous gaspillez votre vote de toute façon. Ou, si cela vous rassure, il est gaspillé pour vous.
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Les esprits curieux veulent savoir : Pourquoi les Ukrainiens ont-ils attaqué la région russe de Koursk, ouvrant ainsi un nouveau front septentrional qui était jusqu’à présent essentiellement pacifique ? L’opération était sans espoir, étant donné que les Ukrainiens perdaient déjà le contrôle de leurs derniers bastions dans d’autres parties de ce qui est aujourd’hui le territoire russe, et qu’ils risquent maintenant d’en perdre encore beaucoup plus. Qui plus est, pour organiser cette invasion sans espoir, les Ukrainiens ont dû retirer leurs meilleures troupes restantes du front oriental, l’affaiblissant à un point tel que les troupes russes avancent plus vite que jamais.
Qui plus est, en attaquant carrément une région pacifique et relativement sans défense qui est sous contrôle russe depuis le 2 septembre 1943 – date à laquelle l’Armée rouge a chassé les nazis d’Hitler – et en le faisant avec des nazis ukrainiens et des membres de l’OTAN parfois appelés à tort « mercenaires », tous joyeusement affublés d’insignes nazis, ils sont parvenus à rouvrir une boîte de Pandore qui était restée fermée pendant 80 ans. Des tas d’hommes russes sont désormais persuadés qu’il est temps de donner au monde une nouvelle leçon sur le sujet : “ne jamais envahir la Russie” et ils se présentent au bureau de recrutement le plus proche. Cette nouvelle vague de volontaires, dont le nombre avoisine les 1 500 par jour, est différente de la précédente, qui voulait simplement aider ses frères du Donbass, ou des réservistes qui ont été appelés au service actif. Ceux-ci veulent réellement aller botter le cul des nazis jusqu’à Jupiter. Tous ceux qui ont sympathisé avec les nazis ukrainiens devraient être très nerveux, car les Russes vont sans aucun doute chercher des moyens cinétiques pour leur expliquer l’erreur de leur comportement.
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e m’en tiens à mon vieux dicton : « Les États-Unis ne sont pas une démocratie et peu importe qui est président ». Les États-Unis se décrépitent à un rythme tout à fait acceptable (pour la majorité mondiale qui en a assez de leur « hégémonie »). Les grandes nations hégémoniques ont besoin de deux ingrédients pour rester hégémoniques : la suprématie économique et la suprématie militaire.
Dans le cas des États-Unis, tout le monde était obligé d’utiliser le dollar américain dans les échanges commerciaux, en particulier le commerce du pétrole dont les États-Unis ont pu tirer un profit considérable en imprimant simplement de la monnaie, sous peine de se faire tuer comme Saddam ou Khaddafi. En fait, cela se résumait à « Payez-nous ou nous vous tuerons ». Comment cette suprématie se porte-t-elle aujourd’hui ?
Examinons d’abord le pouvoir économique. Si vous examinez (très brièvement) le budget fédéral américain, vous constaterez qu’un tiers de celui-ci est emprunté pour exister et, lorsque j’ai vérifié il y a quelques mois, les États-Unis étaient contraints de continuer à emprunter 1000 milliards de dollars tous les trois mois ; ce genre de chose n’a pas tendance à durer longtemps.
Entre-temps, une réunion des BRICS à Kazan en octobre devrait déboucher sur un plan de remplacement du dollar américain pour le commerce international et, en préparation de cet événement, l’or a atteint 2550 dollars l’once pour la première fois de son histoire et les investisseurs internationaux commencent à se débarrasser des bons du Trésor américain et hésitent à en acheter d’autres. Jusqu’à présent, 49 pays ont déposé une demande d’adhésion aux BRICS ; vous voyez, très peu de pays peuvent se permettre d’être exclus du commerce international une fois que le dollar aura disparu.
(Suite)
Alors que le monde entier commençait à oublier béatement l’existence de l’État failli misérable, anciennement connu sous le nom d’Ukraine, celui-ci nous a rappelé son existence en attaquant la région de Koursk, en Russie, dont elle est frontalière. Plus d’un millier de soldats ukrainiens, dont beaucoup appartiennent à des formations nazies ayant fait leurs preuves au combat et dont beaucoup se sont retirés de certaines parties du front existant de 1 000 km, le long duquel la partie ukrainienne est actuellement en train de battre méthodiquement en retraite, ont été équipés des chars et de l’artillerie restants, pour la plupart fournis par l’Occident à ce stade, et ont reçu l’ordre d’attaquer une partie du territoire russe défendue faiblement et auparavant paisible, dans le cadre d’une attaque de type terroriste. Quelques mercenaires polonais et français et quelques égorgeurs géorgiens bien connus ont également été repérés.
Au cours des deux jours suivants, ils ont perdu la plupart de leurs blindés et de leur artillerie ainsi qu’un bon tiers de leurs hommes, leurs voies de réapprovisionnement ont été coupées et ils sont maintenant bloqués et sur le point d’être détruits par des troupes russes fraîches qui ont été dépêchées en urgence à la frontière ukrainienne. Mais l’armée ukrainienne perd actuellement environ 2 000 hommes par jour, souvent à cause de bombardements de précision (les bombes de l’aviation russe, dont un très grand nombre a été stocké à l’époque soviétique, ont récemment été dotées d’ailes courtes et de systèmes de guidage de précision), de sorte que le fiasco de Koursk n’est qu’un simple incident dans les statistiques. Par contre, le fait de retirer les nazis du front existant risque de le faire s’effondrer encore plus rapidement.
Depuis ce matin, la Russie a instauré un régime d’exception anti-terroriste à Koursk et dans deux régions voisines, ce qui permettra aux autorités de s’affranchir de certaines subtilités juridiques dans la gestion de l’incursion. Bien que les dommages causés par ces attaques aient été assez limités, la télévision d’État russe a produit des rapports détaillés et accablants à ce sujet.
En particulier, un correspondant militaire très respecté, Yevgeny Poddubny, a subi de graves brûlures lorsqu’un drone kamikaze ukrainien a percuté la voiture qu’il conduisait (les opérateurs de drones ukrainiens ciblent spécifiquement les journalistes). Plusieurs milliers de civils ont dû être évacués des régions frontalières (les Ukrainiens leur ont tiré dessus alors qu’ils fuyaient), reçoivent de l’aide et sont hébergés ailleurs. Nombre d’entre eux ont dû laisser derrière eux leurs animaux de compagnie et leur bétail – un aspect qui semble avoir mis en colère les téléspectateurs russes plus que toute autre chose.
(Suite)
Une étrange série d’événements s’est récemment produite dans le monde de la diplomatie : les gouvernements de divers pays islamiques ont convoqué les ambassadeurs français afin de leur faire part de leur indignation face à la profanation du grand prophète islamique Issa (alias Jésus) lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Les organisateurs ont en effet jugé bon de présenter un tableau épouvantable imitant le classique de Léonard de Vinci, La Cène, avec une grosse lesbienne à la place de Jésus et une bande hétéroclite de travestis à la place des apôtres, le tout se délectant d’une perversité maximale. Les dirigeants des nations chrétiennes orthodoxes n’ont pas suivi, adhérant peut-être au dicton d’Issa :
« Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, et qu’ils ne reviennent sur leurs pas et ne vous déchirent ». (Matthieu 7:6)
Nous pouvons être sûrs que les organisateurs des Jeux olympiques n’ont pas cherché à dégoûter au maximum tout le monde ; ils voulaient impressionner et inspirer. Les Olympiades trouvent leur origine dans des festivals organisés pour plaire et impressionner les dieux du Mont Olympe – une quête du divin. Mais c’est un signe d’incompétence extrême lorsque les tentatives d’un artiste pour représenter des anges finissent par ressembler à des démons mal dessinés. De plus, pour dessiner des anges de manière convaincante, il faut être capable de les sentir (pas nécessairement de les voir ou, plus probablement, de les halluciner), c’est-à-dire qu’il doit y avoir une étincelle d’inspiration divine (comme ce fut clairement le cas pour De Vinci, sinon son chef-d’œuvre n’aurait pas été vénéré pendant cinq siècles et quart). En l’absence de toute trace d’inspiration divine, un artiste serait bien inspiré de s’en tenir à dessiner des démons.
(suite)
Les Américains se plaignent souvent que les Russes ne sourient pas autant qu’ils le souhaiteraient. En retour, les Russes ont tendance à penser que les Américains sourient souvent sans raison – comme le font souvent les idiots. Les Russes sourient pour une bonne raison : lorsqu’ils regardent un bon ami après une longue absence, lorsqu’ils regardent leur téléphone et constatent qu’une somme importante a atterri sur leur compte en banque, lorsqu’ils regardent des aigles copuler en plein vol… Je ne parle pas d’une sorte de sourire idiot aux dents nues, comme celui que l’on voit sur les photos officielles des fonctionnaires américains. Un simple soulèvement des coins de la bouche de 2,5±0,5 mm suffit, car tout autre geste pourrait entraîner une réprimande automatique : “Pourquoi souris-tu, idiot ?” (« Чё лыбишься, мудак ? »).
Compte tenu de tout cela, les Russes ont souri plus que d’habitude ces derniers temps, et ce pour d’excellentes raisons. Les choses vont très bien en Russie, mais comme j’écris ceci en anglais, et non en russe, et que peu de gens en dehors de la Russie sont au courant de ce qui se passe en Russie, je vais passer outre. Pour les quelques Russes qui prêtent attention aux nouvelles étrangères (la Russie est un pays fascinant à l’infini, ce qui laisse peu de temps libre à la plupart des gens pour ce genre d’activités), les nouvelles leur fournissent un flux constant de raisons de sourire. En voici trois, petites et grandes, choisies au hasard.
1) L’Ukraine a décidé d’imposer des sanctions à la grande compagnie pétrolière russe Lukoil, réduisant ainsi son accès au pétrole russe. Étant donné que l’Ukraine n’a plus beaucoup de capacités de raffinage, cela ne semble pas être un gros problème. En fait, la seule raffinerie qui lui reste est Krememchugsky NPZ, qui appartient à Igor Kolomoisky, l’ancien ami oligarque de Vladimir Zelensky, qui l’a lancé dans la politique et qui est aujourd’hui en prison. Même Kremenchugsky ne fonctionne qu’à 16 % de sa capacité nominale, produisant quelque 3 millions de tonnes (5 millions de barils) par an.
(Suite)
Depuis le débat présidentiel du 27 juin 2024, au cours duquel il est apparu clairement que Joe Biden n’est pas compos mentis, et qu’il l’est probablement depuis un certain temps (si ce n’est depuis le début de son mandat), il est également apparu clairement qu’il n’y avait qu’un seul moyen pour lui de remporter un second mandat : tuer Trump. Hier encore, le samedi 13 juillet, lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie, une balle a effleuré l’oreille de Trump, tandis que d’autres balles ont tué un participant au meeting et en ont blessé un autre. L’assassin en puissance a été abattu sur le champ par les services secrets ; s’il ne l’avait pas été, un Jack Ruby aurait dû l’achever plus tard.
Cette façon d’abattre les présidents est très traditionnelle en Amérique et, comme le clan Biden est incapable d’inventer quoi que ce soit de nouveau, c’est ainsi que les choses devaient se passer. Le clan Biden (qui, bien sûr, nie toute responsabilité) mérite désormais d’être appelé The Gang that Couldn’t Shoot Straight (le gang qui ne pouvait pas tirer droit). Certains se sont empressés de répondre par une boutade évidente : le tireur visait Trump mais a touché Biden. Trump n’est plus seulement favori pour gagner, il est aussi un martyr et, comme si cela ne suffisait pas, un combattant, brandissant avec défi son poing en l’air alors que les services secrets s’efforçaient tardivement de le mettre au sol.
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L’expression “État profond” s’est imposée dans le langage politique en dépit du fait qu’elle n’a aucun sens.
• Il ne peut pas être qualifié de “profond” une fois que tout le monde sait qu’il existe ; et le fait qu’il existe est évident si l’on considère que Joe Biden n’a jamais pu être en charge de quoi que ce soit, et encore moins de son propre cerveau, depuis qu’il a été en quelque sorte élu président. Pas plus tard qu’hier, nous avons appris qu’il se prenait pour une femme noire et qu’il était donc fier d’avoir servi sous un président noir. De toute évidence, c’est quelqu’un d’autre qui est aux commandes, et ce fait flotte juste à la surface, pas quelque part en profondeur.
• Il ne s’agit pas d’un État, car les États sont dirigés par des personnes publiques qui sont parfois même choisies dans le cadre d’une élection nationale. Ce n’est pas le cas aux États-Unis, où la décision est prise par un minuscule contingent au sein d’un “swing state” (mais en réalité par des machinations politiques qui se déroulent en coulisses). Ce n’est pas non plus le cas dans la plupart des pays de l’UE, où les dirigeants sont choisis à l’issue de machinations parlementaires tout aussi opaques. Mais quelle que soit la manière dont ces fonctionnaires sont choisis (par l’État profond, sans aucun doute !), ils sont publics et leurs positions sont officielles, et c’est ce qui fait d’un État un État et non une sorte d’organisation mafieuse louche. Les extraterrestres qui arrivent demandent généralement : “Conduisez-moi à votre chef !”. Si la réponse est “Eh bien, nous pourrions vous amener à Joe Biden, mais son cerveau est en panne, ce qui lui fait croire qu’il est une femme noire, et au-delà de cela, nous ne savons pas vraiment qui est notre chef ou nos chefs”, alors les extraterrestres seront certainement vexés. Comme nous devrions l’être.
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Une règle historique pratique : lorsque les coûts du service de la dette d’un empire puissant dépassent ses dépenses de défense, l’empire puissant touche à sa fin. Jusqu’à présent, cette règle a été valable pour les empires ottoman, russe et britannique ; l’empire américain est en train de la mettre à l’épreuve. Le Congressional Budget Office (bureau du budget du Congrès) a constaté que le gouvernement fédéral a dépensé davantage pour payer les intérêts de la dette nationale que pour l’armée au cours de l’année fiscale 2024. Les dépenses de défense des États-Unis s’élèvent à plus de 1 000 milliards de dollars par an, et le service de la dette sera encore plus élevé.
Selon le CBO, la dette fédérale américaine va encore augmenter de près de 2 000 milliards de dollars et dépasser le chiffre véritablement gargantuesque de 36 000 milliards de dollars. Un flux constant de milliards envoyés pour soutenir des projets impériaux défaillants dans l’ancienne Ukraine, en Palestine temporairement occupée par Israël et dans la province chinoise de Taïwan contribue à ce gonflement sans fin de la dette.
Pendant ce temps, alors que le monde se détourne progressivement mais sûrement du dollar américain, le processus d’exportation de l’inflation s’est arrêté, ce qui signifie que l’inflation en dollars restera obstinément supérieure à 3 %, obligeant ainsi les États-Unis à continuer d’emprunter à des taux d’intérêt de plus en plus élevés. Le point de basculement vers la faillite nationale et le passage à un état failli approche à grands pas.
Un point d’inflexion sera atteint lorsque les pays asiatiques, dont la Chine, qui détiennent d’énormes quantités de dette américaine sous forme de bons du Trésor américain, réagiront à la détérioration des relations politiques avec les États-Unis en se débarrassant de ces bons du Trésor américain sur le marché libre. Qui va précipiter ce désastre en devenir ? Le gouvernement américain lui-même ! Les sanctions et les droits de douane sont les outils préférés de l’Amérique, qui ne sait tout simplement pas comment s’arrêter. La boucle de rétroaction négative qui devrait exister entre l’imposition de sanctions et de droits de douane par les États-Unis et la vente par les pays sanctionnés de leurs avoirs en dette américaine n’existe tout simplement pas. Au lieu de cela, à chaque inflexion, le gouvernement américain réagit en creusant de plus en plus rapidement sa propre tombe financière.
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Guerre et châtiment” n’est pas seulement un grand roman du grand auteur russe Tolstoïevski, c’est aussi la politique étrangère de la Russie. Supposons que vous déclenchiez une guerre à la frontière de la Russie dans l’espoir de la détruire – et que vous la perdiez. Que pensez-vous qu’il vous arrivera ensuite ? La paix ? Non, vous serez puni.
À des fins didactiques, cette punition peut être divisée en cinq catégories : financière, économique, politique, sociale et culturelle :
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En posant cette question à des prisonniers de guerre ukrainiens travaillant sur des chantiers de construction dans l’actuelle ville russe de Marioupol (qui porte le nom de Marie-Madeleine), les réponses qu’ils ont données sont des plus surprenantes. Elles n’ont rien à voir avec le nationalisme, l’identité nationale ou la langue (la plupart des Ukrainiens parlent bien le russe et mal ou pas du tout l’ukrainien). Elles n’ont rien à voir avec la démocratie ou le désir de faire partie de l’Occident. Ils se battent plutôt par peur.
La peur la plus évidente qui pousse les Ukrainiens à se battre est la peur d’être maltraités par les leurs s’ils ne se battent pas. Derrière chaque groupe de recrues se trouve un certain nombre de volontaires ayant subi un lavage de cerveau idéologique et prêts à les abattre s’ils battent en retraite ou tentent de se rendre.
Il existe également un type de peur moins évident. Les Ukrainiens ont peur de la façon dont les Russes font les choses :
(Suite)
Il y a deux jours, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à la Bourse de Moscou, également connue sous le nom de MOEX, dans le but de l’empêcher d’effectuer des transactions en euros et en dollars.
La raison hypocrite de ces nouvelles sanctions est d’empêcher la Russie de financer son opération militaire spéciale de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine, qui ne nécessite ni dollars ni euros.
La nouvelle a fait grimper le rouble russe. Les employés du MOEX ont été surpris (n’étaient-ils pas déjà soumis à des sanctions américaines ?), puis ils se sont tranquillement remis au travail. Qu’est-ce que c’est que cette entité américaine d’ailleurs ?
Oh, oui, la Russie fait encore un peu de commerce avec ce pays, générant un excédent commercial de plus d’un quart de milliard par mois. Voyons si les États-Unis essaient d’obtenir ce montant en roubles, sans violer leurs propres sanctions ! Une partie de cet argent sert à payer les pastilles d’uranium enrichi que les États-Unis n’ont jamais appris à fabriquer efficacement et qui permettent d’allumer la lumière aux États-Unis, ne serait-ce pas une honte ?
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Félicitations, Américains ! Votre choix pour le « leader du monde libre » se porte sur un vieil idiot sénile dont le fils est toxicomane et qui a volé des millions de dollars à l’État via l’Ukraine, la Chine et, qui sait, une foule d’autres pays qui n’ont pas encore été nommés, et sur un autre vieil idiot, non pas sénile mais désormais condamné pour avoir demandé à son avocat (qui est, soit dit en passant, un voleur qui s’est auto-confessé) de donner un peu d’argent à une star du porno pour qu’elle ferme sa sale gueule après avoir eu des relations sexuelles avec ledit vieil idiot (elle ne s’est d’ailleurs pas tue) et – c’est là le véritable crime – d’avoir demandé à son personnel de qualifier le paiement à son avocat de « frais de justice » plutôt que de « dépenses de campagne politique ». En attendant, ce dont l’Amérique a vraiment besoin, c’est de quelqu’un qui soit prêt à faire ce qui est vraiment héroïque : se déshabiller, se barbouiller de la tête aux pieds avec ses propres excréments, se rouler dans des plumes de poulet fraîchement plumées et courir dans les rues de Washington en criant « Je suis votre président ! ». Je pense qu’à ce stade, la plupart des Américains seraient d’accord avec lui parce qu’il ferait l’affaire.
Pendant ce temps, à l’insu de tous, la loi martiale a été imposée au pays de la liberté. Scott Ritter, un blogueur populaire dont le curriculum vitae comprend de longues périodes en tant que marine américain, agent de la CIA et inspecteur en désarmement des Nations unies, s’est vu retirer son passeport, sur ordre du département d’État américain, alors qu’il tentait de se rendre à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour assister au Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Il a ensuite exprimé son opinion selon laquelle le monde est à deux doigts d’une catastrophe nucléaire et que la stratégie des États-Unis pour provoquer une telle catastrophe consiste à infliger un maximum de dommages au reste du monde – amis, alliés, ennemis, tout le monde ! – afin de rester le proverbial dernier homme debout. Larry Johnson, ancien analyste de la CIA, est intervenu avec une vidéo très alarmante dans laquelle il commente les dernières déclarations de Ryabkov et Lavrov du ministère russe des affaires étrangères et appelle ses compatriotes à exiger de leurs députés qu’ils désamorcent la situation. Bien sûr, Larry, écrivez à vos députés ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé ? Plus important encore, Larry avait l’air inquiet, donc il sait peut-être quelque chose : les “malades washingtoniens qui se prennent pour des médecins” sont peut-être en train de préparer quelque chose.
(Suite)
Aujourd’hui, même les ampoules les plus sombres du monde de la politique, du journalisme et des groupes de réflexion américains et européens ont compris que le projet ukrainien est aussi mort qu’un piquet de clôture. Et pourtant, les journalistes doivent remplir l’espace avec du verbiage afin de passer des publicités, les groupes de réflexion doivent prétendre que leurs groupes de réflexion ont encore du jus d’esprit magique à vendre et, surtout, les politiciens doivent trouver un moyen de se faire réélire, ou du moins de ne pas se faire jeter au sol et frapper dans les côtes, de manière répétée et de droite comme de gauche, par leurs électeurs sans cesse frustrés et exaspérés.
Comment peuvent-ils compenser le résultat infiniment triste de l’injection sans fin d’argent et d’armes dans le régime stupidement corrompu de Kiev ? À l’heure actuelle, l’Ukraine n’a plus d’industrie, une armée en grande partie détruite et un système politique composé d’un seul parti appelé « Serviteur du peuple », éponyme de la sitcom dans laquelle l’ancien président ukrainien Vladimir Zelenski a joué avant de devenir président. Mais sa carrière d’acteur est terminée depuis longtemps, tout comme sa carrière politique, maintenant que son mandat présidentiel de cinq ans s’est achevé le 20 mai de cette année. Il n’est plus qu’un squatteur du bureau présidentiel.
L’Ukraine est en faillite. Il lui manque environ la moitié de sa population, qui a désormais décidé d’être russe ou s’est dispersée en Europe. Son réseau énergétique a peu de chances de survivre à l’hiver prochain. La plupart de ses hommes en âge de servir dans l’armée sont morts. Le pays est un cadavre en décomposition et il est désormais infesté de vers : une sous-culture florissante de personnes qui fournissent des informations stratégiquement importantes aux Russes dans le but de s’attirer leurs bonnes grâces.
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À la fin du mois d’avril, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté une loi qui, si elle est mise en œuvre, permettra à Joe Biden (ou à tout autre candidat qui viendra chauffer son siège) de confisquer les avoirs gelés de l’État russe et de les remettre au régime de Kiev. Ces avoirs représentent environ 7 à 8 milliards de dollars, ce qui est loin d’être suffisant pour acheter à chacun des nombreux hommes de main de Zelenski un appartement avec vue sur la mer à Miami, mais leur confiscation créerait un très mauvais précédent. Auparavant, les seuls cas où les avoirs d’un autre État pouvaient être confisqués étaient les cas de capitulation de cet État à la suite de la perte d’une guerre. Mais les États-Unis et le reste de l’OTAN nient farouchement être en guerre avec la Russie (une guerre par procuration qui utilise les Ukrainiens comme chair à canon – peut-être – ce mot « procuration » faisant la différence entre la vie et la mort pour l’Occident).
Si les 7 à 8 milliards de dollars ne représentent pas grand-chose et peuvent être considérés comme un peu de charité russe pour des Américains de plus en plus fauchés (les États-Unis ont un déficit commercial avec la Russie d’environ 10 milliards de dollars par an, ce qui est aussi une sorte de charité), le signal que ce texte législatif a envoyé à l’Union européenne est que ses maîtres et commandants d’outre-mer aimeraient qu’elle suive le mouvement. Or, il se trouve qu’Euroclear, dont le siège est en Belgique, est en possession de quelque 300 milliards de dollars d’actifs russes gelés et que s’emparer d’une telle somme serait certainement perçu à Moscou comme une déclaration de guerre, ce qui se termine généralement mal pour les Européens : La cavalerie russe à Paris, les chars russes à Berlin… et qui sait ce que les Russes vont inventer cette fois-ci.
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La question “D’où venez-vous ?” est plutôt évidente et il est utile, au cours d’une conversation, de pouvoir y répondre facilement. C’est du moins ce que j’ai constaté au cours de mes nombreux voyages. Heureusement, j’ai une réponse facile : Je viens de St. Leninsburg. Mais ce n’est pas forcément la bonne réponse dans toutes les situations. Par exemple, lorsqu’un plouc pas trop sympathique lève les yeux sur moi et me demande : “Tu n’es pas d’ici, n’est-ce pas, mon gars ?” La bonne réponse est : “Bien sûr que non, je viens de là-bas, du comté de Jackson.” “Tout là-bas, dans le comté de Jackson…”, répond le redneck, étonné : “C’est comment là-bas ?”.
Mis à part les bons vieux garçons de la campagne, lorsqu’on converse poliment avec des personnes érudites et cultivées, il est bien plus utile de pouvoir lâcher un ou deux toponymes célèbres et légendaires pour indiquer que l’on est une personne au patrimoine et à la descendance considérables. Je suis de St. Leninsburg !
Mais d’où viennent les Juifs ?
Analysons un échantillon représentatif : Tony Blinken, le secrétaire d’État américain. Il a grandi à Yonkers, et sa page Wikipédia affirme que ses ancêtres sont hongrois et polonais, mais il a également déclaré que sa famille venait d’Ukraine, qui faisait partie depuis des temps immémoriaux de l’Empire russe, puis de l’Union soviétique, ce qui fait automatiquement de notre Blinky-pooh un espion russe. Génial ! Wikipédia mentionne également un de ses arrière-grands-pères qui était un écrivain yiddish. Le yiddish étant un dialecte allemand, l’intrigue se corse : des Juifs hongrois, polonais et russes vivent en Russie, parlent un dialecte allemand et l’écrivent en utilisant l’alphabet hébreu. Oh, et Blinky-pooh ne vit plus à Yonkers non plus ; il vit dans une maison en Virginie du Nord. C’est celle devant laquelle campent des manifestants pro-palestiniens.
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