Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.

Notes sur les aventures du USS Harry S. Truman    19/09/2019

• Le USS. Harry S. Truman est un de ces grands porte-avions d’attaque qui font la gloire et la toute-puissance de l’US Navy. • Mais son statut actuel est singulier : la Navy a annoncé son retrait du service opérationnel dix ans plus tôt que prévu, soulevant incompréhension et protestation, avec même l’intervention de Trump pour qu’il reste en service. • En attendant, ce porte-avions superbe qui devait partir en manœuvre avec son escorte, a laissé partir son escorte sans lui, immobilisé par une panne inattendue de son circuit électrique. • Tout cela intervient sur fond des innombrables problèmes que l’on découvre avec le Ford et la nouvelle classe de “super” porte-avions. • Là-dessus s'inscrit le désordre des capacités, nettement insuffisantes, d’installations de chantiers navals pour l’ancienne et la nouvelle classe de porte-avions. • En même temps se dessineraient les intentions chinoises de développer une flotte de porte-avions concurrentes de l’US Navy. • Ces mêmes Chinois qui disposent, par ailleurs, des armes hypersoniques, imparables “tueuses de porte-avions” comme chacun sait... • Époque de désordre.

Notes sur la seconde mort de FDR    16/09/2019

• L’attaque particulièrement efficace contre les installations pétrolières d’Arabie Saoudite a provoqué une crise considérable, à la fois au Moyen-Orient, aux USA et dans le monde. • Il s’agit aussi bien de la sécurité du pétrole d’Arabie que de la puissance US dans la région, que de l’équilibre de l’économie mondiale devant un cours du pétrole qui subit brusquement de terribles embardées. • Le scénario d’une attaque des Houties (à l’aide de systèmes iraniens) reste le plus probable, alors que bien entendu les USA accusent l’Iran directement et qu’on fait rouler les tambours de guerre. • Ce n’est pas la première fois (pour les tambours) et un jour cela finira par leur péter à la figure (des USA). • En attendant, un dogme extraordinaire a été pulvérisé : la sécurité de l’Arabie garantie par les USA et le “Pacte du Quinsy” valable depuis février 1945, passé au cours d’une rencontre historique sur le Canal de Suez entre un Roosevelt mourant et le roi Ibn Saoud d'Arabie. • Ainsi les USA ont-ils failli à leur engagement et l’attaque sonne comme le glas de l’hégémonisme et du suprémacisme anglo-saxons.

Notes avec ou sans Bolton    08/09/2019

• On s’inquiète beaucoup en ce moment à propos du sort de John Bolton : est-il en pleine disgrâce ou bien, au contraire, réapparaît-il plus fort que jamais ? • Cela est notamment l’objet de spéculations dans le cadre des “négociations de paix” des USA en Afghanistan, et dans le tonnerre de l’annulation in extremis d’une rencontre jusque-là secrète de Trump et des parties prenantes afghanes (dont les talibans) à Camp-David. • Mais cela (le rôle de Bolton) concerne aussi l’interminable crise iranienne qui dure pour Washington depuis 1979, avec relance minimale en 2001 et maximale en 2005. • Ces dernières semaines, les USA ont redoublé d’efforts dans une “politique” étrangère faite de va-et-vient autour du néant et de la menace, avec des méthodes de gangsters. • L’Iran est la meilleure application possible de cette politique du vide complet, inspirée et dirigée par la politiqueSystème, et emmenant aussi bien Israël que les USA, – Bolton ou pas... • Ces Notes d’Analyse sont complétées par un texte de WSWS.org sur la crise iranienne, avec démonstration de son nihilisme permanent.

Notes sur Macron le russophile    02/09/2019

• On s’est finalement aperçu de quelque chose, entre visite poutinienne à Brégançon, G7 à Biarritz, discours aux ambassadeurs et ainsi de suite, et avant une rencontre entre ministres de la défense et des affaires étrangères. • La France et la Russie copinent à nouveau, dans une séquence bien plus structurée et pressante que celle qui avait été esquissée à Versailles en 2017. • La grande nouvelle, c’est le virage désormais bien affirmé de la diplomatie française, qui se présente comme faisant une “politique européenne” alors que le reste de l’Europe ne dit mot, entre crises et bouderies diverses, et incompréhension militante. • Il est pour l’instant difficile de reconstituer la séquence, avec les raisons des uns et des autres, et il ne suffit pas de constater que l’alliance entre la France et la Russie répond à une tendance historique. • Notre conviction est qu’un événement capital est à la base de ce grand chambardement : la destruction sauvage par les Etats-Unis du traité FNI entre l’URSS et les USA de décembre 1987, le seul traité qui faisait disparaître une catégorie d’armements nucléaires. 

Notes sur le doigt sur la détente    30/08/2019

• Il semble bien que le Pentagone ait trouvé, avec le nouveau secrétaire à la défense, Mark Esper, l’homme qu’il lui faut pour constituer avec Bolton et Pompeo une équipe déstructurante idéale. • Esper a précisé au cours d’une conférence que la zone Indo-Pacifique était désormais la “zone prioritaire” d’expansion du Pentagone. • Le but principal, c’est de trouver de nouvelles bases, dans des pays les plus divers possibles, pour y installer très probablement des missiles de l’ère post-FNI et ainsi encercler la Chine. • Il s’agit d’une démarche absolument agressive visant à obtenir une capacité de première frappe (first strike) nucléaire tactique. • Le problème que rencontre le Pentagone, entité développant quasiment d’une façon autonome ses besoins et ses ambitions, c’est que certains pays dépendent trop de l’adversaire du Pentagone (la Chine dans ce cas) pour participer à l’aventure : le cas de l’Australie est intéressant. • La véritable situation du Pentagone, c’est la sensation de son déclin malgré sa puissance supposée, ce qui le conduit à rechercher une affirmation du type “tout ou rien” par un conflit.

Notes de El Paso à la guerre civile    09/08/2019

• Deux fusillades aux USA (El Paso et Dayton), quasiment en parallèle, et les polémiques habituelles rebondissent avec l’amoncellement bien connu de formules venues droitement du Politiquement-Correct (PC), portant bien entendu sur les armes en vente libre ou pas, etc. • Pourtant non, quelque chose d’autre distingue cette tragédie-bouffe courante aux USA où les tueries rythment les interrogations du pays : cette fois, tous les arguments sont attirés comme par un aimant, par un concept vibrant et terrible, qui ne cesse plus de secouer la Grande République, – la “guerre civile”. • Les USA sont gros d’une guerre civile et chaque événement est bon pour relancer cette possibilité, la rendre plus crédible, rapprocher de plus en plus de l’accouchement catastrophique : El Paso et Dayton, début août 2019, n’y ont pas manqué. • A force d’en discourir, de monter des simulacres autour du concept de la “guerre civile”, d’y adapter la perception, la perspective d’une guerre civile est devenue une vérité-de-situation, quelque chose d’inévitable, de nécessaire, de vital irait-on jusqu’à dire...

Notes sur un étranglement nucléaire    06/08/2019

 • Le 2 août, les USA ont définitivement quitté le traité FNI (Forces Nucléaires à portée Intermédiaire), le même jour les secrétaire d’Etat (Pompeo) et à la défense (Esper) entamaient une tournée importante dans la zone Pacifique-Asie. • Le but premier des USA en tuant le traité, c’est de produire les types d’armes interdites (de 500 à 5 000 kilomètres de portée) pour pouvoir tenir sous leur contrôle, sinon “sous leur menace”, les forces chinoises en rapprochant leurs propres missiles du territoire visé. • Bien entendu, la même opération se produit en Europe, vis-à-vis des Russes. • Le résultat est une formidable déstabilisation, en Asie et en Europe, et une posture extrêmement tendue et dangereuse des divers acteurs devant cette possibilité d’un engagement nucléaire limité, abaissant le seuil d’emploi des armes nucléaires. • Pour l’Asie, la situation des pays “alliés” des USA (Japon, Corée du Sud) risque de devenir intenable. • Plus que jamais, la politique US est totalement tournée vers les pressions guerrières, avec un nouveau membre de poids de la direction belliciste : le secrétaire à la défense Mark Esper.

Notes sur un durcissement général    02/08/2019

• On serait tenté d’écrire : “Paisiblement”, dans une phrase qui serait de cette sorte : “Paisiblement, la crise iranienne ne cesse de s’aggraver”. • Dans cette partie, les Iraniens jouent assez facile, ayant décidé  rationnellement d’une stratégie d’une dureté intraitable face aux USA (aux Anglo-Saxons puisque les impayables Britanniques ont réussi à s’y faire mettre...) : un texte de E.J. Magnier exposant les détails de la saisie du pétrolier Stena Impero le montre à suffisance. • Les Iraniens ont calculé que cette ligne sans faille a toutes les chances de dérouter l’adversaire : mieux, son évolution est parvenue à élargir la crise, qui est devenue la crise de l’ensemble géographique Ormouz/Golfe Persique, et l’Iran étant ainsi désenclavé de sa position initiale d’assiégé isolé. • Cet “élargissement” touche les autres acteurs : les Européens, qui s’éloignent de plus en plus des USA, les Russes qui se rapprochent militairement de l’Iran. • Surtout, il conduit à considérer l’ensemble de la Crise Générale d’Effondrement du Système et à considérer la nécessité d’un coup d’arrêt décisif à la folie des USA

Notes sur des urgences sans se presser    11/07/2019

• Occupons-nous à nouveau, pour quelques instants et quelques paragraphes, de la quasi-éternelle crise iranienne (dans le chef des USA et à l’aune des humiliations de cette hyperpuissance, la crise iranienne dure depuis novembre 1979 et la prise des otages de l’ambassade US à Téhéran). • Nous sommes au nième épisode de la montée des tensions, avec cette fois deux offres tonitruantes de Washington d’organiser des “coalitions” anti-Iran, – et dans l’urgence, alors que personne ne se presse, particulièrement les USA. • Pendant ce temps, le sort des tankers qui portent le pétrole à partir des terminaux du Golfe Persique devient exotique, avec l’alerte aux prises d’abordage par les Iraniens de certains d’entre eux, suite à la saisie illégale (“à l’abordage !”) d’un tanker chargé de brut iranien par des Royal Marines britanniques. • La stratégie d’encerclement de l’Iran, si magnifiquement préparée par l’empilement des ressources US dans la région, s’invertit et devient une stratégie d’encerclement de soi-même des concepteurs de la stratégie... • Le USS Titanic croise dans les eaux du Golfe.

Notes sur les termites de l’apocalypse    03/07/2019

• L’écologie est revenue sur le devant de la scène par la grande porte, tant par des événements de communication (enthousiasme des “jeunes” pour la cause) que par des événements tout court concernant la politique écologique, la perception de certains événements, la contestation de certaines décisions économiques. • Le cas le plus bruyant a été, en France, l’intervention ce week-end, de Nicolas Hulot, une des personnalités les plus populaires en France. • A l’occasion de l’annonce d’un accord de libre-échange UE-Mercosur, Hulot a en effet remis en pleine lumière et dans un grand fracas le point central et fondamental de la “crise environnementale” (plus que la “crise climatique”) qui est d’être causée par le Système, par l’hyperlibéralisme. • Il s’agit d’une remise en cause globale de la globalisation, du marché libre et du libre-échange. • Il s’agit du nœud gordien de la Grande Crise que nous connaissons qui est le rapport direct, de cause à effet, entre le Système et la destruction du monde : le Système, cause directe de la crise de la destruction du monde. • Idée évidemment dévastatrice. 

Notes sur le CMI aux origines    17/05/2019

• Ancien n°2 du Pentagone, le secrétaire à la défense par intérim Patrick Shanahan vient d’être confirmé dans sa fonction de  ministre : la nomination devra être approuvée par le Congrès. • Selon notre analyse, cette décision de Trump montre que sa position est plus faible qu’on ne croyait, ayant besoin de la légitimation d’un système qu’il dénonce chaque jour comme de facto illégitime par rapport à l’exécutif. • C’est aussi un événement important parce que, pour la première fois, un industriel directement venu du board de direction de l’un des deux géants de l’industrie (Boeing) est nommé à la tête du Pentagone. (Il y a déjà eu des industriels ou chef d’entreprise, – Wilson, McNamara, Carlucci, mais aucun aussi directement impliqué à un tel niveau dans l’industrie de la défense.) • En d’autres mots, le CMI a bouclé la boucle, et cela justifie que nous republiions un article sur l’origine et la formation historique du Complexe Militaro-Industriel (CMI) américaniste dont le Pentagone est le centre. • Cette analyse est axée sur le culte du technologisme qui est au cœur du CMI.

Notes sur l’hypothèse-Gabbard    15/05/2019

• La situation actuelle du pouvoir aux USA justifie majestueusement et métahistoriquement l’expression que nous employons souvent de “D.C.-la-folle”. • La crise iranienne, catastrophique et paroxystique depuis 2005, est à nouveau hyper-paroxystique et l’on se trouve à nouveau dans cette situation du “jamais aussi près de la guerre”. • Il faut dire qu’on trouve à la manœuvre les pires fous qu’on puisse imaginer, avec essentiellement John Bolton et son compère Pompeo. • Pourtant, d’étranges événements interfèrent dans cet arrangement classique de l’hyper-extrémisme américaniste : la haine anti-Trump est si forte que nombre de démocrates/progressistes-sociétaux en deviennent antiguerre par hostilité à l’équipe Trump.• Tout cela indique une situation générale marquée par une extraordinaire incertitude et une fragilité à mesure. • Au plus on approche des présidentielles de 2020, au plus l’on se dit que tout est possible. • Par conséquent, voyons l’hypothèse accompagnant le seul candidat antiguerre affiché depuis Ron Paul, – une femme qu’on commence à connaître, Tulsi Gabbard.

Notes sur la nième crise iranienne    10/05/2019

• A nouveau roulent les tambours de guerre à propos de l’Iran, avec dans les rôles des grosses caisses, les deux neocon-MAX, Bolton-Pompeo, la plus belle paire que le gouvernement des USA se soit offerte depuis les Pères Fondateurs. • Pour autant, cette guerre “certaine” n’est pas d tout assurée dans le chef de Trump, qui préfère les coups vicieux du commerce, de la finance et des sanctions. • Par ailleurs, une guerre contre l’Iran pourrait réserver bien des surprises, par exemple par rapport à la situation interne à Washington D.C. quand on considère “D.C.-la-folle”. • Certains jugent qu’un tel conflit coûterait la présidence à Trump, d’autres qu’elle coûterait l’empire aux USA. • C’est dire : même la France estime que la première décision de retrait partiel (une des dispositions) du traité JCPOA que l’Iran vient de prendre le 8 mai est de la responsabilité des USA. • Drôle de crise, drôle de guerre, drôle d’exutoire, drôle de frustration… Les USA menacent d’attaquer l’Iran depuis février 2005, lors d’un discours de GW Bush à Bruxelles. • Comme s'ils nous disaient :  “Retenez-moi ou je fais une erreur…”

Notes sur le bullshit-Venezuela    04/05/2019

• Une fois de plus, nous revenons sur le Venezuela, tant ce pays est l’exercice favori des sottises, erreurs et marques d’incompétence sans fin et éternellement recommencées de la partie américaniste. • Il faut dire que l’équipe actuelle, la brute-abrutie de Bolton-moustaches en tête, est un don du ciel pour la production à la chaîne de bullshit. • Dans le même genre, le choix de Guaido comme marionnette-en-cheffe (féminin non estampillée Académie-Française) complète le tableau : jamais n’a-t-on vu personnage intrigant de si petites intrigues, menteurs-lécheurs de bottes de ses maîtres de Washington de si piètres mensonges et à la langue si courte et à peine fourchue, leader charismatique de si piètre envergure qu’il est capable de convertir ses troupes au chavisme que défend Maduro. • Bref, troisième tentative de putsch sans dissimuler, troisième déculottée. • Là-dedans, les Russes, discrètement mais très efficacement présents, ancre leur présence stratégique au Venezuela, directement sur le Sud si vulnérable des USA. • De ce point de vue, l’affaire est stratégique et concerne le sort du Système.

Notes sur le destin de Julian Assange    19/04/2019

• L’arrestation de Julian Assange après la suppression de son asile politique à l’ambassade de l’Equateur à Londres, où il était traité depuis un an comme un détenu qu’il importait de tourmenter, ouvre un nouveau chapitre dans le développement de la dictature impitoyable, cruelle et totalitaire du Système. • On ne peut dire que cet acte ignoble ait soulevé le monde intellectuel occidentaliste-américaniste, si prompt à se saisir des bonnes causes. • On trouve même chez nombre de journalistes anglo-saxons qui se sont nourris pendant plusieurs années au matériel de WikiLeaks une véritable haine contre Assange. • Cela mériterait une petite séance de psychanalyse : nous nous y essayons. • Par ailleurs, en même temps qu’il est arrêté, traité honteusement et promis à être livré aux tourmenteurs et bourreaux du Goulagaméricaniste, Assange reçoit un prix de la liberté d’expression du groupe des Verts au Parlement Européen. • Certains voudraient même, – espoir bien vain, – lui faire attribuer le Prix Nobel de la Paix. • Quoi qu’il en soit, pour nous l’affaire Assange est loin, très loin d’être close.

Notes après la chute d’Assange    14/04/2019

 • Assange est désormais enfermé à la prison de Belmash, réputé comme étant le “Guantanamo britannique” : on n’en attendait pas moins des autorités et associations de malfaiteurs du Système, tout en se demandant si cela fait une grande différence pour le prisonnier, tel qu’il était traité à l’ambassade d’Équateur durant cette dernière année. • Il ne reste à Assange qu’une seule voie, celle de la bataille juridique dont il est quasi-assuré pour lui qu’elle sera pour lui celle du sacrifice, tant le Système montre un déchaînement de cruauté et d’illégalité correspondant à son état d’effondrement accéléré. • On ne cachera sans doute pas le sort qu’on réserve à Assange, pour l’exemple, et un effet heureux et imprévu de cette infamie serait de susciter des vocations de lutte et de résistance antiSystème. • Le comportement du Système avec Assange, avec un soutien unanime (presseSystème certes, parfaite dans sa fonction de “pressetituée”) de tous ceux qui sont pressés ou susceptibles de se soumettre, est celui d’un monstre aux abois qui frappe de toutes ses forces, espérant que ce déchaînement empêchera l’inéluctable.

Notes sur l’abîme-2020 des USA    10/04/2019

• Les évènements continuent à aller bon train aux USA, sans que vraiment le reste du monde (les alliés du bloc-BAO) ne s’en préoccupent ni même ne s’en avisent. • Trump est en train de se constituer une sorte de “garde prétorienne”en prenant en main des organismes de sécurité dépendant du département de la sécurité intérieure (DHS) tout en gardant une main sur le Pentagone. • Les républicains se mobilisent face au danger “socialiste”, dans un pays où le mot maudit de “socialisme”est devenu l’objet de toutes les supputations. • Du côté démocrates, des groupements subversifs établis depuis 2016 et une aile radicale gauchiste avec des aspects antiSystème se montrent extrêmement actifs : quoique minoritaires (“bolcheviks”), les radicaux gauchistes parviennent à tenir en otages le gros des effectifs de la direction démocrate et à orienter le parti vers une poussée de plus en plus radicale, fermement appuyée sur une haine inexpiable contre Trump qui empêche tout arrangement. • L’élection présidentielle de l'année prochaine, où nul n’acceptera la victoire de l’autre, sera le paroxysme de la crise.

Notes sur le maturation d’une crise    03/04/2019

• Nous ne nous débarrassons pas facilement de la crise vénézuélienne, qui a commencé dans l’impudence et dans le bouffe mais qui ne cesse de voir grandir et s’aggraver une dimension très préoccupante avec la position de plus en plus en face-à-face des USA et de la Russie (sans compter la Chine elle-même). • Le fait est que, de tous les côtés, les commentaires et même les actes se font plus durs, et il n’est plus vraiment question de la situation vénézuélienne qui se transforme en une fonction de détonateur en puissance d’une situation beaucoup plus grave. • Le caractère très spécifique de cette crise est qu’elle est très proche des USA et que les deux-trois puissances citées ne cessent d’affirmer et d’agir dans le sens de leur implication directe. • Aux USA et après le rapport Mueller, la crise devient un enjeu pour la position de Trump face à son ennemi-fantôme du Russiagate : son attitude vis-à-vis de la Russie au Venezuela devient de plus en plus un test pour savoir s’il est ou non “un agent du Kremlin”. • Du côté russe, de tous côté (Israël Shamir) nous vient l’écho de la résolution de Poutine de ne pas céder.

Notes sur l'incontrôlable monstre-JSF    31/03/2019

• Encore le JSF ! dira-t-on ; “plus que jamais le JSF”, devra-t-on répondre... • Ce monstrueux programme arrive au moment crucial de son développement passé de de 10 à 20 ans et d’un coût total multiplié par 4, pour aboutir à un avion de combat qui a sa place dans Alice au Pays des Merveilles plutôt que dans Top Gun. • Nous nous attachons à un article-fleuve provenant du groupe POGO/CDI (par Dan Grazier), repris par ailleurs sur notre site ; un article qui représente un véritable état des lieux comme on visite un paysage dévasté par un ouragan, alors que le système de la communication des complotistes impliqués dans le programme se demandent comment continuer à faire croire qu’il s’agit d’un avion de combat. • Le JSF, alias-F-35, est une telle catastrophe qu’il doit figurer directement dans les grands acteurs de l’effondrement du Système, à la fois comme une représentation de cet effondrement, à la fois comme un accélérateur. • Le mystère de l’existence de cette catastrophe systémique est tel que nous le mettrions avec empressement dans une catégorie à part des “entités-monstres incontrôlables”.

Notes sur la longue-vue de Poutine    29/03/2019

• Trump a menacé la Russie si elle ne cesse pas aussitôt son intolérable “ingérence” dans les affaires intérieures du Venezuela, où le peuple opprimé, bâillonné, outragé, observe avec horreur l’infamie s’accomplir. • “Mais le peuple libéré !”, s’exclame Trump, si enfin les Russes comprennent le sens de la civilisation et laissent s’installer Guaino-de Gaulle à la place qui lui revient de très bon droit : en communication, les charlatans ne doutent de rien. • Les Russes répondent par un bras d’honneur assez leste et continuent leurs discussions pour un renforcement militaire du Venezuela-légal. • Certains jugent que les Russes ont déjà gagné, que les USA finiront pas laisser faire sinon laisser aller. • Il y a aussi l’autre possibilité, d’un affrontement dans la basse-cour même de l’américanisme, puisque USA et Russie sont face-à-face. • Quoi qu’il en soit, l’impression est bien que Poutine semblerait avoir pris une résolution d'extrême fermeté, que le président Trump laisse faire ou pas : lui, Poutine, par contre il ne “laissera pas faire” au Venezuela comme il a “laissé faire” en Syrie et en Ukraine