Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.
• L’essentiel d’une situation extraordinairement complexe, où l’intérêt n’est pas vraiment de dénouer les fils incestueux et paranoïaques de cette complexité (populisme contre wokenisme, fureurs intra-européennes, trumpistes contre démocrates-sociétaux, tout cela sur fond d’Ukrisis tambour battant), se trouve dans la limpidité de la GrandeCrise. • Pour reprendre notre idée d’introduction et de conclusion : nous regardons se faire, en temps réel et dans le temps-courant, la fusion des deux “subcrises” principales de la GrandeCrise. • Nous sommes irrémédiablement conduits à observer les convergences explosives d’une Europe qui plonge dans la catastrophe énergétique et économique du très long hiver-2022, et un chapitre intéressant et explosif, – les élections midterms, – de la ‘guerre civile’ américaniste déjà vieille de six ans, entre trumpistes pseudo-populistes et wokenistes sociétal-progressistes. • Quoi qu'il en soit, la Russie du président Poutine observe le spectacle et Zelenski affirme avec une fougue toute churchillienne que c’est lui et nul autre le spectacle.
• Pauvre Nancy Pelosi, face à l’ouragan des critiques saluant sa visite à Taïwan : ils me critiquent « Because I’m a woman ». • Mais qu’elle se rassure : finalement, son voyage n’a pas été inutile : il a permis aux Chinois de mettre en pratique (en manœuvres réelles) un plan d’encerclement naval qui pourrait servir au cas où viendrait un jour l’idée inattendue d’envahir l’île dont la Speaker de la Chambre est venue annoncer que les États-Unis la défendront tant qu’elle-même sera à son poste. • Tout le monde attendait une réaction brutale de la Chine, une sorte de nouveau “24 février” de l’autre côté de la planète ; on a eu une réaction ferme et souple, bien dans la tradition chinoise, et symbolique également. • Symbole pour symbole : la visite de Pelosi était symbolique d’un engagement passé, la réaction de la Chine est symbolique d’un engagement décisif dans la GrandeCrise, aux côtés des Russes, des BRICS, du Grand-Sud, etc., contre l’hégémonie américaniste occidentaliste. • Pelosi est venue confirmer la prophétie de William Pfaff en 1992 : « To Finish in a Burlesque of an Empire ».
• Alors que les conditions de la formidable tension créée par Ukrisis ne cessent de se détériorer dans un sens menaçant, chaotique et incohérent, on passe ici en revue quelques-uns de ses points saillants. • Il y a d’abord les possibilités catastrophiques de dérive vers des affrontements guerriers terribles, jusqu’au risque de la guerre nucléaire qui ne cesse de peser, selon la description qu’en fait une Tulsi Gabbard. • Il y a les contrecoups politiques et sociaux qui commencent à se faire sentir sous le coup de l’effet-boomerang des sanctions, notamment en Europe où l’on surveille la situation italienne comme la possibilité de devenir un “modèle” entraînant des crises nationales au sein de l’UE. • On s’interroge sur les capacités militaires du bloc-BAO alors que l’armée US subit les contrecoups de la crise du Covid et nourrit des tensions sécessionnistes. • Il y a le mystère de ce bloc-BAO se conduisant d’une façon insensée qui favorise la formation d’un formidable bloc (BRICS/Grand-Sud) en préparant son propre suicide : Pépé Escobar y voit une « profonde maladie de l’âme. »
• Une “bataille” de Kaliningrad se livre entre alliés, avant de concerner les Russes qui maintiennent sur les uns et les autres ce qu’il faut de menace et de mesures indirectes (des missiles ‘Iskander’ pour la Biélorussie). • Les Européens “modérés” (?!) trouvent contre eux les maximalistes polono-baltes, manipulés par les USA, ou qui se servent des USA, – au choix, ou bien les deux ensemble. • Pendant ce temps, la guerre continue, comme si Kaliningrad pouvait ne pas être la guerre. • Nous faisons défiler divers moments, circonstances, interventions, soit importantes soit accessoires mais qui toutes, à notre sens, témoignent de l’originalité, de la diversité, de l’universalité de cette crise (Ukrisis) sans exemple ni précédent. • Tout se passe dans et autour du grand champ de bataille de l’Ukraine mais concerne le bloc-BAO, la Russie, le reste du monde et le Système dans son élégante courbe-course à l’effondrement. • Ukrisis ne ressemble à rien de ce qui a pu être imaginé ni envisagé ; sorte de “marque déposée” , fonctionnant à plusieurs univers dans l'étrange XXIème siècle.
• Bien entendu, la guerre en Ukraine reste le sujet immédiat de la préoccupation générale qu’a fait naître Ukrisis, mais il est tout aussi immédiat que le champ des effets et des conséquences commence à s’élargir et s’approfondir. • C’est-à-dire qu’Ukrisis acquiert sa véritable nature, qui est d’être la matrice de l’épisode ultime de la GrandeCrise, et donc de développer son aspect métastasique en quittant le seul domaine ukrainien et le seul domaine de la guerre. • Mais on s’en doutait, depuis l’annonce des sanctions “nucléaires” du bloc-BAO contre la Russie, qui s’avèrent désormais solidement identifiées comme un énorme boomerang dont la puissance se mesure en mégatonne. • Ici, on s’attache à mesurer l’effet des réactions-BAO d’Ukrisis sur les élites russes, souvent perçues comme une sorte de “cinquième colonne”, un talon d’Achille au service de l’Occident. • Un témoin privilégié (Jacques Sapir) décrit le phénomène extraordinaire du basculement de ces élites « dans une forme de nationalisme agressif », actant une rupture avec l’Occident pour au moins « une génération ».
• L’on reprend dans ces ‘Notes’ une description générale de la situation ukrainienne, essentiellement à partir des conceptions américanistes qui sont évidemment maximalistes. • Une fois apaisés les Sherlock Holmes de la condamnation moralinesque, jamais une crise de cette intensité civilisationnelle et ontologique ne sera apparue dans une lumière si crue. • Même les trotskistes de ‘WSWS.org’ parviennent à une conclusion qui n’est pas sans rappeler celle que dicte le bon sens. • Plus on avance dans Ukrisis (nous parlons des conditions politiques et nullement du terrain de la guerre), plus on se heurte à ce terrible dilemme : ce sera la fin de la Russie souveraine ou bien ce sera la chute du Système. • Au-dessus de cet incroyable affrontement plane une ombre sinistre, terrifiante, ‘unthinkable’ comme l’on disait dans les années 1960 lorsque les dirigeants en place avait quelque conscience de la réalité de la violence ultime du monde : l’ombre furieuse de la guerre nucléaire. • L’aveuglement des élites-Système est un phénomène d’atonie de la perception qui fera date.
• A l’occasion du “massacre de Boucha”, dont la responsabilité a été d’office attribué à qui l’on sait, sans nécessité d’enquête et d’appréciation, a été évoquée la possibilité d’un engagement direct entre l’OTAN (les USA) et la Russie, que Ukrisis a brutalement rendu possible et, pour certains même, souhaitable. • Il semble bien que nous n’y soyons pas encore, mais la poussée de psychologie folle qui se manifeste permet de constater que, pour ces esprits ainsi enfiévrés, la possibilité d’un conflit nucléaire n’est en rien une barrière infranchissable ni une folie impensable. • Cette possibilité fut pourtant cette barrière infranchissable et cette folie impensable qui, tout au long de la Guerre Froide, écartèrent le risque suprême de l’anéantissement réciproque. • Notre époque n’a plus cette sagesse. • Elle est emportée par un affectivisme dément et manifeste une “rage impotente” qui trouverait enfin son omnipotence si sa pression terrible nous menait à une telle extrémité. • Il reste possible, sinon assez probable, de résister à cette pression mais il n'est pas indifférent de savoir qu’elle existe.
• Dans une déclaration faite effectivement sur un ton “désinvolte”, ou simplement “indifférent” et complètement “détaché”’ comme il l’est si souvent, au rythme de sa Senile Dementia, Joe Biden a acté d’une façon très officielle que les sanctions qui sont censés mettre la Russie en bonne partie KO, mettront sans aucun doute KO les pays européens et les États-Unis. • Biden sortait de la réunion évidemment extraordinaire des présidents et premiers ministres de la multitude caquetante et coassante des pays membres de l’OTAN. • En effet s’annonce une perspective remarquable de pénurie alimentaire et autres, de la sorte qui peut faire qu’un effondrement économique se produise. • Il s’agit donc d’une affaire qui dépasse largement la Ukrisis bien qu’elle en soit évidemment le rejeton incontestable. • Moment symbolique où Ukrisis montre toute sa puissance de simulacre et nous confirme combien elle est une prison impitoyable de la perception pour le bloc-BAO, et la garante d’un enfermement absolu de l’esprit. • En général, l’occasion est bonne pour le suicide.
• La guerre de l’Ukraine est le premier champ de bataille où, malgré l’importance extraordinaires de la bataille, le principal facteur de cette bataille est, comme jamais auparavant, le “bataille de la Communication”. • C’est aussi la démonstration que cette “bataille”, spécialement pour ceux qui l’ont entrepris d’une façon écrasante et semblent par conséquent la dominer, est loin, très loin, de donner la victoire à ceux-là qui justement le domine. • C’est le facteur-Janus : jamais la communication n’a montré autant qu’elle est ontologiquement un acteur-Janus qui peut faire s’effondrer ceux-là qui l’ont déclenchée et semblent la dominer. • C’est là le point essentiel de cette “guerre de l’Ukraine”, parce qu’il intervient, non seulement en Ukraine, mais autour de l’Ukraine, dans le formidable affrontement entre ce qui se résume avec une brutalité et une clarté sans égales, à un antagonisme entre deux forces globales, dans lesquelles nous devons identifier le Système et l’antiSystème agissant en réaction. • Nous pouvons dire qu’il s’agit absolument de notre Grande Crise.
• A ce point du conflit qui mobilise toute notre attention, nous éprouvons le besoin de faire un tour d’horizon extrêmement large, nous concentrant sur les points qui nous paraissent importants. • Nous seulement, il s’agit de juger de la situation d’un point de vue métahistorique, – rien que cela ! – mais aussi du point de vue du missionnaire de la communication, producteur encore plus d’analyse et d’intuition que d’informations. • C’est dire si, au travers de considérations opérationnelles et événementielles, nous ferons en sorte de suggérer, d’induire, les éléments de notre méthode de travail : même pour un missionnaire, il y a une façon de travailler qui répond à l’ordre, à la sélection, à l’harmonie de la perception, et qui nécessite par contre, dans le flot déchaîné de la communication, l’usage intensif de l’inconnaissance. • Avec un peu d'intuition, nous devrions avoir conscience de vivre une sorte d’événement gigantesque, quasiment suprahumain, peut-être bien d’une importance comparable à celle de la naissance de Jésus-Christ ou de la chute de Rome, – rien que cela !
• Hier, M.K. Bhadrakumar, ancien ambassadeur de l’Inde à Moscou écrivait: « La reconnaissance par la Russie des “républiques populaires” de Louhansk et de Donetsk dans la région orientale ukrainienne du Donbass, lundi, est un événement décisif. D'une certaine manière, par cette décision, le président Vladimir Poutine a franchi le Rubicon. Mais une période tumultueuse s’annonce... » • Le tumulte commence par l’“opération spéciale” lancée par la Russie, qui s’est avérée d’une très grande ampleur, portant sur divers points de l’Ukraine, comprenant des unités terrestres en plus de l’action aérienne et des missiles d’attaque. • Effectivement, la période qui s’ouvre est d’une extraordinaire incertitude alors que partout gronde les rejetions de la Grande Crise, comme formidable dynamique sismique. • Ce qui nous importe ici est d’observer la grande, l’effrayante question qui surplombe l’événement en cours, qui est celle du risque de la montée au nucléaire. • Il s’agit de ce que nous nommons “la charge du choix”, ou le partage des responsabilités face au risque de guerre nucléaire.
• Un nouveau front s’est donc ouvert, une nouvelle crise dans la grande Structure Crisique qu’est la Grande Crise, et ce font se nomme ‘Freedom Convoy’. • Les routiers canadiens désormais rassemblés à Ottawa sont là pour obtenir gain de cause, dans la levée de l’ordonnance les obligeant à être vacciné pour franchir la frontière entre le Canada et les USA. • Aussitôt formé, le ‘Freedom Convoy’ a acquis sa véritable essence, qui est effectivement d’être un événement politique, et une crise naturellement. • ‘Freedom Convoy’ n’est pas n’importe quoi, non seulement en raison de l’ampleur et de l’originalité du mouvement, mais aussi en raison de la spécificité canadienne, baptisé premier pays ‘Wokestan’. • Face au ‘Freedom Convoy’, il y a certes un Système avec tous ses relais, mais il y a surtout un homme (un jeune homme), stéréotype de notre futur chaotique et simulacre. • Déclaré “cas-contazct”, Trudeau a quitté Ottawa lorsque ‘Freedom Convoy’ est arrivé. • Cruels, ils l’ont baptisé ‘Coward19’, mais on annonce depuis qu’il est positif-Covid. • Époque d’étranges coïncidences.
• Nul n’en doute, si jamais la Russie envahit (encore, et encore, et encore) l’Ukraine, les sanctions que la civilisation occidentale lui prépare seront dévastatrices, apocalyptiques, eschatologiques, atroces et monstrueuses. • C’est la Russie qui est visée, n’est-ce pas, et non les sanctionneurs ? • Pourtant, les uns et les autres commencent à découvrir ce qu’ils savaient déjà : les conséquences pour eux et le Système seraient “dévastatrices, apocalyptiques, eschatologiques, atroces et monstrueuses ”. • A côté de cette réjouissante perspective, il y a d’autres nouvelles importantes en marge de l’urgence de l’alarme face aux “invasions” sans fin qui se poursuivent. • Il y a, selon notre classement, le réel durcissement russe, déduit de l’annonce que la Russie explore une coordination stratégique avec des amis d’Amérique Latine (Cuba, etcetera), pour, qui sait, envisager des déploiements militaires. • Il y a la division très nette désormais apparue, palpable et sérieuse, entre l’Europe et les USA face à la Russie. • Et “tout ça pour ça”, l’“invasion” de l’Ukraine. • Chronique d’une invasion-bouffe.
• La crise ukrainienne n’en finit pas de rebondir et de rebondir, à la mesure exactement de la Grande Crise qui dévaste le bloc-BAO. • Alors qu’on juge d’une part que Biden cherche par un empilement de simulacres à se sortir de cette crise en donnant l’impression qu’il a battu les Russes, des échos intérieurs (à Washington “D.C.-l’hyperfolle”) montrent que tous ne l’entendent pas de cette oreille. • Il en est même, et de hauts placés, et de hautes responsabilités, qui suggèrent qu’il faudrait envisager d’y déployer (en Ukraine) des armes nucléaires avec comme doctrine un emploi “en première frappe” si les Russes osent lancer leur nième “invasion” du pays. • Là-dessus intervient le nouveau gouvernement allemand, auprès duquel la Merkel paraît bien pâle et bien arrangeante avec Poutine. • L’idée est de lier très solidement l’ouverture de NordStream2 à une complète capitulation des Russes des nombreuses actions agressives qu’ils ne mènent aucunement en Ukraine. • Défi lancé au délire de ces temps-devenus-fous : “Arrêtez donc, Russes, de faire ce que vous ne faites pas !”.
• Dans le chaos de la campagne pour les élections présidentielles en France, un sujet inhabituel est apparu : l’attitude la France vis-à-vis de l’OTAN. • Depuis Sarko, la France ronronne au creux de l’OTAN, soumise aux USA et surtout à une bureaucratie formant une sorte d’égrégore diabolique. • L’affaire des sous-marins (AUKUS) autant que la déroute afghane sur fond de crise américaniste ont réactivé la question. • Nous envisageons ici l’option d’une démarche française de rupture de l’OTAN : soit un retrait du commandement intégré (comme de Gaulle en 1966), soit un retrait complet. • Nous examinons les avantages et inconvénients des deux formules, qui doivent se combiner avec un rapprochement français de la Russie, et optons pour la première. • La France doit sortir d’une intégration militaire qui la prive de son indépendance et lui donne de faux avantages, mais rester dans l’Alliance. • Son rôle devrait être alors de tout faire pour miner l’Alliance de l’intérieur car cette organisation est un fléau insupportable : “Delenda Est OTANia”, aurait dit le vieux Caton.
• On examine aujourd’hui la situation de la presseSystème et de son influence, et aussi celle des médias alternatifs, ce que nous nommons « Notre Samizdat globalisé », ou simplement la presse-Samizdat. • La pression pour la censure, pour le simulacre, pour la narrative n’a jamais été aussi forte (avec une interview d’Alain de Benoist), et pourtant notre constat est bien que l’effet de cette censure n’a jamais été plus contesté, plus malmené. • C’est bien que la Grande Crise (GCES) a atteint le cœur du Système, reléguant tout le reste, notamment les crises extérieures, au second plan. • Les événements commandent et nous faisons avec, et les gens de la presseSystème font avec, courant d’une voie d’eau à l’autre. • Le résultat est que l’esprit-Samizdat ne cesse de s’affirmer, même et le plus souvent contre le gré (et à son insu) des récipiendaires de rencontre : même la presseSystème est parfois Samizdat et antiSystème sans s’en apercevoir. • Nous prenons comme champ de notre investigation les cas de la France et des USA, considérés comme deux pôles culturels opposés à l’intérieur du bloc-BAO.
• Quel tintamarre extraordinaire, avec cette décision d’une trahison horrible, de l’Australie abandonnant sa commande énorme de 12 sous-marins à la France, pour passer à un fournisseur anglo-saxon. • Cela se fait à l’ombre de la signature d’une alliance, l’AUKUS (Australie, UK, USA), qui fait penser à certains qu’est en train de se monter une nouvelle Sainte-Alliance de l’“anglosphère”, tandis que la stratégie US pivoterait de l’Europe vers la Pacifique. • Mais toutes ces choses existent depuis Cecil Rhodes et Winston Churchill (les affaires d’“anglosphère” et la stratégie US du Pacifique, qui n’a pas à être orientée puisqu’existe également, à côté, une stratégie européenne des USA)... • Enfin, nous dirions qu’elles existaient car, aujourd’hui, toutes ces puissantes forces ont été réduites au niveau dérisoire des concepts de communication, pour tenter de faire écran au spectacle de la désintégration des pouvoirs des membres éminents de l’“anglosphère”. • La Chine observe tout cela, menace Taiwan, tandis que le général Li appelle amicalement mais fermement son pote le général Milley.
• Épisode si instructif sur la situation de la direction US, et particulièrement dans ce cas de la direction militaire des forces armées US. • L’habituel livre (à peu près tous les trois-quatre ans) de Bob Woodward sur les situations peu inconnues et inconnues des présidences successives apporte son lot d’informations controversées et pour cette fois extraordinairement révélatrices. • Il s’agit de la “politique étrangère et de sécurité” menée secrètement par le général Milley, président du Comité des chefs d’état-major, entre octobre 2020 et janvier 2021 pour court-circuiter la chaîne de commandement et les pouvoirs du président (Trump) sur l’arsenal nucléaire stratégique US. • Milley a ainsi correspondu amicalement avec son vis-à-vis chinois, le général Li, lui promettant de l’avertir en cas de projet d’attaque nucléaire de la Chine. • On navigue entre trahison, coup d’État et folie délirante de la politique washingtonienne. • En même temps que l’on apprend toutes ces étranges manœuvres, d’autres généraux sonnent l’alarme devant le renforcement du potentiel nucléaire chinois. • Belle cohérence.
• D’une façon subreptice, sans exclamations particulières sinon quelque étouffement de rage d’un neocon l’autre, le président Biden a prononcé mardi un formidable discours qui n’est rien d’autre qu’une condamnation détaillée de la “politiqueSystème” que les USA suivent d’une façon affirmée et visible depuis le 11 septembre 2001. • Comme tout dans cette époque, les grands événements se déploient dans le silence, l’indifférence et l’ignorance, – feintes ou pas, c’est selon... Il n’empêche qu’ils [les grands événements] ont lieu, et ce ne sont pas les hommes [Biden, en l’occurrence] qui les machinent, se contentant de les exécuter. • Biden, que nous vouions aux gémonies il y a peu, s’est trouvé poussé dans une extrémité entretenue par un état de santé fragile et l’obsession du retrait d’Afghanistan. • Pressé par la tempête de la communication déchaînée contre lui et le chaos de Kaboul, il en est venu à dénoncer l’ensemble de la politiqueSystème, et le Système par conséquent. • Cela ne fait de lui ni un héros ni une espérance, cela acte un événement essentiel.
• Nous allons traiter du formidable chambard, sur le terrain et dans les nombreuses chancelleries concernées, que le désastre afghan nous donne à penser, à illustrer et à commenter. • Le spectacle qu’offre actuellement l’aéroport de Kaboul est un tribut quasiment hollywoodien rendu au formidable désordre dont sont capables les soldatesque humanitaristes du bloc-BAO, à partir d’une décision extraordinaire d’un président des USA complètement hors des standards. • Pour autant, nous ne quittons pas de l’œil les autres désordres, celui de la crise-Covid avec ses conséquences, notamment cette formidable insurrection des anti-vaxx qui prend garde à ne pas laisser aller quelque désordre que ce soit en son sein. • Là-dessus, nous nous attardons longuement à une référence qui est partout, directe ou indirecte, et qui va à l’extraordinaire penseur de la “servitude volontaire” que fut le Français Étienne de La Boétie. • Sa pensée, particulièrement productrice d’émancipation des peuples confrontés au pouvoir si elle est bien comprise, est détaillée par un excellent vulgarisateur.