Notes sur l’Impeachment du Système

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Notes sur l’Impeachment du Système

1erjanvier 2020 – Fédor Loukianov fait certainement partie des élites russes, à la fois proche du pouvoir, à la fois entretenant de nombreux liens avec l’Occident (ce que nous nommons le bloc-BAO) et le reste qui compte dans le monde soi-disant “globalisé”. (Loukianov est rédacteur en chef de Russia in Global Affairs, président du présidium du Conseil sur la politique étrangère et de défense et directeur de recherche du Valdai International Discussion Club.) On prendra donc son texte du 30 décembre 2019 sur RT.com comme une émanation de la pensée dominante et “ouverte sur le monde” dans la direction russe autant que comme le produit d’une pensée individuelle disposant d’une “liberté responsable” dans son jugement.

Certes, du fait de leur passé richement traditionnel qu’ils tiennent absolument à préserver et qui se réfère fortement à l’Europe sans écarter leur proximité de l’Asie ; du fait de leur expérience récente des contraintes inouïes du totalitarisme sous toutes ses formes (longuement communiste et brièvement capitaliste) ; du fait de leur système actuel qui tente d’établir un délicat équilibre entre l’ordre nécessaire et la liberté indispensable sans s’embarrasser de la dictature du-PC (“Politiquement Correct”) ; bref, du fait de toute cette culture historique et politique, on peut déduire que les Russes sont aujourd’hui les mieux à même de porter un jugement intégré, général, à la fois profond et immédiatement compréhensible, sur l’état du monde et les grandes tendances dynamiques qui sont à l’œuvre aujourd’hui. Cela explique l’intérêt démonstratif d’observation de la situation présente que nous accordons à ce texte.

Le langage parle

Mais ce texte d’un Russe fait un détour par des nuances de langage qui n’ont rien à voir avec sa langue maternelle, et tout avec ce que l’on ressent sourdement de l’affrontement linguistique entre l’anglo-américain, ou “anglais international”, et l’ancienne langue universelle de cette civilisation que fut le français.  

Dans l’anglais employé par le réseau RT-com., ce texte  introduit dès son titre deux expressions dont la traduction en français est extrêmement ambiguë et complexe, et résume les divergences de perception et de conceptions à l’intérieur même du bloc-BAO. Le titre dit : « Roaring Twenties again: ‘Global impeachment” and the end of the era of liberal globalization ». On retrouve la même ambivalence, en même temps que l’exposé du thème de l’article, dans le premier paragraphe, celui-ci traduit en français donnant ceci :

« Maintenant qu'une autre décennie s'est écoulée et que le monde attend l’arrivée des années 2020, il est tout à fait approprié de se pencher sur les “Roaring Twenties”  [les “Années folles”] du siècle dernier. Ces années-là ont marqué le début de la globalisation [de la mondialisation] ; nos années 2020 pourraient en voir la fin. »

• “Roaring Twenties” est le surnom donné par les Américains aux années 1920 et signifie littéralement “les Années Rugissantes”. En France, on parle des “Années Folles” (et c’est la “traduction” que donne, fort justement, l’excellent traducteur automatique DeepL.com). On comprendra l’extraordinaire symbolisme marquant cette différence de surnoms, selon ce que nous en interprétons : ce qui était perçu aux USA comme le progrès “rugissant” (la “globalisation”) dans toute sa puissance commerciale et sa vitesse du développement technologique (communication notamment) était apprécié en France comme une “folie” extravagante. Les Américains américanistes parlaient en termes économiques et financiers produisant une certaine psychologie et une “philosophie de l’optimisme” du progrès ; les Français parlaient en termes culturels et historiques, illustrant un fondement psychologique fortement influencé par la Tradition, et une perception sceptique, sinon pessimiste du progrès.
• Nous signalons aussi souvent que faire se peut ce que nous jugeons être une faute de sens fondamental de traduire “globalization” par “mondialisation”, alors que le français a la chance assez rare de disposer des deux termes. Là aussi s’opposent conceptions américaines (américanistes) et françaises, et cela dès l’origine : la “mondialisation” est une dynamique naturelle de l’histoire avec des hauts et des bas, des allers et des retours ; la “globalisation” est une tentative avérée, ontologique, de changer la nature même du monde, et il s’agit d’en accepter le joug ou de se trouver en complète insurrection contre le progrès. (Voir nos « Notes sur “mondialisation“ et “globalisation”» du 29 août 2011.)
• Ces deux précisions concernant la langage et deux traductions résument à eux seuls la tragédie que nous vivons aujourd’hui, entre la modernité qui est évidemment américaniste (“Années Rugissantes” et “Globalisation”) et la fausse modernité, disons “la modernité antimoderne” (“Années Folles” et “Mondialisation”) que la langue française traduit dans sa sagesse traditionnelle, contre toutes les postures américanisées et “globalisées” de ses dirigeants politiques et ses élitesSystème...
• Pour le reste, qui fait l’essentiel du texte de Loukianov, nous dirons que nous partageons complètement son analogie historique ; moins dans le sens économique, financier, culturel, etc., même si ces aspects ont leur place éminemment, – mais essentiellement dans le sens psychologique. C’est dans les années vingt (1920) qu’est née la “psychologie de la globalisation”, qui donne aujourd’hui “cette sorte de démence de déconstruction et de pulvérisation de toutes les formes”, – cette démence étrange, ce “tourbillon crisique”, cette néantisation par entropisation, cette course à l’accomplissement de l’équation divine surpuissance-autodestruction.

L’année de l’Impeachment

Mais Loukianov nous signale très rapidement ce que nous ressentons tous, selon un sentiment dont les prémisses sont apparues en 2001-2008, jusqu’à la crise de 2008 qui a fait croire au Système qu’il s’en sortirait au prix d’une crise-grandiose mais as usualpour le capitalisme crisique ; selon ce même sentiment évoluant, dont les signes sont évidents depuis 2014 (crise ukrainienne) et surtout 2015-2016 (crise du pouvoir américaniste). L’année 2019, écrit Loukianov, a sanctionné tout cela et transformé le sentiment en un fait et ce fait est parfaitement représenté, là aussi d’une façon analogique et symbolique, par la procédure d’“impeachment” lancée contre le président Trump (“impeachment” signifiant aussi bien, — étonnante imprécision de la langue qui se voudrait la plus précise puisque renvoyant à la Constitution, – “mise en accusation” que “destitution“).

En effet, Loukianov apporte l’hypothèse extrêmement intéressante et justifiée que cette affaire de la procédure de destitution en cours à Washington est une sorte de “modèle” pour le désordre qui a envahi le monde entier en 2019, – même si certains éléments de ce désordre précèdent le “modèle”, comme dans une sorte de prémonition d’une part (prémonition bien française des Gilets-Jaunes), et parce que d’autre part nous sentions tous très bien depuis 2016 que les démocrates veulent la destitution et pourraient aller jusqu’au suicide pour lancer cette procédure contre Trump : « Je dirais que 2019 est l'année de l’“impeachment”[de la globalisation]. Les efforts prolongés des démocrates américains pour se débarrasser du président républicain se sont répandus comme une traînée de poudre, embrasant non seulement les États-Unis mais le monde entier. Sur un autre plan, et dans un sens beaucoup plus large du terme, la destitution est devenue la tendance mondiale. La dissidence publique et les mouvements de protestation sont devenus viraux. Venezuela, Moldavie, Géorgie, Catalogne, Hong Kong, Iran, Irak, Liban, Égypte, France, Chili, Bolivie, Colombie, Équateur, – ces noms ont fait la une des journaux en 2019. Cela s’ajoute aux forces anti-establishment qui avancent à l'occasion de diverses élections. Au niveau local, les raisons peuvent différer, mais globalement la tendance est claire, – les gens descendent dans la rue pour dire aux autorités qu’elles ont failli à leur devoir. »

La parabole exprime ainsi que la “mise en accusation” votée par la Chambre des Représentants du Congrès des Etats-Unis en vue d’obtenir la destitution du président Trump, se transforme en “impeachment” de la globalisation votée par les révoltes populaires, quelles que soient leurs motifs. De ce point de vue, l’imprécision du sens relevée plus haut nous sert, renvoyant d’ailleurs à l’ambiguïté du Système : l’“impeachment” de la “globalisation” est aussi bien une mise en accusation qu’une destitution, comme pour les démocrates estimant que leur mise en accusation de Trump a valeur pure et simple de destitution.

Il nous semble bien entendu que, pour autant, il ne faut évidemment pas accepter le sens politique de la parabole (“Trump = globalisation”), qui se traduirait par “débarrassons-nous de Trump pour mieux nous débarrasser de la globalisation”, – proposition fausse sinon absurde puisque Trump est objectivement antiglobaliste dans son désordre permanent et son gangstérisme ultra-nationaliste. Ce sont plutôt la dynamique et la forme invertie de l’“impeachment” que la parabole utilise, et cela de façon tout à fait justifiée : dynamique agglomérant “mise en accusation” et “destitution”, forme invertie dans le sens d’une contestation radicale de l’autorité suprême... Mais l’inversion est bien la règle du jeu fondamentale, de toutes les façons, obligeant à ajuster constamment l’évaluation et le jugement : cette manœuvre d’“impeachment” de la Chambre/des démocrates se fait au profit du Système au premier degré dans ces circonstances précises, alors que la parabole utilise le concept d’“impeachment” dans un sens antiSystème et que la manœuvre démocrate est elle aussi antiSystème en favorisant l’autodestruction du Système.

(On sait que les acteurs courants des élites et autres centre de pouvoir occupent dans leurs affrontements internes des positions pro-Système et antiSystème, indifféremment et même sans aucune conscience de la chose, et d’ailleurs avec des changements constants de situations.)

Tout va très-bien, effondrement en cours

Nous donnons ici la deuxième partie du texte de Loukianov, celle où il analyse l’état de la situation actuelle après avoir rappelé les conditions qui conduisirent aux années 1920, puis certains facteurs de ces trois dernières décennies conduisant à ces années 2020 qui s’ouvrent aujourd’hui...

La différence d’analyse par rapport au simulacre que s’est construit le bloc-BAO est saisissant. Il n’y a pas, dans la vision de Loukianov, de “moment unipolaire” (des USA, bien entendu), d’“hyperpuissance” (les USA bien entendu), – mais un “acte manqué” (le Système aurait dû s’effondrer complètement avec l’URSS), suivie d’une dégradation en constante accélération à mesure que le Système (les USA, of course) tentait de sauvegarder ses privilèges et son hybris en saccageant systématiquement toutes les normes et les structures qui avaient fait sa solidité du temps de la Guerre froide. (... Ce temps où « le monde avait un ordre fixe, une idéologie fixe des deux côtés, et [où] la vie de la planète entière était définie par les confrontations politiques et militaires de deux blocs... [, où toutes] les institutions n'existaient que dans un seul but : maintenir le statu quo. »)

Voici donc la deuxième partie de « Nos “Années Rugissantes” : “Destitution globale” et la fin de l’ère de la globalisation libérale».

« L'année 1989 a été l'une des années les plus fatidiques de l'histoire récente. Elle a apporté une transformation politique majeure sur la scène mondiale, de nombreux États quittant le Bloc communiste en faveur de la démocratie. Si l'on considère les 30 dernières années, on peut dire que le système international est effectivement devenu beaucoup plus démocratique, mais pas dans le sens qu'implique la “Fin de l'histoire” de Fukuyama, – c'est-à-dire avec le triomphe de la démocratie libérale occidentale. Le monde a maintenant plus de voix ; beaucoup plus d'acteurs s'expriment sur la scène mondiale. Les gens sont plus conscients politiquement et veulent participer, plutôt que d'être simplement gouvernés. Jusqu'en 1989, le monde avait un ordre fixe, une idéologie fixe des deux côtés, et la vie de la planète entière était définie par les confrontations politiques et militaires de deux blocs. Toutes les institutions n'existaient que dans un seul but : maintenir le statu quo. Le système bipolaire était suffisamment stable pour résister longtemps à de multiples crises nationales et internationales. Jusqu’à ce qu’il ne le soit plus.

» Je dirais qu'aujourd’hui, nous assistons à la chute finale de ce système robuste dont le déclin a commencé de façon si spectaculaire en 1989. Les changements massifs qui ont eu lieu entre 1989 et 1991 n'ont pas complètement détruit le monde façonné par la Deuxième Guerre mondiale ; il n'y a pas eu d’effondrement total suivi de quelque chose d'entièrement nouveau. Au lieu de cela, l'ancien système a muté au cours des 30 dernières années, essayant de s'adapter aux circonstances toujours changeantes causées par la suppression du deuxième “pôle”. On a l’impression que cela n’a pas bien fonctionné et que le système est maintenant en train de s'effondrer activement.

» Aujourd'hui, dans un mouvement non officiel de “destitution globale”, les gens descendent dans la rue pour dire à leurs gouvernements qu'ils refusent de les reconnaître comme tels. Ce n'est pas une approche constructive, mais elle est efficace. La démocratisation mondiale est allée trop loin pour que quiconque puisse l’ignorer. Même les gouvernements les plus rigides et les plus autoritaires réalisent maintenant la nécessité de suivre les réactions des gens. Le “bon vieux temps” où toute dissidence pouvait être assez facilement contenue et supprimée est révolu depuis longtemps. Les gouvernements doivent produire une réponse, – ou, à tout le moins, tenter d’en fabriquer une fausse. Mais de nos jours, plus personne n’achète du faux pour le vrai.

» Je crois que cette activité accrue des personnes sur la scène politique, quelles que soient les raisons qui la provoquent à l’échelle locale, pousse l’ensemble du système mondial dans une nouvelle direction, loin de la globalisation.

» Pendant les 30 dernières années, on croyait que la globalisation était la réponse à tout. Avec la globalisation comme étoile polaire, les gouvernements nationaux alignaient leurs politiques sur l’agenda supranational, se distançant de plus en plus de leurs propres nations. Ces dernières en ont conçu un mécontentement et une rancœur grandissant, se sentant utilisées et abandonnées pour faire face seules à la crise économique prolongée. Avec l’arrivée des réseaux sociaux tout-puissants, les gens ont trouvé une plateforme pour exprimer leurs protestations. Soudain, les pouvoirs en place doivent désormais accorder plus d’attention à leurs électeurs. Après tout, qui d’autre peut leur accorder leur légitimité ?

» Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles l'ère de la globalisation libérale touche à sa fin. La montée sur la scène mondiale de puissances qui, auparavant, étaient censées se contenter de rester sur la “banquette arrière” est certainement l’une d’entre elles. Les gens qui descendent dans les rues pour exiger que leurs gouvernements reviennent sur terre en sont certainement une autre.

» Contrairement à la destitution d'un président, la “destitution mondiale” n'exige pas un vote formel pour entrer en vigueur. Cette destitution est déjà entrée en vigueur. L’ampleur des changements apportés par les nouvelles technologies est telle que le processus ne peut pas être contenu. Le nouveau paradigme émerge alors que l'ancien s’effondre. Il faudra attendre de voir quelles nations passeront ce test et lesquelles ne le passeront pas. Mais chacune d'entre elles devra trouver sa propre réponse à la question de savoir comment traverser les nouvelles “Roaring Twenties”. »

L’acte final de la Fin des Temps

L’image de “la destitution du Système”, – cette fois, “impeachment” pris dans son sens maximaliste, radical et catastrophique, – nous est extrêmement précieuse. Elle rend bien compte, à l’instar de la situation washingtonienne dans “D.C.-la-folle”, de la confusion et de la dynamique à la fois, et de l’indescriptibilité du phénomène. “Indescriptibilité” vient évidemment de “indescriptible”, qui « qualifie quelque chose qui ne peut être décrit à cause de son extravagance ou de sa complexité » ; ou mieux encore et plus justement à notre sens, pour avancer dans notre propos en montrant l’impasse de la  raison-subvertie où nous met ce processus : “...qui décrit quelque chose qui ne peut être décrit”.

Sans nul doute, Loukianov exprime un sentiment qui est nôtre, déjà plusieurs fois exprimé dans nombre d’articles, selon lequel l’effondrement du Système (sa “destitution” si l’on veut, pour donner à l’événement une forme anecdotiquement humaine) se fait “sous nos yeux” sans que nous n’en voyons rien de ce que notre pauvre raison-subvertie en attend : « Contrairement à la destitution d'un président, la “destitution mondiale” n'exige pas un vote formel pour entrer en vigueur. Cette destitution est déjà entrée en vigueur... [...] Le nouveau paradigme émerge alors que l'ancien s’effondre. »

Au reste et comme on le sait, d’autres parmi les dirigeants qui sont issus du Système ou doivent s’arranger du Système, avancent un jugement similaire :  Poutine  et  Macron  notamment, quelque surprise initiale que nous ayons éprouvée à rapprocher ces deux noms. C’est bien le signe que l’événement touche les plus habiles comme les plus médiocres, donc qu’il s’agit d’un événement hors des normes de la raison, celle dont Pascal disait : « Que j’aime à voir cette superbe raison humiliée et suppliante ! »

C’est pour cette raison (!) qu’après avoir été en plein accord avec le jugement de Loukianov, nous divergeons, non de la lettre mais de l’esprit de sa conclusion finale, qui tendrait à faire de l’“exercice” (“manuel de l’adaptation à la destitution du Système”) un processus raisonnable, rationnel et somme toute assez contrôlable même si extrêmement complexe et difficile : « Il faudra attendre de voir quelles nations passeront ce test et lesquelles ne le passeront pas. Mais chacune d'entre elles devra trouver sa propre réponse à la question de savoir comment traverser les nouvelles “Roaring Twenties”. » Nous attendrons certes, – mais qui peut, par exemple mais exemple principal, envisager à bonne mesure les extraordinaires conséquences de l'inéluctable éclatement des USA, cette nation-simulacre, sur le reste ? (Hypothèse maintes fois analysée sur ce site.)

Notre conception est bien connue, puisqu’il est manifeste pour nous que les événements échappent complètement au contrôle humain, et, plus encore, à la raison bien entendu. Pascal, de là où il est, doit éprouver une joie sublime tant la raison est aujourd’hui “humiliée et suppliante”, puisqu’elle ne trouve plus de place que dans des esprits déments et des psychologies malades, puisque la principale activité qui lui est allouée est de donner son blanc-seing à une invention constante d’une non-réalité et d’un immonde simulacre de vérité, puisque... etc... Cette époque est un tel défilé d’ignominies et d’inversions qu’il ne peut effectivement y avoir d’autre explication que celle de l’effondrement, et par conséquent le complet accord avec la conclusion événementielle que propose Loukianov. La question principale concerne alors la méthodologie qui sera disponible pour affronter ce bouleversement complet, selon la forme finale que prendra ce bouleversement.

Effectivement, il y a du sens à juger que l’ouverture d’une nouvelle décennie qui renvoie au simulacre catastrophique des “Années Folles”/“Roaring Twenties” qui virent l’envol final du Système jusqu’au terme où nous le voyons constitue un symbole et un signe puissant du Ciel pour annoncer la séquence finale. A cet égard, le Temps travaille pour nous, c’est-à-dire qu’il met en scène l’acte final de la Fin des Temps.