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résumé galiléo

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geo

  27/03/2006

Paris-Berlin-Moscou (2)

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Pilum

  27/03/2006

Le problème est qu’on a pas tellement le choix dans nos alliances, c’est l’Allemagne ou personne.
Les Indiens sont bien sympathiques, mais un peu trop nombreux et un peu trop loin, et les Chinois, soyons sérieux, on est plus dans les années 60 et on les intéresse pas. Quant à la Russie, le jour où elle arrêtera sa marche en avant vers l’avenir radieux du néo-stalinisme à tendance fascisante, on pourra peut-être discuter, mais en attendant à part la regarder s’autodétruire en évitant de se faire mordre…

Il n’y a que deux partenaires politiques sérieux pour la France dans le monde : le Royaume-Uni et l’Allemagne. Avec le premier on ne peut rien faire pour des raisons qu’il est inutile de mentionner.
Avec la seconde, il faut être patient et leur proposer du concret pour avancer, c’est-à-dire la fusion de nos moyens diplomatiques et militaires. Ce qui revient à dire la création d’un Etat franco-allemand : 140 millions d’habitants (la moitié des Etats-Unis quand même), 2ème budget militaire mondial (loin devant les Chinois, les Russes et autres, j’ai calculé), une dissuasion nucléaire et un siège permanent au conseil de sécurité. Même pas peur du JSF !

C’est ce qui s’appelle une alliance sérieuse et équilibrée. Quelque chose qui peut faire qu’un jour les Polonais et les Tchèques se diront : on n’a plus besoin de l’OTAN maintenant pour se protéger des Russes, on a l’armée franco-allemande juste à côté et en plus c’est gratuit.

Maturité du peuple français

Article lié : La France, modèle as usual...

C.D.

  27/03/2006

La France a toujours paru “ingouvernable”, parce que sa population, pour des raisons
logiques, témoignant d’une longue expérience citoyenne,  a toujours fini par refuser des conditions de vie ne favorisant que des minorités soi-disantes “d’élite”.

Comparer le comportement du peuple français à celui des peuples allemands, dont les premiers essais d’union ne datent que de Bismarck (1866), témoigne d’une grande naïveté en matière d’histoire.

CD

La presse americaine et l immigration illegale

Article lié : L’“American Dream” a un problème à son immigration

MHB

  27/03/2006

Le lendemain des premieres demonstrations les medias americains me rappelaient l evaluation des foules qui manifestaient en France pendant la guerre d Algerie: on ne mentionnaient que quelques milliers de participants et dans certains cas (le New York Times, le Washington Post et quelques autres “grands” journaux on n en parlait pas et la radio se concentrait sur les elections en Bielorussie et en Ukraine).
Devant l enormite de la participation il a bien fallu en parler ... les jours suivants.

Mais chacun est tres prudent.

Il n est pas question par exemple des centaines de milliers d enfants de ces “illegaux” qui sont citoyens americains et dont certains ont deja des enfants eux aussi.
Si bien que la loi renverra non seulement les parents illegaux et aussi les grands parents et peut etre meme les arriere grands parents.

Il y a peut etre des momenmts ou la loi devient une imbecillite. D ailleurs un grand comique amnericain l avait deja defini il y a plus de cinquante ans : “the law is an ass”.

Mais il y a aussi un autre element qui n a pas encore fait l objet de debat - et compte-tenu de la politique de l autruche de la grande presse americaine, ne verra pas le jour:

NAFTA est ce grand plan d echanges (et ulterieurement modele d integration economique) qui associe le Canada, les Etats-unis et le Mexique). Si on suit son modele on peut penser qu il debouchera eventuellement sur une disparition totales des barrieres douanieres pour les biens .... et les gens.

Alors comment peut on proner une globalisation dont NAFTA est un des fleurons - naissants - et attaquer comme un nouvel axe du mal et du diable (double defaut) une population qui dans les mots memes de GWB II “occupe les emplois que les americains ne veulent pas remplir”.

Il est vrai que beaucoup d americains ont deja eu un avant gout de l esclavage et qu ils ne veulent pas recommencer.

Mais ceci est une autre histoire.

Article lié : La France, modèle as usual...

steph

  27/03/2006

C’est assez intéressant de constater que cette analyse n’a jamais été reprise, ni même développée sur les médias nationnaux français. Je trouve symptomatique qu’il faille lire chez nos voisins pour comprendre ce qui se passe chez nous…
Cette vision des choses est assez juste. La France est le seul cas existant d’un pays qui fait partie du système et qui en détient une place proéminente (c’est à dire influente) et qui en même temps, rejette ce système (c’est à dire le virtualisme de la globalisation -cela dit c’est pas la globalisation en soit qui est mauvaise, c’est plutôt cette forme de globalisation actuelle, nihiliste, “centrée finance” ... qui l’est).
Il y a tout de même des contradictions assez déroutantes : pour échapper à cette virtualisation globalisante, on préfère se replier sur des “acquis” (sociaux ou autres) qui sont également désuets et bancals (il faut l’admettre ne serait-ce qu’en regard de l’évolution de la démographie : de plus en plus de retraités vivant plus vieux, donc coutant plus cher etc ....) alors que la solution est de mettre sur la table une nouvelle forme de globalisation, une globalisation qui serait capable de tenir en échec le virtualisme. Car, depuis des années, le debat n’est pas de savoir s’il faut être en lutte contre la globalisation, mais de savoir comment mettre en échec la machine infernale du virtualisme, celle qui justement nous mène à l’Iraq, l’absurdité du système financier, notre dépendence au pétrole et l’incapacité de trouver des alternatives, celle qui nous fait retourner sur la lune en capsule apollo 30 ans après l’exploit de armstrong comme si en 30 ans la technologie n’avait pas su évoluer (ce qui vous l’avouerez, est d’un ridicule), celle qui décide que la recherche fondamentale ne sert à rien et coute cher et qu’il faut se concentrer sur la recherche appliquée (ce qui est absurde) car c’est elle qui va générer des fonds (logique nihiliste monétaire)...
Je pense que beaucoup de médias ou d’élites centrées sur la stigmatisation du système dual à la française (public et privée, protégés et précaire, jeunes et retraités) font une erreur fondamentale de jugement. Plus que le refus de s’adapter à un “monde moderne” (terme qui peut etre sujet à discussion ...) je pense que c’est surtout un “refus de se plier” aux “exigences des lois et marchés engendrés par la globalisation virtualiste” pour être clair : refus de se soumettre au diktat des marchés, refus de se soumetre à la puissance hégémonique américaine, refus de courber l’échine devant un système qui laminent des populations entières, refus de la marchandisation à outrance, etc ....
Peut-être que la France est en avance sur son époque, peut-être que sa population, celle de la rue, sait percevoir l’impasse dans laquelle on s’engouffre, mais elle ne sait pas comment l’exprimer.

rapports russo-allemands

Article lié :

jean-marc

  26/03/2006

Voici une interview du ministre russe Ivanov à la Frankfurter Allgemeine.

Ivanov dit que les rapports avec Berlin restent excellents.

Russian Defense Minister Sergei Ivanov in an interview with Frankfurter Allgemeine Zeitung, Germany
20:23 | 06/ 02/ 2006
Print version

FAZ: The situation around the Iranian nuclear program is aggravating, but it depends to a significant extent on Russia’s stand.

Sergei Ivanov: At the IAEA Board, Russia voted with the majority, with all other Security Council members. This consensus sends a signal. But Russia was against removing the Iranian nuclear dossier from the competence of the International Atomic Energy Agency and referring it to the UN Security Council. As a result, we agreed that it would only be reported to the Security Council. For us this is especially important, because we want to use absolutely all available means for a peaceful resolution of this sensitive problem.

FAZ: Tehran has turned down your proposal to enrich Iran’s uranium for peaceful purposes in Russia. Do you still believe that it will agree?

Sergei Ivanov: I still hope for a sensible compromise that Iran will accept for the sake of its own interests. We have made a good proposal. The Iranian leadership has to make a decision soon.

FAZ: If Iran does not agree, will Russia support introduction of sanctions against it in the Security Council?

Sergei Ivanov: For us, this time has not come yet. It is very important that IAEA inspectors should work in Iran. Any measures that make it impossible for them to continue will be counterproductive.

FAZ: Chancellor Angela Merkel has said that strategic partnership between Germany and Russia has to prove itself on the Iranian issue as well.

Sergei Ivanov: We have proved it during the recent voting. But the opinion that Russia plays a decisive part is not quite true. We have good relations with Iran, but we cannot rely on Iran to follow all Moscow’s recommendations.

FAZ: U.S. Secretary of Defense Donald Rumsfeld has said that Iran is the biggest supporter of terrorism.

Sergei Ivanov: This is debatable. In any case, the terrorist attacks against America on September 11, 2001, were not carried out by Iranians. Iran does not support terrorist activities in Chechnya, unlike other Middle East countries.

FAZ: Let’s get over to the issue of Russian gas. Moscow is accused of using gas as a political weapon, for example, against Ukraine and Georgia.

Sergei Ivanov: Today Russia lives according to market principles. And we want other countries, which have received a market economy status from the EU, to do the same. Why do we have to subsidize Ukraine with $4.6 billion annually? We also raised gas prices for Georgia, Armenia and Moldova. But Armenia did not start shouting about neo-imperialism. When the gas pipeline in southern Russia was blown up two weeks ago, Armenia was also left without gas. But, unlike Georgia, it did not accuse us of all mortal sins.

FAZ: Belarus buys gas at a far lower price.

Sergei Ivanov: There is a difference. Russia owns the transportation network in Belarus. We have repeatedly offered Ukraine to set up a consortium with Germany’s participation. We have failed. Unlike in the Soviet era, now there are transit countries on the way of our gas supplies to the West. Unfortunately, they are not the most honest and scrupulous ones.

FAZ: The situation in the North Caucasus is not only about Chechnya. Neighboring republics are also unstable. How are you going to establish control?

Sergei Ivanov: There are many problems left in Chechnya, most of which are economic and social, and to a lesser degree, problems of terrorism. We continue to fight the remaining militants. However, the situation in other regions of the North Caucasus, such as Dagestan, cannot be described as stable either, and it worries us more than Chechnya. In addition to social and economic problems, we are now seeing the results of what happened after the Soviet Union’s breakup, when local young men were sent to Pakistan, Saudi Arabia and other Arab countries to get religious education. But Islam is taught differently there, often on the basis of fundamental, extremist positions. Moreover, we do not have a mechanism for solving social and economic problems in the North Caucasus. Corruption is more widespread there than in other regions of Russia; budget money is often misappropriated. It would be unrealistic to expect quick results there.

FAZ: Last week Alexander Milinkevich, opposition presidential candidate in Belarus, was received by the EU leadership and Chancellor Merkel. Russia is the only country to support Europe’s last dictator. Why?

Sergei Ivanov: Belarus is a sovereign state and we do not interfere with its affairs. We do not manipulate elections, do not finance non-governmental organizations there as Britain did in our country. In this sense we differ from our respected Western partners. The choice of the next president lies with the Belarussian people.

FAZ: As a result, Alexander Lukashenko will get the necessary number of votes. Belarus is a dictatorship.

Sergei Ivanov: No, it is not. It is a sovereign state and it should develop the way its people want, and not as Germany, Russia or the United States would like to see it. Belarus is successful in fighting crime, there is no drug trafficking, there is less corruption and living standards are higher than in many neighboring countries that consider themselves democracies. This is what matters most for the people. In fact, Belarussians and Russians are one people. And we are still working on creating the Union State. It is not progressing fast, but the goal is still there.

FAZ: After the period of close friendship between Gerhard Schroeder and Vladimir Putin, the tone has changed in Russian-German relations, and criticisms are often voiced.

Sergei Ivanov: We always welcome constructive criticism. It is not the tone, but the content that is important. After Chancellor Merkel’s visit it became evident that nothing had changed in the content of our relations, in the content of our close partnership in many areas. No matter who the German leader is, he or she will always want to promote these relations, because a great deal depends on them for Germany as well.

Paris-Berlin-Moscou et l'Allemagne

Article lié :

strategikos

  26/03/2006

Je suis d’accord avec les conclusions de Pilum; je rappelle d’ailleurs que l’historien français Pierre Hillard avait correctement évalué la politique quelque peu ambigue de M. Schroeder vis-à-vis de la guerre américaine contre Saddam Hussein.

A mon avis, les supporters français de l’Europe-puissance feraient bien de se méfier un peu plus de l’Allemagne… d’autant plus que cette dernière semble préférer un axe gérmano-américain à un couple franco-allemand allié à Moscou.

De toute façon, il est grand temps de raisonner aussi sur les rapports que l’on voudrait avec Pékin et Delhi.

Re: La France, modèle "as usual"

Article lié : La France, modèle as usual...

Federico Bordonaro

  26/03/2006

Chers Messieurs,

Votre analyse est l’une des plus intéressantes que j’ai lu sur la situation en France, et sur sa signification pour le futur de l’UE.

William Pfaff a saisi, à mon sens, l’essentiel.

Amicalement,

F.B.

Paris-Berlin-Moscou

Article lié :

Pilum

  26/03/2006

Si les informations selon lesquelles les services secrets allemands ont aidé les Américains à envahir l’Irak pendant que les Russes livraient des renseignements stratégiques à Bagdad (dixit un rapport du Pentagone) s’avèrent exactes, cela remet sérieusement en question le fameux axe Paris-Berlin-Moscou de 2003.
Ce serait une explication supplémentaire à la relative mansuétude des EU vis-à-vis de l’Allemagne, qui aurait fait le contraire de ce qu’elle a dit, et ainsi hélas la preuve que ce pays appartient fondamentalement à la catégorie des Etats européens diplomatiquement faibles et pro-américains (c’est-à-dire à peu près tous sauf le Royaume-Uni, qui n’est pas faible, et la France, qui n’est pas pro-américaine).

Cette attitude est incompréhensible et ne peut s’expliquer que par une stérilisation intellectuelle complète des élites politiques et militaires allemandes après 40 ans de guerre froide, désormais incapables de penser le monde autrement que par le prisme des intérêts américains, qu’elles prennent toujours pour les leurs.
Sans aller jusqu’à aider Saddam Hussein (faut pas pousser), le gouvernement allemand aurait au moins pu se retenir d’aider Bush à violer le droit international.

Décidément, l’Europe-puissance n’est pas pour demain…
Par contre l’Europe-qui-fait-rire-le-reste-du-monde est toujours d’actualité.

Merci :-)

Article lié : Retour sur le “mois des fous”, M3 & IOB

Fred

  26/03/2006

Bonjour,

Je me suis laissé à vous faire partager le tuage du bobard sans faire de commentaires… pour voir si finalement, nous partagions les mêmes analyses. Et en effet, nous les partageons. Hélas, ou grace, au fait que je vous lis régulièrement… et au fait que finalement, nos points de vue sont convergents. Je le disais, nous nous entre-influençons. Est-ce un mal ou un bien, je l’ignore, mais nous partageons la même analyse.

Voici ce que je répondais en milieu de semaine dernière sur un autre forum où l’on me surnommait “nostradamus”, parce que j’avais partagé le lien sur Europe2020 le mois dernier et que je disais que c’était tout à fait intéressant.

Voici ce qu’on me reprochait :

Le jeudi 23 mars 2006 à 08:07, par Etheriel
Fred, de L> eh, au fait, y’a quelques temps tu nous predisais le grand cataclysme (pour memoire: Fred, de L, est Nostradamus). Ben ca y est, on y est dans la semaine du 20 au 26 mars…. Ben “la fin de l’occident tel qu’on le connait depuis 1945”, je commence à douter qu’elle arrive avant dimanche

Voici en gros ce que je répondais… j’enlève les quelques artifices faits de familiarités… et ce voici donc qu’il en reste en définitive.

Le jeudi 23 mars 2006 à 09:02, par Fred, de L.

Etheriel,

(...)

Les choses ne sont jamais complètement aussi tranchées que la façon caricaturale et méprisante dont tu présentes mon propos.

Un évènement qui doit avoir lieu pour de vrai arrivera le 28. Les élections Israéliennes. L’alternative, c’est les travaillistes qui passent, avec un mec qui veut faire la paix et qui le dit, en accord avec les prescriptions trentenaires de l’ONU… ou des tarés qui veulent continuer à développer leur Apartheid. Tu vois, fin mars, soit ça change, soit ça ne change pas. En Israel tout au moins. Parce que le conflit de Palestine est au coeur de tous les problèmes au Moyen Orient (avec le pétrole).

Un autre évènement qui devait avoir lieu, c’était la mise en accusation par l’ONU de l’Iran. Et cette mise en accusation n’a pas eu lieu. Toi, tu te dis naïf comme tu l’es que… tu ne te dis rien parce que tu en restes à tes certitudes… Le fait que cette mise en accusation n’ait pas eu lieu est un évènement fondamental. Car révélateur d’une très grande modification des relations internationales. Depuis la chute du Mur, le monde était uni-polaire : Les US dominaient tout. Désormais, ce n’est plus le cas. Le monde semble devenir multi-polaire. Et cette absence de consensus au Conseil de Sécurité est révélatrice de la chose. Les US ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent. Et ce n’est pas à cause de l’Europe, suiveuse parmi les suiveuses. Non, c’est à cause de la Russie, c’est à cause de la Chine, c’est à cause de l’Amérique Latine, c’est à cause de l’Asie. Et cette fois, les US ne peuvent pas faire leur cinéma. Car de toute façon, même chez eux, ils ne sont plus capables de contrôler ce qu’il s’y passe.

Donc, comme tu ne vois pas de bombes exploser, tu te réjouis, et tu fais comme si cela pouvait me rendre malheureux. Et pourtant, moi aussi, ça me réjouit. Ca me réjouit de constater que les propos haineux, guerriers et bien réels des US ne sont plus suivi des mêmes effets. Ca me réjouit vraiment. Mais en même temps, ce qui était prévu est plus vaste que quelques bombes. Ce qui était prévu, c’est qu’à partir de cet évènement, le dollar finisse de perdre son influence, et que la nouvelle monnaie de réserve devienne logiquement l’euro. Ca, c’est sur le long terme. Et si tu as lu jusqu’au bout les liens que je proposais à la découverte, tu liras que ce qui a lieu cette semaine, c’est la fin de publication de certaines statistiques de la Banque Centrale Américaine. Ca y-a pas de pub autour de ce micro-évènement. Mais les financiers le disent, si la FED a décidé cela, c’est pour masquer la création de monnaie… et donc pour masquer le fait que l’Etat américain veut faire fonctionner la planche à billet à plein… c’est à dire risquer de faire augmenter l’inflation… mais comme ça ne se verra pas, ça permettra d’éviter tout cela… enfin… (...)

Ah… Juste une autre info. Des pays d’Asie envisagent eux aussi de créer une bourse au pétrole en Euro… C’est fou comme ces rumeurs sont récurrentes… comme si vraiment le marché demandait ce genre de choses. Et autre info à propos du dollar. La plupart des banques centrales arabes ont modifié la part du dollar (en la réduisant) dans leurs réserves suite à un évènement mineur de la dernière quinzaine : le refus par le Congrès US du rachat par les Emirats Arabes Unis de la société gérant certains ports US (affaire P&O). Les arabes en ont marre de soutenir le dollar et de se prendre dans la figure des revers de ce genre… donc voilà...

Le monde change. Et ce n’est pas au profit des US. Ce qui prouverait que la période est vraiment à la charnière de ce changement, car les signes en deviennent manifestes.

Mais je ne suis pas Nostradamus et je ne dis pas que ça va forcément avoir lieu comme je le dis. Ce n’est que de l’analyse des évènements actuels, un recoupement d’infos, et tout et tout… Un truc qui s’appelle réflexion et qui manque à certains lorsqu’ils lisent le prêt à penser de la presse “mainstream”.

C'était trop beau pour être vrai...

Article lié :

Fred

  25/03/2006

...ben oui, “on” y croyait à cette théorie… mais si le fleuron du démontage de théories du complot le dit, c’est que c’est vrai. Europe2020 a raconté des bobards. Voilà c’est dit. L’affaire est classée. Les US ne sont pas en plein déclin.

http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=46374

spanish economic nationalism

Article lié : “Patriotisme économique” à l’espagnole

andrés

  25/03/2006

Hi, from a Spanish lector. First, let me tell that I am a long time reader, usually in agreement with you. Let me also add that you must excuse me for not writing french. I can read it, but I can not write it.

I write to you in order to correct what I think is a bad interpretation of the Eon-ENDESA case, in which the goverment is trying to forfeit the buy out of a spanish company from a german one. You take this as a another example of the recovery of economic nationalism. As first sight, It could be interpreted as so.

But we Spaniards are aware that this is no the case. The goverment is not trying to defend ENDESA, but to make easy for GAS Natural to buy it. From the very beginning, a new administration is pushing hard a merger, from which a small catalan company GAS NATURAL is swallowing the national champion ENDESA. I am not going to relate you the details of the case. LEt me just tell you that we are not dealing with a company being help by the goverment. It is the goverment (more exactly: a industry minister) trying to convince and push a company (GAS NATURAL) to buy another (ENDESA). The small company, by the way, is making a ridiculous offer, much, much less of what the germans offer. They trust not their offer, but the menaces from a minister who has lost in the way any rest of shame.

So, let me advise not to praise the goverment. They do not want to defend a national champion. They want to protect their favorite company.

What is more, according to the recently approved Catalan Statute, the resulting company, whose headquarters would be in Barcelona, will not be controlled nor watched by the Spanish state, but by the catalan one. Furthermore, they will pay their taxes there. So, we are not talking about Spanish nationalism, but a catalan one.

The minister, by the way, wants to be the next President of Catalonia…

L'inanité de la puissance maritime∫

Article lié : De Moscou à Pékin, la course change

Bruno Hanzen

  25/03/2006

Les Etats-Unis sont avant tout une puissance maritime. L’OTAN est, lui-même, une alliance de puissances maritimes.
Le rapprochement sino-soviétique peut signifier, s’il se concrétise réellement, que les communications terrestres via la masse eurasienne vont pouvoir se développer (à nouveau?). Voyez, par exemple, le projet de “nouvelle route de la soie” (Chine, Iran, Turquie).
Dans ce cas de figure, les communications maritimes perdent leur importance et la puissance maritime aussi. Nous aurions alors une modification majeure des facteurs géo-stratégiques, probablement la première de cette ampleur depuis la Renaissance et les grands voyages.
Le grand perdant serait les Etats-Unis. La meilleure façon pour eux de contrer cette tendance serait d’entretenir l’insécurité en Eurasie, spécialement en son centre. C’est une des explications possibles de la politique américaine au Moyen-Orient et en Asie Centrale depuis la chute de l’Empire Soviétique. Pour autant qu’ils aient une politique réfléchie…

Re: Politique occidentale en flagrant délit...

Article lié : La politique occidentale prise en flagrant délit

louis kuehn

  25/03/2006

Excellent analyse, car les auteurs ont le mérite de parler franchement, et d’individuer deux noeuds fondamentaux de la phase actuelle des relations internationales.

En premier lieu, la politique étrangère états-unienne, en insistant dans la pénétration de l’espace géopolitique ex-soviétique (Europe orientale et sud-orientale, Caucase, Asie centrale), pousse Moscou à se détacher de l’axe euro-atlantique (car l’OTAN domine celui-ci, et la France a été isolée dans sa tentative de sortir l’UE de la subordination à l’OTAN meme).

Par conséquent, Moscou se rapproche cohéremment de Pékin. A ce propos, j’invite quand-meme tous le monde à considérer comment, sur le long terme, Russie et Chine auront aussi des raisons pour se disputer l’espace sibérien, vu l’impressionant déclin démographique russe et l’appétit énergétique chinois.

De toute façon, dans les cinq prochaines années, il est prévisible que la coopération stratégique russo-chinoise continuéra, et que des politiciens aussi médiocres que soumis tels J. Barroso et sa Commission seront choqués par leur meme faillite.

Le second noeud est donc celui des conséquences dans le déclin du projet d’Europe-puissance, qui a été détourné par les tenants du fédéralisme européen. La vision gaulliste d’une Europe de patrie était, à mon sens, la seule pouvant garantir l’unité dans la politique étrangère et la continuité historique avec la tradition nationale européenne.

La vision fédéraliste, au contraire, est parfaitement compatible avec la volonté états-unienne de détruire les nations et de favorir l’essor de grands espaces intégrés aux structures financières et sécuritaires atlantiques (voir le projet mégalomane du “Grand Moyen-Orient”).

Là encore, le rapprochement russo-chinois déstabilise l’Europe, car cette dernière a choisi l’intégration euro-atlantique et se retrouve incapable de mener une politique de coopération renforcée avec Moscou en autonomie par rapport à Washington. Autrement dit: aujourd’hui, la politique russe des pays européens passe par Washington, car au cas contraire, elle est toute suite attaquée et déstabilisée par les atlantistes (très puissants en Europe).

Ce constat devrait pousser les intélligences européennes à considérer l’hypothèse (française/gaulliste) d’une réstructuration de l’Europe, dans un sens “souverainiste” et pourtant non “anti-européen”. Le fédéralisme européen devrait etre abandonné, et une politique fondée sur la coopération renforcée, sur des sujets-clé (défense, technologie, anti-terrorisme, énergie), devrait y etre substituée.

Encore, la France pourrait retrouver son role d’Etat stratège européen à condition de diminuer le role de la Commission (dominée par les clients de Washington comme Mme Kroes). Aussi, la coopération avec Washington ne devrait pas empecher celle avec Moscou, Pékin, Delhi, voir Téhéran si l’Iran renonce à sa posture violemment anti-occidental dans le futur.

L.K.

la débâcle de Harvard en Russie

Article lié :

Richard

  24/03/2006

un intéressant article sur les magouilles des “spécialistes” de Harvard envoyés en Russie pour développer le capitalisme.

How Harvard lost Russia

http://www.institutionalinvestor.com/printer.asp?SID=606787&ISS=21211&HEADLINE=How%20Harvard%20lost%20Russia&PUB=62

“Then, in quiet contrast, there is the case of economics professor Andrei Shleifer, who in the mid-1990s led a Harvard advisory program in Russia that collapsed in disgrace. In August, after years of litigation, Harvard, Shleifer and others agreed to pay at least $31 million to settle a lawsuit brought by the U.S. government. Harvard had been charged with breach of contract, Shleifer and an associate, Jonathan Hay, with conspiracy to defraud the U.S. government.

Shleifer remains a faculty member in good standing. Colleagues say that is because he is a close longtime friend and collaborator of Summers.

In the following pages investigative journalist David McClintick, a Harvard alumnus, chronicles Shleifer’s role in the university’s Russia Project and how his friendship with Summers has protected him from the consequences of that debacle inside America’s premier academic institution.”