• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.)
• Les Carnets de Nicolas Bonnal sont tenus par l'écrivain, essayiste et commentateur dont on peut trouver une présentation dans le Journal-dde.crisis de Philippe Grasset, le 2 octobre 2016. • Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles sur sa page Kindle/Amazon à l'adresse URL suivante:
57% d’abstentions... On n’a jamais vu cela, et ce score lamentable du système prouve que j’avais raison en évoquant un coup d’Etat oligarchique. Le résident actuel est passé avec pas grand-chose, les gens l’ont compris, ils ont compris aussi que leur vote ne compte plus beaucoup dans ce système.
Le 7 mars dernier j’écrivais donc sur dedefensa.org :
« On s’achemine vers un événement pas très rassurant. Le système est devenu tyrannique et voudrait coffrer les gens qui ne lisent pas Le Monde. Le trio satanique OTAN-BCE-Bruxelles veut imposer son Macron comme hier son Juppé. Candidat du triangle magique Rothschild-Drahi-Soros, le vendeur d’Alstom est l’enclume rêvée où le marteau du capital mondialisé aplatira ce qui reste de France libre.
La nouvelle caste cruelle qui se met en place sous le label d’européen ou de libéral-libertaire n’a plus peur des obstacles.
(Suite)
Aux gens qui ont peur de notre banquier Macron, on pourra rétorquer que c’était cela ou le FN (Venezuela), cela ou Mélenchon (Cuba), cela ou Juppé (Macron-bis)…
Comme on l’a assez houspillé comme ça, on va changer d’angle. On va parler de grand initié comme on parla de Mitterrand le grand initié. Macron, l’enfant qui a cinq ans ne voulait plus vivre chez ses parents (c’est un Harry Potter ?) !
La référence qui vient est celle d’Arsène Lupin, le cambrioleur de l’histoire de France ; Macron n’-a-t-il pas volé l’élection dans la tranquillité ?
Macron détient-il de grands secrets ? Est-il un héritier de lignées magiciennes (c’est la seule chose dont il ne faille pas se moquer, découvrez enfin Miles Mathis) ? Est-on à la veille d’une restauration semi-monarchique ? Alors un peu de Maurice Leblanc (on cite l’aiguille creuse, sur le passage initiatique par l’aiguille, pensez au διὰ τρυπήματος ῥαφίδος de notre Evangile – Matthieu, 19-24) : il est fait mention d’un très grand secret de l’histoire de France.
(Suite)
Le Français de souche (vivement son Grand Remplacement !) qui vient d’élire Macron et sa clique est impardonnable. Jusqu’à François Hollande même, on avait de bonnes raisons d’aller voter pour virer Sarkozy et son cirque hyper-présidentiel et belliciste par exemple. On était encore un peu de gauche ou de droite. Maintenant on a quoi ? Un banquier aux ordres qui va nous dépouiller pour le capital mondial et appliquer une dictature anarcho-totalitaire bonne à satisfaire le Qatar et les cathos zombies qui se disputent sa couche. Et ce n’est pas faite d’avoir tenté de le lui expliquer, moi, mille autres, sur ce site et ailleurs. Mais rien n’y fait, ce peuple reste prodigieusement imbécile (Léon Bloy, dont on fête le centenaire), il fait du bouche à putsch.
L’antisystème se montre inconsolable, je vais le consoler. Pas besoin en effet de neuro-piratage, le crétinisme du Français de souche est un fait avéré par l’histoire. Que la plupart des retraités comme on dit aient oublié pour se rassurer que Macron était ministre de Hollande - et une nullité de ministre de notre ex-économie - est un détail, vu ce que ce peuple a essuyé comme coups de pied au derrière durant des siècles. Relisez Rabelais et ses moutons de Panurge (nous on est des Mouton-Rothschild !) et, si vous avez le courage lisez Jules César sur les Gaulois (VI, 13) et la manière druidique ou cavalière de traiter le populo. Pas besoin des Bilderbergs et du neuro-piratage.
(Suite)
juin 81 j’avais compris que ce qui avait triomphé avec Mitterrand ce n’était ni la gauche ni le socialisme. C’était un messianisme humanitaire aux relents peu ragoûtants. Après deux ronds-de-jambe, Mitterrand ne fit que renforcer le capital libéral et soumettre ce pays aux agendas occultistes du mondialisme, le tout bien sûr au nom de Jaurès et du reste ; lisez la révélation de Sion à ce sujet. Les cérémonies de Versailles et du Louvre de ce point de vue n’annonçaient rien de bon, ni rien de sain. On retombe dans la maçonnerie de pacotille qui est la marque de fabrique de cette république apatride. Liquider le roi-thaumaturge, les fonctions régaliennes, et fêter le couillon clone et robot de lui-même, tel est le but prométhéen désiré par l’Attila Attali. Méphisto fait des bulles !
Venons-en au « pédant du prétendant », comme disait alors mon Humanité-dimanche, qui depuis quelques années, multiplie les exploits verbeux sur notre avenir. Pour faire plaisir aux uns et épouvanter les autres, il pronostique notre remplacement par l’intelligence artificielle, la location des utérus, notre ruine à tous, l’élection d’une chose ou d’une transsexuelle après machin ; le marché doit réguler pour lui la prostitution et toutes les relations humaines. Il n’y aura plus de pays, plus de sexe, plus rien qu’une dictature fantasque et totalitaire qui niera l’humanité et la fera se soumettre à des agences totalitaires et globalistes. Nous serons dans l’état d’urgence permanent grâce à la déesse Isis et ses attentats, et il faudra se soumettre, car on est en démocratie. Son néolibéralisme est un anarcho-totalitarisme aux reflets bien sataniques.
(Suite)
Je suis tout le temps traversé par une perception qui est le bois de ma croix : depuis un siècle et demi ou deux, nous sommes (serions !) paralysés et nous n’avançons pas. Nous tournons en rond comme les danseurs possédés, oublieux, du Lancelot en prose. Les mêmes problèmes politiques et la même médiocrité morale, sociale pèsent éternellement partout. C’est du Joly ! On fait semblant de « progresser » (le mythe du progrès, bouger en rond – le vrai embouteillage), de ne pas s’en rendre compte. L’homme vit dans un présent perpétuel, sa prison-planète si j’ose dire. Il peut se divertir.
Un lecteur fidèle et facétieux me transmet alors ces lignes de Baudelaire que j’avais oubliées. Elles viennent des fusées. On est sous le Second Empire, dans ce présent perpétuel et dans cette similaire situation, que vous retrouvez chez Marx, Tocqueville, Flaubert (voyez mon texte ici sur Flaubert).
Baudelaire ajoute que nous avons du culot.
On l’écoute :
(Suite)
Vers la fin de ses Mémoires Chateaubriand se surpasse. Il y a cette conclusion qui ouvre mon livre sur les écrivains et la conspiration, et puis il y a ce passage situé aussi à Prague, cet hommage plutôt à un Charles X exilé et entouré de ses petits-enfants.
C’est la fin des vielles races au sens de Mallarmé (Igitur) ou du plaisir de Dieu.
On est au tome 3, L.37 Chapitre 5
Sur le malheur qui fait disparaître l’ancienne France :
« Peut−être, en s'épargnant la peine de prendre un parti, on s'endormira dans des habitudes chères à la faiblesse, douces à la vie de famille, commodes à la lassitude suite de longues souffrances. Le malheur qui se perpétue produit sur l'âme l'effet de la vieillesse sur le corps ; on ne peut plus remuer ; on se couche. »
Dans le feuilleton de TF1 (1978), le duc parlera de l’histoire comme traîtresse. C’est vrai, mais il ne faut pas oublier non plus que l’histoire s’est couchée à cette époque.
(Suite)
J’ai écrit de nombreux textes qui tournent autour du même thème, de la même constatation. Les choses, les problèmes ne changent plus depuis deux siècles ou presque. Lisez la conclusion des mémoires d’Outre-tombe de Chateaubriand et vous êtes déjà dans notre vieux monde. Monde unifié, monde laid, monde antiartistique, monde décivilisé, monde de contrôle, d’argent et de quantité. Les problèmes que nous vivons semblent sortis d’hier. Or c’est faux, ils sont anciens, et c’est pourquoi je conseille la lecture des auteurs comme Le Bon, Tocqueville ou bien sûr René Guénon ou Evola.
Je vais parler de notre Italie.
Les problèmes italiens sont vieux et ils datent de son unification ratée par une clique corrompue, celle qui la soumit ensuite à l’Angleterre (libéraux, sénateurs, maçons), à l’Allemagne, à l’Amérique puis à l’Europe.
(Suite)
On parle souvent de Pike et de Mazzini. Mais pourquoi conspirer ?
On connaît tous le président Ulysse S. Grant grâce au général Lee, aux feuilletons télé, à la guerre de Sécession et à la conquête de l’ouest. C’est un des très rares présidents US connus du dix-neuvième siècle, alors que tous les présidents du vingtième siècle ont été divinisés (Frédéric Bernays) et que Jefferson ou Washington furent transformés en figures mythologiques, de l’aveu cette fois de Daniel Boorstyn. C’est que pour devenir un grand président, il faut déclarer la guerre (Ralph Raico).
Je tombe sur un texte de Grant qui m’évoque Dostoïevski, l’unification électromagnétique du monde par les réseaux, le télégraphe, le commerce, le canal de Suez.
Grant sent venir l’unification du monde comme Joseph de Maistre dont je cite toujours la fin de la deuxième soirée pétersbourgeoise :
« Tout annonce que nous marchons vers une grande unité que nous devons saluer de loin, pour me servir d'une tournure religieuse. Nous sommes douloureusement et bien justement broyés; mais si de misérables yeux tels que les miens sont dignes d'entrevoir les secrets divins, nous ne sommes broyés que pour être mêlés»
(Suite)
Tout le monde a souligné à foison leur ressemblance. Or j’avais signé aux Belles Lettres en 2008 un contrat sur Boris Vian et notre modernité. Je vivais alors dans la Bolivie de mon cher Evo Morales, plus précisément à Sucre (et dans le Gran hôtel de Che Guevara qui plus est, un trois étoiles à neuf euros), et malheureusement l’Alliance française du coin de la rue n’avait pas un seul exemplaire de l’œuvre du maître ! Le web était moins riche que maintenant et je n’honorai donc pas mon contrat. Et comme on ne versait plus d’à-valoir…
J’ai tout de même retrouvé quelques textes, et je les donne à mes lecteurs préférés...
« On est curieusement entrés dans l'ère de l'écume des jours.
De l'écume des jours ? Oui, celle de Boris Vian, qui se résume à deux axes, par-delà les provocations verbales du petit maître oublié : les gens deviennent puérils, ludiques, et l'espace, l'espace vital surtout se rétrécit.
(Suite)
Un article d’Adam Gopnik dans The New Yorker a mis en rage les énergumènes de Prisonplanet.com (vive Trump, mais vive la guerre avec les russes). Il ne fait pourtant que reprendre à sa manière gauchiste les arguments des libertariens et de quelques traditionalistes dont je suis sur une question importante : l’existence-même des USA.
Nous aurions pu être le Canada. We could have been Canada.
On n’avait donc pas besoin de faire une guerre d’indépendance cruelle et dangereuse contre l’Angleterre. L’Amérique aurait été moins peuplée, serait restée un dominion tranquille comme le Canada et l’Australie, et l’Angleterre aurait continué de trôner pragmatiquement sur le monde. L’Allemagne n’aurait bien sûr pas osé la défier, et nous n’aurions pas connu les horreurs mondiales de nos guerres germano-britanniques.
(Suite)
C’est Oscar Wilde qui dans ses aphorismes de Dorian Gray dit qu’il n’y a rien de pire que de ne pas atteindre son but, si ce n’est de l’atteindre. Coup sur coup les antisystèmes ont connu deux terribles déceptions en Amérique et en France. Le ludion antisystème a gagné à Washington et s’est allongé aussitôt devant son Etat profond, ses multinationales et la pensée unique (ou inique) ; le pion du système a gagné triomphalement en France, pays présumé des râleurs et de la révolution éternelle, en réalité pays du petit-bourgeois bien rangé devant sa télé, au garde à vous de la mondialisation, et ce depuis très longtemps. On risque dans cinq ans de voir la même pitoyable, la même éreintante configuration au second tour des présidentielles : la fasciste de service contre le sauveur des banquiers et de leurs indices. Mais comme le mouvement antisystème est nettement millénariste (croyance en la dette, la guerre, le krach, etc.), il va se remettre à croire en un écroulement du système ou en un grand soir apocalyptique et parousiaque. La bourse qui ne fait que monter à son nez et à sa barbe finira bien par s’effondrer, quoi ! Et d’ici là tout peut ENFIN arriver… On relira le classique de Norman Cohn sur les fanatiques de l’Apocalypse, plus dangereux en leur temps, sur ce sujet pas comme les autres. Sur le thème de la bourse, se rappeler que l’antisystème est rivé à son écran toute la journée. Le monde ne peut pour lui disparaitre que sur un écran. Videmus per speculum, comme dit saint Paul…
(Suite)
Leur stupidité réelle se cache sous une science spéciale.
Le parisien bobo énervait le contestataire de jadis. Aujourd’hui il exaspère les antisystèmes : il fait partie des profiteurs de la mondialisation, il est enchanté par le socialisme sociétal et ses innovation bikinis, il regorge de richesses et d’arrogance. Il est passé du RPR au PS dans les années 90 et 2000 en se rendant compte deux choses : un, il n’y avait plus de peuple rouge ou rose à redouter ; deux, le PS et le RPR c’était la même chose. Alors pourquoi ne pas se vouloir bohême ?
La bohême sent son dix-neuvième et son Balzac. Alors on repart sur ce génie méconnu, saccagé par notre enseignement à la noix. Car voici comment il le décrit déjà notre bobo parisien :
« Un des spectacles où se rencontre le plus d’épouvantement est certes l’aspect général de la population parisienne, peuple horrible à voir, hâve, jaune, tanné. Paris n’est-il pas un vaste champ incessamment remué par une tempête d’intérêts sous laquelle tourbillonne une moisson d’hommes que la mort fauche plus souvent qu’ailleurs et qui renaissent toujours aussi serrés, dont les visages contournés, tordus, rendent par tous les pores l’esprit, les désirs, les poisons dont sont engrossés leurs cerveaux ; non pas des visages, mais bien des masques: masques de faiblesse, masques de force, masques de misère, masques de joie, masques d’hypocrisie ; tous exténués, tous empreints des signes ineffaçables d’une haletante avidité ? Que veulent-ils ? De l’or, ou du plaisir ? »
(Suite)
Dans son excellent blog sur le désastre américain, Michael Snyder souligne les désastres urbains de Chicago et Baltimore ; il décrit une explosion de la violence, une décrépitude des infrastructures, un état de faillite, bref une crise digne du film de Lynch Eraserhead, qui métaphoriquement montrait l’écroulement de Philadelphie sous la désastreuse administration Johnson, et la monstruosité transhumaine qui en découlait par nécessité.
L’écroulement américain j’en ai déjà parlé. Il est physique et non virtuel bien sûr. On arrive à cet épisode d’Astérix où le lion obèse a bouffé tout le monde dans l’arène. La finance et le crédit (il a remplacé le credo, disait Marx) ont phagocyté le pays, et les villes en crise se vident les unes après les autres. Il y a celles qui se vident à cause de la crise, du déclin, de la désindustrialisation, et celles qui se vident à cause de leur luxe et de leur prix extravagant (j’en ai parlé à propos de New York, qui a perdu un million d’habitants). Le délire devient tel que l’on peut même parler d’une prolétarisation des milliardaires. Pour huit millions de dollars à Manhattan, t’as plus rien.
(Suite)
On parle d’oligarchies en France, en Amérique et en France. Voyons de quoi il retourne, car cette notion grecque est vieille comme la lune.
Dans son livre sur les partis politiques (sixième partie, chapitre deux), le légendaire Robert Michels reprend (et n’établit pas), à partir des théoriciens Mosca et de Taine, sa thèse sur la loi d’airain des oligarchies. Et cela donne, dans l’édition de 1914 :
« Gaetano Mosca proclame qu'un ordre social n'est pas possible sans une « classe politique », c'est-à-dire sans une classe politiquement dominante, une classe de minorité. »
Michels indique aussi, sur la démocratie et son aristocratie parlementaire ou intellectuelle :
« La démocratie se complaît à donner aux questions importantes une solution autoritaire. Elle est assoiffée à la fois de splendeur et de pouvoir. Lorsque les citoyens eurent conquis la liberté, ils mirent toute leur ambition à posséder une aristocratie ».
(Suite)
Les extraits que vous allez lire sont de Tacite (Agricola, XXX-XXXII). Ils exposent le message national, rebelle et anti-impérial du chef de la résistance bretonne à l’envahisseur romain qui l’attaque avec son armée mondialisée, ses mœurs sexuelles dépravées, ses impôts incroyables et son esclavage assorti. Ils sont d’une actualité brûlante et valent tous les écrits de résistance postérieurs. Lisez-les bien par conséquent :
« Parmi les chefs, Calgacus se distinguait par sa bravoure et son lignage. Devant la foule qui s'agglutinait et réclamait le combat, il prit la parole. »
Voici les propos qu'on lui prête :
« XXX. 1. Chaque fois que je pense à nos raisons de faire la guerre et à l'état d'urgence où nous sommes réduits, j'ai vraiment l'espoir que cette journée, qui scelle aujourd'hui notre entente, marquera pour toute la Bretagne le début de sa liberté. Car c'est tous ensemble que vous êtes ici réunis, vous qui n'avez jamais connu l'esclavage. Au-delà de notre terre, il n'y a plus rien. La mer ne nous protège même plus : la flotte romaine nous y attend. 2. Alors, prendre les armes pour combattre – un honneur que revendiquent les braves – c'est le choix le plus sûr, même pour les pleutres ! 3. Ceux qui autrefois, avec des fortunes diverses, ont combattu les Romains, voyaient dans notre force armée l'espoir d'être secourus. Pourquoi ? »
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La grosse claque essuyée, il faut s’interroger sur la victoire du système. Ce triomphe prouve plusieurs choses :
• Les médias continuent de faire ce qu’ils veulent des Français. Les Français n’ont pas digéré le média internet, et ils ne veulent pas l’utiliser. Ils se font donc abrutir par la presse et par la télé qui leur disent pour qui voter.
• Les socialistes malins joueurs ont été des renards - au sens de Pareto. Pareto : « Pour empêcher la violence ou pour y résister, la classe gouvernante recourt à la ruse, à la fraude, à la corruption et, pour le dire en un mot, le gouvernement, de lion se fait renard. La classe gouvernante s'incline devant la menace de violence, mais ne cède qu'en apparence, et s'efforce de tourner l'obstacle qu'elle ne peut surmonter ouvertement. A la longue… seuls les renards sont appelés à faire partie, tandis que les lions sont repoussés. »
• Tout le monde a oublié que Macron a été le désastreux ministre de Hollande. Que voulez-vous y faire ? On rappelle que le QI des Français a baissé de quatre points en dix ans.
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Le bébé Hollande (dixit la candidate officielle et ratisse-large du tiers-monde français), on sait qui c’est. Je rappelle que 4% des Français voulaient du Hollande, qu’il ne s’est pas représenté pour cela ; et que le peuple le plus éclairé de l’univers va élire son clone – ou son bébé.
Pour se rappeler ce qu’est la dissonance cognitive, lisons en anglais le dico d’Oxford :
« The state of having inconsistent thoughts, beliefs, or attitudes, especially as relating to behavioural decisions and attitude change”.
La dissonance cognitive - dernière mouture média - est apparue en France avec la dynastie le Pen, au beau début des années 80. Les Français n’aiment pas trop l’immigration et les musulmans ; mais ils ont encore plus peur du nazisme (du FN donc, car au pays de Voltaire on fait dans le subtil) ; le Français n’aime pas le socialisme mais il aime les aides sociales : les Français aime les libertés mais il aime les règlements ; le Français aime la nature mais il aime aussi son confort. C’est Léon Bloy qui à propos du tourisme écrit déjà :
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On a du mal à percevoir l’absence de mouvement sous le mouvement.
1870, la fête impériale, l’art de bien rigoler…
On laisse écrire Maxime du Camp.
Sur Bismarck :
« Bismarck fut habile, il agit envers nous comme en 1866 il avait agi à l'égard de l'Autriche. Quand il eut machiné son plan et préparé ses pièges, il se fit déclarer la guerre et prit l'attitude d'un pauvre homme réduit à la défensive; il mit les torts d'apparence de notre côté. Comme un pêcheur consommé, il conduisit le poisson dans la nasse sans que celui-ci s'en aperçût. »
Après une belle phrase sur notre esprit de décision :
« Il avait pris pour une démonstration de notre force ce qui n'était qu'une preuve de l'inconséquence de notre caractère. »
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Consolons-nous comme nous pouvons. La France n’est pas pliée en quatre, comme le voulait Coluche (c’est d’ailleurs Jacques Attali qui avait lu son éloge funèbre), mais elle reste après tout divisée en deux ! Il y a une droite divisée (Fillon-Marine) et une gauche divisée (Macron-Mélenchon), mais plus maligne. Or alors que certains nous parlent de Grand Remplacement, on démontrera le contraire avec Jules César, qui avait déjà dit décrit le Clochemerle français.
Suivons Kojève et retournons au grec et au latin. Tout y était décrit point par point, sauf la Corée du Nord (mais peut-être qu’en cherchant bien…).
Prenez donc le livre VI de la Guerre des Gaules, chapitres 11 et 12.
« Au point où l'on est arrivé, il n'est pas sans doute hors de propos de parler des mœurs de la Gaule et de la Germanie, et de la différence qui existe entre ces deux nations. Dans la Gaule, ce n'est pas seulement dans chaque ville, dans chaque bourg et dans chaque campagne qu'il existe des factions, mais aussi dans presque chaque famille : ces factions ont pour chefs ceux qu'on estime et qu'on juge les plus puissants ; c'est à leur volonté et à leur jugement que sont soumises la plupart des affaires et des résolutions.»
(Suite)
Lire la correspondance de Flaubert, c’est comme visiter ce beau pays qu’on ne connaissait que par les films ou les cartes postales. C’est le découvrir lui par-delà des personnages et des histoires. Même le style est mieux, qui échappe aux aigres remarques de notre Roland Barthes. Un mot revient : assommant, un autre : ennui. Tout est vain, tout est mort, tout a été, comme dira Nietzsche.
Commençons par la bonne femme. Il n’y va pas avec le dos de cuiller Flaubert, d’autant qu’Istanbul est déjà saturé de tourisme.
« La femme orientale est une machine, et rien de plus ; elle ne fait aucune différence entre un homme et un autre homme.
Fumer, aller au bain, se peindre les paupières et boire du café, tel est le cercle d'occupations où tourne son existence.
Quant à la jouissance physique, elle-même doit être fort légère puisqu'on leur coupe de bonne heure ce fameux bouton, siège d'icelle. »
La suite avec Chesterton et son évocation du féminisme.
(Suite)