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Dans un texte publié sur Unz.com Andrew Anglin a souligné en long et en travers les trahisons de Trump qui échappent toujours à ses rares fans français. Je les avais publiées déjà ces trahisons dans mon recueil publié en 2017. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient et les amers Caïn auront donc droit à plus d’alligators, plus de contrôles, plus de guerres, plus de vaccins, plus de dette et même plus de taxes.
C’est ici qu’entre la comparaison avec Hitler : Hitler trahit sa base, la couvre d’impôts (50% du PNB), la fait travailler quarante-huit heures par semaine, remilitarise et s’appuie sur les géants de l’acier et les généraux) à qui il promet des livres de chair fraîche… des tonnes, plutôt. Le 4 février 1933, rappelle Irving, il réunit ses généraux pour leur parler de ses projets en Russie…
C’est là qu’entra en lice la contestation du parti, de cette aile gauchiste du parti qui croyait à la réforme ou à même à la révolution ; car pour paraphraser Debord on ne se moque JAMAIS ASSEZ cruellement de notre homme moderne et des lubies, révolutionnaires ou autres, qu’on lui met dans la tête. Les Strasser et les Röhm protestent donc et ils y passent. Visconti a très bien filmé tout cela.
Trump ne peut pas encore fusiller (au rythme où il va avec les migrants il y arrivera) tout le monde, alors il insulte avec son quarteron de fidèles : Tulsi y passe, et Elon Musk avec sa rêverie pseudo-libertarienne. On soulignera aussi la collaboration active de gens comme Kunstler qui tempête encore contre l’attrape-nigaud du wokisme qui a servi à faire élire Trump (on sait pourquoi maintenant grâce à Bibi et au pentagone) comme on a élu Milei ailleurs. En Espagne prétendument le pays le plus woke d’Europe je n’ai vu personne de woke pas même chez les enfants. Il faut rappeler aussi qu’Hitler est passé au pouvoir en prétendant, alors que son parti était bourré d’homosexuels (lire l’admirable Philippe Simonnot), ramener l’ordre moral. Cela marche toujours comme sur des roulettes, le puritanisme étant jumelé à notre impayable civilisation «judéo-chrétienne». Le caractère pseudo-révolutionnaire a aussi un trait hitlérien : il a été créé par le système qui voulait virer les démocrates devenus soudain pas assez crédibles pour certains. Quand vous aurez Bardella au pouvoir en France vous comprendrez.
L’autre élément que souligne Anglin est que Trump a bazardé son programme (la paix, les dépenses, l’Ukraine, etc.) en déclarant que cela n’est pas important et que son programme c’est lui. Là on est dans le narcissisme ou plutôt dans l’hitlérisme, toujours lui. La Révolution c’est moi arrivé ou retourné au pouvoir, l’Etat c’est moi, etc. Comme dit Dostoïevski Louis XIV est resté dans l’Histoire pour avoir inventé cette phrase géniale, et les courtisans qui vont avec, entassés dans un château très laid et réduits à l’état de domestiques bons à cancaner. Le reste est chez Vigny et sa servitude militaire. Les 1200 milliards que le contribuable ricain prend dans la poire avec une quadruple troisième guerre mondiale à venir (l’Iran, les russes, les chinois, l’opposition intérieure) illustrent l’observation de notre ami Barrett : on aura le fascisme sur le plan extérieur et intérieur ; il y a en effet les alligators pour garder les métèques et bientôt tout le monde avec le Palantir, car on entre dans le cinéma d’horreur et dystopique auquel la plèbe télé a été habituée.
Je passe à Goscinny, qui fut avec Guy Debord le dernier cerveau français pour qui j’eus de l’estime au vingtième siècle ; Goscinny après avoir révélé la France dans Astérix (ô Combat des chefs, ô envahisseurs toujours bien-aimés…) révèle l’Amérique dans Lucky Luke, parfois avec une acuité redoutable. Dans l’Empereur Smith il montre un riche devenir fou en se prenant pour Napoléon ; mais ce qui démarre comme une mascarade finit comme une tragédie car l’Empereur trouve soudain qu’on ne lui montre pas assez de respect. Il se met alors à tout piller avec une bande de malfrats (qui bien sûr le manipule ce « pauvre fou »…) jusqu’à ce que Lucky Luke, inévitable homme-sauveur-vaseline sauve la cité concernée et ses environs. Rappel : tout le monde vit dans des mégapoles maintenant et les USA sont vides, comme le Canada ou l’Australie. Vivre loin de tout est trop cher ; et se retrouve réservé à l’élite. La féodalité barbare est le futur de notre monde – comme son passé. La classe moyenne est invitée à prendre des cours de survie.
L’Empereur Smith illustre l’oligarchie, la ploutocratie, la kleptocratie, comme on voudra. Comme on sait aujourd’hui la vraie arme c’est l’informatique, et ceux qui construisent le camp d’internement et bientôt d’extermination cybernétique sont justement les plus riches du monde. J’ai expliqué tout cela dans mon opus sur Internet nouvelle voie initiatique, en inventant les techno-lords.
Et Trump m’évoque aussi cet empereur Smith parce qu’on le trouve stupide, clownesque comme Georges, pas sérieux, etc. Mais tout cela débouche quand même sur le fascisme : Tex Avery s’est moqué d’Hitler et on a vu le résultat. Leslie Nielsen et l’amiral Benson (dans les Hot Shots, avec le phénoménal Lloyd Bridges, sosie de Biden et du reste) ont annoncé en version comique ce qui risque de se terminer en mode tragique en Amérique. Trump est revenu au pouvoir avec une armada techno-fasciste de milliardaires sionistes (on pense à Thiel et Karp entre autres), avec une opposition tragi-comique et déjà contrôlée : avec les pauvres Kennedy, Gabbard, il a pillé ce que la gauche US avait de mieux, embrassant comme Néron son rival pour l’étouffer. Il applique maintenant un agenda totalitaire global, celui des milliardaires et de leurs affidés politiques (100% en Europe).
On verra si en face ça résiste. Les Brics ne résistant que sous la plume d’Escobar, il est permis d’en douter. Quand à cette reculade iranienne de la part de ceux qui avaient soi-disant gagné la guerre, elle ne me dit rien qui vaille non plus. On pardonnera ma méfiance.
Je termine sur une info Cnn fournie par Breitbart.com : Trump a menacé de bombarder (je sais, il plaisante trop finement pour moi) la Russie pour l’arrêter, et il veut aussi en finir de même et rapidement avec la Chine.
Qui survivra verra. Mais j’aime cette idée que Marx aurait eu tort pour une fois avec le Capital et ses agents exterminateurs : un phénomène se produit d’abord en mode comique (Donald, Leslie Nielsen, l’amiral-président Benson qui ne reconnaît pas sa femme…) puis en mode tragique.
Sources :
https://mileswmathis.com/trumpy.pdf
https://www.unz.com/aanglin/political-loyalty-is-a-nonsensical-concept/
Trump et les antisystèmes, Nicolas Bonnal
https://www.unz.com/kbarrett/stand-by-for-american-implosion/