BRUNO ARFEUILLE
26/11/2011
Vendredi 25 novembre 2011 :
Le Trésor italien au bord de la rupture.
L’effet « Mario Monti » a fait long feu et l’Italie est de nouveau sous très forte pression pour financer sa dette. Au lendemain du sommet ayant réuni jeudi à Strasbourg le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le nouveau président du Conseil italien, le Trésor transalpin a dû concéder ce vendredi un taux record de 7,81 % pour placer 8 milliards d’euros de dette à deux ans, soit plus de 3 points de pourcentage de plus que lors de l’émission réalisée le 26 octobre.
Rome a également payé un taux record de 6,5 % pour émettre 2 milliards d’euros d’obligations à 6 mois.
Les marchés ont sans surprise très mal réagi au résultat de ces deux adjudications. En début d’après-midi, le taux référence à 10 ans grimpait de 21 points de base, à 7,32 %.
La différence de taux avec l’Allemagne, appelée prime de risque ou « spread », est repassée au-dessus des 500 points de base dans le sillage de l’opération pour la première fois depuis le 16 novembre. Signe de l’inquiétude des marchés, la Bourse de Milan a creusé ses pertes après cette émission et cédait 1,84 %. Sur le marché des changes, l’euro est tombé jusqu’à 1,3225 dollar, son plus bas niveau depuis début octobre.
Outre le fait que ces taux d’emprunt sont jugés insoutenables sur la durée pour la péninsule, dont l’encours de dette atteint 1.900 milliards d’euros, soit environ 120% de son PIB, l’Italie n’a attiré qu’une demande relativement modeste des investisseurs malgré ces rémunérations très attractives. Les intervenants n’ont proposé que 11,7 milliards d’euros sur l’opération à deux ans et 3,2 milliards sur la souche à 6 mois, soit des ratios de couverture respectifs de 1,47 et 1,59.
Pour l’heure, cela a suffi pour que le Trésor italien emprunte le maximum de 10 milliards d’euros qu’il escomptait ce vendredi, mais les marchés craignent qu’une crise de liquidité empêche à terme Rome de refinancer sa dette, même à des coûts astronomiques. Un phénomène de très mauvais augure alors que se profile lundi et mardi des adjudications à long terme.
Dans ce contexte de tensions extrêmes, la chancelière allemande a réaffirmé jeudi son opposition aux euro-obligations, jugées par bon nombre de spécialistes comme l’une des clefs de sortie de crise. Autre piste souvent mise en avant, la monétisation des dettes par la BCE, via une création monétaire illimitée, est également au point mort. L’Allemagne et la BCE y sont en effet farouchement opposées, même si l’institution de Francfort a déjà acheté pour plus de 190 milliards d’euros d’obligations périphériques depuis le début de la crise.
Olivier
25/11/2011
Grâce au commentaire de Frank du Faubourg, j´ai découvert le blog d´Olivier Berruyer, site qui donne une bonne argumentation technique sur la crise. En surfant sur ce site, j´ai découvert un concept qui se nomme « Le revenu de base » (rien à voir avec le smic). C´est un concept qui dit, grosso-modo, que toute personne vivant dans une société a le droit à un revenu de base qui lui assure une possibilité de vie correcte. Pour arriver à mettre en place ceci, il faudra revoir les leviers fiscaux (TVA, disparition de l´impôt sur le revenu ), salariaux, administratifs, nos conceptions . Sur ce lien, vous trouverez un film qui explique le mécanisme et le pour/contre d´un tel système. Il semble que cette idée est dans la constitution du Brésil pour une application future.
http://www.kultkino.ch/kultkino/besonderes/le_revenu_de_base_film_francaise
Sans valoriser cette proposition (utopie, faisabilité, scepticisme des riches ), ma première pensée est que cela permettrait une individualisation des pensées/manière d´être et une forte cohésion de la société. Mais surtout que cet air du temps (99% vs. 1% but saying we are all together) peut propulser ce système .
On pourrait débattre de cela
Christian Merlinki
25/11/2011
Sa déclaration n’est qu’à usage interne destiné à l’électorat qui ne se précipitera pas pour se rendre aux urnes début décembre pour élire son premier ministre. Medvedev se positionne sur un créneau de défense et de sauvegarde de la patrie contre la menace extérieure. Même s’il ne jouit pas de l’engouement populaire de Poutine, cette déclaration sert à rallier les indécis sous la bannière de l’union et du danger qui vise cette union sacrée.
La preuve en est qu’aucun média occidental n’ait relaté sa déclaration. On s’en fiche de ce côté-ci du continent, car la menace est inexistante puisque les mesures brandies sont déjà déployées depuis longtemps avec un renforcement des troupes aux frontières durant 2011 et l’installation de ces fameux (?) Iskander à Kaliningrad. Ce n’est pas innocent si la Biélorussie s’est réintégrée totalement dans la sphère d’influence russe.
Si c’était le cas, ce serait inquiétant pour la santé mentale des gouvernants politiques et du commandement militaire suprême de ce géant aux pieds d’argile qu’est la Russie, de faire preuve d’autant de légèretés avec sa sécurité.
Comment l’Europe financera-t-elle sa participation accrue, si pas majoritaire, au BMDE dans cette période tourmentée?
Et puis, ce BMDE représente-t-il réellement une menace cruciale pour la sécurité de la Russie?
Je pense que beaucoup de mises en scène destinées aux électorats des deux côtés de l’Atlantique sont agitées et ne sont guère fondées. Les menaces sérieuses ont sûrement une nature bien plus masquée que celles qui jouissent d’un éclairage médiatique. Pas de complotisme, juste une orientation du regard mal contrôlée pour comprendre. Et les média s’attèlent à attirer le regard sous cet angle. Il suffit de changer le degré d’ouverture ou de fermeture et l’horizon se métamorphose magistralement.
laurent juillard
25/11/2011
Tant que l’on eprouve de la rage contre le Systeme cela indique qu’il a un pouvoir (emotionnel dans ce cas) sur nous et que il continue son travail de sape dans notre esprit.
De plus cette rage: 1. diminue notre lucidite 2. se projette sur l’entourage immediat qui n’a rien a voir avec la cause de cette emotion.
Le mouvement Occupy nous montre l’exemple: le fait qu’il n’y ait aucune rage/violence dans leur action montre au Systeme qu’il n’a plus emprise sur ce groupe et leur permet de garder toute leurs ressources dans la resistance.
Olivier
25/11/2011
“Essayer”, c´est le plus beau mot de la langue.
Franck du Faubourg
24/11/2011
..enfin, plus generalement les grandes banques d’investissement les plus en vue, les JP Morgan, Goldman, et autres.
http://www.les-crises.fr/video-goldman-sachs/
A la fin du premier documentaire, Chris Hedge résume très bien la situation.
Ce qui n’est pas décrit, c’est la structure mème du pouvoir financier autour des banques centrales - mais soyons en sûr, ça viendra (espérons-le!)
LB
24/11/2011
je suis fatigué ce soir - je rentre - le travail est très compliqué - et à la lecture de ceci - je vois que le haut de la pyramide social semble en folie.
que puis-je donc ? - mon monde fout le camp - dois-je tenir - moi?
Même sur des valeurs que je ne respecte pas ?
non - je baisse les bras - j’envisage d’autres plans - trop c’est trop - est ce une identification mais je vois dans la presse de nombreuses démissions surprises de hauts dirigeants - oui - l’énergie part ailleurs.
attendez un peu la cristallisation va se faire - cette énergie ayant quitté le système va se focaliser sur un but -
mon dieu - faite que ce but soit le bon - je vais tenter d’orienter le tir - ridicule prétention - mais que suis-je si je n’essaye pas ?
Vincent .
24/11/2011
Donc, selon vous, la FED a “fabriqué” de la monnaie ( pour laquelle elle exige des intérêts ) , rien que pour sauver les populations . . .
N’avez-vous pas l’impression de raconter des sottises par moment ?
Cette monnaie n’a jamais atterri dans le “monde réel”, elle a tourné en boucle dans le système financier ou elle a servi à spéculer contre la Grèce, l’Italie, bref, contre les nations d’Europe qui ne se pliaient pas aux dictats des USA.
Seriez-vous le gauchiste de service toujours prêt à défendre l’iniquité du capital ou bien ?
Le Dollar est un instrument d’asservissement, c’est une arme. La FED est une usine d’armement frauduleuse. Goldman Sachs est un bataillon, au même titre que le FMI. La FED a sauvé la tête des grandes bourgeoisies bancaires et des gros détenteurs de capitaux.
Pour nous, les 99%, ça ne change rien. Des billets, je peux en imprimer chez moi en deux secondes. Et un gouvernement peut aussi le faire. Il suffit d’un ordre, d’une décision politique. C’est ce qu’a fait l’Argentine pour sortir de la crise dans laquelle le FMI l’avait plongé.
laurent juillard
24/11/2011
A ces niveaux de chiffres, quasiment co(s)mique, ce nest plus du vol mais du voyage inter galactique.
A mon avis cela montre essentiellement une réaction de panique de la part de la FED. Ces montants énormes nont pas pu être imprimés en dollars papier et, dans la finance informatisée, ce nest plus nécessaire. La FED a donc crédité électroniquement ces banques des sommes nécessaires à équilibrer leur bilan et cela de manière légale puisque la FED a lultime puissance dêtre la créatrice de la monnaie internationale sur laquelle tout le système financier mondial est basé.
Elle a fait cela dans le but déviter, mais en réalité de retarder, lécroulement du système financier international. Car il faut bien réaliser quun tel écroulement ne toucherait pas que les financiers eux mêmes mais une énorme partie de la population occidentale. Les employés des banques bien sur, mais aussi tous ceux qui travaillent dans les bourses du monde entier. Puis tous ceux qui ont mis leurs économies dans ces mêmes banques. Plus tous les actuels ou futurs retraités qui ont cotisés dans des fonds de pensions et qui se retrouveront sans la moindre retraite. Puis tous ceux qui travaillent pour les multinationales dont les capitaux et le développement international sont alimentés par la mise en vente dactions boursières. Et enfin les gouvernements, c’est-à-dire les millions de fonctionnaires qui y travaillent, qui sétant auto mutilés de leurs banques centrales sont maintenant dépendants des investisseurs institutionnels, le « marché » en langage médiatique, pour pouvoir boucler leur budget de fonctionnement mais aussi dinvestissement. Bref, des millions de gens. Une catastrophe sociale inimaginable.
Devant une telle perspective le management board de la FED na plus quune solution : la fuite en avant dans cette économie totalement virtuelle, en créant du dollar comptable, électronique. Mais cest juste un recul pour mieux sauter, sauter dans le sens explosif du terme. Un répit de quelques mois.
Jean Lemoine
24/11/2011
Quand on voit que, pendant ce temps, au Kansas, on peut dorénavant battre sa femme sans crainte puisque la justice n’a plus les moyens de vous poursuivre…
Olivier
24/11/2011
Il faudrait définir les objectifs de la FED. Je pense qu´un de ces derniers était de limiter la sécheresse du marché interbancaire. Donc dans ce sens-là, l´objectif de la FED a été atteint. Car entre 2008 et 2010 (et peut être encore maintenant) il y a eu d´énormes tensions sur le marché interbancaire, les banques ne pouvant plus se financer entre-elles (pas de confiance) ont eu recours à la FED. Je n´ai pas lu le document, mais je pense que ces 16.000 milliards sont un effet d´annonce, car généralement ces sommes sont prêtées au jour le jour, à la semaine, au mois etc
et sont remboursées une fois que ces tensions ont diminuées.
Il se peut même que ces montants soient cumulés pour une même banque (chaque prêt s s´ajoutant au total de prêts pour chaque période de prêt choisi donc un prêt de 10$ au jour le jour renouvelé 10 fois équivaudrait à 100$ alors que seulement 10$ ont été prêtés).
Donc je ne pense pas qu´il soit correct de comparer cette somme avec le montant US du TARP, ou les fonds déployés ont vocations à rester et donc faire face aux pertes possibles (probables). Par contre on peut dire que la FED a énormément (monstrueusement) augmenté son risque et que si le système avait explosé à ce moment-là, les conséquences désastreuses auraient été démultipliées.
La véritable leçon de ceci, est que la FED ait du masqué ces sommes de prêts pour pouvoir sauver ce système tout en finançant le plan officiel TARP de 800 milliards qui faisait déjà jaser dans les chaumières.
Et la seconde leçon, est que des banques d´autres zones monétaires (DB, BNP etc
) aient été obligées de se financer aux US. Pourquoi ??
Elles ne pouvaient pas le faire en Europe (statut de la BCE, opinion contre
)
Là-dessus devrait s´ouvrir le débat. En tout cas cela ajoute du sel aux attaques contre l´Allemagne afin que cette dernière amollisse sa position stricte quant aux mandats de la BCE.
Encore une fois je ne porte pas un jugement de valeurs sur la position des uns ou des autres, seulement que les uns doivent se plier aux autres et que cela aura pour conséquence de multiplier les désaccords, affrontements alors que tout le système doit se montrer uni. Le ver est dans le fruit.
Je pense que Monsieur Sarkozy a choisi TINA donc faire fonctionner la planche à billetS.
Jean-Paul Baquiast
24/11/2011
Quels ont été les buts de ces versements? Ont-ils produit les résultats escomptés?
Olivier
24/11/2011
On sait maintenant pourquoi le candidat allemand à la présidence de la BCE a tiré sa révérence et Monsieur Draghi a été élu. Il faut se rappeler que Monsieur Sarkozy était contre la candidature de Monsieur Draghi puis l´a finalement accepté (miracle).
En plus d´aider mes banques, j´aide vos banques en secret mais en contrepartie vous essayez de mettre en place une politique monétaire plus laxiste de la part de la BCE.
Maintenant la question qu´il faut se poser est la suivante : Si cela a été la stratégie, pourquoi la chancelière Merkel continue à prôner une politique monétaire stricte, ne serait-elle pas au courant de ces aides (dont à une banque allemande à hauteur de + de 10% du PIB allemand)???
Si la toile de fonds est celle-ci, alors l´isolement de l´Allemagne devrait augmenter On commence d´ailleurs à voir paraître dans les journaux économiques un questionnement sur la virtuosité de l´Allemagne, jusqu´à ce que le bras de Madame Merkel soit brisé et qu´elle accepte un laxisme monétaire pour que l´Allemagne retrouve sa virtuosité. C´est TINA qui le dit.
Tout cela continue à nous montrer que ce système est en phase finale Secrets entre banquiers et politiques, secrets entre politiques de différents pays, secrets entre politiques et leurs peuples respectifs et divisions entre ces derniers Tout cela n´amène pas à la confiance alors que tout ce système est basé sur une confiance aveugle proche du Bluff
Jack v.
23/11/2011
Résumé de l’audit de la Federal Reserve sur le site de Ron Paul.
http://www.dailypaul.com/188540/audit-teh-federal-reserve-reveals-16-trillion-in-secret-bailouts
Daniel
22/11/2011
> aire (espace, en terme naval)
Ne vouliez-vous pas utiliser erre (vitesse acquise) ?
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