Notes sur une nouvelle ‘Résistance’

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Notes sur une nouvelle ‘Résistance’

• Nous nous proposons de partir sur la base de ce constat que nous faisons de l’apparition d’une nouvelle ‘Résistance’. • A ce propos exactement, nous écrivons ceci : « Après quelques jours d’avoir été groggy & conséquences, les signes et nouvelles abondent sur une réaction sous la forme d’une réponse à l’événement ‘élection’-Biden, et une forme qui serait celle d’une nouvelle ‘Résistance’, aux USA d’abord, avec extension au reste (notamment du bloc-BAO- dans la logique d’un phénomène d’expansion  accélérée du domaine de la GCES) ». • Tout cela n’annonce ni une victoire, ni un renversement des valeurs, mais un approfondissement du désordre : on ne rompt pas avec l’épisode-Trump, on le prolonge irrésistiblement avec de nouvelles trouvailles. • Ce qu’il faut suivre aux USA, ce n’est pas une joute post-électorale car rien ne sera vraiment différent lorsqu’on y signera un nouveau bail. • Mais pour “suivre” la chose, il faut s’y retrouver, et ce n’est pas si simple. • La seule certitude est qu’il faut poursuivre l’extension du domaine de la Résistance en l’ajustant aux nécessités de continuer à observer cet effondrement malgré la poussière et les gravats.

13 novembre 2020 – Après quelques jours d’avoir été groggy & conséquences, les signes et nouvelles abondent sur une réaction sous la forme d’une réponse à l’événement ‘élection’-Biden, et une forme qui serait celle d’une nouvelle ‘Résistance’, aux USA d’abord, avec extension au reste (notamment du bloc-BAO- dans la logique d’un phénomène d’expansion  accélérée du domaine de la GCES). Une observation générale essentielle nous dit que cette ‘Résistance’ doit prendre des attitudes et des orientations très diverses, tant les pressions de désordre et d’entropisation sont diverses et difficiles à identifier ; cela implique la difficulté logique de l’identification des ‘ennemis’, de la variabilité de ces ‘ennemis’, de l’évolution constante du théâtre des opérations et de la position des différents ‘fronts’.

Les USA sont aujourd’hui le champ de manœuvre des Banana Follies selon Pépé Escobar : « La mère de toutes les révolutions de couleur », ou la ‘nounou’ d’icelles si l’on veut varier sur le thème, – est actuellement en cours, – ‘révolution’ au long cours, donc... On aura l’occasion d’en re-parler à plus d’une reprise, pendant que l’Europe du bloc-BAO, rassurée et informée,  se repose sur les lauriers du « On peut le dire ! Il est président des États-Unis ! »

Il est à noter en introduction que deux ‘événements’ remarquables renforcent la thèse selon laquelle, pourtant, rien n’est fait dans le sens de l’idéologie-démente du type « On peut le dire ! Il est président des États-Unis ! », même si celle-ci poursuit son chemin. On se trouve désormais et toujours dans une phase de ‘transition vers la transition’, voire de ‘transition vers la transition qui n’aurait pas lieu’ (si Trump prétend rester en place, s’il a une ou plusieurs chances d’y parvenir).

Ces deux ‘événements’ sont les suivants :

• Le silence quasi-complet de Trump, qui pour l’essentiel de sa communication joue au golf, tout en ayant une très sérieuse activité de gouvernement (mise à pied brutale du secrétaire à la défense, – selon le film ‘On purge au Pentagone’). Il est manifeste que Trump a reçu des consignes sévères de son équipe d’avocats : pas un mot, pas un geste sur l’élection, rien ne se fait plus dans le mode de la communication-tweetée (d’ailleurs joyeusement caviardée par les GAFAM en sentinelle) parce que tout se déroule dans le champ de l’action juridique (plainte pour fraude), avec ici ou là des interventions sensationnelles de ses avocats, Giuliani en tête ;
• de son côté, Biden a amorcé discrètement un virage à 180° dans sa communication. Interrogé lundi sur le mode badin lors d’une conférence de presse (« Que diriez-vous au président s’il était à cette conférence de presse ? »), il répond également sur le mode badin, mais significatif, plutôt badin-Biden : « Parlons, monsieur le président » ; pour ensuite s’en expliquer, selon sa feuille de route, sur ce ton aimable, presque empathique, comme un père conciliant parlerait à un fils qui fait des bêtises : « [son comportement] est une cause de grand embarras... cela compromet le legs de sa présidence. » Nous n’en sommes plus du tout aux annonces bombastiques selon lesquelles on ferait évacuer Trump manu militari de la Maison-Blanche s’il n’accepte pas la sentence du Très-haut-peuple des médias ; il est vrai qu’entretemps, Biden a été élu...
• par ailleurs, le même Biden, qui veut ainsi paraître plus modéré, est mis en demeure par l’une des fondatrices de Black Live Matter d’inclure prioritairement dans son programme des parties importantes du programme de ce groupe, considéré par nombre d’observateurs comme de tendance marxiste (‘marxiste-culturel’, dirait William S. Lind). Ce sont deux impératifs, – paraître plus modéré et inscrire dans son programme les revendications-BLM, – difficiles à concilier pour le nouveau ‘président-élu’.

Ainsi les narrative poursuivent-elles leurs chemins, côte-à-côté, chacune dans leurs simulacres,  chacune avec plusieurs simulacres à disposition. « On peut le dire ! Il [y aura] un président des États-Unis ! »

Du ‘groggysm’ post-électoral

Ainsi (suite) est-il donc question dans notre propos, d’une nouvelle ‘Résistance’, dans son mode-majusculé... Ce terme prestigieux de ‘Résistance’, provenant du terme prestigieux définissant l’action face à l’occupation nazie de la Deuxième Guerre mondiale, a été employé par les antitrumpistes pendant cinq ans, et donc détourné de sa signification réelle et de son efficacité psychologique. Il est aujourd’hui brusquement transmuté à 180° et caractérise les réactions de ceux qui sortent des 4-5 jour de ‘confinement psychologique’, des 4-5 jours de ce qu’on pourrait désigner comme excipant d’une doctrine-express du ‘groggysm’, qui ont suivi la vague de réactions incontrôlable nourrie par la démence du type « On peut le dire ! Il est président des États-Unis ! ».

Il s’agit effectivement de se sortir de ces accès de démence brouillant toutes les perceptions et rendant impossibles de prendre des positions nettes et utiles. Il s’agit également de se rendre compte qu’il ne s’agit ni d’un effet de conditionnement, ni d’un effet de manipulation impliquant évidemment, selon l’habituel refrain des complotistes non-survivalistes, une formidable puissance et une intelligence manouvrière inouïe de la part des forces qui nous manipulent à leur gré, et cela depuis des siècles, accumulant victoire sur victoire qui ne leur servent curieusement à rien.

(Si l’on veut aller jusqu’à un des termes de cette sorte de pensée en désignant la dimension luciférienne, ou diabolique, – ce que nous pouvons absolument, sinon avec empressement, accepter, – il faudra alors tenir compte de la définition de la chose, par un des plus grands esprits, notamment à ce propos. Il s’agit de René Guénon : « On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s'empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature... »)

La Résistance par étiquettes

Donc, aujourd’hui la ‘Résistance’ doit retrouver sa signification fondamentale, et le fait devient alors qu’elle ne peut être qu’antiSystème. Tout doit être revisité à cette aune, tout doit être appréhendé à ce prisme.

Il nous apparaît, d’après ce que nous commençons à pouvoir en juger, que cette Résistance commence à montrer des signes selon lesquels elle pourrait être extrêmement forte, extrêmement diverse (aux niveaux privé et individuel, comme aux niveau officiel et légal, aux niveaux de la riposte immédiate et puissante comme aux niveaux de la riposte élaborée et construite) ; et qu’elle pourrait être, pour notre compte, extrêmement labyrinthique avec diverses étapes de contradiction ou de paradoxe du point de vue ‘idéologique’, et même, encore plus, du point de vue ontologique.

C’est-à-dire que nous allons nous trouver, – voire, que nous nous trouvons d’ores et déjà dans une position où la Résistance, dont nous faisons évidemment partie, regroupe selon les circonstances et à côté ou en plus de l’esprit des Résistants sans concessions, des antiSystème et des Système pur jus (des ZZ, ou ZélitesZombies, reconverties au moins temporairement en fonction d’intérêts tactiques) ; des faux-antiSystème et des pro-Système récalcitrants ; etc.

Rien de cela ne doit nous étonner : il s’agit du miroir d’une situation extraordinairement complexe du point de vue tactique, où l’identification des acteurs est extrêmement complexe. La Résistance est une situation en constant mouvement, qui utilise pour son compte tout ce qui peut lui être utile, sans souci des étiquettes, se gardant bien entendu de pouvoir éjecter le porteur de la mauvaise étiquette si et lorsqu’il s’avérera conforme à cette étiquette. Il s’agit d’être constamment lié à notre référence stratégique essentielle où la détermination de la position du Système règle tout, selon la dynamique créée par la consigne absolue : Delenda Est Systemum.

De la psychologie de bazar bas de gamme

D’autres signes, sur des terrains fondamentaux mais tactiquement annexes pour le cas lui-même de la bataille autour de la perception de l’élection présidentielle USA2020, apparaissent également. Ces signes font évidemment partie de la structuration de la Résistance, pour lui donner une puissance nouvelle. On en citera un, qui a valeur d’exemple, de symbolique et d’importance opérationnelle évidente, avec l’identification de ce qui pourrait se révéler comme un mouvement de fond de mise en cause du monopole dictatorial des GAFAM, avec l’explosion de l’expansion de nouvelles plateformes, ou plutôt de plateformes jusqu’ici tenues dans des positions secondaires et qui s’affirment désormais comme une alternative fondamentale du Free Speech contre le développement hypocrite et faussaire du totalitarisme de communication des GAFAM. Le cas de la plateforme Parler, qui enregistre des difficultés de fonctionnement à cause de l’afflux extraordinaire (par millions) de nouveaux membres est l’exemple en pointe.

D’une façon générale, rassemblant tous ces faits, toutes ces impressions furtives mais intuitives, toutes cette perception des ‘bruits de fond’ et de l’‘air des temps’ (dans un temps où le temps va si vite...), nous dirions que le coup de marteau des résultats de l’élection dans la phase ‘pliée’ et dévastatrice des premiers jours n’a pas morphé en une structure nouvelle, mais au contraire a ouvert un champ nouveau d’adaptabilité hostile. Les premiers jours de ‘groggysm’ n’ont pas engendré un KO et n’ont pas morphé en une structure décisive et catastrophique d’une situation assez paradoxale d’acceptation du fait accompli, – parce que le jugement, effectivement paradoxal, devient très vite
1) qu’il n’y as pas de fait avéré ;
2) qu’il n’y a rien, mais strictement rien d’accompli à cet égard ;
3) et qu’alors, que reste-t-il d’un ‘fait accompli’ où il s’avère qu’il n’y a pas de ‘fait’ avéré et que rien n’est ‘accompli’ ?

Tout cela est de la psychologie de bazar bas de gamme. Il n’y a pas que cela, outre que bien que de bazar et bas de gamme la psychologie reste une matière humaine importante, puisque la seule à dépendre de la matière et à constamment la dépasser. Encore une fois, il s’agit de distinguer quels sont nos alliés et nos ennemis, et donc jouer avec les diverses situations, parfois d’une façon paradoxale et en apparence irresponsable, sinon traîtresse. Ainsi pouvons-nous utiliser avec force une situation où l’exposition des méfaits de la démence contemporaine conduit à dénoncer par la satire et l’ironie une situation effectivement démente d’immédiate adoration crétine et d’affirmation immédiate de l’élection d’un Biden, comme l’on ferait d’un Caligula ou d’un Néron tels que les ont peints, – et peut-être ont-ils été de cette sorte, – les trois siècles d’hagiographie moderniste et révolutionnaire accélérés par le ‘déchaînement de la Matière’.

Le spectacle qui se déroule sous nos yeux quelque peu incrédules, qui nous est décrit comme le summum de l’intelligence complotiste de nos diverses directions, – nous incorporons évidemment, dans ce cas qui est celui de la GCES, la crise-Covid19, – marque au contraire, et avec quel empressement, l’extraordinaire stupidité de la démence ainsi déployée, et qui se répercute sur ceux qui ont décidé de suivre ce parti du Système. Les conjurations, – s’il y en a, – sont incroyablement mal fagotées et extrêmement visibles comme on le voit avec les fraudes de l’élection USA2020, avec les diverses agressions totalitaires (masques, Covid19, “complot des médecins” du type Staline1952). Elles se font, – s’il y en a (bis), – dans le désordre le plus complet, tout cela comme pour prêter le flanc le plus étendu et le plus aguichant à toutes les ripostes critiques possibles.

L’explication n’est certes pas dans l’habileté d’un complot déguisé en bouffe de complot-bouffe, tout cela derrière des masques de carnaval dont l’effet n’est que d’aiguiser l’exaspération populaire, de transformer des moutons qui ne demandent qu’à le rester avec leurs 4x4 et leurs 5G, en béliers furieux et enragés par la frustration inutile et la volonté affichée d’un contrôle totalement futile et inefficace. L’on retrouve ici les démarches obsessionnelles déjà souvent vues chez le plus stupide et le plus puissant d’entre tous, c’est-à-dire les USA bien entendu, qui ne cessent de conquérir le Moyen-Orient alors que cette région est verrouillé dans leur camp depuis les années 1970 (notamment avec le ralliement de Sadate), qui ne cessent d’attaquer l’Irak encore et encore, à partir de la haine d’un Saddam qui chercha pendant des décennies à coopérer en toute humilité et soumission avec les USA.

C’est pourtant, observent les commentateurs bien intentionnés, cette même politique poussée à son paroxysme depuis 9/11, que Washington D.C. et le DeepState veulent remettre en marche le plus rapidement possible, par l’intermédiaire rassurant d’un président-Biden. Ainsi se comprend-il, observe-t-on encore, que nombre de neocons, mais aussi les R2P d’Obama, se placent en position d’influencer décisivement la politique étrangère d’une ‘administration Biden’ installée d’ores et déjà par l’arrêté sacré d’une intervention divine. Tout cela dépend, pour être pris au sérieux, de la narrative qu’on doit prendre au sérieux.

Et pourtant, l’on s’agite en tous sens

Il existe bien entendu un important volet concernant le refus de Trump d’accepter le résultat de l’élection et le développement de ses plaintes pour fraude. Le fait que ce soit Trump qui envisage ce type d’action n’est pas à notre avis une preuve absolue, sinon hystérique, de l’innocence virginale de Biden et des démocrates. Pourtant, cette affaire passe dans le même circuit que celui de l’élection elle-même, du type « On peut le dire ! Il est président des États-Unis ! », selon un jugement et une appréciation qui répondent à une sorte de pandémie d’une schizophrénie collective qui semble réserver un monde à part où Biden est déjà président et où triomphe le paradis progressiste-sociétal.

Personne ne semble s’intéresser, par exemple, aux déclarations officielles de l’organisme chargé d’organiser le transfert des pouvoir, le General Service Administration (GSA), qui nous avise qu’aucune appréciation de la situation n’a encore été faite qui puisse laisser penser qu’un acte dans ce sens puisse être envisagé, cela voulant nous dire que, non, la position de Biden (gagnant ? Gagnant sur toute la ligne ? Gagnant comme jamais ?) n’est pas (encore ? Pas encore ? Pas si sûr ?) officiellement considéré de quelque façon que ce soit. Simplement, lorsqu’on évoque cette position de cette GSA, on vous glisse, avec une discrétion de serpent, que l’actuelle directrice de cette administration a été nommée par Trump en 2017 ; bref, le délai de quarantaine étant passé, on peut dire que tout ce qui vient du gouvernement n’a aujourd’hui aucune valeur, puisque Trump regnante et la haine antitrumpiste et diffamatoire vigilante.

Il y a divers articles, de la sorte que la Grande presseSystème et les réseaux TV-Infos alignés se gardent bien de considérer, pour mettre en évidence l’importance potentielle, mais rapidement en cours d’opérationnalisation, de l’action légale contre la fraude. Pour l’instant, il s’agit notamment d’un ordre de la Cour Suprême (SCOTUS) concernant le décompte des votes par envois postaux dans le Wisconsin, dont des tranches importantes doivent être mises de côté pour enquête de traçage et de vérification. Cette première intervention de SCOTUS est désormais officiellement appuyée par un “amicus brief” de dix ministres de la justice républicains de dix États.

Du côté de l’administration, le ministre de la Justice Barr s’est décidé, après des hésitations renvoyant à une situation incertaine où les ordres de Trump sont parfois sans effets, à lancer une enquête officielle sur cette question des fraudes. Il l’a fait après une rencontre, lundi matin, avec Mitch McConnell, sénateur réélu, chef de la majorité républicaine au Sénat, et aujourd’hui considéré, du fait de la puissance et de la stabilité de sa position, comme l’homme politique le plus puissant à Washington. McConnell, qui est désormais à 100% derrière Trump, a sans nul doute conseillé fermement à Barr de suivre les instructions du président. On peut donc en déduire que le parti républicain est aujourd’hui dans une manœuvre de complet regroupement autour de Trump et appuie ses actions de contestation du processus électoral. Là aussi, il y a sortie de ‘confinement psychologique’ des 4-5 jours suivant l’élection, pour mesurer combien l’affrontement qui se dessine sera un affrontement à mort qui déchirera le Système lui-même... (Un vieux classiques des totalitarismes, cela : Hitler et la SS éliminant la SA, stalinistes contres trotskistes et purges staliniennes saisonnières en URSS, etc.)

Trump lui-même, montre bien qu’il a conscience et qu’il profite de ce soutien. Outre le déblocage du côté de Barr, il a agi avec vigueur et même violence lundi contre son secrétaire à la défense Esper, qu’il a limogé, cet acte entraînant des départs d’autres dirigeants du Pentagone proches d’Esper. Trump a nommé ou va nommer des hommes à lui, par intérim dans la situation présente mais certainement pas placés là comme bouche-trous, plutôt avec des consignes de durcissement interne là où cela peut être fait au Pentagone. Pour l’auguste WSWS.org trotskiste, qui poursuit sa croisade hallucinatoire de l’antifascisme antitrumpiste, cette action est un ‘contre-Coup’ de Trump pour écraser le ‘scrutin populaire’ du 3 novembre et établir son régime fasciste, – qui était pourtant d’ores et déjà établi par le susdit Trump, mais à partir de personnes (Esper & Cie) qu’il liquide désormais en vitesse...

Quoi qu’il en soit des enluminures postmodernes, l’épisode montre que Trump est loin d’être paralysé, même dans son gouvernement – alors que l’on clame partout que, Biden étant ‘élu’, le gouvernement de Trump n’est plus autorisé à exister, –  et que les coups sont donnés dans tous les sens. On en déduit qu’aucune force ni aucun regroupement n’est à l’abri des craintes habituelles des périodes de Grand Troubles. (« Cette référence mythique et terrible, le “Temps des troubles” du début du XVIIème siècle [en Russie], ou Smutnoye Vremya [voir le 10 juillet 2013]. »)

Il s’agit donc d’une énorme partie, qui a du temps pour se jouer, peut-être pour un premier épisode, et fixer une position officielle sur le statut de l’élection, sa légalité, etc. Ce ‘premier épisode’ peut au plus court être envisagé jusqu’au 8-12 décembre (désignation des Grands Électeurs), et peut durer jusqu’autour du 6 janvier 2021 dans son interaction avec le Congrès, comme tentent de l’expliquer nombre de textes sur les circonstances et les possibilités d’évolution, d’une inextricable complication ...

La philosophie « On peut le dire ! Il est président des États-Unis ! » devra donc trouver, dans le cas quasiment inévitable d’énormes complications supplémentaires élargissant le champ et la chronologie de la bataille, une autre preuve irréfutable d’un autre type d’intervention divine. Nos dirigeants (européens, certes, de la basse-cour BAO) ont à cet encore en réserve beaucoup du grain d’assentiment à moudre pour nous démontrer leur parfaite inadaptation, la déformation monstrueuse de leurs jugements qui les a fait se distinguer pour occuper leurs places. Ils n’ont jamais rien compris aux USA, et il est probable qu’ils ne comprendront rien à la désintégration des USA.

Un texte de James Kirkpatrick donne une idée des difficultés extraordinaires de la situation : « Pas de capitulation ! Trump ne doit pas concéder la défaite, quoi qu’il lui en coûte ». Dans ce texte, et pour mesurer les enjeux et mettre les responsabilités au net, Kirkpatrick place Trump devant les siennes :

« Le président Trump a également des pouvoirs qu’il peut utiliser pour changer l'environnement politique, notamment en détruisant les institutions hostiles et en déclassifiant les documents que l’État profond ne veut vraiment pas rendre publics ni voir rendre publics. [Reflections on the late electionpar Curtis Yarvin, Gray Mirror, November 8, 2020].
» Si ce système totalement faussaire et pourri doit faire tomber le président Trump, le président Trump peut aisément le faire tomber avec lui.
» On peut dire que si le président Trump avait eu la volonté de faire cela, il ne serait pas dans ce pétrin. Il n’a pas mis au pas les grandes compagnie de technologie numérique (les GAFAM, ou ‘Big Tech’). Il n'a pas nettoyé la bureaucratie pour la peupler de personnes qui lui soient loyales. Il a engagé sans relâche des ennemis pour développer ‘sa’ politique et il a ensuite paru surpris lorsqu’il s’est découvert trahi par eux.  Il a gouverné comme un républicain conventionnel tout en parlant comme un nationaliste, le pire des deux mondes [The Tragedy of Trump, par Gregory Hood, American Renaissance, 16 novembre 2018]. »

Les limites de SCOTUS

Pour tenter d’être plus précis, on observe que, dans cet affrontement intra-USA qui secoue le monde, la Cour Suprême des Etats-Unis (SCOTUS) pourrait avoir en principe à tenir un rôle fondamental, – un rôle “suprême”. On serait tenté de s’y agripper, comme à un élément stable, mais on n’y trouverait finalement aucune certitude. Cette éminente institution qui semblerait pouvoir représenter l’image mythique de ce que madame de Staël définissait pour son ami Jefferson comme une quasi-perfection de la Raison (« Si vous parvenez à détruire l’esclavage dans le Midi, il y aura au moins dans le monde un gouvernement aussi parfait que la raison humaine peut le concevoir ») est loin, très loin d’être à l’abri des tensions couardes et traîtresses qui parcourent le monde de la direction de l’américanisme. Le seul facteur qu’on croirait stable ne le serait-il pas du tout ?

Martin Sieff, excellent analyste de la vie politique de Washington D.C., vieux routier du vrai journalisme US sans être nécessairement un antitrumpiste rabique, est d’avis que Biden finira par  s’imposer, y compris dans l’imbroglio constitutionnel en cours. Pour appuyer ce dernier aspect, il nous livre son analyse de la fragilité psychologique et pathologique de la Cour, – un facteur dont nous ne savons rien du parcours qu’il va suivre par rapport à l’évolution de la situation mais qui convient dans tous les cas pour verrouiller l’analyse d’une situation toute entière jetée dans le désordre...

« Enfin, la Cour Suprême des Etats-Unis, – sur laquelle le président a cherché si longtemps à établir une majorité conservatrice qui pourrait maintenir sa ligne comme sa forteresse de soutien, – ressemble de plus en plus à la ligne Maginot qui, en mai 1940, n’a pathétiquement pas réussi à ralentir une seconde l’invasion nazie en France. La Wehrmacht allemande est simplement passé par le flanc découvert, sur l’Ouest.
» De même, la Cour Suprême est déjà terrorisée. Elle va être entraînée dans des affaires traitant de l’élection avec la plus grande réticence. Elle est terrifiée à l’idée d’annuler des décisions rendues par des tribunaux fédéraux de pouvoirs inférieurs à dominante politique progressiste.
» M. Biden a déjà annoncé son intention de créer une commission pour “réformer” la cour. Dans la pratique, cela signifie qu’il faut élargir la Cour actuelle de neuf membres en y ajoutant au moins quatre et peut-être six juges supplémentaires pour s’assurer que la majorité conservatrice actuelle de six à trois membres se transforme immédiatement en une majorité libérale/démocrate claire qui fera respecter le droit à l'avortement à la demande dans tous les États-Unis...
» Cette expansion des tribunaux est susceptible de se faire de toute façon. Mais qu’elle ait lieu ou non, le juge en chef John Robert, – une nomination du président George W. Bush, toujours stupide et inepte quand il le faut, – a déjà fait savoir qu’il n’a aucun goût pour se trouver dans l’œil du cyclone. C’est ce qui s’est passé il y a 20 ans, lorsqu’un seul vote de la Cour suprême a fait de Bush Jr., le candidat républicain contre le démocrate Al Gore, le nouveau président des Etats-Unis. »

A la fenêtre, Moscou voit un changement de temps

Il n’est pas assuré, si l’on fait les comptes, que tout le monde dans le reste du monde se soit jeté imprudemment, selon un comportement politique aberrant et répondant à un consternant affectivisme d’adolescent (on parle ici précisément pour l’Europe), dans la philosophie du « On peut le dire ! Il est président des États-Unis ! » comme s’il s’agissait d’un bain de Jouvence pour les “jeunes de 7 à 77 ans”, – ce qui laisse Biden parmi les jeunes pour encore quelques mois. Dans tous les cas, cette prudence caractérise l’attitude des gouvernements russe et chinois, ce qui représente un poids considérable. Ces deux gouvernements montrent, dans tous les cas officiellement, une extraordinaire prudence. Cette attitude est due à deux facteurs principaux et à des attitudes conséquentes :

• Le principe, sacré pour eux, du non-interventionnisme dans la situation intérieure des États souverains. On comprend que cette vertu souverainiste suprême joue encore plus lorsqu’il s’agit de “la seule superpuissance au monde”, les Etats-Unis d’Amérique en train de s’écrouler dans une superbe débauche de délire, de constructivisme-narrativiste, de production échevelée de simulacres dans tous les sens, etc. Même la Chine, qui a pourtant maille à partir avec Trump et qui ne serait pas si mécontente que Biden l’emportât, d’autant qu’elle tient la famille (les Biden) assez fermement par où l’on pense, se garde bien de profiter de la séquence.
• Poutine, lui, montre une prudence inouïe et ironique, campé dans sa vertu non-interventionniste, et de plus en plus durement interpellé par la presseSystème des USA bien entendu, qui dénonce depuis 5 ans son interventionnisme dans la politique US, pour son refus d’intervenir dans la politique US en ‘reconnaissant’ la musique « On peut le dire ! Il est président des États-Unis ! ». Si l’on a du temps à perdre, on peut sourire d’une ironie fatiguée à ce propos... Le vice-ministre russe des affaires étrangères Riabkov a ainsi défini l’évolution de la situation US pour la Russie : « Nous n’avons eu et n’avons aucun contact avec l’équipe Biden. Nous traitons cela comme un changement de temps en-dehors de chez nous, à observer de notre fenêtre. »
• Mais il y a aussi, dans cette réserve vertueuse commune aux deux pays, la Chine et la Russie, une extraordinaire attention tactique, le choix des deux pays alliée dans une tactique également commune, de se tenir à distance de ce super-volcan en train d’exploser que sont aujourd’hui les USA pour le reste de la planète, pour tenter d’y comprendre quelque chose, tenter de voir vers où soufflera l’ouragan tourbillonnaire de la tempête lorsque la tempête consentira à commencer à prendre forme. Là où Gorbatchev nous menait paisiblement à la fin du communisme, nous nous trouvons dans une phénoménale ‘Rave Party’ globaliste qui se moque de toutes les mascarades du monde, Covid19 ou pas, pour s’emporter dans une formidable perte de toute mesure et de tous les sens d’une orientation bien tempérée.

La comptine de nos élites ZZ

Il ne suffit plus d’affirmer la fantastique puissance déstructurante de cette crise, surtout au niveau de la communication, donc de la perception et de la psychologie ; l’incroyable cheminement de plusieurs, et dans tous les cas (au moins) de deux ‘réalités objectives’ complètement antagonistes et insupportables l’une à l’autre, et pourtant mises dans la même séquence événementielle (la réalité de la vérité-de-situation) avec impossibilité de ne pas se voir l’une l’autre, – et pourtant l’une et l’autre ne se voyant pas, refusant de se voir, ou ne pouvant pas, comme l’on dit lestement, ‘se voir en peinture’.

D’autre part et dans le même sens, il ne suffit décidément plus et pas du tout de se battre pour que Trump l’emporte finalement, ou que ni Biden ni les démocrates-démoniaques ne l’emportent, ou bien encore pour ceux qui croient à cette comptine, qu’il est important, surtout moralement, qui est le domaine de prédilection pour élever son esprit, que Trump soit empêché de poursuivre son action à la Maison-Blanche. Tout cela n’a aucune importance dans l’ordre de magnitude et d’immensité où cette Grande Crise nous a déjà enlevés et, pour certains dans tous les cas, élevés.

Certainement, ce qui précède, nous le sentons et même le savons, – et peut-être même avons-nous procédé volontairement pour qu’il en soit ainsi, – donc ce qui précède décrit une situation d’un extraordinaire désordre totalement hors de contrôle, sans la moindre parcelle de proximité avec les comptines que nous rabâchent quotidiennement les mille nuances de la bêtise cosmique de notre corps de journalistes appointés, ici en Europe comme là-bas aux USA, nous décrivant les débuts de la ‘présidence Biden’ comme on va dans les salons triomphants d’une époque hors-Covid (Covid vaincu et éradiqué, s’entend). Ces ‘agents de propagande’ du Système tous habillés-standard, sont comme leurs émules, ils volent en escadrilles.

Le problème général est donc bien celui de la perception, de la capacité de s’approcher de la réalité pour atteindre à un pan de notre fameuse “vérité-de-situation”. Nos lecteurs réguliers, ceux qui suivent dedefensa.org avec une certaine attention, savent que nous déterminons précisément des lignes de réflexion et proposons des références en fonction de la situation, c’est-à-dire de la rapidité du changement de la situation, et donc de la rapidité de variabilité du contenu de la “vérité-de-situation”.

Nous pensons que, plus que jamais, et cela évidemment très logiquement puisqu’il s’agit d’une évolution à la fois de l’état de l’esprit et du jugement de l’esprit, il faut veiller à élargir les références du jugement à des facteurs sortant de l’emprisonnement où la modernité a mis l’esprit durant ces trois derniers siècles. Nous ne cessons de signaler les choses dans ce sens dans nos remarques, nos analyses, etc., comme dans ce texte ou cet autre texte par exemple, pour ces deniers jours. Tous ces actes d’écriture sont posés bien entendu en pensant à cette situation de Grande Crise cosmique dont les USA sont l’épicentre et dont tous les compartiments sont entrelacés malgré l’incroyable situation de compartimentation et de cloisonnement que les pathologies de nos psychologies nous engagent à suivre, avec l’aide de nos hyper-technologies confiées à des petites mains milliardaires érigées en censeurs.seuses.

Dans sa dernière parution, Tom Engelhardt écrit ceci, que nous laissons dans sa langue originale (*), pour respecter la compartimentalisation et rendre mieux compte de son existence à partir d’une réflexion d’un homme qui est pourtant aussi farouchement antitrumpiste qu’on peut l’être à Bruxelles ou à Paris. Tout ce qu’Engelhardt, avec toute l’estime que nous lui portons et récemment répétée,  écrit à propos de la situation US (“tout se passe chez nous comme si rien d’autre que notre chaos interne n’existait dans le monde”), pourrait être complètement adapté et repris à propos de notre situation...

Cela pourrait être dit, quasiment au mot à mot, de notre obsession-Covid19 et de la façon dont nous expédions dans le rayon des comptines pour enfants la crise USA2020 en acceptant la comptine qui nous endormira le mieux, nous autres dirigeants, commentateurs, esprits éveillés. Au bout du compte, il reste qu’il s’agit de vous dire l’état du monde selon un discours fait de véritables crises de nerfs du simulacres et de Politiquement-Correct pour que, – surtout, surtout, c’est si important pour la comptine qui berce nos élites ZZ bien plus que nous encore, pauvres pêcheurs qui ne savons rien du Complot Ultime,  – pour que surtout la perspective ne soit pas trop lugubre pour notre conception du monde, à l’endroit ou à l’envers, aux USA-2020 et dans le monde-Covid19, pour le but suprême de la sauvegarde de la catastrophique Modernité...

Voici donc ce que dit Engelhardt à propos de la situation de la communication aux USA, dans l’état actuel de leur crise :

« Let’s face it, Election 2020, that wild ride to hell and back, took up every inch of space on the media landscape, vote by vote, one outrageous moment after the next, one edge-of-the-seat state count after another. In these last weeks, if you happened to be anywhere in the United States, it wouldn’t have been hard to believe that there was no world out there, nothing but Donald Trump, Joe Biden, Kamala Harris, Mitch McConnell, and outrageous presidential statements and lawsuits to the horizon and back
» As it happens, however, a world beyond The Donald, his crew, and the chaos they continue to create does exist. Believe it or not, elsewhere on this Covid-19-icized planet of ours, things are still happening. Of course, if you live in this country and aren't among the 47% of Americans who voted for you-know-who, you may be feeling somewhat cheerier this week. Even if you're still living amid soaring coronavirus cases and thinking about what will surely be some kind of a future gridlocked Washington, the world out there has probably remained far away indeed. » (*)

Pour notre cas et dans l’esprit que nous explorons, nous reprenons un extrait d’une publication d’il y a deux jours, après avoir étudié l’état de notre cosmologie et de notre théologie par rapport aux nécessités de nos psychologies pathétiquement écrasées dans le chaos pathologique de Covid19-USA2020. Dans ce cas, cette reprise est pour signaler et répéter combien nous jugeons que la question de la platitude du monde, au MoyenÂge et aujourd'hui comme moyen de l’évolution salutaire du référencement des perceptions, concernerait également cette tragédie-bouffe cosmique autour de “D.C.-la-folle” & Cie :

« L’exploration de telles conceptions, à la lumière pressante de la Grande Crise, est aujourd’hui un exercice qui n’est plus seulement accueillies par les glissades sardoniques-sarcastiques des Grands-Sachants qui n’ont comme argument pour leur discours, que la poursuite sans fin des mêmes erreurs et s’interrogent pour savoir si cela suffira pour aller jusqu’au terminus. Dans son dernier livre (‘Des vérités devenues folles’, éditions Salvator, 2019) Remi Brague écrit, après avoir plaidé coupable d’avoir émis, “par ailleurs, la thèse assez provocatrice que ce dont nous avions besoin était un nouveau Moyen Âge” :
» “... Je prétends que la vision moderne qui est la nôtre s’avère viciée, de sorte que tout ce qui pourrait s’y rapporter serait désespérément déformé. Je voudrais plutôt renverser la perspective et plaider pour une sorte de retour à une sorte de Moyen Âge. J’ai pris la précaution de dire à deux reprises ‘une sorte de’, afin d’éviter les malentendus et les caricatures… [...]
» “Ce n’est pas une question de goût ou de choix, mais une nécessité, pour peu que l’humanité éclairée veuille résister à la tentation du suicide et survivre à long terme...”
» Peut-être certains jugeront-ils que nous sommes loin de Biden et de Trump ; pas sûr, ça... Dans tous les cas, nous sommes proches de Lind et de son texte, publié le 10 novembre 2020 sur le site TraditionalRight.com, et de cette citation du Psaume 42, qui pourrait peut-être trouver, à la fois d’une façon extrêmement bouffe et d’une façon tout à fait tragique, sa place au milieu de l’étrange désordre, dans cette étrange époque, esclaves étranges de notre intelligence si étrange : “Comme le cerf soupire après les sources d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu !” »

Pour l’instant, on en reste là. Il apparaîtra évident à certains esprits plus ouverts que la norme convenue qu’il est tout simplement impossible de poursuivre notre réflexion dans la prison verrouillée à double tour de la pensée qu’impose le Système qui tente désespérément de survivre à son effondrement. Effectivement, il ne suffit plus, pour s’en sortir, de changer les transats de place sur le pont de plus en plus incliné du Titanic basculant aimablement vers les profondeurs des poubelles en forme d’iceberg de l’histoire de la modernité.

 

Note

(*) Pour la facilité de la chose, une traduction-adaptation en français de l’extrait du texte d’Engelhardt :

« Soyons réalistes, l'élection 2020, cette course folle d’aller-retour vers l'enfer, a kidnappé chaque centimètre d’espace et de bruit dans le paysage médiatique, vote après vote, d’un moment scandaleux à l’autre, d’un comptage d’un État à un autre. Ces dernières semaines, si vous vous trouviez n’importe où aux États-Unis, il n'aurait pas été difficile de croire qu'il n’existait aucun autre monde que celui des Donald Trump, Joe Biden, Kamala Harris, Mitch McConnell, des déclarations présidentielles scandaleuses, des poursuites judiciaires, pour envisager des allers-retours jusqu’à l'horizon.

» Il se trouve cependant qu'il existe un monde au-delà du Donald, de son équipage et du chaos qu'ils continuent à fabriquer. Croyez-le ou non, ailleurs sur cette planète où règne Covid-19, des choses se passent encore qui ne concernent pas les élections aux USA. Bien sûr, si vous vivez dans ce pays et que vous ne faites pas partie des 47 % d'Américains qui ont voté pour qui-vous-savez, vous vous sentez un peu mieux pour un instant en réalisant cela. Mais non, même si vous vivez au milieu de cas de coronavirus en pleine expansion et pensez à l’avenir dans notre Washington complètement bloqué, le monde est probablement resté très éloigné. »