Comment nos pieds-nickelés en sont-ils arrivés là ?

Journal dde.crisis de Philippe Grasset

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Comment nos pieds-nickelés en sont-ils arrivés là ?

20 décembre 2021 – ... Comme ça, par pure bêtise, faiblesse de caractère, atrophie de la pensée, désorganisation dans l’inorganisation, illusions sans fin des simulacres alors que les simulacres ne cessent pas d’être de plus en plus grossiers. Je parle donc du chapitre Covid & conséquences de notre piètre destinée, parce qu’il est tout de même fameux.

Je me rappelle que ma première réaction fut d’être “un homme stupéfié” ; sans besoin de complots, d’endormissement zombifié du troupeau, de desseins diaboliques des élites corrompues, de toutes ces choses dont les oppositions souvent hystériques aux actes des dirigeants nous saoulent absolument, ces dirigeants avec leurs négateurs et redresseurs de tort moralinisés dans le même mode mais en configuration déni et police politique, tout ceci et tout cela vous faisant une pièce à très-grand spectacle de la sorte “comment je suis devenu un totalitarisme-bouffe” alors qu’il n’y a nulle part, d’aucun de ces deux côtés, nul courage, – cette chose si simple, – de reconnaître erreurs, excès, emportements, vanités, hybris de toutes les couleurs, abrutissements crépusculaires...

Non, j’ai eu ma première réaction “comme ça”, parce que, mon Dieu, c’était l’évidence de l’expérience. C’était à peine au tout début (le 15 février 2020) et tout, absolument tout y était déjà... Lisez même si c’est un peu long, ou bien continuez, à bondir, – d’une conférence de vanité à l’eau de rose-fluo du petit jeune homme bien propre sur lui débitant ses incroyables niaiseries et piètres fadaises à deux balles savourées par deux lèche-cul, ses phrasettes de kiosque de gare pleines de vide et de rien (Z. a raison dans son jugement), – à une furieuse narrative d’une diatribe-l’autre sur le complot d’esclavagisation-volontaire du troupeau des veaux-consentants plus bêtes que nature ne fait, se bousculant vers plus de sottise et de veulerie, bouffis de la certitude de la Servitude volontaire.

(Les uns et les autres me saoulent, les piles-et-faces d’un même temps-devenu-fou, déraison sans fin, esprits égarés en tourmentes éparses, ceux qui jouent au prof-esclavagiste et ceux qui jouent au visionnaire exalté, – ils me fatiguent. Ne comprenez-vous pas que les Temps d’En-Haut ont pris les choses en main ? Caltez, manants.)

Enfin, revenons-en à nos moutons : courage lecteurs courroucés, lisez, texte d’il y a presque deux ans....

« Je suis un vieux bonhomme, recru d’expériences et chargés de témoignages divers. Par conséquent, j’ai souvenir de choses que nombre de mes contemporains ne connaissent pas, dont ils n’ont pas le souvenir, dont ils ne devinent même pas une seconde l’existence, qu’ils ne croient aucunement possible ; car, qui plus est, cette “époque formidable” a coupé les ponts avec le passé pour se fabriquer son simulacre de passé qui aille bien avec son big Now, et j’en sais plus de vrai que dix bouquins scolaires d’aujourd’hui et quatre ministres dans le début de la quarantaine, dans le gouvernement de leur “nouveau-monde”. Ce que disant, je me permets d’avancer que jamais auparavant dans l’histoire des sapiens sapiens l’on ne vit une épidémie semblable, selon son atmosphère, selon sa narrative et sa perception imposée, selon ses process (cela sonne mieux que “processus’) de communication, selon ses effets psychologiques individuels et globalisés. [...]

» Quoi qu’il en soit, vous voyez, notamment aux chiffres de victimes à une échelle globale, qu’il s’agissait dans le cas de ces épidémies du XXème siècle de choses sérieuses et absolument dévastatrices. Ce dont je puis témoigner “de l’extérieur”, – car je ne me suis pas vraiment intéressé à ces phénomènes mais en étais informé d’une manière générale, puisque déjà attentif aux affaires publiques du monde, indirectement ou directement sinon professionnellement, – c’est que dans aucun cas je n’ai le souvenir de ce déferlement extrêmement rapide sinon quasiment immédiat de préoccupations fiévreuses et parfois paniquées ; d’interprétations extraordinaires et apocalyptiques, de scénarios contradictoires et accusateurs ; avec des hypothèses de “guerre biologique”, de complots, de dénonciations de complotisme, etc. ; d’alertes économiques aussitôt mesurées à des risques d’effondrement catastrophique ; d’appréciations politiques entrant directement dans le jeu de l’affrontement, ou des simulacres d’affrontement des puissances ; avec enfin des perspectives dont certains vont jusqu’à en faire l’amorce de la fin d’une civilisation et de l’effondrement de notre bien-aimé Système.

» Dans mon temps, les événements survenaient, de manière imprévue mais sans prétention comme il sied à un événement. Nous n’y étions pas préparés et nous nous y faisions, nous nous y adaptions, tant bien que mal. Notre esprit n’était pas, en un instant, emporté par la chose, notre psychologie totalement fixée, et notre jugement immédiatement conduit aux hypothèses les plus extrêmes, jusques et y compris la protestation radicale et furieuse d’ainsi céder aux emportements extrémistes.

» En d’autres mots, nous n’étions pas prisonniers des événements, sinon complices de leur aspect dramatique, qui pour le confirmer, qui pour le combattre ; nous étions confrontés à eux et nous en arrangions comme nous pouvions, jusqu’à n’en plus pouvoir comme les plus malheureux dans ces épisodes. C’était le temps du monde qui poursuit sa destinée, la vie avec ses risques, parfois la mort qui termine le récit pour en ouvrir un autre ; mais jamais vraiment l’emprisonnement ni le bouleversement de soi à la seule nouvelle de la chose, à moins d’une confrontation directe... »

Le Covid-JSF, ou la dictature des sargasses

Tandis qu’aujourd’hui, emportés par une douceâtre continuité et une allumeuse conformité, nous ne cessons de nous enfoncer dans le marigot satisfait de nos certitudes furieuses et de nos invectives déchaînées. Au milieu de cette mer des polémiques tonitruantes encalminées dans les nœuds redoutables des empilements de sargasses, j’aime bien les explications du Professeur Jean-Michel Claverie, virologue au Laboratoire Information Génomique et Structurale (IGS) de l’université Aix-Marseille. (C’est le 17 décembre 2021 sur cette chaîne infréquentable et de si mauvaise réputation de Spoutnik-français.)

Claverie, au milieu d’exclamations stupéfaites (scandale ! escroquerie !), nous confie qu’à force de concentrer nos technologies avancées sur la protéine-Spike d’une catégorie bien définie pour la mettre KO pendant trois mois-pas-plus, on ouvre la voie à toutes les autres versions, ou “variants” qui nous taillent des croupières et nous précipitent de dose en dose, basculant de vague en vague. Cela me conduit à penser que nos super-vaccins sont un peu comme le JSF : tellement surchargé de systèmes avancés dans un domaine où il est intouchable (la furtivité dans des fréquences radar bien déterminées) qu’il en est catastrophique dans tous les autres domaines (maniabilité, autonomie, entretien, canon qui cale, brûleur de pont d’envol au décollage vertical, anciens radars sur d’autres fréquences qui le détectent, peinture furtive qui coule avec la pluie et qui fond au soleil, système XZY en panne puis réparé, puis système XYZ en panne puis réparé, puis système YZX en panne puis... etceteri etcetera).

Cette question du technologisme (la crise du technologisme), dont j’avance l’hypothèse qu’elle vaut pour le vaccin comme pour le JSF, avait déjà fait mes beaux jours, rappelés par ces observations que j’ai déjà développées :

« Effectivement, cette épidémie de 1969 [la grippe asiatique] fut considérée plus tard (en 2003 comme on voit ci-dessous) comme un grave échec qui demandait réparation. Les petites plumes laborieuses du “Service CheckNews” de ‘Libération’ ont fait un beau dossier là-dessus, d’où j’extrais ce paragraphe qui justifie cette impression du “Nous ne nous ferons plus avoir”, entraînant la réaction colossale face à Covid19 :

» “Il faudra attendre 2003, et les recherches de l’épidémiologiste Antoine Flahault dans les fichiers de l’Inserm pour obtenir un bilan de la grippe de Hong Kong. 31 226 morts au total, en deux mois. Aujourd’hui, les données concernant cette grippe, sont encore difficiles à trouver loin d’être mises en évidence. ‘Il y a une volonté d’oublier un grand raté collectif : les politiques, les médias, les médecins. Et un bilan catastrophique : 31 000 morts en deux mois. Personne n’est bien fier de tout cela’, conclut Patrice Bourdelais.” »

... Et ces observations me conduisant à l’argument ainsi résumé à partir du rappel ci-dessus, qui est effectivement l’argument de la pathologie du technologisme, ou hybris technologique, de la même sorte qui conduisit les ingénieurs de Lockheed Martin et les communicants du complexe militaro-industriel au JSF, lequel devait enfin débarrasser l’aviation de combat de tous les embarras des versions diverses pour les missions diverses, et balayer tous les adversaires qui vont avec, avec leurs divers “variants” :

« Il y a cette phrase déjà reproduite, d’une sommité sanitaire, qui n’indique nullement un désir de dictature sanitaire mais exprime la force d’un hybris sanitaire nourri au système du technologisme, – Hippocrate bien loin dans la poussière... “Nous avons été pris lors de la grippe de Hong-Kong alors que nous pouvions riposter avec notre technologie déjà disponible ; cela ne se reproduira plus.” »

Vous remarquerez bien entendu que je prends bien soin, et aujourd’hui plus que jamais, d’affirmer qu’il n’est nul besoin d’« un désir de dictature sanitaire », impliquant de sombres desseins et de terribles complots. Rien du tout, passez muscade s’il vous plaît ; le Système reste le Système qui, comme le diable, « ne peut s’empêcher de laisser échapper toujours quelque [bêtise], qui est comme sa signature... ». Cette fois, il s’agit d’une colossale bêtise : ils ont créé une dictature sanitaire telle qu’on ne peut que les soupçonner, ces stupides imbéciles pleins de bêtise, de vouloir établir une dictature.

Alors, voilà, la dictature des sargasses avec les pieds-nickelés à la barre... Lisez ce qu’écrit Gegory Roose dans ‘Valeurs Actuelles’, ce 19 décembre 2021 :

« Face à ces nombreuses incohérences [celles des Pieds-Nickelés : Véran-Castex-Macron], l’inquiétude est légitime. Soit les chiffres annoncés sont faux, soit l’objectif poursuivi dépasse le cadre sanitaire. Peut-on qualifier notre régime politique de Terreur sanitaire privant de liberté tout individu refusant que son droit à la vie sociale soit conditionné à l’inoculation d’un vaccin dont les effets sont pour l’heure mal connus ?

» Le totalitarisme est un système politique dans lequel l’État, au nom d’une idéologie, exerce une mainmise sur la totalité des activités individuelles. Les régimes totalitaires ont de nombreux points communs : des ennemis désignés (les non vaccinés), l’encadrement des masses (le pass sanitaire puis vaccinal), une idéologie centrale et un projet : forger un Homme Nouveau. Le totalitarisme soviétique avait son idéal kolkhozien, l’homo sovieticus. Le progressisme est-il en train de forger l’Homo Vaccinus, homme nouveau du totalitarisme sanitaire ? »

L’Homo-Macronus vous salue bien. N’oubliez pas de voter pour lui, par hasard, par un de ces beaux week-ends ensoleillés du mois d’avril de l’an de grâce 2022. Il sera très-très content et vous le dira comme les premiers de classe ânonnent du Corneille, sans y rien entendre, comme un solo de rap, parce qu’ils croient que ‘Cinna’ finira par se mettre en couple-homo avec  ‘La clémence d’Auguste’.

... Enfin, on termine pleins d’ardeur, par un ‘Happy End’ pour les ‘Happy Few’. De tout cela, qui m’irrite tant au-delà de tout que je ne saurais dire, je trouve la satisfaction que j’ai par contre souvent dite (irritation tactique, satisfaction stratégique). Leurs querelles furieuses couronnées par l’extraordinaire bêtise de nos élites-zombies et nos scientifiques-pavlovisés regroupées en sections de pieds-nickelés, ont cette vertu suprême et imprescriptible de poursuivre avec une détermination et une hargne inespérées la destruction du Système par totale paralysie et impuissance sans fin. Nos souffrances et nos fureurs dans ce processus sont le prix inévitable, disons de notre péché capital et originel de la modernité ‘Fast & Furious’, pour faire grand plaisir à Berg-Olio Ier, antiPape huilé en ses murs sataniques, si parfait dans la franchise naïve-Sainte de son rôle de fossoyeur, pape-moderniste sorti ‘franc-mac’ du collier des ‘Caves du Vatican’.

Pour le reste (autodestruction du Système), « C’est extra ! » comme disait Ferré Léo.

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