Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Êtes-vous un “revers stratégique” ?    05/12/2023

5 décembre 2023 (20H25) – Somme toute, les déclarations du ministre (secrétaire à la défense) Lloyd Austin faites ce week-end pour proclamer que la poursuite de la politique israélienne de ‘cancellation’ par bombes sophistiquées des Palestiniens était une grave erreur, a fait bien plus de bruits que je n’aurais cru. La déclaration fut mentionnée dans la page de ce ‘Journal’ du 3 décembre et dans des termes qui n’en célébraient nullement une exceptionnalité quelconque : « Macron rencontre l’avis du secrétaire à la défense US Austin qui parle du même problème dans un discours au Forum Reagan de la Défense nationale à Simi Valley, en Californie. Le ministre parle de “victoires tactiques” (en nombre de morts civils) et de “défaite stratégique” (une seule, mais suffisante pour la catastrophe). » “Le centre de gravité est la population civile et si vous la poussez dans les bras de l'ennemi, vous remplacez une victoire tactique par une défaite stratégique”, déclaré Austin. Il laisse entendre que les attaques aveugles d'Israël contre Gaza pourraient inciter encore plus de Palestiniens à rejoindre les rangs des milices du Hamas. » “Cela aggraverait cette tragédie si tout ce qui attendait les Israéliens et les Palestiniens à la fin de cette terrible guerre était plus d’insécurité, plus de rage et plus de désespoir”, a ajouté Austin”. » ... Mais après tout, pourquoi auriez-vous voulu que je sois secoué par cette déclaration ? Austin ne faisait que s’opposer, en vérité, à une doctrine qui avait été appliqué, sinon inventé aux USA et par les USA, et dont les effets réels, – stratégiques justement, – furent et restent extrêmement contestés dans le contexte des deux volets de la Deuxième Guerre mondiale et malgré la victoire finale. Ce fut même une erreur sanglante et stupide, de ce point de vue stratégique... Par contre, pour les massacres, ce fut une réussite. Il s’agit de la doctrine LeMay dont on ne se prive pas de parler sur ce site. Rappelez-vous que Le May tint l’U.S. Air Force (USAAF jusqu’en 1947, avant de devenir USAF) sous sa main de fer pendant vingt ans, jusqu’en 1964. Dès 1944, LeMay appliquait sa doctrine contre le Japon en ignorant superbement les arguments de ces trouillards du Bomber Command (UK) et de ces couards de le 8th Air Force en Angleterre, qui justifiaient les attaques massives contre les villes allemandes par la recherche et la destruction des capacités de production industrielle allemande. Le Japon, c’était la préférence de LeMay, et plus précisément le Japonais qui était sa cible favorite et quasiment unique : (Suite)

Du désordre crisique des tempêtes    04/12/2023

4 décembre 2023 (18H09) – Nous sommes donc en pleine croisière dans ce que nous pourrions effectivement décrire comme une sorte d’immense “tourbillon crisique des tempêtes”, ou TC/DC [Tourbillon Crisique/Désordre Crisique, – bonheur d’à chaque jour son acronyme nouveau], où le désordre évidemment crisique (‘What else ?’) prime tout le reste, fussent la puissance, la force déchaînée, – où les rugissements et les hurlements des crises sont eux-mêmes emportés par la fureur divine du désordre. Nous sommes pris entre les “Quarantièmes rugissants” et les “Cinquantièmes hurlants”, là où ni les lois ni Dieu Lui-même s’abstiennent de dire leur mot, par mépris, par rage contenue et soudain délivrée, comme dans un silence hurlant et rugissant qui dirait : “Puisqu’ils l’ont voulu, nous les y laissons s’y débattre”. « ...entre les  “Quarantièmes rugissants”  et les “Cinquantièmes hurlants” des latitudes correspondantes vers le Sud extrême des étendues glacées où jamais le vent ne s’arrête de souffler et la mer de déferler, où les marins disent qu’au-delà vers l’au-delà du Sud Dieu n’est plus.[...] » ...un vieux dicton des vieux marins des Temps Anciens disait de ces terribles latitudes d’un Sud ressemblant à l’Enfer glacé : Sous les 40 degrés, il n’y a plus de loi, mais sous les 50 degrés, il n’y a plus de Dieu”. » J’ai, pour cette trouvaille de la terreur humaine pour ce qui dépasse sa condition, une sorte de fascination à la fois respectueuse et terrorisée : ces expressions terribles, – les “Quarantièmes rugissants” et les “Cinquantièmes hurlants”, – qui doivent venir de ma lointaine fréquentation de la mer, comme matelot des anciennes pratiques, ayant goûté à la fois à ses splendeurs cosmiques et à ses colères venus des dieux. Je crois que ces images presque sacrées ont la puissance nécessaire à nous restituer le déchaînement des éléments et la folie des hommes dans cette période, dans ce temps de fureur, dans cette équipée sauvage que nous vivons. (Suite)

Le tourbillon crisique toujours plus tourbillonnant    03/12/2023

3 décembre 2023 (20H35) – Il est certains jours où, plutôt que tenter de commenter les nouvelles, vous vient la décision fataliste qu’il suffit de les aligner pour avoir un commentaire tout fait. Nous sommes dans l’un de ces jours, aussi l’actualité se réfugie dans ce journal pour appliquer la méthode. Je crois, en alignant ces nouvelles, que la seule chose qui doit nous rester à l’esprit est l’idée qu’elles sont toutes liées par une même logique, animée par une même force catastrophique. La GrandeCrise est évidemment partout, c’est sa raison d’être La seule question : l’Ukraine existera-t-elle encore ? • Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, est une des rares autorités venue du temps de Porochenko (et du Maidan) à rester en place et à critiquer le régime Zelenski. Il dénonce l’autoritarisme et l’absence totale de contact du pouvoir central et suprême avec les pouvoirs intermédiaires comme le sien (pas un seul coup de téléphone, pas une seule rencontre avec Mister Z depuis le début de la guerre). Il a été l’un des premiers à reconnaître l’échec de la “contre-offensive” et il est extrêmement sombre sur l’avenir. (Suite)

Les Lumières de l'ombre    03/11/2023

2 décembre 2023 (20H15) – Je me saisis avec le respect et l’estime qui lui sont dues de ce texte si court et si plein de sources d’inspiration. Il rencontre si profondément, je veux dire si intuitivement exactement de la même façon que je procède, certaines idées essentielles que j’ai suivies, sur le site bien sûr et également dans ‘La Grâce de l’Histoire’ (le Tome II, essentiellement). Il concerne le temps passé mais également le présent, et comme si ce présent n’existait pas en tant que tel, – chose qui passe sur l’instant qu’on le dit, si bien qu’elle ne semble jamais avoir existé. Chose, – le temps passé et le présent, – qui ne peut et ne peuvent exister que sous la forme de l’“éternel présent”, – ennemi juré, ennemi à mort du ‘Great Now’. Je vais procéder d’une façon un peu différente, hors de mes habitudes, aussi bien dans ‘Ouverture Libre’ que dans les pages de ce ‘Journal dde-crisis’, – en plaçant le texte qui me sert à la fois d’argument et de sujet directement après cette introduction. Il est assez court pour s’insérer, c’est le cas de le dire, dans cette formule. Le texte est donc de Constantin von Hoffmeister, un nom déjà cité et rencontré sur notre site – notamment avec la présentation d’un de ses articles le 17 novembre 2023, – et il est du 7 novembre 2023 sur le site de l’auteur ‘eurosiberia.net’. Son titre est « Défense du Moyen-Âge » bien que l’anglais indique le pluriel « In Defense of the Middle Ages » sans que je distingue la cause de cet emploi, – restant à voir par ailleurs ce que dit le titre en langue originale. Enfin, je crois que c’est secondaire, et voici donc le texte : (Suite)

Retour au réel, en direct, sans filet, comme si vous y étiez...    02/12/2023

2 décembre 2023 (17H15) – Je considère deux nouvelles, l’une venue de Kiev (Washington), l’autre de Washington (TelAviv), – pour vous rappeler dans l’ordre et le désordre qui sont les protagonistes de ces deux ‘sous-crises’ principales de la GrandeCrise, – et figurez-vous qu’elles (les nouvelles) collent parfaitement. Elles vous disent quelque chose d’autre que ce qu’elles disent chacune de leur côté, quelque chose qui n’est pas la simple addition des deux nouvelles. Cette évidence m’est apparu du simple enchaînement des titres dans une ligne de lecture. Aucune nouvelle extraordinaire, ni de ‘scoop’ selon le mot stupide si souvent publié et de plus en plus oublié ; mais deux nouvelles qu’on pouvait prévoir ou qu’on ne prévoyait pas encore précisément mais quoi, – et qui se sont annoncés ensemble, sans coordination, sans rien du tout, comme si elles voulaient jouer au hasard... Enfin diable, qu’importe ces ornements de dialectique ! Je veux dire qu’il existe des circonstances de rencontre sans surprise qui, rassemblées, se lisent autrement et vous disent quelque chose de nouveau, – telle chose qui est, elle, une surprise. Note de PhG-Bis : « PhG n’y pense pas aussitôt, alors j’y supplée, sans trop perturber la machinerie du génie : c’est comme la différence entre ‘mondialisation’ et ‘globalisation’, sur laquelle on revient si souvent ; dans un cas l’addition des choses ne donne que la somme des choses, dans l’autre cette addition donne quelque chose de complètement différent. » (Suite)

« Cela [nous] laisse sans voix... »    30/11/2023

30 novembre 2023 (14H00) – Ce titre pourrait figurer dans une anthologie des péripéties que j’ai rencontrées dans ma carrière de journaliste, écrivaillon, commentateur, et surtout de ma préférence développée sur la fin pour le sarcasme à la fois attristé et furieux sur ce que “nous” sommes devenus. La phrase vient d’un tweetX de Trita Parsi, du Quincy Institute, passé le 22 novembre et repris dans le texte de Patrick Lawrence, ancien de l’ ‘International Herald Tribune’, publié dans ‘Consortium News’ (accès en traduction française sur le site lui-même,  repris par ‘Réseau Internnational’). Le titre de l’article de Lawrence du 28 novembre vaut pour l’anglais et le français, sans adaptations nécessaires : « Compromissions fatales »... Et le tweetX de Farsi dit ceci, par traduction assurée par le réseau lui-même, que je me suis permis d’à peine modifier, – notamment le “nous” à la place du “je”, comprenez-vous, comme par une espèce de volonté désespérée de solidarité... « Cela me [nous] laisse sans voix. » Les gens de Biden craignaient qu’une pause dans les combats ne permette à davantage de journalistes d’entrer à Gaza et de couvrir le carnage…  » “Et l'administration s'est inquiétée d'une conséquence involontaire de la pause : elle permettrait aux journalistes un accès plus large à Gaza et l'opportunité d'éclairer davantage la dévastation qui y règne et de retourner l'opinion publique vers Israël.” » (Suite)

Magic Thinking’ et potion magique    29/11/2023

Magic Thinking’ et potion magique 29 novembre 2023 (19H00) –Si l’on emploie, – ou si j’emploie, pour ne pas éluder mes responsabilités, – un titre si plein d’allusions aux constructions “simulacriennes” selon l’idéologie “simulacriste”, avec fabrications de mots nouveaux qui ne méritent même pas le qualificatif de ‘néologismes’, c’est parce que l’auteur ici consulté m’y invite et qu’il a la clef de la formule. La suggestion du titre du texte d’Alastair Crooke, l’auteur en question, déjà évident dans divers entretiens (voir celui du juge Politano sur sa chaîne ‘Judging Freedom’) apparaît dans celui du ‘Strategic-Culture.su’ (« The Magician’s Hat, and the Great Simulacrum of Palliative Balm », repris comme « Le chapeau du magicien et le grand simulacre du baume palliatif » dans la traduction française de ‘Réseau International’). Nous sommes entre ‘Alice in Wonderland’ et Obélix devenu objet magique depuis sa chute dans la marmite où bouillait la potion, loin dans son enfance. Je veux dire, et je crois qu’Alastair veut dire que nous sommes pour un certain temps dans un simulacre, une tromperie de fortune, une narrative buissonnière et de traverse... Non pas que la vie des otages et l’absence des bombardements pour le temps de la pause ne m’importent pas ; croyez bien que mon attention morale est toujours attentive, comme toutes les attentions ; non, je parle plutôt de la couleur, de la forme, de l’appréciation de la chose, avec le constat que l’épisode renvoie aussitôt, comme cédant à l’irrésistible attraction des masses cosmiques, vers la magie du simulacre. Nous sommes dans le temps des “rêveurs”, dont Zelenski vient d’être fait N°1 de l’année par la feuille électronique ‘Politico’ si influente à Washington. Écoutez, lisez, méditez et demandez-vous si vous n’êtes pas devant la description d’un tour de magie, d’une mise en scène, d’un “truc” effectivement de magicien, ceux qu’on voyait proliférer à la fin du XIXème siècle, avec leur hauts de forme et leurs somptueuse tenues de scène... (Suite)

RapSit-USA2023 : Il doit être éliminé !    21/11/2023

21 novembre 2023 (17H25) – Interviewé par Jan Psaki, sur MSNBC, le député démocrate Dan Goldman a eu des mots malheureux sur Trump, – en fait, un seul mot, mais qui a provoqué un bruit de tonnerre. Aussitôt repris sur Tweeter-X, la chose s’est répercutée en cascade comme c’est la coutume pour une circonstance de cette sorte, exactement taillée pour en faire une explosion nucléaire sans achèvement, parcourant la labyrinthe sans fin du système de la communication comme l’on plonge dans un trou noir. Ainsi allait la conversation, évidemment conduite dans un sens extrêmement défavorable à Trump puisque venue de MSNBC, le réseau le plus militant antiTrump aux USA. La conversation en prélude au mot désormais fameux est ainsi décrite (sur ‘Red State’ parmi beaucoup d’autres) : « Nos amis du site ‘Twitchy’, ont repris le commentaire. Goldman était sur MSNBC avec Jen Psaki. Ils parlaient d'une interview de l'ancien président Donald Trump avec Jonathan Karl, de la chaîne ABC. Dans cette interview, Trump a déclaré à Karl qu'il avait voulu se rendre au Capitole pendant l'émeute du 6 janvier pour essayer d'arrêter ce qui se passait. Trump a déclaré que les services secrets l'en avaient dissuadé. L’incrustation de MSNBC en bas de l'écran interprétait cela de cette façon “New audio : Trump dit qu'il voulait se joindre à la foule [de l’“émeute”] du 6 janvier”, ce qui ne correspond pas à ce que Trump disait. » (Suite)

« Qu’est-ce qu’on fait avec ça ? »    17/11/2023

– Qu’est-ce qu’on fait avec ça ? – Pas de réponse, répondit laconiquement le bienpensant de l’Occident-massif ayant effrontément traité d’antisémite le Sphinx qui lui avait posé une question énigmatique sur les bombardements israéliens de Gaza. – Bradley Blankenship est le Sphinx pour ce jour, précisa le Monsieur Loyal du jour, qui s’entête à vouloir faire circuler des questions insolubles. 17 novembre 2023 (06H40) – Ce que je vous dis là n’a rien, ni de très original, ni de très révolutionnaire. Il faut bien trouver, de temps en temps, une présentation inhabituelle des nombreux textes empilés en cacades, qui s’acharnent à développer les mêmes arguments, à partir de mêmes constats, structurés par les mêmes évidences, sur les mêmes catastrophes qui continuent à dévider leur sinistre cortège à propos desquels il n’est nullement nécessaire de développer une nouvelle argumentation pour tenter de convaincre... Qui ? Quoi ? Comment ? De quoi ? Vous faut-il lire Platon, Saint-Augustin, Dante, Les Pieds-Nickelés, pour en arriver au constat du nihilisme de la chose horrible dans ce fait de l’ »action humaine ? Vous n’imaginez pas quel poids ce sera pour la conscience de continuer à regarder se faire cette chose, qui avec indifférence, qui avec l’affirmation que c’est pour la défense de notre civilisation... Vous n’imaginez pas le poids de la contemplation des massacres que la modernité permet de perpétuer avec son système du technologisme et son système de la communication... (Suite)

Zelenski-Trump, ou la rencontre-bouffe    13/11/2023

13 novembre 2023 (19H10) – L’époque est réellement fascinante à cause de la proximité jusqu’à l’intimité fusionnelle, – si l’on se réfère par exemple à l’expression “tragédie-bouffe”, – entre la tragédie et le bouffe, entre le sérieux-comme-un-pape et la rigolade-compulsive-incontrôlable. C’est le cas ici, comme certains de nos lecteurs en jugeront nous l’espérons, au point où nous hésitâmes longuement à placer cette nouvelle dans la rubrique très d’apparence sérieuse des ‘Bloc-Notes’, et celle, un peu plus détendue, du ‘Journal dde-crisis’ de PhG. Finalement, – jouons aux gens sérieux, dans la mesure où cette chose extrêmement bouffe, avec deux personnages bouffes, – pensez, Zelinski et Trump ! – finissant bien souvent par se trouver mêlés, sinon maîtres d’affaires extrêmement sérieuses et tragiques, comme des amphytrions, des crieurs publics, des Messieurs Loyal... Donc, je prends sérieusement cette nouvelle qui prétend l’être si peu et la traiterai à sa façon dans la moins sérieuse des rubriques ! La nouvelle vient du tragiquement bouffe RT.com, relayant quelque aventureuse feuille ukrainienne. « Le président ukrainien Vladimir Zelenski souhaite s'entretenir directement avec l'ancien président américain Donald Trump, au cas où le favori républicain reprendrait la Maison Blanche en 2024, a rapporté dimanche le média Strana, citant une source interne à Kiev. » Un proche du bureau de Zelenski a estimé que Trump, en tant que candidat de facto du Parti républicain à l'élection présidentielle de 2024, contrôle effectivement le flux de l'aide étrangère à l'Ukraine, puisque les républicains détiennent la majorité à la Chambre des représentants, qui est responsable du blocage de l'aide étrangère à l'Ukraine. Les efforts de la Maison Blanche pour continuer à financer le conflit ukrainien. (Suite)

Dissonances sionistes    11/11/2023

11 novembre 2023 (13H20) – Depuis trois jours et après lecture de ce texte de Douguine, j’avais l’idée de le republier, – ce qui est fait, me dira-t-on, mais j’ajouterais que c’est avec une curieuse concordance avec un évènement directement lié à la crise de Gaza. Je donne rapidement les éléments assez simple de cet événement, qui est simplement une déclaration simple du président turc Erdogan. Je pense qu’elle frôle la très-grande question du sionisme, des rapports du sionisme avec le judaïsme, – dont il est, selon Douguine  « à la fois la continuation et la réfutation ». Plus loin, Douguine conclut, après avoir exposé l’histoire des origines du sionisme par rapport à la stricte obédience de la tradition juive, ceci qui est comme un miroir juif du grand combat entre la Tradition primordiale et la modernité : « ...Ainsi, un environnement intellectuel fut créé [au XVIIème siècle] pour le sionisme. Le sionisme est le satanisme juif, le satanisme à l’intérieur du judaïsme, chamboulant toutes ses fondations. Si dans le judaïsme on doit attendre la venue du Messie, alors dans le sionisme un Juif est déjà Dieu. Cela est suivi par des violations des commandements talmudiques. » (Suite)

A la recherche d’une conscience perdue    07/11/2023

7 novembre 2023 (16H30) – On sait le crédit que nous accordons à cet exceptionnel commentateur qu’est Alastair Crooke. Cette fois encore, nous nous appuyons sur ses conceptions pour mieux embrasser et dessiner, non seulement “le fond du problème” mais bien ce que nous désignerions comme l’“ampleur cosmique et eschatologique du problème du tourbillon crisique” en cours. Pour nous, et pour moi-même je le dis avec la plus grande force, il ne s’agit de rien de moins que le mécanisme opérationnel choisi par les évènements (ou ‘L’Événement’ si l’on veut) pour installer le cœur grondant de la GrandeCrise à sa place, au centre et au cœur de Tout. Dans ce phénomène de rupture de civilisation (et non du “choc des civilisations”, expression favorite de la “vieille pensée”, – voir Crooke, plus loin), la crise Hamas-Israël joue un rôle énorme, mais nullement différent en importance de son essence même à ce qui a précédé, en Ukraine notamment, qui a désormais perdu toute substance de constituant fondamental du séisme en courts après y avoir tenu le rôle central, – comme le COVID avant elle, comme le cirque-Trump avant tout cela, pour remonter à 2015-2016 qui marque le début du tremblement de terre final auquel nous sommes confrontés. La discrétion de notre bêtise Revenons à Alastair Crooke et à son dernier texte, « Le Grand Schisme – Sera-t-il discrètement ignoré ? ». La question est là pour être ridiculisée (le “discrètement” !), tant la réponse négative est évidente et comme une détente de l’esprit ! – Car qui sommes-nous pour prétendre ignorer des évènements qui nous dominent, nous écrasent, nous ridiculisent, nous réduisent à nos misérables prétentions d’affirmer que notre hubris sera suffisant pour maîtriser le destin du monde, et ainsi ignorer le Grand Schisme ? (Suite)

Le JSF du président est avancé    06/11/2023

6 novembre 2023 (12H30) – “Avancé”, “avancé”, c’est bien vite dit ! “Reculé” dirais-je plutôt, si j’avais l’ironie bête et méchante (slogan des années 1960), comme n’ont plus les Français d’aujourd’hui en troupeau de moutons atlantistes bêlants, vertueusement vertueux, pleins de compassions et de beaux sentiments, – voyez le genre ?... Mais passons d’abord au plat du jour avant de déverser notre bile en tumultueux torrents d’indignation pour les folies américanistes-occidentalistes, soumises et consentantes, toutes fiérotes de cette génuflexion et autre enculage de mouches de type-collabos, de mes com-patriotes européens, et super-com nonpatriotes des restes puants de la France macaroniste. Ma colère à cet égard n’a d’égale que mon immense et profonde tristesse, alors vous voudrez j’en suis sûr pardonner mes écarts de langage. « Mon pays m’a fait mal », disait avant de passer au poteau d’exécution le collaborationniste courageux et romantique autant que pédéraste (mot désormais maudit, régulièrement employé par Montherlant, qui en était) ; moi, mon pays est devenue ma nausée complète depuis ses enthousiasmes pour le simulacre zelinskiste offert par le demente senile de la Maison-Blanche. Mais passons, PhG, la colère-tristesse t’égare... Passons au plat du jour, qui est tout ce qu’on veut sauf un plat de résistance. Il s’agit d’une nouvelle pêchée dans un site de ‘spotter’, comme on les nommait, ces acharnés de la connaissance d’apparence de grands phénomènes technologiques du temps, dont surtout l’aéronautique, et plus encore l’aéronautique US. Je connais bien car j’en fus, dans mes jeunes années, lorsque je ne jurais que par le Pentagone et les exploits de l’USAF... Vous voulez tout savoir sur le P-51 ‘Mustang’, – « La Cadillac de l’air ! », s’exclame le héros juvénile de ‘L’empire du soleil’ de Spielberg, –  ou sur les lunettes Ray-Ban des pilotes de haute altitude type-Buck Danny, dans les années 1941-1945 ? Adressez-vous à moi. (Suite)

Gaza ? Dites Hiroshima, rugit LeMay !    02/11/2023

2 novembre 2023 (18H55) – La vague de protestation et de contestation-consternation qui salue le traitement appliqué par l’armée israélienne, spécifiquement l’armée de l’air, apparaît de plus en plus comme concernant quelque chose non seulement de délibéré, mais d’un très, très-ancien, enseignement classique retiré de l’école de la doctrine d’anéantissement développée par les USA. Il s’agit d’une spécialité USAF-LeMay, bien défini par Daniel Ellsberg du temps de l’après-guerre où il côtoyait les asiles du SAC où l’on planifiait la guerre nucléaire... Ces enseignements furent mis en action par le pape de l’anéantissement, j’ai déjà nommé le général LeMay, particulièrement en 1944-45 au Japon mais après également par prolongation de service. C’est le même LeMay qui servait déjà de modèle à une Tsahalcomplètement américanisée en 2006, avec le succès catastrophique et abracadabrantesque qu’on sait, qui fit dire aux esthètes de la tuerie de masse que l’on n’était pas allé assez fort, et assez loin, et assez vite, et assez profondément, et assez massivement... Il fallait du LeMay aux stéroïdes : « Dans son ‘House of War’, James Carroll cite LeMay, déclarant (d’après Sherry, ‘The Rise of American Air Power’) à propos des campagnes de bombardement stratégique — au Japon dans ce cas mais il est évident que chaque cible fait l’affaire : » ‘Nous avions l'intention de rechercher et de détruire l'ennemi où qu'il ou qu'elle se trouve, dans le plus grand nombre possible, dans le temps le plus court possible. Pour nous, il n'y avait pas de civils au Japon, mais que des ennemis qu'il fallait détruire jusqu'au dernier’...» (Suite)

The Great Recette’    29/10/2023

29 octobre 2023 (00H45) – La disparition de l’Ukraine de la scène de la réalité du monde est un événement extraordinaire, une sorte de “Pearl-Harbor de la perception” dont on est loin d’avoir pesé toutes les conséquences. Pour l’heure et pour nous-mêmes, – après avoir déjà beaucoup parlé depuis trois semaines et le coup de tonnerre de Hamas-Israël de cet événement-là de l’élimination de l’Ukraine de notre perception et de notre communication, – je vais tenter d’en dégager un élément qu’on pourrait, non qu’on devrait juger comme essentiel. En gros, il s’agirait de dire que c’est l’échec d’un “coup d’État sur la réalité du monde”. On connaît bien entendu les modalités pratiques de la responsabilité des divers comploteurs, – qui, d’ailleurs et qu’on soit bien fixé, ignoraient qu’ils complotaient et pourquoi puisqu’ils n’agissaient finalement qu’en semi-zombie d’un hubris auquel ils ne comprennent rien... La première et la principale de ces modalités est bien entendu leur extraordinaire bêtise (des comploteurs), dans le chef des dirigeants et des élites chargés de la mission par le Satan de Douguine. (Suite)

Les porte-avions de Jake Sullivan    27/10/2023

27 ocvtobre 2023 (15H10) – J’ai bien souri et même un peu ri, et je m’en vais vous dire pourquoi. Je regardai une conversation à trois, Mercouris-Christoforou & Jeffrey Sachs lorsque, autour de la dixième minute, Sachs en super-forme d’attaquant, sort en rigolant un exemplaire du dernier ‘Foreign Affairs’ qu’il vient de recevoir (édition novembre-décembre 2023). Exultant, Sachs nous confie qu’il a trouvé, comme article de tête, un article de Jake Sullivan, le précieux conseiller du dynamique Biden, – d’ailleurs, un “essai” bien plus qu’un article, inculte et irrespectueux ne suis-je ! – dont le titre est, comme on l’avait déjà dit sans savoir qu’il s’agissais du titre d’un “essai” : « Le Moyen-Orient n’a jamais été aussi calme depuis plusieurs décennies » Bouclé le 4 octobre (d’après la date du texte) mais imprimé le 20-24 octobre, le titre devenait pas terrible, un peu gênant, pas très illustratif de la vision fulgurante du conseiller. Vous voyez pourquoi ? Sachs, lui, a vu pourquoi. Abonné privilégié, il a reçu l’exemplaire de l’impression originale, alors que vous verrez en consultant la revue que le premier “essai”, effectivement de Sullivan, a changé de titre (« Les sources de la puissance américaine ») et aussi un peu beaucoup de texte, avec cet avis discret en fin de texte, que je vous laisse en langue originale, en indiquant que le PdF donne un texte avec le titre modifié, – travail de faussaire trop hâtif, mais de toutes les façons les abonnés ont compris... (Suite)

Droite ! Gauche ! Désordre de la GrandeCrise    21/10/2023

21 octobre 2023 (15H30) – Le temps des “camps” politiques est bien dépassé, – droite, gauche, toutes ces choses-là ne se reconnaissent plus dans la valse des miroirs déformants de la GrandeCrise. Tout juste reste-t-il le “Camp du Bien”, cette impossible invention des esprits en jachère et des âmes en dessèchement se roulant dans la bêtise et la lâcheté comme d’autres invitent Charybde et Scylla à leur table, – à fuir absolument, par conséquent. L’affaire était déjà chaude, brûlante avec l’Ukraine. Les autorités illégitimes tentèrent tant bien que mal, par la terreur notamment, et la censure pour les plus vertueuses, d’imposer l’idée de l’horreur du camp “d’en face”. Avec Hamas-Israël, la digue a cédé. Il n’est plus possible de dissimuler les violentes, diverses et infiniment complexes contradictions, contre-pieds et contredits dans tous les camps. Droite, gauche, antiracisme, identité, liberté et ordre, plus rien ne marche, plus aucun mot de passe ne fonctionne. Certes, dira-t-on, il suffit d’admettre une fois pour toutes cette évidence de l’inacceptabilité du terrorisme ; certes, répondra-t-on, mais que fera-t-on de la Terreur-1793, des insurgés espagnols tirant dans le dos des troupes de Napoléon, des Communards qui fusillaient et des Versaillaient qui exécutaient, des résistants autour de Jean Moulin et des partisans russes et ukrainiens attaquant par surprise les collabos des nazis, du FLN libérateur et de l’OAS luttant pour l’Algérie Française ? Que fera-t-on de tous les peuples opprimés et contraints par la force si on leur refuse des moyens séditieux de s’affirmer ? Toutes ces questions sans réponses, rassemblées aujourd’hui, forment le cimier improbable où se déchirent les droites et les gauches. (Suite)

Une décisive défaite stratégique    19/10/2023

19 octobre 2023 (16H20) – En fait de “décisive défaite stratégique”, je veux parler de celle qu’a infligée la narrative victorieuse de l’attaque de l’hôpital baptiste Al Ahli de Gaza. Il n’y a pas de place ici, ni d’intérêt pour la vérité-de-situation, – ce sera pour un autre temps, celui de la métahistoire, bien plus haut dans les temps-courant, ainsi devenant le Temps d’Après... Parmi tant de choses qui ont été écrites là-dessus, – j’en ai lu fort peu, je ne prétends donc à rien d’autre qu’à ce que j’écris et déduis intuitivement en contemplant les évènements qui suivent, – je retiens l’article de Larry S. Johnson d’hier 18 octobre (je constate qu’un autre ami, Mercouris dans son style incroyablement sophistiqué, ne le contredit pas) : « De nombreuses questions restent sans réponses concernant le bombardement par Israël de l’hôpital baptiste dans la bande de Gaza. » Croyez-moi, si j’avais écrit sous le coup de ma colère ce que je pensais de cette attaque, j’aurais écrit bien des choses que je regretterais. Par bonheur pour mon compte, je refuse, par instinct, expérience et intuition, d’écrire la moindre chose publiable sous l’empire d’une telle émotion. (Suite)

Propagande et hyperbellicisme, amis pour la vie    18/10/2023

18 octobre 2023 (18H40) – Monsieur Andrea Zhok (déjà vu) est philosophe et universitaire italien, professeur d'anthropologie philosophique et de philosophie morale à l'université de Milan. Malgré ces titres considérables, il rend ainsi un texte extrêmement court, concret, simple et direct, sans prétention ni obscurité avantageuse, sur le passage de la passion des imbéciles, en aller-simple pour l’instant de l’Ukraine à Israël. Bien que ces deux crises méritent bien plus que des imbéciles, elles attirent les imbéciles comme le miel les mouches, avec leurs instruments favoris, – propagande, mais nous préférons “simulacre”, et hyperbellicisme que nous adoptons sans hésitation. Tout cela nourrit l’imbécillité publique qui est la plus puissante, la plus pesante des caractéristiques de notre temps, qui nous accompagne dans notre périple comme une mouche dont nous serions le miel monté sur coche. D’abord, Zhok nous confirme en quelques mots ce que je juge comme le phénomène essentiel du passage de témoin de l’Ukraine à Israël du fait de l’imbécillité, – ou de la “bêtise”, si l’on veut... « En un clin d'œil, toute la rhétorique sur la guerre en Ukraine s'est éteinte et s'est tout de go reportée sur le conflit israélo-palestinien. »   (Suite)

MSNBC-‘Woke’ face au ‘Woke’-Hamas    17/10/2023

17 octobre 2023 (10H35) – Tout d’abord j’avais l’intention de placer ce texte dans rubrique ‘bloc-Notes’, donc avec nécessité d’un ‘chapô’ que je reprendrai à deux reprises ; puis, pris d’un incompréhensible caprice, – allez savoir pourquoi, moi si humble ! – je l’introduisis dans mon ‘Journal-dde.crisis’. Mais, comme “Rien ne se perd, rien ne se crée”, je récupérai prestement le ‘chapô’ pour en faire un ‘Woke-chapô’ et voici qu’ainsi commença cette page... • Voici donc une confrontation qui n’en est pas vraiment une : les ‘Woke’ et le Hamas, frères à peine cachés travaillant au même fourneau sur les mêmes plats. • Vous savez, les ‘Woke’ sont soutenus à mort par les ‘sionistes’ qui sont loin de n’être que juifs, mais soutiennent la mise à pied de trois journalistes d’origine arabe et pro-Hamas des programmes du réseau hyper-‘Woke’ de la MSNBC. • Vous savez, il n’y a pas de complot juif, – Soros déteste au-delà de tout le nommé Netanyahou, – mais un immense bordel. • C’est à n’y plus rien comprendre parce qu’il est complètement inutile de chercher à comprendre. • Avec un texte de Korybko. Andrew Korybko, minutieux comme on le connaît, nous conte une belle histoire à partir d’un compte-rendu rapide d’un organisme d’observation des situations au sein des  rédactions des grands réseaux US. Il s’agit de ‘Semafor’, qui vous donne ici en même temps accès au compte-rendu qui nous intéresse : le drame, la tragédie-bouffe dirais-je pour faire l’intéressant, survenu à une super-vedette ‘Woke’ de MSNBC, le réseau super-‘Woke’ d’entre les ‘Woke’ des grands réseaux US. Son nom est Mehdi Hasan, musulman certes, mais aussi super-globaliste et super-néolibéral, – il coche toutes les cases en argent massif bordées d’ornements d’or sculpté représentant les Sept Piliers de La Morale-qui-veille.