Pierre Robes-roule
10/02/2011
Le fameux livre de Jean Raspail, le camp des saints vient d’être réédité. Il n’est pas impossible que l’histoire que Raspail nous a raconté se réalise, comme se réalise - toujours- un prophétie, une vraie. Il y avait ce soir, dans les rues du Caire, plusieurs millions d’égyptiens. Imaginons que demain, armés d’une seule pierre, ces égyptiens prennent la route de l’est, franchissent le canal, traverse le Sinai et viennent attaquer, munis de cette seule pierre, le voisin, l’ennemi héréditaire, symbolisant tout, le génie comme l’arrogance : Israël. Que faire ? C’est exactement la question que pose Jean Raspail et qui pourrait bien se poser, très vite, à Israël. Que faire ? Lénine a posé pas mal de bonnes questions, n’est-ce pas ?
Qui se souvient de la marche verte, organisée par Hassan II (un roi qui avait un profond sens de l’histoire) pour reconquérir le Sahara occidental. Ce fut un demi succès.
Les Peuples sont des volcans en sommeil. Quand ils mettent en irruption, cela peut être le plus beau des spectacles comme la plus destructrice des catastrophes…..
Enfin, chez nous, le monde moderne faisait son spectacle à la télé. L’acteur Sarkozy est franchement médiocre. Il n’est pas à la hauteur du drame. J’espère au moins que mon petit Charles Péguy, là où il se trouve, aura bien rigolé.
BA
10/02/2011
Du 27 septembre 1995 au 1er octobre 1995, à San Francisco, le grand hôtel Fairmont accueille 500 membres de lélite mondiale : chefs dEtat, hommes politiques, dirigeants dentreprises multinationales, universitaires, chercheurs, etc.
Cette réunion du Fairmont se déroule dans le cadre de la fondation de Mikhaïl Gorbatchev. Elle a une grande importance historique. Elle fait intervenir George Bush père, George Schultz, Margaret Thatcher, Ted Turner de lentreprise CNN, John Gage de lentreprise Sun Microsystems, des dizaines dautres personnalités de tous les continents. Elle a pour thème « lavenir du travail ».
Je recopie un passage du livre “Le piège de la mondialisation” :
« Lavenir, les pragmatiques du Fairmont le résument en une fraction et un concept : « Deux dixièmes » et « tittytainment ».
Dans le siècle à venir, deux dixièmes de la population active suffiraient à maintenir lactivité de léconomie mondiale. « On naura pas besoin de plus de main duvre », estime le magnat Washington Sycip. Un cinquième des demandeurs demploi suffira à produire toutes les marchandises et à fournir les prestations de services de haute valeur que peut soffrir la société mondiale. Ces deux dixièmes de la population participeront ainsi activement à la vie, aux revenus et à la consommation dans quelque pays que ce soit. Il est possible que ce chiffre sélève encore dun ou deux pour cent, admettent les débatteurs, par exemple en y ajoutant les héritiers fortunés.
Mais pour le reste ? Peut-on envisager que 80 % des personnes souhaitant travailler se retrouvent sans emploi ? « Il est sûr, dit lauteur américain Jeremy Rifkin, qui a écrit le livre La Fin du travail, que les 80 % restants vont avoir des problèmes considérables. »
Le manager de Sun, John Gage, reprend la parole et cite le directeur de son entreprise, Scott McNealy : à lavenir, dit-il, la question sera « to have lunch or be lunch » : avoir à manger ou être dévoré.
Cet aréopage de haut niveau qui était censé travailler sur « lavenir du travail » se consacre ensuite exclusivement à ceux qui nen auront plus.
Les participants en sont convaincus : parmi ces innombrables nouveaux chômeurs répartis dans le monde entier, on trouvera des dizaines de millions de personnes qui, jusquici, avaient plus daccointances avec la vie quotidienne confortable des environs de la baie de San Francisco quavec la lutte quotidienne pour le survie à laquelle doivent se livrer les titulaires demplois précaires. Cest un nouvel ordre social que lon dessine au Fairmont, un univers de pays riches sans classe moyenne digne de ce nom et personne ny apporte de démenti.
Lexpression « tittytainment », proposée par ce vieux grognard de Zbigniew Brzezinski, fait en revanche carrière. Ce natif de Pologne a été quatre années durant conseiller pour la Sécurité nationale auprès du président américain Jimmy Carter. Depuis, il se consacre aux questions géostratégiques.
Tittytainment, selon Brzezinski, est une combinaison des mots entertainment et tits, le terme dargot américain pour désigner les seins. Brzezinski pense moins au sexe, en loccurrence, quau lait qui coule de la poitrine dune mère qui allaite. Un cocktail de divertissement abrutissant et dalimentation suffisante permettrait selon lui de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. »
(Hans-Peter Martin, Harald Schumann, “Le piège de la mondialisation”, Solin Actes Sud, p.12)
Morbihan
10/02/2011
Quels que soient les “media” que j’écoute - que je regarde (avec mes oreilles) - partout, c’est la même langue de bois.
J’écoutais, ce soir (jeudi 10/02/2011), Nicolas Demorange sur Europe 1. Les “experts” qu’il a fait intervenir sont d’une nullité crasse: leur discours les amène à considérer que les USA gèrent (en français, au pluriel; en anglo-saxon…) au mieux la “crise” égyptienne. Pour notre bien et celui d’Israël. Quid du “bien” des égyptiens? C’est comme si nous glosions sur le monde autour d’une galette des rois, sans même laisser les miettes aux premiers concernés…
Je suis désemparé:enfant, nourri par Spirou (les histoires de l’oncle Tom et, surtout, Buck Danny) la vision du monde que j’avais était pro-américaine, qui plus est teintée de Coca-Cola. Ce revirement est déchirant; non, cet éveil est violent, plus que déroutant.
Quand donc comprendrons-nous que nous n’avons PAS LE MOINDRE DROIT de juger, à leur place, ce qui est bon, pour les Egyptiens. Pour les Tunisiens. Pour tous les autres. Dont les Français.
Et quand je subodore ce que Baraque Oh Bas Ma a dû faire pour évincer le Rafale au Brésil, mais, bordel, quand nos gouvernants vont-ils se réveiller?
Enfin, quand je lis ce qu’écrit Basquiat sur l’automatisation et ses conséquences problables, je crains qu’il ait raison moi qui, informaticien, aurai contribué à transformer des milliers d’emplois, dans l’illusion que j’étais qu’il s’en créerait au moins autant d’autres pour les remplacer.
Je ne pense pas à gauche, tant je pense que l’individu peut avoir son point de vue, mais j’espère ne pas confondre individu et égoïsme.
Solsys
10/02/2011
Article très intéressant, toutefois il occulte l’autre option, qui est encore plus “in-imaginable” mais pourtant bien plus logique, et qui trouve des exemples dans l’histoire.
A savoir celle du génocide des non-productifs.
La seule histoire de la colonisation pourrait amplement illustrer la validité répétée de cette option pour les décideurs du système technologique. On pourrait même évoquer jusqu’au nazisme génocidaire, qui est un des aboutissements possibles de la pensée technologique.
La population humaine n’est tolérable dans un tel système que si elle n’intervient pas dans la relation symbiotique que vous évoquez. Il ne s’agit même pas d’une possible rébellion anti-technologique, mais d’une croissance de l’effectif et des aspirations de ces populations, que le “symbiote” technologique ne pourrait plus nourrir.
Il ne s’agit pas uniquement d’une question malthusienne, mais une question d’espoir. Si la richesse n’est pas partagée, alors en effet les 70% de chômeurs de ces 10 milliards d’humains pourraient soit devenir un facteur de désordre, soit par leur simple existence devenir un poids (ressources physiques, nécessité d’un contrôle) trop lourd à porter pour les 30% restants. Ces restants aspirent aussi à l’élévation et au progrès, et donc à l’inégalité par rapport à un monde actuel qui est dès lors nécessairement insatisfaisant, puisqu’on doit progresser pour y échapper.
En sus d’un génocide qui me paraît inévitable (sous quelque forme que ce soit) car lié à la question des ressources, se pose le problème de la croissance de cette population humaine. A terme, un monde hypertechnologique est un monde où chaque naissance a été examinée puis validée par le système. La politique antinataliste chinoise montre que cela a déjà été mis en place il y a longtemps, d’une manière primitive. Gageons qu’un management “tailor-made” saura proposer un système plus fin.
Un génocide ne serait pas nécessairement total et aveugle. Un option est le “zoo humain”, où les paysans malgaches dépossédés mentionnés ici pourraient en effet être employés à maintenir une “biodiversité technologique”, sorte d’Amish involontaire et sous tutelle. Mais nul besoin d’en entretenir trop. Reste à savoir si ce Malgache 100% bio sera livré à lui même (le “Malpais” de Aldous Huxley), s’il sera rémunéré pour jouer la comédie (ce que propose Martin Ford, somme toute), se connectant à Facebook une fois sa journée de dur labeur achevée, où si comme dans un zoo il sera véritablement sous tutelle. (Nous parlons des malgaches enfermés dans une sorte d’époque technologique, en gros le XVIIème siècle, on peut aussi imaginer d’autres “zoos” comme un “bienvenue chez les Chtis” années 1950 etc.
Il est intéressant de lire un article de 2000 à propos de Théodore Kaczynski, écrit par un des fondateurs de Sun Microsystems, et qui s’insère bien dans ce thème : http://www.wired.com/wired/archive/8.04/joy.html
La question d’un génocide appelle immédiatement la question du “comment”, et ce dans l’ “espoir désespéré” de pouvoir invalider la chose par la question des moyens.
La question des moyens est un simple choix technologique, à une époque où les possibilités techniques et leurs combinaisons sont très vastes.
Si l’on prend l’exemple nazi, la chambre à gaz n’ont été que le maillon ultime d’une chaîne de techniques et de mesures qui graduellement tuèrent la volonté, l’âme, le corps, l’avenir. Le système de cartes de rationnement volontairement incompréhensible du ghetto de Varsovie a tué en lui-même, et a préparé les survivants aux étapes ultérieures de leur génocide.
La question des moyens ne peut trouver de réponses, c’est un choix entre différentes options, différents calculs techniques dont nous ignorons jusqu’à la substance.
Là où il ne faut plus se leurrer, à notre époque de la déshumanisation des conditions de travail puis de vie, et à l’obsolescence technologique humaine, c’est sur l’inéluctabilité de la chose.
pierre
10/02/2011
article piqué sur:
Adler, BHL et Finkielkraut anxieux face à la perspective dune Egypte démocratique
Tout le monde devrait se réjouir de la contestation du régime répressif de Moubarak en Égypte. Mais la joie de voir la mise en place d’une véritable démocratie dans ce grand pays arabe est gâchée par une sombre perspective : la prise du pouvoir par les Frères Musulmans. Mais alors que The Economist qui nest pas précisément un organe islamo-gauchiste se réjouit dune révolte pacifique, populaire et séculière, trois des principaux intellectuels médiatiques français sont heureusement là pour mettre en garde les naïfs qui stupidement sont toujours prêts à applaudir à la chute des dictateurs.
Dans le Figaro des 29 et 30 janvier, Alexandre Adler est le premier à tirer la sonnette d’alarme dans sa chronique intitulée « Vers une dictature intégriste au Caire ? » dans laquelle il qualifie au passage Mohamed El Baradei, l’une des figures de proue de l’opposition à Moubarak de « pervers polymorphe ».
Alain Finkielkraut prend le relais dans Libération du 3 février. Il se demande si Mohamed El Baradei sera « l’homme de la transition démocratique ou lidiot utile de l’islamisme » et doute de la possibilité de l’instauration d’un régime démocratique en Égypte à cause des Frères musulmans. Selon lui, il y avait une tradition démocratique en Europe de lEst mais il doute quil y en ait une en Egypte. Cest faux et stupide à la fois. Seule la Tchécoslovaquie avait été une démocratie avant linstauration du communisme en Europe de lEst. Et il est curieux dexiger le préalable dune tradition démocratique pour une nation qui veut justement faire chuter une dictature. Dans Le Point (dont la couverture est sobrement intitulée « le spectre islamiste »), BHL avoue sa crainte de voir les fondamentalistes bénéficier de la chute de Moubarak avec la perspective d’une Égypte qui suivrait l’exemple iranien.
Ces trois intellectuels relaient en fait les craintes israéliennes face au changement politique en Égypte. Ce qui est assez amusant c’est que les mêmes qui ont dénoncé pendant des lustres l’absence de régimes démocratiques dans le monde arabe s’inquiètent désormais de la possibilité qu’il en existe. Cela ferait tomber leur argument de « Israël la seule démocratie du Proche-Orient » qu’ils psalmodient. Mais surtout cela pourrait signifier la mise en place de régimes moins accommodants avec Israël. Or cest leur principale pour ne pas dire unique préoccupation.
Il n’est d’ailleurs pas étonnant qu’ils soient passés complètement à côté de la révolution tunisienne ; ils n’ont ni soutenu la révolte populaire comme ils ont pu le faire pour l’Iran, (la Tunisie nest pas hostile à Israël donc on ny soutient pas les revendications démocratiques) ni ne se sont inquiétés de ses conséquences comme ils le font pour l’Égypte (la Tunisie na pas un rôle clé au Proche Orient).
Ils font un parallèle entre la mise en place d’un régime répressif islamiste en Iran après 1979 et ce qui pourrait se produire en Égypte. Comparaison n’est pas raison ; si le régime des mollahs a pu simposer en Iran, c’est en grande partie du fait des craintes d’interventions extérieures américaines (et du précédent Mossadegh) et face à l’agression à partir de 1980 de Saddam Hussein, à l’époque soutenu unanimement par le monde occidental. Le sentiment de menace extérieure a largement servi le régime iranien pour se maintenir en place. C’est d’ailleurs une règle générale qui ne vaut pas que pour l’Iran.
Curieusement nos trois vedettes médiatiques qui s’inquiètent fortement de l’arrivée au pouvoir d’un mouvement intégriste religieux n’ont jamais rien dit contre le fait qu’en Israël un parti de de cette nature soit membre depuis longtemps de la coalition gouvernementale. Le parti Shass un parti extrémiste religieux (et raciste) est au pouvoir en Israël avec un autre parti d’extrême droite celui-ci laïc et tout aussi raciste, Israel Beiteinu. Ces deux partis alliés au Likoud essaient d’ailleurs de restreindre les libertés politiques et mettent une très forte pression sur les différentes O.N.G. de défense de droits de l’homme sans que nos trois intellectuels s’en émeuvent particulièrement.
Les Frères musulmans peuvent-ils prendre seul le pouvoir ? C’est fortement improbable pour ne pas dire impossible. Un gouvernement auquel éventuellement participeraient les Frères musulmans pourrait lever le blocus sur Gaza. Il ne se lancerait pas dans une guerre contre Israël du fait du rapport de forces militaires largement favorable à Israël sans parler de l’appui stratégique américain. Ce qui pourrait se produire par contre, c’est quun autre gouvernement égyptien soit moins accommodant avec l’actuelle coalition de droite et d’extrême-droite au pouvoir en Israël. Mais est-ce si grave qu’un pays démocratique d’une part ait une politique indépendante et dautre part ne laisse pas carte blanche à un gouvernement de droite et d’extrême-droite ?
Les masques tombent. Nos trois intellectuels dénoncent un éventuel extrémisme en Egypte mais soutiennent celui au pouvoir en Israël. Ils critiquent labsence de démocratie dans le monde arabe mais sémeuvent dès quelle est en marche. Leur priorité n’est pas la démocratie mais la docilité à l’égard d’Israël, fut-il gouverné avec l’extrême droite.
Ilker de Paris
10/02/2011
La Tunisie ou l’Egypte, bien que ce soient des dictatures, l’Occident (médias, politiques) les soutient (pas ouvertement, mais implicitement) contre les peuples qui se révoltent au nom de principes (démocratie, libertés, anti-corruption etc) dont ce même Occident fait la promotion ou use comme instruments de pression ailleurs : contre l’Iran, le Venezuela, la Biélorussie aujourd’hui ou la Roumanie hier.
Les médias jouent ici double jeu, en effet, on pourrait les croire naïfs lors des emballements médiatiques pendant des révoltes dans certaines dictatures (voix grave du commentateur, sensationnalisme, condamnation sur le registre de la morale contre les exactions policières, stigmatisation des contre-révoltes comme manipulées par le pouvoir, création de symboles etc). Mais dans le cas de l’Egypte rien de tels, on ménage le dictateur contre le peuple, ce qui montre que ces emballements médiatiques sont tout sauf spontanés - on a donc affaire à des manipulations.
Les politiciens savent également mettre la pression quand ils veulent (condamnation sans appels au nom de principes démocratiques, termes utilisés qui sont durs, ultimatums, etc), mais là encore, dans les cas Tunisiens ou Egyptiens, ils ménagent le dictateur.
Cette contradiction est auto-justifiée par le fait que ces peuples ne sont pas prêts pour la démocratie, et que ce sont les “Islamistes” qui profiteront de la situation pour prendre le pouvoir (le raisonnement est : “ce sont peut-être des dictateurs mais ils ne protègent des “Islamistes”). Par ailleurs, ce qui n’est pas dit, il y a des intérêts économiques à garder ces dictateurs (plus ou moins pantins) au pouvoir.
Ainsi, les principes démocratiques, la liberté ou le peuple sont tout à fait secondaires, ce qui compte c’est qu’un Etat soit sous contrôle (la Chine, la Russie ou le Venezuela ne le sont pas tout à fait et ils s’attirent donc les flèches médiatiques ou politiques), étant admis que l’Occident est la mesure de la Raison, qu’on ne doit donc pas s’en écarter, les autres étant dans l’erreur ou la faute.
Le problème c’est que l’Occident ne va pas bien lui-même (traversé par des crises diverses et profondes) pour jouer les modèles (forcés) pour le reste du monde. En tout cas, les révoltes tunisienne et égyptienne mettent à nu le système hypocrite et manipulateur médiatico-politique occidental sur les questions de démocratie, de libertés etc.
eric b
09/02/2011
la lassitude gagne du terrain
Francis Lambert
09/02/2011
Qui aime Murdoch ?
Blair, Bush et autres néocons ... alors leur “réseau social”.
(News Corporation, Fox, Wall Street Journal, The Times ...)
“En 2005, c’était News Corporation (qui appartient à Rupert Murdoch), qui avait racheté le site à prix d’or (580 millions de dollars !).
Depuis, sa relance est un échec et la dégringolade continue. Le groupe de presse a donc décidé de s’en séparer, et lui cherche désormais un nouveau propriétaire. (...)
En janvier, MySpace avait licencié la moitié de ses employés, ce qui peut préparer le terrain pour une vente, mais est également un signe de mauvaise santé financière.
Le réseau social n’est visiblement plus rentable, ses résultats évoquent des pertes d’exploitation dépassant les 120 millions de dollars. Une chute libre qui serait due “à la baisse de recettes publicitaires”.
NB ratera t’il autant son journal en ligne sur iPad : The Daily qui démarre aujourd’hui ? $39.99/year $.99/week
Seulement $30 millions investis.
Murdoch’s iPad newspaper: Nice try, but no chance.
http://www.zdnet.com/blog/btl/murdochs-ipad-newspaper-nice-try-but-no-chance/41993
Jean-Paul Baquiast
09/02/2011
F35 ou pas, l’Amérique ne perdra pas l’habitude d’imposer ses avions. A preuve la probable décision du Brésil, annoncée ce jour 10/01, d’abandonner la perspective Rafale.
Ceci sans doute sous l’amicale pression du Département d’Etat, qu’un futur Wikileaks révèlera peut-être. Il n’y avait il est vrai que Sarkozy pour faire semblant de croire à l’appui de Lula sur ce dossier.
Jean-Paul Baquiast
09/02/2011
Merci à Bilbo de cette référence que je ne connaissais pas. Je pense que Martin Ford et ZB disent la même chose, en termes différents. Le problème est effectivement de savoir comment les chômeurs futurs vont réagir.
Beaucoup sur ce site Dedefensa prévoient le collapse du Système. Peut-être? Peut-être pas ? Il n’est pas inutile d’en discuter. Donc longue vie, non au Système, mais à Dedefensa.
Bilbo
09/02/2011
Bonjour,
Cet article m’a fait penser à la théorie du tittytainment 20% de personnes faisant vivre toute l’humanité (et donc 80% de chômeurs) qui est apparue au milieu des années 90.
Le père de ce terme est Zbigniew Brzezinski, conseiller de plusieurs présidents américains (Carter, Reagan, Obama…).
Pour avoir une petite idée de ce que cache ce terme, un article :
http://blogs.mediapart.fr/blog/roger-evano/280710/le-piege-de-la-mondialisation
Cordialement
Bilbo
michel BESCOND
08/02/2011
Je pense qu’il convient, dans ce contexte, de suivre de très près les réactions israéliennes à l’ effondrement de l’Empire:
- parce que la survie d’Israël en dépend largement (et donc la sensibilité à toute évolution même infime y est très forte)
-mais aussi parce que cet État, comme il l’a déjà montré, est capable de réagir, et très fort, en toute autonomie, pour se préserver, sans forcement tenir compte de l’intérêt du Protecteur: il a donc une capacité réelle à aggraver et accélérer le processus
Francis Lambert
08/02/2011
“Quelle ne fut pas notre surprise d’entendre lundi en tout début d’après-midi un stratège d’une des cinq premières banques d’investissement de Wall Street affirmer, avec un large sourire de vainqueur, que l’économie mondiale avait atteint—sans que la majorité des habitants de la planète ne s’en rendent compte—un statut quasi-idéal de “brave new world” (en référence au best-seller d’Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes).
Et nous n’en avions pas fini avec les révélations abasourdissantes. En effet, selon lui, seul “le marché” (c’est-à-dire ce concept recouvrant une pure fiction dont lui et quelques influents collègues tirent sans scrupules les ficelles) était le seul à s’être rendu compte, depuis plus de six mois, que tout allait beaucoup mieux qu’avant la crise de l’automne 2008.
La preuve : les profits des entreprises sont plus élevés qu’à la fin du premier semestre 2008. En 2010, ils ont progressé à un rythme de 28%, le plus élevé observé depuis le début du 21ème siècle. (...)
▪ Nous assistons effectivement à l’avènement du “Meilleur des Mondes” pour les privilégiés de Wall Street qui gèrent les actifs des 1% d’habitants les plus riches du pays. Il y a 10 ans, ils engrangeaient à eux seuls 15% des revenus distribués et captaient 25% de la richesse créée.
Aujourd’hui, ils confisquent un quart des revenus, dont un tiers du total rien que pour Wall Street, et la moitié du surplus généré par la hausse du PIB. Laquelle est en réalité financée depuis trois ans à 100% par un endettement illimité... dont les contribuables lambda sont les principaux garants. (...)
C’est cela, le “Meilleur des Mondes”. Les mauvaises nouvelles deviennent les bonnes ; la consolidation, c’est la hausse ; la pauvreté, c’est l’opulence ; l’inflation, c’est la richesse ; la liberté c’est l’esclavage.
Mais attendez ! Ne sommes nous pas en train de glisser vers le 1984 d’Orwell ? Un 1984 où Big Brother Bernanke déclarerait chaque soir que les actions doivent monter, le ministère de la Vérité étant chargé d’inventer chaque jour une nouvelle fable pour justifier ce prodige.
Il y a 10 ans, la hausse perpétuelle des actions saluait la “Nouvelle économie”.
Le rally de 2004 à 2007 saluait la “Grande modération” (ou Goldilocks).
Quant au doublement des cours de mars 2009 à février 2011, il salue le “Meilleur des Mondes”... celui où les banquiers de Wall Street parlent le Novlangue, où le grand public assume les risques pris par le secteur privé et où l’argent public sert à engraisser les spéculateurs du secteur privé !”
Par Philippe Béchade http://www.la-chronique-agora.com/articles/20110208-3390.html
Christian
08/02/2011
Sur la Radio Suisse Romande, le témoignage de deux journalistes sur les événements de la semaine passée en Egypte, Sid Ahmed Hammouche, de “La Liberté” (quotidien suisse romand édité à Fribourg) et Patrick Vallélian, de “L’Hebdo” (hebdomadaire de Suisse Romande). Qui corrobore le récit et lanalyse de Esam Al-Amin de CounterPunch, tel que reporté dans Ouverture libre du 05/02/2011, « Anatomie dune contre-révolution ratée ». Une demi-heure de témoignage. http://www.rsr.ch/#/la-1ere/programmes/medialogues/?date=08-02-2011.
Faits saillants :
les jeunes de la place Tahrir, qui sont la « génération B-B » (Blackberry),
qui ne veulent pas seulement le départ de Moubarak mais le changement du régime, la fin de cette dictature ou de cette « démocratie sous contrôle » (kif-kif), qui lisent la presse occidentale via Internet et qui ne comprennent pas lhypocrisie de cette dernière, son double langage (sa soumission totale au Système en contradiction patente avec son “discours”)
les parents qui rejoignent leur enfants sur la place, pour mourir avec eux sil le fallait;
lambiance mardi matin où lon pensait que Moubarak allait partir;
le « discours » de Moubarak mardi soir (1er février 2011)...
...puis aussitôt la tentative, pendant la nuit de mardi, de reprendre le contrôle, et le déploiement du système de répression, la tentative dinstaurer une Terreur;
le début de la chasse aux journalistes étrangers;
larmée qui laisse passer les services secrets et les “baltagies”
qui auraient massacrés ou « nettoyés » les jeunes de la place Tahrir
si ceux-ci navaient pas été défendus par lorganisation des Frères Musulmans
Enfin, le « vent de liberté » qui souffle contre les régimes du Système (indeed, réminiscent des démocraties communistes en 1987-1989),
vent qui souffle en Jordanie, à Sanaa au Yemen, à Alger (marche Samedi), à Baraïn etc.,
vent qui souffle à travers la génération Facebook, Twitter etc, cette classe moyenne (ou plus justement : « éduquée mais working poor »), très active sur Internet, qui dit son malaise et son raz-le-bol avec ces « régimes » et autres « démocraties sous contrôle », pantins du Système
Christian
08/02/2011
Si les USA ont perdu lIran (époque Shah), lIrak (époque Saddam Husein), lEgypte (époque Moubarak), le Pakistan (époque Musharraf) que leur reste-t-il des lambeaux de ce « far abroad » de leur époque géopolitique pétro-eurasiatique ?
Plus rien
La bataille “to win the hearts and the minds” a définitivement échoué dans tous ces endroits De la même manière par ailleurs que les intégristes ont tenté de simposer dans tous ces pays dans les années 1990, avec les horreurs quon sait et le sang que lon a encore sur les mains, et ont échoués et ne seront plus acceptés par les populations, de la même manière ces populations naccepteront plus le rêve américain (encore moins la “reealpolitik américaniste”, si tant est quune chose pareille eût jamais existé, même à lépoque de lapogée de lemprise américaniste), ni le Système, puisque cest de cela quil sagit ultimement
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