Forum

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

à Fydryss

Article lié : Pour qui souffle le “perfect storm

Jean-Claude HENRY

  12/02/2011

Voilà une excellente analyse de l’évolution prévisible des technologies.
Il est bien clair que la complexification des technologies et des techniques qui en découlent, nécessite une amélioration des formations.
Elle a pour corollaire que le nombre de sujets capables d’appréhender leur mise en œuvre sera de plus en plus faible. Cela qui constitue en soi un frein, sinon une limite, à l’évolution des technologies.

Chez Jorion aussi

Article lié : USA-2011 comme URSS-1989? Il leur manque Gorbatchev

ANNE

  11/02/2011

Et sur le blog de Jorion, vous avez aussi des admirateurs , ci-dessous un article très inspiré de votre vision :

http://www.pauljorion.com/blog/?p=21190#comment-148335

UNE HISTOIRE DE DOMINOS (EGYPTIENS), par Zébu
11 février 2011 par Julien Alexandre | 
Billet invité
Mianne a récemment évoqué dans un post la possibilité d’un parallèle entre la situation actuelle de l’Egypte pour les USA et celle de la Pologne en 1989 pour l’URSS : une situation vitale. Car pour ces deux puissances militaires, « l’extérieur », qu’il soit proche ou lointain, a toujours eu de forts liens d’interdépendance avec l’ensemble du système.

Ce dont on oublie aussi de parler sur ce sujet, si l’on parle « d’extérieur », c’est l’analogie possible avec l’URSS sur un autre front : celui de l’Afghanistan, un des fronts de « l’extérieur lointain » (pour peu que l’on suive la thèse de De Defensa) pour les USA. On pourra arguer que l’Afghanistan était un « extérieur proche » de par sa situation limitrophe, mais cela ne constituait néanmoins pas le cœur du système soviétique, à l’inverse de la Pologne dans les années 80, de la Hongrie dans les années 50 ou de la Tchécoslovaquie dans les années 60.

Si la Pologne a fortement contribué à son effondrement en 1989, l’URSS est déjà en guerre en Afghanistan depuis plus d’un an quand le syndicat Solidarnosc naît en 1980. Et quand le 15 février 1989 les dernières troupes soviétiques sont évacuées du pays, il ne reste plus que quelque mois avant la chute du mur de Berlin qui verra deux mois plus tard, la légalisation du syndicat Solidarnosc et sa participation aux élections. L’empire soviétique aura été saigné à blanc par cette guerre : plusieurs dizaines de milliers de morts et de blessés au combat, des centaines de milliers de malades, 900 000 soldats ayant servis, pour un coût au final de 2 milliards de dollars par an (soit environ 6 milliards en dollars constants).

Si on prend, au regard du nombre de soldats ayant servi, le nombre de morts pendant les neuf années de conflit (14 000 morts pour 900 000 soldats), on obtient un pourcentage de tombés au combat faible (1,56 % du total), a fortiori si l’on prend le nombre total de soldats dans l’armée de l’URSS. Pour autant, l’impact fut très important psychologiquement, avec les dizaines de milliers de soldats blessés au combat revenant au pays et surtout la première défaite de l’armée rouge sur le terrain depuis la seconde guerre mondiale.

La guerre en Afghanistan menée par la coalition dirigée par les Etats-Unis d’octobre 2001 à octobre 2010 (soit neuf ans environ) a fait moins de morts (2 200) parmi les soldats de la coalition, et bien moins en proportion sur un effectif de 400 000 hommes que les armées soviétiques sur une durée équivalente. A la différence près que l’avantage technologique fut et reste écrasant en faveur de la coalition pendant cette guerre alors que les soviétiques durent faire face vers la fin du conflit à des rebelles afghans armés de missiles Stinger, financés largement par les USA et l’Arabie Saoudite, contrebalançant la suprématie soviétique, notamment aérienne. De sorte que l’on peut dire que l’impact psychologique est lui aussi très important, étant donné cette supériorité technologique, qui n’est pas remise en cause mais qui ne permet pas non plus à la coalition de sortir vainqueur de cette guerre.

Surtout, le coût de cette guerre sur neuf ans est évalué à 377 milliards de dollars, soit environ 42 milliards de dollars par an. Tout comme Gorbatchev en 1988, Obama, devant la nécessité d’un retrait militaire, envisagea en 2010 un retrait qui commencerait l’année suivante, en 2011, pour être définitif en 2014. On peut là aussi faire un parallèle avec la façon dont les Russes « transférèrent » la sécurité au régime pro-soviétique de Nadjibullah en 1989 en le finançant, jusqu’à sa chute en avril 1992, quelques mois après la fin officielle de l’URSS (21 décembre 1991). On imagine ainsi fort bien le devenir du régime de Karzaï après 2014 : pas plus de 3 ans. Si en termes « d’extérieur lointain » on ajoute la guerre d’Irak, avec 4 750 morts et 36 000 blessés en 8 ans et un coût de 773 milliards de dollars, on obtient un nombre de morts et de blessés au combat certes inférieur à la guerre soviétique en Afghanistan mais restant comparable en termes militaire, stratégique et psychologique. D’un point de vue financier, le coût évalué pour ces guerres « extérieures lointaines » en moins de 10 ans est de plus de 1 150 milliards de dollars… soit presque 10% de la dette US.

De fait, le pouvoir soviétique était déjà exsangue militairement et financièrement quand le syndicat Solidarnosc émergea et était dans l’incapacité totale de réprimer comme il avait pu le faire auparavant son « extérieur proche » : il fut obliger de lâcher du lest. Ce fut le coup de grâce. Surtout, l’économie interne était alors complètement délabrée : « Comme l’a décrit J.Kornaï, l’économie soviétique est contrainte par l’offre : c’est une économie de pénurie. Le seul bien qui ne soit pas contraint par l’offre est la monnaie : l’économie soviétique est caractérisée et affaiblie par un très grand laxisme monétaire. »

En caractérisant l’économie US, on est frappé de rencontrer les mêmes définitions : le seul bien qui ne soit pas contraint est le dollar, un laxisme monétaire évident – on pense à la politique de quantiative easing de la Fed, mais aussi l’obsolescence du capital productif, la stagnation ou la chute de la productivité… La différence est qu’en lieu et place d’une économie de pénurie, les USA sont actuellement plutôt définis, en système capitaliste (l’inverse du système soviétique), par une pénurie de la demande (chômage, soupes populaires et bons alimentaires, saisies immobilières, chute du crédit à la consommation, etc.).

Mais il s’agit néanmoins bel et bien d’une économie de pénurie.

Enfin, un dernier élément, et non des moindres. Le cours du pétrole joua un rôle important dans l’évolution du conflit en Afghanistan dans les années 80. En effet, l’URSS était un des principaux producteurs de pétrole et les cours connurent de fortes augmentations suite aux deux chocs pétroliers de 1973 et surtout 1979, ce qui permit d’ailleurs de financer en grande partie la guerre en Afghanistan. Jusqu’au moment où les cours du pétrole se retournèrent, en 1983, l’Arabie Saoudite ayant « décidé » d’inonder le marché, faisant ainsi chuter le cours de 34 dollars le baril à 29 dollars : suffisant pour mettre en difficulté financière l’URSS, dont une bonne partie des rentrées de devises dépendaient de la vente à l’exportation du pétrole. De là à penser que l’Arabie Saoudite a agi en « service commandé », afin de lutter contre les « mécréants communistes » et précipiter la chute du régime communiste affaibli, il n’y a qu’un pas que le grand reporter Eric Laurent a largement franchi dans « La face cachée du pétrole »…

En inversant les choses cette fois, on ne peut que constater l’augmentation importante des cours actuels du pétrole, que la crise au Moyen-Orient ne fait que renforcer (spéculation, inquiétude quant au canal de Suez), cours dont l’augmentation pèse énormément sur la balance commerciale des USA, importateur net de pétrole. Même si ce dernier est toujours payé en dollars, il contribue à creuser ce déficit commercial qui tend à dévaloriser le dollar en tant que monnaie. Les USA se retrouvent donc dans une position inverse de celle de l’URSS (mais tout aussi inconfortable), et l’héritière russe de jubiler en voyant son ancienne rivale en si mauvaise posture, elle qui a la main sur le robinet puisque la Russie est désormais le premier exportateur au monde en 2009, devant l’Arabie Saoudite.

De sorte que le parallèle semble fonctionner entre la situation de l’URSS en 1989 et celle des USA actuellement, tant militairement et géostratégiquement (en particulier avec le parallèle afghan) que financièrement, économiquement, monétairement et structurellement (usure du système politique, idéologique et symbolique).

Dans ce cadre d’analyse, on peut dès lors légitimement penser que l’Egypte pourrait être aux USA ce que la Pologne fut à l’URSS : « l’extérieur proche » d’un système en voie de décomposition. Mais à l’inverse d’une puissance militaire soviétique terrestre, la puissance militaire américaine est essentiellement aérienne et maritime, ce qui amène à considérer un « extérieur proche projeté » ou « extérieur proche non limitrophe ». De fait, « l’extérieur proche »  pour les USA est lié au contrôle des zones de productions d’énergie (pétrole, gaz) et des zones de transit de ces productions. Si l’Arabie Saoudite est une partie du système (depuis l’accord sur le Quincy en 45), l’Egypte est « l’extérieur proche »  par excellence.

Dans une autre région du monde, elle aussi essentielle pour les USA (où là encore elle a subi de très sérieux revers ces dernières années : Vénézuela, Equateur, Bolivie, mais aussi MERCOSUR), la Colombie et le Mexique sont « l’extérieur proche ». Que l’un des deux tombe (la Colombie permet de contrôler indirectement le canal de Panama et le Mexique est un des trois pays membres de l’ALENA) et « l’extérieur proche » est irrémédiablement atteint, impactant nécessairement le système américain, tout comme le fut l’URSS avec la chute de la Pologne en avril 1989.

Sur cette base de comparaison, l’Egypte d’aujourd’hui ressemble fortement à la Pologne (et plus largement l’Europe de l’Est) de 1988, lorsque Gorbatchev déclara à l’ONU le 7 décembre qu’il réduirait les troupes soviétiques présentes sur ces territoires de 500 000 soldats, perestroïka oblige mais aussi très certainement crise financière interne aidant. Le discours actuel d’Hillary Clinton que retransmet Mianne suit une logique similaire. Pour mémoire, la Hongrie, sévèrement réprimée par les troupes soviétiques dans les années 50, fit un pas avant la Pologne vers une forme d’autonomie vis-à-vis du pouvoir soviétique, en faisant valoir dès le début de l’année 1989 le droit de grève, de manifester et le multipartisme. Etrangement, la Tunisie, « petite pièce » dans le puzzle américain (tout comme le fut la Hongrie pour l’URSS) a rendu « possible » la situation actuelle en Egypte. La comparaison n’a pas dû être oubliée à Washington. Gorbatchev (et à travers lui l’URSS) y gagna son prix Nobel de la paix en 1990. Mais il y perdit le pouvoir. Obama (et à travers lui les USA) a déjà, lui, le prix Nobel de la paix. Que peut-il perdre en Egypte, qu’il n’ait pas déjà gagné ?

Don't make a fuss

Article lié : Sont-ils les plus mauvais diplomates du monde ?

Stephane Eybert

  11/02/2011

Ici à Tallinn, je viens de voir un assez beau film dont le titre est “The singing revolution”, fait par un couple d’américains, et qui présente bien l’histoire récente de l’Estonie.
On y voit un Gorbatchev arrivant à Tallinn et s’adressant aux dirigeants politiques du moment, leur dire devant la caméra, “Don’t make a fuss”, en Russe. Il n’y manque que le clin d’oeuil de l’historien intelligent, qu’homme politique il ne peut offrir.
J’espère qu’un jour on aura une belle statue de Gorbatchev dans une capitale Ouest Européenne.

un poil caricatural

Article lié : Sont-ils les plus mauvais diplomates du monde ?

Boy

  11/02/2011

Votre commentaire me paraît un poil excessif sur l’aspect des motivations de cette annonce prématurée.

J’interprète la confiance de l’annonce américaine comme la certitude objective que Moubarak avait effectivement accepté en privé de démissionner.

Toutefois comme vous le dites très justement à mon avis, la grossièreté diplomatique de cette annonce prématurée lui faisant perdre la face, Moubarak a eu un sursaut d’orgueil — compréhensible.

Un bel exemple d’ « adding insult to injury ».

techniques et technologiques

Article lié : Comment une automatisation inexorable tuera l'emploi

Fydryss

  11/02/2011

Le problème avec des personnes qui établissent ce type d’hypothèse, est leur manque de connaissances des métiers autres que ce qu’ils cotoient à longueur de journée. Ils avancent des pourcentages sans fondements réels. Ils prennent en exemples les paysans malgaches, radiologues, caissières, quid des maçons, chaudronniers, charpentiers, électriciens, et j’en passe.

Les paysans sont une profession à part car elle a souffert de plusieurs facteurs qui ont fait qu’elle est à un niveau désastreux actuellement.

A l’heure actuelle et dans encore quelques décennies les métiers dit “d’extérieur” ne sont pas voués à être remplacé par l’automatisation (ce mot ne correspond pas au mal de demain, l’informachinisation serait plus appropriée). Je me permet d’inventer un mot car ma machinisation date de la machine à vapeur

Contrairement à ce que dit Ford, il n’y aura pas de monter exponentiel de la technologie, actuellement nous arrivons à des limites techniques. Nous n’avons rien inventer de révolutionnaire depuis le moteur à explosion et les instruments de contrôles. Depuis ce temps, nous n’avons fait qu’améliorer, adapter.

La seule chose qui a réellement révolutionné le monde depuis 40 ans c’est l’informatique/électronique qui, jumelé à la machinisation est deveniue une sorte d’informachinisation au même titre que la machine à vapeur c’était jumélée à la mécanique lors de la 2ème révolution industrielle est devenue la machinisation.

Pour certains domaines d’activités la R&D est beaucoup trop coûteuse, il en découle une valeur d’achat trop importante et l’entretien de ces machines serait hors de prix pour l’utilité, donc non rentable.
Des constructeurs automobiles vont dans les pays à bas coût pour économiser 1 million € de R&D pour des robots de manutentions qui sont de toute façon obligé de coupler à un homme qui les manipule. En France cela n’est pas possible à cause de notre législation du travail. Par exemple un bâti moteur qui derait plus de 25kg ne peut pas être manipuler par un homme seul, dans les pays de l’Est oui. Vous économisez le R&D, la fabrication, la mise en place, la maintenance et le recyclage de cette machine. Ca vaut largement plus qu’une vie de salaire dans les pays de l’Est ou ailleurs.
Si toutefois ces pays à bas coût devaient avoir les mêmes législations que nous. il faudrait encore que le prix de la main d’oeuvre explose, ce qui veut dire que les prix de R&D, la fabrication, la mise en place et la maintenance vont également exploser augmentant de facto le prix de vente.

Ce qui doit en revanche incquitéter les entreprises avec cette informachinisation ce sont les pertes de compétences des employés donc de l’entreprise. Nous commençons à observer ce phénomène sur des projets comme l’EPR, l’A400M… les entreprises commencent également à tirer le signal d’alarme, mais nous venons d’hériter de 20 ans d’éducation et de formation au rabais.

Avec l’explosion des écoles d’ingénieurs qui n’ont que le nom, des formations de techniciens qui sont devenus des ouvriers spécialisés, nous le voyons bien, la baisse du niveau technique est à tous les niveaux.
L’éducation supérieure de masse a apporter l’incompétence de masse, tout comme la production agricôle de masse a apporter la baisse de la qualité. Le fait d’avoir maintenant plus d’ingénieurs formés que de techniciens participe à un nivellement des salaires vers le bas, et oui ce que faisait un technicien avant est maintenant fait par un ingénieurs, ils ne peuvent pas tous devenir manager ou chef de projet, il faut bien des mains.

Certains pans de la sociétés vas s’informachiniser c’est innévitable mais se seront plus les secteurs de la gestions, la finance, des métiers “répétables”. Nous ne pouvons pas complètement “automatiser” des métiers qui effectuent des prototypes, mais nous l’informachinisons par des logiciels (CAO/DAO, GPAO, machines à commandes numériques…).

Le Camp des Saint est republié. En Egypte aussi ?

Article lié : Notre infamie à visage découvert

Pierre Robes-roule

  10/02/2011

Le fameux livre de Jean Raspail, le camp des saints vient d’être réédité. Il n’est pas impossible que l’histoire que Raspail nous a raconté se réalise, comme se réalise - toujours- un prophétie, une vraie. Il y avait ce soir, dans les rues du Caire, plusieurs millions d’égyptiens. Imaginons que demain, armés d’une seule pierre, ces égyptiens prennent la route de l’est, franchissent le canal, traverse le Sinai et viennent attaquer, munis de cette seule pierre, le voisin, l’ennemi héréditaire, symbolisant tout, le génie comme l’arrogance : Israël. Que faire ? C’est exactement la question que pose Jean Raspail et qui pourrait bien se poser, très vite, à Israël. Que faire ? Lénine a posé pas mal de bonnes questions, n’est-ce pas ?

Qui se souvient de la marche verte, organisée par Hassan II (un roi qui avait un profond sens de l’histoire) pour reconquérir le Sahara occidental. Ce fut un demi succès.

Les Peuples sont des volcans en sommeil. Quand ils mettent en irruption, cela peut être le plus beau des spectacles comme la plus destructrice des catastrophes…..

Enfin, chez nous, le monde moderne faisait son spectacle à la télé. L’acteur Sarkozy est franchement médiocre. Il n’est pas à la hauteur du drame. J’espère au moins que mon petit Charles Péguy, là où il se trouve, aura bien rigolé. 

"Le piège de la mondialisation".

Article lié : Comment une automatisation inexorable tuera l'emploi

BA

  10/02/2011

Du 27 septembre 1995 au 1er octobre 1995, à San Francisco, le grand hôtel Fairmont accueille 500 membres de l’élite mondiale : chefs d’Etat, hommes politiques, dirigeants d’entreprises multinationales, universitaires, chercheurs, etc.

Cette réunion du Fairmont se déroule dans le cadre de la fondation de Mikhaïl Gorbatchev. Elle a une grande importance historique. Elle fait intervenir George Bush père, George Schultz, Margaret Thatcher, Ted Turner de l’entreprise CNN, John Gage de l’entreprise Sun Microsystems, des dizaines d’autres personnalités de tous les continents. Elle a pour thème « l’avenir du travail ».

Je recopie un passage du livre “Le piège de la mondialisation” :

« L’avenir, les pragmatiques du Fairmont le résument en une fraction et un concept : « Deux dixièmes » et « tittytainment ».

Dans le siècle à venir, deux dixièmes de la population active suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale. « On n’aura pas besoin de plus de main d’œuvre », estime le magnat Washington Sycip. Un cinquième des demandeurs d’emploi suffira à produire toutes les marchandises et à fournir les prestations de services de haute valeur que peut s’offrir la société mondiale. Ces deux dixièmes de la population participeront ainsi activement à la vie, aux revenus et à la consommation – dans quelque pays que ce soit. Il est possible que ce chiffre s’élève encore d’un ou deux pour cent, admettent les débatteurs, par exemple en y ajoutant les héritiers fortunés.

Mais pour le reste ? Peut-on envisager que 80 % des personnes souhaitant travailler se retrouvent sans emploi ? « Il est sûr, dit l’auteur américain Jeremy Rifkin, qui a écrit le livre La Fin du travail, que les 80 % restants vont avoir des problèmes considérables. »

Le manager de Sun, John Gage, reprend la parole et cite le directeur de son entreprise, Scott McNealy : à l’avenir, dit-il, la question sera « to have lunch or be lunch » : avoir à manger ou être dévoré.

Cet aréopage de haut niveau qui était censé travailler sur « l’avenir du travail » se consacre ensuite exclusivement à ceux qui n’en auront plus.

Les participants en sont convaincus : parmi ces innombrables nouveaux chômeurs répartis dans le monde entier, on trouvera des dizaines de millions de personnes qui, jusqu’ici, avaient plus d’accointances avec la vie quotidienne confortable des environs de la baie de San Francisco qu’avec la lutte quotidienne pour le survie à laquelle doivent se livrer les titulaires d’emplois précaires. C’est un nouvel ordre social que l’on dessine au Fairmont, un univers de pays riches sans classe moyenne digne de ce nom – et personne n’y apporte de démenti.

L’expression « tittytainment », proposée par ce vieux grognard de Zbigniew Brzezinski, fait en revanche carrière. Ce natif de Pologne a été quatre années durant conseiller pour la Sécurité nationale auprès du président américain Jimmy Carter. Depuis, il se consacre aux questions géostratégiques.

Tittytainment, selon Brzezinski, est une combinaison des mots entertainment et tits, le terme d’argot américain pour désigner les seins. Brzezinski pense moins au sexe, en l’occurrence, qu’au lait qui coule de la poitrine d’une mère qui allaite. Un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettrait selon lui de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. »

(Hans-Peter Martin, Harald Schumann, “Le piège de la mondialisation”, Solin Actes Sud, p.12)

Egypte: Mon Dieu! Quelle tristesse

Article lié : Notre infamie à visage découvert

Morbihan

  10/02/2011

Quels que soient les “media” que j’écoute - que je regarde (avec mes oreilles) - partout, c’est la même langue de bois.

J’écoutais, ce soir (jeudi 10/02/2011), Nicolas Demorange sur Europe 1. Les “experts” qu’il a fait intervenir sont d’une nullité crasse: leur discours les amène à considérer que les USA gèrent (en français, au pluriel; en anglo-saxon…) au mieux la “crise” égyptienne. Pour notre bien et celui d’Israël. Quid du “bien” des égyptiens? C’est comme si nous glosions sur le monde autour d’une galette des rois, sans même laisser les miettes aux premiers concernés…
Je suis désemparé:enfant, nourri par Spirou (les histoires de l’oncle Tom et, surtout, Buck Danny) la vision du monde que j’avais était pro-américaine, qui plus est teintée de Coca-Cola. Ce revirement est déchirant; non, cet éveil est violent, plus que déroutant.
Quand donc comprendrons-nous que nous n’avons PAS LE MOINDRE DROIT de juger, à leur place, ce qui est bon, pour les Egyptiens. Pour les Tunisiens. Pour tous les autres. Dont les Français.

Et quand je subodore ce que Baraque Oh Bas Ma a dû faire pour évincer le Rafale au Brésil, mais, bordel, quand nos gouvernants vont-ils se réveiller?

Enfin, quand je lis ce qu’écrit Basquiat sur l’automatisation et ses conséquences problables, je crains qu’il ait raison moi qui, informaticien, aurai contribué à transformer des milliers d’emplois, dans l’illusion que j’étais qu’il s’en créerait au moins autant d’autres pour les remplacer.

Je ne pense pas à gauche, tant je pense que l’individu peut avoir son point de vue, mais j’espère ne pas confondre individu et égoïsme.

L'autre option

Article lié : Comment une automatisation inexorable tuera l'emploi

Solsys

  10/02/2011

Article très intéressant, toutefois il occulte l’autre option, qui est encore plus “in-imaginable” mais pourtant bien plus logique, et qui trouve des exemples dans l’histoire.

A savoir celle du génocide des non-productifs.

La seule histoire de la colonisation pourrait amplement illustrer la validité répétée de cette option pour les décideurs du système technologique. On pourrait même évoquer jusqu’au nazisme génocidaire, qui est un des aboutissements possibles de la pensée technologique.

La population humaine n’est tolérable dans un tel système que si elle n’intervient pas dans la relation symbiotique que vous évoquez. Il ne s’agit même pas d’une possible rébellion anti-technologique, mais d’une croissance de l’effectif et des aspirations de ces populations, que le “symbiote” technologique ne pourrait plus nourrir.

Il ne s’agit pas uniquement d’une question malthusienne, mais une question d’espoir. Si la richesse n’est pas partagée, alors en effet les 70% de chômeurs de ces 10 milliards d’humains pourraient soit devenir un facteur de désordre, soit par leur simple existence devenir un poids (ressources physiques, nécessité d’un contrôle) trop lourd à porter pour les 30% restants. Ces restants aspirent aussi à l’élévation et au progrès, et donc à l’inégalité par rapport à un monde actuel qui est dès lors nécessairement insatisfaisant, puisqu’on doit progresser pour y échapper.

En sus d’un génocide qui me paraît inévitable (sous quelque forme que ce soit) car lié à la question des ressources, se pose le problème de la croissance de cette population humaine. A terme, un monde hypertechnologique est un monde où chaque naissance a été examinée puis validée par le système. La politique antinataliste chinoise montre que cela a déjà été mis en place il y a longtemps, d’une manière primitive. Gageons qu’un management “tailor-made” saura proposer un système plus fin.

Un génocide ne serait pas nécessairement total et aveugle. Un option est le “zoo humain”, où les paysans malgaches dépossédés mentionnés ici pourraient en effet être employés à maintenir une “biodiversité technologique”, sorte d’Amish involontaire et sous tutelle. Mais nul besoin d’en entretenir trop. Reste à savoir si ce Malgache 100% bio sera livré à lui même (le “Malpais” de Aldous Huxley), s’il sera rémunéré pour jouer la comédie (ce que propose Martin Ford, somme toute), se connectant à Facebook une fois sa journée de dur labeur achevée, où si comme dans un zoo il sera véritablement sous tutelle. (Nous parlons des malgaches enfermés dans une sorte d’époque technologique, en gros le XVIIème siècle, on peut aussi imaginer d’autres “zoos” comme un “bienvenue chez les Chtis” années 1950 etc.

Il est intéressant de lire un article de 2000 à propos de Théodore Kaczynski, écrit par un des fondateurs de Sun Microsystems, et qui s’insère bien dans ce thème : http://www.wired.com/wired/archive/8.04/joy.html

La question d’un génocide appelle immédiatement la question du “comment”, et ce dans l’ “espoir désespéré” de pouvoir invalider la chose par la question des moyens.

La question des moyens est un simple choix technologique, à une époque où les possibilités techniques et leurs combinaisons sont très vastes.
Si l’on prend l’exemple nazi, la chambre à gaz n’ont été que le maillon ultime d’une chaîne de techniques et de mesures qui graduellement tuèrent la volonté, l’âme, le corps, l’avenir. Le système de cartes de rationnement volontairement incompréhensible du ghetto de Varsovie a tué en lui-même, et a préparé les survivants aux étapes ultérieures de leur génocide.

La question des moyens ne peut trouver de réponses, c’est un choix entre différentes options, différents calculs techniques dont nous ignorons jusqu’à la substance.

Là où il ne faut plus se leurrer, à notre époque de la déshumanisation des conditions de travail puis de vie, et à l’obsolescence technologique humaine, c’est sur l’inéluctabilité de la chose.

le parti crypto-sioniste des salonards parisiens tombe le masque

Article lié : Notre infamie à visage découvert

pierre

  10/02/2011

article piqué sur:

http://pascalbonifaceaffairesstrategiques.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/02/07/adler-bhl-et-finkielkraut-anxieux-face-a-la-perspective-d-un.html

Adler, BHL et Finkielkraut anxieux face à la perspective d’une Egypte démocratique
Tout le monde devrait se réjouir de la contestation du régime répressif de Moubarak en Égypte. Mais la joie de voir la mise en place d’une véritable démocratie dans ce grand pays arabe est gâchée par une sombre perspective : la prise du pouvoir par les Frères Musulmans. Mais alors que The Economist qui n’est pas précisément un organe islamo-gauchiste se réjouit d’une révolte pacifique, populaire et séculière, trois des principaux intellectuels médiatiques français sont heureusement là pour mettre en garde les naïfs qui stupidement sont toujours prêts à applaudir à la chute des dictateurs.

Dans le Figaro des 29 et 30 janvier, Alexandre Adler est le premier à tirer la sonnette d’alarme dans sa chronique intitulée « Vers une dictature intégriste au Caire ? » dans laquelle il qualifie au passage Mohamed El Baradei, l’une des figures de proue de l’opposition à Moubarak de « pervers polymorphe ».

Alain Finkielkraut prend le relais dans Libération du 3 février. Il se demande si Mohamed El Baradei sera « l’homme de la transition démocratique ou l’idiot utile de l’islamisme » et doute de la possibilité de l’instauration d’un régime démocratique en Égypte à cause des Frères musulmans. Selon lui, il y avait une tradition démocratique en Europe de l’Est mais il doute qu’il y en ait une en Egypte. C’est faux et stupide à la fois. Seule la Tchécoslovaquie avait été une démocratie avant l’instauration du communisme en Europe de l’Est. Et il est curieux d’exiger le préalable d’une tradition démocratique pour une nation qui veut justement faire chuter une dictature. Dans Le Point (dont la couverture est sobrement intitulée « le spectre islamiste »), BHL avoue sa crainte de voir les fondamentalistes bénéficier de la chute de Moubarak avec la perspective d’une Égypte qui suivrait l’exemple iranien.

Ces trois intellectuels relaient en fait les craintes israéliennes face au changement politique en Égypte. Ce qui est assez amusant c’est que les mêmes qui ont dénoncé pendant des lustres l’absence de régimes démocratiques dans le monde arabe s’inquiètent désormais de la possibilité qu’il en existe. Cela ferait tomber leur argument de « Israël la seule démocratie du Proche-Orient » qu’ils psalmodient. Mais surtout cela pourrait signifier la mise en place de régimes moins accommodants avec Israël. Or c’est leur principale pour ne pas dire unique préoccupation.

Il n’est d’ailleurs pas étonnant qu’ils soient passés complètement à côté de la révolution tunisienne ; ils n’ont ni soutenu la révolte populaire comme ils ont pu le faire pour l’Iran, (la Tunisie n’est pas hostile à Israël donc on n’y soutient pas les revendications démocratiques) ni ne se sont inquiétés de ses conséquences comme ils le font pour l’Égypte (la Tunisie n’a pas un rôle clé au Proche Orient).

Ils font un parallèle entre la mise en place d’un régime répressif islamiste en Iran après 1979 et ce qui pourrait se produire en Égypte. Comparaison n’est pas raison ; si le régime des mollahs a pu s’imposer en Iran, c’est en grande partie du fait des craintes d’interventions extérieures américaines (et du précédent Mossadegh) et face à l’agression à partir de 1980 de Saddam Hussein, à l’époque soutenu unanimement par le monde occidental. Le sentiment de menace extérieure a largement servi le régime iranien pour se maintenir en place. C’est d’ailleurs une règle générale qui ne vaut pas que pour l’Iran.

Curieusement nos trois vedettes médiatiques qui s’inquiètent fortement de l’arrivée au pouvoir d’un mouvement intégriste religieux n’ont jamais rien dit contre le fait qu’en Israël un parti de de cette nature soit membre depuis longtemps de la coalition gouvernementale. Le parti Shass un parti extrémiste religieux (et raciste) est au pouvoir en Israël avec un autre parti d’extrême droite celui-ci laïc et tout aussi raciste, Israel Beiteinu. Ces deux partis alliés au Likoud essaient d’ailleurs de restreindre les libertés politiques et mettent une très forte pression sur les différentes O.N.G. de défense de droits de l’homme sans que nos trois intellectuels s’en émeuvent particulièrement.

Les Frères musulmans peuvent-ils prendre seul le pouvoir ? C’est fortement improbable pour ne pas dire impossible. Un gouvernement auquel éventuellement participeraient les Frères musulmans pourrait lever le blocus sur Gaza. Il ne se lancerait pas dans une guerre contre Israël du fait du rapport de forces militaires largement favorable à Israël sans parler de l’appui stratégique américain. Ce qui pourrait se produire par contre, c’est qu’un autre gouvernement égyptien soit moins accommodant avec l’actuelle coalition de droite et d’extrême-droite au pouvoir en Israël. Mais est-ce si grave qu’un pays démocratique d’une part ait une politique indépendante et d’autre part ne laisse pas carte blanche à un gouvernement de droite et d’extrême-droite ?

Les masques tombent. Nos trois intellectuels dénoncent un éventuel extrémisme en Egypte mais soutiennent celui au pouvoir en Israël. Ils critiquent l’absence de démocratie dans le monde arabe mais s’émeuvent dès qu’elle est en marche. Leur priorité n’est pas la démocratie mais la docilité à l’égard d’Israël, fut-il gouverné avec l’extrême droite.

Mise à nu du système moral.

Article lié : Portrait de Omar Suleiman, tortionnaire-en-chef

Ilker de Paris

  10/02/2011

La Tunisie ou l’Egypte, bien que ce soient des dictatures, l’Occident (médias, politiques) les soutient (pas ouvertement, mais implicitement) contre les peuples qui se révoltent au nom de principes (démocratie, libertés, anti-corruption etc) dont ce même Occident fait la promotion ou use comme instruments de pression ailleurs : contre l’Iran, le Venezuela, la Biélorussie aujourd’hui ou la Roumanie hier.

Les médias jouent ici double jeu, en effet, on pourrait les croire naïfs lors des emballements médiatiques pendant des révoltes dans certaines dictatures (voix grave du commentateur, sensationnalisme, condamnation sur le registre de la morale contre les exactions policières, stigmatisation des contre-révoltes comme manipulées par le pouvoir, création de symboles etc). Mais dans le cas de l’Egypte rien de tels, on ménage le dictateur contre le peuple, ce qui montre que ces emballements médiatiques sont tout sauf spontanés - on a donc affaire à des manipulations.

Les politiciens savent également mettre la pression quand ils veulent (condamnation sans appels au nom de principes démocratiques, termes utilisés qui sont durs, ultimatums, etc), mais là encore, dans les cas Tunisiens ou Egyptiens, ils ménagent le dictateur.

Cette contradiction est auto-justifiée par le fait que ces peuples ne sont pas prêts pour la démocratie, et que ce sont les “Islamistes” qui profiteront de la situation pour prendre le pouvoir (le raisonnement est : “ce sont peut-être des dictateurs mais ils ne protègent des “Islamistes”). Par ailleurs, ce qui n’est pas dit, il y a des intérêts économiques à garder ces dictateurs (plus ou moins pantins) au pouvoir.

Ainsi, les principes démocratiques, la liberté ou le peuple sont tout à fait secondaires, ce qui compte c’est qu’un Etat soit sous contrôle (la Chine, la Russie ou le Venezuela ne le sont pas tout à fait et ils s’attirent donc les flèches médiatiques ou politiques), étant admis que l’Occident est la mesure de la Raison, qu’on ne doit donc pas s’en écarter, les autres étant dans l’erreur ou la faute.

Le problème c’est que l’Occident ne va pas bien lui-même (traversé par des crises diverses et profondes) pour jouer les modèles (forcés) pour le reste du monde. En tout cas, les révoltes tunisienne et égyptienne mettent à nu le système hypocrite et manipulateur médiatico-politique occidental sur les questions de démocratie, de libertés etc.

c'est vrai

Article lié : Egypte : les campagnes aussi…

eric b

  09/02/2011

la lassitude gagne du terrain

Murdoch a coulé son site social MySpace, racheté à prix d'or

Article lié : L’impossible lecture du vent déchaînée de l'Histoire

Francis Lambert

  09/02/2011

Qui aime Murdoch ?
Blair, Bush et autres néocons ... alors leur “réseau social”.
(News Corporation, Fox, Wall Street Journal, The Times ...)

“En 2005, c’était News Corporation (qui appartient à Rupert Murdoch), qui avait racheté le site à prix d’or (580 millions de dollars !).
Depuis, sa relance est un échec et la dégringolade continue. Le groupe de presse a donc décidé de s’en séparer, et lui cherche désormais un nouveau propriétaire. (...)

En janvier, MySpace avait licencié la moitié de ses employés, ce qui peut préparer le terrain pour une vente, mais est également un signe de mauvaise santé financière.

Le réseau social n’est visiblement plus rentable, ses résultats évoquent des pertes d’exploitation dépassant les 120 millions de dollars. Une chute libre qui serait due “à la baisse de recettes publicitaires”.

http://www.developpez.com/actu/28163/MySpace-est-officiellement-a-vendre-mais-quelle-firme-pourrait-bien-vouloir-le-racheter/

NB ratera t’il autant son journal en ligne sur iPad : The Daily qui démarre aujourd’hui ? $39.99/year $.99/week
Seulement $30 millions investis.

Murdoch’s iPad newspaper: Nice try, but no chance.
http://www.zdnet.com/blog/btl/murdochs-ipad-newspaper-nice-try-but-no-chance/41993

L'Amérique continuera à imposer ses avions

Article lié : La furtive marginalisation du JSF

Jean-Paul Baquiast

  09/02/2011

F35 ou pas, l’Amérique ne perdra pas l’habitude d’imposer ses avions. A preuve la probable décision du Brésil, annoncée ce jour 10/01, d’abandonner la perspective Rafale.
Ceci sans doute sous l’amicale pression du Département d’Etat, qu’un futur Wikileaks révèlera peut-être. Il n’y avait il est vrai que Sarkozy pour faire semblant de croire à l’appui de Lula sur ce dossier.

Technologies, chômage et comment évoluera le monde

Article lié : Comment une automatisation inexorable tuera l'emploi

Jean-Paul Baquiast

  09/02/2011

Merci à Bilbo de cette référence que je ne connaissais pas. Je pense que Martin Ford et ZB disent la même chose, en termes différents. Le problème est effectivement de savoir comment les chômeurs futurs vont réagir.
Beaucoup sur ce site Dedefensa prévoient le collapse du Système. Peut-être?  Peut-être pas ? Il n’est pas inutile d’en discuter. Donc longue vie, non au Système, mais à Dedefensa.