Francis Lambert
31/03/2011
Les avions de la coalition intervenant en Libye
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=8889
A propos des aides étatiques soi-disant inexistantes aux USA :
“Pour près de 90 % le Boeing 707 est issu de développements militaires”, détails:
“Historique du Boeing 707
La construction d’un Jet commercial avait été annoncée par Boeing dès le 30 août 1952 pour répondre aux besoins nouveaux et futurs de l’aéronautique à ce moment-là en pleine expansion. (...)
Ces années de recherche et de conception vont coûter près de 16 millions de dollars à Boeing mais vont lui permettre de développer deux avions proches mais différents : le 707 d’une part pour l’usage civil et le KC-135 d’autre part, ravitailleur en vol demandé par l’US Air Force. (...)
Pour près de 90 % le 707 est issu de développements militaires, les apports les plus importants venant du programme KC-135 dont le 707 devait devenir une réplique commerciale presque équivalente. Mais cet appareil a également beaucoup bénéficié de la participation de Boeing au développement des bombardiers B-47 et B-52. À titre d’illustration, le rapport “Arnold et Porter” rappelle que si le B-47 et le B-52 ont réclamé respectivement 7 600 et 7 800 heures de tests en soufflerie, grâce à ces derniers, seules 1 357 heures de passage en soufflerie ont été nécessaires pour le 707.”
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=8889
NB: ce qui n’empêche ni Boeing ni les USA de critiquer en toute impudence et sans arrêt Airbus pour les avances remboursables (!) qu’il reçoit.
D’autre part près de 50% du coût d’un Airbus bénéficie aux mêmes USA (production, surtout moteurs, royalties, brevets… )
Ajoutez que l’europe est historiquement le plus gros client de l’aviation US (par dizaines de milliers d’appareils civils et miltaires) ... et vous mesurez l’hallucinante impudeur de la propagande US.
Faut il signaler notre veulerie et notre sempiternelle soumission ? Décidément aussi “Souverain” que nos dettes…
GEO
31/03/2011
William pfaff sur la lybie.
http://www.williampfaff.com/modules/news/article.php?storyid=512
(............)
The British-French collaboration reiterated a necessary lesson about Europe and foreign policy.
There is no imaginable way by which the 27 members of the European Union can agree on a
common foreign policy (on anything except defense against some collective mortal threat
and for that they probably will not need Baroness Ashton).
There is, on the other hand, every reason why Europe can play a renewed and important world role by means of coalitions of the concerned and of the willing. I am not a fan of Nicolas Sarkozy,
but he has been correct in insisting that getting NATO into this affair has changed the character
of what began as another spontaneous uprising of an Arab people to rid themselves of a dictator and reestablish their
nation on new and accountable terms. Now the affair
risks finishing as just one more imperialist intervention in the Muslim world for oil, as the left already is saying.
waccsa
31/03/2011
Fascinant… La réaction occidentale, USA et CMI en tête, devant cet “affront” turc pourrait être (devrait être ?)violente, à la mesure de l’agonie de cette “civilisation”, de sa cupidité et de son arrogance.
A quand des troubles majeurs au Kurdistan turc, avec menace d’une intervention militaire occidentale si “les islamistes” d’Ankara n’y “respectent pas les droits de l’homme”...?
“Our way of life is not negotiable”, nous continuerons à piller le monde ou nous ne serons plus. La voie de la 2e option est bien entamée.
Stephane Eybert
30/03/2011
Si le système venait à sérieusement se décrédibiliser, voir se fourvoyer, en Libye, je me demande quelle serait la réaction chez les troupes en Afghanistan, et plus particulièrement sur leur moral.
Ilker de Paris
30/03/2011
En effet, la distance permet de mieux voir et mesurer de ce qu’il en est de la narrative virtualiste qui pèse et emporte les consciences, dans la guerre contre la Libye on a sauté des étapes et la “guerre juste” n’a pas eu tout a fait le temps de se justifier par les arguments “droits de l’hommistes” habituels, ce qui montre que les acteurs y croient moins ou font moins semblant.
D’ailleurs Obama a déclaré récemment que les États-Unis interviendraient militairement lorsque “leurs intérêts et leurs valeurs seront en danger”, il n y a plus trop de “droit international” ou “droits de l’homme” là dedans. Le va-t-en-guerre John McCain a d’ailleurs loué l’“excellence” du discours d’Obama. Ainsi, à force de crises le semblant laisse place a la vérité.
Bo reas
30/03/2011
La vérité sur Fukushima http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/03/29/la-verite-sur-fukushima.html
jean-jacques hector
29/03/2011
Vaudeville sanglant dans l’asile psychiatrique:
Dieudonné va soutenir Khadafi déjà aidé par les mercenaires et conseillers militaires israéliens, pour lutter contre des rebelles largement infiltrés par l’AQMI et soutenus par BHL !
Comme dirait le regretté Reiser, on vit une époque formidable.
isabelle
29/03/2011
Sur le thème de lintervention occidentale en Libye, je vous envoie ce link :
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23915
On commence à comprendre les dessous de cette opération.
Merci pour vos articles.
Pascal B.
29/03/2011
Il semblerait dans la droit fil de votre grille de lecture des événements crisiques en général, et de ceux de Libye en particulier, que les dirigeants de ce monde aient perdu le tempo et jouent leur partition à contre-temps. Ainsi de la journée de mardi 29 mars qui voient Le Monde en ligne titrer à 20 h 50 :
“L’armée libyenne regagne du terrain, les diplomates pensent l’après-Kadhafi”
et qui aurait tout aussi bien pu titrer :
“L’armée libyenne regagne du terrain [ pendant que ] les diplomates pensent l’après-Kadhafi”
ou bien encore
“Les diplomates pensent l’après-Kadhafi [ tandis que l’armée de Khadafi ] regagne du terrain”
Le chevauchement de deux scènes a quelque chose de surréaliste, comme si la maitrise de l’agenda échappait aux puissants de ce monde qui voient le réel leur échapper comme le sable glisse entre les doigt…
Déjà Sarkozy avait reconnu le CNT quand les insurgés se rapprochaient de Tripoli avant d’être refoulés jusqu’à Benghazi, où ils auraient été vaincus si la coalition n’avait été mise sur pieds dans des conditions de précipitation et d’improvisation. Une coalition si confusément mise sur pied relève davantage de la réaction réflexe de protagonistes (em)portés par le tsunami des événements que de l’intervention maitrisée d’acteurs dominants leur sujet !
Et la séquence d’hier après-midi laisse la même impression d’absence de conviction, de corps sans véritable colonne vertébrale dans les rangs des puissants tandis que c’est ce jour-là que les forces de Khadafi renversaient la vapeur en refoulant les insurgés assaillants ! Il est tentant de conclure de cet épisode que la force est avec le pouvoir libyen et qu’elle tend à fuire les artisans autoproclamés de la “croisade” pour le bien !
GEO
29/03/2011
....dans sa variante électorale.
Une note de l’IFOP démontre que la progression, importante, du Front national entre les deux tours, a été équivalente quelle que soit l’identité politique de son adversaire. En clair, les reports de voix ont fonctionné aussi bien venant d’électeurs de gauche que d’électeurs de droite.
Voilà qui va réviser bien des idées reçues, notamment à gauche : au second tour des élections cantonales, les reports de voix ont fonctionné de la même façon en faveur du Front national que son adversaire soit de gauche ou de droite. En clair, la progression enregistrée par le Front national au second tour contre des candidats de droite « ne peut s’expliquer sans un report significatif d’une partie de l’électorat de gauche », explique la note de Jérome Fourquet de l’IFOP (....)
Dedef
28/03/2011
The White House Blog
Weekly Address: The Military Mission in Libya
Posted by Jesse Lee on March 26, 2011
http://www.whitehouse.gov/blog/2011/03/26/weekly-address-military-mission-libya
The President says that thanks to our men and women in uniform, the military mission in Libya is succeeding even as responsibility is transferred to our NATO allies and partners.
Si je lis bien, les US n’ont plus de responsabilités…
Ce sont les “partners” et “Nato allies” qui se les voient transférées gracieusement par le décideur US.
Bizarre
Richard RUTILY
28/03/2011
Le Réseau Voltaire semble le penser et publie une traduction d’un article en Italien de Franco Bechis du journal Libero.
Ce serais quand même un peu en contradiction avec l’impression d’improvisation sur laquelle tout le monde met l’accent pour cette affaire.
Pascal B.
28/03/2011
Depuis le commencement, la précipitation avec laquelle Sarkozy s’investit dans le traitement de l’affaire libyenne m’interpelle ; une piste d’interprétation s’est concrétisée à la lecture de ce billet.
Le président français est en grandes difficultés politiques. C’est un battant ; c’est aussi un homme de coups ; il croit encore en sa bonne étoile, en sa puissance, en sa capacité à reprendre la main sur le cours des événements en retournant l’agenda médiatico-évenementiel en sa faveur. Pour cela, il lui faut une opportunité. Il la guette, il est à l’affut.
D’un autre côté on a BHL, prince de la sphère médiatico-droit de l’hommiste ! Le personnage est très réactif et il a ses entrées grâce à son carnet d’adresses. Il flaire les coups. Il a senti qu’il y avait une fenêtre très favorable à l’occasion de la progression initiale des forces libyennes rebelles qui avaient investi les faubourgs de Tripoli.
Là il a su voir dans les circonstances une conjoncture très favorable : Le CNTL est sur le point de renverser Kadafi ! Il faut sauter sur l’occasion et la servir sur un plateau à Sarkozy ui tient là une possibilité de frapper un coup retentissant sur la scène internationale ! Avec à la clé, le rachat de deux mois d’errements hautement préjudiciables !
Rencontre entre les eux hommes : tout va très vite. Sarkozy tente le coup. Sans trop réfléchir. A l’instinct. il est le premier à reconnaître le CNTL. Il se retrouve propulsé sur le devant de la scène diplomatico-médiatique. La vapeur semble s’inverser d’un coup !
Manque de chance, au lieu d’hériter d’une victoire servi sur un plateau, Kadhafi retourne la situation à son avantage. Le CNTL est sur le point d’être écrasé. Sarkozy se retrouve en tant qu’allié de la première heure obligé de réagir. Il n’a plus trop le choix puisqu’il doit d’un sens comme de l’autre frapper un coup décisif ! Il décide de jouer le tout pour le tout et de partir en guerre ! Un de ses dernières cartes à jouer pour rétablir son autorité politique sur la scène française ! Il fonce. C’est dans son tempérament. Avec la même assurance-inconscience que quand il tenta d’imposer son fils à la présidence de l’EPAD !
On se retrouve donc avec une guerre décidée à l’emporte-pièce dans un contexte où lui-même et son principal allié, Cameron, on beaucoup à faire oublier sur leur scène intérieure. Les trois chefs de guerre sont très jeunes avec une moyenne d’âge qui atteint tout juste les 50 ans avec Obama. Les voici parti à l’abordage quasi contraints par la pression des événements à court terme ! Affaire à suivre ...
Bilbo
28/03/2011
Bonjour,
à l’instar de nombreux projets technologiques ou non, le JSF est touché par ce que l’on appelle la loi du facteur Pi.
Cette loi empirique est très simple : pour connaître le coût final d’un projet technologique complexe, prenez le devis initial, multipliez-le par Pi (3,14), et vous obtiendrez une bonne estimation de l’addition finale.
Cette loi semble également valable en ce qui concerne la durée du projet.
Les exemples sont nombreux et concernent de multiples domaines : technologie, infrastructures… A tel point que le journal Les Echos a jugé opportun d’en faire le sujet d’un petit article en octobre 2010 (http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/020856745993.htm?xtor=RSS-2011).
Il semble que l’évolution du prix unitaire du JSF ait d’ores et déjà dépassé ce facteur Pi, mais comme le nombre d’appareils programmés diminue, ce rapport n’est pas encore atteint pour l’enveloppe totale. Encore un petit effort…
Cordialement.
Bilbo
Ilker de Paris
28/03/2011
Sur le plan de la geo-politique, outre l’aspect de l’influence politique dans le monde arabe, il ne faut pas sous estimer l’aspect économique de cette guerre, la Turquie a pratiquement 2% de son PIB investi en Libye, si les insurgés l’emportent le pays, avec ses réserves de pétrole (les plus importantes d’Afrique), sera livré a ceux qui les ont aidés - France en tête - sachant que ces insurgés sont des pantins, politiquement a l’Ouest…(ils n y connaissent rien), donc facilement corruptibles etc. La bataille est donc aussi économique : si Kadahfi reste au pouvoir la France n’aura plus de contrats en Libye, si les insurgés l’emportent c’est la Turquie qui sera exclue. Les Libyens dans tout ça ? Des variables d’ajustement.
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