Francis Lambert
20/07/2011
“Dans tous les cas, il nous paraît quun point de non retour a été atteint et dépassé, ... , donc plus aucune possibilité de tenter de réformer le Système, ce qui nest pas nécessairement un mal, la meilleure chose étant effectivement leffondrement. “
Nous n’arrêtons pas d’être surpris dans un climat général assez sombre depuis l’immersion glauque du “rêve américain” (scandales financiers incessants, rackets “souverains” des oligarchies financières par les dettes, Fukushima, révolutions arabes, disparition probable de l’euro et soumission impériale habituelle des Nations d’europe, convergence des crises climatiques+diversité+pollution+matières premières+énergie+eau douce+etc.)
Remarquons cependant que beaucoup croient toujours à ce “rêve américain” ou un succédané (Chine, Indes ... voir la proliferation des nouveaux riches).
S’il y a une chose qui s’adapte depuis tant de siècle c’est bien le capitalisme.
Revenir à De Maistre et à une théocratie papale me semble un rêve ... vraiment pas doux à voir l’absolutisme violent dans les “Etats Papaux” avant l’unification de l’Italie.
Lors d’un effondrement les réactions risquent d’être brutales (vu la recherche fondamentale de sécurité dans la panique).
Il me semble essentiel que cela continue LENTEMENT pour ne pas étouffer l’émergence des alternatives, souvent déjà en cours malgré notre difficulté à les apercevoir à cause de la merdiacratie de style Murdoch.
Jean-Paul Baquiast
20/07/2011
Désolé de me citer, mais j’avais indiqué dans mon Essai Le paradoxe du Sapiens que les humains associés aux complexes technologiques dans les “systèmes anthropotechniques” ne disposent de capacité cognitives (y compris en terme de décision dite volontariste) que dans des limites nécessairement étroites, parce que dépendant des capacités des senseurs et effecteurs de ces systèmes. En particulier, le mythe d’un décideur omniscient et omnicapable relève du religieux. On pourra dire la même chose du citoyen, à son échelle.
Ilker de Paris
20/07/2011
Bonjour, il y a des obstacles et non des moindre à la création de cette ensemble politique, économique. Les différences sont grandes (culture, langue, économie, histoire..) d’un pays à l’autre, et donc l’alliance de ces derniers ne peut-être que provisoire et sous le danger, toujours, d’une rupture.
Ainsi, regrouper de telles différences demandent un socle commun le plus solide et pur possible. Profiter d’une crise pour “forcer” à une alliance plus poussée peut s’avérer inefficace à moyen terme.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la base actuelle de la construction européenne est la “paix”, le rejet de l’esprit belliciste, qui a failli emporter l’Europe justement. Or, pour constituer un groupe homogène il faut un ennemi commun, d’autant plus ennemi que ce qui est à lier est dispersé. Il faudrait donc changer la “philosophie” européenne et se lancer dans des guerres, qu’elles soient économiques, politiques ou militaires..
Enfin, pour finir cette liste non exhaustive, il y a les intérêts particuliers qui jouent. Si la France est favorable à une intégration plus poussée c’est que sa santé et puissance économiques ne lui permettent plus de jouer seule. Si l’Allemagne ne veut pas se coltiner les canards boiteux c’est qu’elle peut davantage jouer solo et ses intérêts sont ailleurs, la Grece, elle, met, évidemment, en avant, loue la solidarité européenne - pas sûr qu’elle l’aurait fait si il s’agissait d’aider plutôt que de recevoir - etc.
Bref, ça tire dans tous les sens, il y a certainement des configurations pour que cela marche plus ou moins bien, mais il faudrait des dirigeants plus intelligents, moins rabougris.
Francis Lambert
19/07/2011
“Milton Friedman bien instruit de la catastrophe argentine à laquelle il avait largement concouru en plaidant pour larrimage du peso au dollar avait compris dès 1992 que la création de leuro, voulue par François Mitterrand pour contrebalancer la puissance de lAllemagne réunifiée, donnerait naissance à un euro-mark, et que la BCE ne serait quune émanation, un ersatz de la Bundesbank. (...)
▪ Nous avons du mal à trouver aujourdhui des différences significatives entre le scénario argentin de janvier 2000 à janvier 2002 et celui auquel se retrouve confronté la Grèce depuis décembre 2009 (et nous sommes déjà en juillet 2011).
Ah si, vous avez raison : leuro lui a accordé un plan de sauvetage de 110 milliards deuros lan dernier, et sapprête à lui en consentir un second de même importance pour tenir jusquen 2014. Mais êtes-vous bien certain que cette aide lui sera versée ?
Comment interprétez-vous lattitude de lAllemagne qui consiste à faire traîner le processus de sauvetage, alors que la rapidité de sa mise en oeuvre constitue une des conditions premières de son efficacité ? (...)
Le pack européen dérape, se disperse, certains ont déjà le nez dans le gazon. La psychose de la crise des dettes souveraines franchit un nouveau cran et les marchés envoient aux dirigeants politiques et monétaires européens un nouveau signal de défiance censé les inviter à faire cesser la cacophonie actuelle. (...)
Lannonce de la tenue dun sommet européen extraordinaire concernant la dette grecque à partir de jeudi ne suffit pas à rassurer les investisseurs dans la mesure où Angela Merkel a averti que si les solutions étudiées ne convenaient pas à lAllemagne, elle ne sy rendrait pas. Autant annuler également cette réunion, comme ce fut déjà le cas jeudi dernier pour exactement le même genre de motifs
http://la-chronique-agora.com/allemagne-signera-t-elle-fin-euro-dans-crise-dette-souveraine/
Christian Merlinki
19/07/2011
Ce que vous dites est fondé. Ils peuvent maintenant passer au vote d’instauration d’un réel pouvoir économique commun, ce qui engendrera par corrélation une union politique et subséquemment une défense commune réelle. Vous direz qu’il reste trop d’obstacles, notamment de pays de l’Est qui craignent, étant donné le rapprochement continu du moteur économique qu’est l’Allemagne avec la Russie, la mutualisation de l’entraide qui puisse représenter un pont avec la grande voisine sibérienne qui propose une sphère de libre-échange Euro-Sibérienne qui séduit Angela Merkel; épouvantail s’il en est pour ces pays qui seront durs à convaincre mais seront mis au pied du mur de l’urgence dans l’Union fédérée ou du retour à l’isolationnisme dans lequel ils seront minorisés et perdants même se tournant vers une entité alternative qu’est l’hanséatique. Leur égo politique devra s’accomoder tant bien que mal de la gouvernance teutonne. Il y a dix ans, la période n’était pas propice à l’instauration d’une telle Europe centralisée, car les peuples n’avaient pas le sentiment d’appartenir à cette entité qui leur paraissait vague, étrangère et vide de substance. Depuis, et cela grâce aux crises internes et le taux grandissant de délégations des pouvoirs économiques nationaux vers la Commission européenne (gouvernement d’Europe) qui s’immisce dans la gestion économique des Etats, la conscience européenne a brusquement pris une tournure favorable au sentiment d’appartenance à cette entité future; même si beaucoup l’ont rejetée par référendum et l’opinion publique qui manifeste soit une déception soit une impatience de la voir s’ériger en centre fédéré tout puissant s’équilibrant sur une contestation non négligeable, plus aucun Européen ne passe un jour sans prononcer le mot Europe et du moins y penser. Alors, qu’avant 2000 et excepté le monde politique qui ne répercutait que timidement leur engouement pour elle, tout le monde s’en battait l’oeil. Aujourd’hui, je pense que la période est venue, car tout le monde participe au débat, qui descend même dans la rue avec les indignés. Chose impensable il y a seulement 10 ans. L’Europe est prête pour s’imposer avec l’Allemagne aux commandes et l’aide financière russe comme investissement. Sinon, l’Europe se rétrécira tragiquement au nombre de 10 nations rayonnantes qui asserviront les anciens mauvais élèves, et le courant politique de cette micro Europe confinera à l’autoritarisme le plus dur avec le risque de réentendre dans les couloirs de l’hémicycle strasbourgeois la première strophe du “Deutschland über alles”.
Jean Lemoine
19/07/2011
J’avoue qu’enchaîner le manifeste de M. Grasset avec l’intervention de M. Baquiast m’a fait l’effet d’une claque ébouriffante.
Je dis “oui” à l’Inconnaissance !
Bertrand Arnould
19/07/2011
Cela fait fort longtemps que comprenant qu’il était illusoire de vouloir répondre aux questions, sur lesquelles nous butons, dés que nous voulons élever notre compréhension, j’ai intuitivement compris que l’importance n’étais pas dans les réponses, aux dites questions, réponses obligatoirement entachées par l’empreinte de la raison, vecteur de tout ce que nous détestons mais dans les bonnes questions, vecteur de l’intuition(haute), j’explique; continuer à se poser les bonnes questions et j’insiste, ne pas chercher les réponses et donc pratiquer la culture du doute, est le seul moyen d’être sûr de garder le bon cap et d’obtenir, de temps en temps une réponse, fulgurante souvent, cadeau, désiré mais non recherché, de la-dite Intuition.
C’est, je crois, une autre façon de décrire le choix de l’inconnaissance.
Ayant l’habitude de penser tout seul dans mon coin, Je m’exprime certainement de façon un peu laborieuse, mais c’est la garantie que je ne fais partie d’aucune école et toute pensée originale mérite d’être considérée avec un peu d’attention.
jean pierre SIMON
19/07/2011
au final il y a bien plus de melanges entre la france et le maghreb qu’entre la france et allemagne . Combien de couples mixtes intra europeens , combien de couples mixtes franco ex colonies . Suis je plus proche d’un marocain qui parle francais , ou d’un allemand qui ne le parle pas .On ne parle jamais de la langue , c’est hyper important la langue , y a pas que le fric .
eric b
19/07/2011
vous écrivez ( froidement ) :
” ...je ne conçois pas quil y ait du Mal dans le sapiens…..”
..... déprime ?....fatigue ?.... baisse de tension ?...
...il serait bien long d’énumérer toutes les raisons qui prouvent que le Mal est en nous…
...surtout qu’en ce domaine, il ne peut être question de Raison
( si ce n’est peut-être lacanienne ?)...
... quant à son origine, une possibilité pourrait être de la chercher du coté de l’histoire du vivant, si l’on admet que le cerveau humain est l’héritier d’éons d’évolution, avec par exemple l’empreinte du fonctionnement du cerveau reptilien…(?)...
... une question se pose ensuite éventuellement :
comment penser quelquechose qui nous sert précisement à ...penser ?...
Jean-Paul Baquiast
18/07/2011
On retrouve, dans la description que vous donnez d’une opposition démocratique qui refuse de s’institutionnaliser mais demeure vigilante, l’image de ce que sont les expressions sur Internet des humeurs politiques globales: très perceptibles à leurs résultats mais impossibles à rattacher à tel ou tel locuteur particulier. Un peu comme un global brain ou cerveau global.
Est-ce qu’en Egypte fonctionnent encore les réseaux dits sociaux qui avaient au début mobilisé les militants ?
Fabrice
18/07/2011
Effectivement cela semble plus convainquant que les théories du complots.
Par contre ce système de révolution chaotique ressemble un peu au désordre/chaos créateur des neo-conservateurs non? Sauf que cela ne mènerait absolument pas là ou ils lespéraient…
Francis Lambert
18/07/2011
Cinq mois après l’attribution à Boeing par le Pentagone d’un méga-contrat d’avions ravitailleurs, (...)
“Si nous dépassons la limite de 4,9 milliards de dollars, et c’est ce que nous prévoyons en ce moment, Boeing assumera les engagements du contrat et payera les coûts”, a dit un porte-parole cité par le magazine.
Il a concédé que Boeing avait fait une offre “agressive” pour décrocher ce contrat géant face à l’Européen EADS, ajoute Focus.
L’US Air Force chiffre déjà à 300 millions d’euros le dépassement au-dessus de cette limite de 4,9 milliards, affirme Focus.
Boeing a remporté en février l’appel d’offres pour le renouvellement de la flotte d’avions ravitailleurs de l’armée de l’Air américaine, un contrat évalué à environ 35 milliards de dollars au total. Le fabricant américain doit livrer un premier lot de 18 appareils d’ici 2017. EADS n’a pas fait appel de la décision du Pentagone.
Un porte-parole d’EADS cité par Focus a déclaré que “si Boeing ne remplit pas le contrat au prix convenu, nous nous tenons à disposition”.
Méga-contrat/Boeing: surcoût prévu, AFP
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/17/97001-20110717FILWWW00191-mega-contratboeing-surcout-prevu.php
Notes de lecteurs
- le Boeing B767 commandé par les italiens sera opérationnel cette année avec 6 ans de retard.
- Airbus livre son ravitailleur à la Royal Australian Air Force (KC30A). La première livraison du premier KC-30A (MSN969) a été célébrée le 27 mai 2011, à Madrid. L’avion d’Airbus est opérationnel et celui de Boeing n’existe que sur la papier…
- Mad Vin :
Je viens de lire les articles anglophones qui sont beaucoup plus complets : apparemment le contrat signé avec Boeing est divisé en 2 parties : 3,9 milliards pour les coûts de développement et les 4 premiers appareils, puis une autre somme pour le reste des avions à produire…
Pour le début du contrat, si les coûts augmentent au-dessus des 3,9 milliards, et bien jusqu’à la limite des 4,9 milliards, 60% des surcoûts doivent être payés par l’US Air Force, et 40% par Boeing !
4,9 milliards est la limite dans laquelle Boeing fait encore des bénéfices, si la somme dépensée dépasse cette limite, les surcoûts au-dessus de cette limite seront à 100% à la charge de Boeing qui ne fera donc plus aucun bénéfice sur ce contrat, ce qui semble apparemment le cas puisqu’ils prévoient déjà un dépassement, donc une perte nette, de 300 millions… pour le moment car cette somme ne peut bien sûr qu’augmenter encore !
Chose plus drôle, on y lit aussi que Mc Cain s’insurge contre Boeing en dénonçant cette situation inacceptable car le contrat commence à peine et Boeing ne respecte déjà plus son estimation initiale ce qui va coûter encore plus cher aux contribuables ! Risible quand on sait comment Mc Cain a tout fait pour que l’US Air Force choisisse Boeing !
Oui, 300 millions de pertes en à peine 5 mois alors qu’ils en sont encore à la phase d’étude ! En plus de faire payer 600 millions supplémentaires aux contribuables ! Cela fait déjà au total un surcoût de 1,3 milliards par rapport à leur proposition initiale dans l’appel d’offre, uniquement pour la phase d’étude et les 4 premiers avions (soit une augmentation de plus de 33%) ! On applaudit bien fort !
Ilker de Paris
17/07/2011
L’économiste Paul Krugman affirme que le GOP est devenu fou, encore faudrait-il ajouter que la “normalité” de notre monde a quelque visage pas très sain non plus :
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Il n’y a guère d’aspects positifs à la menace imminente d’un défaut de paiement des États-Unis. Mais il y a, je dois l’avouer, matière à rire dans le genre humour noir devant le spectacle de tant de gens jusque-là dans le déni et qui se réveillent soudain à la vue du délire.
Un certain nombre de commentateurs semblent choqués par la déraison des républicains. “Le GOP (Grand Old Party, surnom du parti républicain) est-il devenu fou ?” demandent-ils.
Ma foi, oui. Mais ce n’est pas là quelque chose de nouveau, c’est l’aboutissement d’un processus qui dure depuis des décennies. Quiconque est surpris par l’extrémisme et l’irresponsabilité à l’uvre aujourd’hui n’a soit pas fait attention, soit a délibérément fermé les yeux.
Et si je peux me permettre de dire quelque chose à ceux qui se rongent soudain les sangs à propos de la santé mentale d’un de nos deux grands partis politiques : les gens comme vous ont leur part de responsabilité dans l’état actuel de ce parti.
Parlons un instant de ce que les dirigeants républicains rejettent.
Le président Barack Obama a clairement fait savoir qu’il est disposé à signer un accord sur la réduction des déficits qui consiste essentiellement en des réductions de dépenses, et inclut des coupes drastiques dans des programmes sociaux clés, y compris un relèvement de l’âge d’éligibilité à Medicare. Ce sont là des concessions extraordinaires. Comme Nate Silver du New York Times le souligne, le président a proposé des accords qui sont bien plus à droite de ce que préfère l’électeur américain moyen en fait, ils sont même un peu à droite de ce que préfère l’électeur républicain !
Pourtant les républicains disent non. En effet, ils menacent de provoquer un défaut de paiement des États-Unis, et de créer une crise économique, s’ils n’obtiennent pas un accord complètement unilatéral. Et ceci était tout à fait prévisible.
D’abord, le GOP moderne refuse radicalement d’accepter la légitimité d’une présidence démocrate quelle qu’elle soit. On l’a vu avec le président Bill Clinton, et on l’a vu de nouveau dès qu’Obama a pris ses fonctions.
Par conséquent, les républicains sont automatiquement contre tout ce que veut le président, même s’ils ont soutenu des propositions similaires par le passé. Le plan santé de Mitt Romney est devenu une attaque tyrannique contre la liberté américaine à partir du moment où il fut mis en place par ce gars à la Maison Blanche. Et la même logique vaut pour les propositions d’accords sur la dette.
Disons-le autrement : si un président républicain avait réussi à arracher le genre de concessions sur Medicare et la Sécurité sociale que propose Obama, cela aurait été considéré comme un triomphe des conservateurs. Mais quand ces concessions s’accompagnent d’une augmentation minime des recettes, et plus important encore, quand elles viennent d’un président démocrate, les propositions deviennent des plans inacceptables destinés à tuer l’économie américaine par les impôts.
De plus, l’économie vaudou a pris le pouvoir au GOP.
L’économie vaudou qui affirme que les réductions d’impôts s’auto-financent et/ou que toute augmentation d’impôts conduirait à un effondrement économique constitue une force puissante au sein du GOP depuis que Ronald Reagan a adopté le concept de la courbe de Laffer. Mais cette économie vaudou était jusque-là maîtrisée. Reagan lui-même avait fait voter des augmentations d’impôts significatives, compensant considérablement ses réductions initiales. Et même l’administration de l’ancien président George W. Bush évitait les déclarations trop dithyrambiques sur la magie des réductions d’impôts, de peur que de telles déclarations ne mettent en doute le sérieux de l’administration.
Or, récemment, toute retenue a disparu elle a en effet été chassée du Parti. L’année dernière, Mitch McConnell, le leader de l’opposition au Sénat, affirmait que les réductions d’impôts de Bush avaient en fait augmenté les recettes une affirmation qui va complètement à l’encontre des faits et déclarait également qu’il s’agissait là de “l’opinion de quasiment tous les républicains sur ce sujet”. Et c’est vrai : même Romney, considéré par beaucoup comme le meilleur prétendant à l’investiture présidentielle de 2012, a adopté l’idée que les réductions d’impôts peuvent vraiment réduire le déficit.
Ce qui m’amène à la responsabilité de ceux qui ne mesurent que maintenant la folie du GOP.
Voici le problème : ceux, au sein du GOP, qui avaient des scrupules à embrasser le fanatisme de la réduction d’impôts auraient pu s’opposer plus fermement s’il y avait eu un signe quelconque qu’un tel fanatisme avait un prix, si des personnes extérieures avaient été disposées à condamner ceux qui prônaient des choses irresponsables.
Mais il n’y eut aucun prix à payer. Bush a dilapidé l’excédent des dernières années Clinton.
Pourtant d’éminents experts prétendent que les deux partis sont autant à blâmer pour nos problèmes de dette. Le député Paul Ryan, président de la Commission budgétaire à la Chambre, proposa un soi-disant plan de réduction du déficit qui comprenait d’énormes réductions d’impôts pour les entreprises et les riches, et fut ensuite récompensé pour sa responsabilité fiscale.
Il n’y a donc eu aucune pression sur le GOP pour faire preuve d’un minimum de responsabilité, ou ne serait-ce que de rationalité et évidemment, on touche le fond. Si vous êtes surpris, c’est que vous avez fait partie du problème.
http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_au-bord-de-la-folie?id=6458553&chroniqueurId=5032403
Ilker de Paris
17/07/2011
Une analyse intéressante, d’un certain Pierre Mellet, sur les journaux télévisés, et en particulier le 20h, en France (qu’on pourrait, peut-être, étendre a d’autres pays), qui déconstruit avec pertinence les mecanismes de fabrication de ces journaux et dénonce l’escroquerie intellectuelle qu’ils représentent. Une citation de Guy, que reprend l’analyse, est remarquable :
“Le journal télévisé fait partie de ce « service public », dont parle Guy Debord dans les Commentaires sur la société du spectacle, « qui [gère] avec un impartial “professionnalisme” la nouvelle richesse de la communication de tous par mass media, communication enfin parvenue à la pureté unilatérale, où se fait paisiblement admirer la décision déjà prise. Ce qui est communiqué, ce sont des ordres ; et, fort harmonieusement, ceux qui les ont donnés sont également ceux qui diront ce quils en pensent »”
http://www.voltairenet.org/Comment-la-structure-rituelle-du
Il est de plus en plus temps de déconstruire, en effet, la propagande de ces journaux dont la structure est inconsciemment acceptée mais qui sont loin donc d’être neutre.
perceval78
17/07/2011
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