Bernard DUPRE
11/10/2011
Bonjour,
Je viens de découvrir - mais peut-être ne vous avaient-ils pas échappé - les vidéos de lancement de la campagne de Ron Paul.
Mon préféré est le défi aux médias mainstream “Black-This-Out”:
http://www.youtube.com/watch?annotation_id=annotation_444706&v=hxs2gJd4npg&src_vid=AxHzwWndtvk
et un accessit pour le Ron Paul qui fait pleurer les petites filles, là:
http://www.youtube.com/watch?v=y7KfXkQdS64
Bon courage et encore merci pour la qualité de votre travail.
Cordialement,
BDPE
Fabrice
11/10/2011
Ce que j’ai retiré de la lecture du texte est que cette question du complot ou pas complot n’avait aucune espèce d’importance (en tout cas pour ce qui nous occupe ici).
Jean-Paul Baquiast
11/10/2011
Je ne comprends pas si, dans ces paragraphes fort intéressants par ailleurs, vous retenez l’hypothèse que le 11 sept. serait, directement ou indirectement, le résultat d’un complot covert monté par les agences américaines…l’équivalent si l’on peut dire, sous une autre forme, de l’offensive de lartillerie allemande à Verdun destinée à faire rupture.
Je ne vous étonnerai pas en disant que cette hypothèse, en tous cas, est la mienne.
Morbihan
11/10/2011
Bonjour,
Vous nous dites: “Si l’horizontalité est subversive d’un ordre (d’une hiérarchie)... par conséquent elle est vertueuse”.
Vous faites donc ainsi l’apologie de l’anarchie (sans chef, donc sans hiérarchie). Cette approche me convient parfaitement, tant ce sont les mêmes qui, depuis des siècles - nobles, religieux, bourgeois… - tiennent en mains les rênes du pouvoir.
Illusion que le pouvoir? Certes. Mais illusion pénible à subir pour ceux qui n’en n’ont guère.
Alors, merci d’aller jusqu’au bout de votre pensée, et de faire explicitement référence à l’anarchie, plutôt que de la masquer, comme d’autres, par le biais de l’horizontalité.
Merci pour tenir fermement la barre de votre site.
Kenavo
Alain Vité
11/10/2011
L’article a provoqué une réaction de Carole, et la réaction de Carole a fait sortir au jour de sacrées drôles de bestioles, que je n’aurais pas cru trouver ici (suis-je naïf !)
Complètement épaté par la richesse de ce site.
Non seulement, on y trouve des cavernes, mais en plus, des gens vivent dedans.
Enfoncé, Lascaux.
Alain Vité
11/10/2011
Quand j’ai lu l’article dans Le Monde, c’est ce qui m’a choqué.
A une époque où le moindre ordinateur familial propose des solutions de cryptage et de protection, des engins de guerre dangereux, aussi emblématiques et vantés high tech que les drônes, ne sont pas protégés.
Ces machines ne sont pas des nouveautés et ont déjà reçu de nombreuses évolutions et mises à jour matérielles et logicielles, mais pas pour la sécurité des données.
Bien la peine d’avoir à disposition les techniques de cryptage les plus évoluées du monde… (le problème serait il justement là, dans cette confiance dans l’incapacité des autres à lutter ?)
Ca inspire plusieurs directions :
- Comment et pour quelles raisons cette impasse ? les réponses nous en apprendraient encore sur le (dys)fonctionnement de l’appareil militaire industriel US et son approche de la réalité (délibéré ou “inconscient”, cette absence de protection est un choix, savoir ce qui y a présidé serait instructif)
- Quelles autres failles existe-t-il dans quels autres systèmes d’armes vitaux de l’armée US ? on connaît l’escroquerie des missiles Patriots, le défaut du F-22, le running gag du F-35. Quoi d’autre ?
- Combien de pays savent déjà, à la fois l’étendue du délabrement de l’armée US, et aussi/surtout comment exploiter les faiblesses qu’ils ont trouvées en cas de besoin ? Certains doivent se sentir de mieux en mieux en sécurité avec un ennemi pareil.
Et Comment les alliés - pardon, les vassaux - vivent-ils cette débandade d’un pays qui a combattu le marxisme pour sombrer dans le marxbrotherisme ?
Daniel
10/10/2011
> Un état peut éventuellement fonctionner sans capitalisme mais le capitalisme ne peut fonctionner sans l’état : la crise actuelle le démontre car les capitalistes ont besoin de l’état comme assureur en dernier recours.
C’est ce que l’oligarchie et ses journaleux à la botte ont réussi à vous faire croire !
Ils n’en ont pas *besoin*, ils *préfèrent* voir leurs éventuelles pertes nationalisées, pour peu que leurs gains leur restent !
Il SUFFIT de ne JAMAIS intervenir pour sauver les assurances ou banques en faillite pour qu’ils retrouvent la notion de risque - et la prudence qui va avec.
C’est la raison de la possibilité pour une banque d’être banque de dépôt ET banque d’affaires ; le rôle de l’état - ET LE SEUL !- est de les séparer.
> Critiquer l’état est un non-sens car il essaye de faire ce qu’il a toujours fait : permettre à la machine économique de tourner le mieux possible compte tenu des pressions des détenteurs de capitaux.
Disons plutôt : permettre à la machine économique de tourner le mieux possible POUR les détenteurs de capitaux.
> A Daniel qui écrit ” chaque intervention de l’état dans l’économie se traduit par une situation pire que la précédente ” on peut rétorquer que la non intervention de l’état créera une situation pire que son intervention. Il est donc probable que Daniel se trompe d’ennemi car entre 2 maux, l’état choisi le moindre mal.
L’état, c’est la guerre, la banque centrale, la force au service du pouvoir financier.
Un pays d’hommes libres a un état maigre, mais qui condamne la racaille à la peine de mort, n’a pas de banque centrale, mais des banques privées qui émettent des monnaies en concurrence, le rôle de l’état se bornant à vérifier qu’elles n’en émettent pas davantage qu’elles n’ont de gages en caisse, ne déclare de guerre que si la majorité est pour après débat et vote.
> Le pire ennemi de l’Europe, ce sont nos amis de Londres et New York.
Non !
Eux n’en sont que des parasites opportunistes.
Le pire ennemi de l’Europe, c’est de faire l’ avant d’homogénéiser les législations ; numisma (la monnaie) est un dérivé de nomos (le droit), non l’inverse.
Toute nation divisée contre elle-même périra, disait quelqu’un de bien nonobstant ses origines ; l’ennemi du Liban n’est ni Israël ni la Syrie, c’est sa division interne.
Daniel
10/10/2011
> C’est l’emprunteur, dans le cas qui nous occupe, les collectivités locales, qui généralement choisissent parmi les variables d’indexation proposées.
Bien sûr !
Et ils choisissent intentionnellement des variables telles que les remboursements sont faibles avant les élections - théoriquement ! - quitte à ruiner la ville par la suite.
> Faut quand même oser le dire ce que dit Daniel !
Tant qu’à faire de parler, autant que ce ne soit pas pour ne rien dire !
> Car c’est quand même par la dérégulation effrénée que ces abus bancaires ont lieu . Non ?
Non !
La banque est l’activité la PLUS régulée avec les centrales nucléaires !
C’est précisément cette ““régulation”” la responsable !
D’elles-mêmes, les banques n’auraient JAMAIS prêté à des gens ne pouvant rembourser.
http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-l-affaire-dexia-symbole-de-l-incompetence-des-elites-dirigeantes
C’est sur ORDRE des démocrates, qui ont ainsi acheté des voix et se sont fait distribuer d’énormes sommes d’argent (rétro-commissions) pour leur élection qu’elles ont fait ces prêts ruineux ; Obama en est d’ailleurs le premier bénéficiaire.
Sans ““régulation”” étatique, les banques ne prêtent que raisonnablement ; c’est la garantie étatique sur Freddie Mac et Fannie Mae qui a créé cet “aléas moral” : http://www.wikiberal.org/wiki/Al%C3%A9a_moral
Commencez donc à penser par vous-mêmes !
Rendez-vous compte que votre capacité de réflexion est anéantie par la propagande étatique !
> Il est évident depuis le krach Lehmann de 2008 que la France a besoin d’une banque publique pour les Collectivités Locales
Non !
Les collectivités doivent dépenser MOINS et avoir des banques PRIVÉES dont les actionnaires vérifient la capacité de remboursement des emprunteurs.
Ce qu’il faut, c’est ruiner les actionnaires des banques ayant prêté à tort et à travers, dont Dexia, et non s’endetter davantage, “sauver la Grèce”, monétiser la dette et autres balivernes ; Keynes est pire que Marx !
> Si faute de lÉtat il y a, c’est seulement par démission de ses responsabilités et prérogatives et non par excès.
Non !
L’état n’est - et NE PEUT ÊTRE - que l’instrument de domination des peuples par la racaille financière, cette perversion du capitalisme.
Vous avez une chance contre la racaille financière seule, mais aucune contre l’état ; c’est bien pourquoi la racaille financière a préempté l’état.
Le moins d’état possible !
Franck du Faubourg
10/10/2011
..auquel il manque toutefois un nom pour en parfaire le tour: Martin Armstrong..
par exemple, sur le sujet:
http://www.martinarmstrong.org/files/Occupy%20Wall%20Street%2010-01-2011.pdf
Martin Armstrong est un personnage ambigu mais très bien informé des “grands jeux financiers qui mènent le monde”. Ce Kondratrief contemporain est en outre riche d’un bagage historique époustouflant.
Ses analyses gagnent à ètre lues avec attention - quand bien mème elles pourraient choquer certains ...
Francis Lambert
10/10/2011
Cela peut paraitre très technique (et en anglais) mais illustre une source de l’hallucination techno-financière.
“Why We Have Never Used the Black-Scholes-Merton Option Pricing Formula” (PDF)
Espen Gaarder Haug & Nassim Nicholas Taleb November 2007 - Third Version.
— Abstract—
Options traders use a pricing formula which they adapt by fudging and changing the tails and skewness by varying one parameter, the standard deviation of a Gaussian. Such formula is popularly called Black-Scholes-Merton owing to an attributed eponymous discovery (though changing the standard deviation parameter is in contradiction with it).
However we have historical evidence that
1) Black, Scholes and Merton did not invent any formula, just found an argument to make a well known (and used) formula compatible with the economics establishment, by removing the risk parameter through dynamic hedging,
2) Option traders use (and evidently have used since 1902)
heuristics and tricks more compatible with the previous versions of the formula of Louis Bachelier and Edward O. Thorp (that allow a broad choice of probability distributions) and removed the risk parameter by using put-call parity. The Bachelier-Thorp approach is more robust (among other things) to the high impact rare event.
It is time to stop calling the formula by the wrong name. The paper draws on historical trading methods and 19th
and early 20th century references ignored by the finance literature. “
Cliquer “Download” (PDF) sous le titre de cet article sur cette page http://www.pdfarticles.com/topic/engineering+maths+formulas+free+pdf.html#
NB. Déviation standard Gaussienne ?
Les actifs de Dexia représentent 1.5 fois le P.I.B. belge et un bon tiers du P.I.B. français ! En chute libre ...
La dette extérieure de l’Espagne ($1,263 trillions, 163% PIB 2010) dépasse largement le tiers de celle des USA ... à l’échelle c’est pharamineux ! La 2e du monde après les USA.
De tels déficits pullullent à tous les niveaux dans l’europe des Nations (qui vont s’en sortir toutes seules comme des Grandes, bing bing tra la la, comme en trente et quarante).
Les dettes souveraines étaient déjà limites (plus de 30 ans de foutoir National) bien avant l’euro. L’euro a permis une baisse des taux ... les pitres s’y sont rués pour emprunter toujours plus !
Les Nations Nationalisent (Magie de la tautologie Souveraine) leur château de cartes, au hasard des chutes , banque après banque, puis faillite Nationale après faillite Nationale.
La panique est évidente. La solution préférée des Nations, continuer à fuir la réalité, devient difficile quand le noeud coulant se tend. Nous verrons bientôt la “grandeur millénaire” terminer son oeuvre ...
Sans les “dettes souveraines” qu’elles ont accumulées depuis plus de trente ans, les Nations, dès 2007, auraient pu s’en tirer en conservant une marge.
La longue déroute “souveraine” du Japon, la crise asiatique, la faillite Argentine, les incessantes faillites des plus grosses sociétés, la série de bulles et crash boursiers, ni tous les avertissements n’ont pas réussi à prémunir nos “experts” qui ont continué à emprunter encore plus !
Dans ces conditions il ne reste plus qu’à affronter la convergence des autres crises, avec de tels pitres le passé reviendra vite devant nous, Gamelin nous voici.
Francis Lambert
10/10/2011
Cela fait depuis Markowitz que nous utilisons des modèles qui ne sont pas faux, mais qui minimisent le risque.
Ces modèles sont basés sur un concept mathématique que l’on appelle la loi normale, ou Gaussienne. Cette loi probabiliste modélise de nombreuses choses : la répartition des tailles des populations, des notes au bac…plus fort encore, d’après la loi des grands nombres et le théorème dit centrale limite, toutes les lois utilisées fréquemment convergent en loi vers la loi normale. (...)
Bachelier (1900) a proposé lapplication de la LN aux rendements d’actifs et a imaginé que la marche aléatoire des cours de Bourse suivaient donc un mouvement stochastique basé sur cette LN : c’est le fameux mouvement brownien. Mouvement qui est très utile en biologie…mais pas en finance.
Les rendements ne sont pas normaux : La LN exclue bien trop dévénements rares (des crashs), elle est trop centrée autour de la moyenne. Pour donner une illustration, si on se base sur une LN, la survenance d’un écart de 20 sigma (ie un crash de 6%) ne peut survenir qu’avec une probabilité infime, et s’il survient, la probabilité qu’il resurvienne est négligeable.
On a eu 87, 00, puis 08, et même presque hier… théorie invalidée.
Les risques extrêmes, dits fat tail events, identifiés par Mandelbrot, Taleb, Haug et d’autres, sont ignorés dans les modèles. (...)
Ainsi, TOUTES LES NOTATIONS sont sous évaluées : un AAA vaut un A+ dans le mode financier réel. Personne ne veut l’admettre. Pourquoi? Parce que ce serait des milliards en matière de réserve, de réévaluation, de recalibrage des SI!
Pour créer la bombe atomique, utilisez la formule de Li : vous liez les risques entre eux avec ce que l’on appelle une copule gaussienne. Vous ignorez tous les risques extrêmes, et admettez de facto qu’un crack immobilier et marché ne peuvent survenir en même temps, ou que si une banque A fait faillite, une banque B ne peut faire faillite… vous tuez la corrélation extrême. Et vous créez les subprimes. (...)
Les agences de notation sont utiles, mais doivent, comme les banques, refléter la vraie situation de crédit des produits qu’elles notent. La notation AAA des CDO, c’est d’abord parce que les produits étaient tellement complexes que personne n’y comprenait rien, c’est ensuite et surtout parce que les modèles d’évaluation du risque étaient faux. La réforme des agence commencent par là : appliquer des modèles reflétant la vraie valeur du risque. La question n’est pas tant de savoir ce qu’il convient de faire des agences, mais bien d’instaurer des agences de notation qui notent le réel, pas l’utopie financiaro-gaussienne.
——-
Un très bon papier est “Why we have never used the BMS formula” par Taleb, Haug. Notez que 63% des rendements boursiers des 50 années passées se répartissent sur 10 jours de trade; le modèle gaussien nous dit qu’un écart de 22 sigma a une chance de survenance de 1/(36*10^27) alors que nous avons eu des chocs de cette ampleur en 87, 92, comme je l’ai mentionné.
rédigé par M1360996, il y a 2 semaines
http://www.boursorama.com/monbourso/redaction-participative/article.phtml?id=90
georges dubuis
10/10/2011
Intéressant retour d’âges pour ce demi dieu qu’est la femme, toujours pro- créatrice, réelle où virtuelle. Fabricante de bombes pendant la guerre elles sont maintenant aux manettes des commandes de ces petits anges télécommandés, on arrête pas le progrès où plutôt l’idéologie du progrès.
Cela me rappelle ces femmes et enfants en Israel, haut lieu de l’amour pour son prochain où ils écrivaient des messages damour sur de gros obus à destination du Liban, que d’émo sion sincères, délicates et froides.
Coli
09/10/2011
Le dernier paragraphe de cet article, et le travail de Dedefensa en général, me fait penser à la belle introduction de « La liberté, pour quoi faire ? » de Bernanos :
Loptimisme est un ersatz de lespérance, quon peut rencontrer facilement partout [ ] Mais lespérance se conquiert. On ne va jusquà lespérance quà travers la vérité, au prix de grands efforts et dune longue patience. Pour la rencontrer, il faut aller au-delà du désespoir. Quand on va jusquau bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.
[ ] Loptimisme est une fausse espérance à lusage des lâches et des imbéciles. Lespérance est une vertu, virtus, une détermination héroïque de lâme. La plus haute forme de lespérance, cest le désespoir surmonté.
Merci à Dedefensa d’exister !
Morbihan
09/10/2011
Bravo, Carole.
Tout est dit dans votre message. Je l’admire.
dont acte
09/10/2011
Cher Monsieur Grasset, une fois de plus vous faites les honneurs de la tribune dAlfredo Jalife-Rahme, commentateur de poids du quotidien mexicain La Jornada : http://www.jornada.unam.mx/2011/10/09/opinion/014o1pol qui reprend votre argumentation se démarquant de la dernière communication de Wallerstein (05/10/2011).
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