Franck du Faubourg
10/10/2011
..auquel il manque toutefois un nom pour en parfaire le tour: Martin Armstrong..
par exemple, sur le sujet:
http://www.martinarmstrong.org/files/Occupy%20Wall%20Street%2010-01-2011.pdf
Martin Armstrong est un personnage ambigu mais très bien informé des “grands jeux financiers qui mènent le monde”. Ce Kondratrief contemporain est en outre riche d’un bagage historique époustouflant.
Ses analyses gagnent à ètre lues avec attention - quand bien mème elles pourraient choquer certains ...
Francis Lambert
10/10/2011
Cela peut paraitre très technique (et en anglais) mais illustre une source de l’hallucination techno-financière.
“Why We Have Never Used the Black-Scholes-Merton Option Pricing Formula” (PDF)
Espen Gaarder Haug & Nassim Nicholas Taleb November 2007 - Third Version.
— Abstract—
Options traders use a pricing formula which they adapt by fudging and changing the tails and skewness by varying one parameter, the standard deviation of a Gaussian. Such formula is popularly called Black-Scholes-Merton owing to an attributed eponymous discovery (though changing the standard deviation parameter is in contradiction with it).
However we have historical evidence that
1) Black, Scholes and Merton did not invent any formula, just found an argument to make a well known (and used) formula compatible with the economics establishment, by removing the risk parameter through dynamic hedging,
2) Option traders use (and evidently have used since 1902)
heuristics and tricks more compatible with the previous versions of the formula of Louis Bachelier and Edward O. Thorp (that allow a broad choice of probability distributions) and removed the risk parameter by using put-call parity. The Bachelier-Thorp approach is more robust (among other things) to the high impact rare event.
It is time to stop calling the formula by the wrong name. The paper draws on historical trading methods and 19th
and early 20th century references ignored by the finance literature. “
Cliquer “Download” (PDF) sous le titre de cet article sur cette page http://www.pdfarticles.com/topic/engineering+maths+formulas+free+pdf.html#
NB. Déviation standard Gaussienne ?
Les actifs de Dexia représentent 1.5 fois le P.I.B. belge et un bon tiers du P.I.B. français ! En chute libre ...
La dette extérieure de l’Espagne ($1,263 trillions, 163% PIB 2010) dépasse largement le tiers de celle des USA ... à l’échelle c’est pharamineux ! La 2e du monde après les USA.
De tels déficits pullullent à tous les niveaux dans l’europe des Nations (qui vont s’en sortir toutes seules comme des Grandes, bing bing tra la la, comme en trente et quarante).
Les dettes souveraines étaient déjà limites (plus de 30 ans de foutoir National) bien avant l’euro. L’euro a permis une baisse des taux ... les pitres s’y sont rués pour emprunter toujours plus !
Les Nations Nationalisent (Magie de la tautologie Souveraine) leur château de cartes, au hasard des chutes , banque après banque, puis faillite Nationale après faillite Nationale.
La panique est évidente. La solution préférée des Nations, continuer à fuir la réalité, devient difficile quand le noeud coulant se tend. Nous verrons bientôt la “grandeur millénaire” terminer son oeuvre ...
Sans les “dettes souveraines” qu’elles ont accumulées depuis plus de trente ans, les Nations, dès 2007, auraient pu s’en tirer en conservant une marge.
La longue déroute “souveraine” du Japon, la crise asiatique, la faillite Argentine, les incessantes faillites des plus grosses sociétés, la série de bulles et crash boursiers, ni tous les avertissements n’ont pas réussi à prémunir nos “experts” qui ont continué à emprunter encore plus !
Dans ces conditions il ne reste plus qu’à affronter la convergence des autres crises, avec de tels pitres le passé reviendra vite devant nous, Gamelin nous voici.
Francis Lambert
10/10/2011
Cela fait depuis Markowitz que nous utilisons des modèles qui ne sont pas faux, mais qui minimisent le risque.
Ces modèles sont basés sur un concept mathématique que l’on appelle la loi normale, ou Gaussienne. Cette loi probabiliste modélise de nombreuses choses : la répartition des tailles des populations, des notes au bac…plus fort encore, d’après la loi des grands nombres et le théorème dit centrale limite, toutes les lois utilisées fréquemment convergent en loi vers la loi normale. (...)
Bachelier (1900) a proposé lapplication de la LN aux rendements d’actifs et a imaginé que la marche aléatoire des cours de Bourse suivaient donc un mouvement stochastique basé sur cette LN : c’est le fameux mouvement brownien. Mouvement qui est très utile en biologie…mais pas en finance.
Les rendements ne sont pas normaux : La LN exclue bien trop dévénements rares (des crashs), elle est trop centrée autour de la moyenne. Pour donner une illustration, si on se base sur une LN, la survenance d’un écart de 20 sigma (ie un crash de 6%) ne peut survenir qu’avec une probabilité infime, et s’il survient, la probabilité qu’il resurvienne est négligeable.
On a eu 87, 00, puis 08, et même presque hier… théorie invalidée.
Les risques extrêmes, dits fat tail events, identifiés par Mandelbrot, Taleb, Haug et d’autres, sont ignorés dans les modèles. (...)
Ainsi, TOUTES LES NOTATIONS sont sous évaluées : un AAA vaut un A+ dans le mode financier réel. Personne ne veut l’admettre. Pourquoi? Parce que ce serait des milliards en matière de réserve, de réévaluation, de recalibrage des SI!
Pour créer la bombe atomique, utilisez la formule de Li : vous liez les risques entre eux avec ce que l’on appelle une copule gaussienne. Vous ignorez tous les risques extrêmes, et admettez de facto qu’un crack immobilier et marché ne peuvent survenir en même temps, ou que si une banque A fait faillite, une banque B ne peut faire faillite… vous tuez la corrélation extrême. Et vous créez les subprimes. (...)
Les agences de notation sont utiles, mais doivent, comme les banques, refléter la vraie situation de crédit des produits qu’elles notent. La notation AAA des CDO, c’est d’abord parce que les produits étaient tellement complexes que personne n’y comprenait rien, c’est ensuite et surtout parce que les modèles d’évaluation du risque étaient faux. La réforme des agence commencent par là : appliquer des modèles reflétant la vraie valeur du risque. La question n’est pas tant de savoir ce qu’il convient de faire des agences, mais bien d’instaurer des agences de notation qui notent le réel, pas l’utopie financiaro-gaussienne.
——-
Un très bon papier est “Why we have never used the BMS formula” par Taleb, Haug. Notez que 63% des rendements boursiers des 50 années passées se répartissent sur 10 jours de trade; le modèle gaussien nous dit qu’un écart de 22 sigma a une chance de survenance de 1/(36*10^27) alors que nous avons eu des chocs de cette ampleur en 87, 92, comme je l’ai mentionné.
rédigé par M1360996, il y a 2 semaines
http://www.boursorama.com/monbourso/redaction-participative/article.phtml?id=90
georges dubuis
10/10/2011
Intéressant retour d’âges pour ce demi dieu qu’est la femme, toujours pro- créatrice, réelle où virtuelle. Fabricante de bombes pendant la guerre elles sont maintenant aux manettes des commandes de ces petits anges télécommandés, on arrête pas le progrès où plutôt l’idéologie du progrès.
Cela me rappelle ces femmes et enfants en Israel, haut lieu de l’amour pour son prochain où ils écrivaient des messages damour sur de gros obus à destination du Liban, que d’émo sion sincères, délicates et froides.
Coli
09/10/2011
Le dernier paragraphe de cet article, et le travail de Dedefensa en général, me fait penser à la belle introduction de « La liberté, pour quoi faire ? » de Bernanos :
Loptimisme est un ersatz de lespérance, quon peut rencontrer facilement partout [ ] Mais lespérance se conquiert. On ne va jusquà lespérance quà travers la vérité, au prix de grands efforts et dune longue patience. Pour la rencontrer, il faut aller au-delà du désespoir. Quand on va jusquau bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.
[ ] Loptimisme est une fausse espérance à lusage des lâches et des imbéciles. Lespérance est une vertu, virtus, une détermination héroïque de lâme. La plus haute forme de lespérance, cest le désespoir surmonté.
Merci à Dedefensa d’exister !
Morbihan
09/10/2011
Bravo, Carole.
Tout est dit dans votre message. Je l’admire.
dont acte
09/10/2011
Cher Monsieur Grasset, une fois de plus vous faites les honneurs de la tribune dAlfredo Jalife-Rahme, commentateur de poids du quotidien mexicain La Jornada : http://www.jornada.unam.mx/2011/10/09/opinion/014o1pol qui reprend votre argumentation se démarquant de la dernière communication de Wallerstein (05/10/2011).
Daniel
09/10/2011
> Exiger d’une mère de famille (...) qu’elle doive conformer son image à ce qu’on attend d’une figure maternelle, voilà qui me paraît singulièrement paternaliste.
Voilà qui me paraît logique, normal, juste, sain, inévitable !
> L’image se veut frappante, mais elle est tout simplement rétrograde et conformiste.
Être rétrograde dans un monde fondé sur des valeurs qui le mènent à sa perte n’est-ce pas la seule chose à faire ?
Quand votre chemin vous mène à la falaise, ne faut-il pas revenir à un embranchement précédent ?
L’Europe fut grande lorsque les femmes faisaient des enfants et les éduquaient ; lorsque, suite à la guerre de 1914, on les envoya à l’usine sous prétexte de libération, on condamna la fécondité, ce qui fut le prétexte à l’immigration, elle-même entraînant inéluctablement l’état-providence afin de faire cohabiter des populations à QI différents, d’où la ruine par la dette actuelle - enfin la ruine pour les peuples, pas pour les financiers internationaux.
Les femmes actuelles n’ont pas de quoi pavoiser !
carole
09/10/2011
Que ce soit une mère de famille qui lance des drones, ça rend l’immoralité de la chose plus forte ? Plus qu’un père de famille qui s’occuperait de ses gosses ? Qui ne s’en occuperait pas? Plus qu’un célibataire homme ou femme ? En quoi la responsabilité d’une femme qui a des enfants devrait-elle être supérieure quand il s’agit de massacre ? Exiger d’une mère de famille des devoirs moraux supérieurs et qu’elle doive conformer son image à ce qu’on attend d’une figure maternelle, voilà qui me paraît singulièrement paternaliste.
L’image se veut frappante, mais elle est tout simplement rétrograde et conformiste.
Francis Lambert
08/10/2011
Le second producteur de pétrole d’europe !
Réussir à foirer son économie après plus de 30 ans d’OR NOIR ... alors que cette Nation est aujourd’hui et toujours un gros producteur pétrolier d’europe!
- chapeau La City ,
- chapeau l’arrogance Souveraine,
- chapeau aux politiciens anglais encore plus corrompus que des grecs.
Et à nouveau, 75 milliards de “Pound Souveraines” balancés dans les banques “Globales” de La City.
Jean-Claude HENRY
08/10/2011
Il est trop facile d’incriminer les banquiers dans le problème des emprunts toxiques contractés par les collectivités locales. Il y a, en gros, deux sortes d’emprunts toxiques : des emprunts de type subprime et des,emprunts structurés.
Les subprimes ont été refilés aux banques européennes, entre autres, mélangés à des titres sains, pour pouvoir s’en débarrasser. Certaines banques françaises s’en sont aperçu à temps et ont pu se faire rembourser, mais cela avant la marée.
Les emprunts structurés ne sont pas tous toxiques, loin de là. Il s’agit d’emprunts à taux variables, indexés sur deux variables ou plus. C’est l’emprunteur, dans le cas qui nous occupe, les collectivités locales, qui généralement choisissent parmi les variables d’indexation proposées. Les décideurs en question ne sont pas des amateurs comme les particuliers. Ce sont la plupart du temps des énarques, des inspecteurs des finances ou d’anciens ministres. S’ils n’y connaissent rien, que font-ils dans l’administration ? Le cas probablement le plus flagrant est celui de la Seine-St-Denis, département dirigé par Claude Bartolone, maire et ancien ministre. Il a reçu le prix 2011 de l’INNOVATION FINANCIERE et il prétend avoir été floué par les banques. Il faut également remarquer qu’environ les 2/3 des collectivités locales touchées par des emprunts toxiques sont socialistes et communistes.
S’il faut juger les dirigeants de Dexia, il ne faut surtout pas oublier leurs complices, les hommes politiques.
Pascal B.
08/10/2011
Gramsci : « La crise, cest quand le nouveau veut naître et que lancien ne veut pas mourir. »
Lue ici ==> http://blog.agone.org/post/2011/10/04/Virtus-dormitiva
serge laurent
08/10/2011
Les gens compétents méritent d’être bien payés, jusquà un certain point tout de même. Je suis toujours surpris de voir que les gens qui ont provoqué un grand désastre financier, comme Messier ou les patrons de Dexia, finissent tout de même leur vie avec une fortune qui suffirait pour vivre en rentier à plusieurs générations de leurs descendants. Peut être faudrait il leur attribuer des stock options inversées quand ils sont en poste ( si la société s’effondre, le patron doit payer des sommes fabuleuses)? Évidemment, la meilleure solution serait le recours à la justice. Mais avec la dérégulation financière, n’importe quoi est légal ou improuvable donc je doute qu’ils puissent être condamnés. D’ailleurs leur argent est planqué dans les paradis fiscaux.
Il est évident depuis le krach Lehmann de 2008 que la France a besoin d’une banque publique pour les Collectivités Locales car l’argent de nos impôts ne doit pas être utilisé pour des spéculations hasardeuses ou des coups fourrés à la prochaine génération. Nos édiles ne peuvent pas être des clients avertis de la finance. La banque des collocs pourrait emprunter au long cour sur les marchés avec une garantie de l’Etat pour avoir des taux bas.
michel BESCOND
08/10/2011
Cher Philippe Grasset,
Merci pour cette communication sur Wallerstein: je ne suis pas toujours en accord avec vous, vous avez pu le remarquer, et je penche pour ma part plutôt de son coté et celui de son disciple chinois Minqi Li, que j’ai déjà cité et recommandé à plusieurs reprises dans ce Forum; mais je vous rends cet hommage dû à la lucidité et à l’intelligence qui caractérisent ce site: vous ne vous laissez pas enfermer dans votre système de pensée.
C’est pour cela que je souhaite souligner un passage de l’interview vidéo d’IW à RT et qui n’apparait pas dans le script sur lequel vous vous appuyez et que, du coup, vous n’avez peut-être pas pu remarquer.
IW y insiste sur le caractère “historique” du génie de Marx, celui d’un homme du XIXe siècle; à quel point lui-même, n’est qu’un penseur du XXe siècle, pouvant difficilement imaginer sur quoi va déboucher l’effondrement du système (d’où ses hypothèses très floues et mesurées).
Il y parle merveilleusement de la liberté humaine qui a sa carte à jouer dans ces grands moments de l’Histoire où tout bascule, et nous transmet là le meilleur des messages, que l’on retrouve souvent sous votre plume, malgré votre fascination pour les penseurs contre-révolutionnaires du XXVIII et XIXe (qui partageaient avec Marx le même mépris du capitalisme): ouvrons les yeux, soyons prêts à changer de paradigme.
Bien cordialement à vous
Michel Bescond
François Cartan
08/10/2011
Il y en a qui ne croiront jamais que le ciel peut leurs tomber sur la tête, cela fait longtemps qu’ils sont aveugles et aveuglés.
Aujourd’hui cela saute tellement aux yeux que seul la fuite des idées peut l’expliquer.
Dedefensa, continuez avec vos belles Idées Fixes et votre élégance, elles mettent en lumière les miennes.
Ce monde nous réservera certainement des surprises, bien analyser sa psychologie l’anticipera certainement.
Mais le Système est bien capable aussi de nous en réserver d’autres surprises, ils ne lâcheront rien, foutue psychologie.
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier