Ilker de Paris
24/10/2011
Les politiques aujourd’hui pour exercer le pouvoir sont dépendant de deux facteurs : les électeurs et l’argent, c’est-à-dire les faiseurs d’opinions (médias télévisuels, papiers et radiophoniques) et des oligarques.
En 2007, par ex, lors des campagnes présidentielles, les médias d’opinion soutenaient clairement N. Sarkozy, aujourd’hui ils l’ont tout aussi visiblement lâché et soutiennent, de gauche à droite(...), François Hollande - le “philosophe” M. Onfray ne s’y est pas trompé en affirmant qu’avec Hollande les “vaches libérales seront bien gardées”, M. Aubry a pour sa part affirmé (confirmé ?) haut et fort que F. Hollande était le “candidat du Système”, ce qui a fait réagir quelque gueulards pro-Système de son camp.
Les médias d’opinion font les votes auprès d’une jeunesse et une vieillesse qui sont, pour des raisons différentes, politiquement, économiquement paumées, et les oligarques tiennent ces médias par l’argent, c’est ce qu’on peut appeler la boucle de l’opinion.
Dans ces conditions le politique est soumis à une pression, pour rentrer dans un moule, où il n’a plus qu’à gérer les affaires courantes, le reste, l’important, n’étant plus de sa compétence - d’ailleurs la plupart des politiques obéissent à cette situation sans rechigner, du moment qu’on leur donne des avantages et un bon salaire à la fin du mois et qu’ils exercent quelque pouvoir pour nourrir leur ego.
On a vu cela au Congres américain où, sans raison, les Parlementaires ont enchainé des standing ovation a B. Netanyahou dont le discours était tout sauf grandiose. Le Parlemenataire us se prêtant à cette mascarade avec l’arrière pensée, vraie ou pas, que si il ne se levait pas il en serait de sa place, d’où cette gymnastique des genoux et des mains.
Bref, dans un système de “démocratie médiatique”, entre la relation peuple-représentants s’intercale un intermédiaire qui devrait être le plus neutre, objectif possible ce que les médias de masse actuels sont loin d’être, mais cela ne les fait pas douter de leur légitimité.
Cela vient peut-être de ce qu’ils ont une conception qui vient d’une époque où Bien et Mal étaient clairement identifiés, situation confortable pour l’esprit. Mais, il y a du mal en chacun et les gens de pouvoir aujourd’hui ferment les yeux sur celui qui émane du Système ou qui lui est consubstantiel : de l’écologie aux guerres neo-coloniales, du mal être des peuples à la financiarisation du monde, les destructions sont pourtant massives et visibles.
Les médias de masse et les politiques occidentalistes se croient ainsi, par intérêts, par fainéantise et par mythomanie encore dans le vrai et le Bien (si cela existe), alors qu’ils ne le sont plus.
Alain Vité
24/10/2011
cf. mon message précédent : “[...] s’étripent entre eux si le jeu en vaut la chandelle, et sur une durée limitée.”
Il y a une erreur.
C’est la coopération entre bandes criminelles qui a une durée limitée, du fait de la tentation et de la concurrence.
Stephane Eybert
24/10/2011
Ayant lu “911 Synthetic Terrorism” de Webster Tarpley il y a de cela quelques années, je me souviens bien qu’il parlait dans ce livre des troubles psychologiques affectant la population état-uniene, et tout particulièrement les enfants.
911 a un poid sur ces psychologies, et un poid plutôt lourd que léger. Le déni de cette opération, qui est appellé une “psyop” ou operation psychologique, ne peut que les conduire vers un épuisement, d’abord lent, puis s’accélérant vers cet effondrement dont vous parlez si bien.
J’ai toujours perçu 911 comme étant la pierre angulaire de cet arc de forces, qui génère ces spasmes, actions soit disant géopolitiques quand elles ne sont que géospasmodiques.
Alain Vité
24/10/2011
Ce que vous décrivez dans votre article rejoint la théorie du crime organisé, telle que les dirigeants de forces de police la conçoivent.
Selon les forces de police, le crime organisé n’est pas une société coordonnée, ni structurée autour de stratégies partagées. Ce sont des familles et bandes de truands opportunistes, qui ont quelques objectifs communs (contrôler la police, entre autre) du fait qu’elles oeuvrent dans les mêmes secteurs d’activité. En dehors de ces points de convergence, ils se font concurrence et s’étripent entre eux si le jeu en vaut la chandelle, et sur une durée limitée.
La durée limitée est importante pour comprendre l’évolution de nos sociétés capitalistes. Les organisations criminelles ont un besoin irreppressible de gagner de l’argent, c’est ce qui les anime. Au delà d’une certaine durée, elles ne savent pas contenir leur soif ni leur faim. Elles cèdent à la tentation d’un coup facile, même si celui ci met en danger le projet à long terme.
C’est ce qui est en train de se passer avec la société occidentale : l’avidité est devenue la valeur centrale, et avec elle, la tentation des coups faciles et la perte de vue à long terme. Tout est fait pour gagner vite, au détriment du futur, comme le montrent les faillites en cascade et les mouvements frénétiques des marchés.
Et à propos des théories du complot, cela vaut aussi pour les organisations telles Bilderberg, trilatérale et autres rassemblements de puissants dirigeants du monde. Ils sont comme le crime organisé, au delà de quelques objectifs communs, leur avidité les empêche de coopérer réellement, ce que prouve l’état du monde actuellement.
D’ailleurs, on n’en parle presque plus…
Il n’y a donc rien de surprenant aux dérives mafieuses de nos sociétés occidentales, c’est ce qui arrive lorsque l’équilibre entre avidité et solidarité est rompu, ou entre l’individu et le groupe. Le soviétisme rejetait l’individu, et le collectivisme a tout détruit ; l’occident fait l’inverse avec le même résultat, l’individualisme détruit tout.
Arrou Mia
24/10/2011
à Francis Lambert
de l’argent fictif qui a été prêté dix fois.
Croyez-vous que les Français ou les Européens dont les Grecs auxquels on impose une austérité qui satisfasse les marchés sachent précisément cela?
Les prétendants aux postes de direction politique de ce monde unifié par les techniques financières n’ont pas l’air de le comprendre ou en tous les cas passent outre leur devoir de dire comme ce fut fait en Argentine: On annule la Dette.
Nul ne songe à offenser votre intelligence.
michel BESCOND
23/10/2011
Tout ca n’est pas la Démocratie, ça s’appelle le “capitalo-parlementarisme”, et cela a été parfaitement analysé par Alain BADIOU, notamment dans “De quoi Sarkozy est-il le nom?”
Pour la Démocratie, voir (parmi d’autres très rares exemples): 1871, la Commune de Paris.
Francis Lambert
23/10/2011
Francis Lambert
23/10/2011
“lempilement des dettes dont il devient de plus en plus évident quelles ne seront pas acquittées”
Le remboursement n’a aucune importance ... ce qui compte c’est la charge d’intérêt ... ce qui est le mieux privatisé !
Ainsi : cumulez les charges d’intérêt depuis plus de 30 ans (depuis que le déficit primaire annuel a dépassé le “bon sens”), n’oubliez pas de l’actualiser selon l’inflation ... ce cumul dépasse déjà le capital moyen emprunté sur cette période.
OUBLIEZ LE “CAPITAL A REMBOURSER” !
Le “capital” est une “dette souveraine” dont tout le monde se fout ... ça ne compte que pour les rigolos “indignés”, c’est à dire les “esclaves générationnels” destinés à payer une charge d’intérêt croissante. Des crétins pour les oligarques, comme les économistes qui pérorent que “les Nations ne font jamais faillite” ... ces discours enchantent l’oiligarchie financière en garantissant leurs revenus.
Rembourser le capital c’est casser la pompe, LA connerie anti oligarchique !
La charge d’intérêt est PRIVATISEE ... c’est tout ce qui compte. La pompe est privée, le puit reste National ... la Nation est la pute traditionelle au trottoir des oligarques.
Le capital emprunté EST la recette des oligarques, il est HORS DE QUESTION de le rembourser.
Eventuellement une révolution peut “décapiter” le capital” ... mon slogan mais je ne suis pas un “indigné”, plutôt un écoeuré.
Cessez de faire leur jeu, svp.
Pardon, mais ce qui m’a le plus énervé c’est “devient de plus en plus évident” ... vous en êtes encore là ?
Bogiidar
22/10/2011
Que ton âme repose en paix.
“Neka ti Allah dzelesanu podari dzenet.”
Et que ton “Great man-made river project” finisse par voir le jour, tu y étais presque arrivé
The valley of tears / DOLINA SUZA - BALKANIKA
“Tecal pesma koja vodi gde stigne
Makjo Zemljo moja jedina
Majko Zemljo ti neplaci “
Hasta siempre Comandante Muammar al-Gadafi
Bogiidar
michel BESCOND
22/10/2011
La lecture du “monument historiographique”, écrit au XXVIIIe siècle, que constitue “Le Déclin et la Chute de l’Empire Romain” de E.Gibbon (disponible en collection “Bouquins”), ne laisse pas de doute, pour ceux qui se donnent le plaisir de le lire (instructif à plus d’un titre pour ce qui en est de notre finissante hégémonie occidentale): il s’est effondré de l’intérieur, autodétruit, les soi-disant barbares ont en réalité assuré la suite…
A méditer
Daniel
21/10/2011
Sur la fiction d’une Libye unie, voir Bernard Lugan :
http://bernardlugan.blogspot.com/2011/04/lalchimie-tribale-libyenne.html
puis :
http://bernardlugan.blogspot.com/2011/08/quel-avenir-desormais-pour-la-libye.html
Daniel de Mâcon
21/10/2011
> les psychologies (y compris celles des policiers) se trouveront de plus en plus affaiblies.
Là je pense que vous vous illusionnez ; la psychologie d’un pion, new-yorkais en plus…
Francis Lambert
20/10/2011
“Les vilains spéculateurs seraient en train de négocier larmistice avec la BCE, sous la haute supervision du couple franco-allemand (qui est expert en la matière, comme nous le rappelle la prochaine célébration du 11 novembre !).
LEurope sapprêterait à transformer le futur MES (Mécanisme Européen de Stabilité, successeur du FESF) en une sorte de SRD sur la dette publique !
(ma NB: SRD Service de Règlement Différé, fait pour décupler la spéculation, il a cependant un effet de levier inferieur au CFD ... Bref une contre-régulation de plus de Nations concues autant pour ça que la guerre. FESF http://fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_européen_de_stabilité_financière)
▪ qui va gérer largent ?
Il apparaît donc peu douteux que la responsabilité de la gestion en sera confiée à la BCE. (...)
par quel processus démocratique la BCE a-t-elle été constituée, lequel de ses membres est-il élu ? Qui contrôle la bonne exécution du mandat de son président, nommé pour huit ans ?
Que se passerait-il si Mario Draghi décidait de voler au secours de tel pays et pas dun autre, au prétexte quil ne remplit pas les conditions dun nouveau renflouement ? Les Allemands, dans leur immense majorité, auraient été parfaitement daccord avec une telle décision dans le cas de la Grèce.
Le patron de la BCE na pas plus de comptes à rendre à la représentation démocratique que les agences de notation. Dans un cas comme dans lautre, leurs premiers interlocuteurs sont les banques
qui appartiennent pratiquement toutes au secteur privé (...)
▪ Sinterroge-t-on assez sur les motivations profondes des trois agences qui détiennent le monopole de la notation dans le monde occidental ?
Cela fait deux ans que toute la communauté financière sait que lEspagne est dans une situation économique catastrophique et que son système bancaire est moribond. Et voilà que Moodys se réveille soudain avec lenvie de dégrader 24 banques espagnoles (les 24 plus importantes naturellement), tandis que S&P annonçait quelques heures auparavant labaissement de deux crans de la note souveraine espagnole. (...)
Pourquoi cet emballement, cette frénésie des agences à trois jours du G20 ?
Ce qui pose question, cest le choix du timing. Cela tombe pile-poil au moment où les marchés mettent la pression sur les gouvernements pour que le FESF soit mis en place et confié à une institution la BCE qui échappe à tout contrôle démocratique !
▪ Les indignés ne revendiquent rien en particulier sinon que quelques puissants lobbies financiers cessent de corrompre lappareil politique et législatif. Ils feraient bien de se mobiliser dans lurgence (il ne reste peut-être pas plus de 48 heures) afin de réfléchir sur les conséquences dun transfert massif de souveraineté budgétaire des Etats vers un organisme supranational qui jouit dune totale autonomie de décision. (...)
Mais feriez-vous confiance à une Fed bis autorisée à battre monnaie (monétiser la dette)
et qui serait en contact permanent avec des interlocuteurs capables de manipuler à loisir les marchés pour infléchir ses décisions dans un sens qui leur soit systématiquement favorable (comme aux Etats-Unis) ?
▪ Quand les démocraties préfèrent perdre le contrôle plutôt que de largent, nous redoutons quelles perdent les deux, ainsi que les peuples leurs dernières illusions.
Nest-il pas déjà trop tard pour sindigner ?”
Extraits de Philippe Béchade http://la-chronique-agora.com/pourquoi-les-agences-notations-ont-elles-degrade-lespagne-maintenant/
Francis Lambert
20/10/2011
“David Faucon. Il serait le créateur originel du code (du système de trading à haute fréquence.) (...)
David Faucon (diplômé de lENSAE en 2001 si on en croit le site de ces derniers, donc probablement français vu son nom) se présente en septembre au perchoir de la bourse de New York pour sonner la cloche, honneur réservé à ceux qui ont un lien étroit avec le marché : il est maintenant le CEO dune société appelée Latour Trading. (...)
Le NYSE publie chaque semaine les volumes de trading réalisés par les acteurs du trading automatique la semaine précédente.
Et là, tenez-vous bien, Latour Trading se paye le privilège dêtre de ceux qui ont passé le plus dordres sur le NYSE du 26 au 30 septembre avec pas moins de 485 millions de titres négociés. (...)
Pour autant sur la liste des vingt plus gros traders en volume sur le NYSE, trouver à la première place du classement une société dont on ne sait rien, qui nest pas un acteur de premier plan (au même titre que Goldman, J.P. Morgan ou Barclays qui trustent ce classement), un acteur du trading à haute fréquence dont le CEO est mentionné dans une histoire de vol de code…. ça retient mon attention et ne contribue pas du tout à me rassurer sur la soi-disant intégrité du marché en question. (...)
Le CEO de Tower (ceux de létage du dessus) est Mark Gorton.
En cherchant des infos sur ce monsieur, je suis tombé sur un article du Financial News qui parle des plus gros acteurs du Nasdaq OMC (une place de marché en Europe) et dans cette liste on trouve un nom que très peu de monde avait entendu auparavant : Spire Europe.
Et devinez qui détient Spire Europe… bingo, notre nouvel ami maître du monde, Mark Gorton et Tower Research. (...)
En tout cas, moi, y a pas à dire, je me sens rassuré de savoir quune boîte de quelques gars dont on ne sait presque rien passe pas loin de 10 % du volume aux US, en Europe et qui sait où encore.
Extraits d’un articles de Samuel Rondot
http://www.objectifeco.com/bourse/trading/article/samuel-rondot-un-francais-domine-le-monde-du-trading
laurent juillard
20/10/2011
Si on estime a 100 le nombre d’assidus a De Defensa, qui devraient donc tenir a sa survie, il faudrait que chacun y collabore financierement a une moyenne de 30 euros par mois.
Alors je commence en versant 50 euros pour ce mois ci.
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