Daniel
27/10/2011
> je tiens que la destruction des USA (...) sonnera lhallali irrésistible du Système
Je ne le pense pas.
Les USA sont le corps du système, ils en seront le zombie.
Le moyen d’existence du système est la monnaie sans étalon.
Revenons à une monnaie basée sur des métaux précieux et nous couperons les ailes à la spéculation basée sur la traite des peuples.
Ayons des banques libres, avec autant de monnaies en concurrence, nous n’aurons plus la contrainte étatique si bien instrumentalisée par l’oligarchie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_autrichienne_d%27%C3%A9conomie
Skedar Dark
27/10/2011
L’accord réalisé cette nuit ne fera que prolonger l’agonie de l’Euro car il ne règle aucun des problèmes structurels qui ont conduit à la crise de la dette. Mais, en plus, il compromet très sérieusement l’indépendance économique de l’Europe et son futur à moyen terme. C’est en fait le pire accord envisageable, et un échec eût été en fin de compte préférable.
Nos gouvernements ont sacrifié la croissance et l’indépendance de l’Europe sur l’autel d’un fétiche désigné Euro.
[...]
- Les marchés, après une euphorie passagère (car on est passé très près de l’échec total) vont comprendre que ce plan ne résout rien. La spéculation va donc reprendre dès la semaine prochaine dès que les marchés auront pris la mesure de la distance entre ce qui est proposé dans l’accord et ce qui serait nécessaire.
- Les pays européens se sont mis sous la houlette de l’Allemagne et la probable tutelle de la Chine. C’est une double catastrophe qui signe en définitive l’arrêt de mort de l’Euro. En fermant la porte à la seule solution qui restait encore et qui était une monétisation globale de la dette (soit directement par la BCE soit par le couple BCE-FESF), la zone Euro se condamne à terme. En recherchant un « appui » auprès de la Chine, elle s’interdit par avance toute mesure protectionniste (même Cohn-Bendit l’a remarqué....) et devient un « marché » et de moins en moins une zone de production. Ceci signe l’arrêt de mort de toute mesure visant à endiguer le flot de désindustrialisation.
- Cet accord met fin à l’illusion que l’Euro constituait de quelque manière que ce soit une affirmation de l’indépendance de l’Europe et une protection de cette dernière.
Pour ces trois raisons, on peut considérer que cet accord est pire qu’un constat d’échec, qui eût pu déboucher sur une négociation concertée de dissolution de la zone Euro et qui aurait eu l’intérêt de faire la démonstration des inconséquences de la position allemande, mais qui aurait préservé les capacités d’indépendance des pays et de l’Europe.
Les conséquences de cet accord partiel seront très négatives. Pour un répit de quelques mois, sans doute pas plus de six mois, on condamne les pays à de nouvelles vagues d’austérité ce qui, combiné avec le « credit crunch » qui se produira au début de 2012, plongera la zone Euro dans une forte récession et peut-être une dépression. Les effets seront sensibles dès le premier trimestre de 2012, et ils obligeront le gouvernement français à sur-enchérir dans l’austérité, provoquant une montée du chômage importante. Le coût pour les Français de cet accord ne cessera de monter.
[...]
Jean-Claude HENRY
27/10/2011
La rhétorique hollywodienne a réussi à faire admettre que le débarquement américain avait permis de battre l’Allemagne hitlérienne. Personnellement, je l’ai cru assez longtemps. Mais si l’on regarde de plus près ce qui s’est passé, on constate que
1) Ce ne sont pas les Américains qui ont débarqué en Normandie, mais l’Empire britannique, qui représentait près de 60 % des effectifs, avec la logistique américaine. Le contingent américain a même sérieusement envisager de rembarquer parce qu’il n’arrivait pas à avancer vers l’intérieur des terres, comme l’avaient fait les Britanniques.
2) Ce ne sont pas les Américains, mais les Russes qui ont détruit le corps de bataille allemand, au cours de deux batailles essentielles, Stalingrad d’abord, Minsk. Cette dernière a vu les Panzers très largement surclassés par les chars Staline qui pouvaient détruire un Panther à plus de 2 km. Malgré un armement qui s’était considérablement amélioré au cours de la guerre, les Soviétiques ont obtenu leur victoire à des pertes humaines énormes : 11 millions de soldate et 16 millions de civils, contre “seulement” 6 millions pour les Allemands, ce qui représentait néanmoins pour eux 80 % de leurs pertes de la Deuxième Guerre mondiale.
Les pertes alliées en Europe ont été supportées à 88 % par les Russes, contre 3 % pour les Britanniques, 2,3 % pour les Français et 2,2 % pour les Américains. Ces derniers ont néanmoins perdu 230.000 morts en Europe, tous militaires et les Français 500.000 morts, dont 300.000 civils victimes, pour les deux tiers, des bombardements américains.
En Irak, les Américains reconnaissent 4.000 morts, mais des observateurs les évaluent à plus de 30.000. La comparaison des pertes humaines n’est guère en faveur d’un coût (actualisé) de la guerre d’Irak supérieur à celui de la Deuxième guerre mondiale.
Pascal B.
27/10/2011
” sans savoir quoi mettre à la place puisque Gorbatchev a détruit le système sans vouloir détruire le système, puisqu’il voulait le sauver”
==> d’autres savaient pour eux qui n’attendaient que de pouvoir leur administrer leur solution clé en main !
Sinon, formulation très pertinente que ce “faire sortir le système de nous” ! Finement vu :)
La résistance passive offre un modèle d’attitude répondant à l’impératif de “non engagement actif” .
Ne pas revendiquer mais faire. Ne pas s’opposer mais poser des actes. Le tout en se référent le moins possible au Système. Ne pas se définir par rapport à lui mais par rapport à un souci d’intégrité (le salut de Soi, de son âme) à retrouver dans un espace hors système. Aller son chemin le plus indifférent possible au pouvoir de nuisance du Système ! Se laisser guider par l’inspiration née du désir d’intégrité, ces deux dispositions s’entretenant mutuellement dans une boucle rétro-active ! Ne pas dilapider ses ressources en considérations inutiles pour un Système qui nous conduit dans le mur. Avec ou sans le système, les temps à venir s’annoncent difficiles. Mais en faisant sans, en renouant avec le désir d’intégrité, on renoue avec une énergie de renouveau et d’espoir ; on retrouve le goût de la liberté de s’appartenir ...
Nicolas ROGIER
26/10/2011
On peut citer dans la même veine, que les sources précédentes, l’article de Dmitry Orlov, qui “cause” du “retard d’effondrement” des USA :
http://www.orbite.info/traductions/dmitry_orlov/combler_le_retard_d_effondrement.html
Bien à vous tous
Jack v.
26/10/2011
Révolutionnaires libyens ou soldats qataris ?
Philippe Grasset
26/10/2011
Pauvre BHO, tout de même… Il nous aura pardonné, au vu de la coquille brisée et réparée. Et avec nos excuses, cela va de soi.
PhG
François Dagues
26/10/2011
“Au moment où le président Moubarak annonce le retrait complet des forces US dIrak ...”
La langue peut fourcher, comme les doigts sur le clavier peuvent se planter.
Tout le monde rectifiera rapidement bien sûr
michel BESCOND
26/10/2011
A ce propos, on peut aussi ajouter que les Russes sont particulièrement bien placés, ce sont en fait les seuls, pour savoir ce qu’il en est d’un “Global Collapse”: ils l’ont déjà vécu une fois, après 1989, et ont montré à cette occasion des capacités étonnantes de “résilience”.
Un ouvrage, écrit par un ingénieur russo-américain, Dmitri ORLOV, “Reinventing Collapse”, récemment réédité, témoigne de cette expérience unique et montre à quel point l’Occident, et notamment les USA, ne sont pas prêts à affronter la catastrophe.
Le site de D.ORLOV
http://cluborlov.blogspot.com/
laurent juillard
26/10/2011
Si lon envisage la fin du système occidental suivant un processus de dissolution/dispersion on peut apercevoir ce processus en observant comment, depuis les années 60 avec accélération dans les années 80, la modernité, qui est un des concepts fondateurs du système occidental, envahit le monde et va installer télévision et panneaux commerciaux dans les régions les plus reculées de la planète.
La vague de la modernité est un tsunami planétaire qui inonde tous les autres systèmes en place. Que lon sen plaigne ou sen réjouisse, cest en tous cas une réalité. Dans une ile de traditions comme Bali, ou je vis depuis 15 ans, on trouve maintenant des Mac Do aux endroits ou il y a moins de 15 ans sy trouvait encore un paysan binant sa rizière, lemprise du « corporate power » sur le gouvernement est extrêmement forte, les jeunes veulent aller en ville travailler dans les grosses entreprises
bref tous les symptômes de la modernité explosent en septicémie aigue.
Mais les balinais eux même désirent et sont fascinés par cette modernité, qui fut occidentale, mais qui est maintenant considèrée comme la leur par la jeune génération, née entre lordinateur et le temple. Cette même génération passe ses week ends dans les malls, les centres commerciaux, dans une frénésie de lumière, bruit et consommation typiquement asiatique. Pendant quen Europe on commence a penser écolo, décroissance et changer le système, les asiatiques et je crois quil en est de même pour les sud américains, se mettent a consommer et polluer dans une frénésie dargent et bien sur de corruption mais tout cela avec beaucoup deuphorie. Cela doit être livresse de la modernité.
Donc si le Système sécroule dans le monde occidental, il ne disparait pas pour autant, il se dilue dans toutes les régions du monde. En se diluant il se mélange aux autres systèmes, le système islamique, le système chinois et les différentes cultures nationales et régionales, se métisse et prend des formes modernes, mais différentes ; Il ny aura bientôt plus une culture moderne occidental dominante mais des cultures modernes diversifiées. Ce destin, tout simplement parce que la vie tend naturellement vers la diversification.
Jean-Claude HENRY
26/10/2011
@ François
L’économie athénienne, au temps de Périclès, était fondée sur l’esclavage. Comme modèle de démocratie, on peut trouver mieux.
Franck du Faubourg
26/10/2011
Dilma Roussef avait également prononcée un grand discours sur le sujet (du clash à venir) le 5 ou 6 septembre:
http://oglobo.globo.com/pais/mat/2011/09/06/em-pronunciamento-na-tv-dilma-diz-que-crise-mundial-grave-mas-que-brasil-esta-preparado-925302158.asp
Au moins, il n’y a pas de langue de bois chez les brésiliens!
(il n’y a pas de bancarisation forcée non plus; c’est un atout considérable par les temps qui courent)
cospas
26/10/2011
Point de vue eschatologique islamique à propos de la tempête qui arrive… http://www.youtube.com/watch?v=eH6UO5ZeQTM
Francis Lambert
26/10/2011
Le Pentagone-CIA-FBI-NSA-CMI-etc entretient des relations étroites avec des mouvements islamistes (dans la confusion habituelle selon les lobbies, la géopolitique, les hasards de l’époque).
Il y a apparemment une inflexion de la politique de l’empire américain avec les islamistes pour leur laisser l’accès au pouvoir au Moyen-Orient ... et diminuer les tensions pétrolières dans un contexte général de raréfaction des matières premières (l’OTAN travaille d’évidence pour eux).
J’y vois le début d’une phase 3.
La phase 2 étant le néo-liberalisme des années 80 (qui a accéléré l’épuisement des ressources ... voir la politique pétrolière imbécile des britanniques en Mer du Nord, à l’inverse de la Norvège).
A cette époque Reagan-Tatcher ont “mercenarisé” leur politique impériale avec leurs alliances sulfureuses contre l’invasion soviétique en Afghanistan (l’URSS “percait” vers les ressources du Moyen-Orient, une politique séculaire vers “les mers chaudes”).
La phase 1, elle, suivait le retentissant échec de la très longue Guerre du Vietnam, premier vacillement significatif de l’empire militaire US suite aux “trente glorieuses” après la guerre 40-45.
Nixon a alors révélé la fragilité économique de l’empire américain avec la rupture des accords monétaires de Bretton Woods. Fin de la couverture or du dollar qui n’est plus fondé que sur la seule crédibilité de sa puissance ... après la déroute du Vienam ! Ce n’était qu’une confirmation du déclin ! Ce qui converge aussi avec le pic pétrolier atteint à la même époque. Historiquement l’émergence américaine s’est accélérée avec le pétrole à la fin du 19e siècle, pendant que l’empire du charbon initié par l’Angleterre perdait sa primauté. (Rappelons nous à quelle vitesse Churchill a du convertir la flotte britanique du charbon au pétrole.)
L’empire américain décline au modèle des empires européens.
Les sinistres Nations impériales d’europe se sont massacrées à répétition, le fanatisme signe généralement l’effondrement. “Tea-party” ce n’est pour l’instant que de la gnognote.
Ce sera probablement long. Les piteuses décolonisations des années soixantes improvisées selon leur “culture politique arriérée” a cloturé l’effondrement de nos Nations. Cet abandon collectif correspond aussi à la fermeture des mines de charbon et au début d’une aventure nucléaire dont les risques aussi acceptés que déniés soulignent le désespoir aveugle.
Enfin l’explosion des coûts de l’énergie a inauguré l’endettement catastrophique de nos Nations obèses de consommation et de gaspillage ... et il n’y a plus de limites : elles iront à la faillite aussi surement qu’elles ont été au massacres pendant des siècles.
Regardez ainsi à quel point ces Nations s’enfoncent dans l’endettement au mépris flagrant de leurs propres générations ... une glorieuse tradition impériale qui va jusqu’au massacre industrialisé, nous le re-verrons encore.
Plus de trente ans de dettes et de déni ... l’imbécilité claironnée sur tous les médias, plus c’est évident moins ça se sait !
Toute la culture séculaire de nos Nations.
Les américains aussi.
François
25/10/2011
Et si on changeait tout, pour revenir aux débuts de la VRAIE démocratie, celle d’Athènes à la grande époque?:
Allez lire Etienne Chouard, il développe un argumentaire solide sur le sujet, avec biblio étendue:
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/tirage_au_sort.php
“...une démocratie digne de ce nom NE PEUT PAS se passer du tirage au sort : l’élection est la négation même de la démocratie, le chemin forcé vers une oligarchie ploutocratique : il faut comprendre pourquoi, par quels mécanismes. Il faut aussi (et surtout) comprendre par quelles astucieuses institutions les Athéniens s’étaient durablement protégés contre les risques qu’ils redoutaient, eux aussi, bien sûr du tirage au sort…”
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