Arrou Mia
04/11/2011
Francis Lambert
04/11/2011
la France est “exemplaire” depuis si longtemps.
D’abord un rappel succint de la crise avec une liste précise des promesses et réalisations du Pouvoir Présidentiel Fort d’une Grande Nation (pas comme la Grèce)
puis la conclusion:
“Trois ans après avoir dit qu’il fallait “réglementer les banques pour réguler le système”, Nicolas Sarkozy se répète et promet, le 27 octobre, sur TF1 et France 2, que “les bonus et les rémunérations des traders rentreront enfin dans des pratiques normales” d’ici à l’été 2012.
Il annonce d’ailleurs son intention de confier à la Banque de France un “pouvoir de sanction et de contrôle” sur les établissements financiers, afin de “veiller à ce que les pratiques du passé s’arrêtent”, notamment en matière de versement de bonus.
Sauf que, comme l’a rappelé Claire Guélaud, journaliste au Monde et auteur du blog “Contes publics”, le gouverneur de la Banque de France possède depuis longtemps ces moyens de sanction et de contrôle.
Il ne les a jamais utilisés.
Sarkozy et les banques : trois ans d’avertissements et de rappels à l’ordre, par Hélène Bekmezian
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/11/03/sarkozy-et-les-banques-trois-ans-d-avertissements-et-de-rappels-a-l-ordre_1597649_823448.html
“d’ici à 2012” re-re-re-promis !
Alors les petits grecs tout au bout ...
Jack v.
04/11/2011
Nos amis Grecs trouveront peut-être de quoi être inspirés au bout du lien ci-dessous.
http://www.legrandsoir.info/Comment-Cuba-a-survecu-au-peak-oil-par-Megan-Quinn-From-The.html
Après tout, les Cubains se sont bien débrouillés avec des moyens plus limités et un embargo en sus.
Franck du Faubourg
03/11/2011
Certaines nouvelles donnent particulièrement la nausée:
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20111103trib000661335/les-etonnants-sponsors-prives-du-g20-.html
Lire aussi ce dernier papier de Martin Armstrong - pas très optimiste..
http://www.martinarmstrong.org/files/Euro%20Greece%2011-03-2011.pdf
Ilker de Paris
03/11/2011
Étrange texte de Baudelaire où on reconnait une certaine influence d’E.A Poe, mais le premier va plus profondément là où ça se passe et ce qu’il dit de ce lieu - de l’enfer ? qui veut dire “qui est en bas”, comme dans la demeure dans laquelle il pénètre - est stupéfiant, car, par une imprudence et une impudence infinies, il donne à voir sur ce qui, en tant qu’homme nous aveugle, le réel, la matière nue (meme s’il s’agit de morale, la morale etant un couvre-la-mort) il nous branche ainsi au sans bornes. Demander à Dieu que le diable l’exhause, c’est ouvir un néant dans ce monde. C’est un autre monde.
Olivier
03/11/2011
Résumons, voulez-vous bien, la situation de la Grèce :
La Grèce ne pouvait pas (lors des premières négociations) faire partie du club Euro. Elle met donc en place une stratégie afin de pouvoir entrer dans ce club. La stratégie porte sur un volet public, très largement mis en avant à cette époque, mais qui reste mineur : Politique économique afin de limiter déficit etc. Et d´un autre côté un travail avec Goldman Sachs afin de pouvoir masquer ses comptes. Cette partie n´est pas connue à l´époque (puisque Mr. Sarkozy a dit publiquement il y a deux ans que les grecs ont triché pour rentrer dans l´Euro, ce qui signifie que personne ne le savait à l´époque où feignait de ne pas savoir) et est mené de main de maitre, entre autre, par Monsieur Draghi (qui n´est pas Grec mais Italien).
La Grèce rentre dans l´Euro, on parle alors de miracle Grec (Comme quoi l´économie croit aux miracles), beaucoup de crédits affluent, quelques investissements sont faits et beaucoup d´argent disparait (pas seulement en corruption mais plus en investissements à court termes qui ne sont pas forcément productifs). Les grecs achètent des produits européens grâce aux fonds européens.
Crise Grecque
Un nouveau gouvernement est mis en place avec Papaendreu, il négocie avec ses partenaires de L´Euroland pendant de long mois afin d´éviter la contagion à d´autres pays (il est sympa), et de pouvoir remettre la Grèce sur le chemin (je ne sais pas comment qualifier ce chemin). On nous dit, au début des négociations, que les banques les plus exposées à la dette Grecque sont les Françaises et les Allemandes. En échange de diminuer le nominal de la dette de la Grèce de la moitié, les grecs devront courir un marathon qui empêchera le développement du pays sur une génération et peut-être plus (mais ça le système de la communication ne le dit pas). Et suite à une analyse de l´impact du sauvetage de la Grèce (et une diminution de 2% de la dette Espagnole), on sait que les banques qui auront un besoin urgent de recapitalisation sont les Espagnoles mais pas les françaises ni les allemandes
. (Sympa pour les banques Franco-allemandes que les négociations aient pu durer si longtemps
.)
Sur ce, Papaendreu sort des négociations et veut un référendum du peuple Grec afin que celui-ci décide s´il souhaite accepter les contraintes imposées par le plan de sauvetage. Mr. Sarkozy et Mme Merkel crient à la trahison et pressent Papaandreu à revenir sur leur chemin. Ce dernier tient le cap, son gouvernement se divise. Il devra vraisemblablement démissionner et un gouvernement de coalition sera mis en place (peut-être avec un ex vice président du BCE à sa tête qui mieux qu´un pompier peut rallumer un feu sans laisser de traces
). De plus, nous retrouvons entre temps à monsieur Draghi comme président de la BCE (ce dernier n´est pas un petit pompier
.mais fait parti du fameux Corps de Pompier de New-York).
Je retiens de tout ça :
- Qu´on se foutait et continue à se foutre du peuple Grec. (un si petit pays
.)
- Que les franco-allemand ont d´une certaine manière bluffer les grecs pendant cette partie de la crise.
- Que le sentiment d´appartenir à un projet commun n´existe pas puisque chacun tire la serviette dans son coin. Il n´a peut-être jamais exister.
- Que le pompier de New-York est à la tête de la BCE
- Qu´un autre pompier va peut-être s´occuper des grecs
- Et surtout que Papaendreu n´avait pas son mot à dire et qu´il a joué la seule carte qu´il avait (soit pour défendre les intérêts des Grecs face à la tyrannie du système, soit pour se protéger de ce sauvetage imposé, forcé et montrer qu´elle était sa position). Peut-être est il un Homme d´Etat et non pas un vulgaire politique système.
En tout cas, je commençai à me sentir de plus en plus fier de ce projet d´esclava euh de monnaie unique après cette décennie d´orgie de crédits pour rien, encore plus après l´enfoncem euh le sauvetage de l´Irlande, mais là je suis heureux de pouvoir pleinement crier après l´encu euh le redressement des grecs « JE SUIS FIER D´ETRE EUROPEEN ».
C´est dommage car l´idée de lEurope était belle mais ce sont des charlots qui l´ont prises en main.
Francis Lambert
03/11/2011
76% des sympathisants de droite et 79% des sympathisants de gauche se prononcent ainsi en faveur de la monnaie unique et rejettent l’idée de quitter l’euro
Laurent Demaret
03/11/2011
10 minutes seulement, c’est court, probablement la mesure par Ron Paul du poids politique de Mme Le Pen dans un emploi du temps chargé.
Ils n’ont pas parlé de la dépénalisation des drogues dures mais elle le fera peut être avec J Walsh, sénateur républicain (farouche défenseur d’Israël et pourfendeur de la Chine précise un lecteur), plus tard dans la journée…
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/02/97001-20111102FILWWW00632-m-le-pen-a-rencontre-ron-paul-aux-usa.php
Laurent Demaret
03/11/2011
10 minutes seulement, mais l’essentiel a été dit puisqu’ils ont parlé de l’étalon or et probablement pas de la dépénalisation des drogues dures ..
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/02/97001-20111102FILWWW00632-m-le-pen-a-rencontre-ron-paul-aux-usa.php
A l’issue de ces 10 minutes Marine a déclaré
“Nous avons longuement parlé de l’ensemble des propositions qui sont les nôtres et que nous avons en commun, en particulier de l’étalon-or”
Le figaro complète et nous informe (enfin ?) sur Ron Paul :
“un porte-parole du candidat républicain a indiqué que M. Paul avait eu “une rencontre privée rapide avec Mme Le Pen, au cours de laquelle la politique monétaire et l’étalon-or ont été évoqués”. Ron Paul, distancé dans les sondages par Mitt Romney et Herman Cain, est l’un des huit candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2012 aux Etats-Unis. Considéré comme membre de l’aile “libertaire” du parti conservateur, il s’oppose à l’intervention de l’Etat dans la vie du pays, au point d’être partisan d’une dépénalisation des drogues dures.”
laurent juillard
03/11/2011
J.P. Baquiast dit : Rien n’interdit de faire l’hypothèse qu’alors le Système s’effondrerait de l’intérieur puis sauto-réorganiserait sur des bases différentes.
Cest effectivement une hypothèse qui semble prendre forme avec le mouvement des indignés.
Ils ne proposent rien, imposent encore moins, laissent le principe dauto organisation ou de réaction spontanée gérer leur démarche.
Quand le système et le pouvoir en place se sera dissous dans sa propre incapacité que restera til ? Rien, juste une place vide favorable au déclenchement dun processus auto organisateur car la nature a horreur du vide. Une toute nouvelle expérience sociale.
Dou lart de linconnaissance comme technique politique moderne. Surtout ne pas proposer de solutions préconçues, elles deviendraient totalitaires, par nature. Juste observer, tenter de comprendre et se tenir prêt à agir mais seulement si la vie nous y pousse, voir nous y oblige.
Et faire confiance non plus en lintelligence dindividus/chefs mais à lintelligence, bien plus subtile, de la conscience collective pour nous recréer un système, par nature plus démocratique.
Francis Lambert
03/11/2011
“l’anthropologue américain Joseph A. Tainter trace un parallèle inattendu entre le déclin de l’empire romain et la situation présente des vieux empires occidentaux (...)
Joseph Tainter suggère l’existence d’une similarité entre les liens de dépendance de l’empire romain à l’égard des flux d’énergie qui ont permis son essor et nos propres liens à ces mêmes flux d’énergie.
Au temps des Romains, la seule énergie disponible était celle du soleil.
Lorsque les Romains envahissaient et pillaient un nouveau territoire, ce qu’ils faisaient en fait, c’était piller les surplus d’énergie solaire de ce territoire, transformés et accumulés au fil des siècles « sous la forme de métaux précieux, d’uvres d’art et de personnes ». Ces pillages étaient extraordinairement rentables. (...)
Mais « l’ennui avec le pillage, c’est qu’il ne peut avoir lieu qu’une seule fois », dit l’anthropologue. (...)
Un jour, l’empire se trouva à court de conquêtes rentables (déserts à l’est et au sud, mers à l’ouest et au nord). (...)
Dès lors, pour pouvoir rester ce qu’ils étaient devenus, les Romains firent la seule chose rationnelle à entreprendre face à pareille impasse : ils se mirent à biaiser. Durant des siècles, l’administration romaine ne cessa de déprécier la valeur de ses monnaies, réduisant lentement mais sûrement les quantités de métaux précieux qu’elles contenaient. Ceci décida probablement de l’effondrement de l’empire. (...)
Faute de regarder en face ces conditions d’expression de leur avidité et de leur ubris, les démocraties occidentales ont laissé croître leurs dettes avec inconséquence, dépréciant la valeur de leur socle sans s’interroger vraiment, par exemple, sur les raisons évidentes et profondes du constant paradoxe de la persistance d’un chômage de masse au sein de sociétés d’une richesse inouïe.
Les énergies renouvelables seront incapables de remplacer le pétrole. “
(la suite, encore plus intéressante, ajoute le lien entre civilisation et maîtrise de la complexité)
Arrou Mia
03/11/2011
“ce que considère sans aucun doute un Henri Guaino comme étant léchappée dans une crise fondamentale et générale, ne figure pas nécessairement, et même sans aucun doute pas, dans lesprit dun Sarkozy”
Le Président de la France écoute en dernier lieu et parfois tard son visiteur du soir: le président de BNP-Paribas, Michel Pebereau.
Ses conseillers, ça lui sert juste pour certains discours.
Jean-Paul Baquiast
02/11/2011
Puis-je préciser que les commentaires sur ce que j’écris ici m’intéressent, fussent-ils en contradiction avec ce que je pense. La règle du jeu de la formule “blog” ne déplait qu’à ceux qui sont en permanence “fishing for compliments”. Ce n’est pas mon cas.
L.B.
02/11/2011
Effectivement - Monsieur Baudelaire est un talentueux contributeur - il faudra l’inviter de nouveau - un plume - une langue - vapeur d’alcool et de tabac - un diable d’homme - petit sourire en coin du bout du siècle. merci Monsieur.
L’homme diable évoqué semble bien agréable - bien trop sympathiquement humain - aurait il chipé une âme ?- est ce si grave ? - les escrocs sont hommes et ne sont pas monolithiques - je ne sais.
comment le Dieu du bien, si puissant - celui que j’appelle de mes prières le soir n’ a pu donc définitivement supprimer ce mal - le Dieu est omnipotent, omniscient, est amour, et vie - tout de même ce n’est pas rien - la bagarre dure depuis combien de siècle ? sont ils donc à égalité ?
ben .. il est possible le diable soit nécessaire - un mal daté, historié, contextualisé, peut être bien relatif à.. - cela ne sert à rien de le vilipender - il est puissance au creux de mes reins - même si j’ai par ailleurs j’ai une tête et coeur (quoique ceux ci soient aussi partagés) . il est le feu sous la marmite - il est lappétit - il est l’animal, il me nourrit et il me donne des enfants, et il assure une partie de ma sécurité - il est moi et il n’est pas tout moi
opposer le bien et le mal - c’est facile - c’est simple - c’est clairement identifiable - et franchement moi - j’aime bien le film - car dans mon canapé - j’ai des frissons et je comprends tout et c’est bien rassurant - Chaque chose à sa place.
Mais, certains soirs terribles - quand le diable et le dieu dos à dos sont épuisés et ne me servent plus à rien - il faut que moi - le bonhomme - je me décide seul - à ce que je concède au diable, à ce que j’apprends de dieu - et ces soirs d’acier - je vais faire un pas d’airain sur le chemin - oui - ils séparent mais la tache de réunification est mon lot - ma tache - ils m’exposent les faits pour que je fasse ma part du travail - la dialectique est clair mais je dois faire la synthèse. C’est le boulot du bonhomme. n’accusons pas le diable. il a rempli sa part du contrat. l’homme ne doit pas se défiler.
le diable de Baudelaire est joueur - le jeu n’est pas drôle - mais il n’y a pas plus intéressant - Il n’y a jamais de perdant.
Alain Vité
02/11/2011
La crise de la dette grecque est un enfumage complet, comme c’est très bien expliqué là :
En cas de défaut grec, les seuls réels perdants seront (soyons fous, osons l’indicatif) les créanciers imprudents.
Comme ils tiennent les dirigeants politiques par les coui… - ah, ben non, ils en ont pas (*) - comme ils les tiennent bien, ils leurs font dire et faire ce qu’ils veulent.
D’où ce délire halluciné sur la fin de l’Euro, la mort de l’Europe, les flammes de l’enfer pour nous tous.
C’est rassurant : ce piteux feuilleton, indigne d’un programme nocturne sur la TNT, est l’aveu du désespoir des élites, désormais non seulement incapables de ficeler une fable pour nous endormir, mais presque incapables aussi de faire même semblant d’y croire elles-mêmes.
C’est bien, c’est fini. Ca ne se voit pas encore tout à fait, c’est tout.
————————————————-
(*) L’avantage des ovaires, c’est qu’on ne peut ni les attraper, ni en faire pression dessus. A obervser A. Merkel, et sans lui préjuger de faiblesses et contraintes compliquées, la réalité politique semble confirmer la biologie.
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