Marie Caroline Porteu
07/05/2012
Encore un sujet tabou , décidément ils sont de plus en plus nombreux.
Le problème argentin n’est sans doute que la façade d’enjeux beaucoup plus vastes : la maitrise énergétique du XXième siècle .
L’actionnariat de REPSOL était devenu particulièrement instable depuis un an et REPSOL avait rejeté une proposition argentine pour l’exploitation de son nouveau gisement Vaca Muerte.
PEMEX au Mexique avait également rompu ses accords de partenariat avec REPSOL à peine un mois avant la décision argentine.
L’un des gros actionnaires de REPSOL , la société Sacyr est dans une turbulence extraordinaire qui la fragilise considérablement.
Le risque de voir des intérêts et des partenaires non souhaités rentrer dans ce conglomérat a du paraitre trop important pour le futur énergétique argentin, sachant que Goldman Sachs avait mis la main sur 80 % d’Endesa en 2010 .
La problèmatique est d’ailleurs exactement la même en Bolivie avec REE et l’on retrouve une fois de plus des actionnaires communs entre REE et REPSOL
Si cela vous intéresse , sur le sujet des enjeux énergétiques , j’ai fait un billet de blog sur Mediapart : Plan de relance Monti/merkel : nouvelle servitude (http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-caroline-porteu/010512/relance-europeenne-ou-nouvelle-servitude-imposee-par-montimer), billet dans lequel je décris une partie de ces enjeux pour l’Europe de demain .
Et à l’appui de ce billet , en complément , mais je ne l’ai découvert que trop tard pour l’insérer dans le corps du texte , puis-je me permettre de vous livrer cette étude dont je suis certaine que vous avez déjà eu connaissance : Syrie : une guerre pour le gaz
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30652
Je vous lis avec beaucoup d’intérêt depuis plusieurs mois .. et je vous remercie de la qualité de vos analyses auxquelles je me réfère souvent .
Crapaud Rouge
06/05/2012
Aux dernières nouvelles, le héros de toute cette histoire pourra aller aux US avec sa famille. La “catastrophe” s’est donc volatilisée, et l’on ne comprend pas pourquoi les autorités chinoises le laisse partir au lieu de le remettre en résidence surveillée. Libération, (qui en parle ici : http://www.liberation.fr/monde/2012/05/06/le-dissident-chen-guangcheng-se-prepare-a-quitter-la-chine_816694) prétend en outre que Pékin n’aurait pas perdu la face : “«Pour linstant, on a le meilleur scénario de sortie de crise pour éviter une humiliation» de Pékin, a déclaré Joshua Eisenman, spécialiste de la Chine au Conseil de politique étrangère américaine à Washington.” Il serait intéressant de savoir ce que les US ont concédé pour éviter aux Chinois de perdre la face.
Ouaille
05/05/2012
Boredom, terror, deadly mistakes: Secrets of the new drone war
From boredom to “poorly designed” workstations, documents reveal the pressures faced by remote drone pilots…
http://www.salon.com/2012/04/03/boredom_terror_deadly_mistakes_secrets_of_the_new_drone_war/
Christian Merlinki
05/05/2012
Pour la forme, il est vrai que le règne de Mitterrand se distinguait déjà notablement mais il commit aussi des erreurs inéluctables. Hollande en commettra aussi. Mais pour le fond, si l’on observe la posture de Hollande, on sent l’admiration, non pour la personne mais pour les agissements souterrains de François Mitterrand. Hollande, sous son air bonhomme et amuseur de galerie (bon père de famille) pourrait cacher un tempérament de feu qui le pousserait à suivre les pas du précédesseur en matière de relations extérieures et de relations européennes avec les USA et l’Otan. N’est-ce pas la véritable raison du blackout sur le rappport à l’Europe durant la campagne? Hollande, nous étonnera-t-il en montrant qu’il est le digne héritier des François qui ont repris la ligne gaullienne anti Otan?
Si l’on s’arrête aux symboles, Mitterrand avait pour conseiller de Grossouvre, qui sera celui de Hollande? Qui se prénommerait François et serait susceptible de tenir la place qu’occupait le pseudo suicidé de 1994 (assassiné par les sbires du réseau Gladio pour entraver la mise sur pieds d’une armée qui aurait poussé au démantèlement des bases de l’Otan en Europe et à la conclusion d’un partenariat stratégique avec la Russie). N’est-ce donc pas pour cette raison qu’aujourd’hui encore, à quelques heures du 2ème tour, Hollande ne fasse toujours pas la une des média du BAO, notamment outre-Atlantique? Personne ne peut nier le peu d’empressement médiatique sur sa personne à l’étranger. Le 4/4 de François, sera-t-il nappé du glacé eurasiatique?
Jean-Paul Baquiast
05/05/2012
Ce texte complète l’arsenal technologique actuellement déployé pour contrôler la société intérieure via les données numériques. Voyez la NSA, déjà signalée par Dedefensa. Voyez aussi mon article http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2012/126/nsa.htm
Michel DELARCHE
05/05/2012
Je suis rentré dimanche dernier d’un de mes fréquents séjours en Argentine et j’ai pu observer sur place la quasi-unanimité de la classe politique et de la population en faveur de la renationalisation, à part quelques politiciens néo-libéraux comme Macri, le maire de Buenos Aires (un mélange de Bernard Tapie pour ses attaches footballistique et de Boris Johnson pour son dilettantisme et ses faveurs aux privilégiés et aux spéculateurs immobiliers en matière de gestion municipale) et les habituels commentateurs ultra-libéraux et anti-kirchnéristes pavloviens de la Presse “sérieuse” c’est-à-dire soutenant l’opposition de Droite (La Nacion, équivalent local du Figaro en un tout petit peu moins outrageusement partial, et Clarin, quotidien appartenant à un groupe en bisbille de longue date avec le gouvernement, qui a réglementé énergiquement le monopole de ce groupe sur la distribution du papier journal pour lui imposer une tarification égalitaire.)
Sur le fond, YPF, comme son nom l’indique (F = Federal) était au départ une compagnie d’Etat créée dans les années 20 qui a eu une histoire récente chaotique sur fond de désinvestissement et d’épuisement progressif des ressources conventionnelles.
La décision improvisée de la présidente Fernandez et de son équipe (par exemple, le projet de loi initial n’avait pas envisagé le problème des multiples filiales d’YPF: c’est une bonne illustration de la légèreté et de l’amateurisme qui caractérisent ce système hyper-présidentiel devenu tout aussi dysfonctionnel que celui qu’a mis en place N. Sarkozy en France) répond essentiellement à des considérations tactiques:
1°) faire un bras d’honneur à l’ancienne puissance coloniale est de nature à susciter la compréhension (voire l’imitation) des pays voisins, et c’est bien plus facile que d’affronter directement les Américains, par exemple
2°) susciter une vague d’unanimisme nationaliste en période de difficultés économiques (25% d’inflation annuelle pour 5% de croissance prévue cette année) est une vieille recette qui a fait ses preuves (cf. le vieux slogan “o Braden o Peron”, qui n’a d’ailleurs pas empêché le vieux démagogue en chef de brader aux Américains les intérêts pétroliers argentins juste avant d’être renversé...)
3°) profiter du considérable affaiblissement économique et politique de l’Espagne et plus globalement de l’UE, la faible intégration de l’Argentine au marché mondial des capitaux et la forte demande mondiale pour ses productions agricoles devenant ici des avantages-clés, car l’impact des mesures éventuelles de rétorsion restera tout aussi symbolique que les récentes gesticulations juppéo-sarkoziennes à propos de la Syrie
Il convient surtout de relever que cette décision de Mme Fernandez constitue la reconnaissance implicite de l’échec complet de la stratégie de privatisation mise en oeuvre par son prédécesseur et mari Nestor Kirchner, stratégie qui consistait à combiner un partenaire extérieur de seconde ou troisième magnitude (Repsol n’a jamais eu les moyens techniques et financiers, ni la volonté politique d’investir réellement en Argentine) avec un “capitaliste national” (la famille Eskenazi, dont les dirigeants étaient de longue date “en affaires” avec les Kirchner dans leur province de Santa Cruz).
Repsol (dirigé par l’ineffable Dufau, un manager-bankster aznaro-américaniste formé chez Arthur Andersen…) et les Eskenazi se sont entendus comme larrons en foire pour piller YPF (sur les 5 dernières années, les dividendes distribués ont représenté 144% des bénéfices de l’entreprise…) afin de pouvoir rembourser les dettes contractées pour cette acquisition (c’est un effet pervers classique du montage de type LBO utilisé par le groupe Eskenazi pour prendre 25% du capital d’YPF sans sortir de ses caisses un argent que de toute façon il n’avait pas.)
Après cette renationalisation à grand spectacle, le problème stratégique de l’Argentine reste entier: Total, Petrobras, Sinopec, Exxon et d’autres ont été approchés pour investir davantage, mais du point de vue de ces groupes multinationaux, il y a deux obstacles majeurs:
- le statut juridique des ressources du sous-sol en Argentine (le sous-sol reste toujours propriété de l’Etat, contrairement à d’autres pays où le propriétaire du sol devient ipso facto propriétaire du sous-sol)
- les maigres ressources existantes sont soumises à un prix de vente réglementé peu attractif (il y a des ressources non-conventionnelles importantes en Patagonie et peut-être aussi des gisements off-shore profonds du type de ceux découverts récemment au Brésil, mais cela demanderait des investissements initiaux importants et des années de délai de mise en exploitation.)
Or il y a urgence: l’impéritie combinée du gouvernement argentin et de “ses” industriels ont fait qu’en 2011 l’Argentine est devenue largement déficitaire en ressources pétrolières et gazières et le sera encore plus cette année.
Je crois donc que cette re-nationalisation en trompe-l’oeil est en fait une fusée à deux étages dont le second sera une reddition sans conditions aux multinationales du secteur (et celles des BRICS ne sont pas les moins avides…) qui n’ont qu’à attendre que le fruit soit mûr (et pour elles, contrairement au gouvernement argentin, rien ne presse.)
Quant à l’attitude présente de l’Union Européenne, que peut-on attendre d’autre d’une “Union” qui a mis à la tête de son service de diplomatie intégrée un ectoplasme libéralo-atlantiste du calibre de Catherine Ashton… ?
BRUNO ARFEUILLE
05/05/2012
Etats-Unis :
« Employment-Population Ratio » = pourcentage de la population qui travaille.
Quel est le pourcentage de la population des Etats-Unis qui travaille ?
Janvier 1948 : 56,6 %.
Mars 1983 : 57,1 %. A partir de mars 1983, le chiffre monte, monte, monte.
Avril 2000 : 64,7 %. Ce chiffre de 64,7 % est un record dans l’histoire des Etats-Unis.
Ensuite, à partir du mois d’avril 2000, c’est une chute.
Le chiffre baisse, baisse, baisse.
Février 2012 : 58,6 %.
Mars 2012 : 58,5 %.
Avril 2012 : 58,4 %.
En avril 2012, seulement 58,4 % de la population travaille : cest le chiffre doctobre 1983.
Autrement dit : les Etats-Unis sont redescendus au niveau dil y a 29 ans.
http://data.bls.gov/timeseries/LNS12300000
Pour voir le graphique depuis janvier 1948 jusquà aujourdhui :
Sélectionnez les années 1948 et 2012, puis cliquez sur « GO ».
Jean-Paul Baquiast
04/05/2012
Un euroRIC s’opposant au BMDE américain en Europe n’émergera pas tant que les gouvernements européens ultra-atlantistes seront en place. Mais quid du rôle que pourrait jouer une France sous François Hollande? Encore faudrait-il que celui comprenne lenjeu et soit assez fort pour affronter Washington. On peut en douter. Le système anthropotechnique BMDE continuera à décider tout seul
Vincent .
04/05/2012
Il me semble que ce sont les “Anglais” les premiers à avoir lancer l’assaut sur l’Argentine via les institutions européennes, notamment au sujet des Malvinas, et non les espagnoles.
Ensuite, la généralisation au niveau d’un bloc BAO me parait trop floue car les USA et l’Europe ont des intérêts divergents en cette partie du monde ; les USA ont plutôt intérêts à ce que l’Argentine et les nations d’Europe soient fâchées. Cela ne répond-il pas à la doctrine Monroe ?
Enfin, la témérité de la présidente Argentine pourrait signifier qu’elle bénéficie de soutien(s) suffisamment puissant(s) pour faire face à l’U.E., bien plus puissants que les nations dAmérique latine qui ont manifesté leur solidarité ( Venezuela, Bolivie ...).
A mon sens, l’affaire Repsol est le glaçon qui cache l’iceberg et qui sert aussi bien de déclencheur que de catalyseur. les enjeux sont ailleurs.
Franck du Faubourg
04/05/2012
La Bolivie y va aussi:
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/05/01/la-bolivie-nationalise-le-reseau-electrique-gere-par-une-entreprise-espagnole_1693861_3222.html
La récente réelection d’Evo Morales permet de l’audace!
Schizophrénie de l’ambassade de France qui n’en fait pas mention, et préfère parler de ... TOTAL et de Cancun :
http://www.ambafrance-bo.org/-Actualites-
mohamed salem Mohamed
03/05/2012
la majorité de ceux qui font l’armée en Israël sont originaire des territoires occupés (colon et filles et fils de colons…). Ce-ci en dit long sur l’idéologie dominante dans l’appareil militaire sioniste.
Comme il est question, dans l’actualité, de définir la camp de la rationalité entre les leaderships iranien et israélien, il est évident que BIBI est candidat à un asile psychiatrique 5 étoiles!
Michel DELARCHE
02/05/2012
En réalité, et un peu contrairement à ce que vous écrivez, les plus extrémistes et obscurantistes des militants religieux juifs (les haredim) sont exemptés de service militaire et sont donc ce qu’on appelait au temps de mon grand-père poilu des “embusqués”.
C’est même une source de plus en forte de tensions au sein de la société israélienne (cf. l’intervention de M. Dagan que votre site analyse par ailleurs et où se lit une critique très directe des privilèges dont ces groupes ultra-religieux bénéficient.)
Cela dit, qu’une armée de conscrits peu éduqués (contrairement à la légende complaisamment entretenue d’un Tsahal composé essentiellement de “bacc.+n”) encadrées par des officiers de métier très majoritairement fascisants soit aisément compénétrée par les pulsions racistes qui animent l’ensemble du corps social, n’a rien d’inusuel: on a bien connu ça en Allemagne pendant la 2nde guerre mondiale, en France au temps de la guerre d’Algérie et aux USA depuis la guerre du Pacifique jusqu’à l’Afghanistan pour ne prendre que trois exemples pas trop éloignés dans le passé.
Jean-Paul Baquiast
02/05/2012
Selon mon ami Alain Cardon, expert indiscutable mais non reconnu en France où l’on ne s’intéresse pas à ces questions, l’incapacité de maîtriser l’informatique du F22 tiendrait à une conception archaïque du système global. On y sépare l’informatique (le cerveau) du reste de l’appareil (le corps). Une approche plus global, du type de celle qu’il a modélisé dans ses travaux sur la conscience artificielle, devrait permettre de cibler le dysfonctionnement.
Je parle ici en mon nom et non en celui de Alain Cardon. Pour discuter ce que je viens d’(écrire, il faudrait se reporter à ses travaux. Voir dans un premier temps mon site Automates Intelligents
Fabrice
02/05/2012
Avec larrêt des plans de Sharon (par son hospitalisation) et l’incapacité intellectuel des “élites” qui ont suivis à comprendre son plan machiavélique, Israël semble destinée à faire des mauvais choix et à voir sa situation empirer chaque années.
Arrou Mia
02/05/2012
Les médecins confirment que cette pathologie est mortelle par ses effets propres et par les traitements immunosuppresseurs auxquels il faut recourir pour calmer un système emballé contre lui-même.
Puisque l’appareil répressif existe, il faut l’utiliser coûte que coûte et à domicile, il y a quoi faire, en particulier gérer les prisons privées et le travail d’esclave qu’il sous-tend!
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