Hédi Dhoukar
04/10/2012
Bien que fort, le lien transatlantique n’est-il pas menacé par la sorte de guerre monétaire qui oppose l’euro au dollar sur le plan de la guerre dite financière dont on perçoit quelques fois les échos; puis, au niveau énergétique, par le développement des liens avec la Russie qui font craindre à certains dirigeants atlantiste une “dépendance” à l’égard du grand voisin de l’Est ?
Jean-Paul Baquiast
03/10/2012
Dans la collection des articles très éclairants proposés par Dedefensa, je trouve celui-ci particulièrement éclairant. Il faudra creuser les nombreuses perspectives qu’il ouvre.
Mumen
03/10/2012
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Les lumières donc comme causeur historique de la guerre totale à la spiritualité.
Il faut explorer la fameuse encyclopédie, décortiquer les documents de cette époque et y creuser pour comprendre la volonté hégémonique des penseurs “supérieurs” de cette époque, de De Voltaire à Diderot. A titre d’exemple l’esclavage et la pédophilie sont explicitement montrés dans ces documents par leurs auteurs comme d’efficaces remèdes utilitaristes.
Aussi, la première étincelle “Lumineuse” du libéralisme le plus éhonté y trouve sa source clairement exprimée comme un anti-humanisme forcené sous la houlette du ministre du roi-ingénu Louis XVI : Turgot qui dès son arrivée en poste abolit la Police des Grains, police qui garantissait que les paysans seraient servis en grains AVANT les marchands. C’est cette “Lumière” terriblement oppressive pour les gens de peu qui fait naître la Révolution Française, Révolution qui est ensuite récupérée par ces même Lumières.
Je ne m’étend pas plus sur ce qui est pour moi une saisissante expérience de pensée, pas encore tiédie je dois le dire. Ma réaction ici est motivée par l’article et aussi par la réponse béate de Mr Baquiast sur des valeurs à défendre contre l’obsurantisme. J’ai moi aussi été formé à cette béatitude, que l’on ne peut remettre en cause, de l’humanisme des Lumières. Je suis tombé sur le cul en écoutant Marion Sigaut.
Je suis capable de penser que des arguments forts ne sont rien sans une contrepartie documentée. C’est un peu pour cela aussi que je poste à ce sujet, en quête de ce qui pourrait relativiser ce genre de jugement brutal.
Néanmoins, la ligne argumentative de cette personne rejoint, ou plutôt fait se rejoindre, d’autres visions que j’ai du monde et qui expliquent ce pourquoi j’affectionne particulièrement le blog de Mr Grasset. La guerre totale à la spiritualité en est une, et savoir où elle commence est d’une importance extrême, surtout puisqu’il semble s’agir de la mystification-mère de toutes les mystification si voyantes de notre époque débarrassée des scrupules, de la morale, de l’altruisme, toutes préoccupations spirituelles.
Mumen
03/10/2012
Ce sont les lumières qui précisément on initié le mouvement ici décrit de guerre sans fin à la spiritualité.
Que la rationalité soit une évolution est incontestable. Ma
Que le contraire de la rationalité soit un objet à détruire l’est tout autant depuis cette “révolution” des Lumières qui à conduit précisément à La Révolution Française et à sa récupération par ces mêmes instances supérieure auto-proclamée qu’étaient les philosophes des Lumières.
Bilbo
02/10/2012
Assimiler le Sheikh Hamad bin Khalifa al-Thani au Qatar me semble être un biais de raisonnement préjudiciable.
De même appliquer notre perception d’un Etat au Qatar est probablement erronée.
Celui qui dirige le pays depuis juin 1995 a accédé au pouvoir en renversant son propre père qui en 1972 avait éjecté son propre cousin du trône (sans mort des souverains déchus). L’émir sait donc parfaitement qu’il peut perdre son poste à tout moment.
Il a certes considérablement développé son pays mais il ne s’estime pas nécessairement enraciné à celui-ci et pourrait très bien accepter de vivre en exil (probablement en France, tout comme son père le fit à l’époque, ce pays ayant judicieusement signé une convention fiscale exceptionnellement attractive pour les investissements qataris).
De plus le Qatar est un petit pays qui nécessite peu de monde pour être dirigé du fait de la simplicité de son économie et de la grande concentration de sa population (90% des habitants vivent à Doha). C’est une configuration qui permet une concentration des pouvoirs d’action et de décision assez exceptionnelle, sans commune mesure avec celle de nos pays européens hormis peut-être Monaco, Saint-Marin et le Liechtenstein.
En fait le concept de “puissance du Qatar” me semble être une impossibilité : le pays n’est rien; c’est son dirigeant qui compte. Dès lors l’extraordinaire audace de l’émir s’explique : il a tout à gagner et presque rien à perdre. Ce serait un tort de ne pas tenter des coups audacieux sur la scène internationale. Même la “tradition” de passage du pouvoir facilite ce genre d’audace en permettant au nouveau dirigeant de réviser les accords passés.
Cordialement.
Lotfi Meskini
02/10/2012
Sans contredire, ce qui est dit dans cet article concernant le rôle du Qatar et de lArabie dans le conflit syrien, néanmoins, limpact de ces pays, ainsi que des autres pays « du système » (USA, France.. ) est insignifiant, sur le terrain.
La révolte syrienne, est autonome, il y a même beaucoup dindices qui montrent que le BAO agit contre la révolte, en effet : plusieurs chefs rebelles parlent dune difficulté de se procurer certaines catégories darmes lourdes, même auprès des « marchés noir ». John Bolton, neocon de première ligne a appelé il y a quelques jours à ne pas armer les rebelles en armes antiaériennes, cet appel est partagé par les dirigeants du système (il faut penser à Israël).
Le type de guérilla, en Syrie, intensité du conflit, chaque jour plus de 150 morts en moyenne avec des pics à 300 par jour, et la persévérance, ne peut pas être entretenue par largent et la manipulation extérieure ou être lapanage de mercenaires, si cétait le cas, le système aurait pu réussir avec ces remèdes en Afghanistan ou en Irak ou en Somalie..
Ceux qui combattent le régime ont une cause, par conséquent il faut bien modérer le rôle du système et de ses acteurs, dautant plus cette incertitude et incapacité quon voit : dune part ils veulent éliminer Assad et dautre part ils ont peur que des islamistes prennent le pouvoir.
Enfin, anecdote pour anecdote : lors du sommet des non-alignés à Téhéran, il y a quelques semaines, les chaines TV iraniennes ont modifiés, en direct, la traduction du discours de Morsi, président égyptien, en changeant « peuple syrien » par « peuple palestinien» dans les passages ou il critiquait le régime syrien.
ZC
02/10/2012
Assad parle peu mais, fils d’un pays à l’histoire multimillénaire, sa parole mérite d’être entendue; concernant le QUATAR et ses voisins golfiques et désertiques, il leur a rappelé un chose simple: l’HISTOIRE ne s’achète pas.
QUATARIS ou SEOUDIENS jouent aux grandes puissances , comme d’aucuns jouent au casino; les poches pleines, ils pensent que la roulette leur sera favorable; mais l’HISTOIRE n’est pas docile et n’est pas fille facile; sinon l’ANGLETERRE et la FRANCE n’auraient pas perdu leurs empires respectifs,
les USA seraient toujours au VIETNAM, le JAPON aurait conquis la CHINE et l’ESPAGNE serait toujours en AMERIQUE DU SUD.
Quand aux USA ils auraient pacifié l’AFGANISTAN.
L’argent permet la guerre il n’assure pas la victoire.
georges dubuis
02/10/2012
qui prétend écrire en français, à propos de larticle de Badia
Vous ne voulez pas entendre ce qu’elle dit çà c’est sûr, mais de là à dire çà, c’est horrible, mesquin et bête. Z’êtes déprimant.
Bertrand Arnould
01/10/2012
Cela fait longtemps, du moins pour ceux qui ont pu intégrer l’esprit que nous y partageons, que sur ce site nous nous honorons de pouvoir accueillir des pensées, qui, si elles sont issues de cultures différentes, la forme, nous font profiter de la richesse de leurs analyses qu’ils ont su placer au delà du dogme, le fond, au sujet de cette dernière phrase, je vous incite à essayer à faire de même, Mr Dont acte.
Etre incroyant,à mes yeux c’est être aveugle et, je m’en excuse auprès de beaucoup, être religieux c’est être aveuglé, quant à être laïcard c’est bien pire que cela.
Thierry Videlaine
01/10/2012
Pour soutenir ce que vous dites, je recommanderais la lecture de l’ouvrage suivent :
The Holocaust Industry
Norman G. Finkelstein
Verso Books, London, 2000
Norman G. Finkelstein est un universitaire juif-américain de renom, dont les parents sont des survivants directs de l’Holocauste, et qui a perdu son poste pour avoir osé publier cet ouvrage. Le contraire du Prix Nobel que je méprise trop pour daigner prononcer son nom, quoi !
Jean-Paul Baquiast
01/10/2012
Nous avons avec les drones, comme vous le signalez vous-même l’exemple d’un système anthropotechnique presque parfait (cf Baquiast, le paradoxe du sapiens). Au plan si je puis dire universitaire ou scientifique, il serait intéressant d’étudier, dans la mesure du possible, ses composantes et la façon dont il fonctionne. On pourra aussi réfléchir à l’effet de contamination sur les autres structures plus anciennes des sociétés actuelles
hannibal hannibal2003
30/09/2012
Anonyme
30/09/2012
Encore de l’eau à votre moulin concernant le F22, eh oui encore le F22.
Il semble que cette machine soit beaucoup moins invincible qu’elle ne le paraît, où que le complexe militaro-industriel US nous l’a fait croire jusqu’ici. Et c’est vrai qu’en y repensant, si Mister Gates a arrété la production en 2008, c’est peut être pas le fait du hasard comme vous le dîtes.
En témoigne le récent exercice aérien “Red Flag” à la base aérienne de Eielson en Alaska où le F-22 Raptor a eu quelques désagréments face à 8 Eurofighter Typhons allemands.
Il semble que les résultats ne soient pas trés élogieux pour Lookeed Martin et l’US Air Force.
Qu’en sera-t-il demain en cas de confrontation contre la Russie où la Chine ?
Au final le F22 comme l’ensemble de l’arsenal US me semble optimisé pour attaquer des petits pays comme l’Irak, la Serbie, l’Afghanistan isolés du reste du monde, par des embargos décidés comme toujours par les Nations Unis. Et surtout grace à l’aide des russes aux américains qui livrent les fréquences des radars de la dca. Dans ce cas, et dans ce cas seuleument l’US Air Force est trés éfficace.
L’arsenal BAO est hyper optimisé pour massacrer des civils au nom de la protection des “droits de l’homme”. Un peu comme “Plomb durci”. Des civils sans défense, qui ne font qu’encaisser.
Mais sitôt que le BAO est en face d’un adversaire résolus, motivés et bien armé, alors les résultats sont médiocres, pour pas dire catastrophiques. En témoigne la campagne d’Israèl de 2006
L’article :
http://www.flyfighterjet.com/jetflights/f-22-stealth-vs-eurofighter.html
Andros
29/09/2012
Une autre manière de voir le problème serait de le voir sous l’aspect carcéral.
Dedefensa avait déjà pleusieurs fois évoqué le “panoptique” en tant que reflet de la société étatsunienne depuis le 19ème siècle.
Là aussi, ce n’est pas tant un complot qu’une pathologie, ce souci constant de surveiller tout et tout le temps, considération très souvent exprimée par la communauté de défense et de renseignement, et largement présente dans la culture de masse étatsunienne.
Un aspect correllé est la pression qu’on exerce sur un détenu pour le réduire à l’impuissance psychologique et le faire obéir, sinon détruire sa personnalité, là encore des procédés perfectionnés à Guantanamo et autres bastions de la liberté.
Puisqu’il faut admettre que les militaires étatsuniens n’apprennent pas de leurs erreurs mais au contraire renforcent ces erreurs en les perfectionnant (comportement parfaitement pathologique), on peut s’attendre à ce que cette terreur permanente , au lieu de forcer les USA à revoir leur copie, ne leur donne envie de perfectionner la chose ( à la sirène-de-Stuka, partie d’un simple constat de l’effet psychologique du bruit d’un moteur en piqué), dans cette même logique carcérale.
David Cayla
29/09/2012
@ Jean-Paul Baquiast : vous êtes parti en guerre contre Dedefensa ?
Je suis sûr que Badia Benjelloun - “l’auteur de ces articles” que vous avez pris bien soin de ne pas nommer - doit être contrite au plus haut point d’apprendre que vous ne “cherche[z] même plus à comprendre le sens de [ses] propos”. Bon et puis, pourquoi avoir commencé votre billet en parlant de “l’auteur” à la troisième personne pour conclure en l’interpellant directement (vos propos) ?
Pourquoi s’indigner, également, d’un affront qui serait fait aux francophones en précisant que les USA s’écrivent USA en bon français, et pas autrement, quand on sait que USA ne désigne pas autre chose que les “United States of America”, ce qui fait effectivement très français ? Parce que l’acronyme, certes peu usité, US(a), nous rappelle que les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas les Etats Unis de toute l’Amérique, mais d’une partie seulement de l’Amérique du Nord, et plus précisément celle qui est bordée au sud par le Mexique et au nord par le Canada ?
Pourquoi s’indigner encore de l’utilisation, certes peu usitée là encore, de l’orthographe hongroise du nom de notre ancien président, qui sonne comme un rappel du fait qu’il est lui-même un descendant d’immigrés, lui dont les penchants anti-immigration sont notoirement connus ?
La vérité vous blesserait-elle à ce point ? La même vérité qui vous a fait sortir de vos gonds dans cette saillie contre les mollah donneurs de leçons ? C’est ainsi que vous entendez défendre les valeurs héritées du siècle des lumières ? En vitupérant que vous n’avez de leçons à recevoir de personne ? En vous posant pareillement en donneur de leçons ? C’est ainsi que les philosophes du siècle des lumières entendaient nous éclairer, vous croyez ?
La France d’aujourd’hui me fait plutôt penser à un vieillard racorni et aigri qui passe son temps à ressasser son lustre perdu et qui ne veut toujours pas comprendre que ce n’est pas en vitupérant la canne à portée de mains, prête à servir pour cogner les gamins du voisinage qui passeraient trop près de lui, qu’il fera revenir cet entourage qui s’est éloigné de lui. Sans compter que le lustre en question commence à prendre la poussière, ce lustre qui a surtout éclairé Frédéric II, parce que la Prusse était une jeune nation quand la France était déjà d’âge mûr.
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