laurent juillard
13/10/2012
Rien de plus naturelles effectivement que la déstructuration et la mort dun système, quil soit biologique, psychique ou sociologique.
De même, rien de plus naturel que linstinct de vie ou de survie entrainant une phobie face à cette mortelle déstructuration. Phobie entrainant déni de réalité, mauvais reflexes et autres psychoses.
Face à cette mort si naturelle, lhumain bande toute sa volonté, son intelligence et part en guerre contre cette nature qui, pense til, lui en veut à mort, oubliant que Nature est sa propre mère.
Présomptueuse et vaine tentative qui loin deffacer la mort ne fait que la repousser par une agonie morbide ou lon vient certaines fois à espérer une euthanasie légale.
Face à cela seule lacceptation, que ce soit de la réalité de notre nature mortelle comme celle détat de poussière de lunivers, peut rendre à notre conscience cette lucidité face à soi et à la vie, prélude nécessaire à tout bien être psychique.
ZC
12/10/2012
Etrange article; étrange reflexion!
l ‘éternelle nostalgie du passé , idéalisé ,poétisé; diabolisation des jours présents : hier est mieux qu’aujourd’hui qui sera meilleur que demain.
Et tout ça pour “dénoncer” un usage obsessionnel des portables dans l’espace public dans nos grandes métropoles.
Ah les beaux nuages gris du ciel de Paris que personne ne regarde! ah l’attrait de ces visages parisiens pressés d’arriver et agglutinés dans le métro, ou serrés dans ces trains pisseux où l’on a fait disparaitre toute idée de service et d’accueil depuis bien longtemps.
Alors oui heureuse d’utiliser mon smartphone dans le train ou le métro, pour lire “dedefensa” et d’autres sites du même ordre.
Le monde idéal n’existe pas et les nuages peuvent momentanément se passer des poêtes, ils n’en sont pas moins beaux.
Quant aux femmes leur amour de la vie n’est en rien altéré par l’usage de ces exigeants objets, à talons ou voilées, elles restent ces formidables héroines du quotidien disponibles et compétentes dans leur jobs,pour leur famille et leur amis, plus encore aujourd’hui qu’elles ne l’ont jamais été.
David Cayla
12/10/2012
Monsieur Gébelin, me prendriez-vous à ce point pour un simple d’esprit pour me suggérer d’apprendre à lire, en écrivant ce verbe en majuscules ?
Vous m’excuserez beaucoup, mais dans toutes ces situations de la vie courante que vous narrez, il n’est pas souvent loisible aux gens de lever la tête et d’observer les merveilleux nuages qui passent dans le ciel quand ils attendent leur train dans un hall de gare post-moderne en béton brut, surveillant leurs bagages du coin de l’oeil, se méfiant des solliciteurs qui pourraient vouloir leur faire les poches, regardant alternativement la pendule et le tableau d’affichage, et dans le cas des femmes, décourageant en sus les sollicitations galantes.
Ce sont ces situations-là qui sont en elles-mêmes un enfermement, tout ce temps passé dans les transports pour courir d’un point à un autre, ou attendre l’arrivée de leur train, de leur bus, de leur taxi, de leur avion. Attendre, courir, piétiner dans les files d’attente, ou tuer le temps une fois assis dans le train, le taxi, l’avion,... C’est dans ce perpétuel déracinement que réside le coeur de leur aliénation, cette impossibilité de prendre le temps de se fixer quelque part, et de pouvoir enfin, l’esprit libre, contempler le paysage sans cesse remodelé des nuages qui jouent à saute-mouton et dessinent des figures au hasard.
Cette aliénation à laquelle ils tentent vainement d’échapper en se réfugiant dans la compagnie de ces compagnons électroniques qui ne les soulagent transitoirement que pour mieux les y enserrer, les privant toujours davantage du luxe offert à ceux qui ont encore le temps de sortir une couverture du coffre pour s’asseoir dans un pré, prenant le temps de lire et d’observer alternativement les nuages, prenant le temps de se confronter à soi-même.
Les smarphones et les tablettes tactiles ne sont que le doigt qui révèle cette aliénation, dans cette quête désespérée pour y échapper, une quête où ils aimeraient se retrouver, mais en vain, tant il faudrait pour cela que ces instants d’aliénation n’aient pas depuis longtemps envahi insidieusement leur existence toute entière. Cela fait trop longtemps qu’ils se sont perdus pour qu’ils puissent se retrouver, sauf à être définitivement libérés - par la grâce incongrue d’un effondrement économique - de cet écheveau de toiles dans lesquelles ils s’engluent toujours davantage en se débattant pour y échapper, routes terrestres ou aériennes qui se fondent dans les routes de l’information.
PS : Toutes mes excuses pour avoir flétri ce moment de poésie dont le joyau étaient ces vers empruntés à Baudelaire.
Perceval78
12/10/2012
Ma compagne me dit souvent que je parle comme un vieux con , je sens que vous êtes victime de la même maladie .
une boite à musique tenue près de leur sexe :
c’est très excitant ça
Joffre des sourires à ces tristes figures :
pardieu quel suffisance
7:15 dans leur Mégane ou dans leur Picasso
la vulgarité serait donc française ... pas de mercedes ???
mères câblées, exténuées, agressives, vulgaires par mauvaise éducation
la femme n’est elle pas vulgaire par essence ??? je veux dire dans votre tête ...
quand il na pas été externalisé par leur féminisme militant
c’est sur que si un homme se fait lourder c’est parce que sa femme était féministe !!!
Un monde de cannes blanches quelle foule merveilleusement attentive et humaine
Faut il être con pour dire un truc pareil
pierre
12/10/2012
Un ami m’a posté ceci sur FB, que je vous livre tel quel.
Dans son livre intitulé Effondrement (Gallimard, 2005), le biologiste Jared Diamond mentionne, parmi les raisons pour lesquelles des civilisations anciennes sont mortes, l’incapacité de leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement en cours ou, si elles en ont pris conscience, leur incapacité à le prévenir en raison d’une attitude de défense “court-termiste” de leurs privilèges.
Les comportements suicidaires ne sont pas absents du monde naturel: on les rencontre par exemple dans la physiologie de la cellule. C’est le phénomène de l’“apoptose” ou “mort cellulaire programmée”, quand la cellule entame son autodestruction parce qu’elle reçoit des messages chimiques signalant la mort inévitable de l’organe auquel elle appartient.
Arnold J. Toynbee, illustre philosophe de l’histoire, nous a prévenus : “Les civilisations ne meurent pas assassinées, a-t-il écrit, elles se suicident.”
marc gébelin
12/10/2012
Pardon mais vous ne savez pas LIRE.
Quel est le noyau du texte ? Le voile musulman ? Non, la citation de Baudelaire : « les nuages qui passent là-bas, les merveilleux nuages ». Quest-ce qui fait que les humains ne voient plus lesdits nuages ? Pour une large part, le téléphone portable et la technologie qui tourne autour de la communication.
Quest-ce cest qui fait que les humains sy accrochent comme la moule au rocher à cette pseudo communication ? Cest quils nont plus rien dautre, quil ne leur reste que la vacuité de lécran vide, de leur moi dévasté, la fausse Blanche neige.
Quest-ce qui fera que les humains ressortiront de cette maladie un jour ? Que dautres humains, ceux qui trouvent les nuages plus beaux que les écrans plats leur viennent en aide, et ce gentiment, car sinon ils senfonceraient plus encore.
Le reste : les escarpins du petit futé qui se veut à une “mode” que dautres ont inventée pour lui et qui est gêné lui-même dans l’exiguïté dun compartiment par ces chaussures démesurées, le petit malin qui na pas dautre choix que de jouer au « cadre dynamique », la mère câblée et énervée qui bouscule son môme, le crétin de banlieue qui fait hurler son téléphone dans le bus avec un regard provocateur idiot, etc
cest lenviron, ce sont les meubles du texte qui essayent de rendre la pièce vivante, les fleurs (parfois fânées) du jardin qui font quon est touché par le jardin, ce nest pas une thèse qui écrite là, une thèse sur les « petits bourgeois » (vous êtes vous senti visé par la veste cintrée ?) ou sur « les musulmanes » qui seraient meilleures que les autres. Ce nest pas de la sociologie à la Fassin ou de la philo à la Michel Serre qui veut nous faire pleurer avec sa « petite poucette », cest un flash de vie qui fait que, brusquement, le monde apparait dans toute son horreur sous une lumière crue alors quil nous est présenté comme un petit paradis de progrès et de joie.
Le doigt montrait la lune et vous avez concentré votre regard sur le doigt. Remettez-vous à la poésie, lisez Baudelaire.
Francis Lambert
12/10/2012
dans la durée.
René M
11/10/2012
Assistant récemment à une manifestation culturelle qui mêlait merveilleusement des textes et des parties musicales au piano, j’ai découvert, par la lecture qui fut faite de l’un de ses poèmes intitulé LE PROGRAMME EN QUELQUES SIÈCLES , le poète libertaire anarchiste, Armand Robin
Armand Robin, polyglotte, comprenant plus de 20 langues, homme de radio il s’était investi corps et âme, à l’écoute permanente de toutes les radios du monde y compris celles de la France et du cheminement de l’information via les médias.
Il a vécu dans la recherche de la vérité dans le monde des médias et de l’information reliée à la politique, notamment dans un livre intitulé “La Fausse Parole” dénonçant la propagande et la manipulation des masses via l’information déformée ou simplement orientée.
Ce poème m’a semblé étonnamment en résonance quelque part avec les textes de Philippe Grasset, en particulier dans l’avant dernière stance dont je reprends un partie comme titre de ce commentaire,
jugez en plutôt !
“LE PROGRAMME EN QUELQUES SIÈCLES”
On supprimera la Foi
Au nom de la Lumière,
Puis on supprimera la lumière.
On supprimera l’Âme
Au nom de la Raison,
Puis on supprimera la raison.
On supprimera la Charité
Au nom de la Justice
Puis on supprimera la justice.
On supprimera l’Amour
Au nom de la Fraternité,
Puis on supprimera la fraternité.
On supprimera l’Esprit de Vérité
Au nom de l’Esprit critique,
Puis on supprimera l’esprit critique.
On supprimera le Sens du Mot
Au nom du sens des mots,
Puis on supprimera le sens des mots
On supprimera le Sublime
Au nom de l’Art,
Puis on supprimera l’art.
On supprimera les Écrits
Au nom des Commentaires,
Puis on supprimera les commentaires.
On supprimera le Saint
Au nom du Génie,
Puis on supprimera le génie.
On supprimera le Prophète
Au nom du poète,
Puis on supprimera le poète.
On supprimera les Hommes du Feu
Au nom des Éclairés
Puis on supprimera les éclairés.
On supprimera l’Esprit,
Au nom de la Matière,
Puis on supprimera la matière.
AU NOM DE RIEN ON SUPPRIMERA L’HOMME ;
ON SUPPRIMERA LE NOM DE L’HOMME ;
IL N’Y AURA PLUS DE NOM ;
NOUS Y SOMMES.
Armand Robin Les Poèmes Indésirables
Laurent Demaret
11/10/2012
Du moins il me semble, que rien ne prouve que le voile ne puisse dissimuler, en plus du visage, les satanées oreillettes.
Car la musique profane est pourchassée par les milices de la “prohibition du vice” et la “promotion de la vertu” en Iran comme par celles du ” Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice ” en Saoudie ..
D’où l’intérêt qu’il peut y avoir à cacher ses écouteurs parfois ..
Par contre pour qui a la foi l’image est pêché (http://fr.wikipedia.org/wiki/Iconoclasme)
« Tu ne te feras point dimage taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
Exode 20:4-6 2
Ce commandement semble effectivement avoir été quelque peu malmené, au moins depuis l’avénement de la publicité !
Ribinn
11/10/2012
L’article de AW&ST est intéressant en lui-même ainsi que dans les commentaires qui lui sont attachés : à une exception près, les commentaires vont dans le sens de l’article, à savoir “trouver une autre solution”.
La question qui se pose aussitôt est de savoir s’il s’agit bien d’une rupture dans l’opinion US ?
Ceci dit, ne pensez vous pas que les premières fissures dans le programme viendront de l’US Navy ? Le F35C semble être encore plus mal né que le A puisqu’il ne devrait même pas franchir le mur du son en poste combustion (plus de traînée que le déjà ventripotent F35A).
Comme les F18 E/F sont également poussifs en supériorité aérienne (mauvaise aérodynamique), pourquoi l’équipe Rafale n’envisageraient elle pas de proposer une version “NG - US Navy” produite sous licence aux US ?
Ce serait “l’arroseur arrosé” !
David Cayla
11/10/2012
Etonnant article qui parvient le tour de force, en partant d’une dénonciation de l’invasion des smartphones dans l’espace public, à se muer en une plaidoirie pour le voile.
La boîte à musique tenue près de leur sexe ? C’est là que votre regard se porte quand vous regardez des femmes ? Et vous vous étonnez qu’en faisant perpétuellement mine d’attendre impatiemment un message de la plus haute importance, elles vous invitent ainsi explicitement à ne surtout pas les déranger ?
Et quand vous voyez un homme conduire ses enfants à l’école, cela traduit forcément le fait que sa compagne les lui aurait abandonnés ? Il ne vous vient pas un instant à l’esprit qu’ils puissent procéder par roulement ? Que l’école se trouve sur le chemin du père pour aller au travail, mais pas celui de la mère ?
Et aussi, de qui parlez-vous au juste quand vous lâchez ces mots, veste cintrée, escarpins pointus, bourru (sans doute vouliez-vous dire renfrognées ?), se trémoussant sur leur siège TGV ? J’ai comme l’impression que vous parlez de ces hommes et de ces femmes, surtout des femmes, cadres de haut rang ou hauts fonctionnaires faisant la navette entre Paris et Londres ou Bruxelles.
Vous réussissez ainsi le tour de force d’assimiler une toute petite partie de la population - ces nomades modernes perpétuellement en mouvement ou en attente de leur prochain train ou de leur prochain avion - à l’ensemble des personnes qui vivent et travaillent dans notre société d’aujourd’hui. Quel rapport entre ces femmes cadres toujours pressées, apprêtées, mais agressives et distantes, et ces hommes qui viennent chercher leurs enfants en Mégane ou Picasso ?
Quel rapport encore entre ces hommes qui s’accaparent l’entièreté de l’espace public en parlant bien fort dans leur microphone à un interlocuteur distant dont ils reçoivent les réponses dans leur oreillette, et ces femmes qui privatisent les quelques centimètres carrés d’espace qu’elles occupent, bien plus efficacement qu’en étant occupées à lire un livre de poche ?
En quoi finalement le fait de dénier la possibilité de les aborder à des inconnus qu’elles ne reverront jamais - leurs chemins ne font que se croiser - et n’auront vraisemblablement aucune envie de revoir témoignerait-il d’un narcissisme paroxystique, suscitant le chagrin et la pitié... de la part de ces mêmes inconnus qu’on devinerait plutôt frustrés et blessés dans leur propre narcissisme , eux qui ne comprennent pas qu’on puisse refuser de s’ouvrir à eux, eux qui s’attachent alors à séduire les enfants pour culpabiliser leurs mères ?
C’était mieux avant ? Quand elles ne pouvaient pas vraiment faire autrement que d’accepter votre intromission dans leur intimité, affichant un sourire de circonstance, forcées qu’elles étaient de supporter votre compagnie, sachant par avance comment tournerait la discussion, répétition d’une autre discussion avec un autre homme qui lui aussi croyait déjà faire preuve d’originalité quand il ne faisait qu’enfoncer des lieux communs ? Et si elles ne veulent vraiment pas de votre présence alors qu’elles sont seules, qu’elles portent donc le voile ?
Michel DELARCHE
10/10/2012
ce qui se passe avec le JSF et bien d’autres projets pharaonico-technologiques me rappelle le désastre que furent les fameux abattoirs de La Villette qui devaient être les plus modernes d’Europe voire du Monde Civilisé. mais après quelques milliards (de francs de l’époque) dépensés, il fallut bien se rendre à l’évidence: parmi d’autres bijoux technologiques, le complexe système automatisé d’acheminement des carcasses était désespérément peu fiable et l’on a donc fini, après bien des péripéties, par transformer tout ça en musée des Sciences (Ô ironie de l’Histoire…)
Dans le même genre mégalo-technologique piteusement tombé dans les poubelles, on pourrait évoquer l’hilarante saga des ordinateurs japonais de “5ème génération” financés à fonds perdus par le MITI japonais, machines merveilleuses qui devaient nous apporter l’Intelligence Artificielle sur un plateau d’argent à l’horizon 1990, et dont plus personne ne se souvient aujourd’hui (parmi les dégâts collatéraux chez nous de cette bouffée d’activisme technocratique, il y eut le lancement du délirant “Centre Mondial de l’Informatique” par l’ineffable JJSS… tout ceci ne nous rajeunit pas).
Bref, comme le disait cyniquement un éminent représentant du complexe militaro-industriel, dans ce genre de projet, le plus difficile est toujours de dépenser le premier milliard, mais après, cela se fait tout seul…
GEO
10/10/2012
EADS-BAE: la trahison à l’horizon
5 octobre 2012
http://www.hajnalka-vincze.com/Publications/185
Pour y voir plus clair dans cette affaire dite « extrêmement complexe » que serait la fusion proposée entre EADS et BAE Systems, il faut avant tout rectifier au moins deux contrevérités omniprésentes dans lécrasante majorité des dépêches dagences, sans parler des commentaires divers et variés.
Première « erreur » : à en croire la présentation trompeuse
à laquelle on a droit dès les premiers ébruitements, le mariage des deux sociétés aéronautiques et de défense résulterait en un géant européen, capable de tenir tête à la
concurrence internationale, notamment celle des grandes firmes américaines. Faux. Lun des premiers soucis des mariés eux-mêmes serait justement de réfuter toute étiquette «européenne », et leurs noces signifieraient, en effet, une étape décisive dans le transfert sous le giron du Pentagone de lindustrie darmement européenne.
Deuxième « erreur » :
les exigences prétendument déraisonnables des gouvernements, en particulier celles de la France, risqueraient de torpiller une lumineuse idée qui, selon ses initiateurs, « makes perfect business sense ». Doublement faux. Primo : vouloir maintenir, voire maximiser
linfluence des Etats dans des compagnies éminemment stratégiques nest pas un luxe, encore moins un caprice, mais un devoir envers les contribuables-citoyens.
Secundo : aux yeux des instigateurs industriels du projet, il sagit avant tout dun dessein idéologique (à forte implication politico-stratégique), à tel point que pour le mener à bien ils sont parfois prêts à ignorer même leur sacro-sainte « logique des affaires ».
Si le projet aboutit, on assistera à une perpétuelle fuite en avant dans une dynamique du perdant-perdant. Avec, dun côté, des gouvernements qui auront accepté de voir dilués leurs derniers semblants dinfluence dans cette industrie essentielle de souveraineté et, de lautre, les financiers-industriels qui attendraient avec la patience candide des fidèles croyants qu’un jour le sésame du marché de défense US souvre à eux véritablement.
Pour y parvenir BAE-EADS naurait de cesse de faire pression sur les Européens pour accepter toujours plus de concessions (en termes de pratiques commerciales « loyales » vis-à-vis de lAmérique, aussi bien que dalignement politico-diplomatique), en jurant chaque fois que le dernier renoncement en date sera, enfin, celui qui fera disparaître tous les obstacles.
Outre les divers chantages et pressions, les Etats, eux, découvriraient chaque jour davantage ce que signifie dabdiquer des responsabilités régaliennes au profit dun secteur privé complètement américanisé, pour ce qui est du bilan commercial du pays, de son statut international, ou tout simplement de sa position de négociation, partie en fumée.
Inversement, un éventuel échec du « deal du siècle » ne ferait que ralentir la même évolution. A moins que lintense médiatisation de laffaire ne mène, par miracle, à un sursaut daction découlant de la prise de conscience des enjeux et de notre lamentable situation.
Notamment du constat que si lon a frôlé le suicide géopolitique, cest parce que, avec EADS telle quelle existe aujourdhui, on avait déjà fait le pas de trop au-dessus du
précipice.
Un papier actualisé sous le titre de “Léchec de la fusion BAE-EADS : que reste-t-il après
une trahison ? Lintention
” sera publié prochainement.
Michel DELARCHE
10/10/2012
la fusion a capoté pour une mesquine affaire d’emplois militaro-industriels en Allemagne (chassez le national par la porte, il revient par la fenêtre.
Ce n’est probablement que partie remise (car cette course aux méga-fusion n’est qu’une métaphore du rêve de La Fin de l’Histoire), et cela se fera dans une meilleure configuration pour EADS: d’ici à 5 ans, la dégringolade des marchés militaires anglo-ricains va permettre d’organiser l’absorption de BAE (si les Américains n’ont pas mis la patte dessus entre temps…) sur une base plus raisonnable: disons 20% max du total pour la perfide Albion…
jean pierre SIMON
10/10/2012
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