serge laurent
15/10/2012
Un bon point pour Philippe Grasset. Je suis très impressionné par l’article du jour qui m’a ébloui. Hollywood a réussi a tirer un film, “Blade runner” du “Do Androids Dream of Electric Sheep? “de P. K. Dick. Bollywood saurat il faire une comédie dansante (the decline and fall of the americano-occidentalist block) du travail de P. Grasset? Le titre de l’article du jour me parait cependant totalement hermétique pour qui ne serait pas familiarisé avec les concepts grassetiques. D’ailleurs on peut le retourner “Grasset travaille t il pour Stratfor sans le savoir (ni être rémunéré)?”.
David Cayla
15/10/2012
Si vous me le permettez, je préfère nettement l’écriture d’un Verhaeren (1855-1916) quand il s’agit de toucher du doigt cette dimension eschatologique qu’est l’aliénation des hommes dans ce monde moderne qui les broie impitoyablement.
C’était au programme de français quand j’étais étudiant en sciences, et je suppose que les personnes qui l’avaient mis au programme avaient à coeur de nous faire toucher du doigt cette réalité. Rien de bien nouveau finalement, si ce n’est que les bons soldats du Système sont récompensés par une aliénation froide, clinique, qui les isole les uns des autres.
Mais les instituteurs qui ont enseigné aux enfants des classes laborieuses du milieu du XIXIème siècle jusqu’au milieu du XXème siècle étaient-ils moins isolés, moins aliénés ? Ho Chi Minh ? Mao ? Vous voulez qu’on fasse la liste des instituteurs qui se sont sauvés de leur aliénation en enfantant les révolutions communistes ?
Par la suite, dans les campagnes françaises des années cinquante, les instituteurs ont été parmi les premiers à pouvoir se payer une voiture. Un signe de richesse autrement plus ostentatoire pour l’époque où la voiture était encore un luxe que la possession d’un smarphone quand le vrai luxe aujourd’hui, c’est de pouvoir se passer de smartphone.
Bon et puis vous parlez de manifestation d’humeur (forcément puérile, donc), mais enfin, je ne crois pas que parler de laïcards soit autre chose qu’une manifestation d’humeur. Le billet tout entier n’était qu’une pure manifestation d’humeur, truffé de contradictions. “Ils tapotent de leurs doigts mal soignés”. Bon. Il faudrait savoir : comment peut-on dénoncer le narcissisme sans bornes de personnes aux doigts mal soignés ?
Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres
Et se mirant dans l’eau de poix et de salpêtre
D’un canal droit, marquant sa barre à l’infini, .
Face à face, le long des quais d’ombre et de nuit,
Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
Ronflent terriblement usine et fabriques.
Rectangles de granit et monuments de briques,
Et longs murs noirs durant des lieues,
Immensément, par les banlieues ;
Et sur les toits, dans le brouillard, aiguillonnées
De fers et de paratonnerres,
Les cheminées.
Se regardant de leurs yeux noirs et symétriques,
Par la banlieue, à l’infmi.
Ronflent le jour, la nuit,
Les usines et les fabriques.
Oh les quartiers rouillés de pluie et leurs grand-rues !
Et les femmes et leurs guenilles apparues,
Et les squares, où s’ouvre, en des caries
De plâtras blanc et de scories,
Une flore pâle et pourrie.
Aux carrefours, porte ouverte, les bars :
Etains, cuivres, miroirs hagards,
Dressoirs d’ébène et flacons fols
D’où luit l’alcool
Et sa lueur vers les trottoirs.
Et des pintes qui tout à coup rayonnent,
Sur le comptoir, en pyramides de couronnes ;
Et des gens soûls, debout,
Dont les larges langues lappent, sans phrases,
Les ales d’or et le whisky, couleur topaze.
Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
Et les troubles et mornes voisinages,
Et les haines s’entre-croisant de gens à gens
Et de ménages à ménages,
Et le vol même entre indigents,
Grondent, au fond des cours, toujours,
Les haletants battements sourds
Des usines et des fabriques symétriques.
(...)
Virginie Delisle
15/10/2012
Je suis lecteur de Dedefensa depuis plusieurs années. La qualité de lensemble -articles de Philipe Grasset et contributions de certains lecteurs est incontestable. Toutefois, les contributeurs voient midi à leur porte et ont du mal à aller faire un tour à la porte du voisin. Les échanges reflètent souvent plus dantagonisme que de complémentarité alors que la plupart de ces midis vus de portes différentes, auraient plus de valeur sils quittaient leur auvent pour aller observer à partir de celui du voisin. La vérité des choses est plurielle, doit être vue dobservatoires différents pour acquérir sa force, mais cest toujours la même vérité. Ce nest certes pas facile à exprimer en quelques phrases. Cela demande au lecteur dappliquer la méthode que proposait Montesquieu pour écrire: « Pour bien écrire, disait-il, il faut sauter les idées intermédiaires, assez pour ne pas être ennuyeux, pas trop de peur de ne pas être entendu ». Pour bien lire il faut savoir ajouter les pensées intermédiaires que lauteur a sautées. Ne serait-ce pas faire injure au lecteur de Dedefensa de len croire incapable ? de lui mâcher le boulot ?
Des exemples : Badia Benjelloun réputé(e) un temps obscur, devint un jour pour un contributeur brusquement lumineux. Pour ma part, je lai toujours trouvé(e) lumineux(neuse) même si parfois cest de la lumière noire. Jean Paul Basquiat fait des contributions que je ne manque jamais même si parfois il me semble ébloui par les Lumières. Philippe Grasset, cest Job. Il gratte les plaies du monde jusquà los, si intensément et si en détail, quon peut perdre patience à suivre les arcanes de sa pensée et comme il revendique De Maistre, Baudelaire et quelques autres modernes anti-modernes de cet acabit, quil défend le Rafale de Dassault, souligne lintelligence quil y a ne pas innover par principe, quun vieux bombardier russe « modernisé » vaut mieux quun joujou hyper-computorisé, quil ironise sur la « communauté internationale » appelée BAO, se félicite de lorthodoxie qui renait en Russie, tient les pussy riot pour des idiotes payées pour lêtre, insiste sur le côté psychologique de la politique, certains ont du mal à chausser ses bottes de sept lieues.
Quand Marc Gébelin met sur le même plan un phénomène propre au capitalisme contemporain et un comportement individuel (lexhibitionnisme) exacerbé par lusage immodéré des nouvelles technologies, chose intéressante, jamais soulignée auparavant, il ne mérite pas des commentaires puérils. Nest-ce pas précisément le but de Dedefensa de briser les cloisons que notre époque a bâties entre les différentes disciplines au point que chacun est intelligent dans sa partie et stupide dans toutes les autres ? Un laccuse de faire la promotion du voile (sottise), une autre didéaliser le passé et de rabaisser les femmes, qui, comme chacun sait, sont des anges tombés mais dont la chute fut une bénédiction pour le monde alors que celle des hommes, madre mia, est la calamité par excellence qui mit ledit monde en état de péché mortel (naïveté pardonnée). Si bien quon se demande alors si le lecteur X, celui qui ne fait jamais part de ses impressions, a perçu lessentiel de ce texte dont la valeur eschatologique saute aux yeux (que chacun voit son dictionnaire pour ce mot si souvent employé par Philippe Grasset avant de se gausser des curés sil est franc-maçon).
Récemment encore, un intervenant bien intentionné a tiqué sur le fait que Benjelloun, toujours lui (elle?), donnait le prénom de Bernanke : Schlomo ! Ah, pensa-t-il, mon dieu sexclama-t-il (mais avec retenue), souligner un prénom juif porté par un Juif nest-ce pas être un peu « antisémite »? Si, si bien sûr, surtout venant dun Benjelloun sentant si bon larabité, ça ne serait pas étonnant ! Si de tels commentaires devaient continuer à sévir sur le site, je me garderai bien de donner mon nom, on me suspecterait de quelque chose !
Ces commentateurs de Dedefensa méritent-ils Dedefensa ? Sont-ils capables de penser ce Rafale, instrument de mort construit dailleurs par un Juif (ils sont partout nest-ce pas ?) avec la rafale qui est en train de se transformer en ouragan de vie et détruire le train-train des « pensées » faciles? Pardon, je voulais dire des opinions, car une opinion nest pas une pensée.
Dedefensa, il me semble, produit des pensées, propose une réflexion. On aimerait que ceux qui interviennent sur le site mettent leur point dhonneur à faire de même. Les bons sentiments, les humeurs, les récriminations, les admirations déguisées de son propre nombril, ne font pas avancer nos âmes dun millimètre.
Alain Vité
15/10/2012
Ca fait drôle de lire tout ça, on croirait que les USA se réveillent après avoir dormi 100 ans comme dans le conte, qu’ils n’ont pas encore émergé et qu’ils se racontent encore à eux-mêmes une histoire.
A bien lire, ils commenceraient à se sentir moins indéfectibles et moins incoupables - selon les termes chers au site - le tout en redécouvrant que l’eau peut être chaude, tiède ou froide, et que dans tous les cas elle mouille. C’est impressionnant de lire un expert établi et réputé de la “plus grande puissance mondiale” dire fièrement que lui et ses copains de classe ont réussi un TP de 5è.
Seigneur ! merci de leur avoir donné Harvard.
Tout ça, en se baignant encore dans une vision dépassée des réalités et rapports de force géopolitiques, lesquels ont grandement évolué pendant que la princesse dormait, comme c’est expliqué chaque jour sur ce site. L’accent américain en plus, on croirait entendre des cousins des penseurs français des années 90 et 2000, lorsque ces derniers parlaient de la position de la France dans le monde et des attentes du monde à son endroit. Rien que les entendre me faisait tousser de la poussière, et chasser des toiles d’araignée. Cette analyse de Stratfor fait un peu cet effet, en plus moderne, avec des araignées qui tissent dans les drones.
On peut noter que le texte est sobre de pathos et de grandiloquence auto-suggestive, comparé aux commentateurs usuels US. Quelque chose semble avoir séparé la politique de la psycho-propagande, au moins dans l’analyse de fond et chez ces distingués ladies & gentlemen de Stratfor, lesquels vendent apparemment moins de belligérance sécuritaire depuis qu’on la leur a piratée (je m’essaie au style sardonique philippe-grassetien, c’est juste pour voir, pardonnez les traces de doigt)
Et pour finir, M Friedman nous détaille ce conte selon lequel “tout se déroule selon le plan prévu”. Ca rappelle la “special relationship” US/UK, quand les UK se racontaient à eux-mêmes qu’en fait, c’était bien eux qui manoeuvraient et maîtrisaient le monde, car chevauchant ces immatures et débraillés US qui en avaient bien besoin. Je suis tombé de cheval, une fois, je m’en rappelle encore. J’ai mal pour eux. Voilà maintenant que les US manuvreraient le monde en décidant de moins le manuvrer, mais probablement plutôt de le “manager” plus discrètement. Ils s’enrichiraient ainsi d’une touche de chic et effectivement, en deviendraient plus anglais, tout en conservant leur inimitable style US.
(Un de mes professeurs d’anglais disaient que pour bien parler cette langue, il fallait oser : “The more ridiculous, the more english” Je croyais bêtement que ça ne s’appliquait qu’à l’accent. Ce qui m’attriste et me donne honte, c’est à quel point - vu notre atlantisme Systémiste aveugle - ça s’applique désormais à la France, quoique dans la version Audiart des éternels Tontons Flingueurs, France oblige (*)
Le regard des USA sur le monde n’est donc plus comme avant, mais si un peu quand même. J’aime ce monde quand j’ai l’impression de le comprendre : plus ça change, plus c’est pareil.
En résumé, cette analyse Stratfor, c’est un peu cette histoire de la puce qui secoue le chien, sauf qu’elle a décidé d’arrêter, et qu’elle l’explique au chien.
_________________________
(*) Pour les lecteurs qui n’auraient jamais entendu la réplique : “Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît”
(mais comment est-ce possible, sur Dedefensa.org, de ne pas connaître ce fondement de la culture française éternelle ? Et San-Antonio ? Ne dites pas que vous ignorez San-Antonio aussi !)
Alessandro Lattanzio
14/10/2012
Pascal B.
14/10/2012
... au même titre que l’URSS s’y est échouée après 74 ans d’existence. La chimère européenne est quant à elle dans sa 56e année. Et, sauf à devenir une entité monstrueuse, ne vivra certainement pas aussi longtemps que son illustre devancière tant honnie et décriée et à laquelle elle ressemble pourtant avec les engrenages de sa bureaucratie subrepticement substitués aux rouages de la démocratie. Une expérience ne franchissant pas le cap des cent ans peut me semble-t-il tomber sous la qualification d’utopie ... dès lors quelle évolue en milieu franchement favorable, c’est-à-dire n’ayant pas, à l’image de Cuba par exemple, à subir l’activisme hostile et constant d’un puissant voisin, figure de proue d’une coalition d’intérêts puissants.
Franck du Faubourg
14/10/2012
... Pascal B. semble peu inquiet des conséquences de l’effondrement du colosse, en le qualifiant simplement d’utopique. C’est probablement vrai pour les endoctrinés utiles, mais nettement moins crédible pour certains plus influents et intéressés .
http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/prix-nobel-union-europenne
Pascal B.
13/10/2012
Quand le Système veut se parer du prestige d’une Nobel institution, il se couvre du discrédit attaché à sa pathétique errance ! Quelle déchéance ... Le coeur fait défaut pour accabler cette proie fatiguée de nos critiques habituelles dont on se dit qu’elles ne terrassent plus guère qu’un colosse titubant sur le point de s’effondrer sur lui-même en un amas de ferraille sans vie : direction le cimetière des utopies !
Michel DELARCHE
13/10/2012
Oui, c’est dans Littré, cité comme un emprunt récent à l’anglais (en 1873, selon http://www.cnrtl.fr/lexicographie/bombastique)
Mais les godons l’auraient eux-mêmes empruntés au franco-latin moyenâgeux “bombace” (bourre de coton)
laurent juillard
13/10/2012
Et si nous évitions a notre chroniqueur préféré l’angoisse du 19 courant en versant notre participation mensuelle des maintenant.
Il n’en aura que l’esprit plus libre pour régaler le notre de ses précieuses et lucides analyses.
Je clique donc des maintenant sur l’onglet “DONATIONS”
laurent juillard
13/10/2012
Rien de plus naturelles effectivement que la déstructuration et la mort dun système, quil soit biologique, psychique ou sociologique.
De même, rien de plus naturel que linstinct de vie ou de survie entrainant une phobie face à cette mortelle déstructuration. Phobie entrainant déni de réalité, mauvais reflexes et autres psychoses.
Face à cette mort si naturelle, lhumain bande toute sa volonté, son intelligence et part en guerre contre cette nature qui, pense til, lui en veut à mort, oubliant que Nature est sa propre mère.
Présomptueuse et vaine tentative qui loin deffacer la mort ne fait que la repousser par une agonie morbide ou lon vient certaines fois à espérer une euthanasie légale.
Face à cela seule lacceptation, que ce soit de la réalité de notre nature mortelle comme celle détat de poussière de lunivers, peut rendre à notre conscience cette lucidité face à soi et à la vie, prélude nécessaire à tout bien être psychique.
ZC
12/10/2012
Etrange article; étrange reflexion!
l ‘éternelle nostalgie du passé , idéalisé ,poétisé; diabolisation des jours présents : hier est mieux qu’aujourd’hui qui sera meilleur que demain.
Et tout ça pour “dénoncer” un usage obsessionnel des portables dans l’espace public dans nos grandes métropoles.
Ah les beaux nuages gris du ciel de Paris que personne ne regarde! ah l’attrait de ces visages parisiens pressés d’arriver et agglutinés dans le métro, ou serrés dans ces trains pisseux où l’on a fait disparaitre toute idée de service et d’accueil depuis bien longtemps.
Alors oui heureuse d’utiliser mon smartphone dans le train ou le métro, pour lire “dedefensa” et d’autres sites du même ordre.
Le monde idéal n’existe pas et les nuages peuvent momentanément se passer des poêtes, ils n’en sont pas moins beaux.
Quant aux femmes leur amour de la vie n’est en rien altéré par l’usage de ces exigeants objets, à talons ou voilées, elles restent ces formidables héroines du quotidien disponibles et compétentes dans leur jobs,pour leur famille et leur amis, plus encore aujourd’hui qu’elles ne l’ont jamais été.
David Cayla
12/10/2012
Monsieur Gébelin, me prendriez-vous à ce point pour un simple d’esprit pour me suggérer d’apprendre à lire, en écrivant ce verbe en majuscules ?
Vous m’excuserez beaucoup, mais dans toutes ces situations de la vie courante que vous narrez, il n’est pas souvent loisible aux gens de lever la tête et d’observer les merveilleux nuages qui passent dans le ciel quand ils attendent leur train dans un hall de gare post-moderne en béton brut, surveillant leurs bagages du coin de l’oeil, se méfiant des solliciteurs qui pourraient vouloir leur faire les poches, regardant alternativement la pendule et le tableau d’affichage, et dans le cas des femmes, décourageant en sus les sollicitations galantes.
Ce sont ces situations-là qui sont en elles-mêmes un enfermement, tout ce temps passé dans les transports pour courir d’un point à un autre, ou attendre l’arrivée de leur train, de leur bus, de leur taxi, de leur avion. Attendre, courir, piétiner dans les files d’attente, ou tuer le temps une fois assis dans le train, le taxi, l’avion,... C’est dans ce perpétuel déracinement que réside le coeur de leur aliénation, cette impossibilité de prendre le temps de se fixer quelque part, et de pouvoir enfin, l’esprit libre, contempler le paysage sans cesse remodelé des nuages qui jouent à saute-mouton et dessinent des figures au hasard.
Cette aliénation à laquelle ils tentent vainement d’échapper en se réfugiant dans la compagnie de ces compagnons électroniques qui ne les soulagent transitoirement que pour mieux les y enserrer, les privant toujours davantage du luxe offert à ceux qui ont encore le temps de sortir une couverture du coffre pour s’asseoir dans un pré, prenant le temps de lire et d’observer alternativement les nuages, prenant le temps de se confronter à soi-même.
Les smarphones et les tablettes tactiles ne sont que le doigt qui révèle cette aliénation, dans cette quête désespérée pour y échapper, une quête où ils aimeraient se retrouver, mais en vain, tant il faudrait pour cela que ces instants d’aliénation n’aient pas depuis longtemps envahi insidieusement leur existence toute entière. Cela fait trop longtemps qu’ils se sont perdus pour qu’ils puissent se retrouver, sauf à être définitivement libérés - par la grâce incongrue d’un effondrement économique - de cet écheveau de toiles dans lesquelles ils s’engluent toujours davantage en se débattant pour y échapper, routes terrestres ou aériennes qui se fondent dans les routes de l’information.
PS : Toutes mes excuses pour avoir flétri ce moment de poésie dont le joyau étaient ces vers empruntés à Baudelaire.
Perceval78
12/10/2012
Ma compagne me dit souvent que je parle comme un vieux con , je sens que vous êtes victime de la même maladie .
une boite à musique tenue près de leur sexe :
c’est très excitant ça
Joffre des sourires à ces tristes figures :
pardieu quel suffisance
7:15 dans leur Mégane ou dans leur Picasso
la vulgarité serait donc française ... pas de mercedes ???
mères câblées, exténuées, agressives, vulgaires par mauvaise éducation
la femme n’est elle pas vulgaire par essence ??? je veux dire dans votre tête ...
quand il na pas été externalisé par leur féminisme militant
c’est sur que si un homme se fait lourder c’est parce que sa femme était féministe !!!
Un monde de cannes blanches quelle foule merveilleusement attentive et humaine
Faut il être con pour dire un truc pareil
pierre
12/10/2012
Un ami m’a posté ceci sur FB, que je vous livre tel quel.
Dans son livre intitulé Effondrement (Gallimard, 2005), le biologiste Jared Diamond mentionne, parmi les raisons pour lesquelles des civilisations anciennes sont mortes, l’incapacité de leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement en cours ou, si elles en ont pris conscience, leur incapacité à le prévenir en raison d’une attitude de défense “court-termiste” de leurs privilèges.
Les comportements suicidaires ne sont pas absents du monde naturel: on les rencontre par exemple dans la physiologie de la cellule. C’est le phénomène de l’“apoptose” ou “mort cellulaire programmée”, quand la cellule entame son autodestruction parce qu’elle reçoit des messages chimiques signalant la mort inévitable de l’organe auquel elle appartient.
Arnold J. Toynbee, illustre philosophe de l’histoire, nous a prévenus : “Les civilisations ne meurent pas assassinées, a-t-il écrit, elles se suicident.”
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