nouche
28/04/2014
c etait lui qui voulait deja transformer l’espagne en gros bordel : fonder un las vegas en espagne. Mais il demandait qu’aucune loi de protection contre le travail, la prostitution etc soit applicable en retour, et bien sur pas de taxes.
mumen
28/04/2014
Autant combattre avec de vrais avions qu’avec des idées d’avion qui n’existent que dans les mass-médias.
Finalement être anti-système, c’est être pro Amérique, semblerait’il.
Damien
28/04/2014
Dedef
28/04/2014
Si c’est un hoax (probablement) c’est mis au bon endroit. La NSA devrait aussi surveiller ça.
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http://en.wikipedia.org/wiki/USS_Donald_Cook_(DDG-75)
Deployments[edit]
On 8 April 2014, U.S. military officials confirmed the deployment of Donald Cook to the Black Sea as part of the latest U.S. military effort to demonstrate support for Eastern European allies concerned about Russia’s troop buildup along its border with Ukraine.[4] On 12 April 2014, the USS Donald Cook was “buzzed”, 12 times by a Russian Su-24 bomber jet. According to U.S. military officials the crew aboard the Donald Cook made several attempts to radio the Russian warplane asking the pilot what his intentions were and sending warnings to remain at a safe distance, but the Russian pilot did not respond.[5]
According to U.S. sources it appears the plane was not armed. Nevertheless, it put the ship’s entire electronic equipment out of order. She had to be towed to the nearest NATO port in Constance.
While American military officials consider the incident provocative they say the encounter ended without incident. Nevertheless, The U.S. officials admitted that the incident had a demoralizing effect on the Donald Cook crew, which was treated for psychological traumas, and submitted resignations from the active service.
Dedef
28/04/2014
Le site Bruxelles2 B2 a écrit le 18 avril 2014 un article curieux sur la Russie et l’Ukraine pour un correspondant plutôt compréhensif des objectifs de l’OTAN.
Au fur et à mesure qu’on le lit on se demande pourquoi l’UE a plongé dans cette galère si tout celà était aussi évident.
Ci dessous l’article.
http://www.bruxelles2.eu/zones/asie-centrale-georgie-russie-europe-caucase/le-dessein-de-poutine-une-nouvelle-russie.html
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Le dessein de Poutine ? Une nouvelle Russie
(BRUXELLES2) Si les desseins du président russe paraissent clairs à saisir sur la Crimée, pour lUkraine on peut encore avoir quelques doutes (un peu) mais, au-delà, il faut sinterroger si une nouvelle donne nest pas en train de se dessiner au Kremlin : est-on simplement en présence dune opportune tactique consistant, à courte vue, à saisir un bien et un territoire à sa portée (la Crimée), à moyen terme, à réduire une menace ressentie ou réelle à sa frontière (lUkraine) ou à plus long terme, à redessiner une politique mondiale. On peut ainsi tracer quelques pistes de réflexion sur les contours dune (nouvelle) politique russe
La Crimée ? Lannexion « blietzkrieg » de la Crimée parait logique au regard de son importance stratégique, économique et militaire pour la Russie. La volonté de protéger les minorités russes au-delà des frontières, annoncée ouvertement par le Kremlin, comme sa capacité à mobiliser les troupes, également annoncée, ne laissait pareillement aucun doute sur la volonté russe de déstabiliser lest de lUkraine. Mais lhistorique des discussions entre Russes et Ukrainiens pour renouveler le bail de leur base militaire conclu difficilement par un accord en 2010 a certainement pesé. Face à un pouvoir ukrainien affichant ostensiblement non seulement un penchant pro européen mais aussi pro atlantique, Moscou navait plus à hésiter. On assisterait donc à une attaque soigneusement planifiée qui a été, ensuite, mise à exécution et adaptée aux circonstances. Une offensive qui sera sans doute durant des années, détaillée, analysée, au plan tactique dans toutes les écoles de guerre et de (contre-)insurrection.
Lavenir de lUkraine ? Chacun sait quune Ukraine ancrée fortement dans leuro-atlantiste nest pas seulement un chiffon rouge pour Moscou. Cest une menace que la Russie se doit de neutraliser. Le nouveau pouvoir à Kiev, aveuglé par un soutien, fort dans les mots, faibles dans les actes, des Européens comme de lOTAN, a mis du temps à comprendre cette donne. En cafouillant sur la langue russe, tout dabord. En refusant ensuite la fédéralisation, quil se voit aujourdhui contraint daccepter comme dernier recours. En refusant de parler de neutralité auquel il pourrait bien se raccrocher comme une bouée de secours, il a signé là un certain arrêt de mort. LEst du passe est en passe dêtre déstabilisé durablement. Les forces armées ukrainiennes y sont faibles et désorganisées. Puis viendra le Sud Est et le Sud (Mykolaïv et Odessa décrits eux-même par Poutine comme ayant appartenu à la Russie lors de lépoque tsariste !). Et on verra si le reste (Kiev) tiendra tout seul ou tombera comme un fruit mûr. A suivre.
Les voisins touchés ? LUkraine reste cependant un cas très particulier dans le dispositif politique et économique de la Russie et dans son imaginaire, culturel comme historique. Conclure que la Russie ne sarrêtera pas là pour reprendre des territoires où lOTAN est installé est une vraie question. Lintention de Moscou est certainement de garder sa zone dinfluence, un réservoir économique, un tampon de respiration, qui irait ainsi de lArménie à lOuzbékistan, en passant par la Belarus, avec une Géorgie et une Moldavie, sinon neutralisées du moins bienvaillantes. Commencer à fantasmer autour dune idée du type « les Rouges sont de retour » et dune « invasion » des pays Baltes serait erroné. La politique russe est pour linstant « défensive », reconquérir les terres perdues. Pour autant, il ne faut pas rester naïf.
La Russie puissance ? Cest une évidence. La Russie veut retrouver sa place dans lélite internationale. Elle veut récupérer laura perdue avec la chute de lURSS. Moscou veut discuter avec les Grands : les Etats-Unis, la Chine, éventuellement lUnion européenne Elle entretient une série de relations avec dautres pays. Cette place sur la scène internationale a été reconquise ces dernières années dans quelques crises, en soufflant le chaud et le froid, notamment en Syrie et en Iran. En bloquant toute initiative au niveau international sauf celle négociée par Moscou avec Washington sur les armes chimiques Moscou sest servi comme dun levier du conflit syrien pour servir sa propre influence au Moyen-Orient, et ailleurs. En pesant dun certain poids en faveur dune solution sur le nucléaire iranien, il a contre-balancé cette attitude jugée négative par un rôle plus positif (aux yeux des occidentaux). Nous sommes là dans le classique.
Un certain manque de confiance entre Russes et occidentaux ? Si on peut voir la Crimée comme un acte contre le droit international, les Russes retournent également largument. Lintervention au Kosovo en 1999 et surtout la reconnaissance en 2008 de lindépendance du nouvel Etat détaché de la Serbie est un premier exemple. Mais ce nest pas le seul. Le conflit en Libye en 2011 est un accroc très sérieux pour les Russes. Lutilisation par lOTAN et les Occidentaux de la résolution du Conseil de sécurité non pas seulement pour sinterposer mais pour abattre le pouvoir en place a semé plus que le trouble dans les esprits. A cela, on peut ajouter la volonté dinstaller un bouclier anti-missiles en Europe, tourné a priori vers lIran, mais non dénué dintérêt face à lEst (le cas échéant). Citons encore la violation de laccord oral Gorbatchev-Baker de non installation de base permanente de lOTAN dans les pays « libérés » du Pacte de Varsovie. On peut concevoir quà Moscou, la coupe est pleine. Tous les moyens, dès lors, sont permis.
Une équipe au pouvoir ? Voir ensuite dans cette politique loeuvre dun seul homme, Vladimir Poutine, limposant tel un tsar à un pays tout entier, et à son entourage pourrait relever sans doute dune certaine vue de lesprit. Pour être autoritaire, et adorer le culte de la personnalité, le président russe ne semble pas décider tout seul. Sans revenir à lère des Soviets, on est dans un collectif russe, une nouvelle organisation, plus économico-politique, que politico-idéologique peut-être. « Abattre » (au sens figuré) lhomme ne changerait pas automatiquement la donne en Russie, voire laggraverait. A étudier.
Une nouvelle pensée russe ? un anti-modèle. Il faut cependant sinterroger sil ny pas autre chose que lambition dun homme et dun pays. Nest-on pas là devant un tournant ? La Russie nambitionne-elle pas de redevenir dune certaine façon un anti-modèle face au monde occidental. Un modèle fondée sur une certaine puissance, un refus dune certaine arrogance, dun certain diktat des pays occidentaux. Lasile donné à Snowden serait en quelque sorte précurseur de cette nouvelle politique. En accordant sa protection par lutilisation du droit de veto à lONU au régime syrien de Bachar, elle développe une idée de La Russie nest-elle pas en train de prendre la tête de « non alignés » version XIXe siècle ?
La fin de la Russie gentille ? La vision (occidentale) de voir la Russie perdre toute crédibilité au plan international, perdre son rôle de « gentil » partenaire, car elle commet des actes (Syrie, Crimée ) qui paraissent contraires aux intérêts européens ou américains est sans doute une erreur. La Russie ne veut pas être classée parmi les gentils. Elle préfère être crainte quadulée, jouer le rôle du puissant brutal, le hard power que le soft power. Comme le confiait en 2008, Dimitri Rogozine, alors ambassadeur de lOTAN, lors dune interview à propos de linstallation du bouclier anti-missiles : « on frappe dabord, on discute après ».
La Russie isolée ? Les liens tissés avec plusieurs pays : lIran et la Syrie au Moyen-Orient, lAfrique du Sud et lAlgérie deux pays opposés à lintervention de lOTAN en Libye, lArgentine ou le Brésil, sans oublier le Vénézuela ou le Nicaragua en Amérique latine, lInde dans une certaine mesure et la Chine mi partenaire, mi concurrent en témoignent. Cela forme autour de laxe euro-atlantique et de ses alliés asiatiques comme africains un ensemble qui sans avoir la cohérence économique et politique de laxe « bleu-orange », un axe « vert-rouge-noir » qui peut largement contrecarrer ses vues.
Une stratégie de tension ? A lheure de la mondialisation, ce changement de stratégie peut induire une perte de confiance, la perte de certains contrats, la baisse du rouble Certes cest un risque à prendre. Mais le pouvoir russe investit : dans le temps. Il va perdre cette crédibilité quelques mois, quelques années. Mais il mise sur une certaine dynamique de « crises » et de tensions internationales, renaissantes ou sous-jacentes. Certains préconçus européens comme la diversification énergétique ont certaines limites ainsi. A part en Norvège, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ainsi que dans certains Etats pétroliers et gaziers du Golfe, la manne énergétique se retrouve dans des pays soit pas très éloignés de Moscou (Iran, Syrie), soit à risque (Libye, Syrie, Irak, Algérie, Soudan ).
Un dirigisme économique ? Au niveau économique, cette nouvelle doctrine russe ne refuserait pas le marché ou le business. Au contraire. cest là toute une de ses différences avec lURSS dantan. Elle commerce. Mais elle ne veut pas du libre marché à loccidentale. Cest un marché organisé, structuré autour de quelques grandes sociétés, reliées à lEtat de façon sinon organique au moins personnelle. On est dans un « capitalisme étatique ». Une sorte de pays protecteur, de ceux qui ne trouvent pas place dans le monde euro-atlantique. Un modèle économique de la Russie de Catherine II ?
Trois atouts économiques ? Cette « Russie nouvelle » se fonderait sur deux-trois piliers politico-économiques : lénergie (gaz et pétrole), lindustrie darmements (prête à équiper toutes les armées du monde que ne voudraient ou ne pourraient pas équiper les Euro-Atlantiques) et le transport (une flotte aéronautique et maritime en voie de reconstitution), sans oublier sa puissance politique. Sur le point de lénergie, il ne faut pas oublier que Poutine nest pas un néophyte en la matière. En témoigne le titre de sa thèse présentée en 1996 : « la planification stratégique du renouvellement de la base minérale et des matières premières de la région de Leningrad dans le contexte du passage à une économie de marché ». Un programme en quelque sorte !
Ilker de Paris
27/04/2014
“sous nos yeux le temps dune demi-vie”
Lulu de la Lune
27/04/2014
C’est vrai, ectoplasme convient bien. Il y a aussi boustrophédon qui n’est pas mal…
Cordialement,
http://souslescratereslaplage.overblog.com
Jean-Paul Baquiast
26/04/2014
Vous avez surement remarqué que l’article cité du Guardian, anti RT, avait suscité un rejet quasi général des lecteurs. Je n’ai pas compté, mais…
Il en est de même des articles pro-System que publie régulièrement Mediapart , où je publie un blog. Les lecteurs sont de moins en moins “gobeurs”...
olivier laurent
26/04/2014
vous dites “Je n’ai RIEN trouvé qui fasse allusion..”
trouvé ou?
dans vos poches?
lancer un truc comme cela ne veux rien dire, précisez..
catherine lieutenant
26/04/2014
Le Pentagone a bien l’air de confirmer, puisqu’il “condamne la provocation”.
olivier t
25/04/2014
Il est indispensable à ce stade que la Russie montre les dents sans attendre passivement la suite militaire ! Les blocs US/UE vont vite changer leur fusil d’épaule. Toujours la stratégie Aïkido. Pas davantage.
jean-jacques hector
25/04/2014
Les serviteurs du Système, sont des croyants du rêve américain etc…
A ce titre ils ne se posent pas les mêmes questions que vous.
Si le dogme dit qu’un affrontement avec le diable, qui barre la laccès à ce rêve en divisant l’humanité, est la phase ultime du processus qui, par l’apocalypse (dévoilement), verra ensuite pour l’éternité le règne du Système, règne heureux car sans ennemi désormais, alors oui, ils n’ont pas à analyser la chose, juste à attendre, il ne s’agit même pas de fatalisme, mais d’espoir puisqu’à l’évidence ils seront élus comme ils le sont déjà.
Et la méta-histoire est alors simplement le discours sur l’accomplissement de la prophétie, rien de neuf.
Il n’y a, pour moi, aucun mystère là-dedans.
Christian
25/04/2014
hahaha ! (snif !)
Jai été voir les photos publiées par le NYTimes Je lai reconnu : cest le Père Noël !! Et il sest acheté un badge de la mission Apollo XI !
Bon, plus sérieusement, quelle décadence Décadence, décadence, décadence Je comprends la nécessité urgente de hausser le commentaire ou de se flinguer
Bon, une remarque tout de même : cette décadence achevée dans le cur du Système touche deux éléments importants inventés par la culture occidentale :
- la représentation naturaliste (peinture depuis au moins les réalistes flamands (voyez ici : http://lesmaterialistes.com/files/images/img1/30.jpg) - qui y mettaient soit dit en passant encore beaucoup desprit et de symbole - puis la photographie, en élargissant à ces autres moyens visuel que sont le télescope et le microscope), avec le rôle des images comme accès le plus objectif possible à la réalité naturelle (avec son indéniable et magnifique importance dans lhistoire des sciences naturelles )
- laccent mis sur la raison comme outil privilégié daccès à la connaissance
Avec ce quil en reste ici, une magnifique tautologie : cet homme ressemble à un soldat (première photo), ceci est un soldat (deuxième photo), donc ce soldat est ce même homme (que sur la première photo).
(Bon enfin, je laisse humblement me corriger celui dont les souvenirs de cours de logique sont plus frais. En attendant: http://www.cnrtl.fr/definition/tautologie )
Quoi détonnant à ce quune civilisation en période de décadence fasse décader (*) en priorité les éléments mêmes quelle a inventé dans sa phase aurorale et placée au cur de son dispositif culturel.
Que les limites de la raison et de limage à « usage » objectivant soient mis en lumière et analysé est une nécessaire, excellente et salutaire chose. Mais quelle soient fait de cette manière (ubuesque et criminelle) est extrêmement malheureux parce que cela décrédibilise lentièreté de lhéritage culturel de ces éléments. Cest cela qui motive ma prise de plume.
Menfin, sil faut en passer par là avant de retrouver un début de bon sens… Gardons donc le côté comique et pour le reste, continuons à lutter sans se faire dillusion quant à la tempête dans laquelle nous sommes.
Allez, chantons-leur une youtze ! Ce fera peut-être exploser les petits hommes verts (référence subtile et dénuée de tout ironie à un certain film : https://www.youtube.com/watch?v=GSbigjiKLoU Si vous navez pas trouvé le titre, il est ici : https://www.youtube.com/watch?v=5rLK-24E0KI en direct dUkraine. Si vous laviez trouvé, vous avez le droit décrire un article pour le NYT !)
(*) il faudra inventer un néologisme ici, mettant laccent sur la décrépitude accélérée en direct live, sous nos yeux le temps dune demi-vie
Jean-Paul Baquiast
25/04/2014
Rions ensemble, en attendant le pire. Je dois dire que moi-même, pourtant nul en “renseignement”, m’étais étonné de voir les prétendus Russes, si soucieux de se cacher sous des passes-montagne divers, avaient toléré dans leurs rangs ce barbu posé là exprès pour être identifié. Le NYT quant à lui n’avait pas eu le moindre doute.
René M.
25/04/2014
Un ami m’a signalé récemment ‘un billet de blog intéressant
du moins sa traduction
L’original est là :
http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/04/the-thing-which-everybody-seems-to-be.html
(Sur ce site remarquez déjà la devise en haut à gauche. “Russia Stands for Freedom ” qui aurait imaginé juste avant l’effondrement de l’URSS voir cela écrit un jour en tête d’un blog 25 après ! )
Et voici donc sa traduction
The Saker
Bon jai décidé de me fendre dun dernier post avant de faire une pause pour fêter Pâques, ça en vaut la peine.
Certains dentre vous mont interrogé sur le rôle de la Chine dans tout cela, sur les intérêts que poursuivent vraiment les Etats-Unis, sur la position de lUE et sur ce que la Russie veut ou ne veut pas. Et, submergé par les détails des événements en cours, jai omis de mentionner quelque chose que Poutine, Lavrov et de nombreux autres politiciens russes de premier rang nont cessé de répéter :
Ce qui se produit aujourdhui sous nos yeux, est la fin dun système international et la naissance dun système différent.
Curieusement, Poutine a déclaré que, pour lui, le point de non retour avait été atteint quand les Etats-Unis et leurs alliés du Conseil de Sécurité de lONU et de lOTAN avaient utilisé sans scrupules lautorisation du Conseil de Sécurité de lONU de mettre en place une zone dexclusion aérienne en Libye pour en fait lattaquer et la bombarder [Poutine savait bien que “toutes les mesures nécessaires pour protéger les citoyens” de la résolution permettaient aux Anglo-sionistes de faire ce quils voulaient ; il a dit quon avait menti aux Russes pour ne pas enfoncer Medvedev qui sétait laissé abuser. Mais cela na pas dimportance pour le moment]. Poutine dit quà partir de ce moment-là il a acquis la conviction quon ne pouvait pas négocier avec lOccident et quil fallait tout simplement lempêcher de nuire. Puis la Syrie est arrivée : pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale les Etats-Unis ont été empêchés de faire ce quils voulaient par une puissance extérieure, et cela dune manière très humiliante pour eux.
La position russe sur la Syrie était un défi ouvert à lhégémonie des Etats-Unis sur le monde. Washington la bien compris et maintenant, suite à la crise en Ukraine, les Russes lont ouvertement reconnu.
Le véritable enjeu de la guerre civile en Ukraine est donc ceci : pour les Etats-Unis, il sagit de punir la Russie pour avoir osé défier leur hégémonie ; pour la Russie, il sagit de détrôner la puissance hégémonique et dinstaurer à sa place un système international multipolaire dans lequel des nations souveraines respecteraient le droit international. On peut dire que, bien que le Conseil de Sécurité tente de sy opposer de toutes ses forces, la Russie essaie de montrer au monde que les Etats-Unis ne possèdent pas lONU et quils ne représentent que 1/5ème des 5 membres permanents et 1/15me du Conseil de Sécurité dans son entier.
LOccident sest complètement soumis aux Etats-Unis et à ses instruments de domination sur lEurope : lUE et lOTAN. LEurope de lEst a même accepté de devenir un protectorat étasunien, et donc dentreposer des missiles étasuniens et daccueillir les prisons secrètes de la CIA.
A lexception de lIran et de la Syrie, le monde arabe et musulman sest vendu soit aux Etats-Unis soit à lArabie Saoudite, la plupart aux deux en même temps. LAmérique Latine, malgré ses efforts, demeure très dépendante des Etats-Unis tandis que lAfrique essaie de survivre de son mieux. Quant à lAsie, certaines parties (le Japon et la Corée) se sont vendues comme lEurope et dautres font profil bas, tandis que la Chine soutient la Russie fidèlement mais à la manière un peu extérieure qui lui est particulière même si cest elle qui, de tous les pays de la planète, tirera le plus grand profit dun changement dordre international.
Les Russes auraient grandement préféré attendre et gagner du temps, mais la détermination des Etats-Unis à les punir pour avoir osé sopposer à eux en Syrie les a forcés à choisir entre capituler ou résister ouvertement au défi étasunien en ne cédant pas de terrain.
Je le répète, Poutine navait pas le choix.
Et maintenant que la Russie a été obligée de se découvrir vous pouvez être surs que ce nest pas pour revenir au statu quo antérieur. Avec une honnêteté incroyable, Poutine et Lavrov ont détaillé leurs objectifs à la TV russe (Lavrov dans le programme “dimanche soir avec Vladimir Soloviev” et Poutine dans sa session de questions et réponses de 4 heures dhier).
Voilà donc le but des Russes : Déboulonner les Etats-Unis de leur position hégémonique. Et ce but implique des efforts bien supérieurs, bien plus larges et plus constants que de simplement forcer les enragés de Kiev à négocier. Ce but implique que la Russie doit notamment :
1) Forcer les Européens à prendre conscience du prix exorbitant quils paient en tant que vassaux obéissants et silencieux des Etats-Unis et à les amener à enfoncer un coin entre les États-Unis et lEurope.
2) Forcer les Etats-Unis à reconnaître quils nont pas la puissance militaire nécessaire pour punir ni même “changer le régime” de tous ceux qui ne leur plaisent pas.
3) Encourager la Chine et dautres pays asiatiques à soutenir ouvertement la Russie quand elle exige que les pays occidentaux respectent le droit international.
4) Remplacer graduellement le dollar par dautres monnaies dans le commerce international et par là ralentir le financement de la dette étasunienne par le reste de la planète.
5) Créer les conditions pour que lAmérique Latine et lAfrique puissent choisir leur avenir, et anéantir la prérogative que sarroge actuellement de lOccident de décider des termes du dialogue Nord-Sud.
6) Proposer une autre modèle de civilisation qui rejetterait ouvertement le paradigme occidental en vigueur dune société dirigée par de petites minorités arrogantes.
7) Défier lordre économique capitaliste et libéral actuel incarné par le Consensus de Washington et le remplacer par un modèle de société sociale et solidaire au niveau international (quon pourrait appeler “socialisme du XXIe siècle”).
Tout ce que je viens décrire peut être résumé en deux mots : retrouver sa souveraineté.
Depuis son élection, Poutine a souvent parlé de la nécessité pour la Russie de retrouver sa souveraineté. La crise ukrainienne la forcé à révéler son véritable objectif : rendre sa souveraineté à toute la planète.
Cest un projet denvergure et il prendra des années, peut-être des dizaines dannées à réaliser, même si, à mon avis, lincompétence abyssale et larrogance infinie des 1% de ploutocrates qui règnent sur lOccident devrait contribuer à accélérer sa réalisation.
La grande question désormais est celle-ci : lempire anglo-sioniste peut-il seffondrer comme la fait lUnion Soviétique sans déclencher un bain de sang ?
Il y aura certes de la violence ici ou là, comme en Union Soviétique. Mais si on évitait une déflagration mondiale ou même une guerre à grande échelle, il faudrait considérer cela comme une victoire parce que cest quand les empires seffondrent quils deviennent les plus dangereux et les plus imprévisibles.
Jespère que jai répondu à la plupart des questions que vous mavez posées.
Merci beaucoup et à bientôt.
The Saker
PS : Je viens de tomber sur cette vidéo étonnante dune femme qui arrête un blindé à Kramatorsk de ses mains nues. Je pense quon pourrait voir en elle le symbole de ce que Poutine veut faire avec lempire anglo-sioniste.
Pour voir la vidéo et consulter loriginal : http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/04/the-thing-which-everybody-see...
Traduction : Dominique Muselet
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