Forum

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

espagne

Article lié : Les républicains vont-ils perdre leur Godfather ?

nouche

  28/04/2014

c etait lui qui voulait deja transformer l’espagne en gros bordel : fonder un las vegas en espagne. Mais il demandait qu’aucune loi de protection contre le travail, la prostitution etc soit applicable en retour, et bien sur pas de taxes.

Boieng et Nasa pro Amérique ?

Article lié : JSF : mise à jour de la catastrophe

mumen

  28/04/2014

Autant combattre avec de vrais avions qu’avec des idées d’avion qui n’existent que dans les mass-médias.

Finalement être anti-système, c’est être pro Amérique, semblerait’il.

Conférence interessante

Article lié : Les scénarios du pire

Damien

  28/04/2014

Wikipedia: On 12 April 2014, the USS Donald Cook was "buzzed", 12 times by a Russian Su-24 bomber jet

Article lié : Su-24 versus USS Donald Cook

Dedef

  28/04/2014

Si c’est un hoax (probablement) c’est mis au bon endroit. La NSA devrait aussi surveiller ça.
——————-
http://en.wikipedia.org/wiki/USS_Donald_Cook_(DDG-75)

Deployments[edit]

On 8 April 2014, U.S. military officials confirmed the deployment of Donald Cook to the Black Sea as part of the latest U.S. military effort to demonstrate support for Eastern European allies concerned about Russia’s troop buildup along its border with Ukraine.[4] On 12 April 2014, the USS Donald Cook was “buzzed”, 12 times by a Russian Su-24 bomber jet. According to U.S. military officials the crew aboard the Donald Cook made several attempts to radio the Russian warplane asking the pilot what his intentions were and sending warnings to remain at a safe distance, but the Russian pilot did not respond.[5]

According to U.S. sources it appears the plane was not armed. Nevertheless, it put the ship’s entire electronic equipment out of order. She had to be towed to the nearest NATO port in Constance.

While American military officials consider the incident provocative they say the encounter ended without incident. Nevertheless, The U.S. officials admitted that the incident had a demoralizing effect on the Donald Cook crew, which was treated for psychological traumas, and submitted resignations from the active service.

Ukraine: Un article curieux de "Bruxelles2 B2" écrit le 18 avril 2014

Article lié : Les scénarios du pire

Dedef

  28/04/2014

Le site Bruxelles2 B2 a écrit le 18 avril 2014 un article curieux sur la Russie et l’Ukraine pour un correspondant plutôt compréhensif des objectifs de l’OTAN.

Au fur et à mesure qu’on le lit on se demande pourquoi l’UE a plongé dans cette galère si tout celà était aussi évident.

Ci dessous l’article.
http://www.bruxelles2.eu/zones/asie-centrale-georgie-russie-europe-caucase/le-dessein-de-poutine-une-nouvelle-russie.html
————————————-

Le dessein de Poutine ? Une nouvelle Russie

(BRUXELLES2) Si les desseins du président russe paraissent clairs à saisir sur la Crimée, pour l’Ukraine on peut encore avoir quelques doutes (un peu) mais, au-delà, il faut s’interroger si une nouvelle donne n’est pas en train de se dessiner au Kremlin : est-on simplement en présence d’une opportune tactique consistant, à courte vue, à saisir un bien et un territoire à sa portée (la Crimée), à moyen terme, à réduire une menace ressentie ou réelle à sa frontière (l’Ukraine) ou à plus long terme, à redessiner une politique mondiale. On peut ainsi tracer quelques pistes de réflexion sur les contours d’une (nouvelle) politique russe …

La Crimée ? L’annexion « blietzkrieg » de la Crimée parait logique au regard de son importance stratégique, économique et militaire pour la Russie. La volonté de protéger les minorités russes au-delà des frontières, annoncée ouvertement par le Kremlin, comme sa capacité à mobiliser les troupes, également annoncée, ne laissait pareillement aucun doute sur la volonté russe de déstabiliser l’est de l’Ukraine. Mais l’historique des discussions entre Russes et Ukrainiens pour renouveler le bail de leur base militaire – conclu difficilement par un accord en 2010 – a certainement pesé. Face à un pouvoir ukrainien affichant ostensiblement non seulement un penchant pro européen mais aussi pro atlantique, Moscou n’avait plus à hésiter. On assisterait donc à une attaque soigneusement planifiée qui a été, ensuite, mise à exécution et adaptée aux circonstances. Une offensive qui sera sans doute durant des années, détaillée, analysée, au plan tactique dans toutes les écoles de guerre et de (contre-)insurrection.

L’avenir de l’Ukraine ? Chacun sait qu’une Ukraine ancrée fortement dans l’euro-atlantiste n’est pas seulement un chiffon rouge pour Moscou. C’est une menace que la Russie se doit de neutraliser. Le nouveau pouvoir à Kiev, aveuglé par un soutien, fort dans les mots, faibles dans les actes, des Européens comme de l’OTAN, a mis du temps à comprendre cette donne. En cafouillant sur la langue russe, tout d’abord. En refusant ensuite la fédéralisation, qu’il se voit aujourd’hui contraint d’accepter comme dernier recours. En refusant de parler de neutralité auquel il pourrait bien se raccrocher comme une bouée de secours, il a signé là un certain arrêt de mort. L’Est du passe est en passe d’être déstabilisé durablement. Les forces armées ukrainiennes y sont faibles et désorganisées. Puis viendra le Sud Est et le Sud (Mykolaïv et Odessa décrits eux-même par Poutine comme ayant appartenu à la Russie lors de l’époque tsariste !). Et on verra si le reste (Kiev) tiendra tout seul ou tombera comme un fruit mûr. A suivre.

Les voisins touchés ? L’Ukraine reste cependant un cas très particulier dans le dispositif politique et économique de la Russie et dans son imaginaire, culturel comme historique. Conclure que la Russie ne s’arrêtera pas là pour reprendre des territoires où l’OTAN est installé est une vraie question. L’intention de Moscou est certainement de garder sa zone d’influence, un réservoir économique, un tampon de respiration, qui irait ainsi de l’Arménie à l’Ouzbékistan, en passant par la Belarus, avec une Géorgie et une Moldavie, sinon neutralisées du moins bienvaillantes. Commencer à fantasmer autour d’une idée du type « les Rouges sont de retour » et d’une « invasion » des pays Baltes serait erroné. La politique russe est pour l’instant « défensive », reconquérir les terres perdues. Pour autant, il ne faut pas rester naïf.

La Russie puissance ? C’est une évidence. La Russie veut retrouver sa place dans l’élite internationale. Elle veut récupérer l’aura perdue avec la chute de l’URSS. Moscou veut discuter avec les Grands : les Etats-Unis, la Chine, éventuellement l’Union européenne… Elle entretient une série de relations avec d’autres pays. Cette place sur la scène internationale a été reconquise ces dernières années dans quelques crises, en soufflant le chaud et le froid, notamment en Syrie et en Iran. En bloquant toute initiative au niveau international – sauf celle négociée par Moscou avec Washington sur les armes chimiques – Moscou s’est servi comme d’un levier du conflit syrien pour servir sa propre influence au Moyen-Orient, et ailleurs. En pesant d’un certain poids en faveur d’une solution sur le nucléaire iranien, il a contre-balancé cette attitude jugée négative par un rôle plus positif (aux yeux des occidentaux). Nous sommes là dans le classique.

Un certain manque de confiance entre Russes et occidentaux ? Si on peut voir la Crimée comme un acte contre le droit international, les Russes retournent également l’argument. L’intervention au Kosovo en 1999 – et surtout la reconnaissance en 2008 de l’indépendance du nouvel Etat détaché de la Serbie – est un premier exemple. Mais ce n’est pas le seul. Le conflit en Libye en 2011 est un accroc très sérieux pour les Russes. L’utilisation par l’OTAN et les Occidentaux de la résolution du Conseil de sécurité non pas seulement pour s’interposer mais pour abattre le pouvoir en place a semé plus que le trouble dans les esprits. A cela, on peut ajouter la volonté d’installer un bouclier anti-missiles en Europe, tourné a priori vers l’Iran, mais non dénué d’intérêt face à l’Est (le cas échéant). Citons encore la violation de l’accord oral Gorbatchev-Baker de non installation de base permanente de l’OTAN dans les pays « libérés » du Pacte de Varsovie. On peut concevoir qu’à Moscou, la coupe est pleine. Tous les moyens, dès lors, sont permis.

Une équipe au pouvoir ? Voir ensuite dans cette politique l’oeuvre d’un seul homme, Vladimir Poutine, l’imposant tel un tsar à un pays tout entier, et à son entourage pourrait relever sans doute d’une certaine vue de l’esprit. Pour être autoritaire, et adorer le culte de la personnalité, le président russe ne semble pas décider tout seul. Sans revenir à l’ère des Soviets, on est dans un collectif russe, une nouvelle organisation, plus économico-politique, que politico-idéologique peut-être. « Abattre » (au sens figuré) l’homme ne changerait pas automatiquement la donne en Russie, voire l’aggraverait. A étudier.

Une nouvelle pensée russe ? un anti-modèle. Il faut cependant s’interroger s’il n’y pas autre chose que l’ambition d’un homme et d’un pays. N’est-on pas là devant un tournant ? La Russie n’ambitionne-elle pas de redevenir d’une certaine façon un anti-modèle face au monde occidental. Un modèle fondée sur une certaine puissance, un refus d’une certaine arrogance, d’un certain diktat des pays occidentaux. L’asile donné à Snowden serait en quelque sorte précurseur de cette nouvelle politique. En accordant sa protection – par l’utilisation du droit de veto à l’ONU – au régime syrien de Bachar, elle développe une idée de La Russie n’est-elle pas en train de prendre la tête de « non alignés » version XIXe siècle ?

La fin de la Russie gentille ? La vision (occidentale) de voir la Russie perdre toute crédibilité au plan international, perdre son rôle de « gentil » partenaire, car elle commet des actes (Syrie, Crimée…) qui paraissent contraires aux intérêts européens ou américains est sans doute une erreur. La Russie ne veut pas être classée parmi les gentils. Elle préfère être crainte qu’adulée, jouer le rôle du puissant brutal, le hard power que le soft power. Comme le confiait en 2008, Dimitri Rogozine, alors ambassadeur de l’OTAN, lors d’une interview à propos de l’installation du bouclier anti-missiles : « on frappe d’abord, on discute après ».

La Russie isolée ? Les liens tissés avec plusieurs pays : l’Iran et la Syrie au Moyen-Orient, l’Afrique du Sud et l’Algérie – deux pays opposés à l’intervention de l’OTAN en Libye, l’Argentine ou le Brésil, sans oublier le Vénézuela ou le Nicaragua en Amérique latine, l’Inde dans une certaine mesure et la Chine mi partenaire, mi concurrent — en témoignent. Cela forme autour de l’axe euro-atlantique et de ses alliés asiatiques comme africains un ensemble qui sans avoir la cohérence économique et politique de l’axe « bleu-orange », un axe « vert-rouge-noir » qui peut largement contrecarrer ses vues.

Une stratégie de tension ? A l’heure de la mondialisation, ce changement de stratégie peut induire une perte de confiance, la perte de certains contrats, la baisse du rouble… Certes c’est un risque à prendre. Mais le pouvoir russe investit : dans le temps. Il va perdre cette crédibilité quelques mois, quelques années. Mais il mise sur une certaine dynamique de « crises » et de tensions internationales, renaissantes ou sous-jacentes. Certains préconçus européens – comme la diversification énergétique ont certaines limites ainsi. A part en Norvège, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ainsi que dans certains Etats pétroliers et gaziers du Golfe, la manne énergétique se retrouve dans des pays soit pas très éloignés de Moscou (Iran, Syrie), soit à risque (Libye, Syrie, Irak, Algérie, Soudan…).

Un dirigisme économique ? Au niveau économique, cette nouvelle doctrine russe ne refuserait pas le marché ou le business. Au contraire. c’est là toute une de ses différences avec l’URSS d’antan. Elle commerce. Mais elle ne veut pas du libre marché à l’occidentale. C’est un marché organisé, structuré autour de quelques grandes sociétés, reliées à l’Etat de façon sinon organique au moins personnelle. On est dans un « capitalisme étatique ». Une sorte de pays protecteur, de ceux qui ne trouvent pas place dans le monde euro-atlantique. Un modèle économique de la Russie de Catherine II ?

Trois atouts économiques ? Cette « Russie nouvelle » se fonderait sur deux-trois piliers politico-économiques : l’énergie (gaz et pétrole), l’industrie d’armements (prête à équiper toutes les armées du monde que ne voudraient ou ne pourraient pas équiper les Euro-Atlantiques) et le transport (une flotte aéronautique et maritime en voie de reconstitution), sans oublier sa puissance politique. Sur le point de l’énergie, il ne faut pas oublier que Poutine n’est pas un néophyte en la matière. En témoigne le titre de sa thèse présentée en 1996 : « la planification stratégique du renouvellement de la base minérale et des matières premières de la région de Leningrad dans le contexte du passage à une économie de marché  ». Un programme en quelque sorte !

Triste mais jolie formule de Christian.

Article lié : Notes sur le passé recomposé en narrative

Ilker de Paris

  27/04/2014

“sous nos yeux le temps d’une demi-vie”

L’ectoplasme a ses nerfs

Article lié : L’ectoplasme a ses nerfs

Lulu de la Lune

  27/04/2014

C’est vrai, ectoplasme convient bien. Il y a aussi boustrophédon qui n’est pas mal…
Cordialement,
http://souslescratereslaplage.overblog.com

Le Guardian ne convainc pas ses lecteurs

Article lié : L’ectoplasme a ses nerfs

Jean-Paul Baquiast

  26/04/2014

Vous avez surement remarqué que l’article cité du Guardian, anti RT, avait suscité un rejet quasi général des lecteurs. Je n’ai pas compté, mais…
Il en est de même des articles pro-System que publie régulièrement Mediapart , où je publie un blog. Les lecteurs sont de moins en moins “gobeurs”...

@vide aline sans sel..

Article lié : Su-24 versus USS Donald Cook

olivier laurent

  26/04/2014

vous dites “Je n’ai RIEN trouvé qui fasse allusion..”

trouvé ou?
dans vos poches?

lancer un truc comme cela ne veux rien dire, précisez..

Su-24 vs Donald Cook

Article lié : Su-24 versus USS Donald Cook

catherine lieutenant

  26/04/2014

ou les crocs!!

Article lié : La Russie prépare sa stratégie de “la terre brûlée” financière

olivier t

  25/04/2014

Il est indispensable à ce stade que la Russie montre les dents sans attendre passivement la suite militaire ! Les blocs US/UE vont vite changer leur fusil d’épaule. Toujours la stratégie Aïkido. Pas davantage.

apocalypse

Article lié : Qui a peur du nucléaire ?

jean-jacques hector

  25/04/2014

Les serviteurs du Système,  sont des croyants du rêve américain etc…
A ce titre ils ne se posent pas les mêmes questions que vous.

Si le dogme dit qu’un affrontement avec le diable, qui barre la l’accès à ce rêve en divisant l’humanité,  est la phase ultime du processus qui, par l’apocalypse (dévoilement), verra ensuite pour l’éternité le règne du Système, règne heureux car sans ennemi désormais, alors oui, ils n’ont pas à analyser la chose, juste à attendre, il ne s’agit même pas de fatalisme, mais d’espoir puisqu’à l’évidence ils seront élus comme ils le sont déjà.

Et la méta-histoire est alors simplement le discours sur l’accomplissement de la prophétie, rien de neuf.

Il n’y a, pour moi, aucun mystère là-dedans.

Amateurs? Même pas...

Article lié : La débâcle des photos des Russes-infiltrés-en-Ukraine

Christian

  25/04/2014

http://www.nytimes.com/interactive/2014/04/20/world/europe/ukraine-provides-evidence-of-russian-military-in-civil-unrest.html

hahaha ! (snif !)

J’ai été voir les photos publiées par le NYTimes… Je l’ai reconnu : c’est le Père Noël !! Et il s’est acheté un badge de la mission Apollo XI !

Bon, plus sérieusement, quelle décadence… Décadence, décadence, décadence… Je comprends la nécessité urgente de hausser le commentaire ou de se flinguer…

Bon, une remarque tout de même : cette décadence achevée dans le cœur du Système touche deux éléments importants inventés par la culture occidentale :

- la représentation naturaliste (peinture depuis au moins les réalistes flamands (voyez ici : http://lesmaterialistes.com/files/images/img1/30.jpg) - qui y mettaient soit dit en passant encore beaucoup d’esprit et de symbole - puis la photographie, en élargissant à ces autres moyens visuel que sont le télescope et le microscope), avec le rôle des images comme accès le plus objectif possible à la réalité naturelle (avec son indéniable et magnifique importance dans l’histoire des sciences naturelles…)

- l’accent mis sur la raison comme outil privilégié d’accès à la connaissance… Avec ce qu’il en reste ici, une magnifique tautologie : cet homme ressemble à un soldat (première photo), ceci est un soldat (deuxième photo), donc ce soldat est ce même homme (que sur la première photo).
(Bon enfin, je laisse humblement me corriger celui dont les souvenirs de cours de logique sont plus frais. En attendant: http://www.cnrtl.fr/definition/tautologie )

Quoi d’étonnant à ce qu’une civilisation en période de décadence fasse décader (*) en priorité les éléments mêmes qu’elle a inventé dans sa phase aurorale et placée au cœur de son dispositif culturel.

Que les limites de la raison et de l’image à « usage » objectivant soient mis en lumière et analysé est une nécessaire, excellente et salutaire chose. Mais qu’elle soient fait de cette manière (ubuesque et criminelle) est extrêmement malheureux parce que cela décrédibilise l’entièreté de l’héritage culturel de ces éléments. C’est cela qui motive ma prise de plume.
M’enfin, s’il faut en passer par là avant de retrouver un début de bon sens… Gardons donc le côté comique et pour le reste, continuons à lutter sans se faire d’illusion quant à la tempête dans laquelle nous sommes.

… Allez, chantons-leur une youtze ! Ce fera peut-être exploser les petits hommes verts (référence subtile et dénuée de tout ironie à un certain film : https://www.youtube.com/watch?v=GSbigjiKLoU Si vous n’avez pas trouvé le titre, il est ici : https://www.youtube.com/watch?v=5rLK-24E0KI en direct d’Ukraine. Si vous l’aviez trouvé, vous avez le droit d’écrire un article pour le NYT !)

(*) il faudra inventer un néologisme ici, mettant l’accent sur la décrépitude accélérée en direct live, sous nos yeux le temps d’une demi-vie…

Le barbu

Article lié : La débâcle des photos des Russes-infiltrés-en-Ukraine

Jean-Paul Baquiast

  25/04/2014

Rions ensemble, en attendant le pire. Je dois dire que moi-même, pourtant nul en “renseignement”, m’étais étonné de voir les prétendus Russes, si soucieux de se cacher sous des passes-montagne divers, avaient toléré dans leurs rangs ce barbu posé là exprès pour être identifié. Le NYT quant à lui n’avait pas eu le moindre doute.

Survol géopolitique post "révolution" ukrainienne

Article lié : Notes sur le passé recomposé en narrative

René M.

  25/04/2014

Un ami m’a signalé récemment ‘un billet de blog intéressant
du moins sa traduction
L’original est là :
http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/04/the-thing-which-everybody-seems-to-be.html
(Sur ce site remarquez déjà la devise en haut à gauche. “Russia Stands for Freedom ”  qui aurait imaginé juste avant l’effondrement de l’URSS voir cela écrit un jour en tête d’un blog 25 après   ! )

Et voici donc sa traduction

The Saker

Bon j’ai décidé de me fendre d’un dernier post avant de faire une pause pour fêter Pâques, ça en vaut la peine.
Certains d’entre vous m’ont interrogé sur le rôle de la Chine dans tout cela, sur les intérêts que poursuivent vraiment les Etats-Unis, sur la position de l’UE et sur ce que la Russie veut ou ne veut pas. Et, submergé par les détails des événements en cours, j’ai omis de mentionner quelque chose que Poutine, Lavrov et de nombreux autres politiciens russes de premier rang n’ont cessé de répéter :
Ce qui se produit aujourd’hui sous nos yeux, est la fin d’un système international et la naissance d’un système différent.
Curieusement, Poutine a déclaré que, pour lui, le point de non retour avait été atteint quand les Etats-Unis et leurs alliés du Conseil de Sécurité de l’ONU et de l’OTAN avaient utilisé sans scrupules l’autorisation du Conseil de Sécurité de l’ONU de mettre en place une zone d’exclusion aérienne en Libye pour en fait l’attaquer et la bombarder [Poutine savait bien que “toutes les mesures nécessaires pour protéger les citoyens” de la résolution permettaient aux Anglo-sionistes de faire ce qu’ils voulaient ; il a dit qu’on avait menti aux Russes pour ne pas enfoncer Medvedev qui s’était laissé abuser. Mais cela n’a pas d’importance pour le moment]. Poutine dit qu’à partir de ce moment-là il a acquis la conviction qu’on ne pouvait pas négocier avec l’Occident et qu’il fallait tout simplement l’empêcher de nuire. Puis la Syrie est arrivée : pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale les Etats-Unis ont été empêchés de faire ce qu’ils voulaient par une puissance extérieure, et cela d’une manière très humiliante pour eux.
La position russe sur la Syrie était un défi ouvert à l’hégémonie des Etats-Unis sur le monde. Washington l’a bien compris et maintenant, suite à la crise en Ukraine, les Russes l’ont ouvertement reconnu.
Le véritable enjeu de la guerre civile en Ukraine est donc ceci : pour les Etats-Unis, il s’agit de punir la Russie pour avoir osé défier leur hégémonie ; pour la Russie, il s’agit de détrôner la puissance hégémonique et d’instaurer à sa place un système international multipolaire dans lequel des nations souveraines respecteraient le droit international. On peut dire que, bien que le Conseil de Sécurité tente de s’y opposer de toutes ses forces, la Russie essaie de montrer au monde que les Etats-Unis ne possèdent pas l’ONU et qu’ils ne représentent que 1/5ème des 5 membres permanents et 1/15me du Conseil de Sécurité dans son entier.
L’Occident s’est complètement soumis aux Etats-Unis et à ses instruments de domination sur l’Europe : l’UE et l’OTAN. L’Europe de l’Est a même accepté de devenir un protectorat étasunien, et donc d’entreposer des missiles étasuniens et d’accueillir les prisons secrètes de la CIA.
A l’exception de l’Iran et de la Syrie, le monde arabe et musulman s’est vendu soit aux Etats-Unis soit à l’Arabie Saoudite, la plupart aux deux en même temps. L’Amérique Latine, malgré ses efforts, demeure très dépendante des Etats-Unis tandis que l’Afrique essaie de survivre de son mieux. Quant à l’Asie, certaines parties (le Japon et la Corée) se sont vendues comme l’Europe et d’autres font profil bas, tandis que la Chine soutient la Russie fidèlement mais à la manière un peu extérieure qui lui est particulière même si c’est elle qui, de tous les pays de la planète, tirera le plus grand profit d’un changement d’ordre international.
Les Russes auraient grandement préféré attendre et gagner du temps, mais la détermination des Etats-Unis à les punir pour avoir osé s’opposer à eux en Syrie les a forcés à choisir entre capituler ou résister ouvertement au défi étasunien en ne cédant pas de terrain.
Je le répète, Poutine n’avait pas le choix.
Et maintenant que la Russie a été obligée de se découvrir vous pouvez être surs que ce n’est pas pour revenir au statu quo antérieur. Avec une honnêteté incroyable, Poutine et Lavrov ont détaillé leurs objectifs à la TV russe (Lavrov dans le programme “dimanche soir avec Vladimir Soloviev” et Poutine dans sa session de questions et réponses de 4 heures d’hier).
Voilà donc le but des Russes : Déboulonner les Etats-Unis de leur position hégémonique. Et ce but implique des efforts bien supérieurs, bien plus larges et plus constants que de simplement forcer les enragés de Kiev à négocier. Ce but implique que la Russie doit notamment :
1) Forcer les Européens à prendre conscience du prix exorbitant qu’ils paient en tant que vassaux obéissants et silencieux des Etats-Unis et à les amener à enfoncer un coin entre les États-Unis et l’Europe.
2) Forcer les Etats-Unis à reconnaître qu’ils n’ont pas la puissance militaire nécessaire pour punir ni même “changer le régime” de tous ceux qui ne leur plaisent pas.
3) Encourager la Chine et d’autres pays asiatiques à soutenir ouvertement la Russie quand elle exige que les pays occidentaux respectent le droit international.
4) Remplacer graduellement le dollar par d’autres monnaies dans le commerce international et par là ralentir le financement de la dette étasunienne par le reste de la planète.
5) Créer les conditions pour que l’Amérique Latine et l’Afrique puissent choisir leur avenir, et anéantir la prérogative que s’arroge actuellement de l’Occident de décider des termes du dialogue Nord-Sud.
6) Proposer une autre modèle de civilisation qui rejetterait ouvertement le paradigme occidental en vigueur d’une société dirigée par de petites minorités arrogantes.
7) Défier l’ordre économique capitaliste et libéral actuel incarné par le Consensus de Washington et le remplacer par un modèle de société sociale et solidaire au niveau international (qu’on pourrait appeler “socialisme du XXIe siècle”).
Tout ce que je viens d’écrire peut être résumé en deux mots : retrouver sa souveraineté.
Depuis son élection, Poutine a souvent parlé de la nécessité pour la Russie de retrouver sa souveraineté. La crise ukrainienne l’a forcé à révéler son véritable objectif : rendre sa souveraineté à toute la planète.
C’est un projet d’envergure et il prendra des années, peut-être des dizaines d’années à réaliser, même si, à mon avis, l’incompétence abyssale et l’arrogance infinie des 1% de ploutocrates qui règnent sur l’Occident devrait contribuer à accélérer sa réalisation.
La grande question désormais est celle-ci : l’empire anglo-sioniste peut-il s’effondrer comme l’a fait l’Union Soviétique sans déclencher un bain de sang ?
Il y aura certes de la violence ici ou là, comme en Union Soviétique. Mais si on évitait une déflagration mondiale ou même une guerre à grande échelle, il faudrait considérer cela comme une victoire parce que c’est quand les empires s’effondrent qu’ils deviennent les plus dangereux et les plus imprévisibles.
J’espère que j’ai répondu à la plupart des questions que vous m’avez posées.
Merci beaucoup et à bientôt.

The Saker

PS : Je viens de tomber sur cette vidéo étonnante d’une femme qui arrête un blindé à Kramatorsk de ses mains nues. Je pense qu’on pourrait voir en elle le symbole de ce que Poutine veut faire avec l’empire anglo-sioniste.

Pour voir la vidéo et consulter l’original : http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/04/the-thing-which-everybody-see...

Traduction : Dominique Muselet