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Les tweets de Trump

Article lié : DIALOGUES-10 : La crise de la raison humaine

jc

  20/01/2017

L'idée me semble excellente. Finies les logorrhées insignifiantes, le format l'interdit. Rien que des maximes.

L'idée de Trump est-elle de gouverner par maximes? Trump en Héraclite des temps modernes? J'en doute fort, on le saura très vite.

Je vois plutôt Trump comme un instinctif. Et je pense que son idée est de gouverner à l'instinct, et de faire contrôler son instinct par les "like" de Tweeter. Le gouvernement des USA comme un match de football américain ( Gros titres de la presse-Système: hier les like ont écrasé les unlike, blablabla…)? J'ai bien peur que ce soit ça, son idée. Là aussi on le saura très vite.

Gouverner en faisant appel à l'émotion est-il souhaitable? Mon intuition est que oui. Si cette intuition est correcte cela signifie une formidable révolution, une formidable inversion, cela signifie que c'est notre endo-cerveau, notre haut-cerveau, le "truc" situé du côté de la moëlle épinière, des vertèbres sacrées (sic!), des tripes, je n'y connais rien, a pris la place du cerveau classique, l'exo-cerveau, le bas-cerveau.

Peut-être Trump sera-t-il un jour touché par la Grâce de l'Histoire, devenu un best-seller mondial, et gouvernera-t-il alors par véritables maximes, à la Héraclite, qu'une autre presse, une véritable presse, sera chargée de commenter?

Albert Einstein: "La pire des institutions grégaires se prénomme l'armée. Je la hais. Si un homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang aux sons d'une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu'une moelle épinière le satisfait. Nous devrions faire disparaître le plus rapidement possible ce cancer de la civilisation."

Je suis entièrement d'accord avec les deux premières phrases, mais en complet désaccord avec la suite. Selon moi Einstein a atteint le sommet de ce que l'on peut atteindre avec son bas-cerveau. Chapeau l'artiste. Mais, au flair, si l'on veut élever son niveau de jeu il faut lire René Thom si on se sent un esprit de géométrie et Philippe Grasset si on se sent un esprit de finesse (et pourquoi pas les deux?).

Une maxime de Philippe Grasset: "Il s’agit de reconstruire la pensée exactement comme, in illo tempore, d’autres que nous bâtissaient des cathédrales. "

https://www.youtube.com/watch?v=bH1s8PcDBEM



Rantanplan.

 
 

Remarques

Article lié : DIALOGUES-10 : La crise de la raison humaine

jc

  19/01/2017

Texte superbe (un de plus!).

Comme d'habitude il faut lire ce qui suit comme une psychanalyse, comme une tentative de ma part de rangement d'idées brouillonnes.

Tout d'abord un aparté introductif.
Thom: "L'acceptabilité sémantique d'une assertion est un problème ontologiquement antérieur à celui de sa vérité." Autrement dit il faut d'abord se concentrer sur le problème du sens, le problème de la véracité sera examiné ultérieurement.

Il en va de même pour la raison. Selon Thom "la rationalité n'est qu'une déontologie dans l'usage de l'imaginaire". Autrement dit concentrons-nous d'abord sur le sens à donner à une nouvelle vision du monde, la rationalité qui l'accompagne sera examinée ultérieurement.
[On remarquera au passage que cette façon thomienne de voir la rationalité, elle aussi en position ancillaire par rapport au sens, implique la relativité de la raison par rapport à la vision qu'on a du monde (de la même façon que, lorsqu'on se rend, disons, au Japon, la déontologie, la politesse, n'est pas la même que chez nous).]

Exit donc provisoirement la raison. Mais alors comment donner du sens hors de la raison? Un rationaliste dira que c'est impossible. Mais ce n'est pas ce que disent Platon et PhG. Ce n'est pas non plus ce que dit élégamment Pascal: "Le coeur a ses raisons que la raison ignore", justement dans ses "Pensées".

Lorsqu'on tente d'embrasser le monde d'un nouveau regard il y a au moins un point qu'on ne peut voir, c'est le point aveugle, le point où on a placé l'oeil. Selon mon intuition, pour espérer donner un sens à n'importe quelle vision du monde il faut nécessairement symboliser ce point aveugle, ce trou noir de la vision. En géométrie disons plane, l'oeil est placé "à l'infini", le dieu du mathématicien. Peut-être est-ce pour cette raison que le Dieu de l'islam ne peut être représenté et que c'est de là que vient le "Dieu te regarde" des musulmans.

PhG: "Lorsqu’on suggère qu’il faut introduire une dimension spirituelle, il ne s’agit pas de “penser” Dieu (!) avec la raison, ni de “penser” Dieu (!) selon telle ou telle religion, mais d’introduire dans la pensée un élément de spiritualité, ou de sacré, qui constituerait nécessairement une part essentielle de cette pensée et nécessairement la part la plus haute."

On remarquera qu'accepter la compatibilité de nos deux intuitions signifie que notre oeil est sacralisé (symbolisant notre âme?).

On remarquera également que si l'on considère, à la suite des néo-darwiniens, que nous sommes le résultat du hasard, alors c'est lui, le hasard, que nous devons sacraliser à la place de Dieu. Or, étymologiquement, symbolique=signifiant et diabolique=insignifiant. Le hasard, étant par définition insignifiant, se trouve donc diabolique. Puisque l'insignifiant est le contraire du signifiant, nous nous trouvons confortés dans l'idée que l'idée de Dieu est signifiante, qu'elle a un sens.

Pour terminer je voudrais revenir à la citation de Pascal dans laquelle le coeur doit recevoir une interprétation évidemment poétique. Que faut-il mettre à la place du coeur? Le cerveau? Je crois que la tendance actuelle des biologistes est de considérer que le cerveau est un ordinateur et à ce titre susceptible uniquement de "pensées" rationnelles. Donc exit le cerveau.

Je pense que le "coeur" de Pascal pourrait être la moëlle épinière, endo-cerveau (haut-cerveau) siège des émotions, à l'opposé du cerveau classique, exo-cerveau (bas-cerveau), siège de la raison (cf.Antonio Damasio: "L'erreur de Descartes ou la raison des émotions").














 

Mélenchon

Article lié : DIALOGUES-I: projet et présentation

jc

  19/01/2017

J'ai parcouru les dialogues entre Jean-Paul Baquiast et Philippe Grasset, certains avec attention. Selon moi le sujet de ces dialogues est l'hylémorphisme aristotélicien: JPB du côté de la matière, PhG du côté de la forme. Pour moi le dialogue est complètement inégal, complètement en faveur de PhG pour une simple et unique raison: je suis convaincu (j'espère être dans l'erreur) que JPG pense matière inerte quand il pense matière. Autrement dit ce n'est pas un dialogue entre le point de vue du logocrate, le point de vue du verbe, et le point de vue de la chair vivante, dialogue qui pourrait peut-être être équilibré, mais un dialogue entre le point de vue du verbe et de la chair morte, nécessairement déséquilibré (sauf si le verbe est insignifiant, ce contre quoi l'intuition haute de PhG s'oppose farouchement).

Si l'on s'en tient aux seuls slogans,le seul candidat anti-Système est, selon moi, Mélenchon: "L'humain d'abord", "la France insoumise".
Toujours selon moi son seul problème est le même que celui que je crois déceler chez JPB: JLM se réfère aux Lumières…

Les lumières des Lumières sont des leds, elles sont laides, elles persiflent.
 

That is the question

Article lié : Glossaire.dde-crisis: Terrorisation de la psychologie

jc

  19/01/2017

Le premier cri du premier humain a-t-il été un cri de haine ou un cri d'amour?

Le rôle du logocrate

Article lié : Glossaire.dde-crisis: Terrorisation de la psychologie

jc

  19/01/2017

Selon moi, et sans aucune hésitation, le rôle du logocrate est d'être le gardien de l'intelligible. Je m'explique.

Nous nous exprimons avec des mots. Les mots adéquats sont les mots symboliques, signifiants, les mots inadéquats sont les mots diaboliques, insignifiants.

Si l'on suit Platon la perfection n'est pas de ce monde, nous ne sommes pas parfaits, nous sommes tous des petits diables.

C'est la tâche assignée au logocrate de s'approcher le plus possible du discours symbolique, du discours signifiant: "La voix de la réalité est dans le sens du symbole" (René Thom: "De l'icône au symbole", Modèles mathématiques de la morphogénèse", 10-18, 1974).

Thom nous dit de voir le langage comme un être vivant (depuis le premier cri du premier humain jusqu'à nos jours) dépositaire de la mémoire de notre espèce: "Je suis convaincu que le langage, ce dépositaire de la mémoire ancestrale de notre espèce, contient dans sa structure les clés de l'éternelle structure de l'être".

La mémoire de notre espèce s'est transmise sur des supports qui ont évolué avec le temps (oral, écrit, imprimé, numérisé). Il est inutile d'argumenter que, du point de vue logocratique, cette évolution a été dans le sens d'une entropisation -d'une régression- (la numérisation informatique en bits -0,1- étant le dernier stade avant le 0, l'insignifiance absolue).

Juste une pensée .

Article lié : Tocqueville et la destruction des Indiens en Amérique

Christian Feugnet

  19/01/2017

Pour ces blancs des Alleghanis indianisés qui survivent dans une pullulation de serpents .

Hollande et le courage politique ! ....

Article lié : Urgence à l’adresse de  François Hollande

Christian Feugnet

  19/01/2017

Je crains que çà n'aille pas ensemble . Fillon peut étre ? ...

Les coquilles...

Article lié : A Demand for Russian ‘Hacking’ Proof

Semper Phi

  19/01/2017

Effectivement, le texte en page était affreux, et les corrections au moins des fautes les plus voyantes (certainement pas toutes, vues nos limites) ont été faites en quatrième vitesse. Il s'agit d'un incident de parcours, la personne impliquée ayant quitté l'écran pour une urgence après avoir fait apparaître le texte pour les correection, et y revenant, et mettant en ligne le texte avec autant d'urgence, croyant avoir fait les corrections, etc. Sabotage ? Le mot paraît bien excessif..

Donc toutes nos excuses ...

Malheureusement, je sais qu'elles ne suffiront pas (les excuses), tant dedefensa.org a, aux yeux de certains, une terrible réputation dans le domaine des coquilles. 

PhG

Photo de Tulsi Gabbard à Damas

Article lié : Gabbard à Damas : comme envoyée de Trump ?

Claude Roddier

  19/01/2017

Le site syrianperspective.com mentionne le voyage de Tulsi Gabbard à Damas et la présente sous forme officielle, en tant que militaire, bien différente de l'image habituelle "aloha" hawaienne .
http://syrianperspective.com/2017/01/dayr-el-zor-isis-melting-away-amidst-huge-counterattacks-by-syrian-army-and-russian-air-force-representative-tulsi-gabbard-in-damascus-take-that-mccain.html

J'adore ce charme bucolique .

Article lié : Christ et fêtes solaires chez les Ukrainiens

Christian Feugnet

  19/01/2017

C'est tout à fait l'impression qu'on a quand on est extérieur . Ou méme à l'intérieur comme tel qu' on veut se présenter , ou retenir du réel , sachant que ce réel est nettement plus sombre .
Pour y descendre , on ma proposé des esclaves sexuelles pour 1000 e , c'est trop par rapport à au prix de la fille . En général ces filles viennent de ces campagnes profondes , si bucoliques . Des cas sociaux comme on dirait en France . Le pére est défaillant ou mort , la mére n'arrive pas à faire face , avec une fille ainée , qui veut pas se caser et qui coute .
Tous les jours je vois des jeunes , filles ou garçons désoeuvrés ( il n'y a pas d'emploi , ni de structures pour les occuper , méme pas l'eglise orthodoxe ) ( dans un village profond ) , tout le monde s'en fout , surtout l'état . Ils m'offrent leur service pour 3 francs six sous , faute de pouvoir m'intimider pour un racket charitable . çà gache le charme . Leur destin c'est de trouver du travail à l'étranger .
Pour ceux qui restent , on peut imaginer le tourisme ....

Acharnement de mauvais perdants .

Article lié : Poutine officialise le Silent Coup contre Trump

Christian Feugnet

  19/01/2017

Bien sur celà à une dimension psy . çà passe par leur affectif de volailles effarouchées .
Il me semble que çà n'épuise pas la question , ou plutot que celà préjuge de Trump , non pas qu'il ne puisse réussir dans le cadre limité q'il s'est fixé , mais que peut étre il sous estime  le global , qui existe désormais , à tord ou a raison . Dans le gorbatchevisme apparaissait une autre dimension , qui a peut étre échappé : c'est qu'il ne pouvait exister deux poles technologiques ( USA, URSS) , quoique un seul ne puisse étre satisfaisant ( pour parler par euphémisme ) . Aux Américains , cette idée n'est Méme pas venue . "Ils" avaient gagné , point final . Trump l'a t il compris , faute de pouvoir énoncer le grand Tabou ?
Sinon comme Hoover dans les années 1929 , il est paré pour porter le grand chapeau de la crise qui vient  en faveur des démocrates , le retour . Mais aprés qu'il aie nettoyé les écuries .

Coquilles

Article lié : A Demand for Russian ‘Hacking’ Proof

Stephane Eybert

  18/01/2017

Un tel nombre de fautes de frappes, même pour DeDefensa, c'est une blague. Incroyable. Après plus de 10 ans de lecture fidèle, et une démission de ma part sur la correction des fautes, travail patient que j'avais fais pendant des années, j'ai aujourd'hui la confirmation qu'il s'agit bien de sabotage :-)

Mettre au propre

jc

  18/01/2017

Le problème général du résumé, du processus de pensée qui permet de compacter en une "maxime" une pensée déployée, un peu brouillonne mais que l'auteur juge signifiante, est un problème vraisemblablement difficile car, dans une perspective thomienne qui conçoit le langage à la fois comme une physique et une biologie, ce n'est rien d'autre en effet que le retour au centre organisateur de cette pensée déployée, c'est en biologie le processus de reconstitution de la lignée germinale, l'inverse du processus de déploiement embryologique.

Peut-être la métaphore ci-après pourra-t-elle aider les logocrates, au rang desquels doivent figurer absolument nécessairement à mon avis les constitutionnalistes?

Considérons un billard et une boule lancée au hasard sur ce billard. Sa trajectoire est compliquée, brouillonne. Mais au fond de lui-même le lanceur sait que cette trajectoire est signifiante puisqu'elle est produite par le billard. Trouver la "maxime" pour le problème du billard, c'est trouver la trajectoire la plus pure, la plus simple, la plus fondamentale, celle qui dévoile de manière la plus lumineuse la forme du billard. Cette trajectoire fondamentale est bien entendu le losange dont les sommets sont les milieux des bandes.

La mise au propre peut donc peut-être s'apparenter à ce que les mathématiciens appellent la recherche des valeurs propres et des vecteurs propres d'un opérateur, et en particulier la recherche de la valeur propre fondamentale (en général la plus grande ou la plus petite): lorsque l'on arrive à déplacer son point de vue jusqu'à obtenir un point de vue propre alors tout s'éclaire, tout s'illumine (les mathématiciens parlent de base de vecteurs propres).

Déterminer toutes les valeurs propres et leurs vecteurs propres associés (ce que les mathématiciens appellent le spectre de l'opérateur) est difficile. Mais il y a une méthode simple pour déterminer un vecteur propre fondamental, une "maxime", en faisant fondre la trajectoire initiale chaotique prise au hasard comme on fait fondre un glaçon dans l'eau, par le doux processus de diffusion de la chaleur (et il me plairait que ce soit justement le processus du rêve…).

Ecoutons Grothendieck:

"Prenons par exemple la tâche de démontrer un théorème qui reste hypothétique (à quoi, pour certains, semblerait se réduire le travail mathématique). Je vois deux approches extrêmes pour s’y prendre.

L’une est celle du marteau et du burin, quand le problème posé est vu comme une grosse noix, dure et lisse, dont il s’agit d’atteindre l’intérieur, la chair nourricière protégée par la coque. Le principe est simple : on pose le tranchant du burin contre la coque, et on tape fort. Au besoin, on recommence en plusieurs endroits différents, jusqu’à ce que la coque se casse – et on est content.

Je pourrais illustrer la deuxième approche, en gardant l’image de la noix qu’il s’agit d’ouvrir. La première parabole qui m’est venue `
a l’esprit tantôt, c’est qu’on plonge la noix dans un liquide émollient, de l’eau simplement pourquoi pas, de temps en temps on frotte pour qu’elle pénètre mieux, pour le reste on laisse faire le temps. La coque s’assouplit au fil des semaines et des mois, quand le temps est mûr, une pression suffit, la coque s'ouvre comme un avocat mûri à point. Ou encore, on laisse mûrir la noix sous le soleil et sous la pluie et peut-être aussi sous les gelées de l’hiver.
Quand le temps est mûr c’est une pousse délicate sortie de la substantifique chair qui aura percé la coque, comme en se jouant – ou pour mieux dire, la coque se sera ouverte d’elle-même, pour lui laisser passage. [...]
Le lecteur qui serait tant soit peu familier avec certains de mes travaux n’aura aucune difficulté à reconnaître lequel de ces deux modes d’approche est le mien."






 

Dialogue entre logocrates

Article lié : DIALOGUES-I: projet et présentation

jc

  18/01/2017

J'ai découvert sur ce site, récemment donc, ce qu'était un logocrate*, et mon cheminement personnel m'a amené assez rapidement à me ranger du côté de PhG.

Aussi je pense qu'il pourrait y avoir un autre type de dialogue, autre que celui entre PhG et Jean-Paul Baquiast, cette fois entre logocrates. Avec d'un côté PhG dans le rôle de l'esprit de finesse et moi(?) dans celui de géométrie.

Quand je suis arrivé sur ce site j'ai tout de suite été fasciné par la faconde de PhG parce que c'est pour moi une faconde signifiante (une rare exception selon moi) exprimée avec talent dans notre beau babil babélien, notre belle langue vernaculaire, à savoir le Français.

L'utilisation de l'austère, universel et véhiculaire langage mathématique a permis aux physiciens de compacter considérablement certains savoirs ancestraux, un exemple typique étant la compactification de millénaires d'observations astrales dans les lois de Képler, elle-mêmes compactées dans la loi de gravitation de Newton. Il y a une magie certaine dans le succès (approximatif) de ce compactage et il faut, à mon avis, absolument visionner à ce sujet le début (et plus si affinité) du court-métrage de Godard sur Thom:  http://www.ina.fr/video/CPC7606652202

Steiner citant Maistre:
"“[Maistre] fit valoir la congruence essentielle existant entre l’état du langage, d’un côté, la santé et les fortunes du corps politique de l’autre. En particulier, il découvrit une corrélation exacte entre la décomposition nationale ou individuelle et l’affaiblissement ou l’obscurcissement du langage : ‘En effet, toute dégradation individuelle ou nationale est sur-le-champ annoncée par une dégradation rigoureusement proportionnelle dans le langage… ”

Le Système urine à jet continu des lois (avec des l de plus en plus minuscules), des décrets, des programmes informatiques (JSF, Pentagone,...), de plus en plus inintelligibles. Tout ça ne tient (pour l'instant mais pour combien de temps encore?) que parce que, corrélativement, il renforce sa dictature (prisons, camisoles chimiques, camisoles numériques).

Je "sens" la situation tout-à-fait analogue (mais en bien pire) à celle de Sodome et Gomorrhe avant l'arrivée du "logocrate" Moïse avec ses lois recompactées en dix commandements.

Malgré son universalité le langage mathématique n'est à mon avis pour l'instant d'aucune utilité pour éventuellement aider à formuler de façon compacte les règles de vie des, disons, anglophones. La raison en est que l'acceptation ou le refus par la communauté scientifique d'un théorème mathématique se fait en anglais et non dans le langage mathématique: la caractéristique universelle de Leibniz est toujours en projet…

Aussi le logocrate francophone qui voudrait écrire une constitution compacte et intelligible pour régler la vie de la communauté francophone doit, au jour d'aujourd'hui, se débrouiller sans l'aide des mathématiciens.

Je pense que le logocrate "fin" n'a d'autre choix que de s'exercer à compacter sa pensée, s'exercer à l'art de la maxime. Il n'y a selon moi pas d'autre issue en l'état actuel du langage mathématique.

Certains ont l'art de la formule qui "fait mouche". Audiard par exemple ("Les cons ça ose tout…").
Mon regretté père, qui avait le sens de la répartie, avait coutume de dire: "Plus les gens sont cons, moins il s'en aperçoivent" qu'il concluait d'un "C'est un miracle, c'est pour ça que je crois en Dieu". Une sélection naturelle "haute", en quelque sorte…

* J'ai bien fait de consulter seulement plus tard les encyclopédies-Système car j'aurais peut-être fui…




 

Une lumineuse évidence?

Article lié : DIALOGUES-I: projet et présentation

jc

  17/01/2017

Nous avons cinq sens et nous percevons le monde grâce à eux. C'est ce qu'on m'a appris.

"Je ne crois que ce que je vois" disait Saint Thomas. On sait maintenant qu'il avait tort puisque notre vue est augmentée grâce à des instruments qui permettent de "voir" dans l'infra-rouge et dans l'ultra-violet.

Quand on "sent" quelque chose qui n'est pas perçu par nos cinq sens on parle de sixième sens.

Pourquoi ne pas modifier ce qu'on nous a appris en "Nous avons conscience d'avoir cinq sens" et, dans la foulée, pour se mettre en conformité avec ma "définition" de l'intelligence, pourquoi ne serait-ce pas "Tout être vivant a une infinité de sens", le problème étant qu'il n'en a pas nécessairement conscience.

Le problème de l'évolution humaine serait alors d'augmenter le nombre de sens dont il a conscience. Ce serait une belle revanche de l'inconscient, massacré par le Système.

Actuellement nous avons conscience d'avoir cinq sens. Potentiellement nous en avons (peut-être) une infinité.
Aristotélisme de comptoir?