Ni Ando
12/04/2017
Donald Trump a des facettes amusantes. Il sait être drôle dans sa faconde grossière et impertinente. Son côté clown entraîne sans difficulté ceux qui ont le rire facile et peu exigeant. Il apportait une forme de fraicheur, lors de sa campagne de 2016, par le seul fait d'oser énoncer quelques vérités d'évidence (la corruption du clan Clinton, les ravages du consensus de Washington sur les classes populaires du pays, les crimes jamais assumés du régime dans ses œuvres hors des Etats-Unis…) et cela dans un monde médiatique étasunien où règne un genre de conformisme terrifiant mêlant inculture crasse, absence de mise en perspective historique sur n'importe quel sujet que ce soit et, ce qui va ensemble, absence de mémoire. Trump est peut-être un grand enfant. On disait autrefois, pour expliquer ou justifier une action brutale ou peu logique des Etats-Unis, "vous comprenez, les Américains sont de grands enfants". Dans son film de 2005, Солнце, (Le Soleil) Alexandre Sokourov montre, en passant, les soldats étasuniens écraser les jardins de l'empereur Hirohito (le soleil) en septembre 1945, en riant, sans penser vraiment à mal, comme de grands enfants.
Curieusement, the Donald fait quelque fois penser à Mussolini, bien qu'il n'y ait à priori pas de rapport entre le fascisme italien et les idées de Trump, ou sans que cette ressemblance suffise à prédire au président yankee un avenir de dictateur. Trump serait même l'opposé d'un dictateur puisqu'il n'est jamais qu'un sous-produit, inconstant, dénué de substance en propre, de la société qui l'a vu naître et non celui qui prétend façonner cette société. Sa trajectoire sera donc absolument incohérente. En butte à une opposition informelle irréductible dans son propre pays, il bombarde la Syrie. Puisque cela résiste (opposition russe) il délaissera très certainement la Syrie et ira bombarder peut-être quelques terrains vagues désolés de la Corée du Nord. Puisque cela résiste (opposition chinoise), il ira peut-être, s'en prendre au Vénézuela ou à la Bolivie. Puisque cela résiste (opposition du Brésil ou des NU), etc… Même chose en matière économique. Trump, un grand enfant doté de la bombe atomique, ira partout se cogner au monde avant peut-être d'imploser d'une manière ou d'une autre, cherchant à incarner de manière successive et répétée les influences puissantes et contradictoires venues de son propre pays. En 2014, la classe politique russe s'émouvait que le bloc occidental se comporte avec l'Ukraine comme on se comporte avec un rat de laboratoire, méprisant les conséquences concrètes de cette expérience sur la vie des gens qui y vivent (les 96% d'Ukrainiens qui n'appartiennent pas à la nomenklatura corrompue supportée par ledit bloc). C'est une autre forme d'"expérience" qui semble vouloir débuter aux Etats-Unis.
jc
12/04/2017
Je le vois comme suit.
À partir de dorénavant il faut considérer que la matière n'est pas stupide, pas plus stupide que nous, peut-être même moins que nous.
Corrélativement il faut considérer que la nature est comme nous, qu'elle est vivante, peut-être même plus vivante que nous; car c'est clairement un pas fondamental à franchir pour la respecter, et devenir ainsi un authentique écologiste.
Cela imposera sans doute quelques révisions difficiles (voire déchirantes*) aux matérialistes formatés au marbre du XIXème siècle. Mais je suis convaincu que l'émergence d'une véritable écologie politique est à ce prix. En consolation pour les anti-capitalistes, que la nature soit vivante et plus intelligente que nous est un argument fort pour réaffirmer l'évidence que nous appartenons à la nature, et non l'inverse.
* Platon (Timée): "Ainsi, on doit admettre comme vraisemblable que ce monde est un animal doué d'une âme et d'une intelligence ..." , citation tronquée par respect pour les matérialistes "traditionnels" (... = "par la providence divine").
René Thom, qui se considère
philosophe de la nature, est, selon moi, idéalement placé pour être l'inspirateur intellectuel (philosophiquement et scientifiquement) de ce mouvement que je vois fondateur de la civilisation appelée à succéder à "notre" hideuse contre-civilisation moribonde.
Michèle Porte a recueilli 90 pages de citations de René Thom, disponibles sur la toile. Parmi elles, certaines tournent directement autour de cette question du vitalisme de la nature:
cf. pp. 6-7, 20, 23, 34, 46, 64, 65, 75
Franck du Faubourg
12/04/2017
Antropocène, ce terme qui sert a masquer le plus souvent le "salopage" du monde en mettant en avant un "réchauffement climatique" dont nous devrions nous, pauvres manants, nous sentir coupables avec nos Lada mal réglées à courir les rocades dans notre univers périurbain sans saveur, tout cela pour nous faire gober une taxe carbone qui ne sert que les intérets d'une caste de kleptocrates. J'avoue que Mélenchon, malgré la qualité de son écriture, m'énerve sur ce coup là!
d'ailleurs comment parler du climat sans parler de son histoire?
https://www.armstrongeconomics.com/international-news/nature/climate-change-history-the-fall-of-empires-come-when-warming-turns-of-cooling/
ou écouter Courtillot, entre autres..
Le "choix du feu" n'aurait pas pu prendre toute sa puissance s'il n'y avait pas eu une mécanique particulière qui passe inapercue au plus grand nombre.
Comprenons bien que les horreurs de la 1ère guerre mondiale ne seraient pas allé très loin s'il n'y avait eu cette orgie de crédits et de dette obligeamment fournie par les Morgan and co…
Ludovic Geiling, dans la conclusion de son livre "Monnaie et Pouvoir" met le doigt sur ce "mécanisme" destructeur, mais ne propose pas de solutions, et la question reste ouverte.
En voilà un extrait:
... " Nous assistons à la fusion des pouvoirs légaux et des pouvoirs d'argent et celle -ci pulvérise les barrières qui limitaient la puissance des clans dans la société. Le controle monétaire à "libéré" la dette et ainsi démultiplié le potentiel de puissance.
Mais si nous vivons dans une jungle pécuniaire, celle-ci est enfermé dans une bulle de verre que nous ne voyons pas. La jungle se développe dans une cage monétaire telle que les sociétés n'en avaient jamais connues. L'argent n'est plus ce moyen secondaire et particulier destiné à l'échange, il est devenu le moteur artificiel de l'économie, maitrisé et défendu jalousement par ses contremaitres. Jamais, sur le plan financier, les sociétés humaines n'ont été aussi peu libérales.
A l'évidence, l'une des conséquences profondes de notre bulle de verre monétaire est le saccage écologique. La dette dont elle est issue a provoqué le plus grand bétonnage de l'histoire et la plus grande consommation de ressources de tous les temps. "...
Marc Gébelin
12/04/2017
Effectivement, l’écologie de Mélenchon n’est pas tout à fait celle des Verts, disons de Jadot, puisque Jadot il y a, qui, comme chacun sait, a fait le bon choix en accrochant sa charrette de petites légumes bio au corbillard Hamon, nécrophage du PS et de la gauche François Macron. Ce positionnement ne contredit pas le "marxisme" revendiqué de Mélenchon, sachant que ce marxisme là n’est pas, n’a jamais été celui de Lénine, Staline ou Brejnev, sans parler de celui de Lyssenko.
C’est le marxisme mélenchonien qui a fait de Mélenchon ce qu’il est devenu, c'est-à-dire celui qui parle de l’ "intérêt général humain" et pas de la victoire d’une classe sur une autre. Il est celui d’un homme qui pense et qui est capable de repérer une évolution, une transformation dans les processus économiques et sociaux sans rester figer au concept (toujours valable mais à réévaluer) de lutte des classes. Comme disait un milliardaire américain récemment: "Si, si il y bien une lutte des classes et nous l’avons gagnée"! Donc "penser marxiste" n’est pas l’apanage de révolutionnaires vieux style, c’est la reconnaissance que l’analyse marxiste a sa pertinence. C’est la reconnaissance aussi qu’elle évolue puisque dialectique. Mélenchon donc, au concept trop réducteur de lutte des classes substitue le concept de "révolution citoyenne" soulignant ainsi que nous sommes arrivés au point où, population croissant de façon asymptotique, matières premières forcément se raréfiant et pollution s’amplifiant, il faut revoir le concept de prolétariat, le concept de lutte des classes résultant d’intérêts antagonistes et irréconciliables dans la société, et enfin le concept de prise du pouvoir, le concept du grand soir (usant d’armes) que Lénine avait théorisé. Le concept d’anthropocène balaye tout ça.
Mélenchon "trahit" donc le marxisme du 19e siècle pour mieux bâtir un marxisme novateur du 21e. Peu de militants on réfléchi à cette courbure de l’espace temps politico-économique, d’où les critiques des gauchistes de quelque obédience qu’ils soient. Le seul hic si je puis dire, c’est son trotskisme mâtiné de Grand Orient humanisé à la Robespierre lui enjoint de parler non de la Nation française (comme Marine Le Pen) mais de la "patrie républicaine", à quoi il ajoute que la France n’est pas un pays "occidental", la France est un pays… universaliste dont la langue, dans vingt ans, sera parlée par plusieurs milliards d’êtres humains essentiellement africains et que donc la France (et l’Europe peut-être aussi!) peuvent digérer une "immigration enrichissante". Oubliant seulement peut-être que les Français blancs, les Français de souche (la souche ayant des radicelles variés), n’ont pas forcément envie que parce qu’un quart du monde parlera leur langue, que cela induisent qu’ils doivent devenir tous métis et pas seulement de peau.
Là, on touche à l’os. L’os que Mélenchon n’attribue pas à l’anthropocène mauvais mais au bon, qu’est selon lui le métissage. D’où la désespérance de ceux qui, conscients du problème, et qui pensent s’ils ont à la fois du cœur et de la raison, que ce qu’il faudrait à la France pour vraiment la redresser, serait une Marine le Pen présidente (peut-être en réformant la constitution gaullienne pour qu’elle ne soit pas chef des armées) et Mélenchon premier ministre. A eux deux ils représentent désormais plus de 50% des désirs de vote du corps électoral et comme le fusil ne sera plus brandi pour prendre le pouvoir, il ne reste que l’urne. Cet étrange chose qui collecte les cendres des morts quand elle est funéraire.
Cette alliance évidemment n’adviendra pas car, outre que notre Méluche puisse trébucher sur la dernière marche, il fait une fixation sur le fascisme, la fachosphère, l’Algérie, la Marine le Pen, qui reste pour lui "le diable de confort" comme il l’a dit un jour dans un débat. Il a ses petites haines bien compréhensibles de Marocain devant quittant "sa patrie" à 11 ans, se convertissant peu à peu au mondialisme parce que n’ayant pu faire sienne cette France qui le traita à son arrivée de bougnoule ou quelque chose du genre. Cela a évidemment marqué l’enfant devenu homme. Cela l’a desservi, et le re-desservira. Car s’il aime incontestablement cette France de la Grande Révolution, pas assez de Français ne l’aiment pour en faire leur prochain président. L’anthropocène qu’il dénonce, avancera encore quelques pions avant que le monde ne le vomisse.
Philippe Grasset
11/04/2017
Le problème avec les commentaires, souvent bienveillants, accompagnant l'identification d'une coquille, c'est qu'il n'a plus guère de sens une fois la coquille réparée et envolée.
Merci pour votre intervention et nos excuses pour la coquille envlée.
PhG
jc
11/04/2017
Notre contre-civilisation est matérialiste. Elle a vécu l'abandon des religions comme une libération. L'Homme a cru devenir libre en rejetant toute transcendance, sa seule existence impliquant désormais son essence. Mais ce faisant il s'est emprisonné en s'interdisant de connaître autrement que par empirisme, pragmatisme et positivisme. Exeunt l'introspection et l'intuition non validées par la dorénavant sacro-sainte expérimentation. Exeunt également les théories qui n'ont pas été ointes par elle.
Que reste-t-il de la possibilité d'intelligence du monde une fois l'homme ainsi emprisonné?
Il ne lui reste qu'à casser les êtres, inanimés ou non, à les réduire en miettes, en atomes. Puis à tenter de les reconstruire, les ressusciter (après l'analyse, la synthèse).
"Le dédain pour la théorie qui se manifeste dans les milieux d'expérimentateurs à sa source dans l'attitude analytique-réductionniste: or, pour découvrir la bonne stratégie, il faut s'identifier à l'un des facteurs permanents du système. Il faut en quelque sorte "entrer dans sa peau". Il s'agit là presque d'une identification amoureuse. Or comment aimer ce qu'on a préalablement cassé de manière irréversible? Toute la Science moderne est ainsi fondée sur le postulat de l'imbécillité des choses."
La position matérialiste qui règne en maîtresse dans "notre" contre-civilisation n'autorise donc qu'une intelligence que je qualifie d'extensionnelle. En effet la seule possibilité restante est d'avoir une intelligence extérieure aux objets d'étude, l'objet n'ayant, dans une perspective matérialiste, pas d'intérieur, pas d'essence.
Tout naturellement on décompose les objets en atomes, on les compte, on les localise, on formule des lois empiriques que l'on valide expérimentalement, on utilise et développe une logique "extensionnelle" en rapport, sans se préoccuper de sa naturalité ni de son intérêt sémantique (syllogisme en tête, règle logique extensionnelle s'il en est), on classe, on range, on nomme à tour de bras sans se poser la question de savoir si les espèces, catégories, genres, etc., sont ou non des fictions linguistiques (c'en sont nécessairement en matérialisme puisque l'existence implique l'essence). On nage alors en pur nominalisme (on le justifie en citant Saussure et son arbitraire du signe)-, l'activité intellectuelle devient purement bureaucratique, le langage se déglingue*. Les ordinateurs s'en mêlent, on s'aperçoit qu'il devient possible qu'un jour, peut-être pas si lointain, l'intelligence artificielle dépassera notre intelligence extensionnelle.
Je ne veux pas de cette intelligence-là. Je n'en veux plus. Elle nous a amené comme "progrès" le technologisme et ses millions de morts inutiles, Hiroshima, Tchernobyl, bientôt Monsanto-Bayer (c'est peut-être déjà trop tard), la laideur (pas seulement architecturale), l'insignifiance déversée à torrents, et, the last but not the least, elle nous a ainsi conduits rationnellement (selon la rationalité-Système) à nous trouver esclaves de l'idéal(!) de puissance.
* Les citations suivantes doivent glisser sur un matérialiste (sur JLM?) comme l'eau sur les plumes d'un canard. Mais il existe des non-nominalistes:
Steiner: "Maistre fit valoir la congruence essentielle existant entre l'état du langage, d'un côté, la santé et la fortune du corps politique de l'autre. En particulier il découvrit une corrélation exacte entre la décomposition nationale ou individuelle et l'affaiblissement ou l'obscurcissement du langage."
"Le langage, ce dépositaire du savoir ancestral de notre espèce, contient dans sa structure les clés de l'universelle structure de l'Être."
Je crois, je fais l'acte de foi que nous ne pensons pas comme ça, que nous pensons intentionnellement, que nous, sujet, pensons avec l'intention de comprendre l'objet de notre attention, et que c'est la seule intelligence qui vaille car c'est la seule qui permette d'établir, de rétablir, une harmonie entre la nature et nous, humains, qui la pensons.
Pour lui pas de bricolage atomique, pas de bricolage génétique. Car pour lui les moindres objets de la nature ont une essence:
"Je suis de ceux qui pensent qu'en science, l'introspection et l'expérience mentale jouent un rôle important. Tous les grands progrès théoriques, à mon avis, proviennent de la capacité des inventeurs à "se mettre dans la peau des choses", pour pouvoir s'identifier par empathie avec n'importe quelle* entité du monde extérieur. Et cette espèce d'identification transforme un phénomène objectif en une sorte d'expérience concrète et mentale."
* Il vaut mieux commencer à s'exercer à cette nouvelle forme d'intelligence en s'identifiant à un animal, un chat par exemple, qu'à un électron!
Pour un penseur intentionnel l'objectivité, le pragmatisme, sont le signe de l'insignifiance des propos de ceux qui les prononcent (très courant chez nos politiques -de tout bord-). Ça peut se comprendre par la métaphore (d'ailleurs peut-être pas que métaphore) suivante: une phrase SVO comme "le chat mange la souris" garde un sens si on supprime l'objet, elle devient insignifiante si on supprime le sujet. En fait ce qui importe pour un tel penseur c'est une connaissance subobjective (néologisme créé pour l'occasion), une co-naissance harmonieuse qui met en contact l'intérieur de nous avec l'extérieur.
À suivre: L'intelligence présuppose l'intelligibilité.
Marcpier Lecocq
11/04/2017
Sublime ! Un peu d'Audiard, pour détendre l'atmosphère de notre Anthropocène, qui en a bien besoin, sans-doute ...?
C'est vrai qu'avec tous ces troufions-Tavistock qui dirigent le monde…
Bravo Mr. Ph-G., les co(q)uilles* les plus improbables sont les meilleures…
[*celle-ci notamment fut célèbre dans un journal parisien en 1940, par sabotage d'un typographe résistant.]
jc
11/04/2017
Coluche racontait l'histoire d'un recteur d'université venant vendre dans une quelconque foire aux cerveaux l'intelligence des étudiants formés dans son établissement: "Il n'avait même pas un échantillon sur lui."
Qu'est-ce qui différencie une foire aux cerveaux d'une foire aux veaux?
Comment sélectionne-t-on nos élites? Qu'est-ce que l'intelligence?
Il y a longtemps j'ai regardé une émission télé où l'on a fait subir un test d'intelligence à un aréopage de gens "comme il faut" (savants, philosophes, etc.) et d'autres… dont François Cavanna qui dirigeait à l'époque Charlie Hebdo (ou Hara-kiri). Contre toute attente (...) c'est Cavanna qui a eu le plus grand QI (d'assez loin d'après mes souvenirs). Au présentateur qui lui demandait comment il avait fait pour gagner, Cavanna a répondu: "C'est très simple: il suffit de se mettre dans la peau du con qui a posé les questions."
Plusieurs décennies plus tard je me suis souvenu des paroles de Cavanna
lorsque que je suis tombé sur la définition que Thom donne de l'intelligence: la capacité de s'identifier à quelque chose, à autrui.
Bien que je n'en ai aucunement cette capacité je vais dorénavant m'identifier à Thom en le citant sans le citer: des " " et puis c'est tout.
Je vois ça comme une façon simple de m'approprier l'intelligence de Thom (selon moi très très supérieure à la moyenne, à la mienne donc).
Voilà. Dorénavant plus de Thom Thom Thom Thom. Je vous tiendrai au courant de l'efficacité du procédé.
"C'est la capacité de se mettre dans la peau des choses qui serait à l'origine des grands progrès scientifiques."
Illustration?
Ceux qui ont des rhumatismes disent qu'ils les ressentent plus fortement par temps humide. Le saule se plaît en terrain humide. L'acide acétylsalicylique (extrait du saule, d'où son nom) est le principe efficient, l'essence (terme choisi à dessein, pour plus tard), de l'aspirine. L'aspirine est un analgésique et un anti-inflammatoire éventuellement prescrits aux rhumatismaux.
Peut-être cette découverte a-t-elle été faite par hasard, selon la méthodologie scientifique en cours? Peut-être quelqu'un a-t-il eu l'idée de se mettre dans la peau du saule (et du rhumateux!) pour réduire (considérablement) l'arbitraire des directions de recherche?
Inintelligence = imbécillité
Les physiciens modernes, post-galiléens, postulent l'imbécillité de l'objet de leur étude. Comme ce ne sont pas des imbéciles, ils ne se mettent pas en tant que sujet dans la peau de l'objet de leur étude, et ainsi leur connaissance ne peut être une co-naissance. L'imbécillité comme préalable à une connaissance scientifique objective?
"Depuis la rupture galiléenne, le savant a toujours essayé d'exploiter les automatismes de la "stupidité" de la nature: la physique [moderne] est tout entière fondée sur le manque d'imagination des forces naturelles."
"Il est certain que le succès pragmatique est une source de sens: mais c'est un mode inférieur d'intelligibilité, à peine supérieur à l'assentiment provoqué par la prégnance du conditionnement pavlovien dans le monde animal."
Objectivité et subjectivité
"Les philosophes ont abandonné aux savants la Phusis et se sont repliés dans la forteresse de la subjectivité. Il leur faut réapprendre la leçon des Présocratiques, rouvrir les yeux grands sur le monde, et ne pas se laisser impressionner par l'expertise souvent dérisoire de l'expérimentateur. Inversement la Science doit réapprendre à penser."
Toc la physique moderne!
"On est frappé, à la lecture du discours de bien des auteurs en sciences humaines, du caractère fondamentalement intelligent de leurs considérations. Il y a là, visiblement, un obstacle rédhibitoire à faire entrer leurs œuvres dans le domaine scientifique. Seuls le structuralisme et la linguistique formelle à la Chomsky (...)."
Retoc!
À suivre: L'intelligence dont je ne veux plus.
Léa
10/04/2017
Bonjour, Philippe Grasset.
Je pense que c'est encore bien pire qu'une histoire de réponse affectiviste à des enfants « gazés par Assad ». Il me semble que dans ce cas, il se serait au moins assuré de l'identité des coupables.
Les enfants, il s'en moque. Ce qu'il voulait, c'était faire taire ceux qui l'accusent d'être un pantin de la Russie et surtout, avoir des gros titres en sa faveur dans les médias.
C'est aussi bête, aussi balourd que ça. Il ne supportait pas d'être détesté par la cohorte des médias grand public, qui forment ses seules références. Ce type n'a pas lu un livre de toute sa vie, et la passe les yeux fixés sur les titres du New York Times, du WaPo et autres CNN.
Il a risqué une guerre avec la Russie (donc potentiellement mondiale) uniquement pour flatter son ego, rien d'autre. Ce type est un crétin dangereux. Nous verrons rapidement à quel point la CIA a été marginalisée sur cette affaire. Aujourd'hui, elle a des raisons légales de demander une procédure d'impeachment. Voyons si elle le fait.
Christian Feugnet
10/04/2017
Métaphore plus riche qu'il n'y parait .
Lewis Caroll est en effet aussi promoteur d'une 4e forme de syllogisme ( plus encore que la dite 4e figure de Gallien ) elle porte sur le contenu . La 4e négation d'une forme existentielle ( en rapport avec la 4e dimension : le temps ) . Les processus réels passent en effet par toutes les formes instables possibles : les monstruosités ( au mieux fantaisies) . Bien qu'au final on aboutisse au principe de moindre action , au chemin le plus court , etc , faute d'aller en ligne droite pour atteindre l' optimum .
Qui peut croire , en effet que la lumiére se propage en ligne droite ? . D'autant que dans le monde moderne on a inventé un monstre : la machine à communiquer , qui se substitue à la communication effective .
Tino Candela
10/04/2017
Je réagis à votre citation "Il prit conscience de son sens des valeurs au combat " tirée de Conan le barbare. Du moins, croyez-vous.
Parlant couramment l'anglais, je me suis mis à visionner mes films préférés en version originale, ce qui m'a causé bien des surprises. Très souvent c'est bâclé, complètement faux et à contre-sens, hélas !
Et pour ce qui est de votre citation, elle n'est pas de Conan le barbare, mais seulement de sa version Française.
Dans le film original en anglais, plus rien n'importe à Conan, seul et esclave depuis son enfance et récemment devenu gladiateur, mentalement anéanti il ne se soucie pas de vivre ou mourir et combat donc dans l'arène sans aucune crainte. Et puis, progressivement, sous les acclamations de la foule il découvre qu'il est devenu quelqu'un d'important. Et la traduction correcte est : "il prit conscience de sa valeur au combat".
Anecdote : Plus loin dans le film, les traducteurs ont confondus "guards" (gardes, gardiens) avec "gods" (dieux) ce qui donne en Français le dialogue surréaliste où plusieurs voleurs venus s'introduire dans la même tour, après s'être jaugés du regard, parviennent à la conclusion qu'ils ne sont pas des dieux. Dialogue un peu plus réaliste et compréhensible en anglais, où ils s'aperçoivent qu'ils ne sont pas des gardes…
Marco Gifolin
10/04/2017
- Le 3 avril 1917 , Lénine arrive à la gare de Petrograd
-> 100 ans plus tard : attentat à Saint-Pétersbourg
- le 6 avril 1917 le Congrès américain vote « la reconnaissance de l'état de guerre entre les États-Unis et l'Allemagne »
-> 100 ans plus tard ils bonbardent la Syrie.
Christian Feugnet
09/04/2017
çà m'accroche . Je rebondis là dessus . Tout à fait d'accord
avec cette appréhension . Sauf que mon approche n'est pas Hindouiste , le controle de la respiration , de l'ame , autrement dit , je ne supporte pas . Mon approche est autre , occidentale , phénoménologiste pour préciser .
Oui tout à fait Gabbard et Rand Paul ont l'ultime chakra ouvert , pour parler hindouiste , c'est pas spirituel au sens pseudo occidental c'est physique / corporel . Ils communiquent bien parce qu'ils se contrefichent de la com ( de son code convenu pour une moyenne standard ) , tout en sachant s'exprimer .
Alors Trump manifestement , il en est à des chakras supérieurs , mais pas au plus haut , il fait dans le spectacle là manifestement en Syrie et à venir apparemment en Corée . Fort bien , sauf qu'on est encore dans le Systéme , version haute , mais Systéme quand méme . C'est pas grave , c'est quand méme au dessus du standard .
Franck du Faubourg
09/04/2017
Il est quasi impossible de savoir ce qui se trame autour de la Syrie, sachant comme on sait que 23 missiles sur 59 officiellement sont tombés en périphérie d'une base quasi vide, sans toucher la piste, que le gaz sarin semble ètre d'un type dont seuls des Etats occidentaux possèdent la technologie, que les SS300 et 400, armes automatiques, sont restés muets, donc désactivées, et que pour couronner tout ça il apparaitrait que tout le monde était au courant de l'attaque planifiée!
Thierry Meyssan analyse ce mikado , mais sans conclure.
Interessant:
http://www.voltairenet.org/article195897.html
Philippe Evanno
08/04/2017
Mona Ozouf, dans la Fête révolutionnaire (1789-1799), Paris, Gallimard, 1976, révèlait le rôle de la fête dans la fabrication du consentement révolutionnaire.
Trotsky s'est inspiré de la conception des Lumières et de la glorieuse Révolution de la fête, moyen de manipuler l'homme-machine.
Même une limace comme Jack Lang y a trouvé sa voie en instituant la "fête de la musique", succès fameux et qui permet à peu de frais de faire des français des mélomanes soumis.
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