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Un avenir pas trés clair

Article lié : Macron promoteur et prisonnier de l’antirussisme

Ni Ando

  07/05/2017

La France semble saisie de macronite aigue, enfin, non pas la France, mais la presse d'opinion qui à l'instar de 2012, quand il s'est agit de vendre le produit Hollande à l'opinion, refait la même chose avec le produit Macron en 2017, entre 500.000 et un million de chômeurs plus tard (tout dépend du périmètre retenu) . Il y a dans le processus une nouvelle différence. On parle désormais de "vote de classe". C'était sans doute un non-dit lors des votes précédents. Maintenant, j'entends dire ouvertement que si vous exercez tel ou tel métier alors vous appartenez à telle ou telle classe et devez donc voter comme votre "classe". Ce qui est nouveau c'est que cette recommandation n'est plus faite par de vieux marxistes échoués sur les rivages de la présidentielle de 2017 mais par des gens éduqués des couches dites intellectuelles supérieures du pays.  Certes, les classes, et que devient la nation ? Quelque chose est en train de changer en France. Francois Ruffin n'est pas content. La feuille d'opinion Le Monde, qui a la hantise constante de vouloir faire croire qu'elle est journalistiquement pluraliste, a eu la bienveillance de publier sa tribune, pleine d'amertume et d'inquiétude. 
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François Ruffin : « Lettre ouverte à un futur président déjà haï ». Le réalisateur estime qu’Emmanuel Macron suscite, dès avant son éventuelle élection, l’hostilité dans les milieux populaires et s’inquiète de l’incapacité du candidat à en prendre la mesure.François Ruffin (Candidat « Picardie debout ! » dans la Somme, soutien de Jean-Luc Mélenchon).

"Monsieur Macron, je regarde votre débat, ce soir, devant ma télé, avec Marine Le Pen qui vous attaque bille en tête, vous, « le candidat de la mondialisation, de l’ubérisation, de la précarité, de la brutalité sociale, de la guerre de tous contre tous », et vous hochez la tête avec un sourire. Ça vous glisse dessus. Je vais tenter de faire mieux.

D’habitude, je joue les petits rigolos, je débarque avec des cartes d’Amiens, des chèques géants, des autocollants, des tee-shirts, bref, mon personnage. Aujourd’hui, je voudrais vous parler avec gravité. Vraiment, car l’heure me semble grave : vous êtes détesté d’emblée, avant même d’avoir mis un pied à l’Elysée.

Lundi 1er mai, au matin, j’étais à la braderie du quartier Saint-Maurice, à Amiens, l’après-midi à celle de Longueau, distribuant mon tract de candidat, j’ai discuté avec des centaines de personnes, et ça se respire dans l’air : vous êtes haï. Ça m’a frappé, vraiment, impressionné, stupéfié : vous êtes haï. C’était pareil la veille au circuit moto-cross de Flixecourt, à l’intuition, comme ça, dans les discussions : vous êtes haï. Ça confirme mon sentiment, lors de mes échanges quotidiens chez les Whirlpool : vous êtes haï. Vous êtes haï par « les sans-droits, les oubliés, les sans-grade » que vous citez dans votre discours, singeant un peu Jean-Luc Mélenchon. Vous êtes haï, tant ils ressentent en vous, et à raison, l’élite arrogante (je ne vais pas retracer votre CV ici).

Vous êtes haï, vous êtes haï, vous êtes haï. Je vous le martèle parce que, avec votre cour, avec votre campagne, avec la bourgeoisie qui vous entoure, vous êtes frappé de surdité sociale. Vous n’entendez pas le grondement : votre heure, houleuse, sur le parking des Whirlpool, n’était qu’un avant-goût. C’est un fossé de classe qui, face à vous, se creuse. L’oligarchie vous appuie, parfait, les classes supérieures suivent.

Il y a, dans la classe intermédiaire, chez moi, chez d’autres, encore un peu la volonté de « faire barrage », mais qui s’amenuise de jour en jour, au fil de vos déclarations, de votre rigidité. Mais en dessous, dans les classes populaires, c’est un carnage. Les plus progressistes vont faire l’effort de s’abstenir, et ce sera un effort, tant l’envie les taraude de saisir l’autre bulletin, juste pour ne plus vous voir. Et les autres, évidemment, le saisiront, l’autre bulletin, avec conviction, avec rage.

Vous êtes haï, vous êtes haï, vous êtes haï. Et c’est dans cette ambiance électrique que, sans concession, vous prétendez « simplifier le code du travail par ordonnances ». C’est dangereux. Comme si, le 7 mai, les électeurs vous donnaient mandat pour ça.

Dimanche 30 avril, sur France Inter, une électrice de Benoît Hamon regrettait votre « début de campagne catastrophique », votre « discours indigent », votre « dîner à La Rotonde », votre manque d’« aise avec les ouvriers ». Nicolas Demorand la questionna : « Et vous allez voter au deuxième tour, Chantal ? » « Plus c’est catastrophique, plus je vais y aller, parce que j’ai vraiment peur de l’autre », lui répondit l’auditrice en un fulgurant paradoxe.

A cet énoncé, que répliqua votre porte-parole, l’économiste Philippe Aghion ? Il recourut bien sûr à la tragique Histoire : Shoah, négationnistes, Zyklon B, Auschwitz, maréchal Pétain. En deux phrases, il esquissa toute l’horreur du nazisme. Et de sommer Chantal : « Ne pas mettre un vote, s’abstenir, c’est en fait voter Mme Le Pen. Il faut que vous soyez bien consciente de ça. » Contre ça, oui, qui ne voterait pas ?

Mais de ce rejet du pire, vous tirez un blanc-seing. Votre économiste parlait, le 30 avril, comme un missionnaire du FMI : « Réduire la dépense publique », « les coupes d’abord dans le social », « sur l’assurance-maladie », « la tarification à l’acte », « l’assurance-chômage », « les collectivités locales ». Tout y passait.

Et d’insister sur le traitement de choc : « C’est très important, le calendrier, il faut aller très vite. Il faut miser sur le capital politique de l’élection pour démarrer les grandes réformes dès le début, dès le début. Quand on veut vraiment aller vite sur ces choses-là, je crois que l’ordonnance s’impose. Je vois la France maintenant, un peu un parallèle avec l’après-guerre, je crois que nous sommes à un moment semblable à la reconstruction de 1945. » Rien que ça : la comparaison avec une France à genoux, qui a servi de champ de bataille, qui n’avait plus de ponts, plus d’acier, plus d’énergie, bref, ruinée, alors que le CAC 40 vient, cette année, de verser des « dividendes record » aux actionnaires.

Mais de quel « capital politique » parlez-vous ? La moitié, apparemment, de vos électeurs au premier tour ont glissé votre bulletin dans l’urne moins par adhésion à votre programme que pour le « vote utile ». Et pour le second, si vous obtenez la majorité, ce sera en souvenir d’Auschwitz et du « point de détail ». Des millions de Français ne se déplaceront pas, qui ne veulent pas choisir entre « la peste et le choléra », qui vous sont d’ores et déjà hostiles.

C’est sur cette base rikiki, sur cette légitimité fragile que vous comptez mener vos régressions à marche forcée ? Que ça passe ou ça casse ? Vous êtes haï, monsieur Macron, et je suis inquiet pour mon pays, moins pour ce dimanche soir que pour plus tard, pour dans cinq ans ou avant : que ça bascule vraiment, que la « fracture sociale » ne tourne au déchirement. Vous portez en vous la guerre sociale comme la nuée porte l’orage. A bon entendeur".

 

Rêveries stratégiques

Article lié : Être mis au pied du mur

jc

  07/05/2017

Suite de "Rêveries législatives" (en commentaire de "L'étrange triangle Le Pen-Trump-Macron")


Comment je vois le front "anti-Macron" en ordre de bataille.

Un "centre droit" autour de France Immortelle (Dupont-Aignan et Asselineau). À sa droite, donc à l'extrême-droite, une droite entropisée, déstructurée, représentant les déclassés de toute sorte de droite, ceux qui n'ont plus le moral, plus de dents (impulsée par Christine Boutin ou Martin Hirsh?). 

Un centre-gauche autour de France Insoumise de JLM. À sa gauche, c'est-à-dire à l'extrême-gauche, une gauche "entropisée" représentant les  déclassés de toute sorte de gauche, la France "de ceux de gauche qui n'ont plus les dents" (impulsée par Poutou?).

Un centre "France Infinie*" rassemblant les écologistes anti-Macron et "des jeunes qui ont les dents", c-à-d la France insolente, imaginative, etc..

* in-finie, donc à finir…

Accords de désistements: évidents sauf dans le cas d'un accord Front National/France Indomptée.

Parallèlement et indépendamment du front des FI, MLP fait "un discours de l'Île de Sein" devant Charles de Gaulle (petit-fils (ex?)-FN) où:
1. Elle quitte le FN;
2. Elle crée un nouveau parti honorable, "France Immortelle" ayant Charles de Gaulle comme président d'honneur; fait amende honorable pour, justement, ses manquements à l'honneur en tant que membre et présidente du FN; et incite les sympathisants du FN à la suivre à "France Immortelle", laissant le FN aux nostalgiques de JMLP, faisant remarquer que les autres partis n'auront plus aucune raison de ne pas faire alliance au deuxième tour avec un parti "normal" comme le sera "France Immortelle", alors qu'ils auront encore (et plus que jamais) toutes les raisons de ne pas faire alliance avec le FN.

Bien entendu ce front anti-Macron ne prend de substance que s'il est porteur d'un projet. 

(à suivre)

Vous avez dit vide?

Article lié : MicMac déconstructeur ou le Rien nécessaire

Ni Ando

  06/05/2017

La notion de "vide" telle qu'elle est communément utilisée en Europe et dans les pays de tradition européenne appartient à la famille des concepts indéfinis, sans réelle vertu opérationnelle, et dont se délectent les classes intellectuelles supérieures dont font partie les technocrates. C'est une chausse-trappe bien connue qu'en Occident on confond le mot qui désigne la chose avec la chose elle-même càd que l'on finit par considérer que le concept a sa propre vie, une forme d'autonomie, qui prime ce qu'il est supposé désigner. Le vide n'est pas le rien et le vide est toujours "quelque chose". Si le vide était le rien il ne serait pas possible de le désigner car il n'existe pas de mot qui puisse nommer quelque chose qui "n'existe pas" avec quelque chose qui existe. Les Bouddhistes contournent cette difficulté sémantique en utilisant le "ni-ni": pour indiquer qu'une chose n'"existe pas" (dans cette approche de pensée l'"existence" s'apparente à l'identité, une chose qui existe a sa propre identité, une chose qui n'existe pas n'a pas d'identité spécifique même si elle a bien sûr une apparence formelle) il suffit de dire qu'elle est ni être ni non-être car le "non-être" est encore quelque chose. A titre d'exemple, dans le zen cette notion de "ni être-ni non être" a une simple fonction utilitaire, elle n'est pas quelque chose que l'on poursuit à la manière du nihiliste qui considère que le "vide", le "néant" a sa propre substance qui pourrait être désirable en soi. Ce qui est une impasse car elle revient à vouloir imposer l'immobilité de la pierre à ce qui est sans cesse vivant et fluctuant.

Cette dureté de la pierre conceptuelle est aussi le discours politicien technocratique occidental, de Lénine à aujourd'hui, qui renvoie surtout au désir de manipuler l'esprit de l'autre avec des arguments d'autorité. Les couches populaires manient mal le concept ou maladroitement, sur ce plan là il est facile de les dominer.

Le "ni être ni non être" est en effet utilitaire dans le zen car son objectif est, en dévaluant la pensée conceptuelle, celle qui se concentre sur le mot et oublie ce que ce mot désigne, est de libèrer de la place pour autre chose et c'est cet autre chose qui est recherché, à savoir le flux du vivant. On s'en rend compte en général à l'heure de sa propre mort quand, terrorisé ou apaisé, il faut se dépouiller de tout ce qui n'est pas notre être avant de n'être plus. Pourquoi attendre ce moment pour s'en rendre compte?.

Rêverie législative

Article lié : L’étrange triangle Le Pen-Trump-M(a)cron

jc

  04/05/2017

Je vois les législatives à venir comme un combat entre 
- le clan Macron (le clan d'une "élite" acquise à la globalisation "sauvage" de l'économie de marché et soumise à Bruxelles et à la finance internationale, dont le gros des électeurs est constitué des mougeons, frileux friqués et/ou retraités)
 - et le clan des insoumis, partisans d'une Europe politique des nations, et d'une mondialisation plus civilisée.

J'imagine 

1. Une France Immortelle créée par Charles De Gaulle (petit fils, actuellement FN?)

2. Une France Insubmersible créée par François Asselineau

3. Une France Implorante, mixte d'extrême droite et d'extrême gauche, créée conjointement par Christine Boutin et Philippe Poutou

4. Une France Indomptée, créée par Nicolas Dupont-Aignan

5. Une France Inflexible créée par Eva Joly de LV (EE rejoignant peut-être le camp Macron)

6. Bien entendu la France Insoumise de JLM

7. Une France Imaginative impulsée par des nouveaux venus en politique, par des "jeunes".

8. Etc.

Le clan des insoumis est donc réuni par l'acronyme commun FI et son slogan pourrait être: "Les FI défient les FIFI de Macron." 
(FIFI = France Insolvable soumise à la Finance Internationale)

Assemblée parlementaire cyclique

Article lié : L’étrange triangle Le Pen-Trump-M(a)cron

jc

  04/05/2017

Hormis la seule(?) Grande Bretagne (où parti au pouvoir et opposition sont face à face), les assemblées démocratiques occidentales sont hémicycliques; forme plus que très probablement choisie pour favoriser un gouvernement consensuel pas trop éloigné du centre, oscillant entre, disons, un centre droit et un centre gauche, excluant donc a priori quasi-automatiquement un gouvernement d'extrême droite ou d'extrême gauche.

Je voudrais examiner ici les conséquences d'une assemblée parlementaire réunie en table ronde, en cercle, d'une assemblée non plus hémicyclique mais cyclique. Sous l'hypothèse que les voisins de table soient contigus politiquement.

Cette hypothèse n'est pas trivialement vérifiée: ainsi dans les années 1960 la dialectique extrême droite/extrême gauche s'exprimait chez les "jeunes" à coups de barres de fer (comme aujourd'hui?), interdisant toute proximité de l'extrême-droite et de l'extrême-gauche à l'assemblée nationale.

Mais elle le devient avec les "jeunes" des années 1960 devenus "vieux", bleus comme rouges, émargeant à 600 euros de retraite mensuelle; elle le devient donc à condition de placer côte à côte les déclassés de toute sorte (pauvres, exclus, malades, etc.), les déclassés bleus côtoyant les déclassés rouges, symboliquement représentés à l'assemblée par un Abbé Pierre bleu côtoyant un Coluche rouge.

Dans cette perspective cyclique, on a deux pôles "attracteurs", centre droit et centre gauche, avec cette fois, non plus un seul marais centriste comme dans le cas hémicyclique, mais deux: le premier marais centriste occupé actuellement en France par "les riches soumis", le second étant occupé par "les pauvres insoumis".

Ce qui, selon moi, est en train de se passer, c'est que le marais centriste "pauvre insoumis" est en train de s'enrichir (il y a de plus en plus de pauvres insoumis) et de se structurer alors que le marais "riche soumis" est en train de s'appauvrir (il y a de moins en moins de riches soumis) et de se corrompre, de se déstructurer.

Il me semble clair que nous sommes proches du point de rupture, du point catastrophique (au sens thomien mais aussi, peut-être, au sens usuel) où un nouveau marais centriste diamétralement opposé à l'actuel (celui de Macron) dans le cycle (qui a remplacé l'hémicycle) va peut-être émerger et se structurer, corrompant et déstructurant le marais des "riches soumis".







 

ben ouais ....?

Article lié : La Chine hérite de son Ukraine

eric b.

  03/05/2017

règle n° 1 :
suivre le pognon

Les raisons possibles des boutefeux US en Corée du Nord

Article lié : La Chine hérite de son Ukraine

Léa

  03/05/2017

Bonjour, Philippe Grasset !

Pourquoi les Américains fomentent-ils une crise avec la Corée du Nord, un pays qu'au passage, ils harcèlent depuis des années en menant des exercices militaires de masse avec la Corée du Sud juste à l'époque du repiquage ou de la récolte du riz, pour tenter de l'affamer? A chaque fois, l'armée nord-coréenne, constituée de conscrits, devait mobiliser toutes ses troupes, y compris ceux qui travaillaient aux récoltes. La perversité de cette stratégie a poussé Kim Jong-un à doter le pays d'une force de dissuasion nucléaire suffisante pour ne pas avoir à mobiliser ceux qui travaillent à nourrir le pays.
http://www.moonofalabama.org/2017/04/the-reason-behind-north-koreas-nuclear-program-and-its-offer-to-end-it.html

Pour revenir aux raisons de la crise actuelle, je pense qu'Andrew Korybko avait au moins dessiné les contours d'une explication il y a un mois et quelques. Je vous la livre.
http://www.entelekheia.fr/nouvelles-deurasie-strategie-usa-reprendre-main/

Et bonne soirée à vous!

 

Addendum

Article lié : L’étrange triangle Le Pen-Trump-M(a)cron

jc

  03/05/2017

Addendum


Je suis d'encore plus loin la politique internationale que la politique française, ma source principale (en fait quasi-exclusive) d'information étant Dedefensa (où, honte sur moi, j'ai la flemme de lire ce qui est en anglais!).

Mais il me semble que la formation d'un même front POPULISTE BLEU/ROUGE se dessine en Grande Bretagne (l'aile gauche de Corbyn rejoint l'extrême droite de Farage pour le Brexit) et aux USA (itou avec l'aile gauche de Sanders et les "white red necks" de Trump?).

Quid de l'Italie et de l'Espagne?
 

Vers un néo-(inter)national socialisme?

Article lié : L’étrange triangle Le Pen-Trump-M(a)cron

jc

  03/05/2017

Rantanplan en psychanalyse: petit point de politique hexagonale allongé sur la carpette devant la niche.


Selon moi le paysage politique français est en train de changer. Les partis-phare qui ont rythmé l'organisation politique depuis la mort de De Gaulle se sont progressivement soumis à la finance internationale (processus initié par Pompidou - ex-Rothschild -, prolongé avec enthousiasme par Giscard, par réalisme(?) par Mitterrand, sans parler des nains politiques qui ont suivi: après avoir incliné la tête, puis courbé l'échine, le président Hollande nous transmet le bâton (merdeux!) d'une France qui rampe sous le joug de Bruxelles et de la finance internationale. 
Waterloo +++. 

Honte à ces partis (actuellement LR+"En marche"+ UDI+PS) qui sont devenus des partis de l'étranger en acceptant les dogmes de "l'économie de marché" (quitte à renier leurs idéaux -typique du PS et peut-être également des "véritables" conservateurs-). Honte à leurs représentants qui se déshonorent sans aucune pudeur (Fillon, Valls et tous les caciques PS qui ont lâché Hamon pour "aller à la soupe Macron"). Comme dit JLM: "Qu'ils s'en aillent tous!".

Les phares actuels sont le phare bleu de MLP, le phare rouge de JLM et le phare blanc de Macron.

Les phares bleu et rouge ont de la portée, avec (en principe!) idéaux et principes bien marqués. Le phare blanc n'a aucune portée, il balise seulement les hauts fonds vaseux et déstructurés du "libéralisme", du "struggle for life", de la concurrence libre et non faussée, du "l'homme est un loup pour l'homme", de la main invisible du marché, etc. 

Le parti-phare du phare blanc est le mouvement "En marche": "marchons, marchands, conquérons de nouveaux marchés". C'est un parti dont "l'élite" est formée de gens formatés dans les écoles de commerce et autres "sciences po" ou "ENA" et adeptes enthousiastes du "struggle for life", dont le but à peine dissimulé est de plumer/tondre les mougeons qui constituent le gros de son électorat qui est formé de frileux friqués et/ou retraités. Le parti blanc est le parti des enrichis par la délocalisation, par la globalisation industrielle, marchande et (surtout?) financière.

Les partis bleu et rouge sont les partis des appauvris, voire des laissés pour compte, par cette même globalisation.
Artisans, agriculteurs, commerçants, employés de bureaux, APPAUVRIS BLEUS par la grande distribution, l'industrie agroalimentaire et les progrès de l'informatique. Ouvriers, APPAUVRIS ROUGES par les délocalisations industrielles et la robotisation.

Ces APPAUVRIS BLEU/ROUGE, qui s'ignoraient et se détestaient culturellement (typiquement le "petit" commerçant poujadiste farouchement individualiste et l'ouvrier encarté CGT farouchement collectiviste) commencent:
- à se rendre compte (réseaux sociaux?) que leur division est soigneusement entretenue à dessein (diviser pour régner) par les médias mainstream et ceux qui financent ces mêmes médias,
- par suite à migrer directement d'un extrême à l'autre de l'échiquier politique,
- et ainsi à former le terreau d'un puissant NATIONAL POPULISME, sinon d'un NÉO-NATIONAL SOCIALISME, que MLP et JLM, condamnés à s'entendre, n'auront pas d'autre choix que de tenter conjointement de canaliser.


"Dieu vomit les tièdes" est-il dit dans l'Apocalypse de Jean. Dans le cas présent Dieu vomit Macron et ses frileux mougeons. À mon avis la seule alternance structurellement stable  est actuellement l'alternance bleu/rouge. 

La politique française dévale la piste de bobsleigh bornée à gauche par JLM et à droite par MLP et choisit son camp majoritaire au mieux de ses intérêts du moment.

Selon moi la météo politique annonçant un avis de très gros temps, si MLP l'emporte au deuxième tour il est opportun d'envisager dans l'urgence un gouvernement d'union nationale bleu/rouge: le président de la république est D'ABORD garant de l'unité nationale.

Pour moi c'est MLP qui a le plus de caractère, plus de volonté; plus que JLM que je vois plus velléitaire (cf. son attitude vis-à-vis de l'Allemagne dans la campagne 2012); et bien entendu plus que le "soumis" Macron qui, lui, à autant de caractère et de volonté que François Hollande qui l'a propulsé là.

J'imagine déjà les rugissements de la presse-Système: le nouveau pacte germano-soviétique, bla-bla-bla ... MAIS…

En activant l'article 50, la Grande Bretagne vient de signifier son refus de l'orientation ordo-libérale de l'Europe commerciale actuelle, soumise à l'idéal de puissance allemand. Idéal de puissance qui, selon moi, ne peut que se solder par un échec, par une IXème symphonie qui restera inachevée, par un effondrement de l'Europe ÉCONOMIQUE actuelle, celle que précisément défend Macron.

Je suis convaincu que la France a une fenêtre d'opportunité, un "kairos", à saisir: proposer une autre construction européenne, une Europe POLITIQUE des nations, écologique, pacifiée et pacifique. (Et que c'est tout de suite qu'il faut tendre la main à Theresa May (et à l'Écosse) face à Bruxelles qui veut faire plier le Royaume Uni pour montrer aux autres nations d'Europe l'exemple à ne pas suivre.)

Avec comme idéal un idéal d'harmonie. Et comme principe: l'homme est un agneau pour l'homme" avant le hobbien "l'homme est un loup pour l'homme", alias (pour faire moins bisounours) "l'homme est un animal politique - le zoon politikôn
d'Aristote- " avant le "moi d'abord" du "Struggle for Life", alias "Économie domestique locale" (Oeconomia d'Aristote) avant "Économie de marché globale"(Chrématistique d'Aristote).

Mondialisation domestique* stratifiée Typiquement: maison Bretagne, maison France, maison Europe, maison Monde.

Symboliquement: mondialisation cubique avec 6 faces et 12 arêtes représentant six "grosses maisons" (typiquement l'Europe comme l'une de ces maisons) ayant chacune leur personnalité et 12 frontières vs globalisation sphérique représentant une seule maison-monde globale dans laquelle toute frontière et toute diversité a disparu.

* domestique vient de domus = maison en Latin





 

Concision

Article lié : Souffrances de Mélenchon face à la meute

Théo Ter-Abgarian

  02/05/2017

"Cette engeance de crétins surpayés pour mentir", fort bien résumé, concis, bref et exact.
Entendre France Info et sa propagande de bois brut, c'est paradoxalement un régal. 

Message bien recu

Article lié : Ainsi McCain devint-il (temporairement) une colombe

Laurent Juillard

  02/05/2017

Et il semble que Trump a recu 5/5 le message de McCain a propos de la Coree du Nord : http://theduran.com/breaking-trump-says-hed-be-honoured-to-meet-north-korean-leader-kim-jong-un/

Le récidiviste !

Article lié : L’étrange triangle Le Pen-Trump-M(a)cron

Jacleon

  30/04/2017

"Trahison de l’esprit de la Vème : la non-démission de Chirac en 1997, après la dissolution de l’Assemblée et les élections amenant une majorité de gauche."

Il a fait de même en 2005, après le non au Traité Constitutionnel !

le tricheur

Article lié : Mélenchon, alias Lucius Cassius, rêvons un peu...

Odile Bernard Schroder

  29/04/2017


Formidable texte !!
mais attention n'oublions pas que dans l'introduction " du tricheur " toute la famille est empoisonné  ...
Ha Sacha !

Supériorité de l'esprit d'ici.

Article lié : Jules César et la Gaule divisée en partis

Bernard Scaringella

  29/04/2017

Ainsi l'esprit gaulois d'ici et de nulle part ailleurs, sauf en suiise peut-être, montre toute son infinie supérorité par ces infinies division. Pas d'empire possible et l'empire d'autres contrées jamais ne peut éliminer cet esprit. L'empire d'autres contrées toujours se brise sur cet esprit. Cette différence qui se répète dans la répétition de cette différence est infinie et immortelle. L'infériorité intrinsèque des empires et des mercenaires face à cet esprit de division infinie est tellement énorme, crève tellement les yeux. C'est bien cet esprit que chaque empire a essayé d'annihiler. Mais rien n'y fera car aucun empire n'est infini ni immortel. 

Retour d'âge du couguar, andropause, rebel without a cause,adolescence is great again

Article lié : Contre-courant

Georges Dubuis

  27/04/2017

Supertrump est bien l'antéchrist et la tour de babybel tant attendus, fantaisie uber alles qui part dans toutes les directions, le gros ON des SAR Ilimité est libéré....Dr Strangelove s'est réalisé et comme au casino….rien ne va plus